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Comptabilité générale Introduction : Définition : la comptabilité vient du verbe : compter, elle est une technique

d’enregistrement chronologique des opérations effectuées par une entreprise pendant une période déterminée. Cet enregistrement a pour but de déterminer le résultat (bénéfice ou perte) de la dite période (exercice comptable dont la durée porte sur 12 mois d’activité).

Le rôle de la comptabilité : La comptabilité doit être organisée, elle permet ainsi à l’entreprise de :

De suivre l’évolution de sa situation patrimoniale (les entreprises ont des créances envers les clients et les dettes envers des fournisseurs). C’est-à-dire l’évolution de ses biens, de ses créances et de ses dettes, elle retrace ainsi la patrimoine de l’entreprise grâce à un document de synthèse : le Bilan.

Elle permet de déterminer les causes du résultat de la période comptable grâce à un document de synthèse appelé : le Compte des Produits et Charges : le CPC.

Elle permet de connaître sa situation économique et financière à travers les tableaux tels que l’état des soldes de Gestion, et les tableaux de financement.

La comptabilité constitue un moyen de preuve et une source d’information objective pour les tiers, l’administration fiscale, les banques, les investisseurs et les associés.

I- L’enregistrement des flux : On appel : Flux économique, un mouvement de valeur homogène de même nature, il existe trois types de flux :

1. les flux réels : qui correspondent aux mouvements de biens matériels. 2. les flux quasi-réels : qui correspondent à des mouvements de prestation des

services. 3. les flux financiers : qui correspondent à des mouvements de la monnaie, et

autre moyens de modes de règlement (des flux réels ou quasi-réels obtenus). Lorsque le règlement n’est pas en compte, c'est-à-dire à crédit, le mouvement financière est en attente et se présente sous forme de créances et de dettes.

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Exemple 1: L’entreprise A achète un matériel de production de l’entreprise B, d’une valeur de 25 000 DH réglé par chèque. L’opération comptable chez L’opération comptable chez L’entreprise A l’entreprise B

Exemple 2 : L’entreprise A fait réparer son camion chez le mécanicien M, pour un montant de 1000 DH réglé en espèce.

L’opération comptable chez l’opération comptable chez L’entreprise A le Mécanicien M

Exemple 3 : L’entreprise A achète la Marchandise d’un fournisseur D, d’une valeur de 10 000 DH Dont la moitié en espèce et le reste à crédit.

A B Flux réel

Matériel de production

Flux Financière Chèque de 25 000 DH

D Mat de prod C D Banque C D VT de M/ses C D Banque C

25 000 25 000 25 000 25 000

= =

A M Flux quasi-réel

Réparation du camion

Flux Financière Espèce 1 000 DH

D Ent et réparat C D Caisse C D Cpt de service C D Caisse C

1 000 1 000 1 000 1 000

= =

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L’opération comptable chez l’entreprise A : L’opération comptable chez le Fournisseur D :

II- Constatation des flux économiques : A- Constatation des flux réels et quasi-réels : Pour les flux réels, ses opérations sont constatées à l’aide de plusieurs

documents, notamment : le bon de commande, le bon de livraison, la Facture et la Facture d’avoir.

La Facture est un document adressé par le fournisseur au client et qui indique les détailles des marchandises vendus, ainsi que le montant net à payer, elle constitue la preuve de l’opération d’achat ou de vente entre le vendeur et l’acheteur. Et constitue ainsi une preuve entre les entreprises vendeuses et acheteuses, c'est-à-dire la facture est obligatoire surtout pour les opérations entre entreprises, et doit compter :

Le nom, l’adresse et le numéro de registre de commerce de l’entreprise vendeuse.

Le nom et l’adresse de l’acheteur. La date de l’établissement de la facture. Le numéro de la facture.

A

D

Flux réel Marchandises Flux Financière

Dettes de 5 000 DH

Flux Financière Espèce : 5 000 DH

D At de M/ses C

10 000

D Caisse C

5 000

D Banque C

5 000

=

D Vt de M/ses C

10 000

D Caisse C

5 000

D Banque C

5 000

=

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Désignation et la nature de la marchandise ou le service, la quantité, le prix unitaire et le montant total.

Eventuellement les réductions commerciales (remise, ristourne, escompte, la taxe sur la valeur ajoutée : TVA, les frais de transport et l’emballage).

La facture d’avoir est un document établie par le fournisseur pour compléter ou rectifier la première facture au cas où le client recoure des marchandises, ou lorsque le vendeur accord des réductions qu’il n’as pas porté sur la première facture, ou bien lorsque le client restitue au fournisseur des emballages consignés.

Pour les flux quasi-réels on a besoin des bulletins de paie, c’est un document qui constate le travail fourni par le salarié à l’entreprise.

La quittance d’électricité et d’eau ou de loyer. La note de téléphone, télétex…

La facture d’internent … etc.

B- La constatation des flux financiers : Le chèque bancaire, le compte des chèques postaux : CCP, espèce, effet de

commerce, la lettre de change, le billet à ordre… La plupart des documents constituent les pièces comptables justificatives et

nécessaires pour tout enregistrement comptable.

