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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 22

20 novembre2014

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

La VPT est souvent appelée le« petit SEV ». Elle réunit sous sontoit environ 10 000 membresprovenant de plus de 60 entre-prises, issus de branches enpartie très différentes. Les mili-tants dirigeant cette sous-fédé-ration ont donc une tâcheparticulièrement difficile àaccomplir. La composition for-tement hétéroclite de la sous-fé-dération a des conséquences:les membres VPT se connaissentpeu entre eux et ont des centresd’intérêts très diversifiés. La VPTa introduit depuis quelques an-nées des journées de branche,cinq par année au total, qui sonttrès appréciées des membres,que ce soit les actifs ou les pen-sionnés. La VPT lutte en effetaussi très fortement pour les re-vendications syndicales en gé-néral, qui réunissent tous lesmembres.Les journées VPT qui ont lieuchaque année dans les trois ré-gions linguistiques sont très fré-quentées et montrent cetattachement de manière impres-sionnante.La VPT se distingue égalementen matière de recrutement, pardes objectifs ambitieux et desmilitants plein d’énergie. Et çamarche. Grâce à l’engagementde nombreux membres motivés,le « petit SEV » est devenu grand.

Barbara Spalinger, vice-président SEV

EDITO

Le « petit SEV »

Les employés de la fonction publique et

les employés TPG sont fâchés contre lespolitiques genevois et l’ont fait savoirmercredi 12 novembre. Pour la premièrefois depuis 20 ans, ils ont manifesté en-semble, de la Place Neuve à l’Hôtel deVille, pour scander leur ras-le-bol du

peu de respect du travail fourni. Les TPGont continué la lutte le mercredi 19 no-vembre avec un jour d’arrêt de travailpour signifier leur désaccord total.

Page 5

Plus de 2000 personnes ontmanifesté à Genève, contre di-verses mesures prévues par leConseil d’Etat.

Les TPG dans la rueTPG et fonction publique ensemble contre le budget 2015

..

L’appel de la section SEV-TPG a été entendu: les employés et retraités TPG étaient très nombreux à défiler de la Jonction à laPlace Neuve, avant de rejoindre les autres syndicats.

Le Dialogue sur l’égalité salariale auxCFF est terminé: il démontre qu’auniveau des salaires, femmes et hommessont égaux dans l’entreprise, en ce quiconcerne les personnes soumises à laCCT (95%). Et on n’en reste pas là,puisque chaque année désormais, uneanalyse sera faite pour vérifier que leschoses ne partent pas dans la mauvaisedirection! Tout ça grâce au SEV, qui avaitdemandé à la direction CFF de participerà cette analyse. Hes

Belle réussite du SEV

Dès 2015, la réglementation sur les va-cances est nettement améliorée chezSecuritrans, grâce au SEV. Cela fait desannées que le SEV se bat pour amé-liorer les choses.Hélas, tout n’est pasrose, Securitrans ayant licencié du per-sonnel au Tessin. Page 20

Négociations

Davantage de vacanceschez Securitrans, mais...

Secu

ritra

ns

Réunis en assemblée lundi, les collègues duVMCV ont accepté les horaires 2015. Malgrétout, le malaise demeure.

Pages 2 et 3

VMCV: le malaise perdureArne Hegland évoquela Commission demigration.

Pages 10 à 12

Migration

..

Quelque 200 collègue ont rallié les Diableretsle 8 novembre à l’occasion de la journée VPT.Les attaques contre les services publics et lesCCT ont été dénoncées. Pages 8 et 9

Journée VPT Romandie

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ACTU ......

2contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Une assemblée générale sans leprésident de la section, çaquestionne. L’émotion était doncde mise lundi parmi la trentainede collègues du VMCV venusfaire le point sur les horaires etles salaires. « Enzo a abattu untravail hors norme ces dernièressemaines pour les horaires enplus de sa fonction de conduc-teur. A cela est venu s’ajouterdes critiques d’une extrême

virulence de la part de la directionlors d’une rencontre avec le SEV,vendredi 14 novembre », a relevéBaptiste Morier, secrétairesyndical. « Fallait-il tout de mêmese retrouver ce soir? » La réponsea fusé de la salle: « Il voudraitqu’on soit là ». Unis, soudés,émus, les collègues ont pucompter sur le soutien du prési-dent de la sous-fédération VPT,Gilbert D’Alessandro: « Enzo est

quelqu’un de fiable, un de cesmilitants qui méritent notrerespect ». Par de chaleureuxapplaudissements, la salle atémoigné son soutien à EnzoVerme. Un soutien inconditionnel!Pour le reste, en raison deschangements intervenus depuisl’AG du 15 octobre, l’assemblée aadopté à une écrasante majoritéles horaires 2015, y compris lesPetit-Prince qu’elle avait souhaité

voir effectués sur la base d’unvolontariat refusé par le patron.« Tous les éléments qui nerespectaient pas la loi ont étécorrigés »,a relevé BaptisteMorier. L’attitude du répartiteur –« qui a radicalement changé » – aété saluée. Désormais les tours derepos après les Petit-Prince sontconformes à la loi. « C’est grâce àla pression mise par le SEV etl’AG », a martelé Baptiste Morier.

La pression exercée par ladirection sur le bureau du trafic -«la tolérance zéro c’est bien maisil faut que le directeur se remetteen question aussi» - a été pointéedu doigt par la salle. L’assembléene s’y est pas trompée et deman-dé que la direction donne davan-tage de moyens matériels aubureau du trafic. Surtout, lesparticipants ont pointé du doigt lesous-effectif en personnel qui

Grâce à la mobilisation du personnel VMCV, les horaires 2015 sont meilleurs: la tension baisse,

« On peut déjà l’affirmer au-jourd’hui, la campagne de re-crutement 2014 est un suc-cès » a déclaré Jérôme Hayozdevant le comité. Jérôme étaitresponsable de cette campa-gne aux côtés d’Elena Obres-chkow, coach des sections,qui reprendra désormais seu-le cette responsabilité.Apparemment, les membres

SEV sont bien motivés par lesprimes et la campagne miseen place a su les séduire. Deplus, les négociations CCT auxCFF ont amené un argumentsupplémentaire de recru-tement. Il s’agit maintenantde maintenir cette tendancedurant le mois de décembre.

Objectif: 1800 nouveauxmembresLe résultat des négociationsCCT pourra également servirdurant l’année prochaine pourrecruter du monde. C’est biencar, pour l’année prochaine,non seulement on fixe un ob-jectif de membres recrutésmais en plus, on le communi-que! Il faudra atteindre lenombre de 1800 nouveaux

membres. Cet objectif sembleréaliste, mais « il faudra four-nir encore des efforts supplé-mentaires pour y arriver » aexpliqué Jérôme Hayoz au co-mité. On va mener une campa-gne professionnelle avec desprimes attractives, mais on vaégalement chercher à soutenirdavantage les recruteurs de labase: des jours de recru-tement seront planifiés, lorsdesquels les secrétaires syn-dicaux seront totalement auservice du recrutement demembres. « ‹Les membres re-crutent les membres › restenotre leitmotiv, et nous met-tons à disposition en plus lemeilleur soutien possible »,explique Hayoz.

L’importance de la proximitéDe telles journées de recru-tement existent déjà dans cer-taines sous-fédérations. Ellesservent bien sûr à recruter denouveaux membres, mais aus-si à soigner les relations avecles travailleurs déjà syndiquéschez nous. Cette idée a trouvéun bon écho auprès du comité,dont tous les membres esti-ment que se montrer sur le ter-rain est important pour le re-crutement. Ils se sont doncexprimés à l’unanimité pour lapoursuite de la campagne derecrutement telle que propo-sée.

Au niveau des primes, ils de-mandent qu’il y ait un choixconvenant aussi bien aux re-cruteurs expérimentés qu’auxjeunes collaborateurs suscep-tibles d’être recrutés.Hayoz a souligné que le SEV abesoin de tous: de ceux quiamènent un ou deux nouveauxmembres comme de ceux quirecrutent allègrement des di-zaines de membres, annéeaprès année. L’action 2015prévoit d’ailleurs que les 30meilleurs recruteurs soient in-vités à un événement particu-lier. La campagne 2015 débu-tera le 3 février. Peter Moor/Hes

L’année 2014 serapeut-être une annéerecord. Si les membresSEV recrutent effica-cement en décembre,l’objectif sera dépassé.En 2015, la barre serafixée encore plus haut.

Au SEV, chaque membre compteLe comité donne son feu vert à la suite de la campagne de recrutement

Graphisme: karakter

1.Cl.

Billet spécialAffiliation

valable de suite

Billet spécia

lAffiliation 1.Cl.

Billet spécialAffiliation

valable de suite

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Billet spéciAffiliation

et sss

filiiaaa

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nn 1.Cl.

Billet spécialAffiliation

valable de suite

d

La campagne « Via SEV » dure encore jusqu’à la fin de cette année.

■ La section VPT TPG se trouve dans un conflit pro-longé avec l’employeur. Elle se bat notammentcontre des suppressions de postes, liées à une di-minution des prestations prévue par le Canton (voirpage 5). Le comité a donné son feu vert à la sec-tion pour un durcissement des mesures de lutte aucas où une solution ne peut pas être trouvée parun autre moyen.

■ Le Congrès SEV aura lieu le 28 mai 2015. Les pro-positions qui datent de plus de 4ans seront aban-données, comme prévu par les statuts. Le comitéinforme les sections et les sous-fédérationsqu’elles doivent redéposer une proposition si lethème veut être maintenu.

■ Une grande manifestation des syndicats aura lieule 7mars 2015 sur la Place fédérale, pour des sa-laires égaux entre hommes et femmes et contre

l’augmentation de l’âge de la retraite. Le SEV s’estfixé l’objectif de mobiliser au moins 1000 mem-bres à cette occasion. Le comité demande donc àtous de noter d’ores et déjà ce rendez-vous.

■ Le comité amené une première discussion sur lespoints forts 2015;il a pu constater que les pointsforts 2014 sont déjà, pour une grande partie, bienavancés voire atteints.

■ Le comité a tiré un bilan positif du Congrès del’USS. Une grande attention a été accordée auService public, grâce au SEV qui a agi en véritablemoteur dans ce domaine.

■ C’est sans discussion que le comité a décidéd’adopter les recommandations de l’USS pour lesvotations du 30 novembre, à savoir non à l’initia-tive Ecopop, oui à l’abolition des forfaits fiscaux etnon à l’initiative sur l’or.

LE COMITÉ EN BREF

ACTU

...... 3

contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Ok, j’ai le même salaire que mon collègue masculin (en-fin, je suppose, le dialogue sur l’égalité salariale n’étantpas encore tout à fait terminé au SEV. Mais aux CFF, c’estcertain, j’aurais le même salaire... ). Super. Me voilà ras-surée. Mais pas tout à fait quand même. Salaire, ok, maisquestion organisation familiale, il y a encore du boulot.La semaine prochaine, je pars en week-end avec mon ma-ri, sans les enfants. Qui s’occupe d’annoncer les chan-gements à la crèche? Qui va préparer leur valise? Quiannule les trajets en pédibus auprès de la responsable(tiens, c’est une femme...)? Qui se préoccupe de savoir s’ily aura quelque chose à manger pour la babysitter et lesenfants le dimanche soir? Devinez!Noël arrive, précédé de la Saint-Nicolas et le cortège decadeaux qui va avec. La sœur et la maman de mon mari sedemandent ce qu’elles peuvent acheter à nos enfants. Aqui demandent-t-elles des idées? Leur frère et respecti-vement fils? Pas du tout! Un homme, se préoccuper de ça?Par contre, quand une des deux veut en savoir davantagesur une telle ou telle votation, s’il faut dire oui ou non, àqui s’adresse-t-elle en priorité? Pas à moi. Et pourtant,j’aurais ma petite idée...Les personnes qui nous rendent visite s’adressent parfoisuniquement à moi et me disent: « TON four vapeur, c’estquelle marque? Et TA machine à laver? » C’est rageant!Pourquoi une telle répartition des tâches? Inévitable seloncertains. Ben non, je ne suis pas d’accord. On peut contri-buer à faire changer les choses. Rappeler à tout momentque la garde des enfants, c’est un souci commun aux deuxparents, que cuisine et lessive ne sont pas des activitésuniquement féminines, que gazon et voiture ne sont pasdes préoccupations uniquement masculines.Un premier pas vers l’égalité: pas de discrimination sala-riale. C’est rassurant de savoir que mes collègueshommes gagnent la même chose que moi pour le mêmetravail, le même âge et la même expérience. Mais ça nesuffit pas. On veut aussi que les tâches domestiques et lagarde des enfants soient l’affaire des deux conjoints. Queles possibilités de promotion soit aussi grandes pour unefemme que pour un homme. Qu’aucune femme n’ait peurd’annoncer sa grossesse à son employeur, que leshommes osent davantage demander du temps partiel,que les magasins de jouets ne proposent plus des rayons« spécial filles » avec aspirateur et fer à repasser miniatu-res et des rayons « spécial garçons » avec pelles, tracteurset autres petites voitures.Et même si mon mari est un spécimen dit « moderne »,parce qu’il cuisine, repasse ses chemises, fait la lessive etgarde les enfants un jour par semaine, on ne peut mal-heureusement pas encore parler d’égalité.L’égalité totale, ce n’est pas encore pour demain. Il y a en-core beaucoup à faire. Les syndicats sont aussi là pour ça.Ce qui est certain, c’est que, pour l’instant, quand mesfilles jouent à papa-maman et me demandent quel rôle jeveux faire, je réponds toujours : PAPA.

Henriette Schaffter

EgalitéCHRONIQUE

rend le travail du bureau du traficcompliqué et augmente fata-lement le risque d’erreur. Etfustigé une nouvelle fois lesmandats des services CFF, desservices spéciaux alors que lepersonnel est insuffisant. « Cesous-effectif dégrade sévèrementvos conditions de travail », arenchéri Jean-Pierre Etique.Reste que pour améliorer l’attractivité de la profession, la

direction n’a pas vraiment décidéd’être généreuse lors des négocia-tions salariales 2015. Elle a certesrevu les échelons du personneladministratif et technique à lahausse de 100 fr. et augmenténotamment l’indemnisation dutravail de nuit de 50 cts (à 6 fr.50,ceci dès le samedi à 18h). Parcontre l’indexation liée auxcaisses maladie n’a pas étéaccordée et le coût de la vie (IPC)

est nul. La prime de fidélité aelle aussi été balayée. Sansenthousiasme, l’assemblée aaccepté ce résultat intermé-diaire tout en faisant dépendrele oui définitif à une primeunique généreuse venantrécompenser les efforts consen-tis en cette année particuliè-rement difficile. Vivian Bologna

mais le malaise perdure

Le 14 juin 2011, les femmes SEVse rendaient au siège central desCFF pour revendiquer la participa-tion de l’entreprise au Dialoguesur l’égalité salariale. En novem-bre 2014, on connaît les résultatsde cette étude: les femmes sontpayées, pour le même travail,0,3 % de moins que les hommes.La différence tolérée officiellementétant de 5 %, on peut sans autreconstater que l’égalité salarialeest de mise aux CFF, du moins ence qui concerne les collaborateursdont le salaire a été analysé, à sa-voir les collaborateurs soumis à laCCT. Il faut souligner qu’un tel bonrésultat est seulement possibledans une entreprise qui négocieune CCT forte avec les syndicats,CCT valable pour une très grandepartie du personnel. Aux CFF,95 % des employés y sont sou-mis. Comme l’égalité est donc ga-rantie, il n’y a pas de mesuresspécifiques à prendre. Le rapportfinal a été approuvé par le Bureaufédéral de l’égalité. Désormais,aux CFF, on contrôlera chaque an-née que l’égalité salarialehommes-femmes perdure. Lamême procédure avait déjà prisfin il y a quelques temps aux RhBet devrait se terminer tout pro-

chainement au sein même duSEV.

50 participants environAu final, il n’y a qu’une cinquan-taine d’entreprises qui ont entaméle Dialogue sur l’égalité salariale.C’est pourquoi le Conseil fédéralne veut pas en rester là et veutcontraindre les entreprises à ef-fectuer ce genre de contrôles, aulieu de les inciter uniquement.Lucie Waser, déléguée à l’égalitédes chances au SEV, est très satis-faite du résultat aux CFF: « Je meréjouis du résultat obtenu et dufait qu’il y ait une suite à ce pro-cessus. J’aimerais aussi soulignerl’importance du travail fourni parles CFF. A l’avenir, il faudrait ce-pendant qu’on puisse contrôlertout le personnel, y compris lescadres non soumis à la CCT. » Ellesouligne également que la crédi-bilité des résultats est forte,puisque les partenaires sociauxont été inclus dans la démarche.« Les CFF font office de modèlepour d’autres plus petites entre-prises, et tant mieux si le modèledonne l’exemple! » explique-t-elle.Il faut noter que toutes les ETC in-

téressées par la démarche peu-vent s’adresser soit à Lucie Wasersoit directement auprès du bu-reau fédéral de l’égalité via le sitewww.elep.ch. Il existe une hotlinepour accompagner les entreprisesdans le processus.Avec ces résultats on peut tout àfait dire que les CFF sont sur le bonchemin en matière d’égalité, maisil reste des autres discriminations,autres que salariales, contre les-quelles il faut continuer à lutter,notamment certaines applicationsde la CCT.

Henriette Schaffter

Dialogue sur l’égalité salariale aux CFF

A la demande desfemmes du SEV, les CFFont fait la démarche devérifier si égalitésalariale il y a au sein deleur personnel. Et c’estle cas! Bonne nouvellepour les femmes... etpour les hommes!

Bon point pour les CFF

Fi

Le Dialogue sur l’égalité salariale aux CFF est né d’une demandedes femmes SEV, exprimée le 14 juin 2011.

Pour de véritables contrôlesde l’égalité salariale et contrel’élévation de l’âge de laretraite. Et ce n’est pas parcequ’on a déjà l’égalité au seinde son entreprise qu’on nepeut pas se montrer solidairespour qui n’en bénéficient pasencore!

MANIF

Toutes et tous àBerne le 7 mars!

