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ESPACE NOBUYOSHI LA MULONNIÈRE - SAINT ANTOINE DU ROCHER EXPOSITION 22 > 27 AVRIL 2011 DEUXIÈME ÉDITION Contact Keiko MORI 06 83 44 44 95 [email protected]

XXart 2011 Dossier de Presse

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LAESContact Keiko MORI 06 83 44 44 95 [email protected] ERINYO DU S RO HTIOAN TO IN ESI-S AI NTBUPOM UL O NN IÈ RENOEXPA CE11 20 N L IO RI DIT AV E É 27 È M XI 22 EU D>XXart 2011(L’art en grands formats)…COMMUNIQUÉ DE PRESSEExposition XXart - 22/27 avril 2011 Espace Nobuyoshi - La Mulonnière - 37360 Saint-Antoine du Rocher…L'exposition XXart 2011 accueillera cette année 74 plasticiens : peintres, sculpteurs, illustrateurs, photographes, graffeur,

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Page 1: XXart 2011 Dossier de Presse

ESPACE NOBUYOSHI

LA MULONNIÈRE - S

AINT ANTOIN

E DU ROCHER

EXPOSITION22 >

27 AVRIL 2011

DEUXIÈME ÉDITIONContact

Keiko MORI 06 83 44 44 95

[email protected]

Page 2: XXart 2011 Dossier de Presse

L'exposition XXart 2011 accueillera cette année 74 plasticiens : peintres, sculpteurs, illustrateurs, photographes, graffeur, calligraphe,

vidéastes seront au rendez-vous de cette deuxième édition.L'univers végétal particulier du site, composé de différents espaces,

permettra au public de découvrir des formes d’expression et des techniques variées, miroirs de la création actuelle.

74 artistes s'exposent en grand format et vous attendent du 22 au 27 avril prochain !!!

Eu égard à l’attachement particulier d’XXart envers le Japon, et aux graves difficultés rencontrées depuis de longues semaines par ses habitants,

une récolte de dons sera ouverte lors de l’exposition.

PROGRAMME :

❚ Vendredi 22 avril 2011 - Vernissage19 h - Ouverture de l'expo

19 h 15 - Annonce de la récolte de dons pour les victimes du Tsunami,en présence d'un élu de Saint Antoine du Rocher

19 h 30 - Live de Monsieur Plume (Artiste graffeur)20 h - Live de Ten-You (Maître de calligraphie japonaise)

❚ Du 23 au 27 avril 2011 - ExpositionL'exposition est ouverte tous les jours

de 11 heures a 20 heuresparking - entrée libre - petite restauration sur site

❚ Mardi 26 avril 2011Découverte de l'Art en grands formats par

le Centre aéré (21 enfants) de Saint Antoine du Rocher10 h / 12 h - Visite avec quelques artistes

14 h / 14 h 45 - Atelier avec Ten-You et un second atelier avec un autre artiste

15 h / 15 h 45 - Echange d'ateliers

❚ Mercredi 27 avril 201117 h - Clôture d'XXart 2011,

en présence de Mme le Maire de Saint Antoine du Rocherpour la fin de la récolte de dons

Keiko Mori – 06 83 44 44 95 – [email protected]@orange.fr

XXart 2011 (L’art en grands formats)…COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Exposition XXart - 22/27 avril 2011Espace Nobuyoshi - La Mulonnière - 37360 Saint-Antoine du Rocher…

Page 3: XXart 2011 Dossier de Presse

Du 22 au 27 avril 2011, pour la deuxième année,La Forêt des Arts accueillera, à l'Espace Nobuyoshi (La Mulonnière - 37360 Saint Antoine du Rocher), l’exposition XXart. La première édition, qui s’est dérouléedu 23 au 26 avril 2010, a permis à plus de 5000 visiteursde découvrir le travail de 40 plasticiens.

Tout comme l'année dernière, XXart aura pour vocation de réunir des artistes de toutes disciplines etde tous horizons autour du grand format. Peintures,sculptures, photographies…, mais aussi installations etvidéos sont les bienvenues.Les formats demandés sont de 3m2 minimum pour l'artdans le plan - excepté pour la photographie, pourlaquelle le format minimal requis est de 2m2 - et de 2 mètres minimum pour l'art dans l'espace (les œuvrespeuvent être composées de plusieurs modules). Les œuvres des artistes seront installées à l’intérieur de l’Espace Nobuyoshi et dans ses dépendances, ou en extérieur, sur les terrasses, aux alentours du jardinjaponais, près du bassin central, dans les bosquets,sous les arbres...

L’exposition XXart sera ouverte de 11 h à 20 h, l’entrée est libre, un parking et un petit espace derestauration seront à la disposition du public.

La Membrolle-sur-Choisille

Charentilly

Saint-Antoine-du-Rocher

EspaceNobuyoshi

LE MANS

D138 E502

Semblançay

Neuillé-Pont-Pierre

ANGERS

TOURS

XXart 2011 (L’art en grands formats)

… DEUXIÈME ÉDITION…

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L’équipe d’xxart 2011 : Keiko Mori, Dominique Beauchesne,Yannick Mouré, Pierre Fuentes, Philippe Phérivong, Setsuko Uno, David Bernagout, Martine Menanteau, Pauline Mouré, Véronique Coulon, Audrey Maton, Benoit Cantet, Marie-Ange Phérivong

Page 4: XXart 2011 Dossier de Presse

XXart 2011 (L’art en grands formats)

… DEUXIÈME ÉDITION

LES ARTISTES PRÉSENTS EN 2011…

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❚ Monsieur PLUME ❚ Philippe CHARPENTIER ❚ CHARLY

❚ TEN YOU ❚ Magalie BUCHER ❚ ZAZU ❚ Jean VINDRAS

❚ Claudine DUMAILLE ❚ Michel AUDIARD ❚ Lionel TONDA

❚ Michel DAVO / Didier FERMENT ❚ Lyd VIOLLEAU

❚ Roselyne GUITTIER ❚ Florence LESPINGAL ❚ HIMAWARI

❚ Yannick LE PETITCORPS ❚ ALIOUNE ❚ Mauricio CORDERO

❚ Bernadette LECLERCQ ❚ Eric JONVAL ❚ Marc JAUNEAUD

❚ Claude DELAILLE ❚ Charlotte DUCHAN

❚ Sandra ABOUAV / Sarah GOUZE ❚ Maud MARTIN

❚ Nathalie BLANCHARD ❚ Bill NOIR ❚ NIKITA ❚ Yannick MOURÉ

❚ CŒUR ❚ Jocelyn HERBELOT ❚ NEP- ❚ Fred CHABOT ❚ Francis PIOGÉ

❚ Laurelle BESSE-BOURDIN ❚ Hugues ROY ❚ Carole BOISSIÈRE

❚ Benoît DÉCHELLE ❚ Christelle LE LOUARN ❚ Martine PILLOT ❚ ZANO

❚ Gérard LEPELLETIER ❚ Elisabeth von WREDE ❚ TLEO

❚ Christine ONILLON ❚ Eve ENGEL ❚ Pierre FUENTES ❚ Jacques CANCRE

❚ KHAT ❚ Félix OYOUA ❚ Dominique BEAUCHESNE ❚ Michel GRESSIER

❚ Vincent GUDERZO ❚ REMOU ❚ Dominique MUREAU ❚ François PAGÉ

❚ Charles BUJEAU ❚ Yvan PETIT ❚ Christian ANTONELLI ❚ ADAM

❚ L. BOURO ❚ SIMSA ❚ Jean-Pierre LOIZEAU ❚ Françoise ROULLIER

❚ Danie CHRISTIDÈS ❚ Edy BOUCHER ❚ Cédric MARCILLAC

❚ Setsuko UNO ❚ Geneviève NAUDIN ❚ Thierry GERMAIN

❚ Fabrice MÉTAIS ❚ Jordi BONAS

Page 5: XXart 2011 Dossier de Presse

Ce projet a été initié par Dominique Beauchesne, propriétairedes lieux, et Keiko Mori, animatrice de la Forêt des Arts et de l’Espace Nobuyoshi, qui ouvrait déjà, depuis sa création, l’Espaceà de nombreux artistes, lors de congrès, rencontres, réunionsd’affaires, assemblées générales, réceptions, qui réunissent personnes privées, entreprises, associations...