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Chapitre I : le principe de la partie double I- Analyse des flux : rappel Les opérations externes de l’entreprise donnent lieu chaque’ une à au moins deux flux de sens contraire et de même valeur. L’origine du flux constitue une ressource, et la destination constitue un emploi, l’égalité des valeurs des flux donne automatiquement l’égalité des emplois et des ressources. Exemple 1 : Une entreprise achète des marchandises

Emploi : Marchandises (50 000 DH) Ressource : Chèque (50 000 DH)

Exemple 2 : Emploi : Marchandises (60 000 DH) Ressource : Dettes envers le fournisseur (60 000 DH)

Exemple 3 : Emploi : Marchandises (60 000 DH)

Ressource : o Chèque : (30 000 DH) o Dettes (fournisseur) : (30 000 DH)

Exemple 4 : Ressource :

o vente de Marchandises : (70 000 DH) Emploi :

o Chèque : (30 000 DH) o Espèce : (20 000 DH) o Créance sur client : (20 000 DH)

Client A

F/rs B

Flux Réel

Flux financière

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Le journal

Remarque : l’égalité entre le total des emplois et des ressources est vérifiée pour

chaque opération. Les opérations des entreprises sont nombreuses et donnent lieu à plusieurs flux, l’enregistrement comptable consiste en effet à suivre ces mouvements, et leur évolution, les différents flux concernant soit l’avoir de l’entreprise déposé en compte bancaire, soit les espèces déposées en caisse. Ça concerne aussi les dettes envers les fournisseurs et les créances sur les clients … etc. Réels Analyser les flux quasi-réels Financières E R R E ∑ débit = ∑ crédit = 12 000 – 4 000 E = Débit = 8 000 (Solde) R = Crédit

I

II

III

IV

Achat de Marchandises

Achat de Marchandises

Achat de Marchandises

Vente de Marchandises

Banque

Fournisseur

Banque Fournisseur

Banque Caisse Client

50 000

50 000

60 000

60 000

60 000

30 000 30 000

30 000 20 000

20 000

70 000 180 000 180 000 Total

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Les flux peuvent constituer les emplois ou des ressources, aussi pour suivre les mouvements et leur évolution de manière homogène, le compte a été crée.

1. Le Compte : Définition : dans la comptabilité le compte est un élément supplémentaire d’analyse, c’est un tableau devisé en deux parties destinées à l’enregistrement des différents flux, il enregistre les variations des ressources et des emplois, pour chaque opération il faut utiliser des comptes autant qu’il y a d’emploi et de ressource. Par convention les mouvements concernant les emplois sont enregistrés du côté gauche, les mouvements concernant les ressources sont enregistrées du côté droit. La partie des emplois est appelé Débit, et la partie des ressources est appelée Crédit.

Le tracé le plus fréquent : tracé classique Date Libellé Débit Date Libellé Crédit

Le tracé à colonnes mariés Débit Libellé Crédit Libellé

Le tracé schématique :

Débit Crédit Nom du Compte

10 000 2 000

3 000 1 000

12 000 4 000

Sold Débiteur = 4 000

(03/10)

(05/10)

(01/11)

(05/10)

Débit Crédit Nom du Compte

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Pour pouvoir enregistrer une opération nous avons besoin d’au moins deux comptes :

Un ou plusieurs qui nous indiquent l’emploi réalisé (à inscrire au débit). Un ou plusieurs qui nous renseignent sur la nature ou l’origine de la ressource

qui a permet de le financer (à inscrire au crédit).

Exemple : Présenter les comptes à utiliser, les montants à débiter et à créditer dans les cas des opérations suivants :

1- Vente de marchandises en espèce : 60 000 DH 2- Versement d’espèce en banque de : 20 000 DH 3- Acquisition d’un matériel de bureau par chèque bancaire de : 2 000 DH 4- Règlement des frais de transport de : 150 DH 5- Achat de marchandises à crédit de : 20 000 DH 6- Règlement de la prime d’assurance par virement bancaire de : 1 500 DH 7- Règlement d’un fournisseur de : 6 000 DH en espèce

Solution : 1) 2) 3)

D Vt de M/ses C 60 000

D Caisse C 60 000

D Banque C 20 000

D Mat de bureau C 2 000

D Caisse C 20 000

D Banque C 2 000

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4) 5) 6) 7)

D Frais de Tspt C 150

D Caisse C 150

D At de M/ses C 20 000

D Fournisseur C 20 000

D Prime d’assurance C 4 500

D Banque C 4 500

D Fournisseur C 6 000

D Caisse C 6 000

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Chapitre II : le Bilan

Exercice comptable (12 mois) 01/01/N 31/12/ N 01/03/N 30/03/N+1 Définition : le bilan est un état de synthèse qui reflète la situation d’une entreprise à

un moment donnée, il se compose de deux parties distincts, c’est un tableau dont la partie droite de ressources est appelée Passif, et celle de gauche d’emploi est appelée Actif. Le passif du bilan indique l’origine de la ressource dont dispose l’entreprise, c'est-à-dire le financement permanant (des capitaux et des dettes à long terme), le passif circulant (fournisseurs + les dettes à court terme). L’actif du bilan indique l’emploi des ressources, c'est-à-dire l’actif immobilisé (immobilisation en non valeur, immobilisations incorporelles, immobilisations corporelles et immobilisations financières), et l’actif circulant hors trésorerie.

