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UNIVERSITE PARIS 6 – PIERRE ET MARIE CURIE
FACULTE DE MEDECINE __________________________________________________
Utilisation de la vidéo pour l’enseignement de la
sémiologie et l’évaluation des étudiants.
MÉMOIRE
POUR LE
Diplôme Inter Universitaire de Pédagogie Médicale
PAR
François ANGOULVANT, PH Service d’Accueil des Urgences Pédiatriques, Hôpital Robert Debré (APHP), Faculté de médecine Denis Diderot – Paris 7. Stéphane BONACORSI, MCU-PH Service de Microbiologie, Hôpital Robert Debré (APHP), Faculté de médecine Denis Diderot – Paris 7.
___________
Année Universitaire 2010 – 2011 ___________
F Angoulvant / S Bonacorsi 1/12
RESUME :
Rationnel : Les documents multimédias et notamment vidéo ont été progressivement intégrés
à l’enseignement théorique de sémiologie en DCEM 1. En revanche les étudiants restent
évalués par des questions rédactionnelles faisant principalement appel à leur mémoire et non à
leur compétence pour identifier les signes cliniques chez un patient. L’objectif de notre étude
était d’évaluer la faisabilité et l’impact chez les étudiants d’une évaluation utilisant une vidéo
et donc en concordance avec les modalités d’enseignement de la sémiologie.
Matériel et Méthodes : Utilisation de vidéos lors des enseignements et lors de l’examen en
mai 2011 du module « sémiologie de médecine d’urgence » pour les étudiants de DCEM 1 de
la faculté médecine Paris VII. Lors de l’examen un questionnaire anonyme d’évaluation a été
soumis aux étudiants.
Résultats : Onze des 99 étudiants ont eu une note inférieure à 10 à la correction de la question
basée sur la vidéo. Le questionnaire d’évaluation a été rempli par 71 des 99 étudiants. La
majorité d’entre eux se déclare favorable à l’utilisation de documents iconographiques lors
des examens et notamment lors des examens de sémiologie. La majorité d’entre eux pensent
que cela modifie la façon de préparer l’examen.
Conclusion : Les étudiants semblent favorables à l’utilisation de document multimédia lors
des enseignements de sémiologie mais aussi lors des examens. Cela pourrait modifier la façon
de travailler des étudiants en les incitants davantage à obtenir des compétences et non plus
seulement des connaissances théoriques dans le domaine de la sémiologie. La mise à
disponibilité pour les étudiants de documents multimédia par internet associée à des modules
d’auto-évaluation semble souhaitable dans cette optique.
Mots Clés : Sémiologie, vidéo, examens, évaluation, pédagogie
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INTRODUCTION
Le processus de raisonnement médical débute par l’observation clinique, ainsi l’enseignement
de la sémiologie est fondamental pour la formation des étudiants en médecine. Cet
enseignement survient au début des études de médecine alors que les contacts avec les
patients sont encore limités. Les règles concernant l’enseignement théorique et pratique de la
sémiologie médicale ont été précisées par l’arrêté du 18 mars 1992 relatif à l’Organisation du
premier cycle et de la première année du deuxième cycle des études médicales, publié au
Journal Officiel du 27 mars 1992 (et modifié par les JO du 2 juin 1994 et du 11 mai 1995). Il
comporte une partie théorique d’au moins 120 heures et concerne la sémiologie médicale,
radiologique et biologique. Il intervient dorénavant dans le cadre du « diplôme de formation
générale en sciences médicales » dont les modalités sont précisées par l’arrêté du 22 mars
2011 publié au JO du 13 avril 2011. L’article 5 précise que la formation doit faire appel au
TICE, et peut être ainsi dispensée sur site ou à distance. Les stages cliniques complètent cet
enseignement théorique. L’articulation entre enseignement théorique et stage clinique,
notamment concernant la sémiologie, est de la responsabilité de chaque faculté de médecine.
L’évaluation de cet enseignement se fait d’une part lors de ces stages cliniques, mais en règle
générale cette évaluation est peu structurée et dépend grandement de la spécialité du service
au sein duquel l’étudiant réalise le stage. En outre, il existe des examens écrits à la faculté,
sous forme de questions rédactionnelles, permettant d’évaluer les connaissances théoriques
des étudiants. Ainsi l’évaluation des compétences en sémiologie, objectif final de cet
enseignement est peu évalué. Or on sait que les étudiants travaillent essentiellement en
fonction de l’évaluation dont ils feront l’objet, en d’autres termes des examens qu’ils devront
passer. On constate alors que les étudiants se consacrent à l’apprentissage des connaissances
théoriques faisant peu de cas des compétences cliniques.
