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Notre Newsletter > www.emn.fr le magazine de l’Ecole des Mines de Nantes Talents mines d es Octobre 2008 mines n°79 Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Une réponse aux besoins de la filière nucléaire

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Page 1: Une réponse aux besoins de la filière nucléaire

N o t r e N e w s l e t t e r > w w w. e m n . f r

l e m a g a z i n e d e l ’ E c o l e d e s M i n e s d e N a n t e s

Talentsminesdes

Octobre 2008

l e m a g a z i n e d e l ’ E c o l e d e s M i n e s d e N a n t e s - O c t o b r e 2 0 0 8 - n ° 7 9

minesn°79Doctorat : l’Ecole des Mines de Nantes habilitée

à délivrer le diplôme

L’Ecole des Mines de Nantes est depuis le mois de juillet 2008 habilitée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche à organiser la formation des doctorants et à délivrer le diplôme de docteurs dans les champs scientifiques couverts par les trois écoles doctorales pour laquelle elle est co-accréditée :

- Sciences et technologies de l’information et de mathématiques (STIM), - Matière, Molécules, Matériaux en Pays de Loire (3MPL), - Sciences pour l’ingénieur, Géosciences, Architecture (SPIGA). Trois écoles doctorales co-accréditées avec les Universités de Nantes, d’Angers, du Mans et l’Ecole Centrale de Nantes

Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Formation : début février 2009

Durée : 1 an

Prix : 12 000 euros

Financement : contrat ou période

de professionnalisation

Sélection : sur dossier et entretien

Contact : Bernd Grambow

[email protected]

Ouverture d’une formation spécialisée

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

>Sommaire

p 4 à 7

p 8 et 9

p 10

p 11

p 12

Talents des Mines

Des atomes crochus avec le nucléaire...

Bientôt de nouvelles formations

A bord du Charles De Gaulle

Le GEM en Inde

Agenda

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Des atomes crochus avec le nucléaire...

Bientôt de nouvelles formations

A bord du Charles De Gaulle

Le GEM en Inde

Agenda

> Un choix de cœur autant que de raison

Edit

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Pour un élève ingénieur d’aujourd’hui, se spécialiser dans le nucléaire c’est s’engager dans une filière qui recrute massivement, mais c’est surtout la certitude de conduire des missions passionnantes. Sur les plans quantitatif et qualitatif, c’est un choix que je recommande sans réserve.

Faits et chiffres parlent d’eux-mêmes en faveur d’une industrie en plein développement et avec un horizon prometteur. Rien qu’en Europe, il faut construire dans les 20 années à venir autant de capacités de production d’électricité que durant tout le XXème siècle, sans parler de la Chine, l’Inde ou le Brésil. On aura toujours besoin d’énergie ; sans elle, la vie humaine n’est pas envisageable. Le nucléaire est à côté des économies d’énergies et des énergies renouvelables une partie des réponses à ce besoin : une réponse durable, qui n’obère pas l’évolution climatique. On comprend donc bien pourquoi existent aujourd’hui à travers le monde quelque 350 déclarations d’intention de construction de réacteurs nucléaires, dont une quarantaine de projets « fermes », plus 35 actuellement en construction.

Dans la compétition industrielle engagée pour fournir ces solutions, les groupes français sont très bien placés. Notre pays a fait depuis longtemps le choix du nucléaire, développant la filière dans toutes ses composantes : conception, construction, exploitation, démantèlement, gestion des déchets. C’est l’un des rares pays, pour ne pas dire le seul, à les maîtriser toutes.

Ce développement à l’international et les opportunités qu’il offre coïncident, en France, avec un autre élément de contexte : l’arrivée à l’âge de la retraite d’un grand nombre de personnes qui, au début des années 80, ont assuré le démarrage de notre programme électronucléaire. Ces personnels, et notamment ces ingénieurs, il va falloir les remplacer, et là encore dans toutes les composantes de la filière : pour continuer d’exploiter le parc existant, construire de nouvelles installations -et d’abord les concevoir dans le cas de la génération 4-, enfin déconstruire les anciennes centrales, gérer tout l’aval de la production et en sécuriser l’amont (mines et combustibles).

On comprend dès lors la nécessité d’accélérer les recrutements : pour ne parler que d’EDF, de 100 à 120 ingénieurs recrutés par an au début des années 2000, on passe à 500 à partir de 2008 sur les quelque 1 200 par an nécessaires à la filière dans son ensemble. Ce qui explique l’initiative du PDG d’EDF, Pierre Gadonneix, d’une prise de contact avec les écoles d’ingénieurs pour s’assurer que leurs options nucléaires étaient suffisamment dynamiques et attrayantes. C’est dans ce cadre que j’ai pu apprécier le dynamisme des projets de l’Ecole des Mines de Nantes.

