A l e x i s D E B O N I S
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L’empowerment au cœur de
l’entreprise de demain
Vers l’approfondissement de la
hiérarchie horizontale
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« En attendant, avant même que ne se livre cette bataille finale entre l’esprit et la matière, le monde
appartiendra à ceux qui osent et oseront refuser d’être « résignés-réclamants » pour prendre le
pouvoir sur leur propre vie. »
Jacques Attali Devenir soi 2014
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Dans le cadre du cours spécialisé : manuel de survie dans le monde du travail à Sciences Po Grenoble,
j’ai réalisé ce dossier. Il regroupe une synthèse de données ainsi que des inspirations personnelles
sur le thème de l’empowerment, notion qui est en train de se généraliser dans les organisations sous
l’impulsion de la nouvelle économie et de la troisième mondialisation au 21ème siècle.
J’espère que ce dossier rentrera dans le cadre de ce cours.
En vous souhaitant une bonne lecture.
A.D.B.
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Introduction :
Depuis le début du capitalisme et de la première révolution industrielle, l’entreprise s’est structurée
sur des modèles hiérarchiques, de forme verticale. Ronald Coase (1937) est le premier à fournir une
réponse à la question de Robertson (1928) : « Pourquoi émergent dans l’océan de la coopération
inconsciente des îlots de pouvoir conscient ? ».
A l’âge de 27 ans dans « The Nature of the Firm », Coase explique que l’existence de l’entreprise
hiérarchisée vient des coûts qui existent sur le marché (coûts de collecte de l’information ou de
négociation des contrats). Il appelle ces coûts, les coûts de transaction. L’organisation verticale
comme forme d’agencement sur un marché non gratuit permet d’optimiser ces différents coûts. La
signature de contrats de travail vient de la nécessité de la formation et de la négociation des
conditions et salaires des travailleurs. Sans ces conditions l’entrepreneur embaucherait le matin
même la main-d’œuvre. Les lois du marché s’arrêtent quand il y a institutionnalisation de l’entreprise
créant une frontière nette. La hiérarchie verticale est donc très utile et nécessaire pour assurer une
économie des coûts en vue de maximiser les profits.
Mais aujourd’hui au 21ème siècle, le monde de l’entreprise est devenu incroyablement collaboratif
avec la révolution des NTIC et de la digitalisation des organisations. Les salariés d’une entreprise sont
beaucoup plus enclins à interagir : partage des savoirs, aide à la motivation, collaboration sur des
projets accrus etc… Le numérique et les nouvelles méthodes managériales développent et ancrent la
hiérarchie horizontale dans les interactions inter-entreprises. Cette nouvelle approche de penser et
de gérer une entreprise permet une réduction importante des coûts de transactions (autoformation,
individualisation des contrats de travail etc…) Et d’une façon à la fois incrémentale et soudaine cela
dynamise l’innovation, augmente l’engagement des collaborateurs et assure une productivité élevée
sur le long terme.
Si la hiérarchie verticale renvoyant à des concepts basiques (produire, vendre, exécuter les ordres)
elle commence à laisser place à des formes d’organisation plus horizontales (contribution de chacun
par une participation différenciée selon les compétences et aspirations différenciées des
collaborateurs), comment renforcer par l’empowerment ces nouvelles formes d’organisations
collaboratives ?
Pour penser l’empowerment en entreprise, il faut déterminer sa définition, son origine et ses
caractéristiques avant de réfléchir aux applications concrètes de ce principe sur le leadership du
manager et sur la performance de ses collaborateurs.
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A. Définition, origine et Caractéristiques :
Pour Marie Hélène Bacqué et Carole Biewener : « L’empowerment articule deux dimensions, celle du
pouvoir, qui constitue la racine du mot, et celle du processus d’apprentissage pour y accéder ».
L’empowerment s’incarne autant dans un état que dans un processus, dans un cadre collectif
qu’individuel. De plus l’empowerment « implique une démarche d’autoréalisation et d’émancipation
des individus, de reconnaissance des groupes ou des communautés et de transformation sociale ».