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Une assemblée générale sans leprésident de la section, çaquestionne. L’émotion était doncde mise lundi parmi la trentainede collègues du VMCV venusfaire le point sur les horaires etles salaires. « Enzo a abattu untravail hors norme ces dernièressemaines pour les horaires enplus de sa fonction de conduc-teur. A cela est venu s’ajouterdes critiques d’une extrême

virulence de la part de la directionlors d’une rencontre avec le SEV,vendredi 14 novembre », a relevéBaptiste Morier, secrétairesyndical. « Fallait-il tout de mêmese retrouver ce soir? » La réponsea fusé de la salle: « Il voudraitqu’on soit là ». Unis, soudés,émus, les collègues ont pucompter sur le soutien du prési-dent de la sous-fédération VPT,Gilbert D’Alessandro: « Enzo est

quelqu’un de fiable, un de cesmilitants qui méritent notrerespect ». Par de chaleureuxapplaudissements, la salle atémoigné son soutien à EnzoVerme. Un soutien inconditionnel!Pour le reste, en raison deschangements intervenus depuisl’AG du 15 octobre, l’assemblée aadopté à une écrasante majoritéles horaires 2015, y compris lesPetit-Prince qu’elle avait souhaité

voir effectués sur la base d’unvolontariat refusé par le patron.« Tous les éléments qui nerespectaient pas la loi ont étécorrigés »,a relevé BaptisteMorier. L’attitude du répartiteur –« qui a radicalement changé » – aété saluée. Désormais les tours derepos après les Petit-Prince sontconformes à la loi. « C’est grâce àla pression mise par le SEV etl’AG », a martelé Baptiste Morier.

La pression exercée par ladirection sur le bureau du trafic -«la tolérance zéro c’est bien maisil faut que le directeur se remetteen question aussi» - a été pointéedu doigt par la salle. L’assembléene s’y est pas trompée et deman-dé que la direction donne davan-tage de moyens matériels aubureau du trafic. Surtout, lesparticipants ont pointé du doigt lesous-effectif en personnel qui

Grâce à la mobilisation du personnel VMCV, les horaires 2015 sont meilleurs: la tension baisse,

« On peut déjà l’affirmer au-jourd’hui, la campagne de re-crutement 2014 est un suc-cès » a déclaré Jérôme Hayozdevant le comité. Jérôme étaitresponsable de cette campa-gne aux côtés d’Elena Obres-chkow, coach des sections,qui reprendra désormais seu-le cette responsabilité.Apparemment, les membres

SEV sont bien motivés par lesprimes et la campagne miseen place a su les séduire. Deplus, les négociations CCT auxCFF ont amené un argumentsupplémentaire de recru-tement. Il s’agit maintenantde maintenir cette tendancedurant le mois de décembre.

Objectif: 1800 nouveauxmembresLe résultat des négociationsCCT pourra également servirdurant l’année prochaine pourrecruter du monde. C’est biencar, pour l’année prochaine,non seulement on fixe un ob-jectif de membres recrutésmais en plus, on le communi-que! Il faudra atteindre lenombre de 1800 nouveaux

membres. Cet objectif sembleréaliste, mais « il faudra four-nir encore des efforts supplé-mentaires pour y arriver » aexpliqué Jérôme Hayoz au co-mité. On va mener une campa-gne professionnelle avec desprimes attractives, mais on vaégalement chercher à soutenirdavantage les recruteurs de labase: des jours de recru-tement seront planifiés, lorsdesquels les secrétaires syn-dicaux seront totalement auservice du recrutement demembres. « ‹Les membres re-crutent les membres › restenotre leitmotiv, et nous met-tons à disposition en plus lemeilleur soutien possible »,explique Hayoz.

L’importance de la proximitéDe telles journées de recru-tement existent déjà dans cer-taines sous-fédérations. Ellesservent bien sûr à recruter denouveaux membres, mais aus-si à soigner les relations avecles travailleurs déjà syndiquéschez nous. Cette idée a trouvéun bon écho auprès du comité,dont tous les membres esti-ment que se montrer sur le ter-rain est important pour le re-crutement. Ils se sont doncexprimés à l’unanimité pour lapoursuite de la campagne derecrutement telle que propo-sée.

Au niveau des primes, ils de-mandent qu’il y ait un choixconvenant aussi bien aux re-cruteurs expérimentés qu’auxjeunes collaborateurs suscep-tibles d’être recrutés.Hayoz a souligné que le SEV abesoin de tous: de ceux quiamènent un ou deux nouveauxmembres comme de ceux quirecrutent allègrement des di-zaines de membres, annéeaprès année. L’action 2015prévoit d’ailleurs que les 30meilleurs recruteurs soient in-vités à un événement particu-lier. La campagne 2015 débu-tera le 3 février. Peter Moor/Hes

L’année 2014 serapeut-être une annéerecord. Si les membresSEV recrutent effica-cement en décembre,l’objectif sera dépassé.En 2015, la barre serafixée encore plus haut.

Au SEV, chaque membre compteLe comité donne son feu vert à la suite de la campagne de recrutement

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La campagne « Via SEV » dure encore jusqu’à la fin de cette année.

■ La section VPT TPG se trouve dans un conflit pro-longé avec l’employeur. Elle se bat notammentcontre des suppressions de postes, liées à une di-minution des prestations prévue par le Canton (voirpage 5). Le comité a donné son feu vert à la sec-tion pour un durcissement des mesures de lutte aucas où une solution ne peut pas être trouvée parun autre moyen.

■ Le Congrès SEV aura lieu le 28 mai 2015. Les pro-positions qui datent de plus de 4ans seront aban-données, comme prévu par les statuts. Le comitéinforme les sections et les sous-fédérationsqu’elles doivent redéposer une proposition si lethème veut être maintenu.

■ Une grande manifestation des syndicats aura lieule 7mars 2015 sur la Place fédérale, pour des sa-laires égaux entre hommes et femmes et contre

l’augmentation de l’âge de la retraite. Le SEV s’estfixé l’objectif de mobiliser au moins 1000 mem-bres à cette occasion. Le comité demande donc àtous de noter d’ores et déjà ce rendez-vous.

■ Le comité amené une première discussion sur lespoints forts 2015;il a pu constater que les pointsforts 2014 sont déjà, pour une grande partie, bienavancés voire atteints.

■ Le comité a tiré un bilan positif du Congrès del’USS. Une grande attention a été accordée auService public, grâce au SEV qui a agi en véritablemoteur dans ce domaine.

■ C’est sans discussion que le comité a décidéd’adopter les recommandations de l’USS pour lesvotations du 30 novembre, à savoir non à l’initia-tive Ecopop, oui à l’abolition des forfaits fiscaux etnon à l’initiative sur l’or.

LE COMITÉ EN BREF

ACTU

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contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Ok, j’ai le même salaire que mon collègue masculin (en-fin, je suppose, le dialogue sur l’égalité salariale n’étantpas encore tout à fait terminé au SEV. Mais aux CFF, c’estcertain, j’aurais le même salaire... ). Super. Me voilà ras-surée. Mais pas tout à fait quand même. Salaire, ok, maisquestion organisation familiale, il y a encore du boulot.La semaine prochaine, je pars en week-end avec mon ma-ri, sans les enfants. Qui s’occupe d’annoncer les chan-gements à la crèche? Qui va préparer leur valise? Quiannule les trajets en pédibus auprès de la responsable(tiens, c’est une femme...)? Qui se préoccupe de savoir s’ily aura quelque chose à manger pour la babysitter et lesenfants le dimanche soir? Devinez!Noël arrive, précédé de la Saint-Nicolas et le cortège decadeaux qui va avec. La sœur et la maman de mon mari sedemandent ce qu’elles peuvent acheter à nos enfants. Aqui demandent-t-elles des idées? Leur frère et respecti-vement fils? Pas du tout! Un homme, se préoccuper de ça?Par contre, quand une des deux veut en savoir davantagesur une telle ou telle votation, s’il faut dire oui ou non, àqui s’adresse-t-elle en priorité? Pas à moi. Et pourtant,j’aurais ma petite idée...Les personnes qui nous rendent visite s’adressent parfoisuniquement à moi et me disent: « TON four vapeur, c’estquelle marque? Et TA machine à laver? » C’est rageant!Pourquoi une telle répartition des tâches? Inévitable seloncertains. Ben non, je ne suis pas d’accord. On peut contri-buer à faire changer les choses. Rappeler à tout momentque la garde des enfants, c’est un souci commun aux deuxparents, que cuisine et lessive ne sont pas des activitésuniquement féminines, que gazon et voiture ne sont pasdes préoccupations uniquement masculines.Un premier pas vers l’égalité: pas de discrimination sala-riale. C’est rassurant de savoir que mes collègueshommes gagnent la même chose que moi pour le mêmetravail, le même âge et la même expérience. Mais ça nesuffit pas. On veut aussi que les tâches domestiques et lagarde des enfants soient l’affaire des deux conjoints. Queles possibilités de promotion soit aussi grandes pour unefemme que pour un homme. Qu’aucune femme n’ait peurd’annoncer sa grossesse à son employeur, que leshommes osent davantage demander du temps partiel,que les magasins de jouets ne proposent plus des rayons« spécial filles » avec aspirateur et fer à repasser miniatu-res et des rayons « spécial garçons » avec pelles, tracteurset autres petites voitures.Et même si mon mari est un spécimen dit « moderne »,parce qu’il cuisine, repasse ses chemises, fait la lessive etgarde les enfants un jour par semaine, on ne peut mal-heureusement pas encore parler d’égalité.L’égalité totale, ce n’est pas encore pour demain. Il y a en-core beaucoup à faire. Les syndicats sont aussi là pour ça.Ce qui est certain, c’est que, pour l’instant, quand mesfilles jouent à papa-maman et me demandent quel rôle jeveux faire, je réponds toujours : PAPA.

Henriette Schaffter

EgalitéCHRONIQUE

rend le travail du bureau du traficcompliqué et augmente fata-lement le risque d’erreur. Etfustigé une nouvelle fois lesmandats des services CFF, desservices spéciaux alors que lepersonnel est insuffisant. « Cesous-effectif dégrade sévèrementvos conditions de travail », arenchéri Jean-Pierre Etique.Reste que pour améliorer l’attractivité de la profession, la

direction n’a pas vraiment décidéd’être généreuse lors des négocia-tions salariales 2015. Elle a certesrevu les échelons du personneladministratif et technique à lahausse de 100 fr. et augmenténotamment l’indemnisation dutravail de nuit de 50 cts (à 6 fr.50,ceci dès le samedi à 18h). Parcontre l’indexation liée auxcaisses maladie n’a pas étéaccordée et le coût de la vie (IPC)

est nul. La prime de fidélité aelle aussi été balayée. Sansenthousiasme, l’assemblée aaccepté ce résultat intermé-diaire tout en faisant dépendrele oui définitif à une primeunique généreuse venantrécompenser les efforts consen-tis en cette année particuliè-rement difficile. Vivian Bologna

mais le malaise perdure

Le 14 juin 2011, les femmes SEVse rendaient au siège central desCFF pour revendiquer la participa-tion de l’entreprise au Dialoguesur l’égalité salariale. En novem-bre 2014, on connaît les résultatsde cette étude: les femmes sontpayées, pour le même travail,0,3 % de moins que les hommes.La différence tolérée officiellementétant de 5 %, on peut sans autreconstater que l’égalité salarialeest de mise aux CFF, du moins ence qui concerne les collaborateursdont le salaire a été analysé, à sa-voir les collaborateurs soumis à laCCT. Il faut souligner qu’un tel bonrésultat est seulement possibledans une entreprise qui négocieune CCT forte avec les syndicats,CCT valable pour une très grandepartie du personnel. Aux CFF,95 % des employés y sont sou-mis. Comme l’égalité est donc ga-rantie, il n’y a pas de mesuresspécifiques à prendre. Le rapportfinal a été approuvé par le Bureaufédéral de l’égalité. Désormais,aux CFF, on contrôlera chaque an-née que l’égalité salarialehommes-femmes perdure. Lamême procédure avait déjà prisfin il y a quelques temps aux RhBet devrait se terminer tout pro-

chainement au sein même duSEV.

50 participants environAu final, il n’y a qu’une cinquan-taine d’entreprises qui ont entaméle Dialogue sur l’égalité salariale.C’est pourquoi le Conseil fédéralne veut pas en rester là et veutcontraindre les entreprises à ef-fectuer ce genre de contrôles, aulieu de les inciter uniquement.Lucie Waser, déléguée à l’égalitédes chances au SEV, est très satis-faite du résultat aux CFF: « Je meréjouis du résultat obtenu et dufait qu’il y ait une suite à ce pro-cessus. J’aimerais aussi soulignerl’importance du travail fourni parles CFF. A l’avenir, il faudrait ce-pendant qu’on puisse contrôlertout le personnel, y compris lescadres non soumis à la CCT. » Ellesouligne également que la crédi-bilité des résultats est forte,puisque les partenaires sociauxont été inclus dans la démarche.« Les CFF font office de modèlepour d’autres plus petites entre-prises, et tant mieux si le modèledonne l’exemple! » explique-t-elle.Il faut noter que toutes les ETC in-

téressées par la démarche peu-vent s’adresser soit à Lucie Wasersoit directement auprès du bu-reau fédéral de l’égalité via le sitewww.elep.ch. Il existe une hotlinepour accompagner les entreprisesdans le processus.Avec ces résultats on peut tout àfait dire que les CFF sont sur le bonchemin en matière d’égalité, maisil reste des autres discriminations,autres que salariales, contre les-quelles il faut continuer à lutter,notamment certaines applicationsde la CCT.

Henriette Schaffter

Dialogue sur l’égalité salariale aux CFF

A la demande desfemmes du SEV, les CFFont fait la démarche devérifier si égalitésalariale il y a au sein deleur personnel. Et c’estle cas! Bonne nouvellepour les femmes... etpour les hommes!

Bon point pour les CFFFi

Le Dialogue sur l’égalité salariale aux CFF est né d’une demandedes femmes SEV, exprimée le 14 juin 2011.

Pour de véritables contrôlesde l’égalité salariale et contrel’élévation de l’âge de laretraite. Et ce n’est pas parcequ’on a déjà l’égalité au seinde son entreprise qu’on nepeut pas se montrer solidairespour qui n’en bénéficient pasencore!

MANIF

Toutes et tous àBerne le 7 mars!

Page 4: Contact sev 2014 22

......

4 ACTUcontact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Rappel. En décembre 2016, l’axe du Gothardcomptera quatre tubes: deux de 15 km à1100 m d’altitude, côte-à-côte, l’un routier etl’autre ferroviaire et deux tubes de 57 km enplaine (Flachbahn), au mieux de la technologiedu rail. Le peuple suisse, au nom du transfertd’une part de trafic de la route au rail, a déjàconcentré sur cet axe une bonne vingtaine demilliards d’investissements au cours desquinze dernières années. Et maintenant, leConseil fédéral veut ajouter un cinquième tube,routier celui-là, pour 2,8 milliards, à 1100 md’altitude, parallèle aux deux existants, tout enayant entrepris de rénover de 2015 à 2019 les32 km de la route du col pour 300 millions.N’en jetez plus!Lesquels se trompent ? Ceux qui soutiennentces cumuls sans fin des dépenses au Gothard,ces trous multiples, alors que les moyens com-mencent à manquer dans le reste du pays? Oubien ceux qui cherchent à utiliser au mieux cequi existe, ce qui a été réalisé à grands frais etqui à coup sûr fonctionnera dès 2017/19, dansla cohérence du transfert de la route au rail dé-cidée par le peu-ple ?Utiliser aumieux cequi existe.La nécessitéde rénoverletunn-el

routier actuel n’est pas contestée.On peut s’étonner tout de même de constaterqu’un ouvrage routier de 1982 doive être tota-lement refait vers 2020, alors que le tunnel fer-roviaire entré en fonction un siècle plus tôt, en1882 donc, est aujourd’hui encore parfai-tement opérationnel (sans jamais avoir connud’accidents), sans que quiconque mette encause sa fiabilité: 200 trains environ y passenttous les jours. Ce simple fait démontre combienle rail peut être efficace. Avec les deux tubes debase qui seront largement sous-utilisés au dé-but, combinés avec le couloir de 4 m qui serafonctionnel en 2019, plus le tunnel de faîte, lerail a toutes les capacités pour remplacer laroute durant les trois ans de la rénovation dutunnel routier. C’est une évidence. Nous ne ren-trerons pas dans le détail des variantes pos-sibles durant cette phase. Rappelonssimplement que le marché du ferroutage offretous les développements imaginables par la li-gne de base, alors que le tunnel du haut seradisponible pour toutes les formes de transportsde voitures. Bien sûr, il s’agira d’harmoniserl’ampleur et la durée de vie des investis-sements nécessaires. Quoi qu’il en soit, le coûtglobal sera bien inférieur à celui d’un cin-quième tube à 2,8 milliards. De plus, la volontédu peuple de transférer une part de trafic de laroute au rail sera respectée. D’autant plus aumoment où les lignes régulières de bus, à prixcassés, menacent d’assécher le marché ferro-viaire sur cet axe.

