16
Mercredi 23 septembre 2015 UNE PRATIQUE « HONTEUSE » La FÉÉCUM dénonce les stages non-rémunérés MAIS AUSSI - La saison électorale approche à l’UdeM - P4 P3

UNE PRATIQUE « HONTEUSE »

  • Upload
    vankien

  • View
    220

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Mercredi 23 septembre 2015

1

Mercredi 23 septembre 2015

UNE PRATIQUE « HONTEUSE »La FÉÉCUM dénonce les stages non-rémunérésMAIS AUSSI - La saison électorale approche à l’UdeM - P4

P3

Mercredi 23 septembre 2015

2ÉDITORIALMARIE-PIER CYR

Mon vote compte plus que le tien

On est finalement rendu au temps de l’année où on se fait dire : « Les jeunes ne votent pas, il faudrait que les jeunes votent! », avec comme variante « Si les jeunes ne sont pas impliqués, c’est la faute de la technologie/l’internet/les médias sociaux (c’est toujours en partie la faute des médias sociaux). » Avec moins que 40% des jeunes Canadiens qui ont exercé leur droit de vote aux dernières élections fédérales, il n’est pas étonnant que notre groupe soit pointé du doigt par les générations précédentes.

Pourtant, une question se pose. Avons-nous réellement affaire à un désintérêt générationnel, ou plutôt à un désillusionnement de la population face à un système démocratique qui est tout, sauf démocratique?

Croyez-le ou non, exercer son droit de vote est tout un défi, une aventure parsemée de paperasse inutile qui semble subtilement vouloir nous décourager de pratiquer notre devoir citoyen. On fait face à une étrange contradiction : on nous encourage de voter, on nous proscrit si on ne le fait pas, mais il existe tout de même des barrières significatives pour nous en décourager. On veut

voter, mais l’enregistrement ainsi que le processus d’attente pour faire parvenir nos papiers semble être en soi une montagne, un déploiement d’effort et une perte de temps inutile chez les jeunes en âge de voter.

On nous encourage à exercer notre droit de vote avec des campagnes dirigées aux jeunes, mais on rend les bureaux de vote peu accessibles. On nous vante l’idée de transport en commun ou de navette pour les étudiants universitaires sous le nez, avant de nous rappeler que notre université ne qualifie pas au programme, citant « un manque d’étudiants et de représentation régional ».

On nous dit de voter, mais quels sont les incitatifs? Il y en a peu : on réalise que seuls deux partis seront entendus à l’Assemblée législative, le parti au pouvoir et l’opposition. Si nos valeurs reposent chez un parti émergeant, ou ne figurent pas dans le Spectrum conservateur/libéral, nos chances d’être entendus sont pratiquement nulles. Malheureusement, notre génération possède de nouvelles valeurs et une voix qui diffère de la politique

canadienne, expliquant en partie notre cynisme face au processus de vote démocratique.

La démocratique est la voix du peuple, ceci en assumant que notre voix résonne avec des valeurs des partis représentés à l’Assemblée législative.

Est-ce qu’on peut vraiment nous blâmer, si on insiste sur le fait que notre vote n’a aucun effet particulier sur les politiciens d’Ottawa?

Cependant, le vote reste important, particulièrement celui des jeunes. Il est vrai qu’il est facile d’être découragé face à la politique canadienne, que ce soit en observant les politiciens déchus (Rob Ford et compagnie), ou encore en remarquant à quel point le scrutin majoritaire réduit la voix de notre génération et des partis émergents.

Notre voix, pourtant, est la plus importante. C’est celle qui va changer le monde et qui lui donnera son ton pour les années à venir. Notre droit de vote est important – il faut le défendre, mais surtout le pratiquer.

équipePrésident des MAUIFélix ArseneauVice-Président Le FrontSamuel LeGresleyRédactrice en chefMarie-Pier CyrRédacteur adjointPoste à comblerRédactrice CulturelleGabrielle VigerRédactrice SportiveMarie-Pier Corriveau

JournalistesWazy BayoroRachid BoudaAlexandre BoudreauDamien GaudissartAbdoul MoumineDayna MuzeyGaethe Cheidra Zamouangana

ChroniqueursEmilie LeBlancChristamour Moutou-Nkounkou

GraphisteLudger Beaulieu

CorrectricesVéronique CyrIsabelle Blais

Pour nous joindre :[email protected]

Le Front est un hebdomadaire publié par les Médias acadiens universitaires incorporés (MAUI), l’organisme à but non-lucratif qui mène à bien les affaires des mé-dias étudiants de l’Université de Moncton : le journal étudiant Le Front et la radio étudiante et com-munautaire CKUM 93,5 FM.Direction et rédaction :Centre étudiant, local B-202Moncton, N-B. E1A 3E9 Tél : (506) 858-3750Courriels : [email protected]és : [email protected]

(Date de tombée : Samedi 12h)

Mercredi 23 septembre 2015

3Actualité

Cela fait quelques années que de plus en plus de voix s’élèvent contre le phénomène des stages non rémunérés. Gage d’une entrée dans un monde professionnel de plus en plus compétitif, le stage est devenu, au fil des ans, l’élément clé pouvant décider de la qualité d’un C.V. Radio-Canada a estimé, dans un article paru en 2013, que près de 300 000 personnes travaillaient « gratuitement » dans les enseignes du gouvernement ainsi que dans les entreprises les plus prospères du Canada.

Qui est concerné ?

À partir du moment où vous vous engagez dans une expérience professionnelle pratique en lien avec vos études, vous pouvez vous considérer comme étant un stagiaire. Le stage non rémunéré est à différencier du régime « Coopératif » (COOP) qui s’aligne sur la même logique, mais est exclusivement payé. Les principaux domaines d’étude concernés par ce problème sont les sciences infirmières, le travail social, la kinésiologie, la nutrition et l’éducation, pour ne citer que ceux-là. Pour ce dernier, les étudiants peuvent avoir un stage qui dure jusqu’à 10 mois et ne sont pas toujours rémunérés.

Déjà en 2013, Samuel LeBlanc, alors vice-président exécutif de la FÉÉCUM écrivait : « Les étudiants travaillent dans les milieux de stage. Ils se lèvent tôt, font des quarts de travail, ramènent du travail à la maison. La grande majorité des stagiaires ne reçoivent aucun salaire pour ce travail. Pire encore, ils doivent payer

des frais de scolarité pour accéder à ce stage. Cette pratique courante est inacceptable. Pourquoi? Parce qu’on demande aux étudiants de payer pour travailler. Tout au mieux, on leur demande de payer pour une formation habituellement offerte – avec un salaire – par les employeurs. »

Simon Ouellette, diplômé de la faculté de droit, estime cela honteux puisqu’en dépit des énormes coûts liés aux stages, il n’y a aucune garantie sérieuse d’emploi. Selon lui, seuls les plus nantis pourront s’offrir un stage et donc courir la chance d’obtenir un emploi. Dès lors, on s’oriente vers une société plus capitalisée où seuls les plus riches s’en sortent. Pour lui « l’éducation est un droit et ne doit être aucunement conditionnée par le portefeuille. »

Il y a deux perspectives intéressantes à considérer à propos de ce sujet. D’une part, il y a la thèse de la FÉÉCUM, représentée par Jean François Cyr, vice-président académique de la FÉÉCUM, « […] le stage est comme un emploi, puisque certains occupent plusieurs postes à la fois et cela, sans supervision ». Et d’autre part, on a Nicole Marquis, la directrice adjointe du service des stages de la faculté d’éducation, qui estime, quant à elle, que « Ce n’est pas un travail (pour que cela soit rémunéré). Les étudiants qui vont en stage sont sous la supervision d’un professeur à qui revient toute la charge de travail ainsi que la responsabilité de la performance pédagogique.»

Que dit la loi sur le sujet ?

L’envers du décor, c’est que la législation fédérale est assez

floue sur le sujet, ce qui n’est pas tellement surprenant puisque le plus grand employeur de stagiaires non rémunérés reste le gouvernement. Du point de vue provincial, les «stages bénévoles » sont illégaux dans certaines provinces (Ontario, Québec, Colombie-Britannique). Outre part, le stagiaire est, en fait, considéré comme un travailleur, et donc perçoit un salaire minimum (qui tourne autour de 10$ en moyenne, dépendamment de la province). Si vous résidez en Ontario, vous avez le droit de réclamer un remboursement selon le « Canadian Intern Assocation », une association qui milite contre « l’exploitation des stagiaires et pour une amélioration de l’expérience aussi bien pour les stagiaires que pour les employeurs ». Au Nouveau-Brunswick, le « Employment Standards Act » définit un employé comme une personne qui exécute un travail ou fournit des services à un employeur. Si l’on veut rester cohérent et rationnel, les stagiaires entrent aisément dans cette catégorie.