L’idée d’une exposition de grands formats germait depuislongtemps dans l’esprit de Yannick Mouré, artiste, créateur duSalon du Petit Format à Truyes (37), de Philippe Phérivong, peintreet de Pierre Fuentes, photographe. Nombre d’artistes ne trouvantpas de lieux appropriés pour présenter leurs créations “ grand format ”, l’Espace Nobuyoshi disposait d’un maximum d’atoutspour accueillir, en toute convivialité, une exposition réunissant cesplasticiens : peintres, photographes, sculpteurs, illustrateurs,…

Un petit comité d’organisation, constitué d’artistes amis, d’étudiantes passionnées, et de personnes intéressées par le projet s’est constitué à l’automne 2010 et tout a démarré... Chacun a apporté à XXart ses connaissances, ses contacts, sescompétences, ses relations, ses muscles..., et s’est vraiment investi pour que cette première édition voie le jour... L’équiped’XXart 2010 était composée de Keiko Mori, Dominique Beauchesne, Yannick Mouré, Pierre Fuentes, Setsuko Uno, Philippe Phérivong, Martine Menanteau, Marie-Ange Phérivong,Véronique Coulon, Audrey Maton et Pauline Mouré.De nombreux artistes ont tout de suite répondu favorablementà cette initiative... et d’autres se sont vite inscrits... pour la seconde édition…

XXart 2010 (L’art en grands formats)

… INITIATIVE…

… UN VRAI PARCOURS ARTISTIQUE…L’architecture du lieu, se mêlant à la nature et créant ainsi

un univers végétal particulier composé de différents espaces (une grande serre arborée, un tapis vert accueillant, un jardin japonais, des coins et recoins sauvages, des arbres habités, desdépendances cachées, des animaux paisibles, une petite serrelumineuse...), permet au public de découvrir, au gré d’un parcours naturel, des formes d’expression et des techniques variées, miroirs de la création actuelle.

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Page 6: XXart 2011 Dossier de Presse

Des premiers partenaires nous ont amicalement et généreusement accompagnés pour cette exposition :

Numéri’Scann 37, imprimeur à Tours, qui a gracieusement imprimé les affiches et documents de communication, les

vignerons présents et les bénévoles qui ont apporté leur aide le soir du vernissage, la Scénoféerie de Semblançay pour ses

lumières, la Communauté de Communes, ...

Par leurs reportages, leurs articles, leur présence, les médias ont spontanément soutenu en 2010

la première édition d’XXart.

France 3 Centre, TV Tours,

France Bleu Touraine, La Nouvelle République,

Tours Madame, le magazine culturel Parallèle(s),

ont chaleureusement accueilli cette initiative et en ont parfaitement informé le public tourangeau.

XXart 2010 (L’art en grands formats)

… LES PARTENAIRES…

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Page 7: XXart 2011 Dossier de Presse

XXart 2010 (L’art en grands formats)

… LES PARTENAIRES…

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XXart 2010 (L’art en grands formats)

… PREMIÈRE ÉDITION… 23/26 AVRIL 2010

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Page 9: XXart 2011 Dossier de Presse

Peintres, photographes, sculpteurs ..., tous ont joué le jeu,avec confiance et enthousiasme, de cette première expositionXXart ; certains, très connus, exposent depuis longtemps, d’autresont fait leurs premiers pas en public, et furent de véritables découvertes...

Pendant ces quatre journées, particulièrement ensoleillées,plus de 5000 visiteurs ont parcouru l’exposition et sont allés à larencontre des plasticiens :

XXart 2010 (L’art en grands formats)… DU 23 AU 26 AVRIL 201040 ARTISTES ONT EXPOSÉ LEURS GRANDS FORMATS…

ADAMChristian ANTONELLI

Michel AUDIARDDominique BEAUCHESNE

Jordi BONASEdy BOUCHER

Laurent BOUROCharles BUJEAU

Jacques CANCREJérôme CHEVREAUDanie CHRISTIDÈS

Chantal DELÉTANGLaurence DREANO

Pierre FUENTESThierry GERMAINMichel GRESSIER

Vincent GUDERZOHans JORGENSEN

Jean-Pierre LOIZEAUCédric MARCILLAC

Marie-Thérèse MEKAHLIFabrice METAISYannick MOURÉJacques MOURY BEAUCHAMPDominique MUREAUGeneviève NAUDINFrançois PAGÉYves PASCALThierry PERRINPhilippe PHÉRIVONGREMOUOlivia ROLDEFrançoise ROULLIERSIMSADominique SPIESSERTTLEOLionel TONDASetsuko UNOMary-Pierre VIDAL-SAISSETZANO

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Page 10: XXart 2011 Dossier de Presse

LA PASSION « 36 »

Vincent GUDERZO, animé par la pas-sion, sculpte avec force et conviction.Diplômes de Décorateur de cinéma etd’Architecte d’Intérieur en poche, il intègre les Compagnons du Devoir etobtient son CAP de tailleur de pierre.Son caractère indépendant et un besoin vital d’exprimer son amour del’art et de la beauté l’entraîne dans lemonde de la sculpture en suivant lescours des Maîtres sculpteurs lillois Armand DEBEVE et Guy LEPERSE.

Dans la réalisation de ses bustes, il s’emploie avec talent à nous révéler ceque cache un regard, regard qu’il apprivoise au fil des séances de pose,à la découverte de ses modèles. Sesbustes sont un vibrant hommage auxgrands maîtres de l’Art, hommes fortset génies à la vie tourmentée. Onretrouve cette puissance dans sonoeuvre « le chat bleu », incarnation dela déesse égyptienne Bastet.

Egalement sensible à la grâce, sasérie sur les muses nous dévoile lachevelure féminine, architecture fragileet éphémère.

Véronique COULON

« La passion, une énergie inaudiblequi sculpte notre être et qui nous vientde notre plus profond mystère, cet étant à vif, porté par cette foi qui couronne la vie que nous ponctuons par nos acteset qui, malgré la dureté de celle-ci, toujours, debout nous préserve. »

Vincent GUDERZO

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Que son art soit abstrait ou figuratif,Laurent BOURO, artiste tourangeau,est, quoi qu'il en soit, un homme dontl'art se produit dans l'instinct, l'impact,le contact à la matière. Sans artifice, sapeinture est brutale. Il affronte de samain de fer spoliée de son gant develours la mort annoncée de chaqueêtre. La surface de la toile se craquèle,se déchiquète ; les visages s'effacent,se meurtrissent. La vie ne semble alorstenir qu'à une ligne. Les cicatricesnaissent de cette ligne, la résignationdu noir et du blanc, la violence des tranchants accents de couleur, l'assujettissement de l'homme à son errance des confusions de matières.L'existence sans l'essence en somme,sa dérangeante série d'Ecce Homo enachemine l'effroyable portrait.

Ces masques mortuaires, tantôtapeurés de voir peu à peu leur humanité s'annihiler, tantôt insurgés,luttant pour renaître de leurs cendres,exhibent une souffrance hypnotisante.Accepter l'inacceptable s'impose alorsà notre esprit. A l'évidence, lorsqueLaurent BOURO écorche les corps etla matière de ses toiles, nous enressurgissons plus vivant que jamais.

Audrey MATON

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Le Ciel pour Cimaise, voilà ce qu'achoisi l'artiste tourangeau MichelGRESSIER. Cet artiste peintre, litho-graphe et plasticien lucaniste oscilleentre art et artisanat. École des ArtsDécoratifs de Grenoble, Beaux-arts de Marseille, École Boulle de Paris, sonparcours l'amène à repenser l'espacequi nous entoure.

Véritable dompteur des éléments,ses créations apprivoisent le vent etpanachent le ciel de lignes colorées.Sous la force des vents, ses pavois battent la mesure, ses couronnes segonflent et se tordent, ses cerfs-volants déchirent le bleu du firma-ment. La nature devient un immenseterrain de jeu et l'artiste, renouantavec une tradition vieille de plusieursmilliers d'années, part à la conquêtede ces vastes horizons.

Cependant, il n'y a aucune mégalo-manie dans son travail, bien au con-traire. Il ne cherche pas à recouvrirl'immensité du ciel mais oriente le regard, restructure l'espace et, avechumilité, nous fait prendre consciencede la démesure de la voûte céleste.Les yeux accrochés au ciel, on regarde ces vastes oiseaux multicol-ores voleter et tournoyer. Alors, la têtedans les nuages, notre cœur s'emplitde liberté.