Prévoir ce qui va se passer dans une dizained’années, quand l’actuel tunnel routiersera rénové, est hasardeux. Essayons.En bonne logique de rentabilité, lestunnels de base du Gothard/Monte Ce-

neri seront devenus pour l’axe euro-péen Rotterdam-Gênes et la dessertedu Tessin l’atout déterminant consti-

tuant la ligne de plaine aux performances cor-respondantes. Alors, il sera impératif que le re-tour sur investissement soit perceptible pourles usagers-contribuables de tout le pays. A cemoment-là, les coûts de la ligne de faîte, unecentaine de millions par an, ne devront plusêtre mis à leur charge. L’argument du maintiende cette ligne en cas d’incident/entretien dansles tunnels de base ne tient pas: d’une part, leprincipe de deux tubes distincts avec deux pos-sibilités de passer de l’un à l’autre, a préci-sément été décidé pour qu’une exploitationpartielle soit toujours possible, d’autre part, lespossibilités de détournement via le Lötschberget/ou le Brenner subsisteront comme actuel-lement. Ainsi, sur la ligne de faîte, seule larampe Nord avec la liaison très touristique versGöschenen-Andermatt (Glacier Express) seraencore nécessaire. Ce potentiel exceptionnelmérite une infrastructure adaptée, exploitéepar une compagnie spécialisée (MatterhornBahn/RhB ? Technologie Golden Pass ?). Lesperspectives du moment décideront si le tunnelde faîte avec le tronçon Airolo-Biasca pourraiten faire partie. Pour l’instant, il faut le répéter,la priorité des priorités est de signer le référen-dum contre un cinquième tube au St Gothard à2,8 milliards. A noter qu’avec la moitié de cettesomme, on pourrait par exemple améliorer leschoses autour des agglomérations, ou mieuxencore, le tunnel de base du Lötschberg pour-rait être mis totalement à double voie; la vo-lonté du peuple serait alors pleinementrespectée en matière de transfert du trafic detransit (les autoroutes déchargées d’autant) etla Suisse se donnerait un magnifique atoutpour défendre ses intérêts à l’égard du parte-naire européen, à commencer dans le dossierde l’avancement de l’axe Rotterdam-Gênes(Mi-lan) au sud du Simplon.

Michel Béguelin

Il y a bien mieux à faireCHRONIQUE

La grève des mécanos en Allemagneamène le chaos dans les trains maisaussi des discussions sur les droitsdes syndicats. Le syndicat debranche GDL a de nouveau appelé àla grève durant les dernièressemaines et cela a causé desperturbations massives du trafic. Ils’agissait de faire passer lesrevendications salariales desmécaniciens de locomotives maiscertaines décisions politiques ontaussi joué un rôle: le gouvernement

allemand veut introduire l’unitétarifaire et le syndicat GDL se sentmenacé car à l’avenir, seul le plusgrand syndicat d’une entreprisepourra négocier les accords tari-faires. A la DB, ce syndicat est l’EVG(Syndicat des chemins de fer et destransports), l’homologue allemand duSEV. Il s’est montré durant lesjournées de grève dans les garessous le slogan « Nous vivonsensemble ». Les membres EVG ontdistribué aux voyageurs des fruits

secs (symbolisant le fait qu’ils ne fontpas les difficiles) et d’autres snacks.

Droit de grève protégéLes médias allemands ont qualifié lechef de GDL Claus Weselsky de« croquemitaine » de la nation et sontmême allés jusqu’à publier sonadresse et son numéro de téléphone.Les Tribunaux ont cependantconfirmé que le syndicat GDL asimplement usé de son droit de grèveconstitutionnel sans en outrepasser

les limites. La DB quant à elleespérait que les Tribunaux stoppe-raient la grève. La discussion n’estpas commune pour la Suisse. Cheznous aussi il y a un syndicat debranche des mécaniciens delocomotives en plus du SEV qui estun syndicat solidaire de toutes lesbranches. Mais les deux syndicats,avec Transfair et l’Association descadres, forment la Communauté denégociations qui se présente uniedevant l’entreprise des CFF. La

situation est en fait tout à faitdifférente chez nous: alors qu’enAllemagne, le syndicat GDLreprésente la majorité des mécani-ciens de locomotives, le SEV est enSuisse le syndicat le plus fort danstous les groupes professionnels. Leprésident Giorgio Tuti le souligne:« Pour nous, tous les membres ont lamême valeur, nous obtenons ainsitous ensemble les meilleuresconditions de travail pour tous! »

pmo/mv

Tour de force du syndicat allemand des mécaniciens de locomotives: dilemme à la DB

Page 5: Contact sev 2014 22

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

« Notre prochaine échéance:soutenir les collègues des TPGqui sont ceux qui subissent leplus violemment les restric-tions budgétaires » a appeléun des représentants syndi-caux devant la foule réunie de-vant l’Hôtel de Ville genevois.Vincent Leggiero, président dela section SEV-TPG est d’ail-leurs très satisfait de la tour-nure des évènements: « Ilsvont nous soutenir. Cette ma-nifestation est une réussite.Les politiques veulent toucherà notre outil de travail, ilsveulent tout réduire. Là on ré-pond à cette attaque frontale ».Dans le tract distribué lors dela manifestation, les employésTPG ont souligné qu’ils ne fontpas de choix stratégiques,mais que ce sont eux qui doi-vent les assumer, chaque jour,en prenant leur service. Et, ilsajoutent que « c’est en défen-dant nos conditions de travailet en luttant contre les risquesde privatisation que nous dé-fendons aussi des prestationsde qualité aux usagers. » Pourrappel, la baisse des tarifs vo-

tée par les Genevois a engen-dré une baisse de recettespour les TPG, que l’Etat ne veutpas compenser. Les consé-quences ? Cent postes biffés etune baisse des prestations.

Tous solidairesLes retraités TPG étaient pré-sents en force lors de la mani-festation, bien déterminés àsoutenir leurs collègues actifs.Tous les syndicats de la fonc-tion publique et du secteursubventionné ont dénoncé lesmesures de restriction qui con-cernent des secteurs très di-vers. Sur la Place Neuve, lieude la réunion avant de monteren Vieille-Ville, on apercevaitdes employés des archives, dela justice, de la police, de l’en-seignement et des transportspublics bien sûr ! La présencedu SEV-TPG est d’ailleurs

« quelque chose de tout neufdans les manifestations ducartel syndical », comme l’asouligné un des orateurs. Ladernière manifestation com-mune date en effet d’il y a 20ans…Le syndicat interprofessionnelde travailleuses et travailleurs(SIT) a indiqué dans un tractdistribué aux passants et auxparticipants: « De l’aveu mêmede l’ancien Conseil d’Etat, iln’était plus possible de fairedes efforts d’efficience supplé-mentaires sans toucher auxprestations elles-mêmes. LeConseil d’Etat actuel a pour-

tant bel et bien dicté unebaisse de 1% partout… alorsdébrouillez-vous! ». Le projetSCORE est également dans lecollimateur des manifestantsde la fonction publique: il s’a-git de la réforme de l’ensemblede la politique salariale del’Etat, réforme qui n’a guèrefait l’objet de négociations jus-qu’à présent. De plus, l’UDCdemande que la fonction pu-blique passe à 42 heures parsemaine.« Le Conseil d’Etat nous voitcomme un centre de coûts » adéclaré un orateur. Et, enfin,pour expliquer un peu les ris-

ques encourus par de tellesdécisions, une citation de Mi-chel Audiard: « Quand onlaisse se dégrader les institu-tions, c’est le début de Baby-lone. »La suite, du côté de SEV-TPG,est désormais connue: le ré-sultat de la consultation ayantété, à 93% des votants, favo-rable à des mesures de lutte,le comité a décidé d’appeler àun jour d‘arrêt de travail, mer-credi 19 novembre 2014. Côtéfonction publique, la mobilisa-tion reprendra à mi-décembreavant la votation sur le budget.

Texte et photos: Henriette Schaffter

Manifestation le 12 novembre à Genève

« Touchez pas à nos emplois ! »« Conseillers d’Etat,touchez pas à nos em-plois », « fonction pu-blique – TPG – unité »,les 350 employés TPGet retraités présents àla manifestation du 12novembre étaient dé-chaînés. En tout, ce sontplus de 2000 per-sonnes qui ont participéau cortège de la PlaceNeuve à l’Hôtel de Ville.

..

Vincent Leggiero, président de la section SEV-TPG, ovationné à son arrivée à la tribune devant l’Hôtel de Ville.

Départ du cortège, avec le cartel intersyndical à l’avant. La foule à midi sur la Place Neuve, avant de monter à l’Hôtel de Ville.

Page 6: Contact sev 2014 22

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6 INTERVIEW contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

■ contact.sev: Avant d’entrerau SEV en 1985, tu as tra-vaillé aux CFF. Comment es-devenu cheminot?

Rolf Rubin: Je suis arrivé auxCFF en choisissant mon métier.J’ai commencé un apprentis-sage à l’exploitation à Rap-perswil en 1971. Mon objectifétait de devenir contrôleur,

mais finalement j’ai repousséet ça ne s’est jamais donnépour diverses raisons. J’ai tou-jours apprécié le monde deschemins de fer et je voyage en-core souvent en train. J’ai tou-jours été fasciné par l’exploita-tion, il y a tant de choses àfaire fonctionner en mêmetemps afin que les trains circu-lent à l’heure...

■ Choisirais-tu à nouveau lemême métier aujourd’hui?

Pas vraiment, car c’est un mé-tier qui est sur le déclin actuel-lement aux CFF. Le personnelouvrier des CFF, comme le per-sonnel de la manœuvre, nejouit pas d’une bonne imagemême s’il fournit un bon bou-lot par n’importe quel temps et24 heures sur 24. Il n’est pasreconnu pour ce qu’il fait. Jetrouve cela vraiment dom-mage.

■ Tu siégais au comité de tasection ainsi qu’à la com-mission centrale RPV entant que militant. As-tu fré-quenté des cours syndicauxà cette période-là?

Oui, bien sûr. J’allais aux se-maines de formation de la RPVet du SEV et en 1983–84, j’aifréquenté l’« école syndicale »,ce qui correspond aujourd’huiau cycle de formation moven-do de gestion et dévelop-pement des organisations syn-dicales chez movendo. Celadurait deux fois quatre se-maines. Aux CFF, on avait alorsle droit à une semaine de for-

mation chaque deux ans. Jeprenais donc des vacancespour suivre ces cours et je re-cevais du SEV, qui payait lescours, un dédommagementpour perte de salaire. Si j’avaisdû payer une taxe d’inscrip-tion, comme aimerait le de-mander maintenant le comitéSEV, je n’aurais guère pu mepermettre cette formation entant que jeune papa avec deuxenfants. C’était une belle expé-rience pour moi et je trouve im-portant que le SEV puisse conti-nuer à offrir de telles possibilitésà ses militants engagés.

■ Pourquoi es-tu devenu syn-dicaliste professionnel en1985?

En tant qu’employé au postedirecteur à Zurich, il n’y avaitpas beaucoup de perspectivesd’avenir pour moi, et j’ai doncposé ma candidature lorsqu’unposte de responsable de la do-cumentation et de la chancel-lerie a été mis au concours.

■ Avais-tu une affinité particu-lière pour ce genre de tâches?

Pas vraiment au départ. Je mesuis fait confiance et j’ai penséqu’avec une certaine logiqueet systématique, nécessaireségalement dans la manœuvre,je pouvais prétendre faire monjob. Ça m’a convenu et ça s’estbien passé.

■ Combien de temps es-tu res-té à la chancellerie du SEV?

Du 1er octobre 1985 jusqu’en2006, année lors de laquelle je

suis devenu responsable dusoutien des autorités du SEV,qui correspond au poste actuelde secrétaire général du SEV.Il n’y avait alors pas encore defiches et on a mis cela enplace, puis lorsque les ordina-teurs sont arrivés, on a élaborédes banques de données élec-troniques. J’ai appris sur le tas,car j’aime bien ça. L’informa-tique c’est l’ordre, la logique etla systématique, tout commela chancellerie. Et cela me plaîttoujours autant.

■ L’organisation des Archivesà la cave, c’est de toi?

J’ai repris la tâche, l’ai assuméjusqu’en 2006 et en partie re-nouvelé, comme ça se fait tou-jours. Je suis devenu éga-lement, en 1997, secrétaire dela commission de révision desstatuts du SEV. Puis on a pu-blié le petit livre rouge d’infor-mations pour les personnes deconfiance (jusqu’en 2006). En1999, j’ai repris l’organisationdes récoltes de signatures. Onrécoltait à l’époque des signa-tures pour quatre initiatives enmême temps, et nous obte-nions suffisamment de signa-tures pour trois, car nous pou-vions compter sur beaucoupde militants.

■ Durant les dernières an-nées, tu as également orga-nisé les manifestations duSEV...

Cela fait partie du cahier destâches du secrétaire général.

■ A ce poste, tu as vécu detrès près la réorganisationdes organes du SEV au dé-but 2010*: celle-ci a-t-ellefait ses preuves?

Ce fut un pas dans la bonne di-rection, et même un grand pas.C’est la première réforme desstructures de milice qui a réus-si durant toutes les annéesque j’ai passées au SEV. Le co-mité a maintenant trouvé saplace. Bien sûr, il reste un po-tentiel d’amélioration, surtouten matière de culture des dé-bats. On devrait parler ouver-tement des problèmes, dis-cuter plus ouvertement.

■ Quels problèmes?Je me pose la question suivan-te: sommes-nous bien organi-sés à l’interne? Car nous per-dons des membres depuis desannées. Nous pouvons effec-tuer un virage maintenant avecle coaching de sections, maisle recrutement des membresest central et le potentiel estlà. On ne doit pas forcémentchercher de nouveaux grou-pements, il y a à l’intérieurmême des CFF de gros do-maines où de nombreux colla-borateurs ne sont pas syndi-qués, par exemple à la Venteou dans le personnel adminis-tratif, où ceux qui sont enga-gés sont difficiles à recruter.L’effectif des CFF est à nouveauen train de remonter et nousdevrions gagner des membres.Il est également important degarder un pied dans les so-ciétés filles des CFF, comme Ti-

Le 31 octobre, c’était le dernier jour de travail de Rolf Rubin en tant que secrétaire de l’organisation. Du-rant toute sa carrière, un fil rouge a dominé: son goût et son talent pour l’ordre et la logique.

« Sommes-nous bienorganisés à l’interne ? »

Que ce soit à la manœuvre, à la chancellerie ou comme secrétaire de l’organisation, Rolf Rubin aimait la systématique

..

Rolf Rubin dans sa tâche de se-crétaire du comité fédératif SEVen avril 2009.

Rolf Rubin, né le 16 novembre1954, a grandi à HombrechtikonZH. En 1971, il commence unapprentissage d’employéd’exploitation à la gare deRapperswil. Il passe ensuite à lamanœuvre à Dietikon, atravaillé entre autres à la garecentrale de Zurich puis au postedirecteur. Il a commencé àtravailler pour le SEV en 1985.Membre du syndicat depuis1973, il siège au comité RPVZurich dès 1980, devientsecrétaire de la commissioncentrale RPV dès 1981, puisvice-président central.

Rolf se réjouit de passerdésormais plus de temps avecson épouse (qui continuera àtravailler à 60 %), se réjouit defaire de la randonnée, du ski etdes voyages. Ils habitent àBäriswil BE et leurs deuxenfants sont adultes. Leshobbys de Rolf: le jardinage,l’équipe des Young Boys, laphotographie et l’informatique(banques de données).

BIO

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

lo ainsi que les différentesfractions des CFF, conservernos membres et en recruterd’autres. Le recul des mem-bres a des effets sur les finan-ces du SEV. C’est aussi pour çaqu’il faut se poser des ques-tions sur la structure actuelle.

■ Comment cela?On doit se demander si c’estencore juste que chaque sec-tion et sous-fédération ait sapropre caisse et fortune, et sil’argent provenant de la cotisa-tion générale des membres quiy est versé est utilisé effica-cement. Le paysage syndicalchange aussi énormément. Sion ne veut pas être dépassé, ilfaut adapter les structures, sedemander si les structuresexistantes sont encore lesbonnes. Le comité devrait avoirle courage d’aborder de tellesquestions. Car refuser de dis-cuter ne mène jamais au but.Les discussions peuventamener des solutions quin’amènent pas forcément à unvirage à 180 degrés.

■ Comment as-tu vécu les dis-cussions sur la fusion avecle syndicat de la communi-cation, entre 2006 et 2008?

J’ai appris que la discussionpeut parfois être refusée , avec

un simple non. Rétrospecti-vement, on peut dire qu’il n’é-tait pas faux de dire non. Maison ne peut pas refuser la dis-

cussion sur des questions aus-si essentielles.

■ Que penses-tu des rapportsentre les militants et lesprofessionnels du SEV?

Nous avons une bonne struc-ture de milice. C’est une desforces du SEV, qui le différen-cie des autres syndicats. Il estaussi important que les mili-tants aient la responsabilité ducomité et qu’ils soient seulshabilités à voter.

■ Serait-il possible que chaquesous-fédération ait un prési-dent central professionnel,poste financé par les cotisa-tions des membres, commec’est le cas à AS?

Ce n’est guère possible dansles sous-fédérations de moinsde 2000 membres. On a déjàparlé d’une professionnalisa-tion partielle, d’une réductiondu temps de travail auprès del’employeur de 20 % pour le

président central, et d’unpaiement du manque à gagnerpar le SEV. Mais lorsque le pré-sident central remet son man-

dat, on ne peut lui garantir uneréaugmentation de son tempsde travail, en tous cas pasdans le même domaine. Et ilfaut dire que les exemptionspour le travail syndical sonttoujours plus difficiles à obte-nir.

■ En 2009, le SEV est devenuofficiellement, en langue al-lemande, syndicat et nonplus association: qu’est-cequi se cache derrière cechangement de nom?

L’ère des CCT a amené une au-tre façon de voir les choses.Avant, lorsqu’on avait la loi surles fonctionnaires, les négocia-tions salariales étaient menéespar l’association fédérativedes employés de la Confédéra-tion, pour toutes les régies fé-dérales. Le résultat était va-lable pour tous, sans que nosmembres aient quoi que cesoit à dire.Seul le comité directeur pou-

vait s’exprimer à ce propos.Maintenant il y a une CCT, quidoit être acceptée par la Confé-rence CCT, et les négociationssalariales doivent être accep-tées par la commission CCT.Les délégués CCT peuvent ac-cepter ou refuser les résultatsdes négociations. La responsa-bilité est donc passé entre lesmains des militants, toutcomme au comité SEV. C’estune nouveauté essentielle.

■ Cette année, sur mandat ducomité, tu as encore partici-pé à un groupe de travail surla mobilisation et élaboréune directive de 5 pages.Qu’est-ce qui est le plus im-portant dans la mobilisa-tion, par exemple pour unemanifestation?