C’est une notion qui est quasiment impossible à traduire en français, on le traduit par le mot
« capacitation » ou par des formules comme « pouvoir d’agir » ou « puissance d’agir ». On peut
penser que la difficulté de traduire ce terme en français comme le dit Jérôme Vidal, viennent des
sociologues français qui montrent que « les visions françaises du monde social, laisseraient peu de
place aux acteurs et à leurs capacités d’action » à fortiori dans les entreprises.
Les origines du mot empowerment sont anciennes. Le verbe « to empower » apparait en Grande
Bretagne au milieu du 19ème siècle. Déjà à l’époque il correspond à la fois à donner du pouvoir et
correspond à une action ou un état. Mais ce ne sera que dans les années 1970 que son utilisation se
démocratisera et qu’il se diffusera par l’intermédiaire de la société civile. Les mouvements pour
l’égalité des droits (militantes féministes des Etats-Unis et d’Asie du Sud) ainsi que des organisations
populaires de promotion de l’éducation et des mouvements noirs vont s’engager avec la méthode de
l’empowerment dans des revendications pour leur représentation politique. Ces mouvements vont
développer une conscience critique les aidant à croire en leur pouvoir intérieur et de ce fait réussir à
agir dans un but de changement de la société par leur propre action. En anglais on parle de « self-
help ».
Ce n’est que la décennie d’après (1980) que le monde de l’entreprise et les chercheurs académiques
vont s’emparer de ce concept. Le but est de limiter les concepts néfastes entachés à l’entreprise
traditionnelle de la 1ère révolution industrielle (paternalisme, hiérarchie figée et donc inégalités
salariales et de sexe). L’Inde va être le premier foyer de cette innovation sociale, un mouvement
féministe visant le développement communautaire va se développer. Durant les années 1990, les
grandes instances internationales de développement (comme l’ONU et le FMI) vont utiliser ce terme
(ex : le black empowerment en Afrique du Sud ou l’Empowerment Zones aux Etats-Unis). Mais les
politiques d’inspirations néolibérales de cette époque vont affaiblir la richesse et la portée réelle de
cette notion.
Ce concept a eu sa plus grande puissance d’application durant la décennie 1970 par l’intermédiaire
des mouvements sociaux. Pour revenir aux entreprises c’est avec cette conception de
l’empowerment c’est-à-dire sur « la valorisation et le développement des compétences et des
capacités d’agir des individus » par les mouvements sociaux qu’il faut baser notre réflexion pour
accompagner l’horizontalisation des entreprises.
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William Ninacs distingue trois empowerments : l’individuel, le collectif et l’organisationnel. Le
premier se compose de la participation, des compétences pratiques, l’estime de soi et la conscience
critique. Si un des quatre éléments est absent, cela aurait pour conséquence de diminuer ou
d’arrêter le pouvoir d’agir d’une personne. Pour que ces quatre éléments se développent et
grandissent, il faut l’intervention d’éléments dit structurants : l’interaction avec autrui, du temps
pour le processus d’empowerment, des éléments à risques (connaissances, argent, bien ayant de la
valeur pour la personne en question) et un projet qui le pousse à s’accomplir.
Mais pour le développement des composantes de l’empowerment par les facteurs structurant
explicités auparavant, il ne faut pas qu’il y est des entraves à ce processus. C’est-à-dire : la pauvreté,
des disparités géographiques, des barrières culturelles et technologiques, une perte d’autonomie
tant physique que mentale, de la stigmatisation sociale ou éthique ou encore des interventions
paternalistes ou sexistes.