Pauline MOURÉ

"Je me joue du Vent, je m'amuse de lacouleur et de sa mise en espace"

Michel GRESSIER

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« LES DANSEUSES »

Artiste autodidacte tourangeau, ZANOest en proie à la synesthésie. Maisquelle est cette étrange maladie? Larencontre entre l'œil incisif du peintreet l'oreille musicale d'un passionné, vousdirais-je. Un seul remède possiblepour l'artiste : peindre la musique.

Chaque élément sonore se voit doté,dans un ressenti temporalisé, d'une transcription formelle et d'une trans-position chromatique. En résulte des toiles débordantes de figuresgéométriques détonantes de couleurs.

Comment lire cette partition abstraitedont le solfège graphique se réinventeperpétuellement, me diriez-vous? Ne jamais se fixer, vous répondrais-je. Se laisser aller, en outre, à la manièrede ces silhouettes à la jambe affûtéequi s'invitent dans les œuvres pourune chorégraphie, de la plus tech-nique à la plus frénétique et instinc-tive. C'est cette dernière qui animeZANO dans le geste impulsif dereprésenter la mélodie. Peindre le murdes sons, danser l'acte créatif ensomme.

Audrey MATON

Zano

« Le jardin de Dora »« Le jardin de Donatienne »»

L'artiste François PAGÉ nous convieà pénétrer dans ses jardins. Cediplômé de l'école des Beaux-arts deTours s'est vu exposé de nombreusesfois, autant en France qu'à l'étranger.Prenant ses distances avec la mimesis,ses œuvres sont des fenêtres ouvertessur une mer de couleurs explosives dedouceur, sur mille lieux saturés deformes indisciplinées opérant un va etvient entre leur profil familier et leurévocation abstraite. Jardin commeterrain de jeux, l'artiste met en scèneles contradictions du vide et du plein,du dedans et du dehors, du visible et ducaché. Il fend le rideau séparant deuxespaces, le sensible et l'imaginaire. Latoile devient alors le cadre d'ununivers fabuleux où la couleur estreine.

Prenez donc le large pour percevoirl'harmonie du tout, approchez vouspour mieux scruter ces discrètes silhouettes qui l'habitent. Jardins-frontières s'ouvrant sur des horizonsdont le mystère nous attire, les œuvresde François PAGÉ apparaissent tel leseuil de notre imaginaire. Osez franchircette porte qui vous mènera vers lesplaines idylliques de votre jardin secret.

Audrey MATON

« Comme un jardinier dans un jardinclos, je m’engage plus à contredire lanature que d’en restituer un pastiche. Il s’agit bien là de « dénaturer », dans le sens où ma peinture a été tracée,modifiée, altérée, reconstruite, greffée,sarclée, arrosée. De l’image à l’imagi-naire la scénographie laisse apparaîtredes figures liées à l’art populaire : statue,satyre, berger, promeneur, animaux,tente, cabane... Ils sont là comme mis àl’écart, camouflés, tressés, comme uneimage dans le tapis, sans haut ni bas,pas de sens encore moins d’apesanteur,plutôt une vision du troisième œil. »

François PAGÉ

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« A LA RECHERCHE D’UN TEMPS PERDU »

L’univers de Françoise ROULLIER,artiste plasticienne tourangelle, estélégant, sensuel, tantôt fragile, tantôtviolent, mais toujours esthétique.Artiste aux multiples talents, elle conjugue à l’infini le mariage desmatières : peinture, plastique, métal,sable, papier et autres matériauxqu’elle sait se faire rencontrer, se superposer, se déchirer, se froisser,pour nous présenter des œuvresd’une grande force.

Les couleurs, les mots, les collagessubtils sont autant de fragments devie et de réflexions sur sa vision dutemps qui passe, des fractures de lavie et du monde dans lequel nousvivons. Femme de passions, sesgrandes toiles sont mystérieuses,fougueuses et douces à la fois (Arès,Love, Hommage à la Madone…).

Amoureuse des livres, elle nous invite aussi à découvrir l’intimité de ses« livres d’artistes », bijoux de peintureet de poésie sous écrin de raku quechacun s’approprie selon son histoirepersonnelle.

Véronique COULON

« A la recherche d’un temps perdu : lascie circulaire nous sépare, fragmentsd’un temps retrouvé. »

Françoise ROULLIER

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Page 12: XXart 2011 Dossier de Presse

« LILITH »

Hans Jorgensen serait-il à larecherche du rameau d’or, commedans la légende du Roi Sacré ? Forte-ment imprégné des mythes dumonde entier, il explore bois et forêtspour trouver le bois mort, brûlé, quiva donner vie à ses personnages. Ilmet en scène l’Humain, l’esprit, le corps,avec toute la sensualité, l’angoisse etl’énergie qui s’en dégagent.

Peintre d’origine danoise, il alongtemps séjourné au Maroc et enEspagne avant de s’installer en Franceil y a une vingtaine d’années où il s’estalors entièrement consacré au plaisirde travailler la matière, de donner encore plus de relief et de dimensioncharnelle à son travail.

Ses sculptures calcinées ne sont pas morbides mais crient leur consciencedu drame humain.

Véronique COULON

"J'essaie de réunir la vie des formes et la vie de l'homme, la réalité première de la nature et la réalité actuelle de l'existence humaine."

Hans JORGENSEN

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Marie-Thérèse MEKAHLI a plusieurscordes à son arc d’artiste : elle est à lafois peintre, sculpteur, illustratrice etpoète. Après avoir séjourné quinzeans en Algérie où elle a, entre autres,enseigné aux Beaux-Arts d’Oran, elleest désormais installée dans la Sartheet enseigne à petits et grands l’art dejouer avec les couleurs et les formes.

Ecologiste convaincue, son amourde la nature se révèle au travers de sasérie de collages sur le soleil et de ses toiles aux couleurs tendres où levent se mêle aux arbres, aux feuillesvirevoltantes et aux femmes aux cousgraciles.

Ce dernier thème se retrouve plusparticulièrement dans ses sculpturesen terre cuite ou en plâtre qui nousrévèlent tous les états de la féminité.

Véronique COULON

« Moi qui suis une inculte en sportsurtout sport à " frik " comme le foot, mamonument toile représente une coupedu monde. Etant tellement formaté parles médias à cette époque, mon subconscient a dû fonctionner sans queje m'en aperçoive et je me suis retrouvéeà peindre des joueurs de ballon »

Marie-Thérèse MEKAHLI

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On rencontre beaucoup de femmesattachantes dans le monde très coloréde Patricia SIMSA. Qu’elles se prélassentou qu’elles s’affairent, ces sympathiquespersonnages au regard toujours unbrin sexy, ont une gestuelle délicateet singulière. Privilégiant les tonschauds et acidulés, notamment lesrouges et les orangers, l’artiste nousattendrit par les attitudes ingénues deses jeunes filles et nous séduit par leurfausse ( ?) naïveté. Les arrière-planstrès carrés, rectangulaires, linéaires(carrelage à damiers, fenêtres, tables de bar, etc…) nous permettent d’apprécier mieux encore cettelégèreté.

Le monde de l’artiste ne se limitepas à la peinture puisque elle donneforme et volume à ses personnagesdans une série de sculptures à base derésine. Patricia SIMSA, autodidactemais sculpteur depuis l’enfance, estdonc une artiste complète qui saitfaire partager sa bonne humeur au-delà des frontières.

Véronique COULON

« Mes sculptures sont de la mêmeveine que mes tableaux de femmesseules qui posent sur une chaise oudans un fauteuil. Elles se laissent regarder avec complaisance mais ellessemblent nous regarder avec le mêmeintérêt. Elles sont faussement naïves ouapparemment indifférentes avec desyeux en boule et des lèvres de jeunes ingénues, à la fois surprises, aguicheuseset étonnées de nous rencontrer... »

Patricia SIMSA

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Page 13: XXart 2011 Dossier de Presse

Dans son atelier aux murs detuffeau, Chantal DELETANG abrite sesgrandes toiles aux tons ocre, ivoire, orange et aux bleus outremer dé-clinés à l’infini. Maîtrisant le dessin,c’est l’abstrait qu’elle privilégie pourfaire passer ses émotions. Les formesharmonieuses, traversées de courbesnoires invitent notre regard à aller en profondeur, à traverser lesdouces transparences, à ressentir laTerre - très présente dans son œuvre -et à chercher ce qui se cache derrièrece que l’on nomme le « réel ».

