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Guma Le nu sans érotisme N°1 | SEPTEMBRE 2012 Les présidents Boganda, Biya, Youlou ont été formés dans la petite localité d'Akono AKONO Un grenier à leaders GRATUIT

Varietes Du Cameroun Magazine

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GumaLe nu sans érotisme

n°1

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ptem

bre

2012

Les présidents Boganda, Biya, Youlou ont été formés dans la petite localité d'Akono

AKONO Un grenier à leaders

GRAT

UIT

éco

no

mie

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ple

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stal

e

akono, un arrondis-sement béni p. 18-21

zéro délestage, place à l’exportation à l’horizon 2020

p 7- 8

la pollution dans nos villes. nous sommes tous responsables

p. 10-13

macase new look bientôt

p. 14-15

vAriétés du cAmeroun | sePtemBre | 3

sommAire

his

tory

cult

ure

beau

té/s

anté

from camaroes to cameroon

p. 22-23

guma, le nu sans érotisme

p. 24-25

la graine de courge (pistache) p. 28–29

editeur: com FieLd: B.P 3255 YAoundétéL: + (237) 99 38 87 51/77 20 81 30 / 33 77 97 59/ 22 77 68 66e-mAiL: [email protected]

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cAricAture

mephisto

4 | sePtemBre | vAriétés du cAmeroun

Variétés du Cameroun. Cher lecteur,

vous tenez entre vos mains le tout

premier numéro d’un journal qui porte

une ambition très forte, celle d’une

équipe de jeunes gens qui ont foi en

l’avenir du Cameroun.

L’avènement de cet avenir meilleur, nous le pensons,

passe par la valorisation de tout le potentiel de notre

cher triangle national. Qu’il s’agisse des lieux, des

hommes, des faits, des événements ou des idées. Il faut

dire que, la grande diversité des publications qu’offre

notre paysage médiatique nous laisse insatisfait

lorsqu’il s’agit de répondre à la question suivante  :

Connaissons-nous notre pays ? ses images ? ses

mœurs  ? Les espérances de ces populations ? notre

volonté est de vous donner tous les mois un numéro qui

vous arrache un «Ah» admiratif lorsque vous tombez

sur une belle photo comme celle des danseurs Guidar

ou lorsque vous redécouvrez « Akono » une localité

située à une soixantaine de kilomètres de Yaoundé

qui a vu passer trois innocents élèves qui allaient

devenir plus tard chefs d’etat. L’un au Congo, l’autre

en Centrafrique et le troisième au Cameroun. nous

espérons, chers lecteurs que vous nous accompagnerez

dans cette aventure en vous délectant de cette belle

lecture digne d’être portée à la connaissance du public

Camerounais et d’ailleurs.

Bonne lectureNganansou Amadou Vamoulké

vAriétés du cAmeroun | sePtemBre | 5

édito

AG

EN

DAENERGIE

Les grands projets structurants qui feront du Cameroun un pays émergeant à l’horizon 2035 sont bel et bien lancés. peu de temps seulement après la pose de la première pierre du barrage de memve’ele le 15 juin dernier, le président paul biya est de nouveau sur le chantier. Cette fois encore, il s’agit d’un barrage, celui de Lom pangar.« LOM PANGAR : Pose de la 1ère pierre »Une capacité de retenue d’eau de six milliards de mètres cubes (m3), soit les capacités actuelles des barrages de mapé, mba-kaou et bamendjin réunis ; Catalyseur de l`exploitation optimale des barrages hydroé-lectriques de songloulou et d`edéa, lesquels seront susceptibles de générer en aval, grâce à l`amélioration de leurs débits respec-tifs, un surplus de puissance d`environ 170 mégawatts sans investissements additionnels. Voilà quelques caractéristiques qui font dire aux experts des questions énergétiques que le barrage réservoir de Lom pangar, dont la pose de la première pierre à eu lieu le 03 août dernier, est l’un des projets déclencheurs et structurants du 3ème cycle d`industrialisation du Cameroun, pays qui perd actuellement un demi point de croissance chaque année à cause du déficit énergétique, selon un expert du ministère camerounais de l’economie.

EDUCATION- 03 Sept : Rentrée Scolaire

CULTURE- 15 Sept : sortie du maxi de MAALHOX le Vibeur (traumatiser)

- 14 sept : 19ème édition Urban Zone Contest à l'IFC

- 21 sept : Macase à l'IFC Yaoundé

- 13 au 29 sept : Expo « Les A capella du bois » à l'IFC de Yaoundé au hall d’exposition

SPORT- 08 Sept : rencontre de football Cameroun- Cap Vert à Praia

- 30 sept : journée sportive de l’association JCAM ( jeunesse camerounaise)

- 1er sept : assemblée générale extraordinaire de la Fédération camerounaise de Taekondo (Fécatae)

RELIGION- 04 au 09 Sept : congrès panafricain des laïcs Catholiques

EVENEMENTS- 06 au 07 Sept : Journées du livre RH au Cameroun à l’hôtel Prince de Galles à AKWA

- 18 sept : Journée Internationale des Jeunes de la CEMAC

- 25 au 27 sept : 5ème édition Festival Corps et Gestes à l'IFC Yaoundé

- 07 sept : Dédicace de l'ouvrage du Pr KAMDEM à l'hôtel Prince des Galles à Douala

-Titre : « gérer les ressources humaines en Afrique : entre processus sociaux et pratiques organisations »- 03 au 07 sept : Salon Carbone - Struggle for Life with Africa, Yaounde - Cameroun

GOUVERNANCELutte contre la corruption : l’opération épervier se poursuit.mArAFA HAmIDOU YAYA, ancien sg/pr et Éphraïm InOnI, ancien premier ministre sont aux arrêts. Ces deux hautes personnalités sont impliquées dans l’affaire de l’acquisition du bbJ-II (boeing 737-800) au même titre que Yves michel FOtsO (ancien Administrateur Directeur Général de la Camair), AtAnGAnA mebArA, Hubert OteLe essOmbA, Gérôme menDOUGA et les autres. Chacune des audiences du procès de m. mArAFA qui à débuté le 16 Juillet dernier au tribunal de grande instance de Yaoundé attire une foule nombreuse au tribunal de Grande Instance de Yaoundé. pour assister au procès, femmes, jeunes et moins jeunes, brave la pluie, le soleil et même la famine. pourquoi les procès des « éperviables » attire t’ils autant les foules ? Dans la foule en délire, les avis vont dans tous les sens. pour les uns, procès et emprisonne-ment sont inutiles. Les personnes incriminées doivent rembourser tout l’argent distrait. pour d’autres, ils méritent ce qui leur arrive. pour certains enfin, ils sont d’innocentes victimes. La justice nous donnera le verdict final.

NTICVers la numérisation du réseau postal national : 234 bureaux de postes intercon-nectés à l’horizon 2013Ce projet construit sur la base de deux sous réseaux à fibre optique et à liaisons satel-litaires consiste à numériser l’ensemble du réseau postal national. Les innovations atten-dues de ce projet sont : le transfert bancaire en ligne, le tracking des colis et l’équitabilité des services rattachés par un même centre de traitement des données. Le ministre des postes et télécommunications (minpostel) Jean pierre bIYItI bI essAm a visité le chantier du projet e-post à Douala. La mise en œuvre de ce projet va améliorer en quantité et en qualité l’outil de production de la Cameroon postal service et étendre le réseau sur le territoire national.

