1

Click here to load reader

Une pancréatite calcifiée tropicale

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Une pancréatite calcifiée tropicale

actualités |

4 OptionBio | Lundi 19 décembre 2011 | n° 464

cas clinique

Une pancréatite calcifiée tropicale

Un homme âgé de 40 ans, origi-naire des îles Fidji, infecté par le VIH (taux de lymphocytes CD4

de 190/mm³), se présente au service des urgences d’un hôpital australien pour une douleur épigastrique sévère évoluant depuis 72 heures avec des nausées et des vomissements.

Une pancréatite chez l’adulte jeuneDes épisodes similaires de dou-leurs épigastriques étaient survenus à maintes reprises au cours des 20 années précédentes, avant que le diagnostic de l’infection par le VIH soit posé. Les examens biologiques sanguins révèlent un taux sérique augmenté de lipase à 173 U/L, ce qui permet de suggérer le diagnostic de pancréatite. Ce patient ne boit pas d’alcool et les investigations réalisées durant les épisodes douloureux précé-

dents n’ont pas permis de retrouver de cause particulière à cette pancréa-tite. Le scanner abdominal montre des calcifications bien définies et denses à l’intérieur du corps pancréatique. Le diagnostic de pancréatite tropi-cale calcifiée est donc posé devant ces résultats.Il s’agit d’une affection bien connue en zone tropicale où sa prévalence n’est pas encore bien définie. Cette pathologie représente la principale cause de pancréatite chronique chez l’enfant mais peut apparaître, comme c’est le cas ici, chez l’adulte jeune.

Une origine non alcooliqueCertains facteurs sont connus comme les carences nutritionnelles lipidiques pendant l’enfance. Il existe une pré-disposition génétique familiale avec la mutation d’un gène bien particulier dénommé SPINK1. La physiopathologie

reste identique à celle des pancréatites chroniques calcifiées d’origine alcooli-que. Le sex-ratio est de 1. Les patients touchés n’ont pas d’antécédents de consommation d’alcool et ont eu, dans un tiers des cas, un diabète sucré apparaissant durant l’enfance. Il existe une présence de microcalcifications canalaires au niveau du pancréas.Dans 10 % des cas, on peut observer des complications à type de cancer du pancréas avec un pronostic particuliè-rement sévère. La prévention de cette pathologie repose sur l’amélioration de l’état nutritionnel des populations. |

OPHÉLIE MARAIS

médecin biologiste, Paris

[email protected]

L’auteur n’a pas déclaré de conflit d’intérêts en

lien avec cet article.

SourceLee FJ, Raleigh J. Images in clinical medicine.

Tropical calcific pancreatitis. N Engl J Med. 2011

Oct 13;365(15):1425.

À travers le monde, on estime à plus de 1,5 milliard le nom-bre d’adultes en surpoids, en

incluant les 400 millions de person-nes considérées obèses. Une restric-tion alimentaire entraîne initialement une perte de poids, mais la majorité des sujets ont du mal à maintenir en équilibre ce nouveau poids.Comprendre les barrières physiolo-giques qui empêchent de maintenir cette perte de poids est essentiel pour éviter tout risque de rechute. Ainsi, le poids du corps est régulé de manière centrale par des signaux hormonaux périphériques venant du tractus gastro-intestinal, du pancréas, des tissus adipeux, de l’hypothalamus qui permettent d’ajuster la prise ali-mentaire et la dépense énergétique. Il existe de nombreux modulateurs périphériques de l’appétit comme la leptine, la ghreline, la cholécys-tokinine, le peptide YY, l’insuline, le

polypeptide pancréatique et le pep-tide 1 glucagon-like (GLP-1). Toute restriction calorique s’accompagne d’une réduction de taux de leptine et de cholécystokinine et une aug-mentation de la ghreline qui favorise l’appétit. Il a été démontré qu’une réduction de la dépense énergétique importante persiste durant 24 heures après un repas chez les personnes qui ont réussi à maintenir leur réduc-tion de poids durant une année après un régime contrairement à ceux qui font régimes sur régimes.Une équipe de chercheurs australiens a voulu savoir ce qu’il en était des changements hormonaux impliqués dans la régulation de l’appétit durant un régime et les mois qui suivent.Pour cela, 50 personnes en surpoids ou obèses non diabétiques ont été enrôlées dans une étude durant 10 semaines au cours desquelles un régime alimentaire hypocalorique est

institué. Les taux de ces différentes hormones ont été dosés au stade ini-tial, après 10 semaines de régime et au bout d’un an. Les résultats mon-trent que la perte de poids est liée à une réduction des taux de leptine, de cholécystokinine, de peptide YY, d’insuline et l’amyline et d’une aug-mentation de la ghreline, de l’inhibi-teur gastrique polypeptidique et de polypeptide pancréatique. Un an après, les taux de médiateurs régulant l’appétit n’ont toujours pas retrouvé leurs taux initiaux. Il convien-drait donc de trouver un moyen pour normaliser ces taux d’hormones afin d’empêcher la reprise de poids ulté-rieure. |

OPHÉLIE MARAIS

SourceSumithran P, Prendergast LA, Delbridge E et al. Long-term persistence of hormonal adapta-

tions to weight loss. N Engl J Med. 2011 Oct

27;365(17):1597-604.

métabolisme

Adaptations hormonales d’une perte de poids

dynam

à jourà jourMise Miserotocoles rotocolesdes pdes plorations lorationsd’expld’explmiques miquesdynamdynam

enen ochimieochimiebiobio

ons ionsInformatiInformatientairesentairescomplémecomplémecompléme ::