Les chiffres, cependant, ne disent pas tout. Les carrières que le nucléaire propose aux ingénieurs sont non seulement nombreuses, rémunératrices, mais d’abord captivantes. Cette filière fait appel à toutes les spécialités industrielles, enrichies d’une notion fondamentale : la sûreté. Nous recrutons aussi bien pour la R&D que les bureaux d’études ou l’exploitation ; nous avons un besoin crucial de chefs de projets. Ce sont aussi des carrières internationales. Très vite, parfois après deux ou trois années seulement, le jeune ingénieur peut partir à l’étranger pour s’y voir confier d’importantes responsabilités.

S’orienter vers le nucléaire est un choix de raison ; c’est surtout, je peux en témoigner, un choix de cœur.

Laurent StrickerConseiller du Président d’EDF

pour les activités nucléaires

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> Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Avec le nucléaire, l’Ecole des Mines de Nantes a depuis longtemps des atomes crochus. Et les interrogations actuelles sur l’approvisionnement énergétique ne sont certes pas de nature à le lui faire regretter. Épuisement des ressources fossiles, réchauffement climatique, intérêt des nations émergentes pour le nucléaire civil, place des groupes français sur la scène mondiale, arrivée de nouveaux opérateurs, enfin applications du nucléaire hors du domaine énergétique (santé en particulier): tout concourt à confirmer le bien-fondé d’une orientation décidée pratiquement à

D E S R E S P o N S a b I l I t é S D E P l U S E N P l U S é t E N D U E S

« J’ai eu l’opportunité d’effectuer mon stage de fin d’études dans le démantèlement, sur la centrale de

Brennilis, dans le Finistère. J’ai poursuivi dans cette direction en entrant chez ITENA comme ingénieur

d’études en démantèlement. Il s’agissait de mettre au point des méthodes de démantèlement

d’équipements nucléaires et de déclassement d’INB (Installations Nucléaires de Base) pour supprimer

toute trace de radioactivité sur des installations en fin de vie. L’activité se développant, j’ai pris la tête

du bureau d’études démantèlement, qui s’est agrandi avec l’arrivée de nouveaux ingénieurs (une

dizaine d’embauches d’élèves de l’Ecole des Mines de Nantes). En parallèle, je suis intervenu chaque

année dans le cadre de l’option NTSE afin de présenter le démantèlement aux promotions suivantes.

Aujourd’hui, je suis chef de projet sur l’étude de faisabilité de libération de terrains INB pour le compte

de GDF SUEZ en vue de l’implantation d’un réacteur EPR en France. »

Talents des Mines

Dès sa création, l’Ecole des Mines de Nantes s’est intéressée à l’énergie

nucléaire. L’option qui lui est consacrée connaît un succès croissant en même

temps que l’Ecole s’impose dans plusieurs domaines de recherche grâce au

laboratoire Subatech.

Nucléaire : des compétences que l’Ecole ne cesse d’enrichir

Des atomes croch us avec le nucléaire...

anthony Hedin (promotion 2003)

Chef de projet chez ITENA (groupe GDF Suez)

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

la création de l’Ecole. La légitimité que lui donne un socle scientifique conforté au fil des ans grâce à Subatech, un laboratoire de premier plan, l’encourage aujourd’hui à aller plus loin, tant en recherche qu’en formation, au service d’un secteur d’avenir qui réclame massivement des compétences.

C’est dès 1997 que l’Ecole des Mines de Nantes, toujours soucieuse de « coller » aux besoins de l’industrie, admet ses premiers élèves dans l’option Nucléaire et Technologies Associées (NTA). En 2003, elle prend le nom de NTSE (Nucléaire : Technologies, Sûreté et Environnement), qui témoigne d’un élargissement de ses préoccupations aux relations à l’environnement, non seulement physique mais sociétal. En plus de leur formation technique, les futurs ingénieurs se familiarisent avec les méthodes

Maxime oden (promotion 2008)

Ingénieur sûreté à la centrale

de Nogent-sur-Seine

aU P l U S P R è S D E l a M aC H I N E

« J’ai été embauché par EDF avant même

l’obtention de mon diplôme, lors de

sessions de recrutement organisées par

l’entreprise. Mon projet de fin d’études

s’est déroulé au centre nucléaire de production d’électricité de Nogent-sur-Seine sur le

thème de la réduction de l’impact environnemental, ce qui répondait à un réel besoin de

cette installation. Mêlant la théorie et la pratique, il m’a donné une vision assez large de

l’activité en centrale nucléaire. Actuellement, je suis une formation d’EDF sur 18 mois

pour devenir ingénieur sûreté. Ce poste me placerait en première ligne en cas d’éventuel

incident, qu’il s’agisse d’un dysfonctionnement interne ou d’un événement extérieur

comme une inondation. Ce qui m’intéresse ? La possibilité de mettre rapidement

en œuvre mes savoirs au plus près de la machine et de renforcer mon expérience du

nucléaire, puisque ce métier m’amènera à connaître les moindres recoins de la centrale.