ELECAMBiométrie : ELECAM reçoit les premiers équipements pour la refonte des listes électoralesUn changement radical s’est opéré dans le processus d’inscription sur les listes électorales au Cameroun. La simulation d’une inscription biométrique faite le 16 Août dernier, au siège d’elections Cameroon a édifié plus d’un obser-vateur. Cette simulation s’est faite devant un parterre de personnalité dont, le directeur du projet, Frank pFLUGrADt, de l’opérateur allemand, Giesecke & Devrient, le président du Conseil électoral, samuel FOnKAm AZU’U, le général sIAKA sAnGArA, chef de délégation de la mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui a salué l’option prise par le Cameroun. La refonte biométrique selon lui, apporte une solution politique et tech-nique à la problématique des listes électorales. Après la réception des kits, la formation des formateurs pour une appropriation des aspects techniques de la refonte biométrique par le personnel d’elections Cameroon est en cours.

Fleur Bella

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Actu

enerGie

Zéro déLestAGe,PLAce à L’exPortAtion à L’horiZon 2020Depuis le début de l’année, le Cameroun est engagé dans plusieurs projets énergétiques. Lom Pangar, Memve’ele, Mekin, centrale de Kribi, etc. D’autre part, les énergies dites renouvelables gagnent de plus en plus du terrain. On note ainsi une volonté politique affichée des autorités en vue d’accroître la production énergétique au Cameroun. Concrètement, il est question d’atteindre la barre de 3 000 mégawatts à l’horizon 2020. Ces différents apports en énergie une fois effectifs pourront-ils combler le déficit dont souffre notre pays ? Concrètement, quelle offre pour quelle demande en énergie ?

Une offre potentiellement impressionnanteLe Cameroun dispose de très importantes ressources énergétiques. Il est consi-déré comme le 2è potentiel hydro-électrique d’Afrique. A ce jour, seulement 3% du potentiel hydro-électrique de notre pays est exploité. en outre, le pays est un grand réservoir de gaz naturel offshore.

Le système électrique principalLe système électrique principal du Cameroun est composé de trois réseaux.

notamment le réseau interconnecté sud (rIs), le réseau interconnecté nord (rIn), et le réseau de l’est.

Une demande insatisfaitemalgré l’immense potentiel hydroélectrique du Cameroun, la production de l’énergie est insuf-fisante. elle représente un gap de 400 mW par rapport à la demande. en 2004, la consomma-tion énergétique a atteint la barre de 615 mW, saturant les capacités de production. Alucam qui représente aujourd’hui près de 40 % de la demande compte augmenter sa consommation en énergie.

Vers l’exportation de l’énergie ?situé entre l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest, le Cameroun occupe une position très stratégique. Cette position lui permet d’envi-sager l’exportation de son énergie. Les études identifient un potentiel de 500 mW à long terme, principalement exporté vers le nigeria.

L’énergie solaire en vitrineAvec l’aide de ses partenaires, le Cameroun est engagé dans la diversification des sources d’énergie. Le projet « Centrales photovoltaïques Cameroun 2020 » vise à construire et installer de mini-

6.4 Les scénarios d’exportation d’Électricité

A partir des réflexions menées précédemment et des hypothèses concernant la capacité installée, trois scénarios d’exportation d’électricité sont proposés :

- Un scénario à long terme quasiment sans exportation mais non marginale pour l’électrification rurale ou décentralisée transfrontalière,

- Un scénario intermédiaire d’exportation à long terme en HT de l’ordre 250 MW,

- Et, un scénario volontariste d’exportation de 500 MW en grande majorité vers le Nigeria limité à environ dix pourcent de la puissance totale installée à long terme.

Remarque importante : Le scénario d’interconnexion entre la RDC et le Nigeria n’est pas retenu comme un scénario de développement car il apparaît pour l’instant encore comme prématuré et n’est pas vraiment un investissement structurant pour le Cameroun. Il est préférable d’attendre tout d’abord les résultats et conclusions des études engagées et ensuite que les investisseurs veillent bien se prononcer officiellement et concrètement sur la construction du projet de Grand Inga.

Il apparaît difficile de prévoir actuellement comment vont se développer ces exportations et qui dépendront fortement de la conception et l’ossature du futur réseau national de transport (HT) ou aussi de l’engagement de certains projets de production comme celui de Memvé Ele.

Un schéma de développement progressif entre 2015 et 2030 pour atteindre une niveau d’exportation de 500 MW est proposé sans dépasser la limite de 10 % de la puissance installée attendue à long terme (5000 MW) dans l’option « Aluminium ».

6.5 Les projets dédiés d’exportation vers le Nigeria

« Des possibilités d’interconnexion « directe » avec les pays voisins (de faible capacité comme la Guinée Equatoriale ou forte comme le Nigeria) à partir de projets hydroélectriques existent.

Source: PDSEBarrages de retenus et générateurs d’énergie

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économie

centrales à énergie solaire à travers le pays. Financé par des bailleurs de fonds américains et coréens, il permettra de produire 500 mW d’énergie pour des villes fortement dépourvues d’éner-gie électrique. Le projet de développement de l’électrification rurale dans les hauts plateaux a été lancé officiellement le 11 avril 2012. Il vise à étendre l’éclairage public de quatre com-munes du département des hauts plateaux. Avec l’installation d’au moins 200 lampadaires solaires, environ 70 % des ménages seront raccordés au réseau électrique.

LOM PANGAR

Le pivot de la production d’énergie en grande quantité et à moindre coûtLe projet du barrage de Lom pangar occupe une place centrale dans la stratégie d’accrois-sement de l’offre en énergie au Cameroun. en valorisant tout le complexe de la sanaga, le fleuve le plus important de notre pays en matière énergétique avec plus de 70% de notre potentiel énergétique, le projet permet :- La régularisation du débit de la sanaga, pour le porter de 640 m3/s à 1040 m3/s durant la saison sèche ;- L’installation d’une centrale d’une puis-sance de 30 mW. 150 localités et 10 000 mé-nages dans la région de l’est pourront en béné-ficier;- La construction de plusieurs centrales comme nachtigal (entre 330 mW et 450 mW) et song mbengue (environ 1000 mW) sur le bassin versant en aval de la sanaga ;- L’augmentation de la capacité de production des centrales existantes comme edéa et song Loulou de 170 mW.On estime à 6000 GWH l’apport de Lom pangar sur l’énergie. Cette énergie aura un impact même sur le tarif de l’électricité

pour le consommateur. Les gros investisseurs comme rio tinto pourront également trouver leur compte. puisque selon electricity Development Corporation, le barrage de Lom pangar conditionne la faisabilité du projet d’extension d’aluminium du Cameroun.