Pourquoi le silence à ce sujet ? Jean-François Cyr, vice-président académique de la FÉÉCUM, et Simon Ouellette, qualifie cela de « vide politique ». La directrice adjointe du service de stages de la faculté d’éducation estime qu’à sa connaissance, « il n’y a aucune province ni au Canada, ni aux États-Unis, où l’on paie pour les stages en éducation », avant d’ajouter que : « c’est comme le permis de conduire. On ne va pas vous payer pour pratiquer. C’est votre responsabilité. »

Quelles actions ont été menées ?

Il y a une multitude d’acteurs qui ont décidé de se lever pour dénoncer cette exploitation honteuse de la jeune masse salariale. Simon Ouellette compare ces pratiques à du « corporate work fare »

Pour commencer, il y a bien sûr le Canadian Intern Assocation, qui milite, notamment à travers son « Wall of Shame » (mur de la honte), où elle dresse une liste de toutes les entreprises prises en flagrant délit de « stage non payé ». Sur un terrain plus local, on retrouve la FÉÉCUM, comme toujours au premier rang pour défendre les étudiants. Samuele Acca, vice-président exécutif de la FÉÉCUM se prononce: « C’est un dossier sur lequel on a commencé à se pencher l’an passé. Dans le fond, on voulait recueillir les données relatives à l’expérience. [...] Une fois qu’on aura le cadre général, on pourra faire ressortir les besoins et voir ce qu’on peut faire pour satisfaire la demande ». À sa dernière assemblée générale, la fédération a proposé, à travers un comité de stages, une série de solutions pour endiguer la « maladie ». On retrouve dans les propositions, la création d’une bourse destinée aux stagiaires. L’idée d’étendre les programmes COOP au reste des facultés a aussi été soulevée. Les étudiants en génie ont des stages payés, pourquoi pas les étudiants en éducation et en santé ? Comme le rappelle Pascal Haché, président de la FÉÉCUM, « nous venons juste de commencer ». Affaire à suivre.

Stages non rémunérés,une vieille problématique.

Abdoul MOUMINE

Mercredi 23 septembre 2015

4Actualité

Parmi les dossiers qui ont émaillé l’été de la FÉÉCUM, celui qui touche aux élections fédérales est particulièrement brûlant. Mais, pour mieux saisir les enjeux de celui-ci, revenons quelques semaines en arrière, plus précisément le 11 août. Le gouvernement fédéral annonce le lancement d’un projet-pilote qui consiste à installer des bureaux de vote dans certaines universités à l’occasion des élections fédérales d’octobre 2015. 39 universités du pays sont sélectionnées, mais pas celle de Moncton, ce qui est pour le moins étonnant. Il serait évidemment prétentieux de prétendre que notre établissement est le plus méritant, ou encore que la qualité de ses cours le rend absolument incontournable pour la participation à un projet-pilote… C’est plutôt en termes démocratiques que cette décision pose question.

Des critères, vraiment?

Après vérification, la FÉÉCUM apprend que l’Université n’a pas été

sélectionnée, car elle ne répondait pas à certains critères fixés par le gouvernement, en concertation avec plusieurs acteurs majeurs du monde académique. Le site d’Élections Canada stipule que « le principal critère est le nombre de personnes qui fréquentent l’établissement, suivi de celui de la représentation régionale ». Et c’est ce deuxième critère qui est problématique. La population d’électeurs de l’université tourne aux alentours de 2500 étudiants, alors que la circonscription électorale Dieppe-Moncton-Riverview compte près de 90 000 électeurs. Ce sont donc potentiellement 2,8 % des électeurs locaux qui n’auront pas la possibilité d’exprimer leur opinion le 19 octobre.

Et Moncton n’est pas l’exemple le plus frappant : l’Université de Sherbrooke, qui compte 40 000 étudiants et occupe une place prépondérante dans la ville, doit aussi passer son tour. L’argument principal du gouvernement consiste à répéter que ce n’est qu’un projet-pilote, et donc qu’il ne requiert qu’un échantillon d’universités pour être mené à bien. Argument certes valable, mais l’importance de l’université de

Sherbrooke a déjà été soulignée, et celle de Moncton n’est pas moindre, étant la plus grande université francophone du Canada hors du Québec.

D’autres critères sont énoncés sur le site web : « les locaux devront être disponibles pendant deux semaines au cours de la période électorale et être assez vastes, sécuritaires et physiquement accessibles ». Sans grand risque de se tromper, on peut affirmer que l’Université de Moncton répond à ces critères. La théorie et la pratique sont donc une nouvelle fois séparées par un gouffre.

De bien faibles alternatives

Les alternatives mises en place sont le vote par anticipation, le vote par la poste ou le vote classique, dans un bureau de vote. La première option est louable, mais une proportion grandissante d’électeurs choisissent leur candidat quelques jours, voire quelques heures avant l’élection. Imaginons que M. Trudeau fasse une fin de campagne étourdissante, mais que l’on ait déjà voté pour le NPD : que faire sinon pleurer sur ce

vote perdu? La deuxième possibilité est franchement peu tentante et pratique, à l’époque du web et de la communication accélérée. La troisième est intéressante pour les quelques chanceux qui habitent près d’un bureau de vote, mais qu’en est-il de ceux qui doivent s’y rendre en voiture ou en transports en commun? L’impact écologique de cette option est évidemment énorme et sans doute sous-estimé par nos dirigeants.

Plusieurs observations s’imposent : premièrement, ce qui était une initiative novatrice et interactive est devenu en quelques jours une pomme de discorde. Dans un contexte d’impopularité extrême du gouvernement Harper chez les jeunes, les quelques brimades infligées risquent de peser lourd au moment du scrutin. Deuxièmement, cet épisode souligne une nouvelle fois l’opacité du processus de décision gouvernemental et la coupure croissante qui se crée entre les dirigeants et leurs administrés. Une chose est certaine : aux QGs néo-démocrate et libéral, certains doivent se frotter les mains…

La démocratie… mais pas trop!

Damien GAUDISSART

Le Salon Carrière : à la rencontre des employeurs de l’Atlantique.

Rachid BOUDAL’Université de Moncton organise

des évènements chaque session pour faciliter la recherche de l’emploi au public étudiant. Par le biais du projet nommé salon carrière, ce sont les employeurs qui se déplacent pour venir exposer leurs offres aux futurs employés, dans les locaux du campus.

Qu’est-ce que le salon carrière? Le Salon carrière de l’université

de Moncton a pour but de faciliter la recherche d’informations concernant les différentes perspectives de carrière des étudiantes et des étudiants. Il prendra lieu le mercredi 23 septembre 2015, au centre universitaire sportif CEPS Louis-J Robichaud entre 10 h et 15 h. Il s’agit du seul salon universitaire francophone en Atlantique qui rapproche les employeurs et les futurs employés, sous forme de foire et

exposition des métiers de toute dans presque tous les domaines.

Pour une première au salon de cet automne, les programmes de 2e et 3e cycle seront présents pour les finissantes et finissants qui choisissent de poursuivre des études supérieures plutôt que d’entrer sur le marché du travail. Aussi, il y aura plus d’exposants cette année par rapport aux années précédentes, ce qui veut dire que les chances d’obtenir des emplois sont multipliées.

Environ 10 à 15 % des étudiants décrochent un emploi chaque année grâce aux rencontres d’orientation et d’information occasionnées par ce projet, selon Daniel Grant, Conseiller en emploi et liaison avec les employeurs.

Selon les chiffres officiels, près de 700 étudiants participent à l’évènement chaque année. En plus, il y a de nombreux bénévoles

qui participent à son organisation. Pour cette année, l’un des objectifs spécifiques est la sensibilisation des étudiantes et étudiants à la participation à la recherche de l’emploi.

L’intérêt de participer au salon carrière…

Trouver l’emploiL’un des avantages du Salon

carrière est de faire partie des 10 et 15 % de jeunes qui trouvent un emploi grâce à cette foire. Ainsi, de nombreux finissants n’ont pas eu tort d’y participer. Des salles d’entrevue sont sur place, et si l’étudiant est en possession de son CV, il peut déjà avoir une entrevue d’embauche sur place.

Occasion de réseautageDans le marché de l’emploi, il

est très important d’avoir de bonnes relations avec des employeurs.

Ainsi, plus on crée de relations, plus on a de chances de trouver un bon emploi. Le salon carrière occasionne le réseautage entre étudiant-employeur et aussi entre les étudiants qui excellent dans le même domaine. C’est alors l’occasion de remplir son carnet d’adresses.

Agrandir son expérience de travail Au Canada, le bénévolat peut

être considéré souvent comme une expérience de travail. Venir aider pour l’organisation de l’évènement nous rajoute une expérience de travail dans notre CV.