L’empowerment communautaire « renvoi à un état où la communauté est capable d’agir en fonction
de ses propres choix où elle favorise le développement du pouvoir d’agir de ses membres ». On
retient plusieurs caractéristiques de ce type d’empowerment : la participation de tous les membres
de la communauté, (les plus démunis comme les mieux lotis participent aux décisions). Mais aussi les
compétences qui s’incarnent dans la capacité d’exploiter au mieux les forces et faiblesses de chacun
pour en développer une forme d’émulation collective). Puis l’importance de la communication qui
renvoie à la nécessité pour un groupe de créer un climat de confiance pour assurer la libre-parole et
un droit de parler à chacun pour la réussite des projets. Et pour finir un capital communautaire
développant l’entraide entre les membres de la communauté. Comme pour l’empowerment
individuel, Ninacs nous dit qu’il y a des ressources indispensables pour la réalisation d’un
empowerment collective (ressources matérielles personnes (vêtements, logement, nourriture),
ressources pour l’action (outils, équipements, bureaux), ressources financières (salaires) et
ressources informationnelles (connaissances, informations, contacts, renseignent …)
Et enfin l’empowerment organisationnel qui sert de lieu d’empowerment pour les personnes qui
participent et la mise en place d’un empowerment communautaire. Le rôle joué de l’organisation
pour la construction d’un empowerment communautaire est extrêmement important car comme le
dit Isabel Barrera commentant le livre de Ninacs : « les organisations font partie des structures mises
en place par une communauté pour assurer à ses membres l’accès aux ressources ». Dans ce sens
« l’empowerment renvoie à l’emprise réelle de la communauté sur le processus décisionnels
conduisant aux changements sociaux » ou d’orientation au sein d’une entreprise.
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B. Une méthode pour développer le leadership d’un manager :
Dans beaucoup d’organisations, le modèle de gestion se base sur l’autorité et trop peu sur la
légitimité et la concertation. Cette forme de management de la contrainte et de la soumission a une
forte véracité en période de crise, d’urgence, de conflit ou de tension. Mais depuis la fin du 20 ème
siècle, le niveau d’enseignement, les idées et les valeurs ont fortement changé. Fort de ces droits
individuels les salariés sont de plus en plus exigeants au 21ème siècle. Si les personnes travaillent
encore pour un salaire leurs permettant d’assurer les besoins élémentaires d’un individu et
d’apporter de la sécurité économique pour qu’il puisse reproduire sa force de travail, le salarié
recherche autre chose. Cette recherche passe par de l’estime de soi et de l’autoréalisation.
Le manager doit aujourd’hui penser la valorisation autrement que par simplement des primes de fin
d’année. Ce dernier doit réfléchir et créer les formes d’organisation du travail propices à la créativité
et à l’émancipation salariale pour conserver de bonnes performances et de la productivité dans le
temps.
Aujourd’hui un manager développera son leadership non pas par l’autoritarisme mais par la
concertation. Pour Ninacs : « la concertation n’est pas synonyme de partenariat, mais correspond à
l’étape de négociation qui le précède. C’est donc « un processus volontaire, plus ou moins formel et
décisionnel, de mise en commun d’analyses et des solutions à des problèmes reconnus, ressemblant
des acteurs sociaux qui cherchent un consensus fondée sur une problématique commune, en vue
d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies, des politiques et des pratiques économiques et
sociales. Et pas un projet commun fondé sur un engagement contractuel entre différents acteurs
sociaux dont la mission, les objectifs, la durée et les moyens sont précisément définis » ‘Lamoureux
1996, Tremblay et Fontan 1994).
Le bon manager dans une politique d’empowerment et donc sa capacité d’installer son leadership
personnel, passe par la coopération et la collaboration avec ses collaborateurs qui doivent être des
forces de proposition. Il doit être aussi capable de développer le potentiel et les capacités de son
personnel, c’est-à-dire favoriser l’empowerment des membres de son équipe.
Dans ce sens il doit être en capacité d’agir de façon responsable et avec intelligence dans la
reconnaissance des différences sociales, culturelles, de valeurs mais aussi de force et de faiblesses de
ses collaborateurs comme levier de compétitivité et de productivité pour sa structure. Il doit se
montrer très disponible pour évaluer son personnel et pour être capable de donner des retours
constructifs lors d’entretiens personnalisés. Il doit beaucoup plus être un chef d’orchestre
connaissant son personnel et l’aidant à s’améliorer qu’un chef autoritaire n’étant pas capable
d’apprécier les particularités de chacun.