Ce poste ne représente cependant qu’une étape transitoire, EDF m’ayant initialement

engagé pour devenir chef d’exploitation. Je peux dire que ma voie est tracée pour les dix

années à venir. »

Des atomes croch us avec le nucléaire...

destinées à développer la sûreté et avec la communication autour du nucléaire, par exemple à travers des exercices de crise. « Il ne faut pas avoir une confiance aveugle dans la technologie, explique Lionel Luquin, directeur des études à l’Ecole des Mines de Nantes,

doté lui-même d’une formation scientifique dans le nucléaire (il participe au programme Alice, dans le cadre des expériences qui viennent de démarrer au LHC). L’activité est associée à un risque majeur ; il ne faut pas le cacher, mais former des ingénieurs conscients de ces risques, capables de les évaluer, de les maîtriser et d’améliorer la perception qu’en a la société. »

Dans ce qui est devenu l’un des domaines d’excellence de l’Ecole, la recherche «autour du nucléaire » s’est développée selon trois axes principaux (voir encadré p. 7) : la production d’énergie, le retraitement des déchets, enfin les autres applications mises en valeur par l’appellation initiale (« technologies associées ») : médecine, stérilisation, contrôle industriel, etc. « L’option est adossée à Subatech, laboratoire de physique subatomique et des technologies associées, qui est à la fois l’un des cinq départements de recherche de l’Ecole et une unité mixte de recherche associant aussi l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) du CNRS, et l’Université de Nantes, explique son directeur, Jacques Martino. Cela permet de concentrer sur un même site, celui de l’Ecole, des équipes de chercheurs travaillant sur les mêmes thèmes. » Ce laboratoire n’a cessé de se développer au fur et à mesure que ses résultats gagnaient en notoriété, passant de 100 personnes en 2001 à 170 aujourd’hui.

Les élèves de l’option NTSE lors

d’un voyage d’étude à Pékin en 2005.

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> Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Elodie Péroches (promotion 2007)

Ingénieur d’études neutroniques chez AREVA

Talents des Mines

Des atomes croch us avec le nucléaire...

L’Ecole, conjointement avec le CNRS et avec le soutien de la Région, a même dû récemment faire construire une aile supplémentaire pour accompagner l’extension du laboratoire.

Des carrières résolument internationales

De sa création jusqu’à la promotion 2008 incluse, l’option nucléaire aura délivré 111 diplômes d’ingénieur. Un chiffre qui ne rend pas compte de son succès croissant : choisie par quelques élèves à ses débuts, elle fait désormais le plein chaque année, avec des promotions d’environ 20 jeunes. Elle attire à Nantes des élèves d’autres Ecoles des Mines qui la choisissent pour leur année de spécialisation. Tous se voient ensuite proposer de passionnantes carrières, la plupart avant même la fin de leur formation.

Dans l’industrie nucléaire proprement dite, les compétences s’expriment pleinement sur le marché, à tous les stades de la filière. « C’est une activité de long terme, avec des contraintes de temps très fortes, rappelle Matthieu Schuler, directeur adjoint de l’Ecole et directeur scientifique. Le parc français actuel a ainsi été lancé dans les années 70. Nos élèves doivent apprendre à travailler sur différents types d’installations, conçues à des périodes très variées et doivent se familiariser avec l’ensemble des activités du cycle : construire, exploiter, déconstruire. »

Ce sont des carrières résolument internationales. « Même si la France est très bien placée, puisqu’elle est le premier pays au monde pour la part du nucléaire dans son approvisionnement énergétique, ses groupes ne sont ni monopolistiques ni unipolaires, observe Lionel Luquin. EDF et Areva ne sont pas seuls ; des groupes comme Suez ou Bouygues embauchent aussi. Les États-Unis restent le premier producteur en valeur absolue et d’autres pays arrivent, comme la Chine et le Japon. Et tout cela bouge à l’échelle du monde : Toshiba a racheté la majorité de Westinghouse,

aU C œ U R D E l a S û R E t é

« Mon travail consiste en la simulation de situations hors fonctionnement

normal, ayant lieu dans le cœur du réacteur nucléaire. Cela s’applique

à des projets d’évolution de centrales en fonctionnement ou lors de la

conception de nouveaux réacteurs. Ces études ont pour but de vérifier

que les critères de sûreté nucléaire sont respectés. Ces simulations

requièrent l’utilisation de codes de calcul neutronique et thermo

hydraulique afin de déterminer l’état du cœur tout au long de ces

fonctionnements anormaux. Des analyses sont donc nécessaires afin

de pouvoir étudier de façon exhaustive les phénomènes physiques.