Parfois, un texte qu’elle écrit lui sert defil conducteur, parfois, elle avancedans sa toile au fur et à mesure desformes et des couleurs qui s’y glissent.« C’est en faisant que l’on découvre »dit-elle. Précepte qu’elle appliquedepuis 25 ans, en continuant à travailler régulièrement dans des ate-liers d’artistes. Présidente de l’associa-tion « Itinéraires », elle a égalementson atelier où elle accompagne sesélèves dans leur propre cheminementartistique.

Véronique COULON

« Entre le noir et le blancEntre l'ombre et la lumièreOscillationComme dans la vie, a chaque instant,tout diffère.Exploration de cet instant dans la peinture, ou les changementsincessants de la surface m'emmènent au-delà du temps, sans but. Seulement peindre dans cet espace temps, pour reveniraux "réalités" qui m'entourent avec peut-être, un autre regard »

Chantal DELETANG

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Yves PASCAL est un artiste d'excep-tion qui se partageait entre laTouraine et le midi de la France depuisles années 70 jusqu'à sa disparition enmai 2004. Il a côtoyé les plus grandscomme DALI et CALDER. Ce peintreabstrait a commencé par une époquebleue fantasmagorique dont lesquelques toiles restantes sont trèsrecherchées par les galeristes. Ensuite est venu le temps d'une période Tropézienne où il a emprunté auxartistes du XVIIème siècle la tech-nique classique du glacis. De sesrecherches est né ce qui allait l'amenerà l'aboutissement de son art : le Musicalisme !

En adoptant sa vision rythmique de la musique, sa peinture est traitéecomme une partition de l'espacejouant avec la lumière, la trans-parence et les phénomènes vibra-toires. Chaque tableau émet desrayons, tantôt solaires, tantôt lunaires.Ses toiles possèdent une vie proprecomposée de vibrations et de milliers de particules colorées, sortede magie absolue de la couleur.

A l'heure actuelle la côte officielled'Yves Pascal est élevée, il fait sans doute partie de la centaine depeintres Français les plus recherchés.

Non communiqué

Yves

Pas

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Dominique BEAUCHESNE a été l’undes premiers à travailler les élémentsnaturels et à s’amuser avec les volumes pour créer, non pas de banals bouquets, mais de véritablesœuvres florales. Travaillant à l’instinct,il aime jouer avec les fleurs, les racines,les branches et autres matériaux originaux pour avancer dans ses bouquets « au feeling » et enfin parvenir à l’équilibre et à l’harmonie.

Cela fait maintenant trente quatreans que les Tourangeaux lui font confiance pour créer ses propresarrangements floraux et répondre auxdemandes les plus singulières, tellesque la création d’un fauteuil en végétaux ou d’une robe toute enfleurs et en feuilles pour un défilé de mode. Son BTA en architec-ture des jardins lui permet demaîtriser formes et structures et sa nature d’artiste prend le relai pourajouter beauté, rêve, spontanéité etmouvement aux fleurs aux formes lesplus avancées comme aux formes lesplus simples.

D’ailleurs, quand on lui demandequ’elles sont ses fleurs préférées, ilrépond avec humour et convictionqu’il est le défenseur de toutes les fleurs mais qu’il affectionne particulièrement le pissenlit pourl'avoir vu pousser seul dans la cendre au pied des volcans…

Véronique COULON

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Page 14: XXart 2011 Dossier de Presse

xxart 2010 (L’art en grands formats)… DU 23 AU 26 AVRIL 2010

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Page 15: XXart 2011 Dossier de Presse

« HANAYA »

Pratiquant la photographie depuiscinquante ans maintenant, Thierry-Pierre Perrin a pris durant ces longuesannées un très grand nombre declichés. Ceux que traditionnellementon range dans les albums, et qui fixentla mémoire des événements heureux.Ceux encore qui accompagnent l’activité professionnelle, dont la finalitéest purement documentaire.

Et puis, il y a les photos du jardin secret qui témoignent simplementd’un regard touché par l’émotion. CarThierry-Pierre Perrin se défend d’êtreun artiste créateur. Mais, comme observateur des beautés de la nature,ce passionné de philosophie des sciences s’applique à traduire en images les structures sous-jacentes quiparticipent à l’ordonnancement de lamatière. « Mes photos ne sont pas desœuvres » nous confie-t-il, mais desreprésentations de la Grande Œuvre,sortes de croquis où la lumière qui traverse l’objectif a remplacé l’encre etla plume.

« Toute ma démarche photographiqueest donc fondée sur la conviction qu’il existe une infinie potentialité indépendante de l’observateur. L’acte dephotographier n’étant que la tentatived’isoler une infime fraction de ce potentielen lui conférant une apparence de réalité »

Thierry-Pierre PERRIN

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« SOUP OPERA »

ADAM, voici un nom bien bibliqueque s'est donné l'illustrateur StephanDELAFOND. Il semblerait que, commeson homonyme, ce dernier ait perduson innocence. Travaillant dans le milieu de la publicité avec son agenceAsphalte, l'artiste est aux premièresloges pour décrypter notre société.Que ce soit en 2D ou en 3D, il dépeintavec humour un monde où domine lesexe et où le corps devient objet deconsommation. Il est en effet très difficile pour la baby doll Niki, une descréations en 3D de l'artiste, de restersage quand son chien Youki fait des siennes. Dans son intérieur girly, cetteBetty Boop des temps modernes, augraphisme proche des mangas japonais,a beau avoir un regard candide, sa petite jupe et la Banane d'AndyWarhol, sagement encadrée sur lemur, permettent d'en douter. Et quandson chien commence à prendre sesdildo pour des nonosses, le douten'est plus permis. Le travail en 2D del'artiste est lui aussi empli de conno-tations, de clins d'œil à une sexualitédébridée.

Dans ses réalisations au graphisme etaux couleurs empruntés au monde del'affiche des années 1960-1970, lecorps, créateur de désir, s'expose sanspudeur. Les formes féminines pren-nent la pose sous des ciels dégouli-nants. Le phallus est en berne face àces mantes religieuses qui imposentleurs courbes généreuses à tous lesregards. La culture américaine est om-niprésente, que ce soit par desréférences textuelles ou picturales, etles hommes, déguisés en Mickey ouen lapins Playboy n'ont plus pourseule échappatoire que de se goinfrerde hamburgers McDo. Si face à ce miroir tendu l'on rit beaucoup, l'urgence de la situation ne s'en faitpas moins sentir. En effet, personnene voudrait finir comme laLapinobeauf Family, ces lapins crétinsaux allures de Bidochon.

Pauline MOURÉ

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« POÉSIE »« WELCOME »« AIMEZ ! »

L'amour se veut la matrice de l'œuvrede l'artiste tourangelle Laurence Dréano.Un amour qui ne s'embarrasse d'aucunepudeur inutile mais qui, au contraire,s'expose comme un art de vivre dans un monde où tout ne serait que jubilation et allégresse.

Du désir charnel à l'attachement filial, l'artiste décline sous toutes sesformes l'état amoureux. La félicité dela maternité, qui fut sa premièresource d'inspiration dans sa recherche plastique, garde tout de même sa préférence comme le montre l'apparence voluptueuse de ses personnages en résine laquée oupeints.

Ces appétissantes figures, gourmandesde vie semblent ainsi nager dans un bonheur naïf, flotter sous l'émoi, atteindre les étoiles qu'elles veulentdécrocher pour l'être aimé. Dans cetunivers coloré et douillet, parsemé de bouches sussurantes, où se suspendent pour la postérité ces brefsinstants de béatitudes, on ressentl'envie délicieuse d'être les prochainesvictimes de cet état de grâce.

Audrey MATON

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« LES JARDINIERS ECTOPLASMIQUES »« PATATE COSMIQUE 2 »

Qui a dit que fonctionnalité rimaitavec tristesse? Certainement pas lesculpteur tourangeau Lionel TONDA.Sous ses doigts, le métal prend desformes farfelues. Bien loin d'un certain « style » suédois, ses créations semblent animées d'une vie propre.L'acier se tord et devient végétal, tourà tour racine et tige, feuille et pétale.Même les buffets prennent des airs detroncs. On s'attendrait presque à lesvoir pousser au fil du temps. Et tout desuite, l'imagination se met en branle,ces plantes sauvages, fruits d'un jardinextraordinaire, nous replongeantdans les contes de notre enfance. Ce siège n'aurait-il pas appartenu à Alice? Et ce meuble, negarnissait-il pas la demeure de PeterPan? Il est sûr en tout cas que la tige-branche au sommet de ce rangementservit un jour au corbeau de LaFontaine pour se reposer.

