Download pdf - Le Fil 21 novembre 2013

Transcript
Page 1: Le Fil 21 novembre 2013

Volume 49, numéro 12 21 novembre 2013

Depuis l’ouverture du Musée de la civilisation, en octobre 1988, nombreux sont nos professeurs qui ont contribué, à titre de conseillers scientifiques, à la réalisation d’expositions. p8 et p9

Être trop en forme, est-ce possible ? p2 Je regarde, je twitte, j’aime ! p5

25 ans de collaboration fructueuse

Page 2: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013

2 actualités ULen bref

Campagne de prévention contre l’alcool au volantUne campagne de prévention contre l’alcool au volant se déroulera du 28 novembre au 13 décembre sur le campus et aura pour slo-gan : « Avec qui voudriez finir la soirée ? ». Afin d’assurer le retour en toute sécurité des parti-cipants, le Service de sécurité et de prévention installera un kiosque sur les lieux des partys prévus pour les célébrations des fêtes. Visitez le www.ssp.ulaval.ca pour en savoir plus sur cette campagne et pour connaître les endroits où se tiendra le kiosque. N’oubliez pas, si vous n’êtes pas en état de conduire, prévoyez votre retour : chauffeur désigné, taxi, Opération Nez rouge, transport en commun ou vignette de tolérance.

Entente avec AmorChemL’Université Laval, le CHU de Québec et AmorChem ont signé une entente de collabo-ration touchant la création de médicaments contre l’endométriose et les cancers sensibles aux œstrogènes. Ces médicaments mettraient à profit un inhibiteur découvert par le professeur Donald Poirier et son équipe de la Faculté de médecine. Son groupe a mis au point une molé-cule qui bloque une enzyme intervenant dans la synthèse de l’œstradiol, une hormone liée au développement de l’endométriose et de cer-tains cancers. L’endométriose affecte 10 à 15 % des femmes en âge de procréer. Elle est l’une des principales causes de l’infertilité et elle peut aussi provoquer des fortes douleurs abdomi-nales. L’inhibiteur qui fait l’objet de l’entente pourrait atténuer ces douleurs et il pourrait aussi servir dans le traitement des cancers du sein et de l’endomètre.

Essaimez avec La RucheVous étudiez ou travaillez à l’Université et avez un projet qui peut contribuer au rayon-nement et à la vitalité de la région de Québec ? Présentez votre projet à La Ruche Académie, une plateforme de financement participatif de la région de Québec qui permet à des citoyens de lancer ou d’appuyer des projets. Plusieurs prix sont à gagner, dont un mentorat avec un ambassadeur de La Ruche, une campagne média pour le lancement d’un projet sur La Ruche, ainsi qu’une bourse du Service de placement. Pour participer, il faut décrire son projet en 200 mots et envoyer son texte d’ici le 25 novembre à [email protected]. Les dix meilleurs projets seront présélectionnés et leurs promoteurs seront invités à présenter leur idée le 5 décembre au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack.

Information : www.cadeul.com/rucheacademie.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef par intérim: Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Matthieu Dessureault, Stéphane Jobin, Nathalie Kinnard, Pascale Guéricolas, Julie TurgeonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Le sport, c’est la santé… à condition de ne pas en abu-ser, révèle une étude menée auprès de 1245 jeunes par des chercheurs de l’Univer-sité Laval et des universités de Lausanne et de Genève. La conclusion peut sem-bler évidente, mais ces tra-vaux, publiés cette semaine dans Archives of Disease in Childhood, ont le mérite de chiffrer le nombre d’heures d’activité physique heb-domadaire à partir duquel un voyant rouge devrait s’allumer.

Les chercheurs ont mesuré le degré de bien-être de jeunes de 16 à 20 ans à l’aide d’un questionnaire élaboré par l’Organisation mondiale pour la santé. Cet outil comprend cinq questions simples qui portent sur la perception de l’humeur, du stress, du niveau d’énergie, de la fatigue et de l’entrain ressentis au cours des deux dernières semaines. Le total des points obtenus

Trop c’est comme pas assezL’excès d’activité physique est aussi néfaste que la sédentarité pour le bien-être des adolescentspar Jean Hamann

à chaque question permet le calcul d’un indice de bien-être allant de 0 à 25.

L’analyse des données recueillies par les chercheurs montre que le bien-être aug-mente en fonction du nombre d’heures d’activité physique pratiquées. Le maximum est atteint chez ceux qui s’entraî-nent environ 14 heures par semaine, ce qui représente le double de la recommanda-tion actuelle pour ce groupe d’âge. Toutefois, au-delà de 17,5 heures, le bien-être décline pour se rapprocher de celui rapporté par les jeunes sédentaires. Ainsi, le risque d’avoir un faible indice de bien-être est 2,3 fois plus élevé chez les jeunes qui font plus de 17,5 heures de sport par semaine que chez les ado-lescents qui suivent la pres-cription hebdomadaire de 7 heures.

« À notre connaissance, il s’agit de la première étude qui lie la pratique intensive

du sport à une diminution du bien-être chez les ado-l e s c e n t s » , c o m m e n t e Richard Bélanger, profes-seur de pédiatrie à la Faculté de médecine et coauteur de l’étude. « Notre méthodo-logie ne permet malheureu-sement pas de déterminer les causes de cette association. Par contre, les risques de bles-sures associés à la pratique intensive de sport, le manque de repos entre les entraîne-ments ou le stress que ces

jeunes ressentent parce qu’ils pratiquent un sport de façon souvent compétitive, en plus des travaux scolaires à réali-ser, sont quelques hypothèses à considérer. »

Même si l’étude montre que le bien-être optimal est observé chez les jeunes qui pratiquent 14 heures d’acti-vité physique par semaine, la recommandation actuelle de 7 heures n’est pas remise en question pour autant, assure le professeur Bélanger. « Notre message est plutôt que les intervenants auprès des jeunes, et particulière-ment les professionnels de la santé, doivent être conscients du fait que la pratique inten-sive d’activité physique peut avoir des répercussions néga-tives sur la santé globale d’un jeune. Il ne faut pas conclure qu’un ado qui est très actif n’a pas de problème. L’excès d’activité physique, tout comme la sédentarité, peut affecter son bien-être. »

L’ é tude pub l i ée dans Archives o f Disease in Childhood est signée par Arnaud Merglen, Aline Flatz, Richard Bélanger, Pierre-André Michaud et Joan-Carles Suris.

«Il s’agirait de la première étude qui lie la pratique intensive du sport à une diminution du bien-être chez les adolescents

Les blessures ou le stress associé au désir de performance pourraient expliquer la baisse de bien-être chez les jeunes sportifs qui consacrent plus de 17,5 heures par semaine à l’entraînement. photo Youth Sport Trust

Page 3: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013

3actualités UL

Qu’on le veuille ou non, la tendance est au réchauffement climatique. Cet automne, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont font partie plusieurs chercheurs québécois et cana-diens, a rendu public son dernier rapport. Le constat ne laisse personne de glace : selon 9 200 publications scientifiques et près de 55 000 commentaires provenant de cher-cheurs, la température moyenne de la planète augmente et la Terre ne peut encaisser une hausse de plus de 2° C sans que des impacts importants se fassent sentir sur l’environ- nement et les humains.

Les États membres des Nations unies se donnent ainsi jusqu’en 2015 pour ratifier un nouveau plan d’action qui prendra le relais du protocole de Kyoto. Avec en trame de fond l’impact dévastateur du typhon Haiyan, 191 pays se sont réunis la semaine dernière à Varsovie lors de la 19e Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Le ministre du Développement durable, de l’Environne-ment, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet, y était pour présenter les initiatives québécoises de réduction des gaz à effet de serre (GES). Il a également dévoilé la créa-tion de son nouveau comité consultatif sur les changements climatiques composé de 16 experts, dont le professeur-chercheur au Département de géographie, Michel Allard, que Le Fil a interrogé.

Q Pourquoi le Québec a-t-il créé ce comité consultatif sur les changements climatiques ?R Le gouvernement a voulu rassembler autour d’une table des représentants pro-venant de secteurs divers de la société qué-bécoise afin d’aider la province à mieux lut-ter contre les changements climatiques et à

La voix du NordLe spécialiste du pergélisol Michel Allard a été choisi pour siéger au nouveau comité consultatif sur les changements climatiques du gouvernement du Québec par Nathalie Kinnard

mieux s’y adapter. Le Québec a déjà fait de grands progrès pour réduire ses émissions de GES dans le cadre son Plan d’action 2006-2012 sur les changements climatiques. Mais le gouvernement veut aller encore plus loin. La création du comité s’inscrit dans le nouveau Plan d’action 2013-2020.

Q Quel sera le rôle des membres du comité ?R Nous conseillerons notamment le mi- nistre sur les mesures à prendre afin d’attein-dre l’objectif québécois très ambitieux de réduction des émissions de GES de 25 % par rapport à celles de 1990. Nous aborderons également l’entente conclue avec la Californie sur le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Le Québec et la Californie sont les deux premiers participants au marché du carbone à l’échelle de l’Amérique du Nord.

Q Pourquoi le Québec s’investit-il autant alors que le Canada s’est retiré du protocole de Kyoto ?R C’est un choix des gouvernements québé-cois depuis au moins une dizaine d’années, que tient à poursuivre, voire intensifier, la pré-sente administration. En l’absence d’un enga-gement suffisamment fort des grands États et des fédérations, on remarque l’émergence de nombreuses initiatives de lutte contre les changements climatiques provenant des gouvernements provinciaux, étatiques et régionaux. Le Québec prend de l’avance dans ce dossier qui va finir par rattraper tout le monde.

Q Selon vous, pourquoi avez-vous été choisi pour siéger à ce comité ?R Probablement en raison de mon implication dans le Nord pour mes travaux de recherche.

Je suis membre du Centre d’études nordiques depuis 30 ans et je participe au réseau de cen-tres d’excellence ArcticNet. Nous venons d’ailleurs de produire à ArcticNet, une étude régionale intégrée sur l’adaptation au chan-gement climatique et à la modernisation au Nunavik et au Nunatsiavut. Je suis aussi engagé dans des études qui portent sur la sen-sibilité du pergélisol dans les communautés inuites. Plusieurs projets auxquels j’ai colla-boré ont servi de base scientifique pour des prises de décision dans le domaine publique.