Dans ce cadre, je suis amenée à travailler conjointement avec d’autres

ingénieurs en charge de calculs faisant intervenir l’ensemble des

systèmes périphériques du cœur du réacteur. Une fois l’étude réalisée,

je formalise les résultats des analyses dans un document technique ;

document remis au client qui doit le faire approuver par l’autorité de

sûreté. Le client s’appuie bien évidemment sur AREVA pour demander

des compléments d’étude ».

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Un enseignement ne peut atteindre un

niveau d’excellence que s’il s’appuie sur

une recherche de pointe. C’est bien le

cas à l’Ecole des Mines de Nantes, où le

laboratoire Subatech dirigé par Jacques

Martino travaille notamment sur trois

grandes thématiques.

• Les « phénomènes violents dans l’univers »

C’est dans ce cadre qu’une équipe est

associée depuis plusieurs années à des

expériences dont on parle beaucoup en ce

moment, menées sur l’anneau géant du

LHC (Large Hadron Collider) inauguré le

10 septembre. Leur but est connu : recréer

l’état de la matière que l’on suppose avoir

existé au cours des premiers instants de

l’univers, juste après le « big bang », et

vérifier qu’en se refroidissant elle retrouve

bien sa structure actuelle. Pas moins d’une

trentaine de chercheurs et

d’enseignants chercheurs

de Subatech ont travaillé,

au sein de la collaboration

Alice, à la mise au point du

détecteur, l’un de ceux qui

vont recueillir l’information

sur les particules produites

par les collisions.

• Nucléaire et environnement.

La radiochimie, ou chimie

nucléaire, est depuis

longtemps l’un des thèmes

forts de la recherche à

Subatech, à l’Ecole. Le

laboratoire travaille ainsi

sur la qualité des « barrières » autour de

déchets séquestrés dans le sous-sol, et en

particulier sur l’étude du comportement de

l’eau irradiée en interface avec les autres

milieux confinants. L’Ecole et Subatech

travaillent depuis longtemps avec l’ANDRA

(Agence nationale pour la gestion des

déchets radioactifs), notamment grâce à

un spécialiste mondialement reconnu dans

le stockage des déchets : Bernd Grambow,

le responsable du groupe radiochimie de

Subatech, dont les travaux viennent d’être

couronnés par le prix Prix Ivan Peychès de

l’Académie des Sciences.

Un autre aspect de cette recherche

concerne les réacteurs nucléaires, d’une

part via les calculs de fonctionnement

d’un cœur de réacteur (une expérience

sur ce sujet est en cours à Chooz, dans

les Ardennes), d’autre part en étudiant

un réacteur piloté par un accélérateur

pour transmuter les déchets, c’est-à-dire

raccourcir leur durée de radioactivité.

• Nucléaire et santé

Ce qui était au départ une petite voie

de recherche a pris de l’ampleur et va en

prendre encore grâce au cyclotron Arronax,

inauguré à Nantes le 7 novembre prochain,

dont l’Ecole est membre fondateur. On

sait qu’il pourra produire de nouvelles

molécules radioactives, destinées à être

insérées dans des médicaments, à des

fins à la fois de diagnostic et de thérapie.

«Cette recherche prometteuse conjugue les

compétences de la chimie nucléaire et de

la physique nucléaire », explique Jacques

Martino.

Cette troisième branche dédiée à la

santé a débouché il y a quatre ans sur la

création d’un master avec l’Université

de Nantes : Rayonnements Ionisants et

Applications (RIA). Une formation de

physicien médical après laquelle on peut

passer le très recherché DQPRM (diplôme

de qualification en physique radiologique

et médicale) qui forme à la qualité et

la sécurité dans l’utilisation médicale

des rayonnements ionisants : imagerie,

radiodiagnostic, radiothérapie... Parmi les

élèves nantais qui se sont présentés à

cette qualification, on a dénombré… 100%

de reçus.

Des atomes croch us avec le nucléaire... lES tRoIS DoMaINES D’ExCEllENCE DE SUbatECHqui était allié à Mitsubishi, avant d’en revendre

10 % à un groupe public kazakh en échange d’un approvisionnement en uranium… »

En ce début de XXIème siècle, tout concourt donc à faire du nucléaire, à travers ses applications multiples, un univers passionnant qui connaît des besoins immenses en ingénieurs et chercheurs. L’Ecole des Mines de Nantes entend se mobiliser pour y répondre, y compris en développant de nouvelles formations. Non par opportunisme, mais parce qu’elle a déjà acquis une vraie légitimité dans ces disciplines.

LHC : «Large Hadron Collider»Dans un accélérateur de 27 km de circonférence, des particules voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière, sont projetées les unes contre les autres. Les collisions ainsi engendrées, atteignent des températures telles que l’on peut reconstituer l’état de la matière comme il était aux premiers instants du big bang.

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Talents des Mines

Nouvelle option consacrée aux réacteurs, master spécialisé sur les

déchets, partenariats avec l’ENSICAEN et dans tout le grand Ouest, projets

de création de chaires industrielles : en cette rentrée, l’Ecole multiplie les

initiatives au service de la filière nucléaire.