En plus de la formation universitaire, l’Université de Moncton se soucie aussi de la carrière future de ces étudiants. Le Salon carrière encourage les étudiants à participer en grand nombre et à apporter leur curriculum vitae lors des rencontres avec les exposants.

Mercredi 23 septembre 2015

5

« Partir, c’est mourir un peu », selon l’adage populaire. Et c’est bien cela qui semble effrayer un grand nombre d’étudiants de l’Université de Moncton à l’heure où la possibilité de partir en échange interuniversitaire leur est offerte.

« Le nombre de candidats à un programme de mobilité internationale est stable depuis plusieurs années », explique Lucille Landry, responsable du service de mobilité internationale (SMI) à l’Université de Moncton. Plus concrètement, il tourne autour de 60 étudiants par année, ce qui est minuscule à l’égard des milliers d’étudiants inscrits aux campus d’Edmundston, de Moncton et de Shippagan.

Mais partir, n’est-ce pas aussi mûrir un peu? C’est en tout cas l’avis de Guillaume Deschênes-Thériault, étudiant en sciences politiques, qui est parti de janvier à avril 2015 à Lille (France) : « C’est une expérience de vie, qui permet de tisser de nouveaux liens et de changer d’air ».

S’ouvrir à d’autres cultures

À première vue, l’échange interuniversitaire consiste simplement à s’adonner aux mêmes activités qu’à Moncton, à savoir suivre des cours et passer des examens pour valider des crédits. La seule variable qui changerait, dans cette logique, est le lieu et éventuellement les façons de donner les cours.

Toutefois, comme le souligne Guillaume, la mobilité internationale intègre plusieurs autres dimensions bien plus divertissantes : « L’aspect social est très présent. En arrivant, tu ne connais personne, tu es donc obligé d’aller vers les gens. Et avec eux, j’ai profité au maximum de la vie universitaire. Mon séjour à Lille m’a aussi permis de voyager et de découvrir d’autres cultures, ce qui

m’a apporté beaucoup (Guillaume a découvert plus de 20 pays européens en trois mois!) ». La responsable du SMI ajoute que les employeurs sont souvent plus inclinés à embaucher quand les candidats ont réalisé ce genre de voyages.

Pour ceux qui ne seraient pas tentés par l’Europe, le SMI propose des destinations alternatives, comme la Turquie ou encore les États-Unis. « Nous sommes toujours à l’écoute et à la recherche de nouvelles ententes interuniversitaires », affirme Mme Landry.

Obstacles insurmontables?

Bien entendu, au moment de soupeser l’éventualité de partir pour une session ou même un an, se posent deux questions majeures. La première est d’ordre financier : comment subvenir à toutes les dépenses, quand les parents ont parfois peu de moyens?

« Les bourses permettent de payer le billet d’avion, et il reste parfois 500 dollars supplémentaires », selon Mme Landry. Un constat s’impose donc : la mobilité internationale est difficilement accessible aux familles moins favorisées. Le mythe selon lequel cette expérience est accessible à tous les étudiants est donc surfait. Il faut donc reconnaître que le processus de sélection n’est pas basé uniquement sur les aptitudes, mais aussi sur un critère strictement financier.

La seconde question est d’ordre linguistique. La question ne se pose certes pas pour toutes les destinations, mais elle est néanmoins importante : comment se débrouiller dans un pays dont on ne parle pas la langue? Mme Landry soutient que cet obstacle est moins difficile à surmonter, étant donné que les universités sont de toute façon des lieux assez internationaux. De plus, « le but de la mobilité est de développer un esprit de débrouillardise ». D’une certaine

manière, on peut donc penser que la vie dans une population qui parle une autre langue que le français ou l’anglais est une opportunité, et rend l’expérience encore plus intéressante.

Alors, je pars?

Un échange interuniversitaire est donc bien plus qu’un simple changement de domicile à des fins d’études. C’est réellement une (re)découverte de soi, qui permet de développer plusieurs qualités qui seront utiles même en dehors du cadre académique. Mais c’est également un appel à la découverte d’autres cultures et une formidable opportunité de voyager, bien que l’expérience ait un prix élevé. Si vous recevez la possibilité de partir, le Service de mobilité internationale vous encourage de la saisir à pleines mains. D’ailleurs, ne dit-on pas que « les voyages forment la jeunesse »?

Damien GAUDISSART

Actualité

La mobilité, une expérience à vivre!

RECTIFICATIFSQuelques erreurs se sont glissées

dans la parution du Front du 16 septembre dernier.

Dans l’article intitulé, L’éléphant

dans la pièce; parlons-en! (page 5) il est à noter que Mélanie Clériot est l’agente de développement social de la FÉÉCUM, et non de l’UMCM.

Dans l’article intitulé, Up pour un film extérieur (page 10), Julie Melanson est une ancienne étudiante de l’Université de Moncton, et non

une étudiante en ce moment. Le Front adresse toutes leurs

excuses pour ces maladresses.

La responsable du SMI, Lucille Landry

Mercredi 23 septembre 2015

6Actualité

Dans l’imaginaire estudiantin, il y a bien une question qui hante les esprits, du premier jour des cours jusqu’à la cérémonie de remise des diplômes. C’est celle portant sur les opportunités qui s’offrent aux étudiants une fois leurs diplômes en poche. C’est dans cette optique que l’université de Moncton a été l’hôte d’une session de présentation gravitant autour du projet Mitacs. Pendant une heure, Marc-Olivier Frégeau, spécialiste en développement des affaires, a présenté son organisation et ses connexions avec notre institution.

Qu’est-ce que Mitacs ?

Mitacs est une association gouvernementale qui a un double but. D’une part, elle sert de rampe de lancement à l’innovation en finançant des projets et/ou recherches ambitieuses et d’autre part, elle facilite l’insertion professionnelle des universitaires en établissant « des partenariats entre le milieu universitaire, l’industrie et le monde ». En presque deux décennies, Mitacs a su imposer, à travers son vaste réseau international, sa marque de fabrique sur plus de 12 000 initiatives de recherches avec une soixantaine de partenaires universitaires.

Comment ça marche ?

Mitacs offre trois différents types de programmes aux étudiants :

- Mitacs Accélération qui appuie des initiatives de recherche de toute taille dans tous les secteurs d’activité de l’industrie et disciplines. Le financement accordé va de 15 000 $ à quelques millions de dollars, sur une durée qui oscille entre quatre et trente-six mois. Il n’est accessible qu’aux étudiants du 2ème et du 3ème cycle (Maitrise, PhD, PostDoc), mais est ouvert en tout temps.

- Mitacs Elévation où, pendant deux années consécutives, les récipiendaires auront la chance de travailler dans un milieu de recherche industriel. L’idée est donc d’acquérir de l’expertise dans le domaine annexe. Le taux de financement s’élève jusqu’à 55 000 $ par année et ce programme est accessible uniquement sur concours.

- Globalink : ce dernier s’ouvre aux étudiants en fin de bac, en maîtrise et en doctorat. Il s’agit d’une bourse de voyage, d’un maximum de 5 000$ de frais de voyages, pour aller en échange dans un pays partenaire (Inde, Chine, Brésil, Mexique, Vietnam, France, Arabie Saoudite, Tunisie et Australie). L’idée est de

familiariser les récipiendaires à un environnement plus internationalisé et donc, d’être amené à apprendre de nouvelles techniques de travail, de recherches… Ce programme est ouvert en tout temps. Néanmoins, il est recommandé d’effectuer la demande au minimum trois mois avant la date de départ prévu. À cela peut s’ajouter des démarches administratives qui peuvent miner votre planning.

Comment appliquer ?

Mitacs sert de connecteur entre le milieu académique et le secteur privé. Il est de votre responsabilité de trouver vos partenaires, c’est-à-dire, le lieu où vous allez faire votre stage. Rappelons-le que pour être considérée comme partenaire, une entreprise (ou même une association) doit œuvrer dans le domaine de l’industrie et disposer d’au moins un bureau actif au Canada pour faciliter les prises de contact. Il peut s’agir d’entreprises dérivées de la recherche universitaire, des associations industrielles…On peut citer comme partenaires notables de

Mitacs : Air Canada, IBM, Medtronic, WWF, CHRISTIE …

Une fois le partenaire trouvé, vous devez identifier le programme qui s’applique spécifiquement à vos besoins. En naviguant sur leur site internet, vous pourrez avoir accès à un formulaire que vous remplirez. Le délai de traitement oscille entre quatre et six semaines. Notons bien que pour que votre demande soit acceptée, votre projet de recherche doit être assez intéressant pour déboucher sur une réelle avancée ou une création d’emplois. De toute façon, un comité analysera votre dossier et vous retournera une réponse. À la suite de l’acceptation de votre demande, Mitacs, ainsi que votre partenaire, vous reverseront une somme d’argent que vous utiliserez pour accomplir vos travaux. Aujourd’hui, le taux de succès tourne autour de 95%.