Mais ces plantes-objets poussent sousbonne garde. Les Jardiniers ectoplas-miques, silhouettes autoritaires auxcorps froissés, veillent. Et gare si l'uned'entre elles décide de pousser droit !Tout comme le livre magique de L'Histoire sans Fin, la contemplationde ces œuvres nous transporte dansun autre monde, merveilleux etféérique et l'on ne peut s'empêcherde s'interroger, tel Raymond Devos, « objets inanimés, avez-vous doncune âme? ».

Pauline MOURÉ

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« REVOLUTION, RÊVE ET ÉVOLUTION »

Dans le grenier de Jacques CANCRE,de curieux animaux vous observent :oiseaux élégants et indécis, poissonshauts perchés, prédateurs prêts à en découdre, éléphants dont la puissance vous en impose. Tous nés de l’imagination et du talent del’artiste, ces individus faits de matéri-aux récupérés, tordus, chauffés, rouillés, nous offrent un univers drôle,curieux et inventif.

Totalement autodidacte, c’estlorsqu’il a dû effectuer une réparationsur du matériel professionnel quel’idée lui est venue de récupérer etd’assembler de vieux outils agricoles. Ces formes lui suggérantdéjà un commencement de vie, sonimagination a fait le reste… Le contact avec la nature inhérent à sonmétier d’horticulteur n’est pas tout-à-fait étranger à cette aventure.

Au-delà de ses animaux fabuleux,des totems de tôle déchiquetée auxtons vifs sont venus agrandir lafamille, lui permettant de donner librecours à son besoin de couleurs et àson envie de découper encore plusavant la matière.

Tourangeau depuis 1981, de nom-breux prix ont jalonné son parcoursdepuis 2002 et l’envol vers le trèsgrand format s’incarnera avec un ensemble d’oiseaux gigantesques quiviendront bientôt se poser sur leparvis de la mairie de Fondettes…

Véronique COULON

« Amoureux de la nature, passionné par les oiseaux et les insectes, je m'en inspirerégulièrement, je laisse aussi mon espritvagabonder vers des choses plus abstraites, où les couleurs apparaissent. »

Jacques CANCRE

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« KEIKO OUH OUH »

« J’adore photographier les gens, je suisun photographe lié au monde social», ainsi se définit Thierry GERMAIN,photographe tourangeau de père enfils. Dans son magasin du centre ville,il travaille avec énergie et passionavec son équipe pour conseiller saclientèle mais ce qu’il préfère, c’estcapturer ces instants magiques quiréunissent les gens autour d’événe-ments plus ou moins intimes. Il saitavec grâce s’attarder sur le lacet sinueux d’un corset de robe de mariée, sur un coin de dentelle etsaisir le regard pensif d’une jeunefemme dans son miroir.

Une expérience artistique encore différente lui a permis d’exprimer son talent : en s’associant avec le sculpteurMichel Bordage et le photographeThierry Pierre Perrin, il a apprivoisédes objets et des œuvres d’art en créant des « macro-photos » quinous révèlent toutes les subtiles transparences du verre. Ces œuvresd’artistes sont donc revisitées et ainsirecrées pour nous faire voyager dansun autre paysage de structures nonorganisées.

Véronique COULON

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« MIROIR DE LOIRE »

Comme il le dit lui-même, le créateurde meubles Edy BOUCHER a choisi demettre l'arbre en scène. Patiemment,il l'apprivoise et, l'extirpant de sa carapace d'écorce, nous donne à voirla chair sinueuse de ces colosses sansâge.

Laissé brut ou poli, le bois se laissefaçonner par les mains de l'artiste etlivre ses secrets. Les troncs creux aucorps noueux s'ouvrent tels des écrinset, sous l'action du polissage,dévoilent la beauté de leurs veinuresdélicates. Les méandres des branchesmontent vers le ciel et se parent de latransparence du verre. Les essencesde bois se mêlent et se rencontrent,confrontent leur rugosité et leur délicatesse, leur douceur et leur éclat.

Mais si le bois se laisse apprivoiser, jamais il n'est dompté. Même sous sanouvelle apparence, il ne perd rien desa vitalité sauvage, de cette fouguetellurique qui anime chacune de sescirconvolutions. Avec ses créations, lesculpteur fait entrer l'esprit de la forêttout entier dans nos demeures. Etnous restons silencieux face à labeauté puissante qui nous est révélée.

Pauline MOURÉ

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Si Olivia ROLDE, artiste tourangelle,quadrille sa toile de césures horizontales, c'est pour mieux s'enémanciper par la suite. Elle ne fait quetransgresser, se jouer de ces aplats decouleurs qu'elle nous impose fausse-ment comme ligne de lecture uni-voque de son œuvre. « En y projetantnos propres mécanismes, nous en demeurons l'un des rouages » vous dirait-elle...

Le temps pour matière première, le rythme pour technique, cette autodidacte en peinture attend lesformes, appelle les signes en sestoiles. Elle s'interroge et gratte, ellefurète et doute, elle dompte puis surgissent des stratifications obéissantà leurs propres règles, des substanceselliptiques que l'on doit à notre tourapprivoiser. Ses œuvres deviennentdès lors une délicieuse invitation à l'évasion. Un voyage actif où l'on s'affranchit du réel, où l'on dépasse lesrestrictions d'un esprit pragmatiquepour naviguer en terre inconnue augré d'un imaginaire poétique sans itinéraire préétabli ; pour tâtonner lesabords d'un lieu ayant perdu sonNord et qui a cessé de chercher sonSud. Nous devenons des explorateursdéboussolés...

En nous démontrant la facticité del'ensemble des codes et bornes quianiment la réalité matérielle, OliviaROLDE nous conduit à parcourir lesremous de notre inconscient. Lesformes organiques qui peuplent sestoiles deviennent alors conteuses demille histoires. Nous en sommes lesauteurs, les héros, les lecteurs...L'artiste prend ainsi à contre-pied nospremières expériences infantiles ducoloriage pour nous apprendre quel'important dans la peinture c'est dedéborder pour faire sens

Audrey MATON

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« VOYAGE VÉGÉTAL »

Après avoir créé durant de nombreusesannées des décors pour le richeunivers du théâtre et du cirque,Geneviève NAUDIN, artiste et peintreen décors, s'attache désormais auspectacle qu'offre la nature et nous en dépose une empreinte délicate. Le support utilisé, l'image qui s'y imprime, les matières picturales poury parvenir, rien n'est laissé au hasard.L'ensemble de ces outils au contraireprennent racine dans des origines telluriques communes et participentainsi à cet hommage rendu à uneMère Nature inlassablement sourced'émerveillement.

Sur toile ou panneaux de bois,l'artiste capture le souffle graphiqued'un monde végétal pleinement éclosau moyen d'une technique complexealliant peinture naturelle, chaux, bière,caséine, feuille d'or et d'argent. Pard'heureux effets de transparence et une maîtrise chevronnée de la colorimétrie, Geneviève NAUDIN neréalise pas le pastiche d'une feuille de peuplier mais en propose la radiogra-phie où, dans un écho, l'ossature des nervures dialogue poétiquementavec les veines du bois pour mieux ensublimer la noblesse naturelle. Son secret, le juste équilibre et la réciprocité.La conséquence, l'agréable sensationd'une douce brise d'été dont la délicatesse et la fraîcheur nous emplissent de sérénité.

Audrey MATON

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« MIRA - MIRÉ - MIDO »

« MARIE MARLÈNE MARYLIN ET LES AUTRES »

N'importe quel lieu peu servir demédium aux créations de DominiqueMUREAU. Maniant l'immatériel,l'artiste tourangeau métamorphosel'espace en le colorant de lumière, soitartificielle, soit naturelle, et lui offreainsi un nouveau visage. Dompteurde cette substance évanescente, il lacapte, l'isole, la redirige, modifiantainsi totalement notre perception.

Véritable metteur en scène, ce « facteur d'images », comme il senomme lui-même, théâtralise notreenvironnement. Les miroirs qu'ilutilise deviennent le décor d'un spectacle changeant que de furtifs reflets animent.