Ruben TCHOUNYABE

Les grands projets énergétiques du CamerounBarrage hydroélectrique de Memve’ele :Situation géographique : bassin du ntem, dans la région du sud.Capacité de production : 200 mWAugmentation de l’offre en énergie de près de 20%

Barrage hydroélectrique de Lom Pangar :Construction d’une centrale hydroélectrique de 30 MW au pied du barrageLigne de transport d’énergie haute tension d’environ 110km150 localités dans la région de l’Est desservies dont 10 000 ménages

Barrage de MekinSituation géographique : Fleuve du Dja, région du sud.Capacité de production : 15 mW

Centrale électrique à gaz et à fuel lourd de Kribi Capacité de production : 200 mW Construction presque achevée

Centrale électrique à gaz et à fuel lourd de DibambaCapacité de production : 80 mW Construction presque achevée

Une vue de la centrale de Limbé

Une vue de la maquette du barrage

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LA PoLLution dAns nos viLLes

Nous sommes tous responsables

Dans les campagnes camerounaises où vivaient, au moment ou notre pays accédait à l’indépendance 90% de la population, la pollution était presque inconnue. L’air était pur, l’eau de source claire et saine.Aujourd’hui, plus de 50% de notre population vit dans les villes. Ces concentrations humaines posent d’énormes problèmes d’assainisse-ment.Pourrons-nous jamais venir à bout de ces problèmes ? Qui doit faire quoi pour qu’à nouveau l’espace où nous vivons renvoie au paradis terrestre ? Notre dossier passe en revue la gravité du problème, les mesures prises par l’Etat et les perspectives d’avenir.

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dossier

déchArGe de nkoLFouLou

Des populations exposées…Les riverains de la décharge à l’épreuve des mouches et des odeurs nauséabondes

A six kilomètres environ de soa, une route goudronnée vous conduit à la décharge d’ordures de la capitale. C’est dans cette banlieue de Yaoundé au lieu-dit nkolfou-lou que la société d’Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) déverse tous les déchets de la capitale. Avec ses cinquante six hectares, la décharge a une durée de vie estimée à cinquante ans d’après Hysa-cam. Une dizaine d’habitations, des bars restaurants, des salons de coiffure, des secrétariats s’étendent des deux côtés de la décharge. Françoise messOmO occupe l’une des habitations qu’elle partage avec sa famille. « J’habite ici depuis 18 ans, j’ai trouvé l’endroit calme sans trop de bruits. L’air était également pur. Maintenant, c’est insupportable, on respire à peine. » Lance-t-elle indignée. Les vendeuses d’aliments avouent perdre la clientèle « Mes clients déclarent qu’il y a trop de mouches qui s’invitent dans leurs repas et ils menacent de ne plus revenir manger chez moi ». Les consommateurs d’alcool et de boissons gazeuses referment leur bouteille après une gorgée d’alcool avalée. « C’est insup-portable, je dois faire attention à chaque fois que je consomme l’alcool, sinon c’est une mouche qui se trouve dans la bouche et par distraction dans le ventre », lance Jean-pierre A. agacé. C’est dans cette ambiance d’odeurs nauséabondes que les riverains passent le clair de leur temps. Il suffit que le vent souffle vers leur direc-tion en provenance de la décharge et ce sont les narines que chacun essaie de bou-cher ou c’est une expiration soudaine qui prend cour. Certains riverains déclarent que même les fœtus retrouvés dans les pou-belles et les animaux morts sont enfouis dans cette décharge. C’est ce qui fait que c’est une odeur pestilentielle qui se dégage. elle augmente d’intensité en saison sèche. plus encore ce sont les nuisances sonores. Les camions de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun circulent à tout à heure, de jour comme de nuit et les klaxons résonnent à tout bout de champ. « Il faut un dispositif d’alerte, je suis hypertendu et je peux m’évanouir, les klaxons des camions

d’Hysacam résonnent fort et je sursaute toujours lorsqu’ils passent » martèle Awo-no, un quinquagénaire assis sur un banc en bordure de route. Ce mélange d’odeurs fétides et de nuisances sonores constituent les réelles plaintes des riverains qui solli-citent une rescousse des pouvoirs publics.

Cette décharge sur le site de nkolfoulou traite des ordures ménagères et assimi-lées qui suivent un processus au niveau du centre de stockage. selon KAmetCHA DJIetCHeU, le responsable du Centre de stockage des déchets (CsD) ils sont mis en décharge conventionnelle. Ce qui consiste en un enfouissement technique. Les dé-chets passent ensuite par le quai pour le déversement.

InsalubritéCes décharges dégagent du biogaz qui se diffuse naturellement dans l’atmosphère produisant une pollution locale à savoir les odeurs sur l’environnement. Les décharges rejettent le lixivia qui est une matière li-quide dont l’odeur est nauséabonde. Les risques de la pollution sont ainsi énormes. Il faut noter que 10% d’ordures ménagères sont constituées de déchets plastiques avec une durée de vie de 400 ans pour se dégra-der, ils polluent ainsi l’air en cas d’inciné-ration, s’envolent facilement créant des problèmes fondamentaux de salubrité pu-blique ; en plus leur présence sur le sol em-pêche la pénétration de l’eau et les jeunes pousses s’en trouvent étouffées, détruisant ainsi la couche végétale. Les déchets plas-tiques par exemple détruisent l’esthétique visuelle et font courir des risques d’inonda-tion lorsqu’ils bouchent les caniveaux. sur le plan sanitaire, l’eau qui s’accumule dans les sacs crée ainsi un gîte à moustiquaires qui occasionne le paludisme ; le bisphénol A, l’un des sous produits du polystyrène surtout utilisé pour tapisser l’intérieur de certains biberons est nocif pour l’homme. en outre, les déchets plastiques peuvent avoir des impacts négatifs sur le cheptel national, car d’une part sur le cheptel, les animaux avalent les sachets plastiques en

Zone sahélienne provoquant ainsi des indi-gestions suivies de mort dans plusieurs cas. D’autre part, laissé sur les plages et dans les sous-bois ou transporté par les vents, le plastique étouffe la faune et les animaux les confondent avec de la nourriture.

Récupération utile des déchetsLes activités de production et de consom-mation des biens et des services nous amènent à jeter dans la nature des dé-chets faits de matières diverses. Certaines matières y pourrissent en moins de six mois tels que les feuilles vertes, les restes de nourriture, les feuilles de papier, les morceaux de carton. D’autres par contre mettent plusieurs années voire des siècles pour se décomposer. C’est le cas d’une planche de bois d’une durée de vie de 13 ans, d’une boîte de conserve de 100 ans. Il existe un groupe de matériau qui ne pourrit jamais dans la nature. C’est le cas d’une bouteille de verre ou d’un pneu. L a collecte des objets usagés se fait soit à la source, auprès des ménages, soit dans les décharges publiques ou à la casse. Les ob-jets usagés mis au rebut peuvent être sim-plement réemployés parfois après remise en état ou modification de leurs fonctions premières.

Mesures préventivestoutefois des dispositions sont prises pour protéger les populations riveraines. Il s’agit des couvertures étanches qui servent à li-miter les odeurs fétides des décharges des déchets. Une autre méthode de protection s’opère par les campagnes de désintoxica-tion, prévues tous les trois mois. elles s’ap-pliquent dans les alentours de la décharge et dans les environs des villages à risque. Il y a des luttes anti vectorielles par des cam-pagnes de dératisation pour prévenir les nuisances à venir, les effets sur l’environne-ment en brûlant les gazs à effets de serre.

