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Un film pour tous 2014 / 2015 Cycle 3 - 3ème trimestre UN TRANSPORT EN COMMUN Un film de Dyana Gaye, France-Sénégal, 2010, comédie musicale, couleurs, 48 min. Dakar. Sénégal. C’est la fin de l’été. Le temps d’un voyage de Dakar à Saint-Louis, les passagers d’un taxi-brousse croisent leurs desns et se racontent en chansons. Chacun des personnages appréhende une nouvelle étape de son existence. Souki se rend à l’enterrement de son père qu’elle n’a jamais connu, Malick va saluer sa fiancée avant son départ pour l’Italie, Madame Barry va revoir ses enfants après de nombreuses années passées à faire carrière à la grande ville… A chacun sa quête : d’émancipaon (Souki, Malick, Dorine), d’identé (Antoine, Binee et Joséphine) ou encore de rédempon (Madame Barry). Médoune Sall, le chauffeur, Ousmane, Monsieur N’Diaye et son fils Mohamed sont les passeurs de ces trajectoires qui vont se super- poser les unes aux autres SYNOPSIS Documents pédagogiques > sur le site de Ciné32 rubrique « Actions pédagogiques » Le site Les enfants de cinéma : www.enfants-de-cinema.com/2011/films/transport-commun.html Le point de vue du Cahier de notes :www.enfants-de-cinema.com/2011/telecharger/point-vue/un-transport-point.pdf Dossier réalisé par Dyana Gaye pour La pellicule Ensorcelée : www.lapelliculeensorcelee.org/film/un-transport-en- commun-1049 La fiche sur le site image : www.transmerelecinema.com/film/un-transport-en-commun/ EN AMONT, avant la projection Chantons de Dakar à Saint-Louis Un transport en commun est une comédie musicale réalisée en 2009 par la cinéaste franco-sénégalaise Dyana Gaye, remarquée récemment pour son premier long-métrage, Des étoiles (2013). Tout en contrastes, à la fois dynamique et mélancolique, réaliste et stylisé, contestataire et poéque, Un transport en commun est un film riche et subl que son format court de 48 minutes prédispose en outre à une ulisaon en classe. « Dakar. Sénégal. C’est la fin de l’été. Le temps d’un voyage de Dakar à Saint-Louis, les passagers d’un taxi-brousse croisent leurs desns et se racontent en chansons ». Rédigé par la réalisatrice elle-même, le synopsis d’Un transport en commun place d’emblée le film sous le signe du cinéma en-chanté de Jacques Demy. On retrouve ainsi le même surgis- sement de chorégraphies dans un décor réel, les parenthèses chantées, les personnages en transit et un goût certain pour les rencontres, les rendez-vous manqués, les retrouvailles et les entrelacs narrafs qui en découlent. Au-delà de cee influence évidente, les chansons écrites en wolof comme en français par la réalisatrice s’inspirent tout autant d’O sole mio (l’ouverture du film), de Tears dry on their own de Amy Winehouse (Dorine dans le salon de coif- fure) que de Good Friday de Coco Rosie (la chanson de Souki), de Bridge over troubled water de Simon et Garfunkel (la chanson de Madame Barry) et du Clair de lune de Debussy pour le finale. De même, les composions musicales puisent dans des sources aussi variées que les twists italiens des années 1960, le classique et le blues.

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Un film pour tous 2014 / 2015 Cycle 3 - 3ème trimestre

UN TRANSPORT EN COMMUN

Un film de Dyana Gaye, France-Sénégal, 2010, comédie musicale, couleurs, 48 min.

Dakar. Sénégal. C’est la fin de l’été.Le temps d’un voyage de Dakar à Saint-Louis, les passagers d’un taxi-brousse croisent leurs destins et se racontent en chansons.

Chacun des personnages appréhende une nouvelle étape de son existence. Souki se rend à l’enterrement de son père qu’elle n’a jamais connu, Malick va saluer sa fiancée avant son départ pour l’Italie, Madame Barry va revoir ses enfants après de nombreuses années passées à faire carrière à la grande ville… A chacun sa quête : d’émancipation (Souki, Malick, Dorine), d’identité (Antoine, Binette et Joséphine) ou encore de rédemption (Madame Barry). Médoune Sall, le chauffeur, Ousmane, Monsieur N’Diaye et son fils Mohamed sont les passeurs de ces trajectoires qui vont se super-poser les unes aux autres

SYNOPSIS

Documents pédagogiques > sur le site de Ciné32 rubrique « Actions pédagogiques »