>Bientôt de nouvelles formations Des projets pour aller encore plus loin

Parce qu’elle possède désormais une compétence reconnue dans la formation des ingénieurs du nucléaire, l’Ecole des Mines de Nantes veut étoffer son offre pour aider la filière à répondre à des besoins croissants. Elle travaille donc à l’ouverture dès septembre 2009 d’une seconde option, centrée sur les réacteurs nucléaires. À côté de l’actuelle option, qui resterait ouverte sur un large spectre d’installations (en continuant d’allier technologie, sûreté, radioprotection et environnement), celle-ci se spécialiserait dans les réacteurs en tant que machine industrielle. Originalité : il s’agirait en fait d’options jumelles créées en partenariat avec l’ENSICAEN (Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Caen).

À l’origine de cette décision, une certitude établie par le haut commissaire à l’énergie atomique, Bernard Bigot : les besoins des groupes français en ingénieurs du nucléaire, pour la France elle-même et à l’international, seront bientôt trois fois supérieurs à l’offre actuelle. « Or, contrairement à l’Île-de-France et la région de Grenoble, l’Ouest n’est guère perçu comme un acteur majeur du nucléaire, fait remarquer Matthieu Schuler, directeur adjoint et directeur scientifique de l’Ecole. D’où l’idée de créer un pôle plus visible associant Caen, qui mène également des activités de recherche et bénéficie de la proximité de La Hague et de Flamanville, où l’EPR entrera en service en 2012 ».

Compte tenu des contraintes que génèreraient la création d’une option commune, nous visons deux options fonctionnant en parallèle et mutualisant un maximum de moyens. Chaque établissement délivrerait son propre diplôme d’ingénieur, mais des cours communs, des échanges d’élèves et d’enseignants-chercheurs sont envisagés. « Ainsi pourra naître un esprit de promotion autorisant la formation d’un lot homogène de diplômés », poursuit Matthieu Schuler. Les modalités restent à définir dans le détail, mais le principe est bel et bien arrêté puisqu’un «memorandum of understanding» a été signé.

Christelle briand (promotion 2006)

Interne en physique médicale

l a S P H è R E M é D I C a l E M a N q U E D ’ I N g é N I E U R S - P H yS I C I E N S

« Le champ médical m’a toujours attirée, en particulier l’oncologie, et

je voulais mettre mes connaissances en matière de nucléaire au service

des personnes. L’existence d’un partenariat entre l’Ecole des Mines de

Nantes et le Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) René Gauducheau

à Saint-Herblain m’a confirmé que c’était possible. J’ai ensuite pu

m’assurer, en réalisant mon projet de fin d’études en radiothérapie à

l’hôpital européen Georges Pompidou, que ma vocation était solide.

Après ma sortie de l’Ecole des Mines de Nantes, je me suis donc

dirigée vers un DEA de physique médicale préparant au concours de

radiophysicien. Je suis actuellement en internat de physique médicale

pendant 12 mois à l’hôpital de Tours. Les connaissances acquises en

radioprotection et surtout en physique des rayonnements au sein de

l’option NTSE m’ont permis de maîtriser la théorie sur ces terrains. On

oublie fréquemment que l’interaction des rayonnements avec la matière

a des applications médicales ; le nucléaire est trop souvent synonyme

exclusif de production d’énergie. Pourtant, ces fondamentaux de

la physique nucléaire constituent la base de mon futur métier en

radiothérapie, et de beaucoup d’autre métiers d’imagerie médicale où

les ingénieurs et physiciens sont encore trop peu nombreux. »

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Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

Samuel ben Soussan (promotion 2008)

Ingénieur au sein du service « Radwaste & Decommissioning »

D é v E l o P P E R l E D E S I g N D U R é aC t E U R

« J’ai été embauché par Tractebel Engineering (GDF Suez), où je réalisais mon projet de

fin d’études, à Bruxelles, avant même de l’avoir mené à terme. Je suis ensuite directement

parti en mission aux États-unis pour être détaché pendant un an auprès de Westinghouse,

dont les technologies intéressent mon entreprise. Westinghouse cherche actuellement à

obtenir une licence pour implanter son réacteur AP1000 au Royaume-Uni, mais du fait des

exigences de ce pays, elle doit d’abord travailler sur la gestion des déchets radioactifs et

l’intégration du démantèlement de la centrale dès sa conception. Je vais donc participer

au développement du design du réacteur, particulièrement les systèmes de traitement des

déchets radioactifs, afin d’en acquérir une connaissance plus approfondie. Cette mission

illustre bien les liens de coopération qui existent entre les entreprises qui vendent les

centrales et les sociétés d’ingénierie supports aux exploitants. »