Fatimé Bintou Akoum

vAriétés du cAmeroun | sePtemBre | 11

Bruno Serge DJIEUtCHEU KAMEtCHA (responsable du centre de stockage des déchets (C.S.D.)): «Désintoxication et dératisation»

Quels types de déchets la société Hysacam collecte et traite ? La société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam) traite les déchets dits ordures ménagères et assimilées. Les ordures ménagères sont produites par les ménagères et certaines administrations.Quelles sont les procédures de traitement des déchets collectés par Hysacam ? La méthode de traitement est effectuée sur le site de nkolfoulou. Ils sont mis en décharge conventionnelle. Il s’opère dès lors un enfouis-sement technique. Les décharges rejettent le « lixivia » qui est un jus des déchets et le biogaz. Le biogaz produit le gaz carbonique moins dangereux pour l’environnement. Il y a une torchère qui brûle le méthane puis les déchets transitent par le quai pour le déversement.Quelles sont les dispositions prises par Hysa-cam pour la protection de l’environnement et des populations riveraines ? nous procédons par deux points : d’abord par l’installation d’une couverture étanche qui limite les odeurs dégagées par les déchets puis nous passons aux campagnes de désin-toxication et de dératisation pour prévenir les nuisances à venir.

«Je suis résignée» Ngalamou Clarisse, coif-feuse «Je travaille ici à nkol-foulou, je me plaignais au départ mais je suis habituée. C’est devenu mon train-train quotidien. Je les respire à tout moment de

la journée, donc ces odeurs ne me font plus rien puisque même lorsqu’on se plaint, aucune solution n’est trouvée».

«La toux est ma maladie quoti-dienne depuis que je travaille ici aux abords de la Savonnerie» Ramzy, maçon

«Il y a la fumée et des effluves qui sortent de l’usine et intoxiquent. elles picotent les narines et ces déchets on ne sait pas où on les déverse».

«On s’accommode à la situation malgré soi» Woïnemé Innocent, mécanicien

«Je travaille ici aux alentours de l’usine nOsA, ma respiration est parfois entrecoupée, et les poussins décèdent parfois. Je me dis que même les oiseaux sont menacés et jamais on a été dédommagé».

Propos recueillis par F. B. A.

VO

X P

OP

HYSACAMDe vastes campagnes de salubrité ont été organisées dans les quartiers. Le gouver-nement a mis en place des normes et règles à respecter par les usines et industries, et a ratifié la charte des Nations Unies sur la protection de l’environnement. De plus, la société privée d’Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM) a été réou-verte en 1998.

L’incivisme des populations est la principale difficulté liée à notre mission

Quelle est la mission de la Société de l’hygiène et de Salubrité du Came-roun (HYSACAM) ? La mission d’Hysacam est d’assurer la propreté intégrale de la ville. nous sommes donc sollicités pour assurer la collecte, le transport et le traitement des déchets ménagers. nous procédons aussi au balayage des rues, des places publiques et des marchés.Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission ?

Les difficultés principales sont beau-coup plus liées à l’incivisme des populations. Il y a des populations qui mettent du feu dans les bacs à ordures et c’est un coût énorme pour l’entre-prise. nous relevons également des personnes qui déversent ces déchets en dehors des conteneurs. Des efforts sont alors faits dans ce sens-là. nous déposons partout des bacs et des

conteneurs dans la ville.Quelles sont les méthodes de sen-sibilisation que vous utilisez pour amener les populations à suivre vos prescriptions ? nous allons au contact de ces popula-tions pour les expliquer le bien-fondé qu’il y a à mettre les déchets dans les bacs. nous nous rendons dans les écoles et les marchés porter le message de la propreté et les gestes à faire au quotidien. nous procédons également au lancement des spots publicitaires à l’affichage et aux communiqués radio.Comment évaluez-vous le bilan de Hysacam ? C’est un bilan positif, car aujourd’hui nous allons vers les populations pour leur porter le message de la propreté. C’est l’une des grandes innovations. nous avons également obtenu la certi-fication IsO 9001. nous avons mis sur pied le projet mDp qui consiste à brû-ler le méthane à l’aide d’une torchère réduisant ainsi les gaz toxiques. nous

entendons maintenir les acquis c’est-à-dire la propreté dans les villes.Quels sont les projets d’avenir HYSACAM? nous allons procéder à la valorisation des déchets à travers le développement du compostage dans certaines villes. nous allons chercher à obtenir la certi-fication IsO 141001.

Propos recueillis par Fatimé Bintou Akoum

olomo ndo Fernand Joël (responsable formation, hygiène et sécurité au travail): "Nous valorisons les déchets"

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« On ne peut pas éradiquer le

phénomène mais l’atténuer »

centres de sAnté

Des déchets hospitaliers à ciel

ouvertAu lieu d’être incinérés, les déchets hospitaliers jétés en plein air peuvent propager des maladies.

« C’est curieux, comment des déchets de telle nature se retrouvent à l’air libre » s’écrie marie Laure stupé-faite à la vue d’un bac garni des ordures hospitalières (pansements souillés, serin-gues, poches de sang, qui jonchent le sol…) à l’entrée en chantier de l’Hôpital Central de Yaoundé. non loin de ces déchets, se trouve un marché de denrées (fruits, plantain grillé, prunes…) à la merci des éventuels dangers de maladies causées par les ordures. selon une étude faite par ODHpe (Organisation non gouvernementale des Droits de l’Homme et de la protection de l’environne-ment), seuls 20% des déchets hospitaliers sont susceptibles de provoquer des dangers graves. Au cabinet de soins Vermeille situé au quartier nkolmesseng, « On jette simplement les déchets dans un bac. seules les aiguilles souillées sont jetées dans une bouteille en plastique que nous brûlons une fois pleine ». Confie rose F. infirmière diplômée d’etat. A l’Hôpital Central de Yaoundé faute d’incinérateur, «l’hôpital dispose d’une fosse de 20 mètres de profondeur dans laquelle nous brûlons les déchets médi-caux à risque (aiguilles souillées, lames). Les résidus humains comme le placenta sont remis aux familles qui les enterrent» confie Francis m. secouriste. Ceci « en attendant la réception de l’incinérateur moderne annoncé au port autonome de Douala, il y a plusieurs années ». Au Centre Hospitalier Universitaire, la situation est identique. «notre incinérateur est en panne» lance un infirmier en service aux urgences de ce centre hospitalier. en attendant une situation appropriée, les déchets sont jetés dans les bacs alentours et les risques demeurent.

Fatimé Bintou Akoum

M. Kagonbé Timothée, (Délégué régional de l’Environnement de la Protection de la nature et du Développement Durable pour le Centre): «Nous sanctionnons les récalcitrants»

