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Etre étudiant étranger, c’est étudier sur un siège éjectable

Etudiants français, étudiants étrangers :

une campagne

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Etre étudiant étranger, c’est ne pas avoir le droit à l’erreur

Quand à la rentrée les étudiants s’interrogent sur leur avenir, un étudiant étranger à une certitude. Celle que cette année encore la préfecture dont il dépend peut, en de-hors de toutes motivation pédagogique, décider de mettre fin à ses études par le non renouvellement de son titre de séjour. Etre étudiant étranger en France, c’est, à tout moment à cause d’un simple tampon administratif, pouvoir tomber dans l’irrégularité.

Un redoublement, une absence, une réorientation ou une soudaine galère finan-cière n’ont pas les mêmes conséquences selon la nationalité de l’étudiant. Pour les étudiants étrangers une situation d’échec dans le parcours universitaire est souvent accompagnée d’une décision d’interruption des études par les autorités préfecto-rales. Il s’agit d’une véritable double peine pour ces étudiants qui sont les seuls à ne pas avoir droit à l’erreur. De plus, ils doivent faire mieux que les autres, avec moins de moyens puisque qu’ils n’ont droit à aucune aide sociale du fait de leur nationalité. Cette exclusion du système d’aides sociales contraint la grande majorité des étu-diants étrangers à travailler à côté de leurs étudiants et fragilise leur réussite et donc leur séjour en France.

Augmentation du plafond de ressources donnant droit à un titre de séjour, taxe à payer pour bénéficier de ce même titre de séjour, frais d’inscription, loyer, nourriture sont autant de frais à payer sans avoir droit aux aides sociales. Au final, un étudiant étranger qui veut venir en France devra payer en moyenne 4 385 euros pour son cur-sus et justifier de plus de 7680 euros tous les ans sur son compte en banque. Aucun étudiant français n’est en capacité de réunir une telle somme, c’est pourtant ce que réclame le gouvernement français à 10% d’entre eux. C’est une véritable sélection sociale qui s’abat sur eux.

Etre étudiant étranger, c’est devoir trouver des ressources financières de plus en plus élevées

Mêmes études, Mêmes droits !

Être étudiant étranger en France, c’est être un suspect par nature aux yeux du gouverne-ment. Depuis plusieurs années, le nombre de démarches administratives, de demandes de justificatifs ou encore le coût financier d’une demande de visa n’ont cessé d’augmenter. La circulaire du 31 mai qui empêche les jeunes diplômés étrangers de travailler en France s’ajoute à la longue liste des discriminations qui jalonne le parcours universitaire de ces étudiants.

Ils sont nos camarades d’amphis, de révisions, nos voisins de cités-u, ils passent les mêmes examens que nous mais restent, aux yeux de l’Etat des clandestins en puissance qu’il faut surveiller plutôt que des étudiants qu’il faut soutenir dans l’accès à un diplôme. A l’arse-nal législatif qui les obligent à pointer tous les ans à la préfecture avec leur bulletin de note, aux moyens financiers qu’ils doivent justifier devant le préfet sans jamais avoir le droit aux aides sociales, s’ajoute depuis plusieurs mois un discours insupportable véhiculé notam-ment par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.

Etudiants français ou étrangers, nous ne nous reconnaissons pas dans les attaques et suspi-cions incessantes dont ces jeunes sont la cible, sous prétexte qu’ils ne sont pas de nationalité française. Nous refusons les amalgames du gouvernement reliant la question de l’échec scolaire à celle de la nationalité. Ce discours, loin de correspondre à la réalité sert unique-ment de justificatif à la mise en œuvre de poli-tiques d’inspiration xénophobes. Nous réaf-firmons que les étrangers et notamment les étudiants, sont une richesse pour le pays.

Nous ne pouvons regarder 1 étudiant sur 10 être discriminé sans rien dire. Pour organiser la mobilisation contre cette situation injuste, l’UNEF lance un appel sur les conditions d’ac-cueil et de séjour des étudiants étrangers. Ce bizutage indigne de notre pays doit désor-mais cesser !

278 000étudiants étrangers étu-dient en France soit près d’un étudiant sur 10.

70 000résident régulièrement en France avec leur famille. Leur situation est proche des étudiants français.

50 000étudiants viennent en France dans le cadre de coo-pérations internationales.