Le site Les enfants de cinéma : www.enfants-de-cinema.com/2011/films/transport-commun.htmlLe point de vue du Cahier de notes :www.enfants-de-cinema.com/2011/telecharger/point-vue/un-transport-point.pdfDossier réalisé par Dyana Gaye pour La pellicule Ensorcelée : www.lapelliculeensorcelee.org/film/un-transport-en-commun-1049La fiche sur le site image : www.transmettrelecinema.com/film/un-transport-en-commun/

EN AMONT, avant la projection

Chantons de Dakar à Saint-Louis

Un transport en commun est une comédie musicale réalisée en 2009 par la cinéaste franco-sénégalaise Dyana Gaye, remarquée récemment pour son premier long-métrage, Des étoiles (2013). Tout en contrastes, à la fois dynamique et mélancolique, réaliste et stylisé, contestataire et poétique, Un transport en commun est un film riche et subtil que son format court de 48 minutes prédispose en outre à une utilisation en classe.

« Dakar. Sénégal. C’est la fin de l’été. Le temps d’un voyage de Dakar à Saint-Louis, les passagers d’un taxi-brousse croisent leurs destins et se racontent en chansons ». Rédigé par la réalisatrice elle-même, le synopsis d’Un transport en commun place d’emblée le film sous le signe du cinéma en-chanté de Jacques Demy. On retrouve ainsi le même surgis-sement de chorégraphies dans un décor réel, les parenthèses chantées, les personnages en transit et un goût certain pour les rencontres, les rendez-vous manqués, les retrouvailles et les entrelacs narratifs qui en découlent.

Au-delà de cette influence évidente, les chansons écrites en wolof comme en français par la réalisatrice s’inspirent tout autant d’O sole mio (l’ouverture du film), de Tears dry on their own de Amy Winehouse (Dorine dans le salon de coif-fure) que de Good Friday de Coco Rosie (la chanson de Souki), de Bridge over troubled water de Simon et Garfunkel (la chanson de Madame Barry) et du Clair de lune de Debussy pour le finale. De même, les compositions musicales puisent dans des sources aussi variées que les twists italiens des années 1960, le classique et le blues.

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Pour éveiller la curiosité des élèves, il est important de souligner avant la séance le pan documentaire du film. En effet, la réalisatrice choisit de raconter son histoire dans des décors naturels en convoquant les personnes de ces lieux, ce qui ancre fortement l’histoire fictionnelle dans la réalité sénégalaise. Ainsi, Diana Gaye choisit de ne pas faire de casting de figuration pour tourner avec les gens sur place le jour du tournage, ce qui lui permet d’inclure dans la fiction une matière vivante et ce qui traduit sa volonté de s’appuyer sur le réel pour raconter le quotidien sénégalais, à la manière de la démarche documentaire.

Aussi, en faisant le choix de poser sa caméra à un carrefour stratégique de la ville où l’activité y est dense (les deux gares routières, l’une d’autobus et l’autre de taxi-brousse) et en mettant à l’honneur le moyen de transport le plus populaire au Sénégal dont elle se sert comme d’une fenêtre ouverte sur les paysages réels, Diana gaye nous donne à voir toute la vitalité de la ville et de ses habitants.

Une fenêtre ouverte sur le monde

Quelques mots sur la réalisatrice et la genèse du film

D’origine franco-sénégalaise, Dyana Gaye a grandi en France et a passé, depuis qu’elle est enfant, de nombreuses vacances au Sénégal. Comme une chaîne discontinue de souvenirs, c’est au Sénégal, et particulièrement à Dakar, que se projette, depuis qu’elle est petite, son imaginaire.

Un transport en commun est né des carnets de notes que Dyana Gaye prenait lors de ses voyages au Sénégal en taxi-brousse : « Je veux faire un film sur les possibles rencontres dans un transport en commun hors du commun : le taxi brousse. Il va devenir le décor principal, aussi je me dis qu’il faut faire un travail spécifique sur le son. Et pourquoi pas des rencontres sonores entre tous ces passagers qui pourront à peine échanger un regard… Et pourquoi pas une comé-die musicale ! ». Il s’agit donc de s’approprier un matériau écrit (des carnets de voyage) et de les rendre, comme des retours de dons reçus, à ce, ou à celui, qui en fut à la source. Ainsi le trajet Dakar-Saint Louis en taxi-brousse deviendra le « moteur » du film après en avoir été le déclencheur.