Q Quelles situations avez-vous personnel-lement observées au Nord en lien avec le réchauffement climatique ?R Avec mon équipe, nous avons compilé des données climatiques et observé l’impact du réchauffement climatique sur le pergélisol, sur les écosystèmes et sur la vie des gens. Cette partie de notre territoire est affectée de façon notable. Nous aidons les administrateurs à prendre les meilleures mesures d’adaptation

possible. Entre autres, choisir des mé- thodes de construction adaptées au type de sol. Nous le faisons par exemple actuellement pour l’aéroport d’Iqaluit au Nunavut. Cette plaque tournante du transport aérien, très affectée par le dégel du pergélisol, doit être mise à niveau en raison de l’augmentation importante du trafic qui accompagne le déve-loppement économique.

Q Comment voyez-vous votre participation au sein du comité consultatif ?R Je me vois un peu comme un témoin de l’impact réel des changements climatiques. Je serai aussi un peu la voix du Nord, même si je n’en suis pas un résident permanent. Au Sud, on voit bien quelques effets, comme l’industrie du ski qui souffre des hivers plus doux, mais les répercussions sont graduelles. Actuellement, les changements climati-ques au Nord sont loin d’être théoriques ! À terme, il faut que tout le Québec envisage de s’acclimater.

Les 16 experts conseilleront notamment Québec sur les mesures à prendre afin d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de GES de 25 % par rapport à celles de 1990

Cent quatre-vingt-onze pays étaient réunis la semaine dernière à Varsovie lors de la 19e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Czarek Sokolowski/AP Photo

Michel Allard, professeur-chercheur au Département de géographie photo Katie Blasco/ArcticNet

Page 4: Le Fil 21 novembre 2013

4le fil | le 21 novembre 2013recherche

en bref

Inauguration du café Le Fou ÆLIÉSL’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) procédait, le 14 novembre dernier, à l’ouver-ture officielle de son café Le Fou ÆLIÉS, au pavillon Desjardins. Le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, était notam-ment présent. L’ouverture de ce café répond au besoin exprimé par les étudiants des cycles supérieurs de se donner un endroit privilégié pour la tenue d’activités ou simplement pour échanger. Au cœur de sa mission, le café orga-nisera des événements à saveurs artistique, scientifique, politique ou culturelle et favorisera la tenue de discussions et de rencontres, notam-ment pour les étudiants étrangers. Tous les membres de la communauté universitaire sont invités à s’y rassembler !

Microprogramme en éducation à l’environnement et développement durableCe nouveau programme de 12 crédits est une formation à distance qui vise l’engagement éco-citoyen des jeunes et qui mise sur l’inter- disciplinarité, la pédagogie critique et l’éduca-tion aux sciences. Durant ce microprogramme de 2e cycle, les étudiants analyseront et conce-vront des activités de formation et des projets éducatifs sur le développement durable en milieu scolaire ou professionnel. Celles et ceux qui désirent s’y inscrire pour la session d’hiver 2014 ont jusqu’au 13 décembre pour le faire.

Pour connaître les cours offerts, consultez le www.distance.ulaval.ca.

Bénévoles pour la Guignolée et dons recherchés La Conférence Saint-Vincent-de-Paul/Marie-Guyart recherche 150 bénévoles pour la Guignolée étudiante 2013 qui aura lieu le mercredi 27 novembre, de 8 h à 18 h, dans tous les pavillons du campus. Les volontaires auront à donner environ une heure de leur temps afin de solliciter la communauté universitaire à donner généreusement pour alimenter le fonds de dépannage qui vient en aide aux étudiants dans le besoin. Pour s’inscrire, les bénévoles doivent écrire à l’adresse [email protected] et se verront ensuite assigner une heure de bénévolat durant la journée en plus d’être jumelés. Toujours dans cet esprit de partage, l’agence étudiante Préambule communication organise sa traditionnelle activité « Apporte ton jouet » qui se tiendra les 26, 27 et 28 novembre, de 9h à 16 h, aux pavillons Alphonse-Desjardins, Charles-De Koninck, Ferdinand-Vandry et Palasis-Prince. Toute la communauté universitaire est invitée à apporter des jouets, des denrées non périssables, des vêtements et des produits d’hygiène corporelle lors de ces trois journées.

Le bonheur est dans le pré génétiquement modifiéLes avantages des OGM ont séduit les producteurs agricoles québécois par Jean Hamann

Au Québec, les variétés génétiquement modifiées couvrent maintenant 75 % des superficies consacrées à la culture du maïs-grain. Les producteurs agricoles y voient des avantages pour eux et pour l’environnement. photo Fishhawk

Les réserves que les produc-teurs agricoles québécois entretenaient à l’endroit des plantes génétiquement modi-fiées (GM) se sont estompées au cours des dix dernières années. Pas étonnant puisque la majorité d’entre eux estime que ces cultures leur facilitent la vie en plus d’être bénéfi-ques sur le plan environne-mental. Voilà en substance ce qui se dégage d’une enquête menée par la professeure Gale West, du Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consom-mation, dont les résultats ont été présentés lors d’une rencontre de l’Observatoire Transgène qui se déroulait sur le campus le 19 novembre.

Rappelons que les cultures GM ont fait leur apparition controversée dans les cam-pagnes québécoises il y a une quinzaine d’années. En 1999, les variétés GM de maïs, de canola et de soya représen-taient 25 % des superficies de ces trois cultures au Québec. En 2011, ce chiffre avait grimpé à 65 %.

En 2003, la professeure West a mené une première enquête pour connaître les perceptions des produc-teurs de grandes cultures à

l’endroit de ces variétés. Neuf ans plus tard, à la demande du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimen-tation, elle est retournée son-der 516 producteurs du même secteur pour voir comment les choses avaient évolué.

À l’usage, les producteurs ont constaté que les varié-tés GM réduisaient le temps de travail et le nombre d’in-terventions au champ, les dépenses en carburant et la manipulation d’insecticides, rapporte la chercheuse. Le pourcentage de producteurs qui croit fortement que les plantes GM ne sont pas noci-ves pour la santé est passé de 34 à 48 %. D’ailleurs, ils sont maintenant 45 % à dire qu’ils n’auraient aucune crainte à nourrir leur famille avec des plantes GM, une hausse de 7 points de pourcentage par rapport à 2003.

Les producteurs estiment que le public est mieux informé qu’il y a dix ans au sujet des plantes GM, mais qu’il demeure malgré tout mal informé, notamment en raison de la faible crédibilité des médias dans ce domaine. Ils croient toujours que les groupes environnementaux ont un poids trop grand dans

la définition des politiques entourant les GM, mais ils sont toutefois moins hos-tiles aux prises de position de ces groupes qu’il y a dix ans. « Peut-être parce que les producteurs ont constaté que les environnementalistes n’avaient pas obtenu ce qu’ils demandaient », avance la pro-fesseure West.

Une majorité de produc-teurs (52 %) croit fermement que les variétés GM vont dominer l’agriculture de

demain. Le tiers des répon-dants sont très conscients qu’ils sont en position de dépendance par rapport aux producteurs de semences GM, mais ils s’en accommo-dent bien. Malgré l’engoue-ment des cultures bio, 69 % des répondants prédisent un rôle mineur à ces productions dans l’avenir, une hausse de 14 points de pourcentage par rapport à 2003. D’ailleurs, les producteurs jugent que le voisinage entre les cultu-res GM et bio ne pose pas de risque, mais ils acceptent tout de même le principe d’une zone tampon.

Enfin, certaines variétés GM permettent de forcer les doses d’herbicides utilisées dans les champs pour éradi-quer les mauvaises herbes. La crainte que cette approche ne favorise l’émergence de mauvaises herbes résistantes aux herbicides est moins pré-sente au Québec qu’ailleurs au Canada, a constaté la pro-fesseure West. « Pourtant, une trentaine de répondants a signalé la présence de prêles résistantes à un herbicide dans leurs champs, souligne- t-elle. Le fait qu’une bonne part ie des producteurs préfère ne pas voir le pro- blème m’inquiète un peu. Ça suggère qu’il est important de leur rappeler l’importance d’appliquer rigoureusement toutes les consignes liées à l’usage des plantes GM. »

Les variétés GM réduisent le temps de travail et le nombre d’interventions au champ, les dépenses en carburant et la manipulation d’insecticides

photo Marc Robitaille

Page 5: Le Fil 21 novembre 2013

5le fil | le 21 novembre 2013 société

Le fi l des événementsAnnonce : 1/4 bandeau 10,125 po x 3,5 poDate : 21 novembre 2013

Tables rondes

Dialogue public

Ciné-débat

Jeux de société et de rôleRallye

Démonstrations

Kiosques

Expositions

Jeudi 28

NOVEMBRE2013

DE 10 H

À MINUIT

AU MUSÉE DE

LA CIVILISATION

Ouvert à tous

GRATUIT

NOVEMBRE

Information 418 643-2158

Programmation complète

scienceetsociete.ulaval.ca

THÈMES :

• Les soins de santé,

l’avenir de la médecine

• Les technologies numériques

• Vivre en milieu urbain

• Les enjeux éthiques liés à

la science d’aujourd’hui

Une initiative de l’Université Laval et des Musées de la civilisation

Les téléphones intelligents, les tablettes et les ordinateurs portables changent radicalement notre façon de naviguer sur le Web, mais également notre manière de nous informer. La dernière enquête publiée par le Centre d’études sur les médias à l’Université Laval et le Consortium canadien de recherche sur les médias met en lumière des changements profonds dans les habitudes des Québécois francophones. Par exemple, le temps con- sacré à la recherche d’information sur les nouveaux médias augmente substantiel-lement, passant de 7 minutes en moyenne

Les internautes sont surtout en quête d’informations légères et pratiques sur Internet, notamment sur la météo, les livres, les disques, le cinéma.

Comment les Québécois s’informent-ils ?

en 2007 à 19 minutes en 2013. L’utilisation globale des nouveaux médias comme source d’information croît aussi, passant à 20 % du temps alloué à l’information.

C’est la quatrième fois depuis six ans que les deux organismes de recherche tentent de répondre à cette question : comment les Québécois s’informent-ils ? Pour ce faire, Sébastien Charlton, Daniel Giroux et Michel Lemieux ont sondé et rencontré près de 500 francophones provenant de plusieurs régions du Québec. Leurs résultats fournis-sent de précieux renseignements aux médias

qui ont tant besoin de suivre un marché de plus en plus volatil pour prendre des déci-sions appropriées. Ainsi, même si la télévi-sion demeure encore le premier média pour s’informer devant la radio et Internet qui arrivent ex æquo, son importance s’amenuise puisqu’elle a perdu 6 points de pourcentage depuis 6 ans. Ajoutons également que la pro-portion de lecteurs réguliers de quotidiens payants est maintenant moindre que celle des gens qui s’abreuvent aux sites de nouvelles.