Que nous puissions motiverles responsables de sectionset les personnes de confianceà y prendre part, à emmenerleurs proches et leurs collè-gues ainsi qu’à mobiliser dansleurs sections, afin qu’il y ait leplus de participants possible.Pour cela il faut chercher ladiscussion face à face. Ce quiest également important: lecontrolling, à savoir appelerceux dont on n’a pas eu denouvelles. Il faut suivre unplanning strict. Nous avons ef-

fectué cela strictement en2009 lors de la grande mani-festation pour l’assainissementde la caisse de pensions CFFpar la Confédération. Ce quinous a alors aidé fortement: lefait que les membres ont biensenti qu’il en allait de leursrentes. Lorsqu’un thème tou-che les membres de près, ilsparticipent et cela est possiblegrâce à notre structure de mi-lice. Il faut mobiliser tout lemonde, à tous les niveaux.

Interview: Markus Fischer/Hes

* Jusqu’en 2009, le comité fédé-ratif, composé de plus de 30personnes, se réunissait deuxfois par année et le comité di-recteur, incluant les présidentscentraux, dix fois. Depuis 2010,la direction syndicale se limite àla gestion opérative et ne secompose plus que de profes-sionnels (présidence et admi-nistrateur des finances), qui seréunissent une fois par se-maine. Hormis le Congrès, l’au-tre organe stratégique est le co-mité SEV, qui se réunit dix foispar année et qui est composé dedeux représentants de chaquesous-fédération et d’un repré-sentant de chaque commission.Les membres de la direction n’yont pas le droit de vote.

«On doit se demander si c’est encore juste quechaque section et sous-fédération ait sa proprecaisse»

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Lors de la manifestation SEV et USS en septembre 2013 à Berne.

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Rolf Rubin a organisé quatre Congrès – ici avec le président du SEV et le président du Congrès.

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6 INTERVIEW contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

■ contact.sev: Avant d’entrerau SEV en 1985, tu as tra-vaillé aux CFF. Comment es-devenu cheminot?

Rolf Rubin: Je suis arrivé auxCFF en choisissant mon métier.J’ai commencé un apprentis-sage à l’exploitation à Rap-perswil en 1971. Mon objectifétait de devenir contrôleur,

mais finalement j’ai repousséet ça ne s’est jamais donnépour diverses raisons. J’ai tou-jours apprécié le monde deschemins de fer et je voyage en-core souvent en train. J’ai tou-jours été fasciné par l’exploita-tion, il y a tant de choses àfaire fonctionner en mêmetemps afin que les trains circu-lent à l’heure...

■ Choisirais-tu à nouveau lemême métier aujourd’hui?

Pas vraiment, car c’est un mé-tier qui est sur le déclin actuel-lement aux CFF. Le personnelouvrier des CFF, comme le per-sonnel de la manœuvre, nejouit pas d’une bonne imagemême s’il fournit un bon bou-lot par n’importe quel temps et24 heures sur 24. Il n’est pasreconnu pour ce qu’il fait. Jetrouve cela vraiment dom-mage.

■ Tu siégais au comité de tasection ainsi qu’à la com-mission centrale RPV entant que militant. As-tu fré-quenté des cours syndicauxà cette période-là?

Oui, bien sûr. J’allais aux se-maines de formation de la RPVet du SEV et en 1983–84, j’aifréquenté l’« école syndicale »,ce qui correspond aujourd’huiau cycle de formation moven-do de gestion et dévelop-pement des organisations syn-dicales chez movendo. Celadurait deux fois quatre se-maines. Aux CFF, on avait alorsle droit à une semaine de for-

mation chaque deux ans. Jeprenais donc des vacancespour suivre ces cours et je re-cevais du SEV, qui payait lescours, un dédommagementpour perte de salaire. Si j’avaisdû payer une taxe d’inscrip-tion, comme aimerait le de-mander maintenant le comitéSEV, je n’aurais guère pu mepermettre cette formation entant que jeune papa avec deuxenfants. C’était une belle expé-rience pour moi et je trouve im-portant que le SEV puisse conti-nuer à offrir de telles possibilitésà ses militants engagés.

■ Pourquoi es-tu devenu syn-dicaliste professionnel en1985?

En tant qu’employé au postedirecteur à Zurich, il n’y avaitpas beaucoup de perspectivesd’avenir pour moi, et j’ai doncposé ma candidature lorsqu’unposte de responsable de la do-cumentation et de la chancel-lerie a été mis au concours.

■ Avais-tu une affinité particu-lière pour ce genre de tâches?

Pas vraiment au départ. Je mesuis fait confiance et j’ai penséqu’avec une certaine logiqueet systématique, nécessaireségalement dans la manœuvre,je pouvais prétendre faire monjob. Ça m’a convenu et ça s’estbien passé.

■ Combien de temps es-tu res-té à la chancellerie du SEV?

Du 1er octobre 1985 jusqu’en2006, année lors de laquelle je

suis devenu responsable dusoutien des autorités du SEV,qui correspond au poste actuelde secrétaire général du SEV.Il n’y avait alors pas encore defiches et on a mis cela enplace, puis lorsque les ordina-teurs sont arrivés, on a élaborédes banques de données élec-troniques. J’ai appris sur le tas,car j’aime bien ça. L’informa-tique c’est l’ordre, la logique etla systématique, tout commela chancellerie. Et cela me plaîttoujours autant.

■ L’organisation des Archivesà la cave, c’est de toi?

J’ai repris la tâche, l’ai assuméjusqu’en 2006 et en partie re-nouvelé, comme ça se fait tou-jours. Je suis devenu éga-lement, en 1997, secrétaire dela commission de révision desstatuts du SEV. Puis on a pu-blié le petit livre rouge d’infor-mations pour les personnes deconfiance (jusqu’en 2006). En1999, j’ai repris l’organisationdes récoltes de signatures. Onrécoltait à l’époque des signa-tures pour quatre initiatives enmême temps, et nous obte-nions suffisamment de signa-tures pour trois, car nous pou-vions compter sur beaucoupde militants.

■ Durant les dernières an-nées, tu as également orga-nisé les manifestations duSEV...

Cela fait partie du cahier destâches du secrétaire général.

■ A ce poste, tu as vécu detrès près la réorganisationdes organes du SEV au dé-but 2010*: celle-ci a-t-ellefait ses preuves?

Ce fut un pas dans la bonne di-rection, et même un grand pas.C’est la première réforme desstructures de milice qui a réus-si durant toutes les annéesque j’ai passées au SEV. Le co-mité a maintenant trouvé saplace. Bien sûr, il reste un po-tentiel d’amélioration, surtouten matière de culture des dé-bats. On devrait parler ouver-tement des problèmes, dis-cuter plus ouvertement.

■ Quels problèmes?Je me pose la question suivan-te: sommes-nous bien organi-sés à l’interne? Car nous per-dons des membres depuis desannées. Nous pouvons effec-tuer un virage maintenant avecle coaching de sections, maisle recrutement des membresest central et le potentiel estlà. On ne doit pas forcémentchercher de nouveaux grou-pements, il y a à l’intérieurmême des CFF de gros do-maines où de nombreux colla-borateurs ne sont pas syndi-qués, par exemple à la Venteou dans le personnel adminis-tratif, où ceux qui sont enga-gés sont difficiles à recruter.L’effectif des CFF est à nouveauen train de remonter et nousdevrions gagner des membres.Il est également important degarder un pied dans les so-ciétés filles des CFF, comme Ti-

Le 31 octobre, c’était le dernier jour de travail de Rolf Rubin en tant que secrétaire de l’organisation. Du-rant toute sa carrière, un fil rouge a dominé: son goût et son talent pour l’ordre et la logique.

« Sommes-nous bienorganisés à l’interne ? »

Que ce soit à la manœuvre, à la chancellerie ou comme secrétaire de l’organisation, Rolf Rubin aimait la systématique

..

Rolf Rubin dans sa tâche de se-crétaire du comité fédératif SEVen avril 2009.

Rolf Rubin, né le 16 novembre1954, a grandi à HombrechtikonZH. En 1971, il commence unapprentissage d’employéd’exploitation à la gare deRapperswil. Il passe ensuite à lamanœuvre à Dietikon, atravaillé entre autres à la garecentrale de Zurich puis au postedirecteur. Il a commencé àtravailler pour le SEV en 1985.Membre du syndicat depuis1973, il siège au comité RPVZurich dès 1980, devientsecrétaire de la commissioncentrale RPV dès 1981, puisvice-président central.

Rolf se réjouit de passerdésormais plus de temps avecson épouse (qui continuera àtravailler à 60 %), se réjouit defaire de la randonnée, du ski etdes voyages. Ils habitent àBäriswil BE et leurs deuxenfants sont adultes. Leshobbys de Rolf: le jardinage,l’équipe des Young Boys, laphotographie et l’informatique(banques de données).

BIO

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

lo ainsi que les différentesfractions des CFF, conservernos membres et en recruterd’autres. Le recul des mem-bres a des effets sur les finan-ces du SEV. C’est aussi pour çaqu’il faut se poser des ques-tions sur la structure actuelle.

■ Comment cela?On doit se demander si c’estencore juste que chaque sec-tion et sous-fédération ait sapropre caisse et fortune, et sil’argent provenant de la cotisa-tion générale des membres quiy est versé est utilisé effica-cement. Le paysage syndicalchange aussi énormément. Sion ne veut pas être dépassé, ilfaut adapter les structures, sedemander si les structuresexistantes sont encore lesbonnes. Le comité devrait avoirle courage d’aborder de tellesquestions. Car refuser de dis-cuter ne mène jamais au but.Les discussions peuventamener des solutions quin’amènent pas forcément à unvirage à 180 degrés.

■ Comment as-tu vécu les dis-cussions sur la fusion avecle syndicat de la communi-cation, entre 2006 et 2008?

J’ai appris que la discussionpeut parfois être refusée , avec

un simple non. Rétrospecti-vement, on peut dire qu’il n’é-tait pas faux de dire non. Maison ne peut pas refuser la dis-

cussion sur des questions aus-si essentielles.

■ Que penses-tu des rapportsentre les militants et lesprofessionnels du SEV?

Nous avons une bonne struc-ture de milice. C’est une desforces du SEV, qui le différen-cie des autres syndicats. Il estaussi important que les mili-tants aient la responsabilité ducomité et qu’ils soient seulshabilités à voter.

■ Serait-il possible que chaquesous-fédération ait un prési-dent central professionnel,poste financé par les cotisa-tions des membres, commec’est le cas à AS?

Ce n’est guère possible dansles sous-fédérations de moinsde 2000 membres. On a déjàparlé d’une professionnalisa-tion partielle, d’une réductiondu temps de travail auprès del’employeur de 20 % pour le

président central, et d’unpaiement du manque à gagnerpar le SEV. Mais lorsque le pré-sident central remet son man-

dat, on ne peut lui garantir uneréaugmentation de son tempsde travail, en tous cas pasdans le même domaine. Et ilfaut dire que les exemptionspour le travail syndical sonttoujours plus difficiles à obte-nir.

■ En 2009, le SEV est devenuofficiellement, en langue al-lemande, syndicat et nonplus association: qu’est-cequi se cache derrière cechangement de nom?

L’ère des CCT a amené une au-tre façon de voir les choses.Avant, lorsqu’on avait la loi surles fonctionnaires, les négocia-tions salariales étaient menéespar l’association fédérativedes employés de la Confédéra-tion, pour toutes les régies fé-dérales. Le résultat était va-lable pour tous, sans que nosmembres aient quoi que cesoit à dire.Seul le comité directeur pou-

vait s’exprimer à ce propos.Maintenant il y a une CCT, quidoit être acceptée par la Confé-rence CCT, et les négociationssalariales doivent être accep-tées par la commission CCT.Les délégués CCT peuvent ac-cepter ou refuser les résultatsdes négociations. La responsa-bilité est donc passé entre lesmains des militants, toutcomme au comité SEV. C’estune nouveauté essentielle.

■ Cette année, sur mandat ducomité, tu as encore partici-pé à un groupe de travail surla mobilisation et élaboréune directive de 5 pages.Qu’est-ce qui est le plus im-portant dans la mobilisa-tion, par exemple pour unemanifestation?

Que nous puissions motiverles responsables de sectionset les personnes de confianceà y prendre part, à emmenerleurs proches et leurs collè-gues ainsi qu’à mobiliser dansleurs sections, afin qu’il y ait leplus de participants possible.Pour cela il faut chercher ladiscussion face à face. Ce quiest également important: lecontrolling, à savoir appelerceux dont on n’a pas eu denouvelles. Il faut suivre unplanning strict. Nous avons ef-

fectué cela strictement en2009 lors de la grande mani-festation pour l’assainissementde la caisse de pensions CFFpar la Confédération. Ce quinous a alors aidé fortement: lefait que les membres ont biensenti qu’il en allait de leursrentes. Lorsqu’un thème tou-che les membres de près, ilsparticipent et cela est possiblegrâce à notre structure de mi-lice. Il faut mobiliser tout lemonde, à tous les niveaux.

Interview: Markus Fischer/Hes

* Jusqu’en 2009, le comité fédé-ratif, composé de plus de 30personnes, se réunissait deuxfois par année et le comité di-recteur, incluant les présidentscentraux, dix fois. Depuis 2010,la direction syndicale se limite àla gestion opérative et ne secompose plus que de profes-sionnels (présidence et admi-nistrateur des finances), qui seréunissent une fois par se-maine. Hormis le Congrès, l’au-tre organe stratégique est le co-mité SEV, qui se réunit dix foispar année et qui est composé dedeux représentants de chaquesous-fédération et d’un repré-sentant de chaque commission.Les membres de la direction n’yont pas le droit de vote.

«On doit se demander si c’est encore juste quechaque section et sous-fédération ait sa proprecaisse»

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Lors de la manifestation SEV et USS en septembre 2013 à Berne.

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Rolf Rubin a organisé quatre Congrès – ici avec le président du SEV et le président du Congrès.

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8 SOUS-FÉDÉRATIONScontact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Philippe Chambovey, présidentde la section, et son comité, ontaccueilli les représentants ro-mands en altitude, sous unbeau soleil, même si l’am-biance au sein des TPC n’estpas si clémente, comme l’ontbien montré les discours desreprésentants syndicaux.Philippe Grobéty, premier ora-teur et syndic de la communed’Ormont-Dessus, a remerciéles cheminots de s’être battuspour l’ASD, qui a réussi à dés-enclaver la région et a contri-bué à son développement. On aégalement donné la parole àClaude Oreiller, directeur desTPC, et Frédéric Borloz, prési-dent du CA des TPC et syndicd’Aigle, qui ont souligné tousdeux l’importance des CCT àleurs yeux…

TISA, OFT 2030, etc.Jean-Christophe Schwaab, con-seiller national vaudois, a misen garde les participants contrela privatisation des transports

régionaux prévue par la Confé-dération via la Vision de l’OFT2030: « Il va falloir se battre.Une telle privatisation entraîne-rait une péjoration du service,une explosion des unions tari-faires, ferait augmenter les ta-rifs et péjorer les conditions detravail. » Il ne faut pas oublierselon lui que « beaucoup detentatives de privatisations ontabouti sur un refus du peuplecar on peut donner notre avis.Beaucoup nous envient cettepossibilité. » Schwaab a aussidénoncé le fameux accord Tisa.Non seulement les négocia-tions sur l’accord sont menéesdans le plus grand secret, maisles résultats devront aussi êtretenus secrets durant les 5 an-nées qui suivront les délibéra-tions! « C’est une belle salo-perie dont personne ne parle!On prévoit même un tribunal

arbitral secret… Où est la dé-mocratie dans tout ça? ». Heu-reusement, Jean-Claude Coch-ard a profité de la rencontrepour organiser une récolte designatures pour la pétition con-tre Tisa.

« On est là pour vous aider »Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, a déclaré que « lesmilitants veulent être fiers deleur entreprise. C’est précieux,car cette fierté garantit un bonservice! Les employeurs de-vraient eux aussi être fiers deleurs employés… ». Elle a abor-dé aussi bien sûr la vision del’OFT 2030: « Je ne comprendspas l’OFT qui méconnaît ainsitotalement le succès du sys-tème actuel. L’infrastructure,qui coûte très cher dans lestransports publics, serait priseen charge par l’Etat pour que

des privés puissent faire duprofit! ». Elle est revenue sur lessalaires minimums, fixés dé-sormais pour les bus mais en-core attendus pour le traficmarchandises: « Ces salairesminimums sont établis sur labase des CCT. Si vous avez desproblèmes (message à l’atten-tion de la direction, suite à unlicenciement abusif et un non-respect de la CCT cadre Vaud)dans l’application des CCT,nous sommes là pour vousaider. La pratique des CCT,c’est nous! »Gilbert D’Alessandro, prési-dent central VPT, a appelé lesparticipants à voter, lors desélections fédérales 2015, pourles gens qui les défendront!« S’il y a concurrence dans lestransports publics, plus per-sonne ne se mettra d’accordsur les horaires. Les régions

périphériques risquent de per-dre beaucoup. » Nuria Gorrite,conseillère d’Etat vaudoise, estentrée en matière avec desmots forts, concernant la priva-tisation des transports régio-naux: « Il s’agit de lubies répéti-tives de quelques technocratesbernois mais aussi d’une gran-de partie du parlement fédé-ral. » Elle a souligné l’impor-tance des transports publicsdans le cœur des Vaudois, quiont bien compris, selon elle,qu’il en va de la cohésion can-tonale et du lien social.

Un grand merciAprès l’exposé traditionnel (voirencadré), plusieurs personnesont été remerciées en fin d’as-semblée: Deborah Balicki, an-cienne secrétaire syndicale de lasection, Danièle Dachauer, an-cienne vice-présidente VPT etOlivier Barraud, qui vient dequitter sa fonction de secrétairesyndical et qui a encadré la sec-tion TPC dès 2006. Les partici-pants ont pu ensuite profité dedébattre entre eux, lors des tra-ditionnels apéros et repas quiont suivi. Les organisateursavaient même prévu des standsà l’extérieur de la Maison desCongrès, avec fromage de L’Eti-vaz, produits du terroir vaudoiset dégustation de vins de Bex.Tout pour une belle journéeVPT! Henriette Schaffter

L’ASD (Aigle-Sepey-LesDiablerets) fêtant ses100 ans cette année, lasection TPC Plaine duRhône a profité de l’oc-casion pour organiserla journée VPT romandeaux Diablerets, qui aréuni 200 militants.