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Par ailleurs l’intégration progressive depuis plusieurs années des supports multimédia et
notamment vidéo lors des enseignements magistraux a profondément transformé ces
enseignements en les rendant plus proche de l’objectif final à savoir dans le cas de la
sémiologie être capable d’identifier correctement les signes cliniques chez un patient. Il existe
donc une discordance entre d’une part les objectifs (acquérir des compétences cliniques en
sémiologie) et les modalités de l’enseignement de la sémiologie (utilisation de support
multimédia), et d’autre part le mode d’évaluation des étudiants dans le domaine de la
sémiologie qui fait principalement appel à leur mémoire.
Nous avons mené une étude dans le cadre du module de sémiologie de médecine d’urgence,
faculté de médecine Paris VII Denis Diderot. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact
chez les étudiants d’une évaluation utilisant une vidéo et donc en concordance avec les
modalités d’enseignement de la sémiologie. Dans une deuxième partie nous discuterons de la
possibilité d’intégrer des documents multimédia accessible par internet pour les étudiants au
cours des études médicales.
MATERIEL ET METHODES
Lieux et participants :
Notre étude s’est déroulé au cours du deuxième semestre de l’année universitaire 2010/2011
au sein de la faculté de médecine Paris VII. Les participants furent les 104 étudiants en
médecine de DCEM1 inscrit au 2ème semestre au module de sémiologie de médecine
d’urgence coordonné par le Pr Patrick Plaisance (Service des Urgences – Hôpital Lariboisière,
APHP) et du Pr Albert Faye (Service de Pédiatrie Générale – Hôpital Robert Debré, APHP).
Cette étude a été réalisée avec l’accord du Pr Plaisance et du Pr Faye. Selon le règlement des
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examens de DCEM 1 à la faculté de médecine Paris VII Denis Diderot, il est stipulé pour ce
module que les étudiants doivent répondre par écrit à 3 questions en 1 heure.
Intervention :
Le module de sémiologie de médecine d’urgence se compose de 10 cours de 2h au cours
desquels l’accent est mis sur l’utilisation de documents multimédia et notamment vidéo.
Parmi ces 10 cours, 3 sont consacrés à la sémiologie d’urgence en pédiatrie et notamment la
sémiologie des détresses respiratoires de l’enfant et du nourrisson. Pendant l’enseignement 10
vidéos de détresse respiratoire chez le nourrisson et l’enfant sont projetées aux étudiants et
sont détaillées avec eux. Ces vidéo illustrent notamment les troubles de la fréquence
respiratoire (polypnée, bradypnée), les signes de luttes (tirage, balancement thoraco-
abdominal, entonnoir xyphoïdien), les mécanismes par obstruction hautes (laryngée,
trachéale, gène inspiratoire) et basses (bronchiques, bronchiolaires, gène expiratoire).
Les étudiants ont été informés pendant les cours qu’un support multimédia pouvait être utilisé
lors de l’examen. L’examen du module de sémiologie de médecine d’urgence s’est déroulé le
mardi 31 mai 2011 à la faculté de médecine paris VII Denis Diderot et s’est déroulé comme
suit :
- Tous les étudiants ont été installés dans un amphithéâtre équipé d’un vidéo-projecteur.
- Un énoncé a été distribué à chaque étudiant comportant les questions de l’examen.
- Une vidéo d’une durée d’1 minute sans le son d’un enfant avec détresse respiratoire a
été projetée en boucle pendant toute la durée de l’épreuve (1 heure). Cette vidéo avait
été projetée lors des enseignements et détaillé de manière interactive avec les
étudiants.
- La question n°2 faisait directement référence à cette vidéo en leur demandant
notamment la description sémiologique.
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- La question et les réponses attendues sont disponibles en Annexe 1.
A la fin de l’épreuve un questionnaire anonyme, disponible en Annexe 2, basé sur des
échelles de Likert à 5 points a été distribué aux étudiants pour évaluer leur réaction à ce mode
d’examen faisant appel à la vidéo.
RESULTATS :
A l’issue de l’épreuve, les copies des 99 étudiants ont été corrigées conformément à la grille
(cf Annexe 1). Lorsqu’on analyse les résultats des étudiants à cette épreuve (Figure 1) on
observe que 11 étudiants sur 99 n’ont pas eu la moyenne (10 sur 20), à l’inverse 9 d’entre eux
ont eu 18 et plus. La moyenne est à 13,1 sur 20 avec un écart type à 2,8.
Parmi les 99 étudiants présents lors de l’examen, 71 ont rempli le questionnaire d’évaluation.