Une comédie musicale

La comédie musicale au cinéma est un genre qui réunit des films incluant de la musique, du chant et de la danse dans leur scénario. La forme choisie de la comédie musicale permet d’emporter le spectateur dans des fictions légères, dans lesquelles les personnages passent de situations réalistes à des univers oniriques, comme si tout devenait possible en danse et en chanson.

La forme narrative de la comédie musicale renvoie explicitement à la fiction par sa forme stylisée qui, à priori, est éloignée du cinéma documentaire. Le passage du réel à la parenthèse (en)chantée qui s’effectue par l’irruption inat-tendue d’une présence excentrique dans un cadre quotidien amène les personnages de fiction à devenir spectateur de la réalité. Dès lors, la question esthétique est simple et clairement mise en jeu : peut-on rêver au milieu de la vraie vie ? Peut-on construire son rêve à partir du réel ?

Connaissez-vous des films appartenant au genre de la comédie musicale ?Donnez quelques exemples en tentant de définir ce genre (Les demoiselles de Rochefort, West Side story, Grease, Hight School Musical, Glee…).

EXERCICE : voir fiche élève n°1

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En s’appuyant sur les souvenirs du film et les connaissances des élèves, définir les caractéristiques de la comédie musi-cale :

- l’alternance entre scènes dialoguées et instants musicaux, qu’ils soient chantés et/ou dansés- la musique et la danse ne sont pas simplement illustratives mais créatrices de l’action, elles y participent pleinement - les chansons sont pensées comme des dialogues

Par exemple, lorsque Dorine transforme le salon de coiffure de Madame Barry en scène rock’n’roll, les clientes qui viennent « changer de tête » parce que « c’est une vraie fête » jouent les choristes, tandis que Dorine se plaint de ne faire que travailler, avant de laisser en plan ses clientes et de quitter le salon. L’ambiance est à la fatigue et à l’euphorie. Les arrangements sixties rappellent la Motown. Dyana Gaye a d’ailleurs demandé à son compositeur de s’inspirer de la célèbre séquence des Blues Brothers de John Landis (1980) où Aretha Franklin, en tenancière de restaurant, entonne le célèbre Think.

Dans Un transport en commun, chaque personnage possède sa propre identité musicale en rapport avec son univers. Ainsi, chaque chanson définit un personnage en possédant sa propre couleur musicale – depuis la musique tradition-nelle sénégalaise jusqu’au jazz, en passant par le twist. Et de la même façon que des fils se nouent momentanément entre les protagonistes au cours du récit, tous ces airs de musique sont travaillés par une stylisation qui finit par les rap-procher. D’ailleurs le film se termine sur une scène de chant collectif qui rassemble les personnages du film et marque la fin du voyage.

DE RETOUR EN CLASSE, après la projection

La comédie musicale cinématographique

A quel genre appartient le film ? Qu’est-ce qui caractérise une comédie musicale ?Pouvez-vous en citer d’autres ?En quelles langues les personnages chantent-ils ?Quels sont les différents styles musicaux ? Quelle chanson préférez-vous ? Que raconte-t-elle ?

EXERCICE : voir fiche élève n°2

Dans un taxi-brousse

Sorte de huis-clos itinérant, Un transport en commun se concentre dans un taxi-brousse. Pouvant contenir jusqu’à sept passagers et ne quittant la gare routière qu’à condition d’être au complet ou que l’un des passagers s’acquitte des billets des manquants, le taxi-brousse induit aussi une certaine intimité entre les voyageurs. La réalisatrice exploite ce potentiel narratif tout en brossant une série de portraits à la fois uniques et proches des réalités sociales sénégalaises.

Médoune Sall, le chauffeur, a mis le cap sur Saint-Louis pour aller supporter son footballeur de fils, « le Tigre de Colom-bane » sélectionné pour la coupe d’Afrique. Reliant Dakar à Saint-Louis, au volant du taxi-brousse, c’est une figure de passeur et le garant des connexions entre les personnages. Parmi ceux-ci, la douce Souki se rend à l’enterrement d’un père qu’elle n’a jamais connu, Malik va saluer sa fiancée avant son départ pour l’Italie où il espère faire fortune, Mme Barry va rendre visite à ses enfants après des années passées à faire carrière à la capitale...

Chacun confie une histoire personnelle qui semble compléter celle des autres, dessinant, au-delà des trajectoires sin-gulières, un parcours commun fait d’exils et de quêtes identitaires. Le voyage et ses accidents viennent infléchir ou bou-leverser certaines destinées : en route vers la dépouille de son père, Souki trouve sa place dans le monde ; désertant le salon de coiffure, Dorine rencontre Antoine, l’étudiant grenoblois ; l’esprit libéré par la vacance du voyage, Mme Barry mesure le prix de sa liberté...