L’étude révèle aussi une autre réalité : la fracture entre les générations sur la façon de s’informer. Les moins de 35 ans consul-tent d’autres écrans que celui de la télévision pour se tenir au courant. Ces derniers émet-tent aussi beaucoup plus de commentaires sur les sites et les réseaux sociaux, particu-lièrement les moins de 25 ans. « Cette rup-ture générationnelle va certainement avoir

des conséquences sur le type d’information diffusée sur les nouvelles plateformes, fait observer Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d’études sur les médias. Je ne suis pas certain que le traitement réservé à la politique par les médias traditionnels rejoint les jeunes. S’interroger pendant des jours sur la tenue ou non d’élections ou suivre la façon dont les politiciens répliquent à telle ou telle petite phrase les intéresse peu. »

Les données recueillies par les chercheurs confirment son analyse. Selon les résultats obtenus, les internautes sont surtout en quête d’informations légères et pratiques sur Internet, notamment sur la météo, les livres, les disques, le cinéma. La télévision et les quotidiens, eux, fournissent « les principaux ingrédients de la définition traditionnelle de l’information : actualité politique, économie et finance, sport, faits divers », comme le pré-cise l’enquête. Ce glissement, confirmé par d’autres données comme celles recueillies depuis 15 ans aux États-Unis par le Pew Research Center, inquiète Daniel Giroux. « Je me demande quelle place vont avoir à l’avenir les grands débats de société dans les médias, d’autant plus que le passage sur sup-port numérique pose de nouveaux défis pour la relation avec les annonceurs. » Les publici-taires qui s’affichent sur Internet s’attendent en effet à coller le plus possible aux contenus diffusés pour cibler les acheteurs potentiels, ce qui peut causer un sérieux casse-tête en matière d’indépendance de l’information.

Pour consulter le rapport de recherche : cem.ulaval.ca

Une récente enquête menée par le Centre d’études sur les médias laisse entrevoir une fracture numérique entre les générations par Pascale Guéricolas

Les moins de 35 ans consultent d’autres écrans que celui de la télévision pour se tenir au courant et émettent aussi beaucoup plus de commentaires sur les sites ou les réseaux sociaux

Page 6: Le Fil 21 novembre 2013

6le fil | le 21 novembre 2013

Sur l’accord de libre-échange Canada-Union européenne

Selon Maurice Doyon, le libre marché n’est pas une bonne affaire pour les pro-ducteurs de lait au Québec. « Regardez aux États-Unis : quand le prix du lait monte, les éleveurs augmentent leur troupeau pour pro-duire davantage. Le marché devient inondé et le prix se met à baisser […] Les bêtes continuent à pro-duire du lait et le prix chute davantage, ce qui pousse les éleveurs à la faillite. En Californie, des producteurs ont été montrés du doigt pour avoir tué des vaches en bonne santé, afin de forcer la remontée du prix du lait. »

Sur le transfert d’entreprises québécoises aux étrangers

Au Québec, le transfert du siège social d’une entre-prise génère des craintes à l’égard du maintien des emplois. « Quand un siège social s’en va, nous per-dons un peu le contrôle sur les emplois et sur les achats effectués auprès des fournisseurs locaux, dit Maripier Tremblay. À Québec, nous sommes en mesure de constater cet avantage dans le domaine des assurances, avec la présence de nombreux sièges sociaux. Elle assure la stabilité. Elle procure un bon coussin à l’économie régionale. »

Sur la Loi sur le développement durable

Le rapport d’étape de 2011-2012 de la mise en œuvre de la stratégie gouverne-mentale de développement durable 2008-2013 recense les toutes dernières actions mises de l’avant par les ministères et les organismes de l’État québécois. « Est-ce que l’évaluation soumise dans ce rapport est bien faite ? s’interroge Paule Halley. La question doit être posée. Le rapport nous donne une idée des actions entreprises par les minis- tères et organismes. Il nous dit s’ils ont respecté ou non leurs obligations dans tel ou tel cas, mais il donne très peu d’information sur l’aspect qualitatif. »

sociétéils ont dit...

Maurice Doyon, professeur au Département d’économie agroalimentaire

L’actualité, 1er décembre

Maripier Tremblay, professeur au Département de management

Le Soleil, 16 novembre

Paule Halley, professeure à la Faculté de droit

Le Devoir, 16 novembre

L’économie du savoir et ses emplois bien rémunérés, les innovations organisation- nelles qui sont porteuses d’une autonomie accrue pour le travailleur, ou la baisse mar-quée, en usine, des emplois très contraignants sur le plan physique : autant de phéno-mènes qui laissent croire que la qualité de l’emploi a fait un bond en avant depuis un quart de siècle. Pourtant, le portrait n’est pas si rose en ce qui concerne les salaires. « La rémunération stagne ou diminue depuis une trentaine d’années », affirme Paul-André Lapointe, professeur au Département des relations industrielles.

Le 6 novembre, au pavillon J.-A.-DeSève, le profes-seur Lapointe a fait part des résultats d’une recherche qu’il a menée sur l’évolution de la qualité de l’emploi au Québec. Son échantillon, constitué de données de Statistique Canada, couvrait la période située de 1961 à 2010. « Le sommet des sa- laires a été atteint au milieu des années 1970, dit-il. En 2010, on n’avait pas encore rattrapé ce sommet. » Selon lui, aujourd’hui, en valeur réelle ajustée au coût de la vie, on gagne moins, en moyenne, que ce qu’on gagnait il y a une trentaine d’années. « Toutefois, poursuit-il, les salariés les mieux rému-nérés ont vu leur situation

La rémunération de la plupart des travailleurs québécois tire de la patte depuis une trentaine d’annéespar Yvon Larose

Des salaires qui stagnent ou se détériorent

s’améliorer, alors que les autres ont vu leurs revenus stagner ou se détériorer. Cela a grandement contri-bué à accroître les inégalités de revenu. »

Au Québec, comme au Canada, la notion de qualité de l’emploi n’a pas suscité beaucoup d’intérêt, jusqu’à présent, de la part des cher-cheurs. Une des rares études sur le sujet a été publiée récemment par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Elle couvre la période comprise entre 1997 et 2011. Les chercheurs ont décou-vert que les emplois de faible qualité auraient dimi-nué de 7,7 % durant la période étudiée. En revanche, les emplois de qualité moyenne auraient augmenté de 1,8 %. La palme revient cependant aux emplois de qualité éle-vée dont la proportion aurait grimpé de 5,9 %. Par qualité élevée, l’Institut entend des emplois permanents et à qua-lification élevée, et dont le salaire horaire, en 2011, était de 17,75 $ et plus.

Paul-André Lapointe s’ins-crit en faux contre ces pour-centages. « Dans mon étude, indique-t-il, j’ai considéré plusieurs indicateurs de mesure. L’ISQ, lui, n’a retenu que l’indicateur le plus favo-rable, ce qui permet de voir les choses de façon plus posi-tive. En outre, sous prétexte d’exclure les étudiants de leur

échantillon, ils ont exclu les salariés les plus faiblement rémunérés, lesquels repré-sentent de 10 à 15 % de la main-d’œuvre. »

Selon lui, plusieurs syn-dicats ont dû accepter des concessions salariales pour leurs membres au cours des 20 dernières années. Ce phé-nomène a eu pour consé-quence une certaine dégra- dation des revenus. Au cours de cette période, pour com-penser la stagnation et le déclin des salaires, l’endette-ment a crû fortement, au point de représenter aujourd’hui en moyenne quelque 150 % du revenu des salariés.

« Derrière l’évaluation de la qualité de l’emploi, soutient Paul-André Lapointe, c’est

l’évaluation des politiques publiques relatives au travail et à l’emploi, du système éco-nomique dans son ensemble et des stratégies des acteurs sociaux qui sont en cause. »

Le professeur souligne que le salaire minimum réel a dimi-nué au fil des ans et que seu-lement 50 % des chômeurs se qualifient, aujourd’hui, pour les prestations d’assurance- emploi. Il ajoute que la situa-tion appelle à une réflexion globale. « Avec d’autres, poursuit-il, je soutiens la thèse que les financiers ont changé le régime capitaliste. Dans le passé, les salaires étaient vus comme une demande de consommation. Ils sont désormais considérés comme un coût qu’il faut chercher à réduire le plus possible. »

Quatre forces agiraient sur la rémunération. D’abord, la financiarisation qui a pour effet de tirer vers le haut les revenus des salariés les mieux rémunérés. Ensuite, les poli-tiques publiques qui créent un plancher salarial, lequel s’est abaissé. Il y a aussi la mondialisation. Ce phéno-mène met en concurrence tous les salariés de la planète sur la base des coûts de main- d’œuvre. Ce faisant, l’en-semble de la pyramide des salaires se trouve tiré vers le bas. « Quant au syndica-lisme, explique Paul-André Lapointe, il a pour effet d’aug-menter la classe moyenne, mais celle-ci s’affaiblit. La solution passe par le renfor-cement du syndicalisme. Une telle force créerait une classe moyenne plus importante qui, en plus, tirerait vers le haut les faibles salariés. »

Le mouvement Occupy à Montréal, le 15 octobre 2011. Ce mouvement international de protestation ciblait principalement les inégalités économiques et sociales, dont les inégalités de revenu. photo Creative Commons

«Le syndicalisme créerait une classe moyenne plus importante qui tirerait vers le haut les faibles salariés

Page 7: Le Fil 21 novembre 2013

7le fil | le 21 novembre 2013 sur le campus

Q3

La bataille menée par une majorité de conseillers municipaux de Toronto pour priver le maire de ses prérogatives illustre le manque de mécanismes législatifs pour rele-ver de ses fonctions un maire devenu fort embarrassant. De quoi relancer peut-être les tentatives en faveur d’une démocratie plus participative donnant plus de pouvoirs aux citoyens. L’opinion de Steve Jacob, profes-seur au Département de science politique, qui enseigne notamment l’éthique et l’adminis-tration publique.

Q Les dispositions du droit municipal onta-rien auraient-elles pu forcer Rob Ford à démissionner ? R Le code d’éthique de la Ville de Toronto précise qu’on s’attend à ce que les élus adop-tent les comportements les plus adéquats avec les plus hauts standards de conduite. Il semble y avoir un très grand décalage entre les at- tentes assez élevées décrites dans ce préam-bule et l’imposition d’une sanction lorsqu’un élu, comme le maire actuel, s’écarte de ces règles de déontologie. Entre les élections, un membre du conseil peut perdre son siège uniquement s’il est condamné pour un délit selon le Code criminel canadien, ou pour avoir failli à déclarer un conflit d’intérêts. Cela semble donc très limité. Dans le cas de Rob Ford, il faut rappeler qu’il n’a pas été condamné, et qu’une cour d’appel a annulé en janvier dernier la destitution du maire, décidée par un juge de la Cour supérieure de l’Ontario. [Rappelons qu’en novembre 2012, le premier magistrat avait été trouvé coupable de conflits d’intérêts pour avoir participé au vote du remboursement de dons par la Ville à sa fondation privée pour les jeunes joueurs de football.] De son côté, même si le gouver-nement de l’Ontario se rend compte qu’il y a un problème de gouvernance, la première ministre attend pour intervenir directement. Une attitude assez logique, car le gouverne-ment de la province ne peut s’ingérer dans les affaires municipales en fonction des décisions d’un maire qu’il apprécie ou non.

