Créer un réseau, c’est avoir le désirde rassembler des hommes et desfemmes désirant partager leursrêves et leurs volontés. CréerFRANCOPOL, c’est aussi conce-voir un lieu d’échange et de colla-boration entre les services et écolesde police partageant la langue fran-çaise dans le domaine de la forma-

tion. C’est favoriser la mise en commun des meilleurespratiques, des recherches et des réflexions.

Dans un monde plus que jamais sujet à l’interdépen-dance, confronté à des dangers communs et à des me-naces transnationales, FRANCOPOL est devenu uncadre privilégié de la coopération policière internatio-nale.

Au travers de la formation, il s’agit de développer lescompétences des policiers et de les aider notamment àmieux lutter contre les nouvelles tendances criminelles.Ainsi, dans tous les pays, la communauté policière ser-vira encore plus efficacement les citoyens.

Avec le soutien des chefs de police des pays réunis,FRANCOPOL devient, chaque jour davantage, unpôle d’excellence dans le partage équitable et l’émergencede nouvelles tendances, en matière de formation poli-cière, inspirées des meilleures pratiques.

Né d’une idée franco-québécoise, FRANCOPOL adésormais pour ambition de rassembler toutes les insti-tutions policières des pays francophones soucieuses departager les savoirs de leurs acteurs, d’enrichir par leurdiversité leurs partenaires.

Ensemble, nous avons rêvé FRANCOPOL. Ensemble,nous venons d’en faire une réalité. Cet objectif est at-teint, il nous faut désormais aller encore plus loin.

Par une ouverture souhaitée vers le Sud, la consolidationdu réseau FRANCOPOL permet de renforcer dialogue,innovation au profit de tous, et de favoriser l’enrichisse-ment mutuel pour la recherche de solutions d’avenir faceaux problématiques communes de sécurité publique.

Avec vous tous, porteur des valeurs de respect et d’inté-grité, FRANCOPOL œuvre ainsi à son niveau, à la pro-motion de la paix, de la démocratie et des droits de laPersonne.

Sommaire

Éditorial

Le congrès international

Les citoyens au coeur despréoccupations policières

Vision partagée Le lancement officiel du réseauFRANCOPOL, le réseau interna-tional francophone de formationpolicière, s’est déroulé le 8 septem-bre 2008 au Musée de la Civilisa-tion à Québec. La cérémonieorganisée à cette fin a réuni des re-présentants provenant d’une cin-quantaine de services policiers,d’écoles de police, d’établissementsd’enseignement et de recherche.(Suite p. 2-3)

FRANCOPOL constitue le premier organisme international regroupant les membres de la com-munauté policière francophone. C’est un vaste réseau de plus de 350 000 policiers, gendarmeset chercheurs permettant de contribuer activement au développement des pratiques policièrespar le biais de la formation. Ce réseau permet de demeurer ouvert aux enjeux internationauxliés à la sécurité publique, de connaître les innovations du domaine policier, de saisir les oppor-tunités de partenariats et de permettre l’émergence de nouvelles tendances en matière policièrepour mieux servir les citoyens.

Les 9 et 10 septembre 2008, l’École nationalede police du Québec de Nicolet (Qc, Canada)fut le théâtre du premier congrès du réseau.Placé sous le thème de l’éthique et du discer-nement dans l’action policière, l’évènement aaccueilli environ 200 représentants provenantde la Belgique, du Bénin, du Burkina Faso,du Canada, de la Côte d’Ivoire, de la France,d’Haïti, du Luxembourg, de la Principauté deMonaco, de la Roumanie, du Sénégal, de laSuisse et du Tchad. (Suite p.4).

Émile Pérez

Le dossier de FRANCOPOL Présentation du réseau 2

La structurePrésentation des instancesdécisionnelles 3

L’évènementielQuelques interventions particulières lors du congrès international 4 et 5

Police du mondeL’École nationale de policedu Québec 6

Focus du moisL’approche par compétences vue par la Sûreté du Québec 7

Et aussiHistorique des activités,accès au site Internet 8

La création de FRANCOPOL

Le sous-ministre de la Sécurité publique du Québec, M. Paul Girard, a fait l’annonce officielle de la créationde FRANCOPOL.

Présentation au grand amphithéâtre de l’Écolenationale de police du Québec.