Depuis quelques années, l’Université de Moncton essaye de se réorienter sur le marché du travail. Dans un contexte d’inquiétude à l’Université de Moncton, Mitacs s’inscrit dans la case des opportunités à saisir. Dans quelques jours, le salon carrière aura lieu, un rendez-vous incontournable pour ceux qui désirent amorcer leur entrée dans le monde du travail.

Pour toute demande d’information, veuillez communiquer avec Bahareh Atoufi, le responsable de Mitacs pour le Nouveau-Brunswick ([email protected] ou au 506 478-1932).

L’Université de Moncton et Mitacs, un nouveau partenariat.

Abdoul MOUMINE

De nouvelles normes de correction peu populaires à l’UdeM

Alexandre BOUDREAU

Les nouvelles règles de corrections du français ne font pas l’unanimité à l’Université de Moncton. Le barème, adopté au Sénat académique du 6 mars 2015, fut créé afin d’avoir un système de correction plus intuitif. Cependant, plusieurs professeurs n’incluent pas le nouveau barème dans leurs syllabus malgré le changement, selon plusieurs témoignages, notamment celui de Georges Semedo Cabral, membre du

Sénat académique. « L’ancien barème était punitif

pour les étudiants », explique-t-il en exprimant sa préoccupation face au manque de popularité du nouveau standard de correction, entré en vigueur depuis le premier juillet 2015. Selon lui, cette norme était censée prendre la place des anciens barèmes utilisés par chaque département, et unifier la correction de manière plus juste et plus avantageuse pour les étudiants. Les départements exigeant un niveau plus élevé de français, tels

que le département de traduction ou celui d’éducation, auraient alors pu réinstaurer un barème plus sévère.

La norme

Le barème adopté ne s’applique qu’aux travaux faits à la maison, tels que les projets ou les examens maison. Les projets et les examens faits en classe, d’après le nouveau barème, ne seraient pas corrigés et la qualité de la langue sur ces tests n’affecterait pas la note de l’étudiant. Le nouveau barème

propose également différentes tranches de mots pour la correction, de façon à accommoder les travaux comportant un nombre plus faible de mots afin d’assurer une correction plus juste et proportionnelle. Les membres du Sénat académique espèrent ainsi réduire le stress ressenti par les étudiants lors de la période d’examens, ainsi que celui ressenti par les professeurs et les correcteurs qui doivent souvent corriger rapidement avant la date de tombée.

Marc-Olivier Frégeau, Spécialiste, Développement des Affaires, Mitacs Canada.

Mercredi 23 septembre 2015

7

Comme promis il y a quelques semaines, retour sur ce sujet palpitant qu’est l’initiation des nouvelles et des nouveaux étudiants de l’Université de Moncton, campus de Moncton.

L’initiation, l’initiation…On entend beaucoup ce mot ce début de semestre. Mais, que veut donc dire le mot «initiation»? C’est l’activité pendant laquelle les nouveaux arrivants reçoivent leur «billet d’entrée» dans la grande famille des étudiantes et des étudiants de leur faculté respective. C’est une activité qui permet de briser la glace entre les premières années eux-mêmes et ensuite, entre les premières années et les anciens étudiants. Rappelons cette règle fondamentale de l’initiation: il est interdit à quiconque n’ayant pas reçu l’initiation d’initier à son tour, d’où le caractère sacré de cette tradition.

La position très claire de l’Université de Moncton sur l’initiation

À la suite de certains dérapages arrivés, notamment lors d’initiations de la faculté d’administration les années précédentes et dans certaines universités de l’Atlantique, il apparaît clairement que l’Université de Moncton a pris des mesures pour éviter tout débordement. L’Université de Moncton, comme toute institution,

a un code de conduite et des règlements que doivent respecter la population étudiante. Selon l’article 4 de la politique de l’Université de Moncton pour un milieu de travail et d’études respectueux, il est écrit :

a) «Chaque membre de la communauté universitaire a :

• le droit à l’intégrité de sa personne;

• le droit à sa dignité, • le droit à la sauvegarde de

sa réputation; • le droit d’être traité avec

respect. »b) «Chaque membre de la

communauté universitaire a l’obligation de traiter les autres avec respect et dignité.»

Puis, à l’article 5, alinéa b)

«Il incombe à tous les membres de la communauté universitaire de prévenir le manque de respect tant sur les campus qu’à l’extérieur de ceux-ci. Cette obligation subsiste lorsqu’un membre participe, par exemple, à des conférences, des retraites, des cours de formation ou à toute activité externe liée au travail ou aux études.»

Madame Marie-Linda Lord, vice-rectrice aux affaires étudiantes, s’était exprimée en ces termes selon Radio-Canada au début du mois de septembre : « On le voit dans certaines universités chaque année, et c’est pour ça que les

efforts sont déployés et le travail se fait avec les associations étudiantes également pour s’assurer que des situations tristes et malheureuses ne surviennent pas ».

L’épée de Damoclès plane sur l’initiation

En effet, l’épée de Damoclès plane bel et bien sur l’initiation. Cette information a été confirmée par Jonathan Arsenault, président du conseil étudiant de la faculté de génie de l’Université de Moncton, campus de Moncton. En effet, celui-ci a laissé entendre qu’il était en contact étroit avec le doyen de la faculté de génie, Monsieur Gilles Roy, afin que l’initiation se passe dans le respect le plus total de la dignité et de l’intégrité des personnes présentes. Selon ses dires, l’activité reste bien organisée au sein de la Faculté de génie. «C’est une activité bien structurée, organisée à l’avance. La sécurité vient et le conseil étudiant surveille.»

L’organisation sans dérapage de l’initiation, un défi pour les conseils étudiants?

Il apparaît clairement que cette année, l’organisation des journées d’initiation sera un défi pour les conseils étudiants des facultés de l’Université de Moncton, campus de Moncton. Cette initiation sera sûrement pointilleuse et organisée

pour éviter des sanctions de la part de la direction de l’Université de Moncton. Au regard des évènements passés, le grand coupable reste l’alcool. Selon une entrevue accordée à Radio-Canada, Etienne Doucet, affirme ceci : «L’alcool, c’est sûr et certain... C’est l’université, le monde aime fêter et tout ça, mais le but n’est jamais l’alcool. Le but est toujours de socialiser, rencontrer du monde de cette façon-là.» Le mot est lancé : socialiser. En espérant que tous les conseils étudiants de l’Université de Moncton mettront plus d’emphase sur cet aspect qui sera plus utile aux nouvelles et aux nouveaux étudiants et qui est le but même de l’initiation en milieu universitaire. En effet, selon Glody Shaolinde, étudiant en génie civil, deuxième année : «Cela permet d’intégrer les nouveaux et de créer en eux un esprit d’appartenance à une famille.»

Sources: Politique pour un milieu de travail

et d’études respectueux, [En ligne], http://www.umoncton.ca/enbref/

node/15, (Page consultée le 18 septembre 2015).

Pierre-Alexandre Bolduc, L’Université de Moncton veut éviter les dérapages à la rentrée, [En ligne]http://ici.radio-canada.ca/regions/atlantique/2015/09/06/007-rentree-universite-moncton.shtml , (Page consultée le 18 septembre 2015).

L’initiation, c’est reparti!

Wazy BAYORO

Actualité

Le festival arménien prometGaethe Cheidra

ZAMOUANGANALe festival arménien rend

hommage aux victimes et survivants des génocides dans le monde. De ce fait, une présentation détaillée des festivités s’est faite au Bar-resto 63 de l’Université de Moncton lors d’une conférence de presse.

La sixième édition du festival arménien de Moncton est en effet un événement très important qui célèbre le 100ème anniversaire de la commémoration du génocide arménien partout dans le monde. Cette épopée se déploiera du 2 au 4 octobre 2015 à différents endroits et se constituera de nombreuses

activités, conférence, expositions, cinémas et autres. «C’est quatre jours intenses», disait Sylvia Kasparian, directrice et fondatrice du festival, mais aussi professeur à l’Université de Moncton.

Cet évènement vous propose une multitude d’animations. Il débutera avec une conférence d’ouverture à 13h00 (salle 001B aux Arts) par Claire Mouradian et portera sur l’état de la recherche sur le génocide des arméniens. On devra, en outre, noter la présence de l’Ambassadeur d’Arménie, des maires de Dieppe et de Moncton, le recteur de l’Université de Moncton et les représentants des recteurs.