Quelles appréciations faites-vous de la gestion des ordures ména-gères dans nos grandes villes ? La question des déchets est une préoccu-pation d’ordre international aujourd’hui, parce qu’avec les travaux faits au niveau de la Convention Cadre des nations unies sur le changement climatique, il s’avère que les déchets contribuent à hauteur de plus de 7% des gaz à effets de serre. Ils contribuent au réchauffement global de la planète. Il faut dire que la gestion des ordures ménagères connaît un cer-tain nombre de problèmes. Cela néces-site d’énormes moyens financiers.Les populations s’ex-posent–elles à un risque de pollution ? Les populations, tout comme l’environnement sont exposés aux risques de pollution. Lorsqu’on parle de l’environnement, nous distinguons l’environ-nement naturel et celui crée par l’homme. Les déchets crées par l’homme notamment les problèmes de traînage constitués de ce qui est jeté par terre sont pour la plupart à l’origine des problèmes d’inondation que nous avons dans les villes. On pense généralement que ces déchets et ces inondations sont simplement liés au changement clima-tique que nous vivons actuellement mais l’une des principales causes, ce sont ces déchets qui obstruent les passages des eaux. Ces inondations apportent beau-coup de maladies notamment des mala-dies diarrhéiques, des maladies liées à l’insalubrité. Quels sont les impacts de la pollu-tion industrielle sur les populations ? La quantité de pollution industrielle au Cameroun est minime, elle équivaut à 1%. Cependant, les industries de Cimen-terie, de savonnerie polluent. Le minis-tère de l’environnement de la protection de la nature et du Développement du-rable a mis sur pied des stratégies pour aller à l’encontre de ces problèmes avec la loi cadre sur l’environnement. Cette loi qui réprimande toutes les entreprises

ou toutes les sociétés qui travaillent sans une étude préalable de l’impact de leur activité industrielle sur l’environne-ment. Il ressort de cette étude le plan de Gestion environnementale (pGe) qui impose à toutes les industries polluantes de mettre sur pied des stratégies qui permettent de réduire leur quantité de pollution.Quelles dispositions pratiques pre-nez-vous pour limiter les pollu-

tions des ordures ménagères et les pollutions industrielles ?

nous faisons des inspec-tions environnementales au moins deux fois par an dans les zones indus-trielles. Dans le centre, des descentes sur le ter-

rain sont effectuées afin de contrôler la gestion des

déchets par les entreprises. Lorsque nous nous rendons compte

que ces déchets sont mal gérés ou aban-donnés dans la nature, il y a des sanc-tions qui sont prévues. Ces sanctions vont de 1million à 5 millions de FCFA. Dans le Littoral par contre, les sanctions vont de 50 à 500 millions de FCFA. pour la sensibilisation, nous allons vers les populations pour les informer des dan-gers qu’ils courent avec la mauvaise ges-tion des déchets ménagers.Le phénomène de pollu-tion peut-il être éradiqué? Le phénomène de pollution ne peut pas être éradiquer car arrêter la pollu-tion, c’est arrêter le développement. On ne peut pas se développer sans polluer. On peut plutôt atténuer le phénomène en réduisant les quantités de pollution. Grâce à la Convention Cadre des nations Unies, nous cherchons à mettre sur pied des énergies propres c’est-à-dire des énergies qui polluent moins. Il faudrait que chaque structure mette sur pied des structures de base, des techniques de gestion durable de ces déchets afin que les effets néfastes soient réduits.

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MACASE "NEW LOOK" BIENTÔT…

LES DISTINCTIONS DU GROUPE MACASE2001: prix de la révélation au Cameroun ; 2001: prix de la révélation du marché des arts et spectacles africains à Abidjan ;2001: Lauréat du prix rFI ;2003: Kora du meilleur Groupe espoir Africain (Afrique du sud).2003-2006: prix du Centre International de Civilisation bantou au Congo (CICIbA) ;

LES BELLES RENCONTRES: steve nDZAnA, Jay Lou Ava, sam mbenDe, le regretté noël eKWAbI sur la place parisienne, manu DIbAnGO, myriam mAKebA, YOUssOU n’dour…

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PeoPLe

Jeunes, ambitieux et talentueux, Wilfried EtOUNDI (guitariste), Jule tAWEMBE (pianiste) et ABANDA alias Petit Jean (percussionniste) ont déposé leur valise dans le groupe MACASE. L’arrivée de ces nouvelles recrues annonce une nouvelle ère pour le meilleur groupe Africain en 2001. Ces instrumentistes, constituent la crème dans le domaine musical et défendront désormais le label MACASE. Ils seront entourés des pionniers tels Serge MABOMA et Roddy EKOA. Cinq membres au total, qui communieront désormais autour des valeurs comme: la fraternité, le respect, l’ambition et la contribution au développement de la culture camerounaise chère au groupe MACASE.Variétés du Cameroun a rencontré le groupe MACASE pour s’imprégner des réalités de la nouvelle dynamique impulsé en son sein.

VDC : Qu’est ce qui a changé dans le MACASE ? mAbOmA : beaucoup de changements contrairement à mACAse crée en 1996. Certains ont embrassé des carrières solo. Il s’agit d’Henri, de blick, et récemment de Corry qui a obtenu une bourse pour la France. roddy eKOA et moi sommes restés et avons reconstitué le groupe avec d’anciens camarades de classe.A quel type de registre musical nous devons nous attendre dans les tous prochains jours ? Le registre musical de mACAse reste le même, parce que nous défendons le métis-sage culturel d’où l’appellation de notre rythme le "bantu Groove".MACASE "new face" pourquoi cette

ouverture à de nouveaux talents? L’arrivée des nouveaux membres apportera sans doute de nouvelles colorations et sonorités. pour ma part, je suis satisfait du travail que nous abattons depuis un an au quartier bastos et les mélomanes en auront pour leur compte.Quels sont vos projets? présenter le nouveau groupe mACAse, recommencer à faire des scènes, com-muniquer à nouveau avec notre public. L’heure est venue pour mACAse de sortir le nouvel album. D’autre part, pour amé-liorer nos conditions de travail, comme vous pouvez l’apercevoir, nous serons le premier groupe camerounais à avoir une salle de répétition.Plusieurs années après votre carrière,

que voulez-vous que les générations futures retiennent de MACASE ? mACAse est un grand groupe qui n’a jamais baissé les bras face à l’adversité. nous n’avons jamais pris la grosse tête quand tout allait bien, je pense le meilleur est à venir.Quel conseil pouvez-vous donner à la jeunesse ? Quand on commençait cette aventure, quel qu’un nous a dit de ne pas rêver. La réalité qu’on nous présente est tellement moche. A la jeunesse je demande de travailler et de rêver. si les jeunes rêvent de paradis, que chaque jeune fasse du Cameroun un paradis.

Propos recueillis par Joseph BIANZOUMBE

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Carrefour Akono, il est 7h ce vendredi 31 Aout. Le ciel est bleu, le temps clément. L’intuition météorologique des populations annonce une journée ensoleillée et sans intempéries. Dans cette ville, les conducteurs de moto-taxis annoncent les couleurs. Les uns et les autres sont conduits à leurs lieux de travail. Difficile d’imaginer que c’est le début du weekend. Ici et là, on aperçoit un pay-sage pittoresque et verdoyant parsemé d’habitats. C’est un véritable paradis sur terre.

Les sites touristiquesA AKOnO, il existe de grottes situées à Okombé et à nkong-ntsan, sans oublier le fleuve nyon avec ses merveil-leuses plages, ses chutes et ses rapides qui sont d’une beauté légendaire. Une piste de randonnée est créée le long de la rivière pour faciliter l’accès à ces différents sites.

L’une des attractions touristiques d’AKO-nO est aussi la paroisse notre dame des sept douleurs qui est un joyau architec-tural érigé au cœur de la ville. L’eglise a officiellement ouvert ses portes en 1937 après 3années de gestation. Autre site artificiel, le petit séminaire saint Joseph crée vers les années 30. Cet établissement qui avait pour vocation initiale, l’éduca-tion spirituelle des fidèles a vu ses portes fermer en 1975. Le très célèbre collège d'AKOnO aux multiples cycles et disciplines quant à lui est crée en 1963.