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Qu’est-ce qu’un taxi-brousse ? Où va celui de Médoune Sall ?Que vont y faire cahcun des passagers ?Que vont y faire les autres passagers ?En quoi ce voyage change-t-il leur vie ?

Les thématiques abordées par les personnages sont très fortement ancrées dans la réalité sénégalaise : lorsque Malik ouvre son cœur, au son d’un Twist des années 60 à l’arrière du taxi, le jeune homme qui rêve d’Italie reprend un des thèmes classiques de la comédie musicale, celui de l’étranger (ici, à la fois émigrant et touriste) en quête d’amour, de dépaysement ou de réussite dans un pays inconnu.

Cette fois, ce sont Un Américain à Paris de Vicente Minelli (1951) et West Side Story de Jérôme Robbins et Robert Wise (1960) qui résonnent dans ses paroles pleines d’espoir : « Ma chance, j’la tente en Italie / J’ai un cousin à Rimini / Peut-être que j’y ferais fortune / Dolce vita en Ferrari / Ou même sans décrocher la lune / Au moins, j’aurais vu du pays ».

Le jeune homme, évoquant une Italie pittoresque qu’il a peut-être aperçue sur une carte postale, avec une chanson dont la mélodie ressemble aux vieux tubes de variété qui passent à la radio, chante son langoureux refrain, Amore, amore, coiffé d’un gondolier saugrenu qui sublime son visage filmé en gros plan. Le parti pris assumé de ce filmage serré (l’habitacle d’une voiture est pour le moins contraignant quand on réalise une comédie musicale!) montre d’au-tant plus vivement le mouvement intérieur qui anime le personnage, son évasion dans le rêve. C’est la figuration d’une projection.

C’est ensuite Médoune Sall qui, en revisitant le Sabakh (musique traditionnelle sénégalaise), évoque son décourage-ment et sa colère : « Compagnon de case / J’ai mal / Mal d’entendre que la France est l’amie de l’Afrique / L’Atlantique ne cesse de nous avaler / Pour que nos mères cessent de pleurer / Apprenons à lui résister / Il n’est pas supportable de vivre notre quotidien / Il n’est pas raisonnable de ne plus croire en rien ». Ce regard acéré sur la réalité affute les per-cussions et entraîne le déhanchement des danseurs qui se sont levés sur les capots et les toits des voitures alentours, moins pour faire la fête comme dans Fame, que pour soutenir le message de leur compatriote et porte-parole de leur population, le temps de cette chanson.

La réalité sénégalaise

Réalisme et fantaisie

L’ouverture met aussitôt en interaction les deux partis-pris faussement opposés sur lesquels repose la mise en scène : le réalisme de situations quotidiennes et la forme fantaisiste et stylisée de la comédie musicale. Un lent travelling en plan d’ensemble et en plongée embrasse le décor réel de la gare routière de Dakar. Les deux plans suivants, cadres fixes et plus rapprochés sur la foule et les taxis-brousse en partance, obéissent à la même esthétique quasi documentaire avec lumière naturelle, sons d’ambiance et simples silhouettes de passants.

C’est donc du réel le plus brut que la fiction va surgir dès l’apparition du personnage original de Médoune Sall se délec-tant d’une pipe et d’un aria d’opéra au volant de son taxi à l’arrêt. Ces quelques notes ainsi que l’air fredonné par Souki dans le bus suggèrent la place centrale que la musique, la danse et le chant occuperont dans le film.

Le cinéma pour repousser les limites du réel

Analysez la séquence d’ouverture du film. Où commence le film ?Est-ce un décor artificiel ? D’où vient la lumière ? Quels sons entend-on ?Quel personnage apparaît le premier ? Qu’est-ce qui le caractérise (accessoires, position, expression) ?Appartient-il au réel ou à la fiction ?

EXERCICE : voir fiche élève n°3

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Un transport en commun a donc bel et bien les pieds dans les réalités du Sénégal contemporain : chant de revendica-tion de Médoune Sall contre la sujétion de l’Afrique à l’impérialisme occidental, exil économique de Malik, séparation des fiancés et dispersion des familles. Une conscience politique aiguë qui permet sans doute au film d’avoir la tête dans un ciel plein de promesses d’avenir, de sentiments délicats et d’amours naissantes.