Mais face à ces cadres miroitants,nous ne sommes pas que spectateur.Notre reflet se mêle aux autres etnous devenons pour quelques instants les acteurs de ce microcosme,reprenant ainsi conscience de notreancrage dans le monde qui nous entoure. Tout comme les artistes du mouvement Land Art, l'artistenous rappelle à la beauté du monde.Ses œuvres, successions d'instantséphémères, nous dévoilent l'élégancede notre quotidien.

Pauline MOURÉ

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« Le grand Moi »

Yannick Mouré, peintre autodidacted’origine tourangelle, Poète à sesheures, crée des œuvres figurativesaux formes synthétisées emprisesdans un réseau de lignes complexes.La solidité du dessin, la palette vive etcontrastée font de ces dernières desimages puissantes de vie, tout à la foissymboliques et oniriques. Parce qu’ « un tableau ne vit que par celui qui leregarde » (Pablo Picasso), la clé devoûte qui lie intimement l’ensemblede la production de ce « faiseur d’images » comme il se nomme lui-même, est ce désir de créer de l’inter-action.

Artisan du mot et du pinceau, il multiplie idées et messages en usantde symboles, de jeux de mots, de clinsd’œil… qui ont pour effet d’intriguer,de faire sourire, de pousser à la réflexion celui qui observe ses œuvres.Cet intérêt pour la confluence despoints de vue (« Seuls comptent lesliens qui se tissent entre le spectateuret l’œuvre » dit-il) se retrouve dans sasérie de « clones » au nombre infini (ou presque) de combinaisons. Repoussant la limite physique de latoile par son morcellement en modules autonomes qui, une fois assemblés, forment un tout fluctuantmais toujours cohérent, il nous inciteà nous questionner en nous pro-posant un point de vue contraire à lanotion d’homme formaté et contraireaussi à l’existence d’une vérité unique.

Sans nul doute, regarder les œuvresde Yannick Mouré réclame de l’impli-cation, sans que pour autant la saveurde la contemplation en soit sacrifiée.

Audrey MATON

« Dans le même temps que, dans lediscours, on encense l’homme, dans laréalité on le piétine et on se joue de lui. »

Yannick MOURÉ

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XXart 2010 (L’art en grands formats)… DU 23 AU 26 AVRIL 2010

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Mary-Pierre VIDAL-SAISSET ne politpas mais sacralise la rouille dévorantedu fer. Elle ne dissimule pas mais exhibe la corrosion ardente du cuivre,révère les empreintes enfumées de laterre à Raku. Elle structure une verti-cale fuyante, organise méthodique-ment une oblique oblongue etaussitôt, le profil prosaïque de lamatière première, arrachée à une dis-parition certaine, se recompose telsles vestiges retrouvés d'un trésor lé-gendaire, les fragments d'une ma-chine dont le créateur ne pouvait êtrequ'un savant fou et visionnaire.Fascinée par l'action du temps et dufeu sur les éléments, l'artisteéchafaude ainsi des oeuvres sculptéesou peintes comme les précieux té-moins de leur propre évolution. Sesinstallations et fructueuses combi-naisons de substances tour à tour oxy-dées, soudées, pigmentées par sessoins, nous évoquent alors les restesd'un métronome d'une époque loin-taine, la trace d'une porte d'un lieuengloutit, ou encore les ruines d'unautel d'offrande érigé par une civilisation mythique. Ces objets sansâge, dont l'histoire originelle nouséchappe, peuvent retrouver une com-modité en devenant des luminairesaux allures graphiques, mais de-meurent bien souvent hors d'usage.Alors, on s'attend à tout moment à lesvoir s'actionner afin que s'y éventesous nos yeux le secret de leurs mé-canismes. Pour le moment fixées dansl'inertie, ils se font les reliquaires dutemps. Comme suspendu si ce n'estcapturé vivant, son passage n'est plusun outrage mais un acteur qui forgecaractère et beauté aux éléments lesubissant. Observer l'oeuvre de Mary-Pierre VIDAL-SAISSET, c'est alors pénétrerdans un espace de recueillement oùsommeille l'histoire d'un temps enmarche…

Audrey MATON

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Bien que figuratives, les œuvres del'artiste catalan Jordi BONAS sontavant tout un voyage au pays de lacouleur. Natures mortes, paysages,portraits, nus, sont autant de pré-textes pour colorer l'univers, faire vibrer le monde de teintes veloutées.

Sous le pinceau de cet artiste aujourd'hui installé en Touraine, lacouleur devient émotion : sensualitédes courbes voluptueuses du corps féminin, fougue des lignesvigoureuses de chevaux combattants,elle sculpte autant qu'elle noie lesformes pour atteindre un expression-nisme presque abstrait. L'artiste la transforme en matière, lafaçonne jusqu'à donner naissance à des œuvres mouvantes, insaisissablesoù le sujet s'estompe peu à peu dans l'indicible d'une émotion moirée.

Pauline MOURÉ

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Jérôme CHEVREAU, jeune hommede trente trois ans, aime apporteravec discrétion et talent ses compé-tences techniques de photographe àses confrères qui voient en lui uneaide très précieuse.

En effet, il travaille depuis dix ansavec Thierry Germain qui le considèrecomme l’atout indispensable au bonfonctionnement de leur équipe.

Sachant manipuler avec habileté et intelligence l’art numérique, il sait mettre en valeur objets, personnages,paysages mais également œuvresd’art dont certains artistes lui ont déjà confié le soin d’en dévoilerl’esthétique. Cette exposition est pourlui la première occasion de donnerlibre cours à sa créativité et de travailler plus avant sur ses propresimages.

Véronique COULON

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REMOU, voici un nom qui colle parfaitement à l'expérience vécue cesderniers temps par le tourangeauJean-Claude MOURÉ. La maxime « Onest la somme des gens qu'on a rencontrés » a conduit cet amoureuxinvétéré de l'art, grand collectionneur,à franchir le pas qui le séparait de lacréation et, pour la première fois, à présenter ses œuvres dans une exposition.

Ses sculptures sont nées d'une enviede mettre un peu de couleur dans sonjardin et, très vite, l'artiste s'est pris aujeu. Jouer, c'est bien cette volonté quianime le travail du sculpteur. Noussommes tentés de monter à l'assautde ces grands mobiles aux lignesdroites dont les couleurs nous rappellent nos premières expériencespicturales, lorsqu'on terminait bar-bouillés de couleurs primaires. Demême, on se retient pour ne pasgrimper sur le dos de ces animauxétranges, origamis de métal qui réveil-lent le souvenir des cocottes en pa-pier et des avions pliés qu'on selançait à travers la classe.

Comme des machines à remonter letemps, les œuvres de REMOU nous replongent dans l'insouciance denotre enfance et, le temps d'un mo-ment, ravivent la suave odeur des vacances ou celle, plus douce encore,de l'école buissonnière.

Pauline MOURÉ

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« LES POISSONS PENSENT-ILS À LEUR SITUATION ? »« UN TRÈS BEAU BASSIN »

Fabrice METAIS aime l’eau… et celle-ci le lui rend bien en s’invitant au piedde son atelier : belle Loire aux refletschangeants qui inspire cet artiste toujours à la recherche de nouvellescouleurs pour dépeindre au plus près la limpidité et la transparence de cet élément.

Longtemps influencé par FrancisBacon, ce jeune artiste tourangeau arevisité l’anatomie humaine au traversde ses tableaux troublants de véritémêlant force, fragilité et violence descorps dont la blancheur de la chairnous suggère toutefois quelquenoirceur.

Désormais, c’est avec sérénité qu’il fait vivre faune et flore dans ses grandes toiles lumineuses, aux vertsflamboyants, aux bleus apaisants etdans la profondeur desquelles nousavons envie de nous glisser afin d’ytrouver la fraîcheur et la quiétude quile caractérisent aujourd’hui.

Véronique COULON

« Les poissons pensent-ils à leur situation ? » et « un très beau bassin »sont deux œuvres traitant de la séduction et du rapport entre vérité etréalité. »

Fabrice METAIS

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« LES SUMOS »« LES PASSAGES »« LES SÉRAPHINS »« LES CARPES KOÏ »« LA FOURMI »

Il n'est plus besoin de présenter lesculpteur tourangeau Michel AUDIARD,mondialement connu et reconnupour ses créations de stylos. Mais cesderniers ne sont qu'une partie de sonœuvre. Peut-être avez-vous déjà croisé,au détour d'un chemin, un de ses portraits d'hommes ou de femmescélèbres découpés dans de vastesplaques de tôle rouillées, attendant à l'ombre d'un arbre qu'on lui fasse la conversation. Artiste prolifique,Michel AUDIARD multiplie ses champsd'investigation, passant de l'exécutionminutieuse d'une pièce d'orfèvrerie àl'élaboration d'un format monumental.La Femme Loire, sculpture gigan-tesque de quarante mètres de longueuret de vingt mètres de hauteur verraainsi le jour prochainement sur lesbords du fleuve.