Le sport en général et le football en par-ticulier occupe une place de choix dans la vie des populations d’AKOnO. D’ailleurs, un

centre de formation de jeunes footballeurs y a été crée: Le centre Olymp Africa par lequel sont passés nkoulou (actuel vice capitaine) ; Kameni (actuel gardien de but), et bien d’autres joueurs de l’équipe nationale de football. C’est dans ce même centre que les Lions Indomptables ont effectué leur stage de préparation avant leur couron-nement aux jeux olympiques de sidney 2OOO.

Fiche technique d’AkonoRégion : Centre Département : mefou AkonoArrondissement : AkonoSuperficie : 211.590km²Démographie : 12000 habitants Ethnies : eWOnDO (majoritaires), bamoun, bamilékés et autres ethnies du Grand –nord Cameroun.Yaoundé - Akono: 60 km

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cArte PostALe

VdC: le Petit séminaire St Joseph (actuel collège D'Akono) a produit plusieurs personnalités (prélats, chefs d'Etats: Paul Biya du Cameroun, Fulbert Youlou de la RCA, Barthelemy Boganda du Congo) peut il y avoir une explica-tion scientifique ? Dr. paul A.: il existe une explication scien-tifique. Car, en considérant que la science est l'étude des relations de causes à effets, la question que vous posez est ré-

ductible à cette autre: quelle est la cause dont l'effet fut la production de tant de têtes couronnées par la ville d'akono et le collège d'Akono? La réponse à cette ques-tion est fort simple: c'est l'église catho-lique romaine. L’histoire de l'église locale du Cameroun est fortement imbriquer à la formation de l'élite camerounaise et africaine d'hier et d'aujourd'hui.VdC: Le collège D'Akono est créé et dirigé par des religieux, serait ce une bénédiction divine? Dr. paul A.: Dieu n'est pas d'Akono. Il serait réducteur de le renfermer dans la seule église catholique. Je pense qu'il ne faudrait pas minimiser le projet d'éduca-tion de masse des premiers missionnaires. projet qui a donné lieu à la formation de

plusieurs générations d'élites de toute sorte. Cela est moins le fait d'une béné-diction divine que le résultat d'un travail pensé, organisé et inscrit dans la durée. La production des têtes couronnées par Akono est éminemment fondée sur des paramètres structurels et institutionnels.VdC: En bon africain, peut-on y voir alors la main des ancêtres? Dr. paul A.: Dans une telle perspective, l'élite formée à Akono serait exclusive-ment originaire d'Akono, ou tout au moins ceux qui y avaient été formés lui serait d'une façon ou d'une autre hautement redevable, cela semble ne pas être le cas. Convoquer les ancêtres pour expliquer la formation des hautes personnalités n'est pas pertinent.

AKONO

Un grenier à leadersPaul BIYA du Cameroun, Barthélémy BOGANDA de la République Centrafricaine, et Fulbert YOULOU du Congo-Brazzaville sont des anciens élèves d'Akono.paul bIYA, actuel président de la république du Cameroun fréquente le petit séminaire d’Akono vers les années 40. très vite, les dirigeants de l’établissement l’identifient comme un élève ambitieux. L’avenir leur donne raison lorsque bIYA brigue plusieurs postes ministériels dont celui de premier ministre sous l’ère AHmADOU AHIDJO. suite à la démission de ce dernier, paul bIYA accède à la magistrature suprême le 6 novembre 1982. trois ans plus tard, le 24 mars 1985 à bamenda, l’ancien élève du petit séminaire fonde le rassemblement Démocratique du peuple Camerounais (rDpC) à la faveur du congrès de bamen-da.

Fulbert YOULOU du Congo-brazzaville arrive au petit sémi-naire d’Akono en 1934.très apprécié par ses encadreurs, l’élève clôture avec brio son cycle d’études. De retour dans son pays, il s’intéresse aux associations jeunes et au redressement de l’économie de son pays. Il fut ordonné prêtre le 9 juin 1946. mais la politique prend le pas sur le travail ecclésiastique et le Vatican lui retire le droit de porter la soutane. Le 17 mai 1956, il crée l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA). en 1959, il devient le premier président de la république du Congo-brazzaville et met 3 ans aux affaires. Fulbert tire sa révérence en 1972

barthélémy bOGAnDA et Fulbert se rencontrent au petit séminaire. Ici bOGAnDA s’illustre par son travail. Après de brillantes études, il rentre en Centre Afrique où il est ordonné prêtre. Il s’intéresse à la politique, se dresse contre l’exploitation coloniale et mène une lutte pour l’émancipa-tion de l’homme noir. Il devint député maire de bangui en 1946. Dans la foulée il crée le mouvement de l’evolution de l ‘Afrique noire (esAn). Le « père de la république Centre-Africaine » périt dans un crash d’avion en mars 1959.

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bon à savoir, plusieurs évêques et membres du gouvernement sont aussi passés collège D'Akono. Ce dernier continue d’accueillir aussi bien des camerounais que des étrangers.

Localité agricole par excellenceLe visiteur qui débarque à AKOnO pour la première fois est frappé par les espaces cultivables à perte de vue. Les populations manifestent un intérêt certain pour la mise en valeur de leurs terres. elles cultivent le manioc, le maïs, le cacao etc, signes que les habitants sont laborieux et confiants en l'avenir.

AdministrationAKOnO est doté d’une sous- préfecture et d’une mairie. A la tête de cette municipalité se trouve une française du nom de nGOA mArIe HeLene. elle est aussi la curiosité d’AKOnO dans la mesure où c’est la seule mairie du pays tenue par une personnalité d'origine d'européenne.

AKOnO compte plusieurs écoles primaires et mater-nelles. Il existe également des lycées et collèges, sans oublier le centre de promotion de la femme et de la famille. Un hôpital d’arrondissement et un centre de sante intégré appartenant aux religieux. Il y a un marché substanciellement approvisionné. Compte tenu de la croissance démographique accélérée, l’aménagement urbain est nécessaire.

Abel Sali

01 02

03 04

05

07

01- La façade de la sous préfecture d’Akono • 02- Un plant de cacaoyer • 03- Une vue de l’es-planade de la paroisse «notre dames des 07 douleurs» • 04- Des voyageurs en provenance de Yaoundé • 05 et 06- La vente du carburant • 07- Un vendeur de piments • 08- Une vue du fleuve Nyong • 09- La récolte du Cacao • 10- Embarquement des passagers au carrefour d'Akono• 11-Une vendeuse de poisson fumé • 12-Une vue du marché • 13 – L’extension du marché en brique de terre

06

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08 09

1110

12 13

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From Cameroes

M ost of us are proud to say : « I come from Cameroon », «I’m

a Cameroonian», «my country is Cameroon». Obviously, it’s patriotic to say all the above mentioned from one’s country. But it could taste more patriotic if one could know the origin of the so praised name Cameroon.

Name: meaningful, meaninglessA name is used to define a place, some-body or something. Each name symbo-lizes a spirit of what they define. At times the attribution of a name given is done without any particular criterion on, it can

be meaningful or meaningless. It can be name sake, a reference, a parable brief what suits best the person attributing the name, or something characterizing the object to be named. So, let’s talk about the origin of the name of our Country.