Q Quels sont les exemples de législation où les électeurs peuvent rappeler leurs élus à l’ordre avant l’échéance des élections ? R Dans certains pays et dans certaines pro-vinces canadiennes, comme la Colombie-Britannique, les électeurs ont la possibilité

Le 22 octobre, l’Université Laval est devenue la première université québé-coise à adhérer au programme Fierté au travail Canada. Ce programme invite les entreprises, incluant les établissements postsecondaires, à faciliter l’inclusion des employés LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres) dans leur milieu de travail.

Doctorante en service social, Anne-Sophie Ruest Paquette est l’instigatrice de l’adhésion de l’Université à ce pro-gramme. Elle est également présidente sortante du GGUL (Groupe gai de l’Uni-versité Laval). « Jusqu’à tout récemment, seule une université ontarienne, était partenaire de Fierté au travail Canada, explique Anne-Sophie Ruest-Paquette. Le GGUL, qui a fêté en 2012 son 35e anniversaire, souhaitait que l’Uni- versité Laval devienne la première uni-versité québécoise à en faire partie. Nous pensons que cette collaboration s’inscrit dans la continuité des efforts de l’établissement pour demeurer à l’affût des enjeux sociaux d’actualité. »

Ne dites surtout pas à cette jeune femme engagée que l’homophobie ou encore que la transphobie – l’aversion pour les personnes transsexuelles ou transgenres – n’existent pas à l’Univer-sité. Elle ne vous croira pas, exemples à l’appui. « Lors de journées portes ou- vertes, certains regards et comporte-ments méprisants à l’endroit des res-ponsables du kiosque tenu par le GGUL ne trompent pas, dit-elle. Sans compter les actes de vandalisme commis ces der-nières années dans les locaux du groupe ou sur des affiches. De la même façon qu’elles perdurent au Québec, ces idéo-logies haineuses sont présentes sur le campus. C’est malheureux, quand on pense que l’Université est le milieu de travail de milliers d’employés, ainsi que le milieu d’apprentissage des bâtisseurs de la société de demain. »

Originaire de l’Ontario, Anne-Sophie Ruest-Paquette ne connaissait per-sonne lors de son arrivée à Québec

Le campus de la diversité

En adhérant au programme Fierté au travail Canada, l’Université illustre sa volonté de faire du campus un lieu d’épanouissement pour toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle par Renée Larochelle

en septembre 2010. Le Groupe gai de l’Université Laval est devenu en quelque sorte sa famille d’accueil. Elle souligne d’ailleurs que, pour bien des nouveaux étudiants, les locaux du GGUL repré-sentent souvent le premier lieu où ils parlent à quelqu’un. « On voit parfois des étudiants passer et repasser dix fois devant le local avant de se décider à entrer, dit-elle. Ils vivent parfois beau-coup d’insécurité; le groupe devient pour eux une plateforme d’affirmation de soi. »

Dans l’immédiat, l’Université ne pré-voit pas organiser des activités con- crètes en lien avec Fierté au travail Canada. Cela dit, elle montre claire-ment sa volonté de faire du campus un lieu ouvert, où peuvent s’épanouir tous les individus, quelle que soit leur orien-tation sexuelle, estime Anne-Sophie Ruest-Paquette. En soi, c’est déjà un très bon signe.

Groupe Gai de l’Université Laval : ggul.org

Fierté au travail Canada : prideatwork.ca

L’Université Laval est devenue, le 22 octobre dernier, la première université québécoise à adhérer au programme Fierté au travail Canada

Steve Jacob sur les mécanismes législatifs pour destituer le maire de Toronto

de demander un référendum révocatoire envers un élu qui aurait failli à sa tâche. Contrairement à la démocratie représenta-tive où les représentants disposent presque d’un chèque en blanc entre deux élections, ce modèle de démocratie participative permet aux élus d’être redevables envers les citoyens. Pour ce faire, ces derniers doivent recueillir un certain nombre de signatures, et la popu-lation se prononce alors sur la destitution de cet élu puis, éventuellement, sur la dési-gnation d’un successeur. Les motifs sont très variés, qu’il s’agisse de problèmes de com-portements ou d’un manque d’éthique dans l’utilisation de fonds publics. Ainsi, le maire de San Diego a fait face cet été à une telle pro-cédure pour harcèlement sexuel envers une employée. En 2002, Arnold Schwarzenegger est devenu gouverneur de la Californie à la suite d’un référendum révocatoire contre le démocrate Gray Davis. Aux États-Unis, ce type de procédure est utilisé d’ailleurs assez fréquemment à tous les niveaux de pouvoir, pour les conseillers municipaux, les maires ou les élus de certains États, la seule exception étant la fonction de président du pays. Sur les 150 référendums des dernières années, la moitié des élus ont été révoqués. En fait, bien souvent, les personnes concernées par ce type de mesure démissionnent avant que le référendum n’ait lieu, comme en Colombie-Britannique, en 1998, où une pétition de 25 000 noms avait été lancée contre le député libéral Paul Reitsma qui avait signé sous un pseudonyme des lettres encensant son travail dans un journal local.

Q Comment éviter que les élus ne tombent dans le populisme avec une telle épée de Damoclès au-dessus de leur tête ? R Certains garde-fous existent comme le nombre minimal de signatures exigé pour un référendum révocatoire, en général autour de 5 à 10 % de la population. Dans certains États américains, 25 à 30 % des électeurs doi-vent signer un registre. Je ne pense pas que les citoyens se mobiliseraient pour bloquer un seul projet porté par un élu; ils sont capa-bles de faire la part des choses et de consi-dérer l’ensemble de ses réalisations. De toute façon, la démocratie s’appuie sur le principe voulant que la population et le citoyen don-nent à des élus le droit de les gouverner. Au Québec, le Parti québécois avait proposé dans sa dernière plateforme électorale la mise en place de référendums d’initiative populaire, qui permettent aux citoyens de solliciter une consultation. Cependant, lors du dernier Conseil national du Parti québécois, Bernard Drainville, celui qui avait défendu cette idée, a annoncé que cela ne se ferait pas prochai-nement. Les citoyens ont aussi accès à des procédures de consultation, comme celle qui a eu lieu sur un site Web à propos du projet de Charte des valeurs québécoises. Néanmoins, cette démarche reste uniquement consul-tative, et le ministre peut ensuite choisir les éléments qui l’intéressent davantage pour rédiger un nouveau projet.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Page 8: Le Fil 21 novembre 2013

8le fil | le 21 novembre 2013

Il n’y a pas à dire : le Musée de la civili-sation et l’Université Laval soufflent en- semble 25 bougies. Depuis le 19 octo-bre 1988, date d’ouverture officielle du Musée, les diverses collaborations entre cette institution et l’Université n’ont cessé d’augmenter. Nombreux sont nos pro-fesseurs qui, à titre de conseillers scien-tifiques, ont participé aux expositions de ce musée visité par près de 16 millions de personnes depuis son ouverture.

Or, la tâche de conseiller scientifique n’est pas sans exiger beaucoup de sou-plesse de la part des professeurs, qui doi-vent littéralement sortir de leurs zones de confort. Habitués à s’adresser à des audi-toires d’étudiants, ils s’aperçoivent rapide-ment que leur travail devra tenir compte de publics aussi différents que des élèves du secondaire, du collégial ou encore des

Sortir des sentiers battusDepuis l’ouverture du Musée de la civilisation, il y a 25 ans, nombreux sont nos professeurs qui ont contribué, à titre de conseillers scientifiques, à la réalisation de diverses expositionspar Renée Larochelle

personnes âgées. Parlez-en à quatre pro-fesseurs au Département des sciences his-toriques qui ont vécu l’expérience. « C’est un aspect auquel on est plus ou moins sensible au début quand on participe à un projet de ce genre », constate Martin Pâquet, professeur au Département des sciences historiques et consultant pour l’exposition « Partir sur la route des fran-cophones ». Cette exposition permanente retrace l’histoire des francophones ayant quitté le Québec ou le Canada pour vivre ailleurs en Amérique du Nord.

Au cours des mois précédant l’exposi-tion, l’historien a proposé des pistes d’ex-ploration, validé des contenus, remis cent fois sur le métier son ouvrage. Pour lui, les contraintes avec lesquelles un musée doit composer ne sont pas tant les échéances serrées, mais bien celle, très concrète, de

l’espace puisqu’une salle n’est pas dotée de dimensions infinies…

« Comme expert, on peut faire valoir que tel ou tel fait historique important devrait figurer dans l’exposition, dit Martin Pâquet. Par exemple, j’aurais aimé que l’on insiste davantage sur la révolution indus-trielle durant laquelle 900 000 Canadiens français ont migré aux États-Unis pour aller travailler dans les filatures de coton à partir des années 1840. Cela dit, les res-ponsables de l’événement ont à faire des choix rationnels et c’est très compréhensi-ble. À lui seul, l’exode des Canadiens fran-çais vers la Nouvelle-Angleterre pourrait faire l’objet d’une exposition ! »

Ayant dirigé des fouilles archéologiques dans les années 1980 et 1990 en Syrie, Michel Fortin a été conseiller scientifique pour l’exposition « Syrie, terre de civili-sation » qui a eu lieu de mai 2000 à jan-vier 2001. Très populaire, l’événement a attiré plus de 450 000 visiteurs. « C’est plus d’étudiants que je n’en aurai jamais dans toute ma carrière ! » souligne avec humour Michel Fortin. En plus d’écrire le volumi-neux catalogue de l’exposition, l’archéo-logue a écrit des notices pour chacun des 400 objets exposés. Un travail de moine,

quand on considère que chaque notice ne devait pas dépasser 300 caractères. « Il fallait vulgariser, abréger, remettre en contexte, en somme, avoir un discours très terre à terre, raconte Michel Fortin. Cela nous sort forcément du cadre universitaire et nous oblige à faire de la recherche de manière originale. »

Pour Didier Méhu, conseiller scientifique pour l’exposition « Gratia dei. Les chemins du Moyen Âge », organisée en mai 2003, l’exercice oblige à revoir sa manière de tra-vailler. « Alors que le travail universitaire est inscrit dans un temps long, la prépara-tion d’une exposition, elle, s’inscrit dans l’urgence, ce qui est assez peu confortable et rarement satisfaisant », affirme ce profes-seur d’histoire médiévale.