Réseau international francophone de formation policière www.francopol.org No 0 • Avril 2009

Les membres du réseau ont accès à une plate-forme de collaboration en ligne servant au partagedocumentaire, appelée Carrefour FRANCOPOLde l’information et du savoir (CFIS). À partir decette plate-forme sécuritaire accessible en ligne,les membres du réseau retrouveront un ensemblede documents portant sur les enjeux qui préoccu-pent le milieu policierfrancophone. La plus-value de cette collections’appuie notamment surla mise en disponibilitéde précis et plans decours, de matériel didac-tique et d’analyses in-ternes aux organisationsmembres pour consulta-tion gratuite. Constam-ment alimentée par lesmembres du réseau, lacollection se veut aussiun moyen pour les ex-perts et chercheurs du ré-seau de promouvoir leurstravaux et de les enrichir.Par conséquent, le portailpermet aux membres dese tenir au fait des der-niers développements dans leur champ d’exper-tise. Ce lieu virtuel de partage, appuyé parl’architecture technologique de l’École nationalede police du Québec, offre plusieurs services à dis-tance, notamment :

• L’accès à une bibliothèque virtuelle spécialiséedans le domaine de la formation policière;

• La consultation de matériel didactique et péda-gogique interne fourni par les membres;

• L’accès aux documents électroniques issus desactivités de veille et de recherche effectuées parles membres;

• La consultation, sous certaines conditions, desbases de données auxquelles sont abonnés lesmembres.

Plusieurs autres fonctionnalités sont en dévelop-pement pour le soutien du réseau.

2FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009Le dossier de FRANCOPOL

Des services policiersà l’avant-garde FRANCOPOL est constitué de membres issusdes services de police publics, des écoles de po-lice, ainsi que des milieux de recherche et d’en-seignement ayant un lien avec la sécuritépublique. FRANCOPOL se distingue notam-ment par l’utilisation du français dans le déve-loppement et la diffusion d’études et d’outilspédagogiques et didactiques mis en disponibilitégratuitement par les membres.

Le dialogue et la collaboration favorisent l’émer-gence de solutions innovatrices et le développe-ment de meilleures pratiques. La formation et leperfectionnement sont au cœur de la démarchepolicière, car la transmission du savoir et de l’ex-périence donnent des résultats probants. Pour cefaire, le réseau organise et soutient la tenue d’ac-tivités telles que : congrès, séminaires, forums dediscussion, partages de ressources documentaires,partages de projets de recherche, coopérationstechniques et autres.

FRANCOPOL est un organisme apolitiquedont les membres soutiennent le droit et le dé-veloppement d’une police démocratique, profes-sionnelle et axée sur le service aux citoyens.FRANCOPOL constitue un lieu d’échange quipermet d’améliorer la cohérence des actions ensécurité publique et d’accélérer la modernisationde la fonction policière.

La plate-forme de collaboration en ligne

2002-2005 : Claude Levac de la Sûreté du Qué-bec et Émile Pérez de la Police nationale fran-çaise lancent l’idée de créer un réseaufrancophone de formation policière. S’ensuiventalors plusieurs années consacrées à resserrer lesliens entre les diverses organisations policièresde la Francophonie.

2005-2008 : L’École nationale de police duQuébec amorce une réflexion sur l’intérêt de dé-velopper un réseau francophone d’écoles de po-lice. En mars 2007, une tournée de consultationorganisée par la Sûreté du Québec et l’École na-tionale de police du Québec est effectuée afinde sonder l’intérêt des partenaires européens.Devant l’enthousiasme suscité par le projet, ilsentreprennent, avec la Police nationale fran-çaise, les démarches visant la création deFRANCOPOL. Trois réunions sont ensuiteorganisées avec les partenaires français, belges,suisses, luxembourgeois et monégasques. Ellespermettent de préparer le congrès internationalet de définir le mode de fonctionnement deFRANCOPOL. Aboutissement de cette volontéaffirmée de travailler ensemble, FRANCOPOLvoit officiellement le jour lors de l’assembléeconstitutive tenue à Québec le 8 septembre 2008.