The origin of the so praised name Cameroon.First, what should be known is that the appellation «Cameroon» is neither Came-roonian nor of African origin but rather European. The name arose during the European exploration of Africa in 1472, with the coast landing of the Carthagi-nian through the bias of their explorer

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historY

To Cameroon

named HANNO. Though he was the first European to arrive on the territory, he did not christened the territory. The territory got named only with the arrival of the Portuguese during the same period. After having accosted at the Wouri estuary coming from the island of Fernando Po (presently named Equatorial guinea, Ndlr) he discovered the abundance of prawns in the Wouri river and named it « Rio dos Cameroes » (River of prawns) and the land opposite it « Cameroes ».In 1850 the Spaniard who took over the territory maintained the name the Portuguese had baptized. This name got extended with the Germans in 1884 when they came to annex Cameroon. The only difference was that the name Cameroon

did not only limited to the boundaries of the land opposite the wouri river but ins-tead to the entire country. The Germans, after losing the First World War had their colonies mandated to Britain and France. The French named their territory « Cameroun » and the British « Came-roon » the particularity in this appellation is that the entire European powers who ruled the land maintained the same name though it had no particular meaning in their respective languages. Today Came-roun and Cameroon are officially used but one should not forget that the origin of the name dates as far back as 1472 and this thanks to the Portuguese explorer Fernando Po.

Nganansou Amadou Vamoulke

many cameroonians know that the name of the country has a por-tuguese origin but few ask themselves where the "n" of Cameroon comes from. In portuguese language, prawns are called Cameroes. the historical fact says we owe the "n" to the spaniards who took over from the portuguese in 1850 and who called the river Wouri rio del Camerones justifying the "n" in the name Cameroon

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GumaLA dAnse trAditionneLLe du PeuPLe GuidAr

Cette danse est dynamique et très prisée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun.

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cuLture

A l’entame de la danse,

les filles ont la poi-

trine voilée à l’aide

de soutien-gorge qu’elles laissent

tomber lorsque le rythme atteint

sa vitesse de croisière. Au même

moment, les pagnes disparaissent

laissant place à de toutes petites

culottes. tout ceci sous le regard

actif et exigeant de leurs cavaliers

respectifs, qui sont habillés de shorts

en lambeaux, conçus de façon à

mettre en exergue les biceps et les

pectoraux.

« Guma » est le nom du tam-tam

géant, instrument le plus indispen-

sable dans cette danse. Il mesure

prés de 2 mètres pour un peu plus

de 120kg. Les danseurs sont en outre

parés de grelots attachés aux pieds,

de bâtons et de plumes de coqs pour

les hommes, ainsi que de perles

autour de la taille pour les femmes.

A la manette du tam-tam, un

homme robuste, capable de le

raisonner pour un rayonnement à

plusieurs dizaines de kilomètres.

Un autre homme au souffle stable

émet un son aigu soit à l’aide d’une

coquille d’escargot, d’une corne de

mouton ou celle de bouc pour don-

ner plus de rythme au tam-tam.

La particularité du « Guma » réside

dans le choix des danseurs. Ici,

les femmes ont une poitrine qui

répond à des canons particuliers. Les

hommes quant à eux doivent être

physiquement et moralement aptes,

toujours selon les critères propres

aux Guidars.

Les anthropologues nous apprennent

que l’objectif n’est pas d’encoura-

ger l’exhibitionnisme encore moins

l’érotisme. C’est d’avantage pour

magnifier la jeunesse dans sa beauté

et son dynamisme. Dans le temps,

le Guma était également un moyen

de communication pour les chefs de

village comme dans la plus part des

pays africains, lorsqu’ils avaient une

information à l’intention des popu-

lations. Le « Guma » est par ailleurs

présenté lors des événements festifs

tels : fêtes des jumeaux, mariages

et même dans certains marchés des

villages. Il faut dire que ce rythme

a impréssionner les responsables de

la culture depuis l'indépendance et

a été selectionné pour nous repré-

senter à l'international (Festival des

Arts nègres - Dakar 1966, Lagos

1977). pour pérenniser cette danse,

l’Association pour la sauvegarde et

la promotion de la Culture Guidar

(GUmA-AsprOCG) a vu le jour. son

assemblée se tient en novembre

prochain à Guider, Chef-lieu du

mayo Louti, fief des Guidars. Digne

fils du terroir, le célèbre musicien

IsnebO, valorise et exporte aussi

le « Guma », qui sans doute est une

danse traditionnelle qui fera encore

parler d’elle.

Abel SAlI

vAriétés du cAmeroun | sePtemBre | 25

Rentrée scolaire : Dure pour les parentsL’école est le chemin d’accès au développement. Les camerounais l’ont bien compris. mais, les moyens de permettre à leur progéni-ture d’y accéder ne sont pas toujours au rendez-vous. Le contenu des bourses, pour la plupart, est presque toujours insuffisant pour l’achat des fournitures scolaires, les inscriptions dans des écoles et bien d’autres difficultés auxquelles ils doivent faire face. pour envoyer leurs enfants à l’école, les parents sont souvent sur tous les fronts. pour venir en aide à ceux-ci, le gouvernement à instauré la gratuité de l’école primaire depuis quelques années.

De plus, cette année, des ventes promotionnelles de fournitures et de manuels scolaires ont été organisées.

« BEPC Bilingue »Cette année scolaire, plus de choix s’offre aux élèves des classes de troisième. Le ministre de l’enseignement secondaire a annoncé l’institution du bepC bilingue. Cette nouveauté dans l’enseigne-ment secondaire au Cameroun permettra aux élèves de maitriser parfaitement les deux langues officielles que sont le français et l’anglais.

Fleur BEllA

26 | sePtemBre | vAriétés du cAmeroun

société

CREDIT DU SAHEL S.A ETABLISSEMENT DE MICROFINANCE DE 2EME CATEGORIE

Agrément MINEFI N° 00322 du 27/07/2001 SIEGE SOCIAL ET DIRECTION GENERALE : MAROUA B.P 720 tel/Fax 22 29 14 68 E-mail: creditdusahel.sa @creditdusahel.com Site web : www.creditdusahel.net

PRESENTATION

Créé en 1997, le CREDIT DU SAHEL est un établissement de Micro Finance de 2ème catégorie qui est bien implanté dans les Régions Septentrionales du Cameroun. En 15 ans d’existence, le CREDIT DU SAHEL est devenu : - Le leader de la Micro Finance dans le Septentrion ; - Le total du bilan est supérieur à 13 milliards ; - Le portefeuille des crédits est d’environ 11 Milliards ; - Le nombre de comptes clients est de 56 000 ; - Le nombre de clients est de 42 500 ; - Le réseau compte 17 agences reparties dans 06 régions du pays.

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Redonner l’honneur et la confiance aux populations à faibles revenus en les aidant à sortir de l’emprise de la pauvreté.

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Offrir des services personnalisés qui comblent les attentes de nos clients et créer un environnement où l’apathie n’a pas sa place, mais où chacun est convaincu de son développement individuel et de celui de sa communauté.

CREDIT DU SAHEL SA « Proche de vous pour le Progrès …. »

sAnté

Les vertus de la graine de courge (pistache)Les graines de courge, familièrement appelées « pistaches », sont un véritable trésor pour les popula-tions au Cameroun. Cultivées pour leur goût excellent, les graines de courge proviennent de la courge à huile « Lady Godiva » qui fait partir de l’espèce « cucurbita peppo ». La graine de courge est très nourrissante.