80%des étudiants étrangers n’ont pas accès au système d’aides sociales.

Par la multiplication des barrières sélectives avant d’arriver en France, le gou-vernement a rendu de plus en plus dure la possibilité pour un jeune étranger de venir étudier en France. Les étudiants étrangers qui sont parvenus à passer entre les mailles du filet et qui ont obtenu un titre de séjour pour venir étudier en France se retrouvent une fois sur le territoire dans une situation instable où la précarité devient leur quotidien.

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Mobilisons nous pour l’égalité des droits entre étudiants français et étrangers !

Mettons fin à la surenchère !• Retrait de la circulaire du 31 mai, qui renforce le pouvoir discrétionnaire des préfectures et entraine des milliers de diplômés étrangers dans l’irrégularité.• Retrait du décret du 6 septembre 2011 re-latif aux conditions de ressources. Ce décret a augmenté le plafond de ressources (+1500 euros) exi-gées par les préfectures pour la délivrance et le renou-vellement du titre de séjour.• Retrait des augmentations de taxes impo-sées par la loi de finance 2012. Pour accéder à un titre de séjour permettant de travailler en France, les nouveaux diplômés ont vu augmenter la taxe de 600%. Il faudra aussi payer 185 euros de plus, dont 110 euros non remboursable en cas de refus, pour demander une régularisation sur le territoire français.

Les étudiants étrangers subissent un véritable bizutage social. Aucun étudiant français n’accepterait d’étudier dans ces condi-tions. L’UNEF aux côtés d’associations d’étudiants étrangers lance un appel pour que les conditions d’accueil et de vie de ces 278 000 étudiants qui sont au quotidien à nos côtés changent enfin ! Etudiants de France, nous sommes attachés à un enseignement supérieur qui respecte le principe d’égalité. Nous sommes attachés à un système éducatif ouvert à tous, qui permettent à chacun d’avoir des perspectives d’ascension sociale par le diplôme quelle que soit ses origines ou sa nationalité. Pour cela nous proposons :

Participe aux assises des étudiants étrangers !

Nous ne pouvons rester spectateurs, Mobilisons-nous !

L’UNEF organise des assises pour les droits des étudiants étrangers. Ce moment sera l’occasion de se mobiliser autour de nos revendica-

tions et d’interpeller les différents acteurs publics et sur la situation que vivent les étudiants étrangers. A l’approche des élections pré-

sidentielles, nous refusons que la question des étudiants étrangers soit instrumentalisée pour cela nous voulons que nos propositions

soient entendues et relayées. Pour participer aux assises ou signer l’appel lancé par l’UNEF, rendez-vous sur unef.fr !

Qu’est ce que l’UNEF ? L’Union Nationale des Etudiants de France, première organisation étudiante, est le seul syndicat présent dans tous les établisse-ments d’Enseignement Supérieur. Cette im-plantation nationale ainsi que sa démarche syndicale fondée sur la construction d’un rapport de force dans le but d’obtenir des avancées concrètes lui donne une légitimi-té et une efficacité importantes. Indépen-dante des partis politiques, des administra-tions, comme des gouvernements, l’UNEF intervient pour représenter, informer et défendre les étudiants quelle que soit leur filière ou leur origine.

Je souhaite participer aux assises (3 février prochain à Paris) Je signe la pétition pour l’égalité des droits Je souhaite adhérer à l’UNEF (joindre 20 euros)

NOM PRENOMTELEPHONEMAILADRESSE

UNIVERSITE ANNEE

Coupon à renvoyer à : UNEF - 112 Bd de la Villette - 75019 PARIS

Mêmes études, mêmes droits ! • Une carte d’étudiant = un titre de séjourLes préfectures n’ont pas les compétences pédagogiques des universités elles ne peuvent donc se prononcer sur le caractère sérieux des études. Si une université estime que l’étudiant peut pédagogiquement s’inscrire, la pré-fecture doit délivrer un titre de séjour.• Mise en application immédiate du titre de séjour pluriannuel dès la licence.L’UNEF a gagné que dans la loi soit inscrit la possibilité de bénéficier d’un titre de séjour d’une durée pouvant aller jusqu’à 4 ans pour les étudiants de master. Nous en demandons l’application immédiate.• Accès des étudiants étrangers au système d’aides sociales. Pour cela l’UNEF revendique que le critère de nationalité soit supprimé.