« La pratique, c’est nous ! »Journée VPT romande aux Diablerets le 8 novembre

Hes

De gauche à droite: Baptiste Morier, Philippe Chambovey, Marc-Henri Brélaz et Jacques Vallet.

Après la partie officielle, il aaussi été question d’autoges-tion avec Jacques Valletco-fondateur de la Librairie duBoulevard à Genève, voici plusde 40 ans. « Je commets déjàun impair puisque norma-lement dans l’autogestion c’estle collectif qui parle ». Le tonest donné. Pas de patron, pasde hiérarchie, un salaire horairesemblable pour tous. « Celanous a posé quelques pro-blèmes, mais on a trouvé une

solution en donnant unesemaine de vacances de plus àceux qui ont 20 ans deservice », raconte-t-il.Pour cet Ajoulot septuagénaire,l’autogestion se réinvente enpermanence. « Il n’y a pas dedogme, pas de certitude. » Lalibrairie du Boulevard est le fruitde cet idéal égalitaire etJacques Vallet de citerProudon: « La propriété c’est levol. » Avec son épouse, ilslancent l’idée d’une coopérative

pour racheter le kiosque duBoulevard au début des années’70. « Nous voulions mettre àdisposition de la population desrevues non diffusées. MêmeLibération n’était pas dispo-nible en kiosque. » La librairiedu Boulevard est une expé-rience d’autogestion où lesdifficultés se règlent lors desréunions du lundi. « En 40 ans, àune seule reprise, il a fallu faireappel à un médiateur », préciseBaptiste Morier. Qu’en dit-la

salle? Valérie Solano, secré-taire syndicale SEV à Genève,d’évoquer la période où lesemployés des TPG faisaienttourner l’entreprise à eux seuls.Autre question: des employésdevraient-ils pouvoir siégerdans les conseils d’administra-tion? Globalement, lesinterventions entenduesprivilégient la présence descollègues dans un CA. Certainsregrettent donc que lesemployés ne puissent pas

forcément y siéger. D’autresestiment que certains conseilsd’administration n’ont passuffisamment de pouvoir ousont trop éloignés des réalitésdu terrain. Certains CA ont étéprofessionnalisés si bien qu’onretrouve les mêmes conseillersdans plusieurs CA avec pourconséquence un coût degestion qui a explosé, a-t-on puentendre. vbo

CONFÉRENCE–DÉBAT

L’autogestion en question avec Jacques Vallet

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SOUS-FÉDÉRATIONS ......

9contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

■ Les Diablerets

La journée VPT en images: des rires et des larmes ...

.. ..

.. ..Les divers stands de produits du terroir ont été vivement appréciés par les parti-cipants.

Emotion pour le secrétaire syndical Olivier Barraud, remercié par Philippe Lore-tan, Damian Comtesse et Philippe Chambovey, les artificiers TPC de cette journée.

Barbara Spalinger a subtilement invité les TPC à faire confiance aux juristes duSEV pour l’application de la CCT cadre Vaud que l’entreprise piétine.

Ah la vente des billets de la tombola! Un rituel nécessaire pour le financementde cette journée mi-sérieuse, mi-festive ...

..

Jean-Claude Cochard a récolté de nombreuses signatures contre TISA.

L’assemblée a adopté deux résolutionssamedi 8 novembre: la première rejetant lavision 2030 de l’OFT. Les participantsexigent une vision axée sur les fondementsdu service public, soit réalisée par lacollectivité et sous sa responsabilité.L’assemblée a aussi apporté son soutien àla section SEV-TPG qui se bat contre lasuppression de nombreux postes de travail,le maintien des acquis des retraités etcontre la hausse de la sous-traitance.

Non à la vision OFT

De nombreuses photos de lajournée VPT sont sur notre siteinternet. www.sev-online.ch

INFO

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10 DOSSIER contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

endant que ses parentsétaient au travail, elledevait rester seule à la

maison et lorsque le soleil bril-lait, elle se couchait sur le soldu balcon de sorte qu’on ne lavoie pas, se souvient la filled’un immigré dans le court-mé-trage de l’USS « Interdits et ca-chés – des enfants de saison-niers racontent ». « Je ne peuxplus voir de tapis », raconte lefils d’un saisonnier dans sonappartement qui en est dépour-vu. Autrefois, il passait sesjournées à jouer sur le tapis, ensilence. L’USS met ainsi en lu-mière par ce film (à voir sur lesite www.uss.ch) les consé-quences refoulées du statut desaisonnier aboli le 1er juin2002, lorsqu’est entrée en vi-gueur la libre circulation despersonnes entre la Suisse et

P l’Union européenne, qui règlel’octroi de permis de séjour decourte durée pour les citoyensde l’UE. Le statut de saisonnierinterdisait le regroupement fa-milial, d’abord complètement,puis durant les quatre pre-mières années passées enSuisse.Le film, projeté en ouverturede la journée des migrants, aravivé de sombres souvenirs etcraintes chez les quelque 50participants. Car aujourd’hui,après le oui à l’initiative contrel’immigration de masse pèse lamenace d’un retour à une ré-glementation aussi inhumaine.Une situation susceptibled’empirer si le 30 novembre lepeuple devait approuver l’Ini-tiative Ecopop, avertit le prési-dent du SEV Giorgio Tuti (voirci-dessous). « Votez non, si

vous en avez le droit, et ame-nez les gens de votre entourageà glisser un non dans l’urne. »

La Romandie à l’avant-gardeCet exemple montre que lesétangers n’ont pas voix au cha-pitre sur le plan fédéral sur desobjets qui les concernent pour-tant directement. Par contre, ilsont le droit de signer des péti-tions aux trois niveaux politi-ques – national, cantonal etcommunal – comme l’a rappelél’animateur de la journée, ArneHegland en introduction de lapartie dédiée à la « Participa-tion politique ». Les étrangersétablis depuis quelques an-nées dans leur commune ont ledroit de vote et d’élections surle plan communal dans lescantons de FR, JU, GE, NE etVD, sans avoir partout le droit

d’éligibilité. JU et NE leur ac-cordent aussi leurs droits poli-tiques sur le plan cantonal. Ensuisse alémanique au con-traire, le droit de vote etd’élection ne sont octroyésque dans certaines communesde trois cantons: AR, BS et GRpermettent à leurs communesd’accorder des droits politi-ques aux étrangers.« Les étrangers sont aussi unpilier important de notre so-ciété et devraient participer ac-tivement à sa construction »,indique Arne Hegland. « Ils ontd’autres moyens que les droitspolitiques et nous voulons lesles rendre attentifs à ce sujetavec cette journée. Néan-moins, toutes les communes etcantons devraient rendre pos-sible la participation politi-que. »

Intégrer plutôt qu’exclureLa députée au Grand conseil fri-bourgeois d’origine italienne etnaturalisée, membre de la com-mission pour l’intégration desmigrant-e-s, Giovanna Garg-hentini, a expliqué pourquoinombre de migrant-e-s ne de-mandent pas la naturalisationalors qu’ils séjournent depuisplusieurs années en Suisse:Beaucoup estiment que la pro-cédure de naturalisation s’estdurcie dans divers lieux cesdernières années, soit trop in-quisitrice, soit trop chrono-phage et trop onéreuse. Nom-breux sont ceux qui estimentque l’accès à la citoyenneté de-vrait être automatique après un

certain nombre d’années pas-sées en Suisse. En outre, plu-sieurs pays n’autorisent tou-jours pas la double nationalité,l’Italie et l’Espagne si.« Les cantons qui accordent lesdroits politiques aux étrangersmisent sur une politique d’inté-gration inclusive afin de gérerla pluralité sociale, et tendentvers une conception novatricede la citoyenneté », indiqueGarghentini, citant un des pas-sages de l’étude réalisée parRosita Fibbi en 2012, pour leForum suisse pour l’étude desmigrations et de la population.Dans « L’évolution des droitspolitiques des étrangères etdes étrangers en Suisse –quelle signification du point devue de la citoyenneté? », RositaFibbi renvoie à l’article 37 de laConstitution, alinéa 1: « A la ci-toyenneté suisse, toute per-sonne ayant un droit de citécommunal et le droit de cité ducanton. »La relative jeune expérience enmatière de droits politiquesdes étrangers montre que leurparticipation aux scrutins estplutôt basse: lors des élections

Journée SEV des migrants du 8 novembre sur le thème « Mes droits dans la société »

Désireux de façonner la sociétéLors de la journée des migrants 2014, le thème phare n’était pas – pour une fois – le droit du travail oules assurances sociales. Non, il a été question de leurs droits politiques et de leurs possibilités de parti-ciper activement à la construction de leur environnement.

« Après tant d’années de passivité, j’ai maintenantune énorme faim de participer

activement à la société!»Isabel Zubieta

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Giovanna Garghentini.

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Le président SEV Giorgio Tutiexplique que si l’initiative Eco-pop était acceptée le 30 no-vembre prochain, cela mettraitun terme aux accords bilaté-raux avec l’UE de manière défi-nitive. Ce serait aussi la fin desmesures d’accompagnementsur la libre circulation des per-sonnes qui protègent tous lestravailleurs de Suisse du dum-ping. Avec une limitation del’immigration à 0,2 % de la po-pulation existante (soit quelque16 000 personnes) on devraitchercher ailleurs la main

d’œuvre nécessaire pour tra-vailler en Suisse. Cela augmen-terait les quotas de frontalierset de saisonniers (ce qui amè-nerait aussi plus de trafic). Et ilne manquerait plus qu’un paspour que soit réintroduit le sta-tut de saisonnier avec interdic-tion de faire venir sa famille, cequi est à la limite d’être inhu-main. Les étrangers, avec desconditions de travail aussi pré-caires, seraient facilement in-fluençables de peur de perdreleur emploi, mais ils ne seraientpas les seuls touchés, les salai-

res et les conditions de travailde tous les travailleurs seraientaussi mis sous pression. La findes bilatérales laisserait planerdes craintes parmi les employ-eurs également et les placesde travail seraient mises endanger. Vouloir protéger l’envi-ronnement en limitant l’immig-ration et prendre les étrangerspour des boucs émissaires, ce-la n’est pas la bonne solutionpour Giorgio Tuti. « Il faut plutôtutiliser les ressources de ma-nière plus adaptée! » Fi

ECOPOP DOMMAGEABLE POUR TOUS

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

communales genevoises de2007, ils n’étaient que 26%d’entre eux à faire usage deleurs droits contre 40% chezles Suisses. Aux élections com-munales fribourgeoises de2006 et 2001, la participationdes étrangers n’a pas été parti-culièrement élevée, même si en2011 elle était à peine plushaute que cinq ans auparavant.Cette faible participation s’ex-plique selon Garghentini par lanécessité pour les étrangersd’apprendre d’abord commentl’on vote et on élit pour quecela devienne une habitude. Labarrière de la langue joue aussiun rôle.

« Chaque voix compte »Giovanni Giarrana, membre de

la Commission de migrationd’UNIA, explique cet absten-tionnisme ainsi: « Beaucoup dese demandent: Pourquoi in-vestir du temps? Les Suissesdécident de toute façon commeils le veulent! Mais c’est uneconclusion erronée car de lasorte le résultat des urnes peutencore être pire. »Garghentini lance le même ap-pel, car « chaque voix compte ».Les étrangers ne votent généra-lement pas plus à gauche ni au-trement que les Suisses.Il ne faut pas pour autant sous-estimer les conséquences indi-rectes des droits politiques:« Grâce à eux, les politiquess’intéressent aux migrant-e-s età leurs demandes. »Dans son exposé, Patrycja Sa-

charuk, du service d’accompa-gnement des étrangers du can-ton de Bâle-Ville, a affirmé queles étrangers peuvent in-fluencer leur environnement enétant actifs dans des associa-tions (ou dans des syndicatscomme le SEV). « Et ces or-ganes peuvent ensuite indirec-tement influencer la législationcar ils sont régulièrement in-vités à participer à des consul-tations. »Le travail bénévole apporteaussi énormément – peu im-porte qu’il soit formel par lebiais d’une association ou in-formel par l’action dans sonvoisinage, genre table de midi.« On apprend à connaître desgens et on se crée un réseau.En Suisse, le travail bénévole

est très apprécié et on peut endemander la confirmation pourle faire figurer dans son CV. »A l’instar d’Osman Osmani, Al-banais du Kosovo qui n’a ja-mais regretté son énorme en-gagement bénévole pour lesmigrants de son pays. Cela luivaut d’être bien connu des mé-dias et des politiques. Arrivé en

1983 en tant que demandeurd’asile, il a travaillé entre autredans la gastronomie, dans l’in-dustrie et en tant qu’agent detrain. Il a accompagné très acti-vement des migrant-e-s dansdes associations. Après avoirsuivi une formation psycho-so-ciale, il l’a aussi fait de manièreprofessionnelle. Naturalisé en1999, il a été élu au Parlementcantonal schaffousois en 2005.Dans des groupes de travail,les participant-e-s ont abordéleur vécu. La discrimination, àl’école ou au travail, a été évo-quée. L’apprentissage de lalangue du pays d’accueil esttrès important pour la carrièreet l’intégration, qui ne doit pas

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« Nous nous projetons fortement en nos enfants », a relevé Paolo Tuzzi, animateur du groupe des « Latins » (à droite avec les lunettes). Pour sa propre intégration, chaque en-fant serait important.

Suite en page 12

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Patrycja Sacharuk.

Maria Riggi estvenue à lajournée desmigrants avec sonmari Angelo, unretraité des CFF,parce que le thème des droitsdans la société l’intéresse, demême que les autres interviewés.Elle est venue à l’âge de 18 ansen Suisse, soit il y a plus de 40ans. Aujourd’hui, elle effectue

encore trois heures de nettoyagepar jour chez Roche, auparavantc’étaient encore six. Avant cela,elle emballait des médicaments.La langue était un problème maispas pour trouver du travail chezRoche. « Chez nous il y a beaucoupd’Italiens », luia-t-on dit àl’époque.

Pour LawrenceIgbeta l’allemand

était aussi un problème, c’estpourquoi il a suivi des cours.Arrivé en 2006 du Nigeria, il estouvrier spécialisé aux Ateliersindustriels d’Olten. Il a constatéque de nombreux Suisses ont peurde perdre leur emploi à cause desétrangers. « Nous effectuonscependant aussi des travauxmoins prisés et apportons notreexpérience. »

Danilo Rakovac a appris

l’allemand au contact descollègues de travail. En 1984, à 22ans, il quitte la Serbie pour laSuisse avec ses parents. Depuis1990, il est mécanicien aux CFF,aujourd’hui catégorie A à Lucerne.Il n’a pas eu de problème spéci-

fique en tant quemigrant. La journéedes migrants estl’occasion de fairedes rencontres.

« Je voulais avanttout savoir ce quemon syndicat faitpour les migrant-e-s et contre laxénophobie »,indique Frédéric Nouchi. arrivéde France en 1989. Il n’a pasconnu de problème d’intégration.Conducteur de tram aux TPG, il estmembre du comité de la sectionSEV-TPG. Fi/vbo

Deux questions aux participants: Pourquoi es-tu venu? Et quels problèmes rencontres-tu ou as-tu rencontrés?Fi Fi

Fi Fi

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10 DOSSIER contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

endant que ses parentsétaient au travail, elledevait rester seule à la

maison et lorsque le soleil bril-lait, elle se couchait sur le soldu balcon de sorte qu’on ne lavoie pas, se souvient la filled’un immigré dans le court-mé-trage de l’USS « Interdits et ca-chés – des enfants de saison-niers racontent ». « Je ne peuxplus voir de tapis », raconte lefils d’un saisonnier dans sonappartement qui en est dépour-vu. Autrefois, il passait sesjournées à jouer sur le tapis, ensilence. L’USS met ainsi en lu-mière par ce film (à voir sur lesite www.uss.ch) les consé-quences refoulées du statut desaisonnier aboli le 1er juin2002, lorsqu’est entrée en vi-gueur la libre circulation despersonnes entre la Suisse et

P l’Union européenne, qui règlel’octroi de permis de séjour decourte durée pour les citoyensde l’UE. Le statut de saisonnierinterdisait le regroupement fa-milial, d’abord complètement,puis durant les quatre pre-mières années passées enSuisse.Le film, projeté en ouverturede la journée des migrants, aravivé de sombres souvenirs etcraintes chez les quelque 50participants. Car aujourd’hui,après le oui à l’initiative contrel’immigration de masse pèse lamenace d’un retour à une ré-glementation aussi inhumaine.Une situation susceptibled’empirer si le 30 novembre lepeuple devait approuver l’Ini-tiative Ecopop, avertit le prési-dent du SEV Giorgio Tuti (voirci-dessous). « Votez non, si

vous en avez le droit, et ame-nez les gens de votre entourageà glisser un non dans l’urne. »

La Romandie à l’avant-gardeCet exemple montre que lesétangers n’ont pas voix au cha-pitre sur le plan fédéral sur desobjets qui les concernent pour-tant directement. Par contre, ilsont le droit de signer des péti-tions aux trois niveaux politi-ques – national, cantonal etcommunal – comme l’a rappelél’animateur de la journée, ArneHegland en introduction de lapartie dédiée à la « Participa-tion politique ». Les étrangersétablis depuis quelques an-nées dans leur commune ont ledroit de vote et d’élections surle plan communal dans lescantons de FR, JU, GE, NE etVD, sans avoir partout le droit

d’éligibilité. JU et NE leur ac-cordent aussi leurs droits poli-tiques sur le plan cantonal. Ensuisse alémanique au con-traire, le droit de vote etd’élection ne sont octroyésque dans certaines communesde trois cantons: AR, BS et GRpermettent à leurs communesd’accorder des droits politi-ques aux étrangers.« Les étrangers sont aussi unpilier important de notre so-ciété et devraient participer ac-tivement à sa construction »,indique Arne Hegland. « Ils ontd’autres moyens que les droitspolitiques et nous voulons lesles rendre attentifs à ce sujetavec cette journée. Néan-moins, toutes les communes etcantons devraient rendre pos-sible la participation politi-que. »

Intégrer plutôt qu’exclureLa députée au Grand conseil fri-bourgeois d’origine italienne etnaturalisée, membre de la com-mission pour l’intégration desmigrant-e-s, Giovanna Garg-hentini, a expliqué pourquoinombre de migrant-e-s ne de-mandent pas la naturalisationalors qu’ils séjournent depuisplusieurs années en Suisse:Beaucoup estiment que la pro-cédure de naturalisation s’estdurcie dans divers lieux cesdernières années, soit trop in-quisitrice, soit trop chrono-phage et trop onéreuse. Nom-breux sont ceux qui estimentque l’accès à la citoyenneté de-vrait être automatique après un

certain nombre d’années pas-sées en Suisse. En outre, plu-sieurs pays n’autorisent tou-jours pas la double nationalité,l’Italie et l’Espagne si.« Les cantons qui accordent lesdroits politiques aux étrangersmisent sur une politique d’inté-gration inclusive afin de gérerla pluralité sociale, et tendentvers une conception novatricede la citoyenneté », indiqueGarghentini, citant un des pas-sages de l’étude réalisée parRosita Fibbi en 2012, pour leForum suisse pour l’étude desmigrations et de la population.Dans « L’évolution des droitspolitiques des étrangères etdes étrangers en Suisse –quelle signification du point devue de la citoyenneté? », RositaFibbi renvoie à l’article 37 de laConstitution, alinéa 1: « A la ci-toyenneté suisse, toute per-sonne ayant un droit de citécommunal et le droit de cité ducanton. »La relative jeune expérience enmatière de droits politiquesdes étrangers montre que leurparticipation aux scrutins estplutôt basse: lors des élections

Journée SEV des migrants du 8 novembre sur le thème « Mes droits dans la société »

Désireux de façonner la sociétéLors de la journée des migrants 2014, le thème phare n’était pas – pour une fois – le droit du travail oules assurances sociales. Non, il a été question de leurs droits politiques et de leurs possibilités de parti-ciper activement à la construction de leur environnement.