Calories541 Kcal

3,7%

Protéines13,9g

7,1%

Sucres24,5g

4%

Lipides45,9g

2,2%

valeurs énergétiques et nutritionnelles moyennes

pour 100g de graines

pourcentage pour une portion de 100g des repères nutrition-nels journaliers d’un adulte dont les besoins énergétiques sont de 2000Kcal/Jour. Les besoins nutritionnels peuvent varier selon l’âge, le sexe, l’activité physique et d’autres facteurs

Valeur énergétique/ energy 541 Kcal

protéines/protein 13,9g

Glucides/ Carbohydrate dont sucres

24,5 g lipides entre 36 et 50g

Lipides/Fat 45,9g

Fibres alimentaires/fibers

sodium/sodio

sels minérauxmagnésium, fer, phosphore, zinc, cuivre, potassium, calcium

Vitamines A, b1, b2

La graine de courge est également utile pour la santé. On peut l’avoir sous différentes formes, graines, gélules, huile.

Par Fleur BEllA

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sAnté/BeAuté/FAmiLLe

propriétés médicinales

Analyse nutritionnelle moyenne pour 100gvaleur énergétique 3700 kJ (900 kcal)W

acide gras saturés 18g

acide gras mono-insaturés 32g

acide gras poly-insaturés 50g

protéines, glucides, sodium,

fibres alimentaires0g

vitamine e (en équivalent

alpha tocophérol)30mg*

Vitamines A, b1, b2

*Correspond à 250% de l’apport journalier recommandé

propriétés nutritionnelles de l’huile de graines de courge

La graine aide à : • soigner les infections urinaires, • Lutter contre les parasites intestinaux.L’huile elle est riche en : • acide linoléique, un acide gras essentiel que le corps ne peut fabriquer, • vitamines, • minéraux, • stérols.Les propriétés de l'huile : • Apaisante, cicatrisante et restructurante. • Efficace pour traiter les affections de la prostate (prostatisme, adénome prostatique) et de la vessie. • Stimulante de l’ostéogénèse ou calcification osseuse • Préventive de l’apparition de caries dentaires et les affections de la bouche (aphtes, fissures labiales). • Revitalisante, calmante et cicatrisante pour le tube digestif.

ASTUCE BEAUTÉ : SOIN CAPILLAIRE, SOIN DU CORPSPour une peau plus douceAppliquer l’huile de graine de courge sur la peau du visage matin et soir. elle est égale-ment tonifiante et revitalisante pour les peaux atones, fatiguées, ternes et flétries. C’est un soin anti-âge et anti-rides idéalCheveux souple et brillantredonner brillance et beauté à votre chevelure en utilisant le masque capillaire à l’huile de graine de courge. pour une action plus ciblée vous pourrez ajouter des huiles essentielles.

LA RECETTE DU MOIS Le « NNAM NGON » (ou Gâteau de

graine de Courge)

Ingrédients :500 g de graines de courge décorti-

quées (2 bols ou 4 pots de yaourt)

1 oignon1 piment100 g de poisson fumé (maquereau)

sel1 feuille de laurier(Crevettes crues ou fumées peuvent

très bien s’ajouter à ses ingrédients,

mais ils ne sont pas indispensables à la

réalisation de la recette)Ustensiles :Un couteau

Une cuillèreRobot mixer ou un mortier plus pilon2 feuilles de bananier (ou papier aluminium)

Temps de préparation : 30 minutes

Temps de cuisson : 1h30 minutes

Préparation :Mixez les graines de courges dans

un robot ou les pilez dans un mortier

jusqu’à ce qu’elles soient réduites en

poudre. Préparez un court bouillon avec un

peu d’eau, l’oignon émincé, le piment, le

poisson émietté, le laurier et le sel.

Mélangez la chair du poisson et

l’oignon aux graines de courges (ainsi

que le piment haché finement en fonc-

tion de votre goût). Ajoutez un peu de

bouillon chaud pour obtenir une pâte

homogène.Lavez les feuilles de bananier, les

passer à la flamme pour les ramollir (ou

prenez une feuille de papier aluminium

que vous aurez doublé). Mettez la pâte

sur les feuilles ou sur le papier alumi-

nium, et envelopper le mélange dans

les feuilles et ficeler en prenant soin

de renforcer l’enveloppe pour que le

mélange ne s’échappe pas.

Cuisson :Mettre le paquet dans une marmite à

vapeur et laisser cuire jusqu’à chan-

gement total de couleur des feuilles

de bananier, soit une heure au moins.

Retirer le paquet et le sécher soit sur

les braises, soit au four pendant une

quinzaine de minutes. Servir avec du manioc en bâton, en

boule ou de la banane entière ou pilée.

Us et Coutumesen pays betI (population du Centre, sud et est du Cameroun), pendant la cérémonie de dot, la famille de la fille offre un énorme gâteau de graine de courge à la famille de son prétendant. La qualité et la saveur de ce gâteau géant présage un avenir meilleur ou non au couple.

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HOTELSHôtel Le Saré, Bafoussam : (237) 33 44 25 99Hôtel Le Sahel, Maroua : (237) 22 29 30 11Hôtel BENOUE, Garoua- Demsaré: (237) 22 27 15 53Hôtel RELAIS St Hubert, Garoua-Reyré: (237) 22 27 30 33Hôtel Akwa Palace, Douala : (237) 33 42 26 01Hôtel SEME- Limbé: (237) 33 33 27 69Hôtel Jully, Kribi: (237) 33 46 15 62Christiana Hôtel, Bertoua (237) 22 03 93 23Hôtel Transcam, Ngaoundéré : (237) 22 25 12 52

RESTAURANTSLe Challenge, Bertoua : (237) 99 65 10 24 Centre climatique Restaurant, Dschang (237) 33 45 10 58Le Noumou, Maroua : (237) 99 45 51 05Tchop et Yamo, Yaoundé : (237) 95 61 24 99Hôtellerie de la Sanaga, Edéa : (237) 33 46 33 33Restaurant Hôtel le Saré, Bafoussam : (237) 33 44 25 99Chez Tonton André, Yaoundé-Warda: (237) 22 23 03 51 / 77637418

SUPERMARKETSSanta Lucia, Yaoundé : (237) 22 30 50 64Supermarché DOVV : (237) 22 22 50 34MAHIMA - Douala : (237) 33 43 94 34LEADER PRICE - Douala : (237) 33 42 37 60CASINO - Yaoundé : (237) 22 23 17 21

BEAUTY AND ESTHETICAL CENTERSKatedral, Yaoundé-Sous manguier: (237) 76 15 41 90Beauty Line Institut, Douala: (237) 70 75 00 35Le sentimental Yaoundé-Tsinga: (237) 99 56 60 21Obama Fashion-Tsinga: (237) 33 11 59 06Le Doux-Yaoundé: (237) 99 28 64 60

HOT POINTSGeorges V, Douala : (237) 99 26 92 20 Djeuga Palace discothèque : (237) 22 22 46 46OXYGENE VIP, Point +(Bertoua) 77 06 22 82

SECRETARYHome Computer, Bertoua Centre Ville: (237) 99 23 63 06 / 99 07 00 28Chez RODIGU’EZ, Yaoundé - Ngoa-Ekele: (237) 99 16 44 97 / 22 69 25 80

TRAVELING AGENCIESCentral voyage : (237) 33 42 26 69Garanti Voyage : (237) 33 03 92 93

SECURITY Pompier : 118/ 18Gendarmerie : 13Police : 117/17In case of any troubles with police agent : 1500

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