De son côté, Jocelyn Létourneau dit avoir découvert le « décalage important » exis-tant entre l’intention des concepteurs de l’exposition, la traduction de ces intentions par les muséographes et, enfin, leur récep-tion par le public. Il a fait partie de l’équipe qui a établi le concept de l’exposition per-manente « Le temps des Québécois », et défriché les thèmes autour desquels a été construite l’exposition.

« Quand il s’agit d’un sujet comme celui de l’histoire du Québec, explique-t-il, les visiteurs sont habités de préconceptions qui rendent difficile leur conscientisation à d’autres visions du passé. Qu’on le veuille ou non, interpréter le passé est hasardeux et délicat. C’est marcher sur le mince fil rouge qui sépare le scientifique du politi-que, et la vérité de la responsabilité. »

Les conseillers scientifiques doivent s’adresser à des publics aussi différents que des élèves du secondaire, du collégial ou encore, des personnes âgées

1

Page 9: Le Fil 21 novembre 2013

9musée de la civilisation

Sortir des sentiers battusPour Didier Méhu, conseiller scientifique

pour l’exposition « Gratia dei. Les chemins du Moyen Âge », organisée en mai 2003, l’exercice oblige à revoir sa manière de tra-vailler. « Alors que le travail universitaire est inscrit dans un temps long, la prépara-tion d’une exposition, elle, s’inscrit dans l’urgence, ce qui est assez peu confortable et rarement satisfaisant », affirme ce profes-seur d’histoire médiévale.

De son côté, Jocelyn Létourneau dit avoir découvert le « décalage important » exis-tant entre l’intention des concepteurs de l’exposition, la traduction de ces intentions par les muséographes et, enfin, leur récep-tion par le public. Il a fait partie de l’équipe qui a établi le concept de l’exposition per-manente « Le temps des Québécois », et défriché les thèmes autour desquels a été construite l’exposition.

« Quand il s’agit d’un sujet comme celui de l’histoire du Québec, explique-t-il, les visiteurs sont habités de préconceptions qui rendent difficile leur conscientisation à d’autres visions du passé. Qu’on le veuille ou non, interpréter le passé est hasardeux et délicat. C’est marcher sur le mince fil rouge qui sépare le scientifique du politi-que, et la vérité de la responsabilité. »

À l’initiative de l’Université Laval et du Musée de la civilisation, les premières Rencontres science et société de Québec auront lieu le jeudi 28 novembre de 10 h à minuit, au Musée. Elles seront, pour les chercheurs et apprentis chercheurs scientifiques de la région de Québec, une occasion privilégiée de ren-contrer leurs concitoyens, jeunes et moins jeunes, afin de discuter science, recherche, innovation, éthique et avenir. Des tables rondes, des discussions, un ciné-débat autour du film Intouchables, des jeux de société et de rôle, un rallye, des démonstrations et des expositions sont au menu ! Les quatre thèmes principaux abordés seront : les soins de santé et l’avenir de la médecine; les technologies numériques; vivre en milieu urbain; les enjeux éthiques liés à la science d’aujourd’hui. Toutes les activités pro-posées seront gratuites et ouvertes à tous.

Pour plus d’information sur le programme : scienceetsociete.ulaval.ca

La science s’invite au Musée !

L’exposition Le Temps des Québécois présentée depuis 2004. photo Idra Labrie/perspective

1 L’exposition Partir sur la route des francophones au Musée de l’Amérique francophone depuis 2010. 2 L’exposition Syrie, terre de civilisations présentée en 2000. photo Jacques Lessard 3 Heaume de chevalier présenté dans l’exposition Gratia Dei. Les chemins du Moyen Âge en 2003. photo Jacques Lessard

2

3

Page 10: Le Fil 21 novembre 2013

10le fil | le 21 novembre 2013science

en bref

Cérémonie des sarraus en medicine La Faculté de médecine a tenu sa première cérémonie de remise des sarraus le 14 no- vembre au Théâtre de la cité universitaire. Une salle comble a chaudement applaudi les 230 nouveaux étudiants admis au doctorat en médecine lorsqu’ils ont prononcé leur adhésion au code de professionnalisme. Le vice-doyen aux études de premier cycle, Jean-François Montreuil, a expliqué que cette cérémonie est l’occasion idéale de s’engager envers la pro-fession. Il a également ajouté qu’en portant le sarrau, ces étudiants deviennent des ambas- sadeurs de la profession médicale et de la Faculté qui compte plus de 160 ans d’histoire.

Les avancées de la gastronomie moléculaire Vingt-cinq ans après la création « officielle » de la gastronomie moléculaire, force est de consta-ter que ses concepts se sont clarifiés, et que les travaux scientifiques se sont mieux distingués des travaux technologiques. Lors de sa confé-rence grand public « La gastronomie molécu-laire a 25 ans, ses avancées et ses applications », le physico-chimiste Hervé This, du Groupe de gastronomie moléculaire à l’AgroParisTech, abordera quelques travaux fondamentaux de gastronomie moléculaire et expliquera com-ment la technique et la technologie gagnent à valoriser ces travaux. Il parlera également de la « cuisine note à note », un concept de son invention qui combine des composés purs afin de créer des aliments.

Jeudi 28 novembre, à 11 h, au local 2830 du pavillon Alexandre-Vachon. Entrée libre.

Chants sacrésLes 80 choristes du Chœur de l’Université Laval se préparent fébrilement pour le concert de Noël du chœur qui aura lieu le samedi 30 novembre à l’église Saint-Thomas-d’Aquin. Ils chanteront, sous la direction de Guy Laviqne, le motet Lobet den Hern de Jean-Sébastien Bach, le sublime Magnificat d’Arvo Pärt et des extraits du Messie de Haendel. Ils entonneront également des extraits des Vêpres de Sergei Rachmaninov, un chef-d’œuvre de la musique russe orthodoxe, ainsi que des airs de Noël traditionnels. Le chœur sera accompagné par la pianiste Anne-Marie Bernard.

Samedi 30 novembre, à 20 h, à l’église Saint-Thomas-d’Aquin (au coin des rues Myrand et Louis-Jolliet). Coût : 20 $ (grand public) et 15 $ (étudiants) en prévente au bureau de l’Asso-ciation des diplômés (local 3548 du pavillon Alphonse-Desjardins). Il en coûtera 25 $ et 15 $ à la porte.

On savait que le soya contenait des pep-tides qui amélioraient la régulation du glucose sanguin chez les personnes dia-bétiques, mais on ignorait leur identité et leur mécanisme d’action. Une équipe de l’Institut de nutrition et des aliments fonctionnels (INAF) vient de lever une partie du voile qui entoure cette ques-tion en isolant des peptides de soya qui facilitent l’entrée du glucose dans les cellules musculaires.

Cyril Roblet, Alain Doyen, Jean Amiot, Geneviève Pilon, André Marette et Laurent Bazinet ont fait appel à une technologie développée à l’INAF pour repérer ces prometteuses molécules. Ce procédé, appelé électrodialyse avec membrane d’ultrafiltration, permet de couper les protéines en composantes plus petites – des peptides –, à l’aide d’enzymes digestives et de séparer ces peptides en fonction de leur poids et de leur charge électrique. Tout ça dans un même bioréacteur. « La difficulté consiste à repérer les peptides respon-sables de l’action biologique recherchée dans un mélange qui peut en contenir plus de 150 », explique Laurent Bazinet.

Le soya renferme des peptides qui pourraient aider les diabétiques à mieux réguler leur glycémie et à contourner le problème de résistance à l’insuline.

Des chercheurs sont sur la piste de peptides végétaux qui facilitent la régulation du glucose sanguinpar Jean Hamann

Le soya, survolteur d’insuline ?

«La difficulté consiste à repérer les peptides responsables de l’action biologique recherchée dans un mélange qui peut en contenir plus de 150

En appliquant leur procédé à des protéines de soya, les chercheurs ont obtenu des fractions peptidiques qu’ils ont ensuite testées sur des cellules musculaires in vitro dans un milieu contenant de l’insuline. Résultats ? La présence d’insuline seule augmente la captation de glucose par un facteur 1,5 comparé à un milieu neutre. Lorsqu’on ajoute certaines fractions peptidiques au milieu, ce facteur grimpe à 2,5. Ces molé- cules agiraient sur l’AMPK, une enzyme

impliquée dans la régulation du glucose sanguin, démontre l’étude que les cher-cheurs publient dans un récent numéro de la revue scientifique Food Chemistry.

« Pour le moment, on ne sait pas quelles molécules contenues dans ces fractions produisent cette augmentation, recon-naît le professeur Bazinet. Il s’agit sans doute d’un effet synergique de quelques peptides. La prochaine étape consiste à découvrir leur identité. » Et si jamais son équipe trouvait ? « Nous allons breveter la séquence de ces peptides, répond-il sans hésitation. Les personnes diabé-tiques pourraient recourir à un médi-cament contenant ces molécules pour mieux contrôler leur glycémie et pour contourner le problème de résistance à l’insuline. »

Page 11: Le Fil 21 novembre 2013

11le fil | le 21 novembre 2013 arts

en bref

Il était une fois… en musiqueRetrouvez votre cœur d’enfant et ouvrez grand vos oreilles avec l’Ensemble vent et percussion de Québec. Il vous racontera des histoires abra-cadabrantes, fantastiques et irrésistibles ! Les 55 musiciens de l’ensemble entament la saison en présentant un concert consacré aux fables merveilleuses et à la musique qu’elles inspirent. Le programme présentera certaines pièces majeures du répertoire symphonique dont L’Apprenti Sorcier de Paul Dukas ainsi que Pierre et le loup de Sergei Prokofiev. Le 23 novembre, le concert sera animé par le comédien Martin Lebrun. La représentation jeunesse du dimanche 24 novembre laissera place à une formule conçue pour les familles, avec un bazar musical avant le concert. Des performances musicales inédites, des essais d’instruments et un atelier de direction d’or-chestre seront alors offerts à tous.

Samedi 23 novembre, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Dimanche 24 novembre, dès 13 h 30. Renseignements : www.billetech.com

Nouveaux mondes paramétriquesQuels effets ont les technologies informatiques récentes sur l’architecture, sa conception et sa construction ? C’est ce que vous propose de découvrir l’exposition « Protéiforme : architec-ture paramétrique ». Tout au long des étapes de conception de 11 projets élaborés par des membres de jeunes firmes québécoises et onta-riennes se profilent les mondes multiples ren-dus possibles par la modélisation paramétrique.