Les activités majeures sont: la

soirée d’ouverture qui aura lieu au Centre de la Croix-bleue avec la performance de 25 danseurs, chanteurs, toujours dans la thématique du génocide arménien, ainsi qu’une petite marche contre les génocides. Les festivités se poursuivent avec la révélation du mémorial, la lancée de fleurs dans la rivière ainsi que la plantation d’arbres pour les 1 000 000 victimes. Ensuite vient le dîner et présentations d’autres crimes de masse, ainsi que sept expositions, dont trois à bibliothèque, racontant l’histoire du génocide en photo, dans les journaux d’époque qui sont envoyés du musée arménien et l’exposition de livre récent. Deux expositions aux arts (local 001B),

exposition de peinture.À cela s’ajoute le festival de films,

sept séances à la salle de projection de l’université. Un programme assez varié dans les films et plusieurs documentaires. Le festival s’achèvera par le concert de chants liturgiques par une chorale composée de 100 personnes arméniennes et musiciens de la région.

Sylvia Kasparian fait appel à la participation massive de tous les étudiants particulièrement à ceux dont les communautés ont été victimes des génocides, (Rwanda, Somalie, Soudan) pour de petits témoignages et découvrir un mémorial.

Mercredi 23 septembre 2015

8

Mercredi 23 septembre à 20 h Le 63, Centre étudiantLe 63, Centre étudiant

Merci !à nos collaborateurs de la 42e saison

www.facebook.com/slsmoncton Suivez-nous sur Twitter@slsmoncton

Présentation du Service des loisirs socioculturels www.umoncton.ca/umcm-sls 2

Samedi 26 septembre I 21 hLe 63 I 19 ans et plus8 $ étudiant I 15 $ régulier

Genre : drame Réalisateur : Sophie DeraspeMettant en vedette : Evelyne Brochu, Louise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Augustin Legrand, Patrice Bissonnette, Martin Dubreuil, Stéphane Gagnon, Cindy-Mae ArsenaultPays : Québec Durée : 1 h 47

Début des cours dimanche 20 septembre

Genre : drameRéalisateur Sophie Deraspe

desService desService desService des

drameSophie DeraspeSophie DeraspeRéalisateur : Sophie Deraspe

Mettant en vedetteMettant en vedetteLouise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Louise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Augustin Legrand, Patrice Bissonnette, Martin Dubreuil, Stéphane Gagnon, Cindy-Mae Arsenault

Jeudi 24 et

vendredi 25

septembre

CampusCiné Début des cours dimanche 20 septembre

MOIMARIOSpectacle de Mario JeanVendredi 25 septembre, 20 hSalle Jeanne-de-Valois 25 $ étudiant I 35 $ régulier

Spectacle de guitare Mercredi 30 septembre, 20 hSalle Jeanne-de-Valois, Université de Moncton8 $ étudiant I 15 $ régulier

SHAUNFERGUSON et RYANLEBLANC

Mercredi d humour

GRATUIT

CE SOIRMercrediCE SOIRMercredien première partie

Raffy, aussi espiègles qu'indéfectiblesQuatuor ska-reggae-rock festif venu des Laurentides.

La jeunesse de ces quatre musiciens espiègles est largement compensée par leur maîtrise instrumentale. Car Raffy, Marc-André Binette, Martin Gauthier et François Mathieu, formés au réputé Collège Lionel-Groulx, où ils se sont rencontrés, et indéfectibles depuis, sont tous quatre profs de musique à Saint-Jérôme.

Sur scène, l’évidente connivence des membres de Raffy frôle la fusion. «On est très taquins les uns envers les autres» dit la chanteuse, en revendiquant le ton humoristique et l’énergie contagieuse du spectacle. «Les gens veulent chanter et danser. Ils trippent sur le fait qu’on les fait beaucoup participer», promet-elle.

Élie débarque sur une île de l’Atlantique Nord, et tente de s’intégrer à la communauté. Comme ils n’ont pas l’habitude des étrangers, les habitants se méfi ent de la touriste qui semble cacher de lourds secrets. Comme la principale source de revenus du village est la chasse aux loups marins, les insulaires croient qu’elle pourrait bien faire de l’espionnage pour une association pour la protection des animaux. Quand elle veut en apprendre davantage sur leur mode de vie et les caractéristiques de cette chasse qui est leur gagne-pain, la plupart se ferme à elle, l’incombe de regagner sa métropole et de les laisser tranquilles. Peu d’hommes peuvent introduire une meute de loups...

20 heures I Pavillon Jacqueline-Bouchard à l’Université de MonctonEntrée : 5 $ étudiant 7 $ régulier Renseignements : 858-3738

Mercredi 23 septembre 2015

9

Mercredi 23 septembre à 20 h Le 63, Centre étudiantLe 63, Centre étudiant

Merci !à nos collaborateurs de la 42e saison

www.facebook.com/slsmoncton Suivez-nous sur Twitter@slsmoncton

Présentation du Service des loisirs socioculturels www.umoncton.ca/umcm-sls 2

Samedi 26 septembre I 21 hLe 63 I 19 ans et plus8 $ étudiant I 15 $ régulier

Genre : drame Réalisateur : Sophie DeraspeMettant en vedette : Evelyne Brochu, Louise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Augustin Legrand, Patrice Bissonnette, Martin Dubreuil, Stéphane Gagnon, Cindy-Mae ArsenaultPays : Québec Durée : 1 h 47

Début des cours dimanche 20 septembre

Genre : drameRéalisateur Sophie Deraspe

desService desService desService des

drameSophie DeraspeSophie DeraspeRéalisateur : Sophie Deraspe

Mettant en vedetteMettant en vedetteLouise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Louise Portal, Gilbert Sicotte, Benoît Gouin, Augustin Legrand, Patrice Bissonnette, Martin Dubreuil, Stéphane Gagnon, Cindy-Mae Arsenault

Jeudi 24 et

vendredi 25

septembre

CampusCiné Début des cours dimanche 20 septembre

MOIMARIOSpectacle de Mario JeanVendredi 25 septembre, 20 hSalle Jeanne-de-Valois 25 $ étudiant I 35 $ régulier

Spectacle de guitare Mercredi 30 septembre, 20 hSalle Jeanne-de-Valois, Université de Moncton8 $ étudiant I 15 $ régulier

SHAUNFERGUSON et RYANLEBLANC

Mercredi d humour

GRATUIT

CE SOIRMercrediCE SOIRMercredien première partie

Raffy, aussi espiègles qu'indéfectiblesQuatuor ska-reggae-rock festif venu des Laurentides.

La jeunesse de ces quatre musiciens espiègles est largement compensée par leur maîtrise instrumentale. Car Raffy, Marc-André Binette, Martin Gauthier et François Mathieu, formés au réputé Collège Lionel-Groulx, où ils se sont rencontrés, et indéfectibles depuis, sont tous quatre profs de musique à Saint-Jérôme.

Sur scène, l’évidente connivence des membres de Raffy frôle la fusion. «On est très taquins les uns envers les autres» dit la chanteuse, en revendiquant le ton humoristique et l’énergie contagieuse du spectacle. «Les gens veulent chanter et danser. Ils trippent sur le fait qu’on les fait beaucoup participer», promet-elle.

Élie débarque sur une île de l’Atlantique Nord, et tente de s’intégrer à la communauté. Comme ils n’ont pas l’habitude des étrangers, les habitants se méfi ent de la touriste qui semble cacher de lourds secrets. Comme la principale source de revenus du village est la chasse aux loups marins, les insulaires croient qu’elle pourrait bien faire de l’espionnage pour une association pour la protection des animaux. Quand elle veut en apprendre davantage sur leur mode de vie et les caractéristiques de cette chasse qui est leur gagne-pain, la plupart se ferme à elle, l’incombe de regagner sa métropole et de les laisser tranquilles. Peu d’hommes peuvent introduire une meute de loups...

20 heures I Pavillon Jacqueline-Bouchard à l’Université de MonctonEntrée : 5 $ étudiant 7 $ régulier Renseignements : 858-3738

Mercredi 23 septembre 2015

10Culture

Une semaine pour savourer différents« lobster rolls »

Notre homard rouge, si mythique en Acadie, sera au cœur de la Fête du Lobster Roll, un festival d’une semaine qui mettra dans en vedette la guédille au homard, qui consiste d’un petit pain rempli de homard enrobé de mayonnaise, beaucoup mieux connue sous le nom de « lobster roll ». Jacques Allain, un des organisateurs de l’évènement nous explique que : « ça fait penser à Burger Battle à Fredericton, où chaque restaurant fait un burger original et le monde peut voter sur leur burger préféré ».

Alors qu’ils ont puisé l’idée des villes environnantes qui proposent des festivals semblables, ils se démarquent non seulement en mettant le « lobster roll » à l’honneur, mais aussi par le nom de l’évènement. Un nom qui représente une communauté de mangeurs de guédilles au homard qui ne sont pas divisés par la langue, donc « on a trouvé un nom avec un peu de

français et un peu d’anglais », nous dévoile Allain.