Exercice : Au 13/12/2008 les masses du bilan de l’entreprise « Ahmed » se présentent comme suivant :

1- financement permanant : 90 000 DH 2- actif immobilisé : 60 000 DH 3- actif circulant hors trésorerie : 50 000 DH 4- passif circulant hors trésorerie : 30 000 DH 5- trésorerie actif : 10 000 DH

Établir le bilan en masses de l’entreprise en 31/12/08.

Solution : Actif Montant Passif Montant

Actif immobilisé Actif circulant Trésorerie actif

60 000 50 000 10 000

Financement permanant Passif circulant Trésorerie Passif

90 000 30 000

Total 120 000 Total 120 000

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Un compte du bilan ne figure que par son solde, si celui-ci est débiteur et représente un emploi intermédiaire (les emplois intermédiaires figurent dans le bilan : il est réutilisable, tandis que les emplois définitives figurent sur le CPC), il est porté à l’actif du bilan, si par contre le solde est créditeur et représente une ressource externe, il est porté au passif. Les éléments regroupés dans le bilan sont appelés : postes du bilan. Et tous les comptes qui relèvent du bilan sont appelés : comptes de situation. (Les comptes du CPC sont appelées comptes de gestion).

Le classement de ces comptes est fait selon trois modes de financement, celui de l’actif immobilisé, celui de l’exploitation, et celui de la trésorerie. Autrement dit, l’actif du bilan représente les biens, les créances (les clients) et les disponibilités.

Le classement des masses de l’actif est fait selon un degré fonctionnel, c'est-à-dire que les différents biens de l’entreprise sont classés par rapport à leur fonction

au sein de l’entreprise, ainsi on peut distinguer : les valeurs immobilisées nécessaires à l’activité de l’entreprise. Les valeurs d’exploitation circulant qui sont la conséquence directe de

l’exploitation de l’entreprise. Les valeurs financières qui représentent des moyens liquides, c'est-à-

dire les sommes d’argent à la disposition de l’entreprise. Nous avons ensuite un classement régie relativement par le principe de

liquidité croissante, selon ce principe, on classe les comptes de l’actif commencent par les éléments les moins liquides (actif immobilisé) et on termine par les éléments

les plus liquides (trésorerie). Enfin nous avons un classement par nature, c’est pourquoi les éléments de

même nature sont regroupés en rubriques dans un premier temps, ensuite en postes, en comptes et en sous-comptes.

Le passif du bilan représente les ressources les ressources de l’entreprise, c'est-à-dire les capitaux et les dettes. Les comptes sont classés en 9 rubriques regroupés en trois masses (financement permanant, passif circulant, et trésorerie passif).

Les masses du passif : Financement permanant : cette masse regroupe l’ensemble des comptes qui

représentent les moyens financiers mises à la disposition de l’entreprise en une durée supérieure à une année.

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Ce sont les ressources stables qui proviennent soit de l’exploitation ou des associés et de la part des tires sous forme de crédits (les fournisseurs et les banques). La masse financement permanant regroupe les comptes de la classe 1 du plan comptable, et elle se répartie en 5 rubriques :

1-1 : Capitaux propres 1-2 : Capitaux propres assimilés 1-4 : dettes de financement 1-5 : les provisions durables pour des charges 1-6 : les écarts de conversion passive

Au niveau des autres rubriques, on y trouve par exemple : Les capitaux propres : classe 1

o Capital social ou personnel : 111

o Les réserves : 114 o Les rapports à nouveau : 116 (bénéfice non distribué) o Le Résultat net de l’exercice : 119

Les dettes de financement : 14 o Emprunts obligatoires : 141 o Autre dettes de financement : 148 (ex : fournisseurs d’immobilisation)

Les provisions durables pour risques et charges : 15 : constituent un sort d’épargne permettant à l’entreprise de faire face ultérieurement à certains risques et charges dans le cadre de l’exploitation, ou charges dont l’entreprise

prévoit la réalisation dans l’avenir, au cours des exercices suivants.

Passif circulant Hors Trésorerie : cette masse regroupe l’ensemble des dettes

de l’entreprise dont la durée d’exigibilité ne dépasse pas un an. On y trouve tous les comptes relatifs au ressources externes ayant permet le financement des besoins liés à l’exploitation. Les dettes du passif circulant concernant les crédits auprès des fournisseurs, les avances des clients, les dettes envers l’Etat (les impôts qui ne sont pas encore payés) et autre créances tel que les dettes sur acquisition d’immobilisation (DAI) au de titres ou valeurs de placement (classe 4). La masse Passif circulant hors trésorerie regroupe les comptes qui appartiennent à la classe 4 du plan comptable et elle répartie en 3 rubriques :

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1- Les dettes du passif circulant (44) 2- Autre provisions risques et charges (45) 3- L’écart de conversion passif (46)

Trésorerie Passif : cette masse regroupe les comptes du trésorerie dont le solde

est créditeur par exemple : la banque en cas de découvert bancaire ou lorsque l’entreprise bénéfice d’un crédit de trésorerie à court terme (lorsque la banque paye un crédit ou une créance à la place de l’entreprise), et le crédit d’escompte, cette masse contient une seule rubrique, elle s’appelle : trésorerie passif qui appartient à la classe 5 et son code est : 55, on y trouve 3 postes : crédit d’escompte, crédit trésorerie (553), et la banque : solde créditeur 554/ Le classement des masses du Passif : Les dettes du passif sont classées selon leur fonction économique et financière, c'est-à-dire selon quelle permet d’assurer les financements des valeurs immobilisés ou celles de l’exploitation, également nous pouvons assister à un classement selon le principe d’exigibilité croissante, c'est-à-dire par ordre de remboursement, c’est pourquoi les ressources et les dettes les moins exigibles sont classés en haut, et les dettes et les ressources les plus exigibles en bas du bilan, autrement dit, on classe les ressources les plus stables premièrement et on finit par celle du court durée.