Qu’ils soient dans un embouteillage ou sur un terrain vague, c’est dans des décors concrets que ces personnages se livrent à des élans musicaux et chorégraphiques comme pour mieux repousser les limites du réel. Car il n’est pas ques-tion d’opposition mais bien d’interaction entre ces deux espaces. La comédie musicale permet de faire cohabiter deux espaces de jeu a priori opposés.

EXERCICE : voir fiche élève n°4

Bibliographiques (sur le film musical)

Broadway to Hollywood, par Thomas G. Aylesworth, éd. Hamlyn, 1985.Jean-Pierre Berthomé (préf. Paul Guimard), Jacques Demy et les racines du rêve, Nantes, Éditions L’Atalante, 1996 (1re éd. 1982).Le Cinéma enchanté de Jacques Demy, Camille Taboulay, Paris, Cahiers du cinéma, 1996.Jacques Demy ou le bel entêtement, Serge Toubiana, Cahiers du cinéma, no 438, décembre 1990.

Cinématographiques

QUELQUES REFERENCES

Chantons sous la pluie de Gene Kelly et Stanley Donen, États-Unis, 1951, couleurs.http://www.enfants-de-cinema.com/2011/films/chantons.html

Les Demoiselles de Rochefort, Jacques Demy, France, 1966 (programme école et cinéma 2014/2015 du 3ème trimestre).http://www.enfants-de-cinema.com/2011/films/demoiselles.html

Peau d’âne, Jacques Demy, France, 1970, d’après le conte de Charles Perrault.http://www.enfants-de-cinema.com/2011/films/peau-dane.html

D’autres films sur la culture sénégalaise :Les sénégalaises et la sénégauloise, Alice Diop, documentaire, 56’, 2007.http://prep-cncfr.seevia.com/idc/data/cnc/Recherche/fiche2.asp?idf=4145Sénégalais, Sénégalaise, Laurence Attali, documentaire, 52’, 1994.http://prep-cncfr.seevia.com/idc/data/cnc/Recherche/fiche2.asp?idf=1603

Textes des chansons : http://www.lapelliculeensorcelee.org/film/un-transport-en-commun-1049

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A partir de l’affiche et des photogrammes suivants, imaginez l’histoire du film.

FICHE ELEVE N°1 / Emettre des hypothèses sur le film

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Justifiez vos hypothèses en vous appuyant sur des éléments de la mise en scène (place des personnages dans le cadre, décors...). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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FICHE ELEVE N°2 / La comédie musicale cinématographique

Analysez les photogrammes suivants.

Que nous dit l’univers du salon de coiffure sur la quête du personnage ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pourquoi Dorine se met-elle à chanter ? Que font alors les clientes du salon de coiffure ?Que nous apprennent les paroles de la chanson sur le personnage de Dorine? Que se passe-t-il à la fin de la chanson ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Quel est le rêve de Malik ? Qu’espère-t-il de l’Italie ?Décrivez le style musical de sa chanson.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Etablissez des liens entre le choix de mise en scène (huis clos dans la voiture, cadrage serré) et le rêve d’évasion du personnage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

FICHE ELEVE N°3 / Le rêve en huis-clos

Dans la voiture, Malik chante son désir de partir en Italie. Charmée et méfiante, Souki accompagne la fin de la chanson de paroles qui laissent à penser qu’elle a été abandonnée par quelqu’un qui a lui aussi quitté le pays.

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FICHE ELEVE N°4 / La réalité sénégalaise

Mbokk Mbakh (Compagnon de case)Version française Compagnon de caseJ’ai malMal de direQue l’heure est grave Chaque jour que la route m’accompagneQue je vois défiler nos baobabsJ’ai dans l’espoir qu’un jour ils parlent Compagnon de caseJ’ai malMal de vivreDans notre Sénégal Qu’un match de lutte puisse nous réjouir,Une coupe d’Afrique nous étourdirIl faut pourtant nous ressaisir

Compagnon de caseJ’ai malMal d’entendreQue la France est l’amie de l’Afrique L’Atlantique ne cesse de nous avalerPour que nos mères cessent de pleurerApprenons à lui résister Il n’est pas supportableDe vivre notre quotidienIl n’est pas raisonnableDe ne plus croire en rien Il n’est pas supportableDe vivre notre quotidienIl n’est pas raisonnableDe ne plus croire en rien

Voici les paroles de la chanson de Médoune Sall traduites du wolof au français.

Quel message le chauffeur du taxi-brousse veut-il faire passer ? En quoi le choix de la langue est-il porteur de sens pour ce personnage ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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