Pour assurer ce rôle d’organisateur et d’orienteur, la communication doit être basée sur le respect et
la non-domination. Pour citer un exemple représentatif de cette nouvelle politique de
l’empowerment, la nouvelle économie avec Google en tête est innovante en la matière. Chez Google
lorsque l’on recrute une personne la décision est partagé et prise à l’unanimité, tous ingénieurs ont
le droit d’utiliser 20% de leur temps pour travailler sur leurs projets personnels (si cela conduit à une
innovation majeure, Google possèdera le brevet), à 17h les managers ont un échange informel avec
leur équipe de travail, l’évaluation et l’entraide entre les collaborateurs sont pratiqués. La mobilité
des postes et la mobilité internationale est très développé chez Google.
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Même si ce concept date de 20 ans en France, les entreprises en connaissent pas ce terme et font
appels à des cabinets de conseil en management et en organisation pour trouver d’autres modèles
de travail afin garder de bonnes performances économiques. Une entreprise qui développe
l’empowerment va automatiquement améliorer sa réputation et attirer de nouveaux talents (surtout
des jeunes talents qui venant de la génération Y et Z qui inspirent de plus en plus à travailler dans des
entreprises les laissant libre de leurs décisions et leurs permettant de s’émanciper au travail).
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C. Un outil au service de la performance des collaborateurs :
Pour mieux comprendre la génération Z et leur opinion de l’entreprise de demain, BNP Paribas et The
Boson Project ont publié une étude qui s’appelle « la grande Invazion ». Cette enquête a été faite
auprès de 3200 jeunes de 15 à 20 ans et qui correspond à la génération de demain dans les
entreprises. Il est intéressant de voir que cette génération souhaite une entreprise plus agile, plus
horizontale, plus humaine, plus égalitaire, plus flexible et plus ouverte.
Si la génération Y (20-30 ans) inspirait déjà à ce modèle d’entreprise où l’empowerment serait la
norme, la génération qui suit inspire encore plus à ce modèle. La performance économique des
agents économiques ne fera que baisser si les entreprises ne transforment pas en profondeur leur
modèle de fonctionnement.
La mise en place de l’empowerment va donner trois éléments à un collaborateur : une vision, de
l’autonomie et une appropriation de son poste. Avec ce triptyque le salarié va voir sa motivation
augmenté, son stress baissé et une satisfaction accrue pour son travail réalisé. Sa rentabilité sera
automatiquement augmentée et la relation manager/collaborateurs sera puissante dans le temps.
Ces trente dernières années le client a été au cœur des stratégies commerciales des entreprises.
Même si la recherche de profits et de la maximisation de ces dernières est l’objectif final, il ne faut
pas oublier les acteurs de ce succès : les salariés. La financiarisation de la société et l’application de
ses principes courts-termistes de retour sur investissement rapide à la sphère productive c’est-à-dire
les entreprises ont causés beaucoup de désagréments pour les salariées de ces organisations. Les
restructurations et les plans sociaux pour la satisfaction des actionnaires et des analystes financiers a
été détestable pour la confiance entre salariés et dirigeants et à conduit à rendre l’entreprise
médiévale à l’image des oppressions capitalistes de la 1er révolution industrielle que Marx décrit à
merveille dans le Capital.
Mais comme le montre le documentaire : le bonheur au travail, le groupe américain Harley Davison,
dans les années 1970 est sur le déclin. Mais en 1981 Rich Teerlink reprend les rênes du groupe (avec
70 millions de dollars de passif). Il va s’inspirer du Lead Management japonais pour remonter
l’entreprise. Avec la remise au centre de l’entreprise des employés, ils vont se rendre compte qu’ils
étaient leurs meilleurs atouts. Le groupe a remis au centre les valeurs d’intégrité et humaines que
l’ancienne direction avait laissé de côté. Le processus de décision s’est transformé vers
l’horizontalisation des rapports hiérarchiques. Malgré le gel des salaires de tous les employés de
l’entreprise durant 2 ans, la nouvelle organisation a donné naissance à l’échange, à l’exploration de
nouvelles pistes pour le future et à la confiance. Malgré l’opposition des décideurs les plus hauts
placés à cette perte de pouvoir, qui sont partis d’eux-mêmes, la nouvelle structure a commencé à
innover et à révolutionner les produits et procédés de production.