Historique

Les instigateurs du réseau (gauche à droite)

Claude Levac, secrétaire général de FRANCOPOL et directeur des relations internationales

et du protocole de la Sûreté du Québec, Émile Pérez, président de FRANCOPOL et chef du

SCTIP de la Police nationale française, Pierre Saint-Antoine, trésorier de FRANCOPOL et

directeur des affaires institutionnelles et des communications de l’École nationale de police

du Québec.

3FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009

Q. Qu’est-ce que le Conseil des Sages?

R. FRANCOPOL bénéficie du soutien de dirigeants d’organisa-tions acceptant d’appuyer son fonctionnement par des gestesconcrets. Les membres du Conseil des Sages sont les gardiens desgrandes priorités du réseau et permettent d’accompagnerFRANCOPOL dans son évolution.

Q. Quelles sont les raisons de votre participation à FRANCOPOL?

R. Durant ma carrière, j’ai été en mesure de constater l’importancedes relations extérieures lors d’activités policières ayant nécessité l’ex-pertise de partenaires nationaux et internationaux. Les interactionsentre experts suscitent l’innovation et enrichissent nos organisations.C’est pourquoi j’invite les organisations œuvrant dans le domainepolicier à découvrir les opportunités offertes par FRANCOPOL.

La structure

M. Richard Deschesnes

Directeur général

de la Sûreté du Québec

Les instances de FRANCOPOL

Bureau international : (gauche à droite) Thierry Dierick, Claude Levac, Marc Proulx, Pierre Ménard, André Mulhberger (pour Richard Marangoni),Joseph Schmit (pour Claude Bingen), Renée-Maude Lebrun, Pierre Saint-Antoine, Aldo Rutanni, Vanessa Gay-Para, Émile Pérez, Peter-MartinMeier. Absent : Alain Bauer

Conseil des SagesÉcole nationale de police du Québec M. Michel Beaudoin, directeur généralGendarmerie royale du Canada Mme Line Carbonneau,

commissaire adjointeInstitut Provincial de Formation du Hainaut M. Marcel Smits, inspecteur généralOrganisation internationale de la francophonie M. Hugo Sada, délégué à la paix,

à la démocratie et aux droits de l’HommePolice fédérale belge M. Fernand Koekelberg,

commissaire généralPolice nationale française M. Frédéric Péchenard, directeur généralSûreté du Québec M. Richard Deschesnes, directeur général

La structure du réseau est composée d’une Assem-blée générale et d’un conseil d’administrationappelé Bureau international. Parmi les adminis-trateurs, certains font partie d’un comité de direc-tion représentant les intérêts des membres votantset associés. De plus, un Conseil des Sages présidépar M. Richard Deschesnes, directeur général dela Sûreté du Québec, a été formé. Le siège deFRANCOPOL est situé au sein du quartier géné-ral de la Sûreté du Québec à Montréal (Qc) Ca-nada. La permanence du secrétariat est assurée parMme Renée-Maude Lebrun, conseillère en rela-tions internationales de la Sûreté du Québec.Celle-ci collabore avec Mme Anne Colomb, di-vision des projets et des financements multilaté-raux du SCTIP au sein de la Police nationalefrançaise.

- Académie de Police de Savatan(Suisse)

- Collège canadien de police(Canada)

- École nationale de police du Québec(Canada)

- Écoles romandes de police(Suisse)

- Gendarmerie nationale(France)

- Gendarmerie royale du Canada(Canada)

- Institut Provincial de Formationdu Hainaut

- Académie de Police Emilien Vaes(Belgique)

- Institut Suisse de Police(Suisse)

- Police fédérale(Belgique)

- Police Grand-Ducale(Luxembourg)

- Police nationale française(France)

- Sûreté du Québec(Canada)

- Sûreté Publique de Monaco(Principauté de Monaco)

Membres fondateurs

Les actions deFRANCOPOLdans laFrancophonie

Pour réaliser ses objectifs, FRANCOPOL peut compter sur la col-laboration de l’Organisation internationale de la Francophonie(OIF). FRANCOPOL fait partie des réseaux institutionnels de laFrancophonie qui permettent de mobiliser et d’arrimer un nombrecroissant d’institutions aux valeurs portées par la Francophonie.Le délégué à la paix, à la démocratie et aux droits de l’Homme,M. Hugo Sada, a salué l’engagement des organisations qui ontadhéré à FRANCOPOL dont le lancement a eu lieu quelques se-maines avant la tenue, à Québec, du XIIe Sommet des Chefsd’État et des Gouvernements francophones. Devant l’importancedes enjeux et des besoins en matière de sécurité publique au seinde l’espace francophone, l’OIF se réjouit de l’appui de FRANCO-POL aux pays du Sud.

4FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009L’évènementiel

Le lancement de FRANCOPOL

Laurent Krügel, coordonnateur des Écoles ro-

mandes de Suisse, a souligné l’importance de

donner aux policiers des outils leur permettant

de percevoir les mœurs et la culture policière

et d’adhérer à un catalogue de valeurs propres

à l’institution qu’ils vont servir.

M. Alain Bauer, crimi-

nologue et président

du conseil d’orienta-

tion de l’Observatoire

national de la délin-

quence à Paris en

conférence d’ouverture

portant sur les défis

et perspectives de la

profession policière.

Lazare Tarpaga,

de l’École natio-

nale de police de

Ouagadougou au

Burkina Faso, a

présenté la vison

de son organisa-

tion en matière

d’éthique.

Le Musée de la civilisation de Québec a servi de théâtre au lancement of-

ficiel de FRANCOPOL.

M. Hugo Sada, délégué à la paix, à la démocratie et aux droits

de l’Homme, M. Paul Girard, sous-ministre de la Sécurité publique

du Québec, M. Émile Pérez, chef du SCTIP de la Police nationale

française et M. Richard Deschesnes, directeur de la Sûreté du

Québec.

Les 13 organisations fondatrices ont signé la Décla-ration solennelle qui a été dévoilée lors de la cérémo-nie présidée par le ministère de la Sécurité Publiquedu Québec en collaboration avec le ministère des Re-lations internationales du Québec. Lors de la confé-rence d’ouverture du congrès, M. Réal Jacob,professeur titulaire de management à HEC Montréal,a soutenu sa vision de la gestion des savoirs. « L’avenirdes organisations est dans le réseautage. L’esprit châ-teau n’est plus de mise dans notre société multimédiadominée par la mondialisation ».

Le Congrès international deFRANCOPOLMichel Beaudoin, directeur de l’École nationale depolice du Québec, fut le co-hôte de ce premiercongrès portant sur l’éthique et le discernementmettant en évidence les dilemmes auxquels sontconfrontés les policiers en situation de crise. La pre-mière journée a permis de traiter de l’applicationde l’éthique et du discernement dans les pratiquespolicières. La seconde journée portait sur l’intégra-tion de l’éthique dans les programmes de formationpolicière par l’approche par compétences, l’ap-proche expérientielle et l’évaluation des apprentis-sages.

D’entrée de jeu, Alain Bauer, criminologue et pré-sident du Conseil d’Orientation de l’Observatoire

National de la Délinquance en France a fait unebrillante prestation portant sur les défis et les pers-pectives de la profession policière. « Entre ce qu’onsait, ce qu’on croit et ce qu’on recherche, ce qu’onsait est hélas la plus petite partie de l’ensemble ».

Alain Lacroix, titulaire de la chaire d’éthique appli-quée de l’Université de Sherbrooke, a entretenul’auditoire sur le discernement au coeur de la for-mation policière. L’universitaire a ensuite animé unpanel présentant la vision de cinq organisations surles opportunités et les défis versus le discernementet l’éthique. Lors de ce panel, André-Michel Ventrea exposé les pratiques et expériences de la Police Na-tionale française en matière de déontologie, souli-gnant que celle-ci doit s’appuyer sur une éthiquequi reste difficile à définir et à structurer. M. LazareTarpaga de l’École nationale de police de Ouaga-dougou a fait mention des cours offerts aux poli-ciers en matière de droits de l’Homme.

Thierry Dierick, vice-président Europe de FRAN-COPOL, a pour sa part abordé les opportunités etles défis en matière d’approche par compétences.La pédagogue Nathalie Gaethofs de l’Académieprovinciale de police Emilien Vaes, a animé un desateliers axés sur la formation des mentors et les ob-jectifs de stage.

