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8 actualités Actualités pharmaceutiques n° 505 Avril 2011 L’opération de sensibilisation au dépistage organisé du cancer colorectal, “Mars Bleu” 2011, a été lancée sous l’impulsion de l’Institut national du cancer. Son objectif est d’amener le plus grand nombre des 50-74 ans à en parler avec leur médecin traitant pour, in fine, passer à l’acte, mettant ainsi toutes les chances de leur côté. E n France, avec près de 40 000 nouveaux cas et environ 17 400 décès estimés en 2010, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent, derrière celui de la prostate et du sein, et la deuxième cause de décès par cancer après celui du poumon. Son évolu- tion étant souvent silencieuse dans un premier temps, il peut être diagnostiqué tardivement, ce qui obère les chances de le traiter efficacement. Un dépistage facile d’accès Depuis 2009, un dépistage organisé de ce cancer a été mis en place sur tout le terri- toire français. Les personnes âgées de 50 à 74 ans dites à risque moyen – sans symp- tôme apparent ni histoire fami- liale ou personnelle – sont ainsi invitées, tous les deux ans, à se faire dépister. Le programme de dépistage s’appuie sur le test de recher- che de sang occulte dans les selles auquel succède, en cas de positivité, une coloscopie. Sur les 17 millions de personnes ayant été invi- tées à se faire dépister sur la période 2009-2010, 34 % ont répondu présents, plus de femmes (36,5 %) que d’hommes (31,4 %). L’effort de sensibilisation doit être pour- suivi puisque le taux d’efficience en termes de participation à un tel programme a été estimé, au niveau européen, à 45 %. Le moment pour en parler En 2011, et pour la 4 e  année consécutive, l’opération “Mars Bleu” est menée 1 . Cette année, le message choisi est le suivant : « Dès 50 ans, c’est le moment… de parler du dépis- tage du cancer colorectal avec son médecin traitant. » La campagne de communica- tion grand public repose sur la diffusion, jusqu’à fin avril 2011, de messages à la télévision, à la radio et dans la presse. Par ailleurs, un film d’animation de 2 minutes est accessible sur internet, sur la page dédiée du site de l’Institut national du cancer (www.e-cancer.fr/depistage/ cancer-colorectal), YouTube et Facebook. Un dispositif destiné aux médecins a, bien sûr, été éga- lement mis en place afin de les inciter à aborder plus systé- matiquement la question avec leurs patients concernés.  Élisa Derrien Note 1. Dispositif déployé par l’Institut national du cancer, en partenariat avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole (MSA) et le Régime social des indépendants (RSI). Faire baisser le taux de mauvais cholestérol (LDL-cholestérol) consti- tue l’un des premiers objectifs de la prise en charge des facteurs de risque cardio- vasculaire. Alors que seul un contrôle sanguin permet d’évaluer son taux de cholestérol et donc de le contrôler en suivant les recommandations de santé 1 , nombreux sont les Français qui ne le connaissent pas parce qu’ils ne se sont jamais fait dépister ou qu’ils se sont fait dépister il y a longtemps. Une campagne nationale de sensibili- sation “Chole’stérols, une minute pour savoir” a été, pour cette raison, organisée par la Nouvelle société française d’athéro- sclérose (NSFA) et Fruit d’Or pro-activ (Unilever), margarine enrichie en stérols végétaux. Du 2 au 14 mai 2011, dans cinq villes 2 , des professionnels de santé iront à la rencontre des Français auxquels seront proposés : un dépistage gratuit du taux de cholestérol, des rencontres avec des pro- fessionnels de santé, un atelier éducatif sur l’alimentation, un espace dégustation, un livret d’information ainsi qu’un quiz.  Élisa Derrien Cancérologie Dépistage organisé du cancer colorectal : une mobilisation pour une plus grande participation Cardiovasculaire Une minute pour en savoir plus sur le cholestérol © DR © DR Notes 1. Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Recommandations de bonne pratique Prise en charge des dyslipidémies ». Septembre 2000. 2. Lille, Marseille, Nantes, Paris et Strasbourg : www.fruitdorproactiv.fr/

Une minute pour en savoir plus sur le cholestérol

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8actualités

Actualités pharmaceutiques n° 505 Avril 2011

L’opération

de sensibilisation

au dépistage organisé

du cancer colorectal,

“Mars Bleu” 2011, a été

lancée sous l’impulsion

de l’Institut national du

cancer. Son objectif est

d’amener le plus grand

nombre des 50-74 ans

à en parler avec leur

médecin traitant pour,

in fine, passer à l’acte,

mettant ainsi toutes les

chances de leur côté.