Les restaurants participants

La Fête du Lobster Roll rassemblera 21 restaurants et un « food truck » du centre-ville de Moncton sous un mandat commun, soit de produire un « lobster roll » unique. « C’est quelque chose qui manque pour le monde du « service industry », de pouvoir faire des choses ensemble, de se parler entre les restaurants », nous confie Allain.

Les restaurants participants comprennent le « food truck » Banh Mignon et les restaurants Café Archibald, Cinta Ria, Café c’est la vie, Dolma, Guacamole, Güsto, Hynes, Jean’s Restaurant, La Louche, Les Brumes du Coude, Les Gourmandes, Little Louis’, Manuka, Osaka Hibachi, Pastalli, Piatto Pizzeria, St-James Gate, The Keg, The Old Triangle, Triiio et Zio’s Pizzeria.

Des souvenirs variés face au homard

Les propriétaires du Manuka, Camille Pluymackers, qui gère aussi la cuisine, et André Léger, forment un couple dans la vie comme dans les affaires, mais une chose qu’ils ne partagent pas est le souvenir qu’ils associent au homard. André Léger, natif de Moncton nous parle de son enfance « quand mon père était pêcheur, j’apportais souvent du homard à l’école, quand tout ce que je voulais, c’était un boloney sandwich comme les autres. » Alors que Pluymackers, native de la France, associait le plat à de la fine cuisine, très rare chez elle. « Mais avec mon mari, c’est devenu une tradition familiale de se rassembler toute la famille autour de homard frais. »

Une Fête du Lobster Roll inclusive

Un des organisateurs de la Fête

du Lobster Roll, Jacques Allain avoue que l’idée initiale était de faire leur propre « Burger Battle » comme il se produit à Fredericton. Cependant, les esprits culinaires qui se sont rassemblés pour créer un festival propre à Moncton ont voulu inclure la communauté asiatique, qui prend une grande place dans la restauration dans le centre-ville. « Des burgers c’est pas trop quelque chose qui va dans la cuisine asiatique, but des fruits de mer, ça a une grande place dans ce qu’ils préparent. » On peut compter deux restaurants et un « food truck » asiatiques dans la programmation de la Fête du Lobster Roll.

La Fête du Lobster Roll a débuté le 21 septembre et se poursuit jusqu’au 27 septembre. La guédille au homard gagnante sera choisie à l’aide de votes du public. Toutes et tous peuvent voter une fois sur le site internet de l’évènement qui porte le même nom que le festival.

Gabrielle VIGER

Jacques Allain, organisateur de la Fête du Lobster Roll Les propriétaires du restaurant Manuka, André Léger et Camille Pluymackers

Mercredi 23 septembre 2015

11Chroniques

L’idée derrière ces diètes

Vous avez sûrement déjà entendu parler de diètes populaires qui recommandent d’éviter de faire l’association de certains aliments. Je pense entre autres à Montignac qui propose de ne pas consommer de protéines avec des féculents (pain, riz, céréales, etc.). On avertit aussi les gens de ne pas consommer de fruits avec les repas, mais plutôt de les consommer une demi-heure avant. Il y a aussi la restriction de ne pas consommer de produits laitiers avec les repas. Les fondateurs de ces diètes, qui ne sont pas des diététistes, prônent que ces habitudes pourraient aider, entre autres, à la perte de poids, la guérison de maladies et aussi, à une meilleure digestion.

Tout d’abord, suivre ces diètes

est bien trop compliqué et restrictif. Plusieurs personnes qui les suivent se sentent vraiment mieux qu’avant, mais cela est souvent associé à ce qu’ils consommaient ultérieurement et selon la quantité. En effet, consommer des repas plus graisseux ou mal proportionnés pourrait contribuer à une mauvaise digestion, une prise de poids ainsi qu’un manque d’énergie. On comprend aussi que la monotonie des repas devient chose rapide, ce qui, heureusement pour les consommateurs, les oblige à cesser cette routine.

La décision reste au corps lui-même

Le but derrière la limitation de ces combinaisons, selon les fondateurs, serait que certains aliments se digèrent mieux dans un milieu acide, tandis que d’autres, dans un milieu

alcalin. Or, l’estomac maintient toujours un pH acide d’environ 2 pendant la digestion. Consommer des aliments acides, comme une orange, ne rend pas l’estomac plus acide. En fait, l’estomac régule cela lui-même, voilà une autre beauté du corps humain. Pour ce qui est de la guérison des maladies, une perte de poids peut aider, par exemple, au contrôle de la glycémie pour les diabétiques, mais ne fera pas disparaître la maladie en tant que telle. Il est alors farfelu de penser qu’un simple changement de diète peut guérir toute maladie, mais certainement quelques adoptions de meilleures habitudes peuvent contribuer à améliorer l’état de santé de la personne. Quant à la perte de poids, avec les diètes restrictives, on perd beaucoup au début et par la suite, on regagne le poids perdu et parfois, on en remet même plus.

Mise en garde

Il est important de constater que de telles habitudes peuvent aussi mener à des carences alimentaires, puisque certaines personnes oublient de consommer des fruits, par exemple (vu que l’on oblige de les consommer une demi-heure avant les repas). De plus, le fait de priver la combinaison d’aliments, comme ici les fruits, empêche l’absorption de certaines vitamines liposolubles, c’est-à-dire, ces vitamines sont seulement absorbées si l’aliment est consommé avec un autre qui contient une source de lipides.

Sans vouloir vous poser rancune, je souhaite que vous soyez prudents dans l’affichage de telles fausses allégations et de vous méfier lorsqu’il n’y a pas de preuves scientifiques. Finalement, suivre les signes de son corps demeure le meilleur indicateur de notre santé et de notre bien-être.

CHRONIQUE NUTRITIONLes combinaisons alimentaires : de fausses croyances

Emilie LEBLANC

Mercredi 23 septembre 2015

12

Les malwares sont là pour vous faire du mal. Abstenez-vous de demander aux victimes des malwares ce qu’ils en pensent : ces derniers vous grifferont comme des chats mouillés! Mais avant, commençons par donner un visage à ce mot inquiétant. Selon votre préférence pour DC ou Marvel Comics, les malwares sont Darkseid ou Thanos. Cependant si vous n’avez rien à faire de la rivalité DC Comics – Marvel Comics, prenez l’œil de Sauron, gribouillez quelques cils dessus et vous avez un malware : rien de bien beau. Étymologiquement, le mot malware vient de la contraction de l’anglais « malicious software » qui signifie logiciel malveillant. C’est un terme générique, propre au jargon informatique, qui englobe tous les programmes dont le but est de vous espionner, de nuire à votre ordinateur ou les deux à la fois : les vers, les virus et les chevaux de Troie en sont les plus emblématiques représentants.

Simple comme la biologie…

Si au secondaire vous étiez incollable en biologie, il est temps de vous demander si votre chemin n’est finalement pas en informatique. Comme vous aurez pu le constater, deux des plus grandes classes de malwares ont trait à la biologie, et ce

n’est pas un hasard : les virus et vers informatiques sont sémantiquement liés aux virus et vers biologiques. Le principe de fonctionnement d’un ver informatique est très similaire à celui d’un ver intestinal. Le Ténia par exemple, se sert d’un réseau d’organismes vivants, le porc et l’homme entre autres, pour procréer : épargnons-nous de savoir comment les œufs du ténia passent de l’homme au porc… Le ver informatique, lui, se réplique dans un réseau d’ordinateurs. ILOVEYOU est l’un des vers informatiques les plus ravageurs de tous les temps, qui s’est servi du réseau internet pour gangréner des ordinateurs sous Windows 98 et 2000. Les virus biologiques quant à eux, s’accrochent à une cellule vivante, dont ils corrompent la physiologie, dans le but de se répliquer. Il en est de même pour les virus informatiques, qui souvent se fixent à un fichier exécutable comme une photo JPG, puis le corrompent avant de devenir un générateur de petits bébés virus. Vous souvenez-vous de Raila Odinga? Non… Pas le politicien kenyan! Mais cette photo que vous aviez beau supprimer sur Windows XP, réapparaissait sur votre bureau quelques secondes après : eh bien c’était un virus. Si on appelle communément, et à tort, tous les malwares par virus, c’est à cause de la néfaste renommée des virus, bien souvent leur but étant de détruire votre système machine.