L’éthique et le discernement policierDe façon générale, l’application de normestrop abondantes, désuètes, voire contradic-toires, ou simplement, l’absence de normes,suscite souvent des doutes et des interroga-tions. L’éthique devient alors, par sa réfé-rence aux valeurs, l’outil qui permet aupolicier de prendre les meilleures décisionspossibles avec un risque d’erreur minimal.Le discernement - l’intelligence dans l’ac-tion permet de voir clair, de choisir la meil-leure option dans une situation où lesnormes font défaut. Les services policiers etécoles de police visent à améliorer l’offre deséances pédagogiques permettant au policierde première ligne de poser les gestes appro-priés lors d’une intervention dans une situa-tion professionnelle complexe. Certainessituations peuvent présenter des dilemmesdans lesquels le policier ne peut se fier qu’àlui-même pour décider de la meilleure ac-tion à mettre en œuvre. (Jacques Locas,conseiller en éthique, Sûreté du Québec).

5FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009

Marc Alain, Ph.D., et professeur au Départementde psychoéducation de l’Université du Québec àTrois-Rivières a exposé les résultats d’une étudeportant sur les opinions et valeurs fermement an-crées chez les policiers. Il relève les changementsd’opinion des répondants entre le moment où ilscomplètent leur formation initiale et après 5 à 6ans d’embauche dans un service policier.

Pascal Pittet, Académie de police de Savatan(Suisse) a parlé de l’approche expérientielle parjeux de rôle où les policiers doivent intervenir lorsde situations pouvant faire appel au sens éthique,simulées par des comédiens sous la supervisiond’un instructeur.

Aldo Rutanni et François Alegre de laSougeole ont présenté les défis de laGendarmerie nationale françaisequant à la formation initiale etcontinue de près de 20 000 gen-darmes annuellement. Ces forma-

tions visent à combler environ390 fonctions types différentes.Un projet de réforme de la for-mation en utilisant l’approchepar compétences a été exposé.

Simon Paré, de la Gendarmerieroyale du Canada, ClermontTalbot, de la Sûreté du Québecet Christiane Corneau, du Ser-vice de police de la Ville deMontréal ont échangé sur lesoutils d’apprentissage utilisantles nouvelles technologies. Laformation en ligne permetd’offrir un service de qualité etune réaction rapide aux changements de natureopérationnelle et juridique. Cette méthode per-met l’accès à une boîte à outils pour préparer uneopération et en faire la rétroaction. Ces outilsétant coûteux, les partenariats policiers deviennent

importants pour atteindre les objec-tifs de formation.

Jean Miguelite Maximé, di-recteur des écoles et de laformation permanente dela Police nationaled’Haïti, peut, grâce au

réseau, consulter les formationsde différentes écoles de police etdéterminer ce qui peut le mieuxs’appliquer à son institution.Pour lui, il ne fait aucun douteque les organisations policièresdoivent s’unir pour faire faceaux problèmes de criminalité,de sécurité et de terrorisme.

Directeur général adjoint à lagendarmerie et à la police duSénégal, Abdoulaye Dioumcompte bien faire profiter sonorganisation des découvertesqu’il a pu faire lors du congrès,

qu’il s’agisse des occasions de réseautage ou descontenus des conférences.

Conclusion« Nous avons, grâce à FRANCOPOL, la possibi-lité de partager dans la même langue des savoirsautour de concepts qui sont parfois délicats à ap-préhender. Au cours du congrès nous avonséchangé nos visions nationales, locales et nos ac-tions différentes et pourtant nous avons évoquéles mêmes sujets. Cette différence est la richessede FRANCOPOL. » Émile Pérez

L’évènementiel

Pour en savoir plus :

Consulter le résumé des données de l’étude

sur le Carrefour FRANCOPOL de l’informa-

tion et du savoir (CFIS)

www.francopol.org

Réunion du Bureau international à la direction de la Sûreté publique de Monaco

Les membres du Bureau interna-tional se sont réunis afin d’adop-ter le plan d’affaires deFRANCOPOL et le plan d’actionpour l’année 2009-2010. Les stra-tégies financières, les communica-tions, le processus d’adhésion desmembres et le développement tech-nologique ont été abordés. Denombreux projets sont en cours deréalisation, notamment en ce quiconcerne l’élargissement de l’accèsdu Carrefour FRANCOPOL de l’in-formation et du savoir (CFIS) àl’ensemble des membres.

Atelier portant sur l’éthique et les programmes de formation des mentors.