Ses sculptures nous entraînent dansun monde fantasmagorique peupléde créatures légendaires. Femmeoiseau déployant ses vastes ailesstriées, fourmis monstrueuses, DonQuichotte guerriers montant deschevaux efflanqués, l'inspiration del'artiste est sans limite. Mais les sujetsde ses œuvres ne sont pas les seuls àexciter notre imaginaire. Les matériauxutilisés nous renvoient aux tempsmythiques de la création du monde.Au bronze et à l'acier s'associent la fulgurite, roche née de la rencontreentre la foudre et le sable, mais aussila suévite ou les météorites, roches interstellaires vieilles de millions d'années. Représentation de déessesancestrales, de dieux totémiques, lessculptures de l'artiste s'érigent commeautant d'ex-voto destinés au templede la création.

Pauline MOURÉ

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Pierre FUENTES ne fait pas partie deces photographes qui volent le souvenirpour le conserver jalousement intact,comme un trésor désincarné. Au contraire, il se fait le gardien pudiqued'instants magiques trop souvent ignorés.

A travers son regard, on découvre la beauté de l'inesthétique. L'ail separe de ses plus beaux atours et l'ondécouvre, émerveillés, le voile trans-parent teinté de rose délicat qui l'habille. La putréfaction, elle aussi,nous divulgue sa beauté. La peau du coing se tanne comme le cuir, les pommes se tatouent de cerclesmystérieux, les moisissures recouvrentd'une blancheur de givre les colo-quintes. L'artiste nous apprend à êtreattentif et patient. La poésie est là :créature fragile, elle se cache, s'enfouitdans notre quotidien. Mais la volontéde Pierre FUENTES de sublimer le réelva plus loin encore.

S'associant souvent avec des artistesplasticiens, entre autres Setsuko Unoet Mary-Pierre Vidal Saisset, sarecherche est alors celle d'un possibleécho ou total accord avec leurs œuvres ; elle peut être le médiumcomplémentaire à une amplificationdu sens de l'œuvre. Son travail retourne parfois à la matière, se fonddans la couche picturale et devientl'empreinte indélébile et immuabled'une temporalité infinie.

Pauline MOURÉ

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« RÉMINISCENCE »

Accordeuse des cultures, DanieCHRISTIDES, sculpteur et céramistediplômée de l'école des Beaux-Arts deBourges, aime faire s'entrechoquer lesmatières : à la terre amadouée de sonenseignement, elle conjugue le métaloublié des hommes. Une fusion d'oùnaît un objet qui doit tout au temps.

Elément central de ses recherches, elle sait le prendre, ce temps, dans la récolte de ces lambeaux de fer d'une ancienne vie, dans l'observation deleurs écorchures, dans l'assimilationde leurs identités volubiles, dans l'intériorisation des émotions qu'ils luiprocurent ; elle le fait patiemmentdans l'acte de faire sien en son langageses bouts de rien, dans le dur labeurde laisser à l'inconscient le soin defaire le reste.

L'aboutissement de ce long rituelcréatif : la projection d'un nouveausouffle de vie remontant le cadran denotre horloge aux origines. Unefemme-déesse, un âtre sacré, des objets mnémoniques comme lescomposants d'un pont primitif entreTerre d'Afrique et d'Asie.

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Le plasticien Charles BUJEAU joueavec la matière. Que ce soit dans ses peintures ou dans ses sculptures,les surfaces coulent, se froissent, ondulent. Dans cet univers fluctuant,l'artiste appose son empreinte et tracedans la matière des architecturesprimitives, masses compactes ou disloquées qui nagent dans la surfacecolorée de la toile.

Ces volumes brisent la planéité de lapeinture et l'on ne sait plus s'ilscherchent à s'arracher de la surface del'œuvre ou si, au contraire, ils ouvrentcette dernière, nous dévoilant un passage menant vers une autre réalité située au-delà du mur de la matière. Et c'est là tout l'enjeu dutravail de Charles BUJEAU. En faisantse confondre signifiant et signifié,l'artiste cherche à transcender la barrière du sensible pour atteindrel'idée même des choses.

Cette même démarche anime sesrecherches, débutées depuis main-tenant une décennie, sur la maison.L'artiste multiplie les exemples, que cesoit dans le plan ou dans l'espace et,dans une logique toute platonicienne,met à jour l'universalité qui ressort dela multiplicité. Allant au-delà desmots, il transpose les concepts dans lemonde du visible, pour qu'enfin, nouspuissions les ressentir.

Pauline MOURÉ

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Installé en Touraine depuis 1998,Jacques MOURY-BEAUCHAMP est un photographe dont l'art s'exprimeavec conviction. Se plaçant contrel'idée d'un cliché unique et d'une vieexclusivement consacrée à un seulsujet, il est à la série photographiquece que l'architecte est à la maison. Partant d'une page blanche, il dessineles fondations de ses photographies,chacune d'entre elles étant à la sérialitéce que la pierre est à l'édifice.

L'art comme une arme brandie contrel'ignorance, il ne cesse de décaler leregard vers les angles morts généréspar les idées reçues. C'est alors qu'ildéstabilise nos habitudes visuelles en dévoilant sous un nouveau jourdes objets familiers. Dans la série Hori-zons/Rêves, la ville de Loches exhibeainsi un étrange visage, à la foisonirique et sensuelle où, tandis queson Donjon se perd dans l'immensitédu grand Canyon, sa statue d'Alfredde Vigny se noie dans une sauvagejungle tropicale. Aussi, les empile-ments de bottes de sa série Châteauxde Pailles se font d'élégantes forter-esses transfigurant le rude milieu agricole en une véritable école artis-tique empreinte de poésie. Oui, ce co-fondateur de la biennale "Photo-folies en Touraine" parvient à noussurprendre, à nous instruire sur nos

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Installée en France depuis 1978, Setsuko UNO, plasticienne ayant suivises études à l'Université Musashino deTokyo, crée une œuvre figurative harmonieuse dont les recherches esthétiques et les techniques utiliséesfondent peintures occidentales etjaponaises. Ses toiles nous apparais-sent tels des instantanés. Entre imagesnébuleuses captées d'un rêve et flashd'un vieux souvenir fixé sur la toile,Setsuko Uno-Fuentes s'offre à nouscomme la photographe des songesfroissés et de l'innocence perdue.Cette artiste aux deux culturesdépeint ainsi un entre-deux-mondesonirique, ni tout à fait réel ni tout à faitimaginaire, mettant en scène les aspects les plus troubles des symbolesde la pureté et de l'enfance.

Aussi dans cet univers atmosphérique,où l'on croise poussettes et bambins,anges et poupées, se dessinent des visages et des corps d'une inquiétantecandeur, d'une dérangeante insond-abilité navigant entre laconisme etpudeur, mélancolie et sérénité, indif-férence et fragilité.

Mais ces oeuvres sont avant tout marquées par un silence. Un silencequi s'installe peu à peu en nous pournous plonger dans l'introspection.

Audrey MATON

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propres terres dont on pensait toutconnaître. Ce vif intérêt pour la trans-mission des savoirs et des objets demémoire amena très tôt ce franco-américain à retracer l'histoire des origines d'une musique pour laquelleil se passionne encore, le Blues. Sasérie Bluescapes fixe ainsi pour lapostérité la profondeur du sol de l'État du Mississipi, devenant malgréelle un précieux témoin de vestigesaujourd'hui disparus.

En quête de rencontre, d'échange et de Fraternité, Jacques MOURY-BEAUCHAMP est un artiste humaniste.L'homme, même lorsqu'il est absentphysique de son œuvre, en siègepourtant comme le pouls. La musique,la typographie, l'architecture, lespaysages, sont pour lui la quintes-sence d'une culture, la personnifica-tion même de leurs créateurs etrésidents.

Si Jacques MOURY-BEAUCHAMP nouspousse en douceur à porter un regardneuf sur les choses, nous force au souvenir, c'est pour mieux connaîtrenos semblables et notre propre per-sonne. Et on ne saurait s'empêcher deciter André Malraux : « L’art, c’est le pluscourt chemin de l'homme à l'homme ».