Bientôt de nouvelles formations

WIND : un vent de nouveauté souffle sur l’ouest

Les collaborations dans le Grand Ouest ne devraient pas s’arrêter là car l’idée d’un pôle plus vaste baptisé WIND (Western Institute for Nuclear Degrees) a été lancée en juin. Outre les deux écoles, il associerait les Universités de Nantes et de Caen ainsi que l’INSTN (Institut National des Sciences et Techniques du Nucléaire), établissement public rattaché au CEA qui délivre un diplôme d’ingénieur en génie atomique en lien avec l’EAMEA (Ecole des Applications Militaires à l’Energie Atomique) qui est implantée sur le site universitaire de Cherbourg-Octeville. La coordination serait assurée sous la forme d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS), avec à la clé des événements organisés en commun, comme des journées de soutenances de projets industriels. Le message sera porté auprès d’étudiants en licence et maîtrise de physique.

Une nouvelle formation spécialisée

Autre projet, qui va bientôt se concrétiser : l’Ecole des Mines de Nantes devrait ouvrir dès février prochain une formation en anglais de type formation spécialisée dans le traitement des déchets nucléaires : identification, tri, colissage, stockage et entreposage. Elle

s’adressera à des personnes en activité possédant déjà un titre bac+5 et désireuses d’acquérir une expertise. Le parcours comprendra un semestre académique suivi d’un semestre de mise en œuvre sous forme de stage (dans une autre entreprise que celle de l’élève). Cette formation est réalisée en partenariat avec l’ANDRA, EDF et AREVA.

vers une première chaire industrielle

Enfin, l’Ecole des Mines de Nantes travaille à la création de chaires industrielles. Comme on le sait, il s’agit d’une convention passée entre une entreprise ou un groupe d’entreprises et une école pour l’aider a se développer dans une thématique importante avec un équilibre, entre les volets formation et recherche. Les entreprises apportent des moyens financiers pour permettre à l’école de proposer de nouveaux produits de formation ou lancer des travaux prospectifs. L’entreprise comme l’école gagnent ainsi en visibilité. Dans le plan stratégique de l’Ecole, les chaires industrielles comptent parmi les moyens privilégiés de son développement. Or, une étude de faisabilité a conclu à l’existence d’un vrai potentiel dans trois champs de formation et de recherche où elle excelle notamment grâce au département Subatech, et pour le troisième en lien avec le département sciences sociales et de gestion:

DES étUDES CoNSUltablES EN lIgNE

Les élèves de l’option nucléaire NTSE

organisent chaque année une mission dans

un pays étranger pour y étudier un aspect

de l’industrie nucléaire, qui donne lieu à la

rédaction d’un rapport. Au fil des ans, ce qui

était une initiative des élèves pour enrichir

leurs connaissances est devenu un élément

important de leur formation en 4ème année.

Et désormais ces rapports de conjoncture

sont mis en ligne sur le site de l’Ecole. On

peut déjà consulter celui de la promotion

2007 qui, lors d’un séjour à Washington,

a étudié « le renouvellement des licences

électronucléaires nord-américaines », sujet

qui s’est élargi au vieillissement du parc des

centrales et aux mutations envisageables du

paysage énergétique global des États-Unis :

http://www.emn.fr/x-com/fastinfo/meci/

EMN-NTSE-2007-contexte-licence-NA.pdf

Un second rapport sera bientôt publié,

consacré cette fois à la gestion des déchets

en Grande-Bretagne et en Allemagne. À

terme, c’est toute une bibliothèque d’études

sur des expériences étrangères qui doit ainsi

être consultable en ligne.

. Les déchets nucléaires

. Les réacteurs nucléaires et scénarios (aspects physiques et fonctionnement des réacteurs futurs) . La sûreté nucléaire, sous l’angle des organisations

Là encore, ces trois domaines devraient intéresser l’ANDRA, AREVA et EDF. « Cette chaire constituera un premier test grandeur nature, explique Lionel Luquin, directeur des études. Elle montrera que nous sommes capables de rapprocher les grands acteurs industriels, de construire avec eux une relation plus dense en fixant des objectifs qualitatifs et quantitatifs de formation, et aussi en développant ou amplifiant des travaux de recherche, car si une chaire s’appuie sur un capital de recherche elle doit aussi l’accroître ». « Notre action de recherche a été antérieure à la volonté de l’enseigner, renchérit Jacques Martino, directeur de Subatech. Nous sommes donc prêts ».

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A bord du Charles De Gaulle > Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

en tant que… lobbyiste pour le compte de COGEMA !–, il enchaîne les expériences. « Il y a tant à découvrir dans le nucléaire que j’ai voulu régulièrement prendre de nouvelles fonctions et responsabilités, explique-t-il. Chaque poste m’a de surcroît permis d’ajouter une corde à mon arc ». Consultant chez Altran, il se familiarise avec le commercial; chargé d’affaires à Technicatome, il est habilité «secret défense» et travaille sur le programme de sous-marins d’attaque Barracuda. Après un passage à Cadarache, consacré aux outils de maintenance des chaudières nucléaires embarquées, il atterrit à Toulon pour se pencher sur celles du porte-avions Charles de Gaulle, en cale sèche pour entretien.