Les résultats aux questions 1 à 4 sont exposés figure 2 à 5.
Figure 1 : Notes des étudiants
Notes des étudiants
0
5
10
15
20
25
30
<6 6 - <8 8 - <10 10 - <12 12 - <14 14 - <16 16 - <18 ≥18
notes des étudiants sur 20
nom
bre
d'ét
udia
nts
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Figure 2 : Réponses à la question 1
1. Pensez-vous que l’utilisation de documents icono graphiques et plus particulièrement de vidéos soit pertinente pour un examen portant sur l a sémiologie ?
0
5
10
15
20
25
30
35
Très favorable Assez favorable Assez défavorable Très défavorable
Favorable Défavorable
Nom
bre
de r
épon
ses
Figure 3 : Réponses à la question 2
2. Etes-vous favorable à l’utilisation de documents iconographiques et plus particulièrement de vidéos lors des examens ?
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Très favorable Assez favorable Assez défavorable Très défavorable NSP
Favorable Défavorable
Nom
bre
de r
épon
ses
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Figure 4 : Réponses à la question 3
3. Pensez-vous que l’utilisation de documents icono graphiques et plus particulièrement de vidéos lors des examens modifie votre préparation a ux examens ?
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Complètementd’accord
Plutôt d’accord Plutôt endésaccord
Pas du toutd’accord
NSP Pas de réponse
En accord En désaccord NSP
Nom
bre
de r
épon
ses
Figure 5 : Réponses à la question 4
4. Pensez-vous que l’utilisation de documents icono graphiques et plus particulièrement de vidéos lors des examens vous incite d’avantage à pa rticiper aux enseignements ?
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Complètementd’accord
Plutôt d’accord Plutôt endésaccord
Pas du toutd’accord
Pas de réponse NSP
En accord En désaccord NSP
Nom
bre
de r
épon
ses
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Ainsi comme on peut le constater parmi les 71 étudiants de DCEM1 qui ont répondu aux
questionnaires, la majorité d’entre eux sont favorables à l’utilisation de documents
iconographiques lors des examens et notamment lors des examens de sémiologie. La majorité
d’entre eux pensent que cela modifie la façon de préparer l’examen et les incitera davantage à
participer aux enseignements à la faculté de médecine.
Vingt-sept des 71 étudiants ont écrit un commentaire libre. Dans 7 cas les étudiants
regrettaient l’absence du son lors de la projection. Dans 5 cas les étudiants soulignait la
nécessité de moyens techniques adaptés pour l’utilisation de documents iconographiques,
néanmoins aucun étudiant ne s’est plaint ni n’a porté de réclamation quant à la qualité de la
vidéo utilisé ni quant aux conditions de projections pendant l’examen. Dans 5 cas les
étudiants soulignaient que l’utilisation de vidéos pendant les cours et les examens augmentait
l’attractivité des enseignements et les rendaient plus proche de leur vécu lors des stages
pratiques. Trois étudiants demandaient à ce que les documents multimédia utilisés soient
accessibles en dehors des enseignements et notamment par internet.
DISCUSSION
Notre étude démontre que les étudiants sont non seulement demandeurs de documents
multimédia lors de l’enseignement de la sémiologie mais qu’ils sont également prêts à adhérer
à de nouvelles formes d’évaluation, comprenant l’utilisation de documents multimédia.
L’utilisation de document multimédia lors des examens semble modifier le comportement des
étudiants vis-à-vis de l’enseignement. Ce type d’examen peut également faire évoluer l’image
de l’évaluation par les étudiants trop souvent « comprise comme finale, sommative,
sanctionnante, certifiante, en clair comme un examen, que l’on appelle souvent une
épreuve… » [référence JM Chabot, Revue du praticien 2009. 59 :1423-24]. Une meilleure
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concordance entre les méthodes d’enseignement et d’évaluation de la sémiologie est donc
possible. En revanche nous n’avons pas testé ces étudiants en situation clinique réelle. Ainsi
notre approche n’évalue que la sémiologie « observationnelle » et il s’agit là d’une limite
puisque nous n’avons pas pu notamment évaluer leur compétence de sémiologie au niveau de
l’examen clinique. Une des pistes sur les quels nous travaillons est la réalisation de film
rapportant un examen clinique entaché ou non d’erreurs permettant d’apprécier les
compétences sur des gestes cliniques simples.