Jusqu’au 13 décembre, à la salle d’exposition Jean-Marie-Roy (local 1106) de l’École d’archi-tecture (1, côte de la Fabrique).

Concert de NoëlLe chœur et les solistes de la Faculté de musi-que ainsi que son atelier de musique baroque présentent la Messe de minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier. Écrite autour de 1690, la messe est inspirée d’airs de Noël qui étaient populaires à cette époque. Il s’agit d’une occasion en or d’entendre ce chef-d’œuvre de la musique baroque française en un lieu dont l’architecture fait écho à cette musique sacrée.

Vendredi 29 novembre, à 20 h, à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. Prix d’entrée : 20 $. Billets en vente à la cathédrale (secrétariat) au 418 692-2533 ou à la Faculté de musique (local 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault) au 418 656-7061.

Le soya, survolteur d’insuline ?

Une salle de répétition, sept comédiens et aucun texte écrit d’avance. C’est ainsi qu’a démarré l ’aventure d’Overtime. Les membres de la troupe Les Treize ont mis à contribution leurs talents d’improvisateurs. Ce beau délire créatif a amené son lot de moments cocasses et de répliques savoureuses. Les meilleures idées ont été conservées, ce qui a permis de créer une histoire de 32 say-nètes. Chacun des comédiens a collaboré à l’écriture sous la

L’art de prendre des risques collectifsLa troupe de théâtre Les Treize revient en force avec une création originale et audacieuse intitulée Overtimepar Matthieu Dessureault

direction du metteur en scène Simon Lepage. Un projet audacieux qui est encore en évolution au moment d’écrire ces lignes.

Le président de la troupe et codirecteur de la produc-tion, Eric Robitaille, convient que l’écriture collaborative est une démarche périlleuse. Cependant, il rappelle aussi que le théâtre, c’est l’art de prendre des risques collectifs. « Ça permet d’être impliqué physiquement et émotive-ment dans un projet commun.

Notre projet est risqué, mais je sais que ça va bien aller », affirme l’étudiant à la maîtrise en technologie éducative.

Pour sa huitième pièce dans Les Treize, il jouera le rôle de Rémi, un jeune sportif fou-gueux. À ses côtés évolueront Monsieur Lemieux, un vieil homme tourmenté, et Karine, une agente de voyages insa-tisfaite de son couple. Trois personnages qui ne se croise-ront jamais (ou presque), mais dont les voix s’entremêleront alors qu’ils devront prendre une décision qui changera le cours de leur vie.

La pièce aborde de front des thèmes aussi complexes que le destin, l’amour, le bon-heur, la maladie mentale et la mort. Malgré la gravité de certains sujets, la troupe use d’un ton caustique et décalé

qui ajoute une couche d’hu-mour aux tragédies de ce monde. Chose certaine, les adeptes du rire jaune seront ravis. Mais Overtime va bien au-delà de la simple provo-cation, assure Eric Robitaille. « La pièce montre à quel point nous n’avons aucun contrôle sur notre vie. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Il vaut mieux en profiter et être heureux dès maintenant ! »

Le comédien et étudiant au baccalauréat en linguis-tique Alexandre Bellemare nous promet des s i tua-tions désopilantes, qui n’en demeurent pas moins cré-dibles. D’ailleurs, il n’a eu aucun mal à entrer dans la peau de son personnage, celui d’un joueur de hockey et meilleur ami de Rémi. « Les personnages sont très près de notre réalité puisque c’est nous qui les avons ima-ginés. Eric et moi avons déve-loppé une telle complicité au fil des répétitions qu’une fois sur scène, on y croit facilement. »

Le duo brûlera les plan-ches avec Bernard Duchesne, Camille Proust, Alexandre Marchand, Heido Bersot et Julie-Anne Tremblay (aussi codirectrice de production). Munis de quelques acces- soires dans un décor mini-maliste, ils donneront vie à une panoplie de personnages attachants. L’environnement sonore de la pièce a été confié à l’artiste Mathieu Deschênes. Un thème musi-cal sera créé pour chacun des protagonistes.

Du 26 novembre au 1er décembre au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack à 20 h. Les billets sont en vente sur le site www.lestreize.org ou en communiquant par courriel avec la production à [email protected].

Les comédiens de la pièce Overtime : Bernard Duchesne au premier plan avec, à l’arrière, Camille Proust, Alexandre Bellemare, Alexandre Marchand, Julie-Anne Tremblay, Eric Robitaille et Heidi Bersot. photo Marc Robitaille

Chacun des comédiens a collaboré à l’écriture sous la direction du metteur en scène Simon Lepage

Page 12: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013actualités UL12

Avis officielCONSEIL D’ADMINISTRATION

Séance ordinaire

du 27 novembre 2013

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance2. Adoption de l’ordre du jour3. Adoption du procès-verbal de la séance ordi-naire du 23 octobre 20134. Communications du président et du recteur5. Questions des membresSur consentement des membres6. Rapport annuel de suivi 2012-2013 sur les principales entités liées de l’Université7. Comité consultatif sur les conflits d’intérêt en recherche : composition

ORDRE DU JOUR COURANT8. Service des immeubles – État du portefeuille de projets majeurs au 30 septembre 20139. Service des immeubles – Projet de construc-tion d’une centrale thermique de relève : accepta-tion de principeRecommandations du Comité exécutif10. Projections financières 2013-2014 sur la base des résultats au 30 septembre 2013 Recommandations du Comité exécutif11. Clôture de la séance L’Université compte deux nouveaux

experts en résidence. G. Daniel Caron, un diplomate de carrière, s’est joint aux Hautes Études internationales (HEI) en août. En octobre, c’était au tour de Gaston Lafleur, l’ex-PDG du Conseil québécois du commerce de détail, de faire son entrée à la Faculté des scien-ces de l’administration (FSA).

Diplômé de sciences économiques de l’Université Laval, G. Daniel Caron revient à son alma mater au terme d’une longue carrière de 32 ans au sein de la fonction publique du Canada. Son entente avec les HEI est pour une période déterminée et renouvelable. « J’ai consacré ma carrière au service public, dit-il, et il m’était tout natu-rel de poursuivre avec une institution publique ouverte sur le monde comme l’Université Laval. »

Questions environnementales, libé-ralisation du commerce, mobilité des travailleurs, droits de l’homme, droit de la mer, aide humanitaire : le nouveau diplomate en résidence a plusieurs cor-des à son arc. Parmi ses nombreuses affectations, mentionnons celle de consul et de délégué commercial au Consulat général de Boston de 1889 à 1992, et celle d’ambassadeur du Canada en Ukraine de 2008 à 2011.

Sa collaboration avec les HEI consiste à partager ses expériences pratiques avec les étudiants, les chercheurs et le personnel. Il va aussi mettre à profit ses qualités de gestionnaire et contribuer activement à des initiatives concrètes. « Je contribuerai à élargir les partena-riats avec le milieu des affaires et le milieu gouvernemental », souligne G. Daniel Caron.

Selon lui, avec les HEI, l’Université rayonne d’une manière tout à fait uni-que. « La notoriété des HEI, indique- t-il, est bien établie à l’internatio-nal, tant chez les diplomates cana-diens qu’étrangers, et dans le milieu

Un diplomate et un administrateur en résidence

Les Hautes Études internationales et la Faculté des sciences de l’administration pourront bénéficier de leur expertise de pointe par Yvon Larose

universitaire. » Cette notoriété repose beaucoup sur les diplômés des Hautes Études internationales. Ceux-ci sont recrutés un peu partout dans le monde, notamment par les organisations internationales.

G. Daniel Caron est le troisième diplomate en résidence aux HEI. « Un praticien, affirme-t-il, peut être une source d’inspiration pour les étudiants et de motivation à s’accomplir. Il peut inciter les jeunes à aller jusqu’au bout de leur potentiel. »

Depuis son entrée en poste, cet expert a fait quelques présentations devant les étudiants, entre autres sur la politique étrangère et le rôle du diplomate. Il collabore aussi à l’organisation de cer- taines activités, dont l’important col- loque sur le capitalisme d’État qui se tient du 21 au 24 novembre à l’Université.

Pour sa part, l’avocat Gaston Lafleur a été engagé par la FSA pour une période d’un an renouvelable. Après 15 ans de pratique privée, ce dernier a pris les rênes du Conseil québécois du com-merce de détail. Il y est resté 25 années, soit jusqu’en juin dernier. « Après 40 ans de vie professionnelle, explique- t-il, je me suis dit que le temps était peut-être venu pour moi de donner au suivant. J’ai pensé aux jeunes en formation. » Selon lui, le milieu du commerce de détail a besoin de ges-tionnaires talentueux et bien formés. Et la Faculté, avec son nouveau chemi-nement mixte en commerce de détail pour le baccalauréat en administration des affaires, le rejoint dans ce qu’il croit essentiel de faire.

Au Québec, le secteur du com-merce de détail représente plus de 50 000 établissements commerciaux, 440 000 emplois et un chiffre d’affaires annuel global de plus de 108 milliards de dollars.

Gaston Lafleur voit son rôle de cadre

en résidence comme un apport pratique et dynamique au travail des enseignants et des gestionnaires du programme, mais aussi à la formation des étudiants. « Je veux, dit-il, mettre à contribution mon expérience, mes connaissances et mon réseau professionnel afin d’aider la Faculté dans la réalisation de sa mis-sion qui consiste à former une relève qualifiée pour les entreprises d’ici. » Ce dernier souhaite également agir à titre d’ambassadeur de la FSA auprès du secteur du commerce de détail.

Dans un milieu aussi dynamique que le commerce de détail, les choses peuvent évoluer rapidement et de façon importante. « Les gestionnaires,

Le 25 octobre 2010 à Kiev en Ukraine, l’ambassadeur du Canada G. Daniel Caron (à gauche) signe un protocole d’entente sur la mobilité des jeunes en présence du premier ministre Stephen Harper et du président Victor Ianoukovitch. photo Site du gouvernement du Canada

Gaston Lafleur : « Dans le commerce de détail, le changement doit faire partie des valeurs du gestionnaire ».

Urgence tempête à l’UniversitéL’hiver approche et nous devons déjà prévoir les effets des tempêtes de neige ou de verglas qui ne manqueront pas de frapper au cours de l’hiver. Le campus ne ferme jamais ses portes. Toutefois, lorsque les conditions météorologiques l’exigent, la direction de l’Université peut décréter la suspen-sion de l’ensemble de ses activités. Cette décision est communiquée de la façon suivante : en prévi-sion de la suspension des activités de l’avant-midi, la décision est diffusée avant 6 h 30; en prévision de la suspension des activités de l’après-midi, la déci-sion est diffusée avant 10 h 30; en prévision de la suspension des activités de la soirée, la décision est diffusée avant 15 h 30.