Un chantier de 2 500 personnes

« J’arrive au bout de ce chantier, sur lequel j’étais assistant du chef de projet et référent sûreté pour AREVA, précise Johan. Mon rôle : veiller à la sûreté des ouvriers et du matériel, ainsi qu’au respect des procédures durant toutes les étapes de remplacement des deux réacteurs nucléaires du navire. Une responsabilité très lourde, car sur un chantier de 2 500 personnes, le moindre incident peut être catastrophique. Mais les opérations s’achèvent avec succès, sans aucune contamination ni irradiation pour AREVA », se réjouit-il.

La suite se profile déjà à l’horizon : Johan s’apprête à rejoindre la cellule expertise d’AREVA à Toulon. « Finie la sûreté ! Je serai en lien avec les opérationnels du porte-avions et fournirai des avis techniques et des conseils sur les éventuels problèmes des chaudières nucléaires en fonctionnement. Je pars à la découverte d’un autre secteur du nucléaire... »

Johan Baccara est entré dans la grande famille du nucléaire un peu par hasard, et surtout par curiosité intellectuelle, par désir de mieux connaître un secteur à l’image parfois peu engageante. « Suivre cette option m’a permis d’acquérir des bases sur l’ensemble des domaines de la filière et de devenir un bon généraliste, explique-t-il. Grâce à la formation de l’Ecole des Mines de Nantes, j’ai toujours pu, quelles que soient mes fonctions, situer ma position dans le cycle du nucléaire, ce qui m’a été très utile tout au long de ma carrière. J’ai aussi développé une capacité à m’adapter rapidement et efficacement, et pu évoluer sans appréhension vers des postes à chaque fois différents ». Il avoue que sa formation lui a aussi donné de commettre des erreurs qui se sont révélées enrichissantes, notamment lors de son stage de troisième année. « Mieux vaut d’ailleurs en faire durant cette phase d’apprentissage qu’au cours de sa carrière ! », sourit-il.

Une fois diplômé, en 1999, et libéré de ses obligations militaires –16 mois de CSNE

Référent sûreté pour les opérations de rechargement des deux réacteurs

nucléaires du porte-avions Charles de Gaulle et directeur d’essais, Johan

Baccara poursuit, au gré des postes, son exploration des métiers du

nucléaire.

Un ingénieur bien armé

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A bord du Charles De Gaulle

Une réponse aux besoins de la filière nucléaire.

que pour sa valorisation énergétique. Il s’agissait aussi de réunir les principaux acteurs de la recherche en Inde, mais également les organismes financeurs, les industriels et leurs représentants. Les participants ont ainsi pu rencontrer le conseiller scientifique de l’Ambassade de France, le directeur du CEFIPRA2, des représentants de la mission économique, le président de la Confédération Indienne de l’Industrie et plusieurs chefs d’entreprise. L’Ambassadeur de France a ouvert en personne ce séminaire, réaffirmant dans son discours son entier soutien à l’action du GEM en Inde.

La rencontre a aussi permis de parler formation, pilier important des relations entre le GEM et l’IITD. Les participants ont d’ailleurs pu rencontrer les 7 élèves du GEM qui s’y trouvent actuellement en transfert de crédits. Les participants ont pris sur place la mesure de certaines différences en matière de pratiques enseignantes. Ils ont mieux compris les attentes des élèves indiens attirés par les programmes d’échange du GEM. « Le pays déploie en ce moment de gros efforts pour la formation de ses ingénieurs et l’IITD, qui assure la maîtrise d’oeuvre de l’un des six nouveaux IIT, s’intéresse de près aux programmes et pratiques enseignantes du GEM, y compris ce qui relève du champs des sciences sociales pour l’ingénieur», rapporte Michel Pavageau, enseignant-chercheur au département systèmes énergétiques et environnement de Nantes. «L’Inde compte parmi les actions prioritaires du GEM depuis cinq ans, confirme Alain Dorison, directeur de l’Ecole des Mines d’Alès et vice-président du GEM en charge de l’international. Le groupe souhaite approfondir ses relations avec les IIT, qui font référence dans le monde ».