Bilan

Actif Passif

Les emplois intermédiaires où l’ensemble des biens, créances et disponibilité que possède l’entreprise.

Les ressources externes ou bien les fonds des associés et des tiers (les capitaux et les dettes dues par l’entreprise.

Classe 2 Classe 3 Classe 5

Classe 1 Classe 4 Classe 5 (avec un solde créditeur).

Les classes 1, 2, 3, 4 et 5 se figurent sur le bilan (les comptes de situation) ils indiquent la situation patrimoniale de l’entreprise. Les classes 6 et 7 figurent sur le compte des produits et Charges.

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Chapitre III : le Compte de Produits et Charges : CPC

Définition : le CPC est un tableau qui regroupe l’ensemble des éléments de

l’entreprise liés à son activité et ayant contribue à la formation de son résultat. Il s’agit d’un côté de charges supportées par l’entreprise pour les besoins de son activité, et de l’autre côté des produits réalisés par l’entreprise pendant l’exercice.

I- la structure du CPC : Au niveau du CPC nous avons trois catégories de produits et 3 catégories de charges : produits d’exploitation (71) produits financier (73) produits courants (75)

Au niveau des charges : Charges d’exploitation Charges financières Charges courants

On tenant compte de cette classification on obtient à chaque niveau un résultat : Un Résultat propre aux opérations d’exploitation c’est : le résultat

d’exploitation. Un résultat propre aux opérations financières : c’est le résultat financier. Un résultat propre aux opérations non courantes : c’est le résultat non

courant. Le solde qui résulte par confrontation entre les produits et les charges, représente le résultat Net qui peut être soit bénéficier ou déficitaire.

Ainsi si nous avons des produits supérieurs aux charges on parle d’un bénéfice. Sinon si les charges sont supérieures aux produits on parle donc d’une perte. En résumé nous avons les résultats intermédiaires suivants :

Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation. Résultat financier = produits financier – charges financières. Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes.

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Résultat avant impôts = résultat courant + résultat non courant Résultat net d’exploitation = résultat avant impôts – Impôts.

1- les opérations d’exploitation : Elles sont constitues par toutes les transactions réalisées par l’entreprise dans le

cadre de son activité.

1- les charges d’exploitation : Elles sont constituées par l’achat de biens (marchandises ou matières premières) et des services (assurances, loyer, réparation, transport…) que consomme l’entreprise en vue d’exercer son activité et de réaliser sa production.

2- les produits d’exploitation : Ils sont constitués par la facturation des biens et des services aux clients (la vente des biens et des services) et par les autres produits (subventions d’exploitation).

2- Les opérations financières : 1- les charges financières : Elles concernent essentiellement les intérêts supportés par l’entreprise (les charges d’intérêts) en matière d’endettement, d’escompte, de règlements et les pertes de charges supportées à l’occasion d’une transaction en devises.

2- les produits financiers : Il s’agit essentiellement des intérêts perçus par l’entreprise pour des prêts, les dévident sur les participations, des escomptes, des règlements obtenus des

entreprises, et des gains de charges.

3- Les opérations non courantes : On enregistre sous cette rubrique, toutes les charges et tous les produits constatés d’une façon exceptionnelle, c'est-à-dire des éléments qui ne peuvent figurer ni parmi les opérations financières, ni parmi les opérations d’exploitation, c’est le cas d’une pénalité fiscale ou d’amende supporté par l’entreprise ou la cession d’immobilisation (vente).

II- Résultat d’exploitation : variation du stock Pour déterminer le résultat d’exploitation, l’entreprise doit tenir compte des stocke de fin d’exercice et des stocks de début de l’exercice.

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Exercice comptable 01/01/N 01/03/N 31/12/N 30/03/N+1 Et ce par le pouvoir du principe de l’inventaire intermittent (quelque chose qui apparaît puis disparaît) adopté par la comptabilité générale. Ce principe consiste à évaluer les marchandises (par les entreprises commerciales) ou les produits finis (par les entreprises industrielles) restants en stock à la fin de l’exercice, c'est-à-dire le stock final réel. Donc la méthode de l’inventaire intermittent permettra de déterminer quelle a été le volume des achats revendus de la période, ou les achats consommées de la matière première et fournitures d’une part, et d’autre part déterminer le stock de produits finis ou encore de fabrication à la fin de l’exercice

(cela suppose la connaissance du stock en début de l’exercice et des achats de la période). Le plan comptable général distingue la nature de l’activité de l’entreprise (commerciale ou industrielle).