Audrey MATON

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XXart 2010 (L’art en grands formats)… DU 23 AU 26 AVRIL 2010

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Dessinateur de presse célèbre pourses caricatures, Christian ANTONELLI,nous livre, sans aucun risque de censure, une vision personnelle qu'ilporte à l'ère du temps et ses figuresmythiques. Il se transforme pourl'heure en un scénographe habile etféroce d'humour dont l'univers provo-cateur réunit image et texte sous uncoup de crayon électrisant.

Sur sa planète, le musée devient unhaut lieu de rencontres improbables :Les Pink Floyd, Marcel Duchamp, Ben,Bruce Lee et bien d'autres rebellesdéambulent entre ses murs, se salu-ent, s'interpellent, ignorant par lamême la sacralité des œuvres les entourant. Du créateur galvanisant lesesprits à la production de son art, onn'en est à se demander quel est levéritable chef d'œuvre de notre société. Ces coquasses aventures,Christian ANTONELLI nous proposede les vivre à bord d'une palettegraphique fourmillant de clins d'œil àl'art contemporain. Les images se pe-uplent ainsi de sculptures douées devie dont l'écho à Mirò, pour ne citerque lui, s'affirme brillamment. Lescorps et objets se font la surface d'unefrénétique impression de formes an-thropomorphes, non sans rappelerl'art saturé de Keith Haring. Si sonœuvre s'offre à notre regard commeun hommage corrosif rendu auxgrands Maîtres du XXe siècle, la per-

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Jean-Pierre Loizeau, artiste tourangeau,possède deux outils de travail essen-tiels dans ses recherches picturales :ses doigts comme instrument decréation et sa vie comme sujet. Marionnettiste de ses états d'âmes, ilen érige les différents tableaux au travers de personnages articulésd'une émotion. Trait tendre, volumessouples et cotonneux, douces tonalités,il fut un temps où ses toiles s'an-craient en nous à l'image du délicat etbienveillant baiser d'une mère sur lefront de son enfant. Puis, au fil des années, ses pantins aux cœurs dechair et aux pommettes cerclées,virent leur bonhomie abîmée par letemps qui passe, laissant la jeunesseà d'autres, leur candeur affectée par laperte d'un être cher.

Désormais, c'est la noirceur intense de leur âmes qui les anime, leur lacère ettransperce le visage. Cette souffrance intérieure personnifiée en de vifs et tranchants aplats de couleur défigu-rant les corps, ils nous la projettentpour mieux l'exorciser. On la palpe etle malaise alors s'installe.Ainsi, au théâtre de sa propre histoire,Jean-Pierre Loizeau, en serait le souf-fleur ; par bribes, sa vie ne nous estpas contée mais chuchotée.

Si notre regard posé sur ses toiles pucroire à ses heures récidiver dans l'enfance, comme attendri et purifié, ilest d'avantage celui de la maturitédans l'effort du souvenir, nous laissantlascivement plonger dans un état desonge pour enfin sombrer dans celuide l'angoisse.

Audrey MATON

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Loiz

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ceptible filiation s'habille de subtilitéen noyant, de par leurs imbricationsmutuelles, les différentes sources d'in-spirations. Son travail nous apparaîtalors, telle une citation mutante at-teinte de polysémie, à l'image de lacouronne irrévérencieuse des Sex Pis-tols qui, trônant de visages en visages,voit sa valeur scandaleuse en perdi-tion. Et lorsque ce nostalgique créatifrevient à l'actualité, égarant enchemin sa carte de presse, il ne lui fautque très peu accentuer les traits denotre société pour la rendre absurde, le monde n'ayant besoind'aucun coup de pinceau cyniquepour marcher sur la tête.

Déployant un univers survolté auxtendances bichromes, Christian AN-TONELLI réveille nos ardeurs : tandisque son noir et blanc remémore cesdécennies passées résonnant en nouscomme un vent de liberté, son rougeet noir révèle l'anarchiste qui som-meille en notre for intérieur. Prenezgarde, vous dirait le portrait de Bak-ounine car, à trop observer sonœuvre, les cornes diaboliquesd'AC/DC vous pousseraient bien sur latête.

Audrey MATON

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Ne nous laissons pas berner par l'apparente gaîté qui se dégage desœuvres de l'artiste Philippe PHERIVONG.Ses figures stylisées, rehaussées decouleurs vives, s'offrent à notre regardcomme autant de reflets de notrecomportement. Ce miroir tendu estimplacable. Les réflexions de l'artistesur les rapports humains, la parole,l'échange se matérialisent sous laforme d'êtres sans identité, visages-silhouettes noyés sous les méandresde leurs palabres. Unis dans l'espacede la toile, ils semblent pourtant solitaires, séparés les uns des autrespar l'incompréhension, l'absence d'écoute, le désaccord, cloisons acéréessymbolisées par de puissantes bandesde couleurs.

Mais cette solitude est aussi intime.Les créatures se désagrègent sous nosyeux, douloureuse dichotomie entrel'Être, trace fantomatique incrustéedans les tréfonds de la toile, et leParaître, triste coque vide flottant ensurimpression. Le regard alors sebrouille face à la complexité de ces êtreset de leurs relations et l'on s'interrogesur notre devenir.

Mais l'artiste ne nous laisse pas sans solution, que ce soit l'évasion dans unmonde onirique (série Battement deLune), le combat (série Liberté, Égalité,Fraternité), ou l'abandon dans ladouceur d'un baiser (série Pimientos).

Pauline MOURÉ

Phili

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Notre œil n’en finit pas de s’aventurerdans le monde de DominiqueSPIESSERT, foisonnant de personnages,d’animaux, de végétaux, de signes quiponctuent ses œuvres. Ses dessinssont un peu comme des poupéesrusses : après le premier regard, l’ons’approche un peu plus pour découvrirune multitude de petits êtres intem-porels qui nous guident vers un autrecoin de son œuvre …

Se refusant à peindre l’angoisse d’un monde qui ne lui convient passur bien des aspects, il instaure un dialogue avec celui qui regarde, basésur l’optimisme et l’humour.

Dessinateur prolifique depuis l’en-fance, tout support lui est prétexte àdessiner et à peindre, à donner vie etmouvement : papier kraft, carton,plastique, disques, objets en toutgenre, supports virtuels, affiches…même les murs des écoles et des villess’animent de son univers coloré etludique !

Véronique COULON

« Une Femme Un Homme… Silhouettes… Face à Face… Dos à Dos… Vide-Plein… Paysage-Paysages… Paysages Internes, Couleurs du Temps figé »

Dominique SPIESSERT

Dom

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Sculptée ou peinte, l'oeuvre de TLEOsemble évoluer entre la vie et la mort. Chiens errants filandreux aux allures spectrales, oiseaux de mauvaisaugures aux corps décharnés, arbresmajestueusement cadavériques auxmembres sinueux perdus quelquepart dans le no man's land, cet artistetourangeau capte le souffle de la mortdans un esthétisme fantasmagoriqued'une sinistre élégance. Le noir, leblanc et l'acier règnent alors enmaîtres de cérémonie.

Si ces âmes perdues s'érigent enêtres solitaires dans un silence à la foisglaçant et poétique, TLEO fait aussi de ce substrat de vie qui réside dansla mort un cri perçant de douleur. Surgissent alors de ses taches d'encrede troubles visages hagards reprenantforme dans la tourmente ; l'ombre de l'humanité à la fois consumée etaspirante.

Vigilances prises, on serait biententé, comme l'osent certaines de sesfrêles figures féminines, d'esquisserun pas de deux avec cet universlugubre où s'y traînent les pieds dequelques faucheurs d'âmes.

Audrey MATON

T.Lé

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Keiko MORI - 06 83 44 44 95 - [email protected]

Pierre FUENTES - 06 83 44 16 31 - [email protected]

Yannick MOURÉ - 02 47 28 57 02 - [email protected]

Philippe PHÉRIVONG - 06 85 06 83 51 - [email protected]

Setsuko UNO - 02 47 51 41 63 - [email protected]

Marie-Ange PHÉRIVONG - 06 81 35 34 78 - [email protected]

© XXart 37 - Photos : Thierry Germain / Thierry-Pierre Perrin / Pierre Fuentes / Adam - © Philippe Phérivong

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