Différents moyens sont utilisés pour communi-quer un avis « Urgence tempête » aux membres de la communauté universitaire : le courrier électronique, le site Web de l’Université (ulaval.ca) et les médias électroniques. Par ailleurs, si aucun avis n’est diffusé aux heures indiquées précédemment, la commu-nauté universitaire doit considérer que l’ensemble des activités annoncées pour la plage couverte se tiendra comme prévu.

Lorsqu’une situation Urgence tempête empêche la tenue d’un examen, celui-ci est reporté. Pour l’automne 2013, il a été convenu que : du 2 au 13 décembre, les examens manqués seront repor-tés au samedi ou au dimanche suivant; du 16 au 20 décembre, les examens manqués seront reportés au courant de cette même semaine. Dans l’impossi-bilité de tenir les examens à ce moment, la reprise aura lieu au début de la session d’hiver 2014, à une date indéterminée. Les étudiants concernés seront avisés par courriel le plus rapidement possible.

Version intégrale de la Procédure : www.ulaval.ca/sg/reg/Politiques/tempetesverglas1.pdf. Le Service de sécurité et de prévention

souligne Gaston Lafleur, doivent avoir une bonne capacité d’innova-tion. Le changement doit faire par-tie de leurs valeurs. » Selon lui, le secteur évolue aujourd’hui dans un environnement caractérisé par une concurrence accrue, par de nouvelles technologies de paiement et par le commerce en ligne. « Ce contexte, indi-que-t-il, est très stimulant. Il amène de beaux défis. » Après Walmart et Costco, un autre détaillant américain vient de s’implanter au Québec : Target. « La concurrence de ces géants est un autre motif pour avoir des gestionnaires bien formés », affirme-t-il.

Page 13: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013 sur le campus 13

Ce sont les étudiantes Élisa Gouin (étudiante en architecture, profil international au Viet-nam) et Ambre Sibuet-Masson (étudiante en administration) qui ont toutes deux remporté le prix Coup de cœur du public du concours de photos qui s’est tenu durant la Semaine de l’éducation internationale à l’Université, du 11 au 14 novembre. La première faisait partie de la catégorie des étudiants séjournant à l’étran-ger dont les photos racontaient les aventures alors que la seconde entrait dans la catégorie des étudiants internationaux sur le campus qui

nous renvoyaient, par le truchement de leur lentille, une image de Québec. Le jury a reçu quelque 600 photos pour l’occasion, dont les plus belles ont été affichées dans l’atrium Jean-Guy-Paquet. 1 Des enfants jouant devant le Bakong, au Cambodge. Ce temple-montagne consacré à Siva est érigé sur le site de Hariharalaya près d’Angkor. photo Élisa Gouin2 Tendre tête-à-tête d’un vieil homme avec son chien dans le Vieux-Port de Québec.photo Ambre Sibuet-Masson

Du Cambodge au Vieux-Port de Québec

Colloque sur le capitalisme d’État

Les Hautes Études internationales (HEI) et la Faculté des sciences de l’administration organisent un important colloque sur le capitalisme d’État dans la nouvelle économie politique globale. L’événement commence aujourd’hui jeudi 21 novembre jusqu’au dimanche 24 novembre, au pavillon Palasis-Prince. Le capitalisme d’État désigne une réa-lité nouvelle dans laquelle l’État joue un triple rôle : il oriente les activités économiques, protège les intérêts économiques nationaux et produit grâce à ses entreprises étatiques. Ce capitalisme s’est particulièrement accentué au cours des dernières années dans les pays émergents comme la Chine, la Russie, le Brésil ou la Malaisie qui sont de plus en plus portés à investir au Québec et au Canada. Ce colloque est l’occasion d’évaluer les réper-cussions de ce capitalisme d’État sur le développement économique et de cerner les défis qu’il représente pour le modèle capitaliste libéral dans le monde.

Pour inscription et information : www4.fsa.ulaval.ca/cms/site/fsa/accueil.

Page 14: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013société14

En 1971, Guylaine Demers avait 7 ans. Elle se souvient que son frère pouvait jouer au hockey, mais que ce sport lui était interdit, à elle, une fille. À l’époque, la place des filles était davantage dans les estrades que sur la pati-noire. Aujourd’hui, les filles qui pratiquent un sport tra-ditionnellement masculin ne sont pas systématiquement discriminées. Mais les stéréo-types et les préjugés envers les femmes sont encore bel et bien présents dans le monde du sport, a souligné Guylaine Demers, qui est aujourd’hui directrice du baccalauréat en intervention sportive, lors du midi recherche de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés. La cher-cheuse y a présenté le der-nier ouvrage de la Société

Les stéréotypes envers les femmes sont encore très présents dans l’univers du sportpar Renée Larochelle

Femmes dans le sport :toujours des préjugés

Lors des Jeux olympiques de Vancouver en 2010, les photos montrant des membres de l’équipe féminine de hockey canadienne en train de boire de la bière et de fumer des cigares sur la patinoire, à la suite de la victoire contre les Américaines, avaient soulevé la controverse aux quatre coins de la planète. CP images

d’histoire féministe, Pour celles qui suivront : 50 ans d’histoire de femmes en sport au Canada, dont elle est l’une des auteures.

Retour dans le temps. « En 1976, à la suite de sa nomi-nat ion comme ministre à la Condition physique et au Sport amateur, Iona Campagnolo , première femme à occuper ce poste, devient la risée des jour-nalistes sportifs, raconte Guylaine Demers. Qu’est-ce qu’une femme peut bien con-naître en sport ?, se demande-t-on. La politicienne raconte qu’un de ses collègues lui aurait même affirmé que sa première tâche serait de débarrasser le sport de toutes les lesbiennes. »

« Dans notre société, on éduque les jeunes en leur

disant que le sport est bon pour l’estime de soi », ajoute Guylaine Demers, joueuse dans l’équipe féminine de basketball du Rouge et Or dans les années 1980. Sauf que le sport est encore associé au développement de la mas-culinité, déplore-t-elle. Par exemple, un gars qui ne veut pas faire de sport, on trouve ça louche. La même atti-tude chez une fille est moins dérangeante. »

Dans cette foulée, qui ne se souvient pas des critiques adressées à l’endroit des joueuses de l’équipe natio-nale féminine de hockey, à la suite de leur victoire contre les Américaines, lors des Jeux olympiques de Vancouver, en 2010 ? Les photos les mon-trant en train de boire de la bière et de fumer des cigares sur la patinoire ont fait le tour du monde. « Or, si des gars avaient fait la même chose, il est fort probable que l’on n’en aurait peut-être jamais entendu parler », a soutenu la conférencière.

« Après deux mois sous sa gouverne, nous avons com-mencé à remettre en question sa façon de nous entraîner, dit Guylaine Demers. On la trouvait trop douce, pas assez directive. Elle ne criait pas assez après nous ! Bref, on ne reconnaissait pas les com-portements qu’avaient adop-tés nos anciens entraîneurs, tous des hommes, dois-je le préciser… »

Dans notre société, on éduque les jeunes en leur disant que le sport est bon pour l’estime de soi. Sauf que le sport est encore associé au développement de la masculinité.

Les croyances et les préju-gés ne touchent pas seule-ment les athlètes, mais aussi les entraîneurs. On s’attend ainsi à ce que celui qui entraîne une équipe parle haut et fort et ne s’en laisse pas imposer. Ce modèle mas-culin constitue la norme, à tel point que ceux qui ne s’y conforment pas risquent de

décontenancer leurs joueurs. La chose est aussi mal vue chez les entraîneurs de sexe féminin qui n’entrent pas dans le moule. Et Guylaine Demers de citer l’expérience vécue avec Linda Marquis, alors que cette dernière était entraîneuse-chef de l’équipe féminine de basketball du Rouge et Or, en 1985.

L’équipe polonaise, lors du Grand Prix mondial de volley-ball 2012. photo Creative Commons

Page 15: Le Fil 21 novembre 2013

15le fil | le 21 novembre 2013 sports

en bref

Basketball : dernier match local de l’annéeLes équipes féminine et masculine de basket-ball auront l’honneur de disputer la dernière compétition locale du Rouge et Or en 2013. Mercredi prochain, 27 novembre, le club recevra les Citadins de l’UQAM lors d’un pro-gramme double (18 h F, 20 h H) dans le nouvel amphithéâtre-gymnase du PEPS. Une belle occasion de venir découvrir, si ce n’est déjà fait, les spectaculaires installations dans les-quelles le Rouge et Or a la chance d’évoluer. L’invitation est lancée tout particulièrement aux étudiants qui peuvent venir prendre une pause bien méritée de leur intense fin de ses-sion pour assister à un spectacle de grande qualité, agrémentée d’une consommation gra-tuite sur présentation de la carte étudiante.

Pour plus d’information, rendez-vous à la billetterie du Rouge et Or ou téléphonez au 418 656-PEPS.

Inscription en ligne pour la session d’hiver Le programme hivernal du PEPS est main-tenant en ligne au www.peps.ulaval.ca. Profitez-en pour découvrir les cours qui seront offerts dès la mi-janvier. Les étudiants inscrits à 12 crédits de cours à l’Université bénéficient d’une offre de cours à prix très abordables, qui revient bien souvent 50 % moins cher que le tarif pour les non-membres du PEPS. La période d’inscription débute le mercredi 4 décembre dès 7 h par Internet, sur place au PEPS (jusqu’à 21 h), ou encore par téléphone au 418 656-PEPS (de 7 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30). Après la première journée d’inscrip-tion, il sera possible de s’inscrire tous les jours par Internet, entre 9 h et 21 h à la réception du PEPS, ou par téléphone de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30. Le PEPS propose près de 100 activités.

L’entraînement KinFit : différent et efficaceVous souhaitez repousser vos limites par une méthode d’entraînement différente qui donne des résultats ? Saviez-vous que le PEPS pro-pose comme nouveauté cet automne ce type d’entraînement intense dans une nouvelle salle équipée pour recevoir des groupes d’au plus huit personnes accompagnées par un interve-nant chevronné ? Trois types de circuits ont été mis sur pied, le kin-abdos, le kin-plio et le kin-circuit, tous conçus pour vous amener à vous dépasser. L’objectif de ce système d’entraîne-ment est d’améliorer votre condition physique générale. De cette manière, vous développez l’endurance musculaire et cardiovasculaire, la force et l’équilibre. Pour vivre cette expérience, il suffit de vous procurer un billet à la réception principale du PEPS au coût de 5 $ pour les étudiants et les membres du PEPS pour une séance de 30 minutes et de 7 $ pour une séance de 45 minutes.