1- Entreprise commerciale et résultat d’exploitation : La méthode consiste à trouver le volume exact des marchandises achetés et revendus en l’état, afin de le comparer au volume des ventes en tenant compte du stock de début de l’exercice (SI) et celui de fin de l’exercice : SF : Stock Final. Le premier résultat qui se dégage est la marge brute ou commerciale, c'est-à-dire la marge bénéficière réalisé uniquement sur les ventes de marchandises achetées et revendus, autrement dit, sans tenir compte des autres produits et autre charges, donc on dégage les égalités suivantes : Résultat d’exploitation = ∑ Produits d’exploitation - ∑ Charges d’exploitation. Total des produits = Vente de marchandises en l’état + Autres produits. Total de produits = Vente de marchandises + Autres produits. Total de charges = Les achats revendus de marchandises + Autres produits. Achat revenus de marchandises = achats + variation du stock. ARM = Achats – (SF – SI) Marge brute = Ventes – ARM donc : Résultat d’exploitation = (ventes + Autres produits) – (ARM + Autre charges)

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En comptabilité nous avons besoin de 3 comptes distingues : un compte : « stock de marchandises » qui enregistre le stock de

marchandises de début (de fin de l’exercice) ce compte n’est pas mouvementé.

Un compte de charges : « achat revendu de marchandises » (611) qui enregistre à son début le prix d’achat (hors taxes).

Un compte de produits : « vente de marchandises » (711) qui enregistre en son crédit l’ensemble de ventes de l’exercice au prix de vente.

Pour déterminer le volume de marchandises revendues d’autres comptes sont utilisées :

Achat de marchandises (6111). Variation de stock de marchandises (6114).

Etablissement des comptes : Un ensemble d’étapes sont données pour établir les comptes :

a. D’abord il faut reprendre les soldes dans les comptes concernées. b. Virer les stocks initiaux dans le compte : « variation du stock des

marchandises ». c. Constater le stock final au crédit du compte : « variation du stock de

marchandises » et en contrepartie au débit de : « stock de marchandises ». d. Déterminer les achats revendus de marchandises par le solde des comptes :

« achat de marchandises » et celui de « variation du stock de marchandises ».

Exercice d’application : Dans la comptabilité de l’entreprise commerciale, on dispose de données suivantes relatives à l’exercice 2008.

- stock de marchandises au 01/01/08 : 140 000 DH - Stock de marchandises au 31/12/2008 : 160 000 DH - Achat de marchandises de l’exercice : 650 000 DH - Vente de marchandises de l’exercice : 950 000 DH - Autres charges d’exploitation : 35 000 DH - Autres produits d’exploitation : 220 000 DH

TAF : déterminer le Résultat d’Exploitation et la marge brute : Solution arithmétique Solution par établissement des comptes

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Solution : 1- solution arithmétique :

achat revendu des marchandises = achats – (SF – SI) = 650 000 – (160 000 – 140 000) = 650 000 – 20 000 ARM = 630 000 DH

Marge brute = Ventes – ARM = 950 000 – 630 000 MB = 320 000 DH

Résultat d’exploitation = (Ventes + Autres produits d’exploitation) – (ARM + Autres charges) = (950 000 + 220 000) – (630 000 + 350 000) = 1 170 000 – 980 000 RE = 190 000 DH

Don le Résultat d’exploitation par la solution arithmétique est égal à : 190 000 DH. 2- Solution par établissement des comptes :

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2- Entreprise industrielle et Résultat d’exploitation : Dans le cas de l’entreprise industrielle on parle de production de l’exercice au lieu de la marge brute, dans ces entreprises on trouve souvent plusieurs types de stock soit au début ou en fin de l’exercice, parmi ces types on trouve :

Matières premières. Matières et fournitures consommables. Produits finis. Produits en cours.

La méthode consiste à déterminer le volume des achats de matières et fournitures consommées au cours de l’exercice, et le volume de production en tenant compte des ventes et des stocks, c'est-à-dire la production stockée. Produit de l’exercice = ventes + (Stock final – Stock initial). Le Plan comptable général prévoit pour chaque catégorie des comptes spécifiques :

Pour la catégorie des stocks nous avons : o Stock de matières premières : (3121) o Stock de matières et fournitures consommables : (3122) o Stock de produits en cours : (313) o Stock de produits finis : (315)

Pour les achats nous avons les comptes suivants : o Achat de matières premières : (6121) o Achat de matières et fournitures consommables : (6122)

Pour la catégorie de variation du stock : o Variation des stocks de matières et fournitures : (6124) o Variation des stocks de matières premières : (61241) o Variation des stocks de matières et fournitures consommables :(61242)

Pour la catégorie des ventes nous avons : o Vente de biens et services produits : (712)

Pour les variations des stocks de produits : o Variation des stocks de produits en cours : (7131) o Variation de stocks des biens produits : (7132)

Le compte variation des stocks de produits apparaitra parmi les produits d’exploitation en plus du compte « vente des biens et services produits ». Produit d’exploitation = ventes + (SF – SI).

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La variation du stock étant la différence entre le stock final et le stock initial. Si la variation est positive, c'est-à-dire (SF > SI) le montant de la variation vient en augmentation et constitue un produit. Si la variation est négative c'est-à-dire : (SF < SI) le montant de variation vient en diminution. L’utilisation des comptes de la variation de stock de produits donne une idée claire sur le volume de la production de l’exercice, c'est-à-dire les ventes + variation du stock ou bien : production vendue ± production du stock en cours. Finalement pour le calcul du résultat nous avons le tableau suivant :

Charges Produits

- Charges d’exploitation : Achats consommées de matières et fournitures. Autres charges d’exploitation financière et non courantes

- Produits d’exploitation : Ventes de biens et services produits. ± variation du stock (SF – SI). Autres produits d’exploitation financiers et non courants.