« Après tant d’années de passivité, j’ai maintenantune énorme faim de participer

activement à la société!»Isabel Zubieta

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Giovanna Garghentini.

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Le président SEV Giorgio Tutiexplique que si l’initiative Eco-pop était acceptée le 30 no-vembre prochain, cela mettraitun terme aux accords bilaté-raux avec l’UE de manière défi-nitive. Ce serait aussi la fin desmesures d’accompagnementsur la libre circulation des per-sonnes qui protègent tous lestravailleurs de Suisse du dum-ping. Avec une limitation del’immigration à 0,2 % de la po-pulation existante (soit quelque16 000 personnes) on devraitchercher ailleurs la main

d’œuvre nécessaire pour tra-vailler en Suisse. Cela augmen-terait les quotas de frontalierset de saisonniers (ce qui amè-nerait aussi plus de trafic). Et ilne manquerait plus qu’un paspour que soit réintroduit le sta-tut de saisonnier avec interdic-tion de faire venir sa famille, cequi est à la limite d’être inhu-main. Les étrangers, avec desconditions de travail aussi pré-caires, seraient facilement in-fluençables de peur de perdreleur emploi, mais ils ne seraientpas les seuls touchés, les salai-

res et les conditions de travailde tous les travailleurs seraientaussi mis sous pression. La findes bilatérales laisserait planerdes craintes parmi les employ-eurs également et les placesde travail seraient mises endanger. Vouloir protéger l’envi-ronnement en limitant l’immig-ration et prendre les étrangerspour des boucs émissaires, ce-la n’est pas la bonne solutionpour Giorgio Tuti. « Il faut plutôtutiliser les ressources de ma-nière plus adaptée! » Fi

ECOPOP DOMMAGEABLE POUR TOUS

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

communales genevoises de2007, ils n’étaient que 26%d’entre eux à faire usage deleurs droits contre 40% chezles Suisses. Aux élections com-munales fribourgeoises de2006 et 2001, la participationdes étrangers n’a pas été parti-culièrement élevée, même si en2011 elle était à peine plushaute que cinq ans auparavant.Cette faible participation s’ex-plique selon Garghentini par lanécessité pour les étrangersd’apprendre d’abord commentl’on vote et on élit pour quecela devienne une habitude. Labarrière de la langue joue aussiun rôle.

« Chaque voix compte »Giovanni Giarrana, membre de

la Commission de migrationd’UNIA, explique cet absten-tionnisme ainsi: « Beaucoup dese demandent: Pourquoi in-vestir du temps? Les Suissesdécident de toute façon commeils le veulent! Mais c’est uneconclusion erronée car de lasorte le résultat des urnes peutencore être pire. »Garghentini lance le même ap-pel, car « chaque voix compte ».Les étrangers ne votent généra-lement pas plus à gauche ni au-trement que les Suisses.Il ne faut pas pour autant sous-estimer les conséquences indi-rectes des droits politiques:« Grâce à eux, les politiquess’intéressent aux migrant-e-s età leurs demandes. »Dans son exposé, Patrycja Sa-

charuk, du service d’accompa-gnement des étrangers du can-ton de Bâle-Ville, a affirmé queles étrangers peuvent in-fluencer leur environnement enétant actifs dans des associa-tions (ou dans des syndicatscomme le SEV). « Et ces or-ganes peuvent ensuite indirec-tement influencer la législationcar ils sont régulièrement in-vités à participer à des consul-tations. »Le travail bénévole apporteaussi énormément – peu im-porte qu’il soit formel par lebiais d’une association ou in-formel par l’action dans sonvoisinage, genre table de midi.« On apprend à connaître desgens et on se crée un réseau.En Suisse, le travail bénévole

est très apprécié et on peut endemander la confirmation pourle faire figurer dans son CV. »A l’instar d’Osman Osmani, Al-banais du Kosovo qui n’a ja-mais regretté son énorme en-gagement bénévole pour lesmigrants de son pays. Cela luivaut d’être bien connu des mé-dias et des politiques. Arrivé en

1983 en tant que demandeurd’asile, il a travaillé entre autredans la gastronomie, dans l’in-dustrie et en tant qu’agent detrain. Il a accompagné très acti-vement des migrant-e-s dansdes associations. Après avoirsuivi une formation psycho-so-ciale, il l’a aussi fait de manièreprofessionnelle. Naturalisé en1999, il a été élu au Parlementcantonal schaffousois en 2005.Dans des groupes de travail,les participant-e-s ont abordéleur vécu. La discrimination, àl’école ou au travail, a été évo-quée. L’apprentissage de lalangue du pays d’accueil esttrès important pour la carrièreet l’intégration, qui ne doit pas

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« Nous nous projetons fortement en nos enfants », a relevé Paolo Tuzzi, animateur du groupe des « Latins » (à droite avec les lunettes). Pour sa propre intégration, chaque en-fant serait important.

Suite en page 12

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Patrycja Sacharuk.

Maria Riggi estvenue à lajournée desmigrants avec sonmari Angelo, unretraité des CFF,parce que le thème des droitsdans la société l’intéresse, demême que les autres interviewés.Elle est venue à l’âge de 18 ansen Suisse, soit il y a plus de 40ans. Aujourd’hui, elle effectue

encore trois heures de nettoyagepar jour chez Roche, auparavantc’étaient encore six. Avant cela,elle emballait des médicaments.La langue était un problème maispas pour trouver du travail chezRoche. « Chez nous il y a beaucoupd’Italiens », luia-t-on dit àl’époque.

Pour LawrenceIgbeta l’allemand

était aussi un problème, c’estpourquoi il a suivi des cours.Arrivé en 2006 du Nigeria, il estouvrier spécialisé aux Ateliersindustriels d’Olten. Il a constatéque de nombreux Suisses ont peurde perdre leur emploi à cause desétrangers. « Nous effectuonscependant aussi des travauxmoins prisés et apportons notreexpérience. »

Danilo Rakovac a appris

l’allemand au contact descollègues de travail. En 1984, à 22ans, il quitte la Serbie pour laSuisse avec ses parents. Depuis1990, il est mécanicien aux CFF,aujourd’hui catégorie A à Lucerne.Il n’a pas eu de problème spéci-

fique en tant quemigrant. La journéedes migrants estl’occasion de fairedes rencontres.

« Je voulais avanttout savoir ce quemon syndicat faitpour les migrant-e-s et contre laxénophobie »,indique Frédéric Nouchi. arrivéde France en 1989. Il n’a pasconnu de problème d’intégration.Conducteur de tram aux TPG, il estmembre du comité de la sectionSEV-TPG. Fi/vbo

Deux questions aux participants: Pourquoi es-tu venu? Et quels problèmes rencontres-tu ou as-tu rencontrés?

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Page 12: Contact sev 2014 22

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 22/1420 novembre 2014

La journée des migrants duSEV a été organisée par Susan-ne Frischknecht du secrétariatrégional de Zurich et par le se-crétaire de la commission demigration, Arne Hegland. Ilévoque les raison d’être de lajournée et le travail de la Com-mission.

■ Arne, es-tu satisfait de l’édi-tion 2014?

Oui, très content car nousavons vécu une journée trèspassionnante et variée avecdes intervenants engagés etcompétents. Je suis aussi heu-reux de la mixité des partici-pants: des migrants et desSuisses de tous les coins depays, principalement naturel-lement des collègues SEV,mais aussi certains membresde syndicats amis. J’ai été im-pressionné par la concentra-tion et l’attention des partici-pants, ainsi que par leurimplication notammentl’après-midi, durant les ate-liers. Je pense que noussommes tout près du but decette journée – soit informerles collègues de leurs droits etles encourager à les défendre.

Si quelqu’un se demande par-fois ce qu’il peut faire pouraméliorer le quotidien de lacollectivité, et agit de manièreconséquente, alors on a mêmeplus qu’atteint notre but etdonnons un signal clair à l’étatd’esprit égoïste croissant.

■ Combien y a-t-il de mem-bres à la Commission desmigrants et comment tra-vaille-t-elle?

Une douzaine de membres siè-gent à la commission. Malheu-reusement, toutes les sous-fé-dérations n’y sont pas encore

représentées. Nous accueille-rions volontiers des collègues –hommes ou femmes – de laZPV, de la VPT et de la PV. LaCommission se rencontre 4 à 6fois par année lors de journéesentières. Elles se déroulent soitau secrétariat central soit surles divers lieux de service desmembres. On parle des thèmessyndicaux et politiques actuelssous l’angle de la migration.Nous travaillons aussi sur unthème qui sera approfondi lorsd’une retraite de deux jours.Nos délégués dans divers or-ganes – le comité SEV ou la

conférence CCT CFF par exem-ple – rapportent ce qui y estdiscuté et nous discutons aveceux de ce qui est spécifique auxmigrant-e-s et auquel il fautêtre attentif.

■ Quelles ont été les autresactivités de la Commissioncette année, hormis la jour-née des migrants? Et quelssont les projets pour 2015?

La Commission se demande surquels thèmes elle souhaite plan-cher. Que voulons-nous attein-dre et comment? Quelle est lacontribution de chaque membrede la Commission et quellessont ses raisons d’y siéger?Quels sont les buts de chacun etquels sont ceux de la Commis-sion? Outre ces questions de re-cherche d’identité, la Commis-sion a intensivement travailléaux thématiques d’avenir. Aprèsavoir traité des droits et despossibilités en Suisse, la Com-mission veut élargir son horizongéographique. Avec un regardau-delà des frontières, divers as-pects devraient être étudiés:économiques, sociaux, d’organi-sation politique, juridiques oupeut-être philosophiques. Le

thème de 2015 n’est pas encoredéterminé avec précision. LaCommission souhaiterait aussiun jour se pencher sur le travailtransfrontalier. Un sujet contro-versé à l’intérieur du syndicat.Mais c’est justement pour çaqu’il faut en parler. Fi/vbo

Interview d’Arne Hegland. Il aborde les buts de la journée des migrants et le travail de la Commission de migration

Le but: informer et encourager à participer

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Arne Hegland (à droite) et le conférencier Osman Osmani.

être confondue avec l’assimila-tion. « Plus un migrant sentirasa culture respectée, plus ils’ouvrira à la culture du paysd’accueil », souligne GiovannaGarghentini en citant l’écrivainfrançais d’origine libanaiseAmin Maalouf. En fin de jour-née, l’assemblée a mandaté laCommission de migration pourqu’elle fasse une propositionau Congrès. Le SEV devrait –avec d’autres syndicats éven-tuellement – examiner la possi-bilité d’offrir des services(comme des cours de langues)favorisant la participation desmigrant-e-s. Markus Fischer/vbo

Suite de la page 11

Dès l’âge de deuxans, l’EspagnoleIsabel Zubieta aété séparée de samère qui était venuetravailler en Suisseet qu’elle n’avait pasle droit d’emmener son enfant avec elle (enraison de la législation espagnole).A 16 ans, Isabel Zubieta a pourtant rallié laSuisse contre son gré. Elle a travaillépendant 21 ans comme femme de ménage,fondé une famille et a eu « de nombreuxjoyeux moments, mais pourant je ne me

sentais partie intégrante de la société ». Ellea donc rejoint l’Espagne à 37 ans, où elles’est d’abord sentie comme une étrangère.Elle a pourtant réalisé un souhait de longuedate, celui de combattre les injustices. Ainsi,elle s’est retrouvée elle-même. Elle a reprisdes études et aidé des migrant-e-s. Lors-qu’elle est revenue en Suisse voici cinq ans,à 41 ans, elle a dû refaire une demande depermis de séjour, comme si elle n’avait pasvécu 21 ans ici, sa mère 22 et sa fille 15.« C’était comme si je n’avais plus d’histoire.Et pourtant je me suis dit que je ne voulaisplus avoir peur, que j’avais un droit ici. » Elle

s’engagea alors dans une association defemmes, dans une association de quartier etau Conseil des parents. Aujourd’hui, elleparticipe aussi à un projet de mentoringpolitique en faveur de cfd, l’Ong féministepour la paix. Elle considère le travailbénévole comme très enrichissant, même sila reconnaissance ne correspond pastoujours à l’engagement et que la collabora-tion avec les autorités prend pas mald’énergie. « Après tant d’années de passivité,j’ai maintenant une énorme faim departiciper activement à la société! » Fi/vbo

INFO

Isabel Zubieta ou l’art de devenir active dans la société

..

Arne Hegland est de pèreNorvégien venu en Suisse pourétudier. Sa mère est née à Zurichde mère allemande et de pèresocio-démocrate zurichois. Arneest né à Zurich puis a émigré enNorvège lorsque la famille achangé ses plans pour le travailde son père. Ainsi, Arne a suivi lapremière année scolaire enNorvège avant de terminer sascolarité dans les Grisons. Lestrois fils adultes d’Arne sont uncondensé de mixité entre le nordet le sud de l’Europe, leur mèreétant Italienne de deuxièmegénération.

BIO

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POLITIQUE DES TRANSPORTS ......

13contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Le corridor Rhin–Alpes estentré en service lors du der-nier changement d’horaire(voir Dossier dans contact.sevn° 14/14). Il existe toutefoisde nombreux obstacles jus-qu’à sa mise en service com-plète: au nord, il manque desaménagements de tronçons,en Suisse notamment le corri-dor 4 mètres, et en Italie destrains insuffisamment longsainsi que des terminaux à lacapacité trop faible pour letrafic combiné non accompa-gné.Les premiers sillons attribuésdepuis une année montrentdes effets positifs: pour 2015,13 entreprises de chemins defer ont déposé 222 dossierspour sillons. Il y a eu des con-flits entre Cologne et Mann-heim sur le territoire allemandainsi qu’entre Bâle et Domo-dossola, où la demande étaitplus forte que l’offre. Au Sim-plon, il n’a pas été possible detrouver des alternatives pourtoutes les situations.Après une année d’exploita-tion, le directeur de BLS Cargo,

Dirk Stahl, a dressé un premierbilan lors d’un voyage depresse à Gênes: « Ce qui estcritique c’est l’octroi parallèledes sillons transfrontaliers etnationaux. Les sillons interna-tionaux ne sont vraiment utilesque si eux aussi peuvent êtreoctroyés dans l’espace de 30jours et pas uniquement an-nuellement. » C’est en outredérangeant que le 4 mètres duSimplon n’ait pas encore saplace dans les règles d’octroi.Des coûts supplémentairesviennent grever les budgetsdes entreprises en raison dedirectives pour divers types delocomotives pour ETCS Level 2dès mi-2015 au Gothard et dèsmars 2016 au Lötschberg.

Deux axes – de longs trainsUlrich Schäffeler, directeur dudéveloppement de réseau au-près de BLS Netz, relève quel’axe du Simplon/Lötschbergrestera aussi important aprèsl’ouverture du tunnel de basedu Gothard: « On ne peut ré-pondre à la hausse de la de-mande attendue qu’avec deuxaxes de transit de marchandi-ses complets. L’axe Lötsch-berg/Simplon permet de des-servir de manière directel’importante région écono-mique entre Turin et Milan.Avec une charge comparable-ment faible, cet axe peut êtreclairement plus utile pour letrafic 4 mètres et peut être re-haussé de quelque 80 sillonspar jour. » Le tunnel de base du

Lötschberg est aussi importantpour d’autres raisons: « Destrains plus longs – de 650 à740 mètres – sont nécessairespour augmenter la productivitédu corridor et par ce biais sacompétitivité par rapport à laroute », explique Heinz Pulfer(ex-BLS), qui est consultantpour le corridor. Les solutionsexistent, seul le financementde l’ordre de 160 à 230 mil-lions de francs n’est pasassuré.Selon Thomas Isenmann, di-recteur de Trasse.ch, l’organed’attribution des sillons, il fautassurer une plus haute prioritéaux demandes d’accès au ré-seau national suisse pour queles trains des entreprises puis-sent rouler jusqu’à des gares

suisses depuis le corridor etvice versa. » De meilleures of-fres de sillons sont aussi sou-haitées, notamment pour destronçons voisins comme parexemple entre les rives droiteet gauche du corridor Alpes–Rhin de Bâle à la France pourrejoindre les ports de Belgiqueet de Hollande. Mais le biland’Isenmann est clair:« Mon bilan est positif, car lecorridor encourage la collabo-ration des exploitants de l’In-frastructure, exerce une pres-sion sur la coordination etl’harmonisation, qui facilitentles processus et au final fontbaisser les coûts des trans-ports par rail. » Kurt Metz/vbo

Le corridor Rhin–Alpespour les trains marchan-dises doit apporter unecontribution essentielleau transfert modal. Il n’ya pas de manque pour lechargement, pourtantmême après l’ouverturedu tunnel de base duGothard subsisteront denombreux obstacles.