La liste des intervenants,

le programme, les documents

et vidéos du congrès sont

disponibles sur le Carrefour

FRANCOPOL de l’information

et du savoir (CFIS)

accessible sur

www.francopol.org

Éric Cobut, Police fédérale belge; André-

Michel Ventre, Police nationale fran-

çaise; Pierre- Alain Raemy, Police de

Lausanne; Richard Deschesnes, Sûreté

du Québec

Jean Miguelite Maximé

6FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009

L’École est un organisme voué à la formation po-licière, au service des organisations policières qué-bécoises depuis 40 ans. Sa mission est d’offrir laformation initiale des futurs po-liciers, des policiers enquêteurset des policiers gestionnaires demême que des cours de perfec-tionnement professionnel, touten assurant la pertinence, laqualité et la cohérence des acti-vités relatives à la formation po-licière.

L’État a conféré à l’École un rôlede leader en matière de forma-tion policière. Pour bien jouerce rôle, l’École travaille deconcert avec ses partenaires ducontinuum de formation poli-cière que sont les collèges, lescorps de police et les universités,dans une approche de formationexpérientielle.

Quelles sont les préoccupationsde l’École? Elles sont multipleset diverses. Nous venons toutjuste de terminer notre planification stratégiquepour les trois prochaines années. Globalement,nos efforts porteront sur le maintien et le déve-loppement de la professionnalisation de nos poli-

ciers, l’intégration de nouvelles clientèles, lamobilisation de notre personnel et une gestion ef-ficace.

Ces orientations globales s’articulent dans prèsd’une centaine de projets et améliorations pour

l’année 2008-2009, soutenus par un processus degestion de projet, avec des échéanciers, des objec-tifs et des indicateurs de performance.En voici quelques exemples :

Le profil de nos aspirants policiersAu cours des derniers mois, plusieurs dirigeantsde corps de police nous ont exprimé certaines in-quiétudes au sujet des recrues nouvellement sor-ties de l’École : les jeunes policiers veulent moinsfaire d’heures supplémentaires, ils contestent lachaîne de commandement, ils remettent en ques-tion le bien-fondé des décisions de leur patron,leur qualité de vie prime sur la progression de leurcarrière et sur les sacrifices à faire pour y arriver.

Une fois ces constats exprimés, les dirigeants nousdemandent si l’École sélectionne les bons candi-

dats pour accéder à la profession policière. Pourrépondre à cette question, nous avons d’abord faitune vaste consultation.

Puis, nous avons entamé une analyse du profil del’aspirant policier en vue d’établir les facteurs etles caractéristiques qui permettraient d’admettreles candidats les plus aptes à exercer la fonctionpolicière. Cette analyse permettra égalementd’établir une comparaison avec des services de po-

lice nord-américains et européens et aussi avecd’autres professions qui sont aux prises avec lesmêmes problématiques, comme la médecine.

La conclusion de cette étude conduira à de nou-velles normes d’admission, et contribuera à redé-finir en partie la profession policière.

La révision de notre programmede formation initiale en patrouille-gendarmerieUn autre dossier qui nous préoccupe actuelle-ment est la révision en profondeur duprogramme de formation initiale en patrouille-gendarmerie. Tout comme les autres sociétés, leQuébec fait face à des changements sociaux im-portants qui ont une incidence sur la manièremême d’exercer la profession policière au Québec.

Que ce soit en raison desredressements législatifs,de la jurisprudence, desrecommandations decommissions, de coro-ners, de comités ministé-riels, de l’apport denouvelles technologies,du développement desconnaissances, des tech-niques et des méthodesd’intervention, de la pro-gression de la criminalité,des exigences des citoyenset des besoins spécifiquesdes organisations poli-cières, nous introduisonsau fil des ans de nou-veaux éléments de forma-tion et en retironsd’autres.

Pour l’ensemble de nosactivités, et ce, grâce aux

300 membres de notre personnel passionné, nousfavorisons le travail en partenariat avec notam-ment des experts de contenu, des gens de terrain,des acteurs nationaux et internationaux du milieude la sécurité, ce qui facilite les échanges d’exper-tises.

À titre d’exemple, l’École est représentée dans plusd’une quarantaine de comités externes, groupesde travail spécifiques ou associations en lien directavec sa mission. Sans compter nos propres ins-tances que sont le conseil d’administration, laCommission de formation et de recherche et leComité consultatif clients.