Application : Soit une entreprise industrielle dont on relève les informations suivantes de l’exercice 2009.

- ventes de produits finis : 750 000 DH - Achats de matières premières : 241 000 DH - Achats de matières et fournitures : 125 000 DH - Stock initial de produits finis : 91 000 DH - Stock final de produits finis : 101 000 DH - Stock initial de matières premières : 83 000 DH - Stock final de matières premières : 75 000 DH - Stock final de matières et fournitures : 41 000 DH - Stock final de matières et premières : 46 000 DH

- Autres charges : 225 000 DH TAF : déterminer le montant des :

Achats consommés de matières et fournitures. Achats consommés de matières premières. La production de l’exercice.

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Faites les enregistrements comptables nécessaires dans les comptes schématiques.

Solution : - Montant des achats consommés :

Au niveau des matières premières : = Achats – Variation du stock = Achats – (stock final – stock initial) = 241 000 (75 000- 83 000) = 241 000 + 8 000 = 249 000 DH Au niveau des matières et fournitures : = Achats – (variation du stock) = 125 000 – (46 000 – 410 000) = 125 000 – 5 000 = 120 000 DH Au niveau des produits : = (Stock final – Stock initial) = 101 000 – 91 000 = + 10 000 DH (en augmentation) Résultat d’exploitation : = Produits d’exploitation – charges d’exploitation = (750 000 + 10 000) – (249 000 + 120 000 + 225 000) = 760 000 – 594 000 = + 166 000 Résultat d’exploitation : + 166 000

Compte de Produits et Charges au 31/12/09

Charges Montant Produits Montant

- Achats consommées de matières premières. - Achats consommées de matières et fournitures. - Autre charges.

249 000

120 000

225 000

- Vente de produits. - Variation du stock produit (+).

750 000 10 000

Sous- Total 594 000 760 000

Résultat d’exploitation (bénéfice)

166 000

Total 760 000 760 000

2- Enregistrement comptable dans les comptes schématiques :

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III- Les comptes de gestion : A- les comptes de produits : Ce sont des comptes qui dégagent un solde créditeur et qui enregistrent à leurs

crédit des ressources internes crées et obtenus par l’entreprise dans le cadre de son activité. En effet nous avons les produits courants qui concernant l’exploitation normale et les produits financiers qui concernant la gestion financière d’une part, et d’autre part les produits non courants. Ainsi trois catégories de produits dont les principaux comptes se présentent comme suite :

1- les produits d’exploitation : (71) Parmi les comptes qu’on utilise dans les produits d’exploitation on trouve :

Vente de marchandises : (711) : ce sont les marchandises achetés et revendus en l’état sans transformation.

Vente de biens et services produits : (712) : ce sont des biens produits et fabriqués par l’entreprise après transformation de matières et fournitures consommables.

D ST de Mat 1er C (83 000)

D At de Mat 1er C (241 000)

D St de Mat & Ft C (41 000)

D At de Mat & Ft C (125 000)

D At con de Mat 1er C 241 000 8 000

D Var du St de Mat 1er C 83 000

D St de Pds finis C (91 000)

D Var de St de Pds finis C (91 000) 101 000

D Var de St de Mt & Ft C 41 000 46 000

D At con de Mat & Ft C 125 000 5 000

D Vt de Pds finis C (750 000)

D Autre charges C 225 000

750 000

83 000 241 000 41 000 125 000

249 000 8 000 -5 000 120 000

91 000 - 10 000 750 000 225 000

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Egalement les services vendus par l’entreprise au profit des tiers sous forme de travaux et études effectués par elle même, également on trouve les comptes suivants :

o 7126 : Redevances pour brevets, marques, droit et valeurs similaires. o 7127 : Ventes de produits accessoires. o 7128 : Ventes de biens et services produits des exercices antérieurs.

Variation des stocks de produits (713) : ces comptes enregistrent à leur débit le montant du stock initial, et à leur crédit celui du stock final.

Immobilisation produits par l’entreprise par elle même (714) : o 716 : subvention d’exploitation. o 718 : Autres produits d’exploitation. o 719 : Reprises d’exploitation : transfert des charges : ce sont les

reprises sur amortissement et exploitation effectués par l’entreprise.

3- Les Produits financiers : 73

Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés. Les gains de change et les intérêts et autre produits financiers. Ce sont des revenus reçus par l’entreprise. Les deux derniers constituent le résultat courant. Produits d’exploitation – charges d’exploitation = Résultat d’exploitation.

4- les produits non courants : 75 Ce sont l’ensemble des produits réalisés par l’entreprise qui ne relèvent pas de son

activité normale et courante. 751 :Les produits de cessions d’immobilisation. 756 : Subventions d’équilibre. 757 : Reprises sur subventions d’investissement. 758 : Autres produits non courants.

Enfin les comptes de produits fonctionnent de la même façon que des comptes du passif (on enregistre son solde en crédit).

2. Les comptes de charges : Ce sont les comptes à solde débiteur, ils enregistrent à leurs débit les Emplois

définitifs rendus nécessaires par l’activité de l’entreprise.