L’événement sportif tant attendu opposera l’équipe classée au 3e rang au dernier classement de Sport inter- universitaire canadien (SIC), les Dinos de Calgary, et la formation classée au deuxième rang, le Rouge et Or Laval. Les deux équipes ont obtenu leur billet pour la finale nationale en éliminant res-pectivement les Mustangs de Western et des Mounties de Mount Allison samedi dernier.

Quelques billets sont toujours en vente à la billetterie du Rouge et Or pour cette 49e Coupe Vanier, présentée à Québec pour la troisième fois en cinq ans.

« Nous avons très hâte au botté d’en-voi ! », s’est exclamé le coprésident de la Coupe Vanier TELUS, Gilles Lépine. « Le comité organisateur a travaillé fort depuis les cinq derniers mois pour accueillir le match le plus prestigieux de l’année. Compte tenu du court délai dont nous disposions pour mettre en place la rencontre de championnat, je pense que les équipes, les partisans et les partenaires seront très impression-nés par ce qu’on aura à leur offrir », a-t-il ajouté.

Ayant obtenu confirmation de l’orga-nisation de la Coupe Vanier en juin, le comité organisateur s’est mis au travail dès l’été pour que tout soit prêt à temps.

Tout est en place pour la XLIXe Coupe Vanier

C’est le samedi 23 novembre au stade TELUS qu’aura lieu le grand duel entre le Rouge et Or et les Dinos de Calgary par Stéphane Jobin

« Encore une fois, les partenaires ont répondu présents. Nous sommes choyés de pouvoir bénéficier d’un tel soutien de la communauté », a renchéri Gilles Lépine.

Par ailleurs, les étudiants-athlètes méritants seront récompensés jeudi soir lors du Banquet des étoiles canadiennes Sun Life présenté par Mallette. La soirée aura lieu au Hilton Québec et regrou-pera quelque 550 convives.

Christian Côté, coprésident du comité organisateur de la Coupe Vanier et coordonnateur du banquet, estime que bien qu’il sera plus modeste qu’en 2010, l’événement promet tout de même d’être spectaculaire. « Il faut que ça demeure une soirée spéciale pour les athlètes et pour les équipes en présence. Nous avons mis le paquet encore une fois pour offrir aux footballeurs un gala haut en couleur qui permettra d’apprécier et de souligner leurs exploits réalisés cette sai-son », a-t-il mentionné.

« Nous sommes également très heu-reux de la participation de la commu-nauté, qui a voulu faire partie intégrante de ce banquet. Déjà, il n’y a pratique-ment plus de billets à vendre pour cette soirée », a-t-il continué.

Les jeunes du secondaire seront à l’honneur le vendredi matin avec la tenue

du Challenge des étoiles dans l’enceinte intérieure du stade TELUS-Université Laval. Dès 9 h, plus de 230 participants provenant de 31 écoles envahiront le terrain afin de se mesurer dans plus d’une demi-douzaine de compétitions. Les membres des équipes d’étoiles cana-diennes ne participant pas au match de la Coupe Vanier seront aussi sur place afin de donner des conseils aux étoiles de demain.

Vendredi soir, les D.J. Gareth Emery et Sky Blu (LMFAO) feront vibrer la foule du Hangar, situé à ExpoCité, lors du party officiel de la Coupe Vanier. La soirée se mettra en branle dès 20 h et se poursuivra jusqu’au petit matin.

Enfin, le jour du match, le traditionnel tailgate ouvrira ses portes dès 6 h. Le camion Big Rig de Budweiser, un groupe de musique et des jeux gonflables per-mettront de divertir les partisans. Un écran géant qui diffusera le match sera aussi installé pour ceux et celles qui n’auront pas été en mesure de se pro- curer des billets.

Les membres du Royal 22e Régiment s’occuperont de l’hymne national. La Drumline du Rouge et Or sera aussi présente pour ajouter à l’ambiance qui devrait être survoltée. En cas de neige, une centaine d’élèves de l’Académie Saint-Louis et de la polyvalente Roger-Comtois se chargeront du déneigement de la surface de jeu.

Pour plus d’information: www.cou-pevanier.com. Pour se procurer des billets : 418 656-FOOT (3668).

Le comité organisateur a travaillé fort depuis les cinq derniers mois pour accueillir le match le plus prestigieux de l’année. photo Yan Doublet

L’équipe polonaise, lors du Grand Prix mondial de volley-ball 2012. photo Creative Commons

Page 16: Le Fil 21 novembre 2013

le fil | le 21 novembre 2013

16 au fil de la semaine

Comprendre l’économie créative

Qu’est-ce que l’écono-mie créative, ce moteur de la croissance de nos territoires ? Et quels sont les effets de sa mise en place sur l’évolution de la région métropolitaine de Québec au cours de la dernière décennie ? Si ces questions tournant autour de l’économie numérique vous intéressent, ne man-quez pas la conférence que donnera ce soir, à la bibliothèque Gabrielle-Roy, Mario Carrier, un urbaniste et sociologue professeur à l’École supérieure d’amé-nagement du territoire et de développement régio-nal. Cette communication fait partie des Rencontres du numérique de l’Institut Technologies de l’informa-tion et Sociétés. photo Doug Tanner

Jeudi 21 novembre, de 19 h à 20 h 30, à la salle Gérard-Martin de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

Couvrir le conflit israélo-palestinien

Le Centre d’études sur les médias présente la conférence « La réussite de la communication officielle israélienne » du correspondant permanent de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin. Ce dernier expliquera les difficultés qu’il rencontre en tant que journaliste à rapporter et à expliquer les événements qui marquent ce long conflit. En effet, les journalistes sont constamment soumis, dans ce coin du monde, aux tentatives des parties impli-quées dans le conflit pour influencer leur couverture. Enderlin est l’auteur d’une trilogie qui a fait date depuis et dont le dernier tome s’intitule Les années per-dues. Intifada et guerre au Proche-Orient, 2001-2006.

Vendredi 22 novembre, à 14 h, au local 3788 du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Lutte pour l’indépendance intellectuelle en Tunisie

C’est demain, le vendredi 22 novembre, que le doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de l’Université de la Manouba, Habib Kazdaghli, viendra parler de sa lutte pour la démocratie et la liberté intellectuelle en Tunisie face à des courants obscuran- tistes salafistes. Ce profes-seur d’histoire contempo-raine de la Tunisie et du Maghreb s’est farouchement opposé au port du niqab par des étudiantes lors des cours et des examens, ce qui a entraîné un groupe d’étu-diants salafistes à bloquer la faculté. Par la suite, le professeur Kazdaghli a été victime de campagnes d’inti-midation qui se sont soldées par un procès de 10 mois devant les tribunaux. Menacé de mort, il fait depuis figure de résistant dans le milieu universitaire.

Vendredi 22 novembre, à 18 h, au local 2F du pavillon Charles-De Koninck.

L’abc de la bande dessinée

Les mordus du 9e art sont invités à assister à un atelier de BD gratuit qui aura lieu mercredi prochain à l’édifice du Boulevard. Cet atelier est offert dans le cadre du Concours interuniversitaire de bande dessinée qui prend fin le 6 février. Il est destiné aux étudiants qui désirent approfondir leurs connais-sances ou entreprendre un processus de création sur le thème du concours : « Éphémère ». Divisé en trois volets, l’atelier permettra tout d’abord aux étudiants d’acquérir des connaissances théoriques et techniques. Le deuxième volet leur don-nera la chance de connaître les exigences propres au concours. Enfin, des exer-cices ludiques leur permet-tront de s’exercer en vue de réaliser une bande dessinée complète. illustration Jean-Philippe Morin

Mercredi 27 novembre, de 19 h à 21 h 30, au local EDB-603 de l’édifice du Boulevard (350, boul. Charest Est). Information et inscription : [email protected].

21/11 22/11 27/1122/11 27/11 28/11

Paris, capitale des arts autour de 1900

Émile Zola, Auguste Rodin, Camille Claudel, Sarah Bernhardt, Toulouse Lautrec, les frères Fratellini sont tous des artistes qui rappellent à quel point Paris était l’un des centres artistiques les plus importants de la Belle Époque. L’intense activité qui s’y déployait dans tous les domaines y attirait des artistes du monde entier venus y travailler... et y faire la fête ! Françoise Lucbert, pro-fesseure d’histoire de l’art au Département des sciences historiques, viendra donner une conférence sur cette époque enlevante à l’occasion de l’exposition « Paris en scène. 1888-1914 » qui a cours jusqu’au 23 février au Musée de la civilisation. Elle y présentera les principaux acteurs de l’École de Paris en s’attachant tout particuliè-rement à ceux qui, des fauves aux cubistes, ont révolu-tionné l’histoire des arts à l’aube du 20e siècle.

Mardi 26 novembre, à 14 h et à 17 h 30, à l’auditorium Roland-Arpin du Musée de la civilisation. Coût : 10 $ pour le grand public et 8 $ pour les étudiants et les Amis du Musée. Réservation obligatoire au 418 643-2158.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Concert de musique nouvelle

Les élèves de la classe de composition d’Éric Morin viendront présenter leurs créations mercredi prochain. La musique nouvelle s’ins-crit dans la tradition de la musique de concert et est pleinement ancrée dans son temps. On y passe savam-ment des plus fines textures aux énergies les plus débri-dées. Il s’agit d’une bouffée d’air frais dans le monde sté-réotypé de l’industrie musi-cale ! Au programme, des œuvres de Pier-Luc Boivin, d’Audrey-Anne Jupin-Langlois, de François-Olivier Loignon, de Mathieu Houde et de Marie-France Gilbert. En plus de ces créations d’étudiants, on y présentera des œuvres éprouvées du répertoire récent.

Mercredi 27 novembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

Les travailleurs migrants de l’île d’Orléans

Depuis les années 2000, le Québec reçoit un nombre croissant de travailleurs migrants saisonniers dans le domaine agricole. La pro-fesseure au Département de géographie Danièle Bélanger viendra donner la confé-rence « Travailleurs migrants temporaires au Québec : expériences migrantes et regards citoyens ». Elle y traitera de ces migrants et des représentations qu’un groupe d’acteurs-clés résidents ont de cette population d’après une étude effectuée en 2011-2012 à l’île d’Orléans. La chercheuse montrera que, d’après ses résultats, les migrants sont habités par un sentiment d’exclusion. Quant aux acteurs locaux, ils perçoivent ces personnes comme une main-d’œuvre de grande qualité, invisible socialement. Cette activité s’inscrit dans les Midis du Centre interuniversitaire d’études québécoises. photo Danièle Bélanger

Jeudi 28 novembre, à 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.

26/11


Recommended