Un second séminaire du même type doit avoir lieu dans deux ans, cette fois en France. Pourquoi pas à Nantes, qui a joué un rôle moteur dans l’organisation de celui-ci ? L’enthousiasme soulevé par ce premier séminaire ne doit pas retomber…

Le Groupe des Ecoles des Mines attendait beaucoup du séminaire de recherche organisé avec l’Indian Institute of Technology (IIT) de Delhi, du 24 au 26 septembre dans la capitale indienne, et il n’a pas été déçu. Cette rencontre a donné lieu à de fructueux échanges entre enseignants-chercheurs des deux pays spécialisés dans l’environnement, l’énergie et les matériaux. Ils n’étaient pas moins de 25 à y participer côté français, dont 8 de l’Ecole des Mines de Nantes. Pendant deux jours et demi, 40 communications réparties en deux sessions parallèles ont été données dans les domaines énergie/environnement et matériaux : qualité de l’air, traitement des eaux, géotechniques, valorisation des déchets solides, matériaux composites, polymères, nanomatériaux, tribologie (phénomènes de frottements et d’usure), etc. 1

L’un des objectifs de cette rencontre était de définir des domaines précis de recherches pouvant donner lieu à des collaborations. De ce point de vue, le séminaire se révèle fécond : des enseignants-chercheurs des deux pays ont déjà engagé des actions conjointes sur des problèmes d’hydrogéologie, de valorisation des boues, de qualité de l’air ou d’utilisation du bambou, aussi bien pour la construction

Le GEM en Inde>Une délégation d’enseignants chercheurs des sept écoles des Mines s’est

rendue à New-Delhi pour y tenir un séminaire scientifique avec l’IITD.

Une première qui a enthousiasmé les participants des deux pays et va se

prolonger par des actions communes dans les domaines de l’énergie, de

l’environnement et des matériaux.

Inde : une première pleine de promesses

1 Les exposés seront prochainement accessibles en ligne sur le site du séminaire : http://www.emn.fr/x-ener/iitd-gem/

2 Centre Franco Indien pour la Promotion de la Recherche Avancée.

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Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi.Lettre d’information n°79 - Octobre 2008 - 4 numéros par an - Editeur : Ecole des Mines de Nantes Service de la communication - 4, rue Alfred Kastler - La Chantrerie - B.P. 20722 - 44307 Nantes cedex 3 Tél. 02 51 85 81 92 - Fax 02 51 85 81 99 - e-mail : [email protected] - Directeur de la Publication : Stéphane Cassereau - Responsable de la Publication : Nathalie Le Calvez - Rédaction : Didier Husson Fabienne Millet-Dehillerin - Maquette : Céline Querniard - Impression : Goubault imprimeur / La Chapelle sur Erdre - Document imprimé sur Cyclus Print Mat par Goubault imprimeur certifié PEFC

Doctorat : l’Ecole des Mines de Nantes habilitée à délivrer le diplôme

L’Ecole des Mines de Nantes est depuis le mois de juillet 2008 habilitée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche à organiser la formation des doctorants et à délivrer le diplôme de docteurs dans les champs scientifiques couverts par les trois écoles doctorales pour laquelle elle est co-accréditée :

- Sciences et technologies de l’information et de mathématiques (STIM), - Matière, Molécules, Matériaux en Pays de Loire (3MPL), - Sciences pour l’ingénieur, Géosciences, Architecture (SPIGA). Trois écoles doctorales co-accréditées avec les Universités de Nantes, d’Angers, du Mans et l’Ecole Centrale de Nantes

Marie-Claude DUPUIS est la marraine des promotions 2008

Le 24 octobre prochain, c’est Marie-Claude DUPUIS, directrice générale de l’Agence nationale pour la gestion des déchets

radioactifs (ANDRA) qui remettra les diplômes d’ingénieur et de masters aux étudiants des promotions 2008 de l’Ecole des Mines de Nantes. L’ANDRA est une agence indépendante des producteurs de déchets. Placée sous la tutelle des ministères en charge de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement, elle est chargée de la gestion à long terme des déchets radioactifs produits en France.

La cérémonie de remise des diplômes se déroulera à 16h30 à la Cité des Congrès de Nantes.

L’Ecole des Mines de Nantes offre la possibilité de suivre une formation de haut niveau en gestion des déchets nucléaire.Cette nouvelle formation, dispensée en anglais, s’adresse à des ingénieurs issus du monde de l’entreprise ou des agences gouvernementales et aux jeunes diplômés (ingénieur ou Master) ayant un projet professionnel vers cette activité.

La formation se déroule à l‘Ecole des Mines de Nantes et dans son laboratoire de physique et chimie nucléaire, Subatech - UMR 6457, Ecole des Mines de Nantes, IN2P3/CNRS, Université de Nantes. Elle comprend des visites sur site et des projets collectifs ainsi qu’un stage de six mois chez un acteur clé du domaine.

« Advanced Waste Management » (AWM) : une approche solide de la gestion des déchets nucléaires

Cette formation est réalisée en partenariat avec l’ANDRA, EDF et AREVA.

Formation : début février 2009

Durée : 1 an

Prix : 12 000 euros

Financement : contrat ou période

de professionnalisation

Sélection : sur dossier et entretien

Contact : Bernd Grambow

[email protected]

Ouverture d’une formation spécialisée