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D’après la nature des charges on distingue des charges liés à l’exploitation, celles à caractère financier , ou enfin celles non courantes ou bien exceptionnelles.

611 : Achats revendus de marchandises. 612 : Achats consommés de matières et fournitures : ce sont des matières

premières et fournitures consommables, mais qui ne peuvent pas faire l’objet d’un stock. Par exemple : l’eau, l’électricité, Essence, Produits d’entretient, les petits outillages et les prestations de services.

613/614 : Autres charges externes : ce sont les charges supplétives nécessaires dans le cadre de l’exploitation et relatives aux dépenses faites pour :

o 6131 : les locations et charges locatives. o 6133 : Entretiens et réparations.

o 6134 : Primes d’assurances. o 6135 : Rémunération du personnel externe et non permanents. o 6142 : Transport. o 61421 : Transports du personnel. o 61425 : Transport sur Achat. o 61426 : Transports sur Vente. o 6147 : Services bancaires. (les agios et les commissions) o 6145 : les frais postaux et frais de télécommunication.

616 : Impôts et taxes : c’est l’ensemble des impôts et taxes directs et

indirects à la charge de l’entreprise sauf l’impôt sur le bénéfice (IES) ou la TVA ou TVA récupérable.

617 : charges de personnel. 618 : Autres charges d’exploitation :

o 6182 : Pertes sur créances irrécouvrables : elles concernant les pertes sur créances irrécouvrables, ou les pertes sur les opérations communs.

619 : Dotations d’exploitation : ce sont les amortissements calculés.

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Chapitre IV : l’enregistrement en cours de l’exercice L’organisation comptable

Comptes de la Comptes de la classe 2 classe 1 Bilan de fin Actif immobilisé Financements permanents d’exercice Opérations comptes de la classe 3 comptes de la classe 4 comptes de Courantes comptes de la classe 5 situation Opérations classe 6 classe 7 CPC comptes périodiques classe 8 de gestion

Le Grand Livre Actif : Emploi Passif : Ressources Intermédiaire externes Charges : Emploi Produits : Ressources Définitif internes

La Balance Numéro

du compte

Libellé du

compte

Soldes de début de l’exercice

Mouvements d’exercice

Solde de fin de l’exercice

Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit

Opérations rares

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Application :

La situation d’une entreprise se présente comme suite au premier janvier 2008

Construction : 10 000 DH Matériels et outillages : 5 000 DH Mobiliers de Bureau : 2 000 DH Banque : 5 000 DH Caisse : 3 000 DH Client : 2 000 DH Fournisseurs : 3 000 DH Marchandises : 1 000 DH Capital : 25 000 DH

L’entreprise effectue les opérations suivantes au cours du mois de janvier 2008

1- Achat de Marchandises : 2 000 DH : la moitié est réglé par chèque et le reste à crédit.

2- Vente de marchandises : 4 000 DH : moitié contre chèque le ¼ contre espèce et le reste à crédit.

3- Régler les frais de transport : 300 DH en espèce : a. Les frais de PTT : 500 DH par chèque. b. Achat de fournitures de bureau : 500 DH par chèque.

4- Acquisition d’une machine à écrire : 2 500 DH par chèque. 5- Envoyer un chèque au fournisseur de 2000 DH 6- Reçu d’un chèque du client de 1 500 DH.

TAF : Enregistrement des opérations dans le journal puis le report au grand livre.

- Etablir la balance du mois de janvier.

Solution : 1- Le journal :

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232 2332 2351 3111 3421 5141 5161 1117 4411

Construction Matériels et outillages Mobiliers de bureau Marchandises Clients Banque Caisse

Capital Fournisseurs

10 000 5 000 2 000 1 000 2 000 5 000 3 000

2 500 3 000

6111 5141 4411

Achat de Marchandises

Banque Fournisseurs

2 000

1 000 1 000

5141 5161 3421 7111

Banque Caisse Clients

Vente de Marchandises

2 000 1 000 1 000

4 000

6142

6145 61263 5161 5141

Frais de transport

Frais de PPT Achat de fournitures de bureau

Caisse Banque

300

500 500

300 1000

2352 5141

Matériels de Bureau Banque

2 500 2 500

2352 5141

Fournisseur Banque

2 000 2 000

5141 3421

Banque Client

1 500 1 500

Total 41 300 41 300

1

2

3

4

5

6

01/01/08

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2- Le Grand Livre

Construction

10 000

SD = 10 000

Mat et Out

5 000

SD = 5 000

Capital

(25 000)

SC = 25 000

Mat de Bureau

2 000

2 500

SD = 4 500

Marchandises

10 000

SD = 10 000

Client

(2 000) 1 000 3 000

1 500

SD = 1 500

F/rs

2 000 (3 000)

1 000 4 000

SD = 10 000

Banque

(5 000) 1 000

2 000 1 500

8 500

1 000 2 500 2000 6500

SD = 2 000

Caisse

(3 000) 300

1 000 4 000

300

SD = 3 700

At de M/ses

2 000

SD = 2 000

Transport

300

SD = 300

Vt de M/ses

4 000

SD = 4 000

P.T.T

500

SD = 500

At de Ft de Bureau

500

SD = 500

(4)

(1)

(5)

(1)

(3)

(4)

(5)

(2)

(6) (2)

(2)

(6)

(3)