Encore des obstacles vers le sudTrafic marchandises nord–sud

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Ralpin est cliente du corridor avec « l’autoroute roulante ». La gare de chargement de Novara.

Le corridor Rhin–Alpes promet une croissance du tra-fic sur rails. Quel impact cela aura-t-il sur l’emploi?Les propos de Michail Stahlhut de CFF Cargo Interna-tional font réfléchir: « Une réduction du temps de par-cours lié à l’ouverture du tunnel de base du Gothardengendre une baisse du temps de travail. Nous nepouvons pas prédire la quantité de trafic. L’améliora-tion de la productivité sur les rails augmente le poten-tiel de transfert modal, qui a pour conséquence unehausse du nombre de trains et donc de mécaniciens. »Chez CFF Cargo International la formation de mécani-ciens en plusieurs phases va débuter en janvier 2015avec les connaissances de lignes munies du système

ECTS. Dirk Stahl de BLS Cargo compte lui aussi, grâceà une augmentation de la compétitivité du rail, surune hausse du nombre de trains marchandises sur lecorridor: « Nous aurons donc vraisemblablementbesoin de davantage de mécaniciens. »Toutefois, cette hausse du besoin ne sera pas linéaireen raison de la hausse de l’efficacité des lignes deplaines. BLS Cargo part du principe que le marchésuisse sera clairement plus perméable aux mécani-ciens étrangers. « C’est pourquoi nous attendons quela compétitivité des mécaniciens suisses soit misesous pression. » DB Schenker ne se prononce pas surce thème pour l’instant. km

Faut-il davantage de mécaniciens?

Pour Martin Brunner, directeur de DB Schenker Suisse, le corridorAlpes–Rhin est extrêmement important: « Plus de 13 000 de nos trainspassent chaque année par la Suisse et déjà 55 % par l’axe du Gothard,un chiffre en croissance continuelle, tant pour les wagons isolés quepour le trafic combiné. »

C’est pourquoi DB plaide pour une stratégie à plusieurs en ce quiconcerne la traction, afin d’utiliser les atouts de chaque entreprise dechemin de fer. « Avec la mise en place d’un élément des NLFA, onassiste à un glissement des paramètres maximaux des charges, deslongueurs, comme des temps de parcours. » Le concept de circulationne changera toutefois fondamentalement qu’avec la réalisation ducorridor 4 mètres, estime Brunner.

Le point de vue allemand

Nos oreilles se dressent enentendant les propos du chef deBLS-Cargo: lui aussi s’attend àune pression accrue sur lesconditions de travail lors del’ouverture du tunnel de base duGothard. Pour le SEV, les chosessont claires: à ce moment-là,une CCT cadre devra régir letrafic marchandises interne etde transit. Les tractations sontà nouveau en cours, mais ungrand pas doit encore être faitpour protéger les conditions detravail suisses.

CCT impérative

COMMENTAIRE

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Le groupe GoldenPass exploite entre autre le « Montreux Oberland Bernois »(MOB) ainsi que d’autres réseaux ferroviaires et installations touristiques situésentre le lac Léman et l’Oberland bernois.

Ingénieur(e) / Chef(fe)de Projets en Installations de Sécurité (IS)

Domaine ferroviaireVos tâches :

� Conduire des projets dans le domaine des IS en particulier et dansle domaine électrique

� Participer à la définition de l’évolution de la stratégie des IS� Jouer le rôle de support de niveau 2 pour des dérangements complexes� Garantir la veille technologique des installations existantes

Votre profil :

� Bonnes connaissances des Installations de Sécurité ferroviaires� Une expérience de quelques années dans le domaine ferroviaire� Au moins 3 ans d’expérience en tant que Chef de Projets� Une aptitude à travailler seul et en équipe pluridisciplinaire� Une personnalité responsable, flexible, autonome et rigoureuse� La détention du permis de conduire est requise� Langue maternelle française ou allemande avec de bonnes connaissances

de l’autre langue.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez vous adresser àM. Pascal Billieux : [email protected] ou au numéro de téléphone :(021) 989 81 20.

Si vous vous reconnaissez dans ce profil et souhaitez rejoindre une équipemotivée et en pleine expansion, n’hésitez pas à adresser votre dossier decandidature avec CV, copies de diplômes, certificats et photo récente, jusqu’au30 novembre 2014 au GoldenPass Administration, case postale 1426, 1820Montreux 1.

Page 15: Contact sev 2014 22

SOUS-FÉDÉRATIONS ......

15contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

La section AS Ouest existe de-puis bientôt une année. Et, « sibeaucoup de membres neviennent pas aux assemblées,c’est à nous d’aller à eux » ex-plique René Zürcher, co-prési-dent du comité. Ils étaientcinq pour se rendre aux gui-chets et au poste directeur àGenève, ainsi qu’aux guichetsde Nyon et Morges : les deuxco-présidents René Zürcher etGeorges Stanescu, DanielFroidevaux, secrétaire syndi-cal SEV ainsi qu’Elena Obres-chkow, coach des sections etNicole Bangerter, apprentie ausecrétariat central du SEV àBerne.L’idée du comité était de « semontrer, montrer qu’on existeet que, même après la fusiondes sous-fédérations SBV et

VPV, on ne s’est pas éloignésdes gens », explique René Zür-cher. La journée a été l’occa-sion d’engranger trois nou-velles adhésions, certes, maisle but était aussi, pour le co-président, « de se présenter,d’écouter les inquiétudes, lesproblèmes des membres,mais aussi des non-membres,ne serait-ce que savoir pour-quoi ils n’entrent pas au syn-dicat ». « On y va aussi pourprendre note des frustrations.Au poste directeur à Genève,certains sont mécontents dela future migration à Lau-sanne. Une solution a certes

été trouvée pour chacun, maisplus ou moins satisfaisante. »

Expérience à renouvelerLe fait d’être accompagnés parles secrétaires syndicaux esttrès apprécié, puisque ce sontdes professionnels qui en con-naissent unbout sur l’ac-tualité syndi-cale et quipeuvent ré-pondre à denombreusesquestions detoutes sor-tes.

Ce genre de journée porte tou-jours ses fruits et c’est pour-quoi AS Ouest va remettre çaen 2015 : « On a bien sentique les gens étaient contentsde notre visite ».A noter que les 1100 mem-bres de la section sont cordia-

lement invités à l’assembléed’automne qui aura lieu le 21novembre à 18 h 30 au restau-rant Hôtel de la Gare à Mou-tier.

Henriette Schaffter

AS Ouest a mené unejournée de visite de ser-vices à Genève, Nyon etMorges, le mercredi 5novembre. La journéeavait pour but d’aller à larencontre des membres,de les écouter et leurprésenter la section.

Un pas en direction des membresAS Ouest : à la rencontre des membres

Hes

Les discussions sont toujours nourries lors de ce genre de visitessur le terrain.

Hes

Georges Stanescu et Daniel Froidevaux, avec deux employés de laVente à Morges.

Le courant a été rétabli entre la directionRH de transN et le SEV (voir contact.sevn°21). Le partenariat social est désormaismieux défini et l’application de la CCT estau cœur des préoccupations des deuxparties.Le directeur Finances, administration &Ressources humaines, Cédric Aubry, sefélicite du cadre qui vient d’être établiavec le secrétaire syndical SEV Jean-Pierre Etique: « Les négociations salarialesreprennent le 21 novembre et à lami-décembre nous nous retrouverons pourdiscuter des points à améliorer dansl’application de la CCT transN. Surtout,nous avons décidé que dès l’annéeprochaine des rencontres bimestriellesauraient lieu entre le SEV et moi. »La mise en place de ces séances démon-tre la volonté des partenaires sociaux de

tendre vers un dialogue harmonieux. Unpartenariat social en pleine évolution quine va pas de soi dans une entreprise issuede la fusion de deux entités distinctes.« Ce partenariat social est important pournous, mais il faut du temps pour le mettreen place car il s’inscrit dans une démar-che de création de culture d’entrepriseunique. La fusion remonte à juin 2012.C’est relativement jeune. Cette cultureunique est aussi valable pour le partena-riat social avec le SEV. Or, le partenariatsocial était réellement différent avant lafusion, selon les visions des deuxentreprises. Dans le passé, la porte étaitsouvent fermée pour le SEV. Désormais,on ne veut pas travailler comme ça »,conclut Cédric Aubry.

Vivian Bologna

Collaboration entre SEV et direction RH mieux définie

TRANSN

Page 16: Contact sev 2014 22

AGENDA......

16contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

PensionnésMardi9 décembre11 h 15Hôtel des com-munes Geneveys/ Coffrane

■ PV Nuechâtel

Assemblée des membres

Dès 11h15, apéro facultatif - 12h dîner. Menu:spécialité brésilienne «Le Rodizio»Prix: 40 sans les boissons. Café offert par la sec-tion.14h30: Projection documentaire de la région parR.Schwab. Le comité compte sur votre présence.Les membres-amis et les épouses sont bienve-nus. Pour le dîner, inscriptions obligatoires jus-qu’au 5 décembre auprès de Michel Quartier, Vyd’Etra 52, 2000 Neuchâtel au 032 753 53 70.

Le comité

Mardi9 décembre10 h 30UOGplace des Grottes3

■ PV Genève

Fête de Noël

Noël approche, la fièvre des cadeaux à trouvervous a déjà gagnés, que c’est difficile d’avoirune idée pour chacun … Offrez-vous donc, àvous-même, le cadeau d’un moment de camara-derie et d’amitié !Après la cérémonie de remise des diplômes auxjubilaires, nous continuerons par l’apéritif vers11 h 30. Le repas suivra vers 12 h 15: José nousconcocte un très bon menu. Malheureusementnotre ami André Balmer n’est plus et nous re-penserons tous à ses glaces. Mais, il y auraquand même un dessert et Roger Wyss assurerala partie musicale avec son ensemble champê-tre. Le nombre de places est limité, inscrivez-vous rapidement aux n° de tél. 022 796 33 50 ou022 794 06 50, avec répondeur. Dernier délaijeudi 4 décembre. Une participation financièrede 15 fr par personne sera encaissée sur place(apéritif, entrée, repas, dessert, café et une bou-teille de 5 dl de vin pour 2 personnes). Ce prixcomprend un geste de solidarité à la veille deNoël, en faveur des plus démunis. Nous vous en-caisserons 2 fr. et la caisse de section doublerale montant. Ceux qui ont oublié de commanderleur agenda SEV 2015 pourront l’acheter direc-tement auprès du caissier.Merci d’apporter votre bonne humeur, commechaque année.

Le comité

Mercredi10 décembre14 hSalle des Can-tons du buffet dela gare de Lau-sanne

■ PV-Vaud

Noël de la section

Chères et chers collègues, le comité de la sec-tion a le plaisir de vous inviter à participer à no-tre traditionnelle fête de Noël.A cette occasion, nous aurons le plaisir d’ho-norer tous les jubilaires SEV 2014, pour 40, 50,60 et 70 ans de sociétariat. L’après-midi seraagrémentée par les productions des Cuivres duTalent et du Jodlerclub Edelweiss de Lausanne.Comme chaque année, un petit message de cir-constance vous sera apporté par le collèguePierre-Alain Combremont et pour réjouir vos pa-pilles, des friandises et boissons vous tendrontles bras.Nous nous réjouissons de vous voir nombreux àcette sympathique rencontre.Pour votre info, les courses de la section 2015,sont fixées au 3 juin et 16 septembre.A toutes celles et ceux qui ne pourraient êtreprésents le 10 décembre, nous souhaitons d’oreset déjà, une bonne fin d’année et, à vous et vosfamilles, tous nos vœux de bonheur et de santépour 2015.

Le comit

PensionnésMardi25 novembreRestaurantFloridaStuden

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura bernoiset de Bienne romande

Sortie n° 9

Comme l’année passée, nous nous rendrons àStuden au restaurant Florida afin de bien finirl’année 2014. Bienne: départ devant le Mariana,(car postal no 74) à 11 h 28, Studen Grien arrivée11 h 53. L’abonnement général est valable.Venez nombreux afin de partager ce repas quiest aussi la dernière sortie de l’année. Annon-cez-vous auprès de votre serviteur jusqu’au24 novembre exclusivement au 076 210 11 09.Merci d’avance.

Votre serviteur: Jacques

Jeudi4 décembre11 h 45Café du JuraBassecourt(à 5 minutesde la gare)

■ PV Jura

Rencontre de Saint-Nicolas

Le comité se fait un plaisir de vous inviter à larencontre de Saint-Nicolas.Le repas de midi est offert par la caisse de sec-tion (boissons à votre charge). Animation par lachorale des retraités et musicale avec trompetteet cor des Alpes, sans oublier notre traditionnelloto. Vous serez très aimables d’apporter un lotpour le loto. Quelques biscuits ou cakes serontles bienvenus. D’avance un grand merci. Veuillezs.v.p. vous inscrire jusqu’au samedi 29 novembre2014 auprès du président P. Ackermann, tél. 032422 48 35 ou courriel: [email protected] les amicales salutations du comité.

Oscar Schaub

Jeudi4 décembre14 hRestaurantRomandBienne

■ PV Biel/Bienne

Fête de la Saint-Nicolas

Nous vous invitons cordialement à notre rencon-tre amicale de la fête de la St.-Nicolas. Après laremise des diplômes d’honneur pour les 40, 50,60, 70 et 80 ans de sociétariat SEV aux ayantsdroit présents, le pasteur Eric Geiser, aumônierau centre hospitalier de Bienne, nous mettradans l’ambiance du temps de l’Avent et de Noël.Ensuite, une collation chaude vous sera offertepar la section. Les boissons sont à la charge desparticipants. La rencontre sera encadrée par deschants du Chœur d’hommes des cheminots pen-sionnés.

Le comité

Jeudi11 décembredès 11 h 30Salle communaleRue des Petits-EpineysMartigny

■ PV Valais

Fête de Noël duBas-Valais

La salle se trouve à 10 minutes à pied depuis lagare. Départ du bus local à 11 h 38, arrêt PlaceCentrale. Ouverture de la caisse dès 11 h 30.Comme à l’accoutumée : apéritif, repas de midien commun, hommage aux jubilaires SEV et laTombola. Le Traiteur de la maison nous concocteun succulent menu.Pour la modique somme de Fr 30.– par personne,le comité vous propose l’apéro, le repas, le café,un demi litre de vin pour 2 personnes, l’eau mi-nérale, ainsi que quelques moments de convi-vialité et d’amitié. Comme toujours, nos compa-gnes et compagnons sont les bienvenus. Alorstoutes et tous à la Salle communale, pour passerquelques moments agréables.Après le repas nous procéderons à la remise desinsignes argentés pour 25 ans de sociétariat auSEV, des insignes dorés pour 40 ans de sociéta-riat au SEV et des diplômes d’honneur aux jubi-laires pour 40, 50 et 60 ans de fidélité au SEV.Chaque membre concerné a été invité per-sonnellement. Cette remise sera suivie de notretraditionnelle tombola. Le comité espère unebelle participation. Inscription : auprès de GilbertConus, Rte de la Borette 10, 1890 St-Maurice.Jusqu’au 6 décembre au plus tard, au moyen dutalon d’inscription qui vous a été envoyé au moisde mars dernier ou par téléphone au numéro 024485 15 73 / par e-mail [email protected].

G. Conus, secrétaire

Mardi16 décembredès 11 h 30Salle de l’Hôtel-restaurantRiver SideBrig-Glis

■ PV Valais/Wallis

Fête de Noël pour leHaut-Valais

Inscription jusqu’au 11 décembre au moyen dutalon d’inscription ou par téléphone au 027 92354 31 ou par e-mail [email protected].

G. Conus, secrétaire

Bauer Lucie, veuve de René, La Chaux-de-Fonds; décédée dans sa 86e année. PVNeuchâtel.

Carrard Gabriel, mécanicien de manoeu-vre, St-Sulpice VD; décédé dans sa 80eannée. PV Vaud.

Clerc Leo, mécanicien manoeuvre, St-Maurice; décédé dans sa 86e année. PVValais.

Demierre Marie Madeleine,

veuve de Raymond, Autavaux; décédéedans sa 89e année. PV Fribourg.

Gendre Yvan, mécanicien de manoeuvre,St-Maurice; décédé dans sa 77e année.PV Valais.

Oberson Georges, conducteur de trac-teur sur rails, Bulle; décédé dans sa 73eannée. PV Fribourg.

Reusser Hans, chef-circulation Bienne;décédé dans sa 68e année. PV Bienne.

Décès

Page 17: Contact sev 2014 22

SECTIONS ......

17contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Le comité central VPT réuni enséance les 30 et 31 octobre àInterlaken assure la section TPGde son plein soutien dans leurcombat.Martin Ritschard ouvre la séance,il salue tout particulièrementHenri Diesch contrôleur MOBnouveau membre de la brancherail et André Eschkenasoff chefteam des ateliers de Bonigen. Lesdeux jeunes fils de Martin n’ayantpas l’école ce jour-là sont venuss’inspirer, le temps de quelquesheures, du mouvement syndical.

Une cordiale bienvenue estsouhaitée à Barbara Spalingervice-présidente SEV qui nous feral’honneur de participer à ces deuxjournées.Notre président Gilbert d’Alles-sandro se réjouit de la présencede tous les membres du comité etpropose que nous entrionsdirectement dans le vif du sujet.Le retour du sondage concernantla violence dans les transportspublics est positif, en effet 38sections ont répondu à ce dernier.Au niveau du sondage, la bonnecommunication entre les membresdu comité central et les sections

dont ils sont le relais a été saluée.La journée sur le thème de laviolence prévue en janvier 2015sera reportée en automne.