L’épopée des informaticiens

Si vous avez des amis informaticiens, ou plus particulièrement dans le domaine de la sécurité informatique, abstenez-vous de leur demander ce qu’est un cheval de Troie : simple conseil. À moins que vous soyez prêts à écouter tous les chants de l’Iliade et différents prénoms à donner à vos enfants : Achille, Ajax, Pâris, Ulysse et même Brad (Brad Pitt interprétant Achille au cinéma). D’autres iront jusqu’à l’Odyssée, nettement plus féminisé, avec Circé, Calypso, Pénélope… En gros, les chevaux de Troie relèvent plus d’histoire que de biologie, contrairement aux vers et virus. Il était une fois, un homme rusé nommé Ulysse, qui eut l’idée de débloquer une guère en se cachant dans un cheval, un très grand cheval! Il commença par proposer à ces chums de construire un gigantesque cheval en bois, ou un navire selon une autre interprétation de l’Iliade. Puis ces derniers et lui se cachèrent à l’intérieur de ce cheval, qu’ils prirent soin de placer sur une plage. Les Troyens de Troie crurent que leurs adversaires rebroussèrent chemin et que ce cheval fut un cadeau de Poséidon, le dieu grec des mers. Ce n’est qu’après l’avoir rapporté dans leur ville qu’ils découvrirent la supercherie : Ulysse et ses amis débarquèrent du cheval, ouvrirent les portes au reste de leur armée qui se cacha hors de

la ville et le carnage commença. Les similitudes de ce cheval de Troie avec le malware nommé de la même façon sont frappantes, à l’exception que les informaticiens qui créent un cheval de Troie n’y entrent pas. Ainsi, un cheval de Troie peut servir de passerelle pour installer un virus, un vers, un spyware ou tout autre malware sur votre ordinateur : disons que c’est le saint Graal du hacker.

Du code à la réalité

En somme, les malwares sont devenus tellement nombreux, que l’on s’y perd un peu. De plus en plus perfectionnés, certains d’entre eux brisent les frontières en présentant, par exemple les caractéristiques d’un virus et d’un ver à la fois. Si bien que les antivirus, on ne sait plus trop ce contre quoi ils protègent nos machines. L’une des dernières victimes des malwares se nomme Cisco, l’entreprise en informatique a récemment essuyé une attaque visant ses routeurs de modèle 1841, 2811 et 3825. Sur ce, convenons qu’un malware ça fait mal là où ça passe, à moins que… À moins que votre ordinateur soit bien équipé pour y faire face, mais vous aussi : ce dont nous parlerons sans cesse bande de « keepers »!

CHRONIQUE TECHNOBande de « keepers » : Un malware, ça fait mal là où ça passe

ChristamourMOUTOU-NKOUNKOU

Chroniques

Mercredi 23 septembre 2015

13Sports

moment que j’ai remarqué que j’avais les aptitudes pour performer avec de meilleurs joueurs. » Ce pas aura été important pour cette jeune femme, puisqu’elle a été en mesure de développer son plein potentiel.

Après quatre ans, Turenne participe à sa première vraie compétition, soit les Jeux de la Francophonie. Cette étape constitue un tournant : « C’était un moment important pour moi, puisque c’est à ces jeux que Monette m’a recruté », m’explique cette étudiante. En plus d’être sa première compétition d’envergure, elle a su faire écarter les yeux des recruteurs.

Par la suite, le choix n’aura pas été simple. Avec d’autres offres dans des collèges, Alyssa ne sait même plus si elle désire encore jouer au volley-ball de compétition. Après une longue réflexion et des conseils de sa famille, elle se tourne finalement vers les Aigles Bleues : « Au début je n’étais

vraiment pas certaine, disons que ce n’est pas très près de chez moi », dit-elle avec un léger sourire.

La peur de la distance est désormais chose du passé pour cette athlète, qui dit ne pas regretter le choix qu’elle a fait. Cette adaptation n’aura pas été longue pour Turenne, qui devient vite un modèle à suivre pour ses coéquipières. Pilier de l’équipe la saison dernière, elle souhaite poursuivre dans le même sens.

Par conséquent, c’est avec fierté qu’Alyssa Turenne enfilera le chandail des Aigles, pour une 3e saison consécutive. Elle occupera cependant un nouveau rôle très important ; celui de capitaine : « Cette responsabilité ne changera rien à mon style de jeu, nous sommes une famille et je vais être là pour les filles, autant que je sais qu’elles seront là pour moi. » Avec la confiance de son entraîneur, cette athlète souhaite mener les siennes vers les grands honneurs.

Alyssa connaît la direction qu’elle veut prendre une fois sortie du nid : « Je veux retourner par chez nous, je désire m’en aller en tourisme. » Le plus important, explique-t-elle, c’est de trouver rapidement un travail dans son domaine et ensuite, de se bâtir une carrière.

Toutefois, même si elle a hâte de commencer cette étape de sa vie, elle n’écarte pas l’option de faire une cinquième année pour allonger son expérience de volley-ball. Ce n’est que l’an prochain qu’elle aura à prendre cette décision, puisque son Baccalauréat ce terminera à ce moment.

La première partie de la saison qui sera présentée à domicile est le 7 novembre prochain à 19 h au CEPS. Les partisans devront donc être patients pour assister à une joute des Aigles Bleues.

VOLLEYBALLUne nouvelle saison, de nouvelles responsabilités

Après une fin de saison respectable, l’équipe de Volley-Ball féminine de l’Université de Moncton, souhaite faire encore meilleur que l’an passé. Avec une 5ème position suite à une défaite en demi-finale contre Saint Mary’s, la tâche sera de taille. L’équipe a subi la perte de joueurs importants tels que Geneviève Leblanc et Véronique Carroll.

Tout de même, l’entraîneur-chef, Monette Boudreau-Carroll, a travaillé fort durant la saison morte pour recruter de nouvelles recrues. Parmi celles-là, il y a Pascale Doiron, qui était étudiante à l’école Mathieu-Martin, et qui a évolué avec le Club Bleu et Or depuis déjà sept ans. Le fait de voir sa sœur évoluée pour les Aigles aura certainement été un poids dans la balance.

Émilie Landry sera également une recrue à surveiller. Évoluant pour la même formation que Doiron, cette jeune athlète de 17 ans aura pour but de bloquer les adversaires au filet. Cette joueuse de centre tentera de percer l’alignement dans les semaines à venir.

Le camp d’entraînement maintenant terminé, c’est avec une nouvelle jeune équipe que les Aigles feront face à leur premier vrai défi, du 25 au 27 septembre. Ce premier tournoi à Dalhousie permettra à l’équipe de voir où elle se situe pour la saison.

Le cheminement

Alyssa Turenne est la plus jeune d’une famille de six enfants. C’est en voyant ses frères et sœurs pratiquer le volley-ball qu’elle a eu la piqûre : « C’était une chance pour moi, j’ai beaucoup appris d’eux. »

Native du Manitoba, ses débuts dans le réseau interscolaire auront été brefs, puisqu’en raison de petite population, le niveau de jeu n’était pas assez élevé. Le bassin n’étant pas assez gros, les joueurs talents manquaient à l’appel.

Les parents de cette Manitobaine ont par la suite décidé de l’inscrire dans des clubs. Ceux-ci l’ont aidée à développer son talent : « Le niveau de jeu était plus élevé et c’est à ce

Marie-Pier CORRIVEAU

Mercredi 23 septembre 2015

14Sports

La première équipe de cheerleading de l’UdeM en développement

La présence et l’organisation des sports est un pilier important de la communauté universitaire. Plusieurs athlètes pratiquent des sports comme le hockey et le ballon-volant depuis le début du secondaire. Ceux-ci peuvent être recrutés dès la douzième année pour poursuivre leur sport ainsi que leurs études poste-secondaires à l’université. N’oublions certainement pas que la pratique de ces disciplines est un excellent critère pour le mérite de bourses. Bref, nous connaissons tous l’avantage de maintenir au moins un sport aussi longtemps que nous en avons l’opportunité. Pour les sports plus populaires comme le hockey, le ballon-volant et l’athlétisme, les athlètes ont la chance de se joindre à une équipe dans presque toutes les universités, mais qu’en est-il du cheerleading à l’Université de Moncton?

En effet, il n’y a jamais eu une équipe de cheerleading dans toute l’histoire de l’UdeM… Jusqu’à maintenant. Deux étudiantes de l’Université de Moncton, soit Gabrielle Albert et Cynthia Hache (qui fut absente pour l’entrevue), ont collaboré avec une ancienne étudiante de l’Université d’Ottawa pour organiser et entrainer la toute première équipe de cheerleading de l’UdeM. Recrutée suite à ses deux années d’expérience en cheerleading et en entrainement dans l’équipe de l’école Mathieu-Martin, ainsi que sa participation au sein de l’équipe des GGs de l’Université d’Ottawa, Jessica Gaudet continue de pratiquer le sport dans l’équipe Allstar d’Olympia, en plus d’offrir son expérience en tant que co-entraineuse pour l’équipe bourgeonnante de l’Université de Moncton. De son côté, Gabrielle Albert participa aussi comme cheerleader et comme entraineuse à l’école Mathieu-Martin. Les trois filles seront responsables de la routine, de la chorégraphie, de la musique, ainsi que de toute organisation sociale et financière de la nouvelle équipe.