(1) (3)

(3) (3)

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La Balance

Numéro du

compte

Libellé du compte

Soldes de début de l’exercice

Mouvements d’exercice

Solde de fin de l’exercice

Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit

1117 Capital - 25 000 - - -

232 construction 10 000 - - - 10 000 -

2332 Mat et

outillage 5 000 - - - 5 000 -

2351 Mobilier de

bureau 2 000 - 2 500 - 4 500 -

3111 marchandises 1 000 - - - 1 000 -

3421 clients 2 000 - 1 000 1 500 1 500 -

4411 fournisseurs - 3 000 2 000 1 000 - 2 000

5141 Banque 5 000 - 3 500 6 500 2 000 -

5161 caisse 3 000 - 1 000 300 3 700 -

6111 At de M/ses - - 2 000 - 2 000 -

6142 Transport - - 300 - 300 -

6145 P.T.T - - 500 - 500 -

61263 Fts de Bureau - - 500 - 500 -

7111 Vt de M/ses - - - 4 000 - 4 000

Total 28 000 28 000 13 300 13 300 31 000 31 000

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Chapitre V : Les opérations d’Achat et de Vente

Présentation des factures : Les factures constatent les opérations d’Achat et de vente, elles peuvent comporter des réductions du prix, ces réductions sont de deux types :

- A caractère commercial et

- A caractère financier. 1- Les réductions commerciales :

Elles sont en nombre de 3 : - Rabais. - Remise. - Ristourne. a- Réductions sur facture :

Généralement, on peut envisager 3 cas : - Celui d’une remise. - Celui d’une remise et d’un rabais. - Celui de deux remises.

NB : les Rabais et les Remises sur facture normale sont déduits mais non comptabilisés.

- Les escomptes de règlement sont déduits et comptabilisés (les Escomptes servent à encourager les clients).

- Les réductions commerciales hors facture (facture d’avoir) sont toujours comptabilisés.

2- Réductions à caractère financier : Elles sont constitués par l’escompte de règlement qui est accordé au client qui

règle au comptant leur facture ou bien en cas de règlement anticipé (avant la date d’échéance).

- L’escompte de règlement est toujours comptabilisé, c’est-à-dire lorsqu’il est accordé sur facture comme sur facture d’avoir, l’escompte représente ainsi une charge financière pour le fournisseur (le vendeur), il représente ainsi un

produit financier pour le client.

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Le montant de cet escompte est inscrit chez le fournisseur au débit du compte : 6386 : Escompte Accordé. Et chez le client au crédit du compte : 7386 : Escompte obtenu (c’est un produit financier).

Lorsqu’une facture compte plusieurs réductions commerciales, l’escompte de règlement est accordé sur le dernier Net commercial. Exemple d’application : L’entreprise A établie la facture suivante au client B, le montant brute des marchandises est de 5 000 DH, Remise 5%, Rabais 10%, et 2% pour règlement immédiat. Facture réglé par chèque bancaire. TAF : présenter la facture et faire l’enregistrement comptable chez le fournisseur et le client. Correction :

1)

Montant Brut (HT) (-) Rabais 10 %

5 000 500

Net commercial 1 (-) Remise 5%

4 500 225

Net commercial 2 (-) Escompte 2%

4 275 85,5

Net financier 4 189,5

2) L’enregistrement comptable Chez le fournisseur :

Banque Escompte Accordé

Vente de Marchandises

4 189,5 85,5

4275

Chez le client :

Achat de Marchandises

Banque Escompte obtenu

4 189,5 85,5

4275

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3- Les réductions hors facture : Généralement c’est le cas des rabais et parfois du ristourne, ces réductions sont accordées après établissement de la première facture, cela constitue donc une diminution du prix de la marchandise, c’est pourquoi il faut prendre en considération au niveau de la comptabilisation afin d’ajuster les montants de la première facture déjà enregistré, ainsi cette diminution est enregistrée chez le fournisseur dans le débit du compte 7119 : Rabais, Remise, Ristourne accordé (RRR) par l’entreprise.

- Ce compte est soustractif qui constate la diminution des ventes. Chez le client, cette diminution est enregistré dans le crédit du compte 6119 : Rabais, Remise, Ristourne obtenu par l’entreprise (obtenu sur Achats de marchandises).

- Un compte de charges soustractif qui constate la diminution des achats. Ces réductions sont soldés en fin de période pour être virés dans les comptes auquel elles sont rattachées. Exemple d’application :

- Le 05/01/10 : l’entreprise reçoit une facture (à crédit) de son fournisseur B qui se présente ainsi : Montant Brut : 10 000, Net à payer : 10 000

- Le 08/01/10 : l’entreprise A reçoit une facture d’avoir qui mentionne un rabais de 10% sur la facture du 05/01/10.

TAF : Présenter les comptes schématiques chez le fournisseur B et le client A. Solution :

- Comptabilisation chez le client A : Achat de Marchandises fournisseurs (05/01/10) 10 000 (08/01/10) 1 000 10 000 (05/01/10) SC = 9 000 DH RRR obtenu / Achat 1 000 (08/01/10)

- Comptabilisation chez le fournisseur B : Vente de Marchandises Client 10 000 (05/01/10) (05/01/10) 10 000 1 000 (05/01/10) RRR accordés/ Epse (08/01/10) 1 000


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