Sur le plan international, l’École est fière d’êtremembre actif de FRANCOPOL. La venue de ceréseau dans le paysage de la formation policièrefrancophone internationale sera fructueuse pourle développement des nouvelles pratiques de l’en-semble de la communauté policière.

Police du monde

Un aperçu de nos activités en 2007-2008 :

- Formation de 705 aspirants policiers;- 1500 inscriptions aux cours reliés aux programmes de formation initiale en enquête

et en gestion policière;- 5000 inscriptions ont été faites dans l’un ou l’autre des cours de perfectionnement

professionnel;- Les formations destinées aux policiers autochtones ont reçu plus de 400 inscriptions.

L’École a entamé une analyse du profil de l’aspirant policier en vue d’établir les fac-

teurs et les caractéristiques qui permettraient d’admettre les candidats les plus aptes

à exercer la fonction policière.

L’École nationale de police du Québec en bref

Michel Beaudoin

Directeur général,

École nationale de police du Québec

7FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009 Focus du mois

L’approche par compétencesau service de la formation continueL’approche par compétences tire son origine au Québec de la méthode uti-lisée pour la révision des programmes professionnels au secondaire, puis desprogrammes techniques au collégial. C’est d’ailleurs cette approche qui a étéutilisée dans les années 90 pour la refonte du programme d’études collégialesen techniques policières et celui de la formation initiale en patrouille-gen-darmerie à l’École nationale de police du Québec. La Sûreté du Québec y arecours depuis une dizaine d’années en développement de formation conti-nue, plus particulièrement pour les techniques d’intervention policière.

On reconnaît les programmes par compétences par les objectifs et standardsqui viennent donner un cadre à la formation. Dans ce cadre se retrouventl’énoncé de la compétence et la précision de son contexte de réalisation, leséléments de compétences et les indicateurs de performance qui se traduisentgénéralement par des gestes qualifiés.

À titre d’exemple, la formation continue destinée aux patrouilleurs intitulée« Tireur actif » poursuit l’atteinte de la compétence « Intervenir dans une si-tuation impliquant un tireur actif ». Les éléments de cette compétence sontles suivants : 1. Préparer l’intervention; 2. Exécuter un déploiement rapide;3. Maîtriser le suspect; 4. Sécuriser les lieux avant de quitter la scène. À larubrique du « contexte de réalisation » de la compétence, on retrouve, entreautres, l’équipement nécessaire et les aspects législatifs et les directives enca-drant une telle intervention. Enfin, pour l’élément de compétence « exécuterun déploiement rapide », les indicateurs de performance sont décrits par lesgestes suivants :• Adoption adéquate du mode de déplacement tactique et réajustement, le

cas échéant, selon le déroulement de l’événement;

• Application des techniques de déplacement, selon les modes contact,fouille ou évacuation;

• Communication constante avec les autres équipes policières sur les lieuxet autres personnes impliquées au sujet du déroulement de l’intervention;

Suzanne Boucher

Directrice du développement et de la formation, Sûreté du Québec

Sous la direction du sergent Claude Bélan-

ger, les agents Michel Chartrand, Dominique

Éthier et Martin Lechasseur de la Sûreté du

Québec ont simulé une situation de tireur

actif lors de la présentation de Jacques

Locas sur l’application de l’éthique en emploi

de la force du congrès FRANCOPOL.

Références

DUSSAULT, Jean, FILION, Anne, LEFÈBVRE, Jacques (1996). Esquisse d’un processus de pla-nification pédagogique dans le cadre d’une approche par compétences. Direction générale de laformation professionnelle et technique, ministère de l’Éducation.

LASNIER, François (2000), Réussir la formation par compétences, Éditions Guérin, 485 p.

SÛRETÉ DU QUÉBEC (2008). Tireur actif. Programme de formation à l’intention des poli-ciers, 2008.

Pour en savoir plus :Consulter le Guide du

formateur en emploi de laforce de la Sûreté du Québec,

2007 sur le CarrefourFRANCOPOL de l’information

et du savoir (CFIS)www.francopol.org

• Mise en œuvre des opérations de sauvetage et de récupéra-tion sécuritaire des victimes, selon le cas.

