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Page 1: DALA: Pour en finir avec l'andropause

>> L'une des dtudes a montr~ une r~ponse virale prolong~e (SVR : sustained viral response) de 56 %, centre 29 % ~ I'interf~ron seul et 44 % ~ la combinaison prise en comparaison et one r~ponse de 41% (centre 33 %) chez les sujets ayant le g~notype 1 (le plus difficile ~ traiter). La possibilit~ de mettre en ~.vidence par PCR une infection active en I'absence de r~ponse immunitaire quantifiable ou de d~tecter une vir~mie avant la s~roconversion ou chez des sujets immunod~prim~s donne une chance suppl~mentaire d'obtenir une bonne r~ponse virale avec une prescription pr~coce du traitement combin& On entre alors dans le champ de la pr~dictibilit& en disposant de donn~es pr~-th~ra- peutiques utilisables pour la mise en place du traitement ou de don- n~es de suivi virologique suscep- tibles de justifier I'arr~t d'un traite- ment insuffisamment actif. Cette d~.marche biologique permet ~galement d'ameliorer le rapport coiit/b~.n~fice du traitement.

PREDICTIVITE Ainsi peut-on cerner 5 facteurs pr~- dictifs utiles en vue du traitement : vir~mie (qualitative, quantitative], g~notype viral, r~.ponse virologique pr~uoce (pr~diutible d'une r~ponse prolong~e), cirrhose {histologie) et... adhesion ao traitement (observance), ce dernier ~tant prolongS. (24 ou 48 semaines). Ces facteurs ont une influence individuelle autant que synergique. L'adh~sion au traite- ment, qui favorise la repunse virolo- gique prolong~e, est un objectif

atteindre surtout pour les patients porteurs du g~notype 1 et/ou de cirrhose. La forme interfdron+ PEG, en r~duisant de 3 ~ 1 le nombre d'injections hebdomadaires, a favo- ris~ I'observance des traitements prolong~s. Les tests diagnnstiques trouvent ici une nuuvelle application : la person- nalisation du traitement de rHVC. Traiternent plus efficace, mieux toler~ : on pent maintenant envisager des gu~risons completes, c'est-~-dire avec amelioration voire normalisation de la fibrose h~patique.

J.-M. M.

Source : Communique Roche Diagnostics, 6.11.2002 ; Symposium Roche ,, Guerison de/'hepatite chronique C ,,.

DALA : pour en f in i r avecl': sjd D ALA : deficit androgenique

lie a. I'&ge, terminologie laquelle il faut s'habituer, et cesser de parler d'une ,, andropause ,,, caique chez I'homme de la meno- pause - interpretation abusive, ne serait-ce que sur un point avere : la preservation de la capacite de ferti- lite de I'homme &g& On evitera donc la confusion d'in- terpretation en evoquant ce DALA dent la realite biologique et I'ex- pression clinique sent averees par plusieurs etudes et par des ouvrages d'endocrinologies faisant autorite. Parmi les temoins du DALA : la chu- te des androgenes seriques et la dysfonction erectile. Les traitements de la menopause ont pour justification le maintien de la qualite de la vie et de I'integrite osseuse. Chez I'homme, le DALA peut justifier une telle reflexion, sur le constat que la baisse de la te~-tosterone est parallele

I'apparition de changements phy- siques et psychiques chez certains (tous ne se plaignent pas de I'avan- ce en &ge). Du fait de ses divers or- ganes-cibles, la baisse de la testo- sterone est associee a. la perte de masse et force musculaires, une re- distribution de la masse grasse, une alteration de la libido et des organes et de ia fonction sexuels, des troubles vasomoteurs (analogues aux bouf- fees de chaleur), des troubles de I'hu- meur et I'augmentation du risque os- teoporotique (non exclusivement feminin [). On parle de deficit hor- monal pour un taux de testosterone totale inferieur a 3 ng/mL (limite in- ferieure de la moyenne normale), soit 0,7 ng/mL de testosterone biodis- ponible, la seule interessante pour le biologiste, reflet du taux d'hormone uti- lisable par les cellules-cibles. Nean- moins, la testosterone totale reste la reference dans la recherche au Labm d'un DALA, alors qu'il semble moins fiable chez le sujet hypogonadique du fait de I'augmentation de la SHBG porteuse, qui rendrait ,, inactive ,, plus de 60 % de la testosterone circu- lante. Outre la testosteronemie (libre, liee, biodisponible), le clinicien concer- ne pourra demander les dosages de LH et de prolactine.