Le développement des TICE apparaît comme un outil formidable pour l’enseignement
médical et plus particulièrement pour la sémiologie. L’Université médicale virtuelle
francophone (http://archimede.datacenter.dsi.upmc.fr/umvf/index.php) réunit actuellement les
ressources documentaires en accès libre de différents collèges sous la forme de 43 campus
numériques. Plusieurs campus ont récemment modernisé leur site et inclus une iconographie
importante avec notamment des vidéothèques. On peut citer comme exemple le campus de
Neurologie qui comprend dans la formation du 1er cycle près de 200 vidéos incluant examen
neurologique normal, sémiologie syndromique et sémiologie topographique. A côté de ce site
exemplaire de nombreux collèges ne font encore appel à aucune iconographie et souligne le
retard des instances pédagogiques médicales dans la mise en œuvre des TICE. On pourra ainsi
citer comme « mauvais élève » le campus de pédiatrie (http://www.uvp5.univ-
paris5.fr/campus-pediatrie/nescdefault.asp) qui n’intègre aucune vidéo ni photo sur son site ;
la sémiologie de la coqueluche n’est accompagnée d’aucune bande son et le développement
psychomoteur du nourrisson d’aucun film ! Ainsi nous nous proposons de constituer un
groupe de pédiatres près à s’investir en pédagogie et constituer une vidéothèque servant à la
fois de support à l’enseignement de la sémiologie sur le site numérique et à l’auto-évaluation
des étudiants.
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CONCLUSION :
Les étudiants semblent favorables à l’utilisation de document multimédia et en particulier de
vidéo lors des enseignements de sémiologie mais aussi lors des examens. Cela pourrait
modifier la façon de travailler des étudiants en les incitants davantage à obtenir des
compétences et non plus seulement des connaissances dans le domaine de la sémiologie. La
mise à disponibilité pour les étudiants de documents multimédia associée à des modules
d’auto-évaluation intégrés dans le campus numérique de Pédiatrie de l’UMVF apparaît
indispensable dans cette optique.
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Annexe 1 :
Examen pour le module optionnel de DCEM1 « Sémiologie aux urgences »
Vous êtes de garde aux urgences pédiatriques durant l’hiver. Roberto, âgé de 6 mois, est
amené par ses parents pour un premier épisode de gêne respiratoire d’installation
progressive sur 48 heures.
Le carnet de santé, que vous consultez indique que l’enfant est né eutrophe et à terme, les
vaccinations sont à jour.
Les constantes prises par l’infirmière sont: FC=145/mn, SaO2=93% sous air ambiant,
température=37.8°C, Poids= 7,600 kg
1°) Description sémiologique de l’état respiratoire de l’enfant sur l’inspection (Cf Vidéo) ?
2°) Quel est le mécanisme de la gène respiratoire (justifiez) ?
3°) Quel est le diagnostic le plus probable dans ce contexte ?
Corrections Affichées
1°) A l’inspection on peut noter :
une polypnée (=tachypnée) (FR = 65/min),
des signes de luttes :
Tirage inter-costal et sus-sternal
Balancement thoraco-abdominal.
Il existe donc une détresse respiratoire.
On peut également observer une toux et NC
un frein expiratoire.
Battement des ailes du nez
2°) l’existence d’un frein expiratoire/gène prédominant à l’expi
indique une obstruction des voies aériennes inférieures
3°) le diagnostic le plus probable est celui d’une bronchiolite
Si diagnostic de gène obstructive haute avec justification du mécanisme (gène inspiratoire)
=> un peu plus de la moitié des points
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Annexe 2 :
CERTIFICAT OPTIONNEL = SEMIOLOGIE AUX URGENCES ADULTES ET PEDIATRIQUES
(Pr Plaisance) deuxième session – 31 mai 2011
Questionnaire, anonyme et facultatif, d’évaluation par des étudiants
de DECM1 à l’issue d’un examen avec un support iconographique
1. Pensez-vous que l’utilisation de documents iconographiques et plus particulièrement de
vidéos soit pertinente pour un examen portant sur la sémiologie ?
Très favorable � Assez favorable �
Assez défavorable � Très défavorable � NSP �
2. Etes-vous favorable à l’utilisation de documents iconographiques et plus
particulièrement de vidéos lors des examens ?
Très favorable � Assez favorable �
Assez défavorable � Très défavorable � NSP �
3. Pensez-vous que l’utilisation de documents iconographiques et plus particulièrement de
vidéos lors des examens modifie votre préparation aux examens ?
Complètement d’accord � Plutôt d’accord �
Plutôt en désaccord � Pas du tout d’accord � NSP �
4. Pensez-vous que l’utilisation de documents iconographiques et plus particulièrement de
vidéos lors des examens vous incite d’avantage à participer aux enseignements ?
Complètement d’accord � Plutôt d’accord �
Plutôt en désaccord � Pas du tout d’accord � NSP �
Commentaires libres :