Les programmes définis par compétences ont transformé lesstratégies pédagogiques en favorisant l’action, la résolution deproblèmes et le transfert des acquis, tout en permettant à lapersonne apprenante de développer sa capacité d’adaptation etsa polyvalence. Cette approche est particulièrement pertinentepour former les policiers à intervenir dans diverses situations.Elle permet l’utilisation de la simulation pour favoriser le trans-fert des acquis ainsi que le recours à plusieurs scénarios graduésen complexité.

8FR@NCOPOL No 0 • Avril 2009

1701, rue Parthenais, local E.S.43Montréal, Québec, H2K 3S7CanadaTéléphone : + 1 514 596-3220 Télécopieur : + 1 514 590-6885

Comité de rédactionÉditeur en chef : Émile Pérez, Police nationale françaiseDirecteur de publication : Claude Levac, Sûreté du QuébecRédactrice en chef : Renée-Maude Lebrun, Sûreté du QuébecCollaboration : Anne Colomb, Police nationale françaiseConception : Anne Paradis, École nationale de police du Québec

Activités à venirProjet d’élargissement de l’accès de la plate-forme de collaboration enligne à l’ensemble des membres de FRANCOPOL en collaborationavec l’Institut de la francophonie numérique. Afin d’entamer les dé-marches pour le déploiement du portail, une première rencontre detravail regroupant des représentants œuvrant dans des centres de do-cumentation policiers est prévue en mai 2009.

Colloque national à Ottawa (Canada) du 13 au 15 octobre 2009 por-tant sur la prestation de services policiers dans une société multiculturelle :réflexion et échanges. Le Canada compte une population de plus en plusdiversifiée dont les différences ethniques, culturelles, religieuses et lin-guistiques se côtoient chaque jour. Quelles nouvelles approches la pro-fession policière a-t-elle adoptée face à ces défis? Il s’agit d’un premierévénement national de FRANCOPOL, où les experts des milieux poli-ciers et universitaires pourront partager leurs perspectives sur les prin-cipaux thèmes.

Organisation d’un colloque en Belgique en décembre 2009 portant surle maintien de l’ordre et les droits de l’Homme

Organisation d’un colloque à Ouagadougou au Burkina Faso portantsur les enfants victimes et témoins d’actes criminels en novembre 2009

Pour plus d’information sur les activités du réseau et ou pour devenirmembre, visitez le site www.francopol.org

Et aussi

Septembre 2008• Lancement du réseau FRANCOPOL et assemblée de constitution le

8 septembre 2008 à Québec (Canada).• Congrès international à l’École nationale de police du Québec portant

sur l’éthique et le discernement dans l’action policière les 9 et 10 sep-tembre 2008 à Nicolet (Canada).

Octobre 2008• Élaboration du plan d’affaires et du plan stratégique de FRANCOPOL.

Décembre 2008• Participation de FRANCOPOL à la réunion des réseaux institutionnels

de la Francophonie de l’Organisation internationale de la Francophoniele 12 décembre 2008, à Paris.

• Février 2009Réunion du Comité de direction et du Bureau international les17-18-19 février 2009 à Monaco.

Historique des évènements

Siège de FRANCOPOLPour obtenir une versionélectronique du bulletin

FR@NCOPOL ou pour noustransmettre vos initiatives,

vos actions, vos réalisationset adresser vos propositionsde textes et photos, veuillez

vous adresser à:francopol@francopol.org

Services auxmembresLes membres de FRANCOPOL participent activement à l’organisationd’évènements, ce qui permet au réseau d’offrir des activités nationalesrégulièrement, en plus d’organiser un congrès international biennal.Les membres de FRANCOPOL utilisent l’expertise internationale pourdévelopper des outils communs et partager les coûts de recherche et dedéveloppement. Outre le partage documentaire en ligne, diverses acti-vités sont suggérées aux membres, telles que :

• La participation à des conférences nationales, des journées d’étude,des ateliers, et des séminaires organisés localement;

• La participation à des activités de coopération technique telles quel’échange de formateurs, les stages, et les groupes de travail;

• La participation à des activités en partenariat avec l’Organisation in-ternationale de la Francophonie et les réseaux institutionnels de laFrancophonie;

• La veille stratégique et la prospective, le partage de résultats de re-cherche et l’étalonnage des pratiques.