T e s t o s t e r o n e , m a r q u e u r

b i o l o g i q u e

C'est un temoin biologique du DALA. Sa decroissance progressive est vi- sible avant 50 ans (baisse de 1% par an a partir de 25/30 ans). L'hormo- ne est majoritairement d'origine tes- ticulaire (95 %) mais une produc- tion surrenalienne (5 %) persiste meme apres destruction de la fonc- tion testiculaire (traitement anti-can- cereux). Cette exploration est de- mandee pour un patient exprimant une plainte precise faisant soup- oonner un DALA. D'apres les preuves biologiques apportees par le Labm, le clinicien dolt envisager, si besoin, un traitement. Actuellement, le trai- tement substitutif permet de com- penser le deficit androgenique ave- re en permettant au palJent de re~ouver un taux physiologique prolonge de tes- tosterone./~, I'heure actuelle, la meilleure forme galenique (systeme d'administration) pour ce traite- ment est la forme gel permettant I'ab- sorption transcutanee (Androgel ~, Laboratoires Besins International), car elle evite I'inconvenient des formes & absorption rapide (IM, comprimes), tout en permettant d'obtenir un taux serique efficace en plateau pendant 24 heures. Elle est mieux toleree sur le plan pharmacologique. La vole percu- tanee pour I'hormonotherapie en gel a montre de Iongue date son efficacite et sa bonne tolerance, dans le respect des precautions d'emploi et des centre-indications (insuffisance cardiaque, apnees du sommeil, obesite) et d'un suivi biologique et clinique regulier. Plu- sieurs etudes ont montre I'ame- lioration des symptemes cliniques chez des patients traites pour DA- LA avere biologiquement. Un point majeur &noter : I'augmentation de la densite osseuse (DMO), donc une activite anti-osteoporose reelle.

D A L A , r a n c o n d e l a g e ?

Si le traitement augmente le volume prostatique (correction des troubles mictionnels) et ramene le PSA & la nor-

male, on peut affirmer qu'il ne ,, pro- duit ,, pas de cancer, comme le montre le suivi prolonge (tousles cancers prostatiques ne sent pas hormone- dependants). Le suivi biologique re- gulier dolt eviter de passer a c6te d'une eventuelle tumeur prostatique. II porte sur la surveillance prostatique (toucher rectal, dosage du PSA) avant la prescription et tousles six mois apres, avec echographie pros- tatique annuelle. Le traitement n'aug- mente pas le risque d'adenome (HBP), ni semble-t-il, cardiovascu- laire global : on note une baisse du cholesterol totaJ et du LDL, mais aus- si du HDL, mais en contrepartie cel- le de la masse grasse et de I'insuli- no-resistance. L'avance en &ge condamne-t-elle I'homme au DALA ? Les choses ne sent pas si simples, car I'hypogona- disme biologiquement prouve n'al- tere pas forcement la sexualit& Tant qu'il reste des hormones en circula- tion il reste des recepteurs pour les capter et produire un effet physiolo- gique parfois sans rapport avec le taux (effet-loupe ?)./~ cela it faut ajou- ter I'influence de la persistance d'un psychisme positif et d'un elan vital malgre les evenements. Exemple : apres cancer de la prostate et trai- tement anti-androgenique, 20 % des patients gardent une activite sexuel- le, notamment gr&ce a la testoste- rone surrenalienne. Pour cette raison, la revelation d'un DALA (biologique) ne debouche pas forcement sur le traitement substitutif. Sa revelation decoule essentiellement d'une exploration biologique demandee pour un pa- tient qui consulte un urologue ou un andrologue, mais dent les symp- t6mes peuvent aussi bien etre at- tribues au vieillissement physiolo- gique !,~, ne pas oublier...

J.-M. M.

Source : Laboratoire Besins International, communication du Pr Pierre Costa (CHU de NTmes).

Revue Franoaise des Laboratoires, decembre 2002, N ° 348 9

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