Actualité fédérale

Dans son projet VISION 2030l’OFT veut mettre en concurrenceles entreprises de transport de cepays, la VPT n’en veut pas, elle sebattra avec véhémence contrecette vision. Nos conditions detravail sont en jeu, il faut réagircar tous les pouvoirs publics sontattaqués.Le projet « Accord sur le com-merce des services » plus connusous son acronyme anglais Tisa(Trade in Services Agreement) doitégalement être combattu. Tisaveut offrir tout le service publicaux privés, écoles, hôpitaux,transports etc. La Suisse assurequ’elle ne va pas déréguler, maisil faut rester vigilant, la VPT invitetous les membres SEV et leursfamilles à signer la pétition quiest actuellement en circulation.Le problème des retraités a aussiété évoqué lors de notre séance. Ilfaut absolument garder cesmembres au sein de notre

syndicat, Felix s’en inquiète, ceproblème sera discuté lors d’uneprochaine séance SEV.

Actualité genevoiseLa politique austère menée contreles employés TPG a occupé uneplace importante de notre comité.Après le vote positif pour labaisse des tarifs, le gouvernementGenevois menace les employés denombreux licenciement. Ceci estinacceptable, il faut savoir que cemême gouvernement a diminué lafiscalité aux entreprises étran-gères pour un montant de 200millions.La direction TPG propose de fairedes économies sur le dos dupersonnel, il n’en est pas ques-tion, la section TPG ne l’accepterapas!Des projets ont été présentés: 68postes en moins en 4 ans; ceciserait couvert par des départsnaturels, gel du renchérissementet suppression des avantages auxretraités….Les employés sont en colère, desactions seront menées et le pleinsoutien de la VPT est assuré à lasection TPG, une résolution a été

adoptée lors de notre comité. LeSEV s’oppose farouchementcontre de telles mesures.

Comment faire fonctionnerune section?

Un workshop a été organisé lorsde notre séance, divisé en troisgroupes les membres ont échangédes discussions sur la probléma-tique de faire fonctionner unesection syndicale.Des membres positifs, un boncomité, un président convain-quant, des informations claires,une totale transparence surl’activité syndicale sont deséléments qui font vivre unesection avec harmonie. Leprésident ne doit cependant pasêtre l’arbre qui cache la forêt...Une erreur commise peut mettrebeaucoup de temps à êtreréparée, s’il y a un crash au seinde la section il faut le faire savoir,un manque d’informations peutavoir des effets négatifs sur lefonctionnement. Un comité quin’est pas soudé ne peut pasconduire correctement une section.Le temps des négociationssalariales est arrivé, dans la

nouvelle CCT des CFF l’IPAM(indice sur l’assurance-maladie)est également pris en compte. Auvu des fortes augmentations descaisses-maladie en cette find’année 2014, nous pouvonsespérer que l’ensemble desentreprises privées suivront lavoie des CFF.Dans leur nouvelle CCT les CFFproposent également 4 modèlesde retraite. Le comité central s’estaussi penché sur le référendumcontre le 2e tube au Gothard,pourquoi ne pas transférer cetrafic sur le train? Et la protectiondes Alpes? Tous les membres sontinvités, s’ils ne l’ont pas encorefait, à signer le référendum.C’est en remerciant Martin del’excellente organisation de cecomité, de la très bonne interacti-vité entre les participants queGilbert a mis fin à notre séanced’automne.

René Tschantz

Comité central VPT: soutien total à la section TPG

SectionsMercredi26 novembre19 h 45Buffet de la GareChâteau-d’Œx

■ MOB Golden Pass

Assemblée d’automne

Le comité invite les membres à l’assembléed’automne. Les ordres du jour seront affichésdans les espaces personnels. Nous nous réjouis-sons de voir des collègues intéressés et nom-breux. Le comité

Samedi29 novembre17 h 30Pizzeria le Relaisdu Grand MontLe Mont-s/Lau-sanne

■ RPV Lausanne-gare

Assemblée d’automne

Comme le temps passe vite! Il est déjà venu letemps de se rassembler à notre traditionnelleassemblée d’automne. Tous les membres desection RPV Lausanne sont attendus et serontles bienvenus à l’assemblée. Pour l’organisation,veuillez vous inscrire sur la feuille affichée aulocal manœuvre de la gare de Lausanne.

Mardi2 décembre16h30Cafétéria Bachet

■ SEV-TPG

Assemblée générale

Ordre du jour: Introduction et bienvenue, com-munications, rapport du président, rapport ducaissier, modification d’un point du statut desection et validation, situation dans l’entreprise,propositions et divers.Votre participation est importante, elle permet-tra d’avoir des informations sur la situation ac-tuelle et future. Le comité

Vendredi 5 etsamedi 6 dé-cembreLa LécheretteChalet Bel-oiseau

■ VPT Lac Léman

AG Caisse d’épargne dupersonnel CGN

Cette assemblée sera suivie par un repas. Tousles membres de la caisse d’épargne sont cordia-lement invités à participer à cette assemblée.Prix du repas et de la nuit: 80 francs. Inscriptionsjusqu’au 21 novembre. Dernier versement au 26novembre. Joseph Di Mizio

Samedi13 décembre14hMS Lausannequai 1 Gare la-custre d’Ouchy

■ VPT Lac Léman Vous êtes cordialement invités (actifs ou rentiersavec ou sans enfants) à participer à la journéede L’arbre de Noël. Je vous attends nombreux!

Votre Père Noël

Le président Jean-Pierre Genevay ouvrecette assemblée de près de 100 per-sonnes et remercie le groupe de corsdes Alpes du Jorat pour leur aubade debienvenue. Il relève les points suivants:La nouvelle carte FIP est arrivée, y com-pris le bon de 100.- à utiliser jusqu’au31 mars 2016. CP CFF - même si le tauxde couverture était de plus de 105% àmi 2014, il n’est pas encore suffisantpour entrer en matière pour une aug-mentation des rentes. Le projet de ren-tes variables sous la pression, en parti-culier du SEV, a été abandonné pour lemoment. L’avenir de l’hôtel Brenscino,en particulier son rendement, fait l’objetd’intenses discussions au sein du SEV,mais pour la PV, il n’est pas question dele vendre. La PV Vaud s’oppose à la pro-position d’octroyer une prime de 50.-pour le recrutement des veuves.Côté assurances, depuis 2012, l’ensem-ble du portefeuille SEV assurances, ycompris le personnel, a été repris parHelvetia. Cette évolution permet d’offrirune palette plus large des produitsd’assurance (ménage, véhicules mo-teur, etc.) avec en cadeau pour tout nou-

veau contrat, la 1ère prime annuelle of-ferte.Disposant d’une infrastructure ad hoc,l’orateur et ses collègues se tiennent àdisposition des membres SEV pour tou-tes propositions d’assurance.L’établissement de sa déclaration parles ex-collègues SEV travaillant à L’Hel-vetia sera toujours possible. Il y a lieude prendre contact avec Vincent Di Blasiau 079 680 76 68.Pascale Rubin et Dominique Brustleinnous présentent la fondation USPI dontle but est d’aider, par la prise en chargedu loyer (maximum 3 mois), des loca-taires rencontrant des difficultés pourpayer leur location et leur éviter d’êtreexpulsés de leur logement. Demandesd’aide et infos sur sur www.fondatio-nuspi-vaud.ch.Notre collègue Félix Magnin, nous faitune présentation intéressante des diffé-rentes démarches à entreprendre etétape à respecter pour réaliser un arbregénéalogique. Les infos liées à l’agendasont à lire en page 16. René Guignet

Une assemblée bien suivie■ PV Vaud

Page 18: Contact sev 2014 22

......

18 SERVICEcontact.sevN° 22/1420 novembre 2014

§

L’égalité de traitementest essentielle dans lemonde du travail, toutcomme partout ailleurs.Mais ça ne fonctionnepas toujours parfaite-ment, ni dans le mondedu travail, ni ailleurs...

Le service de protection juridique du SEV a la parole.

Les apprenants: une catégoriede travailleurs particulière

Il faut toujours veiller autraitement réservé aux ap-prenants. L’article 344 duCode des obligations stipuleque « l’employeur s’engageà former la personne en for-mation à l’exercice d’une ac-tivité professionnelle déter-minée, conformément auxrègles du métier, et la per-sonne en formation s’enga-ge à travailler au service del’employeur pour acquérircette formation ».

Angle droit

Toute la durée de l’apprentis-sage est donc destinée à ap-prendre le métier. Bien sûrles apprenants doivent éga-lement travailler, mais cesprestations doivent avoirpour but la formation et nonpas l’atteinte des objectifs del’entreprise. Qu’est-ce que çasignifie concrètement?Les apprenants doiventsuivre les règles et les direc-tives de l’employeur, aussilongtemps que cela sert àleur formation. Bien sûr, ilsdoivent travailler et fournirun travail de bonne qualité.La qualité est ici direc-tement liée à la durée de laformation déjà effectuée.On peut logiquement atten-dre davantage d’un élève de3e année que d’un élève de1re année.

Pas des employéscomme les autresL’employeur ne peut cepen-dant pas utiliser ses appre-nants comme force de tra-vail bon marché. Le travailn’est pas uniquement distri-bué mais expliqué et suivide près. Le temps pourl’école professionnelle etpour des cours divers doitêtre mis à disposition.Les erreurs et les dom-mages occasionnés par unapprenant ne peuvent luiêtre imputés sans autre: ilfaut déterminer si à ce stadede son apprentissage, il au-rait pu éviter une telle erreuret s’il a reçu les instructionsnécessaires et adaptées. Leformateur est ici égalementresponsable.Comme il s’agit la plupart

du temps de jeunes gens, ilfaut encore davantage lesprotéger que les autres tra-vailleurs. La dépendanceface à l’entreprise forma-trice est encore plus grandeque dans un contrat de tra-vail normal. Et c’est valableégalement pour les per-sonnes d’un âge plus avan-cé qui suivent une secondeformation. Les contratsd’apprentissage ne sont pasdes contrats de main-d’œuvre bon marché maisau contraire des contrats auservice de la formation. Ilssont limités dans le tempset en principe non rési-liables. Lorsqu’on se rendcompte par contre que laformation n’est pas possibledans de telles conditions oudans un tel lieu, on peut ré-silier le contrat de travail.

A la fin de la formation, ce-lui qui réussit ses examensa droit à un certificat de tra-vail ou de formation. Ce cer-tificat donne des rensei-gnements sur la périoded’apprentissage et sur laqualité du travail fourni.Mais il faut faire attention àce que cette prestation soitjugée comme faisant partieintégrante de la formationet non pas de la même fa-çon que lors d’un engage-ment ordinaire.Pour les personnes ayantdes questions liées aux con-trats d’apprentissage, leSEV, l’école professionnelleet l’entreprise formatricesont à disposition.

L'équipe de la protection juridique

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 881 ex. (total 44 656 ex.), certifié REMP au 31.10.2013

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6; [email protected],téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, tél. 044 928 56 11,fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 4 décembre 2014.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 27 novembre à 10 h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 25 novembre à 10 h.

Que je vous explique pourquoi.Plusieurs collègues de lamanœuvre m’ont fait savoir cetété qu’ils se sont trouvés nez ànez avec des rats lors duramassage des sacs poubellesà un endroit au triage deGenève Cornavin. Je l’ai aussiconstaté un jour, où j’en ai vucinq ou six sortir des sacs. J’aifait part de nos inquiétudes à lacoach kaizen ainsi qu’à un chefde team présent. Comme jesavais que les CFF allaientmettre au rebut des tables avecdes pieds en métal, j’aidemandé s’il n’était paspossible d’en prendre 1 ou 2pour les amener à ce local oùles sacs poubelles sont misdans l’attente du ramassage.Ces deux personnages onttrouvé l’idée très bonne. J’ai

attendu, attendu, plus d’un moisa passé, entre-temps les tablessont réellement parties à ladécharge. Rien n’a été entreprispour notre problème. J’ai revu lacoach kaizen, et là, je l’aimenacée de ne plus enlever lessacs par le personnel de lamanœuvre mais qu’elle le fasseelle-même. A peine cinqminutes après, la voilà qui mefait une carte PAC poursoumettre ce cas. Ça doit fairemaintenant plus de deux mois,tout début novembre, je reçoisla réponse de kaizen. Je vousl’écris en entier. « Monsieur,votre proposition PAC a retenutoute notre attention. Nousn’avons pas pu la mettre enplace, car nous avons fait del’ordre et nettoyé le local. Uneévacuation plus régulière des

sacs poubelles a été organisée,ainsi améliorant fortement lasituation. » Voilà la réponse. Dequi se moque-t-on ? Avant ceproblème de rats, tous lesmatins nous enlevions les sacs.La seule amélioration est lessamedis et dimanches où il n’yavait personne de prévu pour ça.Quant à écrire qu’en balayant,les rats ne vont plus venir, onnous prend joliment pour desbenêts. L’idée que j’avaissoumise ne coûtait pas uncentime. Par contre, combiencoûte kaizen et toute la cliquequi va avec? Si c’est pour mepondre des débilités pareillessur papier, l’entreprise auraitmieux fait de ne jamais créerces postes et de garder l’argentpour changer les rails.

Tochtermann Michel

COURRIER DES LECTEURS

Kaizen, ou l’art de prendre lescollègues pour des demeurés!

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PELLET PIOCHE: Votations du 30 novembre

..

VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Les négociations CCT-TL ontété reportées au 26 novem-bre suite au décès duprésident du Conseil d’admi-nistration tl et LEB, YvanNicolier, au milieu de lasemaine dernière. Ellesreprendront donc en fin demois, les 26 novembre, 8 et9 décembre.La question du salaire aumérite reviendra sur le tapisavec une nouvelle donnepuisque 92,9% des mem-bres SEV ont rejeté le projetde la direction. Un résultatclair comme de l’eau deroche avec un taux departicipation très élevé(60%). vbo

EN VITESSENégociations CCTTl repoussées suiteau décès duprésident du CA

Chez Retraites Populaires, en matière de prêts hypothécaires, les mêmes conditions sont appliquées à tous les clients. Ce principe d’équité et de mutualité est aussi la raison pour laquelle nos conseillers ne sont pas rémunérés à la commission. Et s’il était temps pour vous de découvrir nos solutions pour financer votre logement ?

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Page 20: Contact sev 2014 22

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 22/1420 novembre 2014

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 21:

Le dépôt de la Jonction, à Genève.

Le sort a désigné Erwin Suter,domicilié à Suhr, membre de PVAargau.

Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participationPar carte postale: inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà: SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6

Par e-mail: envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à:[email protected]

Sur Internet: rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomystèrequi se trouve à droite sous l’agendaet remplissez le formulaire. Ceconcours ne donne lieu à aucunecorrespondance.

Dernier délai de réception desréponses: mercredi 26 novembre2014.

Photomystère: « Où cette photo a-t-elle été prise? »

Tibe

rt Ke

ller

Le secrétaire syndical SEV UrsHuber, le président de la sous-fédération AS Peter Käppler et leprésident du comité Ahmet Kas-trati sont satisfaits: le résultatdes négociations avec Securi-trans SA peut être communiquéla tête haute:■ Dès 2015 la réglementation

sur les vacances est net-tement améliorée:

6 semaines jusqu’à 20 ans révolus 5 semaines dès le début de la 21e année (année civile) 6 semaines dès le début de la 50e année (année civile)■ Pour les augmentations indi-

viduelles des salaires, 5 % dela masse salariale sont mis àdisposition.

■ Pour les bonus liés aux pres-tations en 2015, la somme de1,488 million de francs est

mise à disposition. Ceci per-met de reconduire le bonussur les prestations au mêmeniveau qu’en 2014.

■ Pour les nouveaux collabora-teurs, la situation salariale estaméliorée.

Le SEV s’est battu durant des an-nées pour une meilleure régle-mentation des vacances. Aprèsles négociations salariales l’an-née passée, nous avons pu obte-nir de Securitrans l’assurancequ’une meilleure réglementation

des vacances serait introduite.Dans le cadre des négociationssalariales 2014, Securitrans aconfirmé par écrit « une applica-tion de la réglementation des va-cances conformément à la reven-dication du personnel 2014présentée par le SEV » après fixa-tion de certaines conditions-ca-dre (mises au concours, contratconstruction de voies ferrées).Nous pouvons ainsi constaterque la direction Securitrans a te-nu sa promesse. Bien que nos re-vendications n’aient pas été tou-tes acceptées, plus de 700collaboratrices et collaborateursont maintenant cinq semaines devacances au lieu de quatre.La persévérance du SEV et de sesmembres Securitrans a payé. Caril ne faut pas oublier: le droit auxvacances est extrêmement proté-gé, les vacances ne peuvent pasêtre repoussées, supprimées ouimposées par l’employeur.La politique du SEV qui vise àaméliorer pas à pas les condi-tions de travail dans les négocia-tions a fait ses preuves une foisde plus. Mais il reste beaucoup àfaire. Actuellement, le respect dela CCT concernant la communica-tion suffisamment tôt des tours

de service est un thème quidonne lieu à de nombreuses dis-cussions. Ici aussi la règle d’ors’applique: plus le taux d’organi-sation est élevé et plus le syndi-cat est fort, et il a également unemeilleure connaissance des pro-blèmes.

Partenariat social mis à malHélas tout n’est pas rose pourautant. Securitrans vient en effetde licencier neuf employés auTessin sans même en informerles syndicats; l’entreprise auraitdû les contacter pour chercherdes solutions ensemble. En toilede fond, on trouve l’arrêt descommandes par les CFF au prin-temps et à l’octroi de mandats àune entreprise concurrente. Uneintervention du SEV auprès desCFF a permis de limiter partiel-lement les problèmes.Le respect du préavis de congéprévu dans la CCT pour les em-plois de courte durée est sanscesse en discussion. Il faut doncrappeler que la connaissancedes problèmes par le syndicat etl’énergie que l’on peut mettrepour les résoudre sont propor-tionnelles au taux d’organisationau sein de l’entreprise. pan/mv

La persévérance du SEVet de ses membres apayé. Lors des négocia-tions avec Securitranssur la réglementationdes vacances, des amé-liorations substantiellesont pu être obtenues.

Plus de vacances, mais...Le SEV obtient un grand succès lors des négociations avec Securitrans

Secu

ritra

ns

Le SEV se bat aussi pour les employés de Securitrans. Il vient d’en-granger un joli succès.