Si cet exemple est précurseur pour son temps il montre que l’empowerment appliqué sur le terrain
concret est source de productivité et d’élan créatif. La remise au centre de l’entreprise de l’employé
et non le client est une stratégie de long terme qui portera ses fruits sur les ventes futures d’une
entreprise.
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Dans des époques où le court-termisme dirige tout mais qui a montré ses limites durant la crise de
2008 l’action d’aplanir les processus de décision et remettre l’humain au centre de l’entreprise va
progressivement devenir une nécessité. L’homme et son travail n’est pas une ressource que l’on peut
traiter comme le capital. A force de traité le travail comme une marchandise, sa productivité décroit
engendrant un besoin de capitaux pour le compenser toujours plus grand.
Il est intéressant de parler dans cette partie de l’entreprise qui met le plus au centre l’humain : les
startups
L’esprit « startup », se caractérise par la pluridisciplinarité des tâches, avec dans le même temps des
échanges permanents de connaissances et de notions.
Ces organisations ont une très grande capacité d’évolution et d’adaptabilité pour organiser le travail
des collaborateurs. Elles sont en perpétuelles évolution au niveau de l’approche sur leur marché et
des solutions qu’elles apportent pour leurs clients. C’est pour cette raison que le travail des
personnes dans ces microentreprises est en constante évolution. Cette instabilité est le moteur de la
start-up, cela lui permet de se réinventer continuellement
Mais au-delà de cette réflexion sur le travail d’une start-up, c’est son fonctionnement, ses ambitions
et sa culture qui sont intéressants à appréhender, par opposition à une entreprise mondiale. Je
pense que les grandes entreprises possédant un « leadership » et une réputation incontestée
devraient organiser régulièrement des séminaires et des échanges professionnels pour continuer à
évoluer autant au niveau de leur offre que de leur culture d’entreprise. Les grandes entreprises ont
beaucoup à apprendre des start-up. Ces dernières ont une vraie force de mobilisation et de
projection dans ce futur incertain. Elles ont la capacité de pousser une personne au plus loin de ses
capacités de création et d’innovation. La structure d’une start-up y est pour beaucoup, baignée dans
cet univers d’intercommunication et de puissance créatrice, toute personne devra suivre le
mouvement sans s’en rendre compte.
En bref le dynamisme entrepreneurial est un vecteur de motivation permettant aux personnes y
travaillant d’être engagées dans une force créatrice qui les poussent à suivre le mouvement collectif
en se dépassant professionnellement.
Je reste convaincu que ces structures développant toutes des projets différents sont le « sang vital »
dont l’économie a besoin pour se réinventer tout en construisant des bases qui ne peuvent
disparaître du jour au lendemain. La nouvelle économie ayant pris le virage de la compétitivité grâce
au digital, peut réinventer le modèle économique de la vieille industrie et peut aider cette dernière à
se réajuster à la nouvelle société.
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Conclusion :
Comme le disait Jean Monnet à son époque : « Les hommes n’acceptent le changement que dans la
nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise ». L’utilisation de l’empowerment et
l’aplanissement des entreprises serait aujourd’hui le moyen de renouveler la dynamique
économique.
Malgré tout de nombreuses questions se posent concernant ce modèle alternatif de gestion
d’entreprise : Comment évaluer les collaborateurs sur leurs activités horizontales ? Comment gérer
l’équilibre entre les relations réelles et virtuelles pour que les organisations gardent un aspect
humain ? Car aujourd’hui la multiplication de la numérisation des liens peut engendrer des risques
forts d’exclusion car les relations horizontales sont de plus en plus digitales.
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Sources :
Abecassis Céline. Les coûts de transaction : état de la théorie. Réseaux. 1997. Volume 15. Numéro 84.
PP 9-19.
Bacqué marie-Hékène et Biewener Carole. L’empowerment une pratique émancipatrice. La
Découverte. Paris. 2013. 175 p.
Ninacs William A. Empowerment et Intervention. Développement de la capacité d’agir et de la
solidarité. 2008. 225 p.
Barrera Isabel. Résumé du livre : Empowerment et Intervention de William A.Ninacs. Solidarités-
Villeray.org
Le bonheur au travail (documentaire)