Les premières bases du projet furent établies l’année dernière, toujours par les mêmes filles.

« L’année dernière, on faisait partie de l’équipe. On était plus comme des amies, alors c’était parfois difficile », informe Jessica Gaudet, l’une des trois

co-entraineuses de l’équipe.« Cette année, nous allons

vraiment prendre la position d’entraineuses. Nous allons être beaucoup plus sévères lorsqu’il s’agit d’entrainements physiques, puisque les participant(e)s doivent atteindre un certain niveau pour effectuer les routines ».

Les entraineuses confirment que le type de cheerleading qu’entameront les participant(e)s est un sport en soi-même, plutôt qu’une activité accompagnant une partie de basket-ball.

« C’est vraiment un sport d’équipe. On va développer une routine et faire des compétitions contre d’autres équipes de cheerleading. Ça comprend de la danse, des cascades, de la gymnastique, des sauts… C’est un peu plus physique que la danse, mais c’est un sport qui s’apprend. »

D’après Albert et Gaudet, les participant(e)s devront être prêt(e)

s à non seulement se rendre aux trois pratiques par semaine, soit, les lundis, mercredis et dimanches (heures à déterminer), mais aussi à effectuer un minimum de deux heures d’entrainements cardiovasculaires et de musculation sur leur propre temps. Un journal de bord sera placé au CEPS afin que ceux-ci puissent avoir un record des entrainements réguliers. En raison de la nouveauté de l’équipe, les étudiant(e)s intéressé(e)s n’auront pas à passer d’audition. La première pratique fut le dimanche 20 septembre, de 13 h 00 à 15 h 00 dans la salle de Mémoire du CEPS.

En ce qui concerne le budget, les responsables planifient d’effectuer de nombreuses levées de fonds en équipe, comme des collectes de bouteilles, afin de fournir l’équipement nécessaire pour les entrainements et les compétitions. Gaudet et Albert espèrent recueillir assez de fonds pour de nouveaux matelas, un choix

de musique pour les routines, ainsi que les frais de transport et d’hôtel lors des compétitions. Ceux-ci se dérouleront au deuxième semestre; l’objectif ultime étant de se rendre au Cheer Expo National de Halifax en mars, suite aux sessions de pratiques du premier semestre. Les étudiant(e)s intéressé(e)s devront payer deux frais de cotisation, soit, 50$ pour le premier semestre et 75$ pour le deuxième semestre.

« Ce n’est pas nécessaire d’avoir de l’expérience pour se joindre à l’équipe, bien que c’est un atout d’avoir déjà fait de la danse ou de la gymnastique, mais nous acceptons tout le monde qui a le vouloir d’apprendre! », expriment les deux co-entraineuses.

Les élèves intéressé(e)s devront contacter soit Jessica Gaudet, Gabrielle Albert ou Cynthia Hache pour plus d’informations.

Dayna MUZEY

Gauche à droite, Gabrielle Albert et Jessica Gaudet (absente: Cynthia Hache), co-entraineuses de l’équipe de cheerleading de l’Université de Moncton

Mercredi 23 septembre 2015

15Sports

À sa deuxième apparition dans le nid, vers 16 h 30, il se dirige vers son endroit de prédilection et recouvre la palette de son bâton. Même si la bande adhésive est en bon état, Adrien dit que c’est une action nécessaire pour lui : « Je le fais en regardant la patinoire et je procède à une autre période de visualisation, c’est quelque chose que je ne peux pas enlever de ma routine. »

Une fois le tout accompli, c’est le temps de l’amusement : « Je joue toujours un peu au ping-pong, l’adversaire n’est pas important, j’ai besoin de ce temps où je sors de ma bulle. »

Lors de la mise de l’équipement, une étape ce doit d’être respectée : le côté droit est mis avant le côté gauche : « Je ne sais pas pourquoi je le fais dans cet ordre précis, mais c’est quelque chose que je fais depuis un certain temps déjà, le patin droit est avant le patin gauche, même chose pour mes jambières. »

L’heure du match arrive et à ce point, tout a été fait de façon méticuleuse. C’est le temps de livrer la performance. Adrien Lemay se dit routinier plus que superstitieux : « Dans mes années antérieures, j’avais beaucoup de petites manies que je faisais sur la glace, mon entraîneur m’a expliqué que je perdais beaucoup d’énergie et de concentration à tenter de les respecter, c’est donc à ce moment que j’ai arrêté. »

Il n’en reste rien que chacune des étapes mentionnées plus tôt est accomplie dans le même ordre à toutes les parties.

Le repos, la clé du succès?

Ce joueur de soccer s’adonne lui aussi à une suite logique d’évènements, qui est répétée pour toutes les joutes. Même s’il s’agit d’un autre sport, d’un autre athlète, d’une autre routine, l’importance pour le sportif reste pareille.

Bien que le jour du match est très important, pour Rahman, la préparation commence la vieille. Le truc selon lui, « c’est de boire beaucoup d’eau, le plus possible, je vais commencer le soir d’avant et arrêter d’en prendre seulement une heure avant d’entrer sur le terrain. » Lors de cette soirée, il regarde beaucoup

de parties de soccer et procède à de la visualisation en suivant ses joueurs préférés à la télévision.

Dans un deuxième temps, pour ce jeune homme, la journée débute avec un réveille-matin : « Je dois m’assurer que je ne dors pas trop, je me connais et je sais que je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil pour bien performer », dit-il confiant.

La suite des choses est plutôt calme, pour Rahman, puisqu’il ne sort pas vraiment de chez lui : « Je reste chez moi, je m’assure que j’ai le maximum de repos et que ma concentration est à son plus haut. » Il explique que son esprit est dirigé vers ce qu’il va devoir effectuer sur le terrain et rien d’autre.

Avant de se diriger vers le Stade, c’est l’étape de l’habillement. Pour cet athlète, il est plus qu’important qu’il puisse se sentir confortable à

l’intérieur de ses vêtements. Le code vestimentaire est bien sûr respecté, mais rien de serré ne fait partie de son habit. C’est donc avec une chemise de type « casual », annonce Rahman, qu’il se dirige vers son vestiaire.

Pour le reste, il n’y a que l’équipement parfaitement positionné dans la chambre et les prières pour qu’Abdul puisse être fin prêt pour livrer le meilleur de lui-même.

Encore une fois, c’est la routine qui prime aux superstitions. Ce joueur des Aigles Bleus, interprète ces actions comme des étapes nécessaires à une bonne préparation : « Ce n’est que de simples pratiques qui me permettent de performer aux meilleurs de mes compétences, les superstitions ne font pas vraiment partie de moi, une fois sur le terrain j’oublie tout et je ne fais que m’amuser. »

HOCKEYPréparation d’avant match : chaque action compte

Superstitions et routine, voilà deux mots familiers pour n’importe quel athlète. D’une part, il y a les croyances, et d’une autre part, ce sont des actions qui se doivent d’être respectées. Ce qui est fascinant, c’est de la façon dont chaque sportif le vit.

En ce sens, Adrien Lemay, gardien de but de l’équipe masculine de hockey et Abdul Rahman, joueur de l’équipe de soccer des Aigles Bleus, nous dévoile leurs manies et leurs habitudes. Tous les deux vivent l’expérience d’une manière différente.

La concentration d’un gardien de but

Pour Lemay, un matin typique d’une journée de match débute toujours de la même façon : « Je mange constamment le même déjeuner, soit un bagel multigrain, un yogourt grec nature avec une banane et de l’eau. »

Suite à ce repas, il se rend à l’aréna vers 10 h. Même si la partie n’est seulement qu’à 19 h, cette première apparition est nécessaire à la routine de ce gardien. Un peu de vélo stationnaire, des exercices d’échauffements et de réflexes, voici en quoi résume son passage.

Les actions s’enchaînent et il y a un aspect à ne pas négliger, explique Adrien : « Lors de mon retour chez moi, aux alentours de 11 h 30, je prends une marche avec mes chiens, je ne peux pas sauter cette étape. » Ce moment de détente l’aide à se vider la tête.

Ensuite, c’est la sieste, commune aux joueurs de hockey, qui est effectuée pendant 60 minutes. Par contre, Lemay à sa façon bien à lui de se réveiller de ce petit sommeil : « Une fois levé je fais cuire mes pâtes et je m’en vais dans la douche et ouvre seulement l’eau froide. » Selon cette athlète, c’est la meilleure façon pour éveiller tout son corps.

Avant de quitter son domicile, il se soumet à une petite session de visualisation. Ce moment de concentration qui survient plus d’une fois durant la journée est toujours pareil. Il permet à ce joueur des Aigles de garder en tête les différents angles de tir.

Marie-Pier CORRIVEAU

Mercredi 23 septembre 2015

16