En France, avec près de 40 000 nouveaux cas et environ 17 400 décès

estimés en 2010, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent,

derriè re celui de la prostate et du sein, et la deuxième cause de décès par cancer après celui du poumon. Son évolu-tion étant souvent silencieuse dans un premier temps, il peut être diagnostiqué tardivement, ce qui obère les chances de le traiter efficacement.

Un dépistage facile d’accèsDepuis 2009, un dépistage organisé de ce cancer a été mis en place sur tout le terri-toire français. Les person nes âgées de 50 à 74 ans dites à risque moyen – sans symp-tôme apparent ni histoire fami-liale ou personnelle – sont ainsi invitées, tous les deux ans, à se faire dépister.Le programme de dépistage s’appuie sur le test de recher-che de sang occulte dans les selles auquel succède, en cas de positivité, une coloscopie.

Sur les 17  millions de person nes ayant été invi-tées à se faire dépister sur la période 2009-2010, 34 % ont répondu présents, plus de femmes (36,5 %) que d’hommes (31,4 %). L’effort de sensibilisation doit être pour-suivi puisque le taux d’efficience en termes de participation à un tel program me a été estimé, au niveau européen, à 45 %.

Le moment pour en parlerEn 2011, et pour la 4e année consécutive, l ’opérat ion “Mars Bleu” est menée1. Cette année, le message choisi est le suivant  : « Dès 50 ans, c’est le moment… de parler du dépis-tage du cancer colorectal avec son médecin traitant. »La campagne de communica-tion grand public repose sur la diffusion, jusqu’à fin avril 2011, de messages à la télévision,

à la radio et dans la presse. Par ailleurs, un film d’animation de 2 minutes est accessible sur internet, sur la page dédiée du site de l’Institut national du cancer (www.e-cancer.fr/depistage/cancer-colorectal), YouTube et Facebook.Un dispositif destiné aux médecins a, bien sûr, été éga-lement mis en place afin de les inciter à aborder plus systé-matiquement la question avec leurs patients concernés. �

Élisa Derrien

Note1. Dispositif déployé par l’Institut

national du cancer, en partenariat avec

le ministère du Travail, de l’Emploi

et de la Santé, l’Assurance maladie,

la Mutualité sociale agricole (MSA) et le

Régime social des indépendants (RSI).

Faire baisser le taux de mauvais choles té rol (LDL-cholestérol) consti-tue l’un des premiers objectifs de la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire. Alors que seul un contrôle sanguin permet d’évaluer son taux de cholestérol et donc de le contrôler en suivant les recommandations de santé1, nombreux sont les Français qui ne le

connaissent pas parce qu’ils ne se sont jamais fait dépister ou qu’ils se sont fait dépister il y a longtemps. Une campagne nationale de sensibili-

sation “Chole’stérols, une minute pour savoir” a été, pour cette raison, organisée par la Nouvelle société française d’athéro-sclérose (NSFA) et Fruit d’Or pro-activ (Unilever), margarine enrichie en stérols végétaux.Du 2 au 14 mai 2011, dans cinq villes2, des professionnels de santé iront à la rencontre des Français auxquels seront

proposés : un dépistage gratuit du taux de cholestérol, des rencontres avec des pro-fessionnels de santé, un atelier éducatif sur l’alimentation, un espace dégustation, un livret d’information ainsi qu’un quiz. �

Élisa Derrien

Cancérologie

Dépistage organisé du cancer colorectal :

une mobilisation pour une plus grande participation

Cardiovasculaire

Une minute pour en savoir plus sur le cholestérol

© D

R

© D

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Notes1. Agence française de sécurité sanitaire des

produits de santé (Afssaps). Recommandations de

bonne pratique Prise en charge des dyslipidémies ».

Septembre 2000.

2. Lille, Marseille, Nantes, Paris et Strasbourg :

www.fruitdorproactiv.fr/