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Page 1: Revue Reach Hiver 2012

MYSTÉRIEUSES QUESTIONS MICROBIENNES PLUS

INCURSION DANS LE CERVEAU DES NOUVEAU-NÉS

CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET ÉVOLUTION HUMAINE

H I V E R 2 0 1 2

Page 2: Revue Reach Hiver 2012

TABLE DES MATIÈRES

1 Une rencontre mondiale extraordinaire

2 In memoriam – Vignettes

3 Des chercheurs de l’ICRA font parler d’eux

5 Mise en lumière de mystères microbiens

8 Incursion dans le cerveau des nouveau-nés :

que savent les bébés sur le langage?

10 Changements climatiques et évolution

humaine : regard sur le passé

12 Élargissement des horizons pour des

chercheurs prometteurs

15 Investir dans l’avenir

16 Cercle lunaire de l’ICRA

17 Donateurs de l’ICRA

20 Conseil d’administration de l’ICRA

Créer des connaissances qui élargissent les possibilités humaines.

L’ICRA est un institut de recherche privé sans but lucratif

qui, depuis 30 ans, change l’univers de la recherche et

accroît la capacité de recherche au Canada. Nos chercheurs

travaillent actuellement à de grandes questions qui

pourraient améliorer la santé humaine et l’environnement,

transformer la technologie, favoriser la création de sociétés

plus solides, rehausser notre compréhension de la culture

humaine et même permettre de cartographier l’Univers.

Près de 400 chercheurs de 16 pays participent à nos équipes

de recherche avancées multidisciplinaires, collaboratives

et au long cours. Œuvrent à l’appui de l’ICRA des

personnes exceptionnelles, des fondations, des sociétés, le

gouvernement du Canada et les gouvernements de l’Alberta,

de la Colombie-Britannique et de l’Ontario.

E N P A G E C O U V E R T U R E

Image d’un protiste recouvert de bactéries captée à l’aide d’un

microscope électronique à balayage. Il ne s’agit là que l’un des

nombreux microorganismes « complexes et magnifiques »

étudiés par Patrick Keeling et ses collègues de l’ICRA. Les

protistes constituent le groupe le plus vaste et le plus varié de

tous les eucaryotes (cellules dotées d’un noyau). Dans ce cas

précis, le professeur Keeling vise à comprendre pourquoi des

bactéries enveloppent le protiste « comme s’il s’agissait d’une

boule au rhum ».

Source : Kevin Carpenter et Patrick Keeling

R E T O U R N E R L E S O B J E T S N O N D I S T R I B U A B L E S À :

Reach, l'Institut canadien de recherches avancées

180, rue Dundas Ouest, bureau 1400, Toronto (Ontario)

M5G 1Z8

Téléphone : (416) 971-4251 Télécopieur : (416) 971-6169

Courriel : [email protected]

Web : icra.ca

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Hiver 2012Volume 12, Numéro 1

Page 3: Revue Reach Hiver 2012

01

Pour la première fois en

30 ans, le Canada sera l’hôte

de cette extraordinaire

rencontre de chercheurs,

décideurs, éducateurs et

journalistes qui se réunissent

chaque année pour partager

de nouveaux résultats et

parler d’enjeux mondiaux.

Plusieurs groupes d’experts

comptent des chercheurs de l’ICRA, et ce numéro de la

revue Reach met en vedette certains de leurs travaux.

Nous mettons en lumière les travaux de Patrick Keeling,

biologiste et Boursier de l’ICRA qui, à l’aide de nouvelles

techniques puissantes visant à scruter l’univers

microbien, réalise des découvertes sur les protistes

microscopiques – principalement des organismes

unicellulaires qui jouent un rôle important dans le

maintien de la vie sur Terre.

Nous mettons aussi en vedette Janet Werker,

psychologue et Boursière de l’ICRA dont les travaux

éclaircissent le mécanisme d’apprentissage du langage

qui se produit beaucoup plus tôt que l’on ne croyait.

Les recherches de la professeure Werker démontrent

que dans les premiers jours de vie, les nouveau-nés

réagissent déjà différemment à une langue familière

et à une langue non familière.

Mark Collard, archéologue travaille avec des

climatologues pour mieux comprendre comment les

changements climatiques à l’échelle planétaire ont

influencé l’évolution humaine. Comme vous le verrez

à la lecture de cet article, ces connaissances pourraient

se révéler fort utiles pour mieux comprendre les

mécanismes par lesquels notre environnement pourrait

influencer les humains à l’avenir.

L’AAAS et l’ICRA s’engagent tous deux à favoriser le

perfectionnement professionnel des chercheurs. Ce

numéro de Reach fait état des occasions de recherche

et de leadership que permet l’Académie des Boursiers

juniors de l’ICRA et met en lumière trois Boursiers

juniors exceptionnels.

Même si nous ressentons encore cruellement la perte

de Fraser Mustard, entrepreneur intellectuel et fondateur

de l’ICRA, nous célébrons sa vision d’un institut

mondial qui préconise la recherche interuniversitaire et

interdisciplinaire et qui explore les défis scientifiques et

sociaux d’importance pour le Canada et le monde. Il est

tout à fait opportun de commencer ce numéro consacré

à l’AAAS, par un hommage à un homme qui a accueilli

le monde au Canada et qui a offert aux chercheurs de la

planète un havre intellectuel au sein de l’ICRA.

Chaviva M. Hošek, O.C.Présidente et chef de la direction et

Boursière de la Fondation Lawson

UNE RENCONTRE MONDIALE EXTRAORDINAIRE Des milliers de personnes de partout au monde vont se réunir à Vancouver

en février 2012 pour participer à la réunion annuelle de l’American Association

for the Advancement of Science (AAAS) – et l’ICRA sera de la partie.

Page 4: Revue Reach Hiver 2012

02

C’est avec

tristesse que les

Canadiens ont

appris le décès de

Fraser Mustard

en novembre

dernier. Homme

remarquable,

le professeur

Mustard a fondé l’Institut et en a assuré

la présidence pendant les quatorze

premières années. Tout au long de

sa vie, il a été un membre actif de la

communauté de recherche de l’ICRA.

Fraser ne voulait rien de moins que de

créer un institut d’envergure mondiale

favorisant la recherche interdisciplinaire

et explorant les défis scientifiques et

sociaux auxquels font face le Canada

et le monde. Il a rehaussé de façon

considérable notre compréhension

de la façon dont les gradients sociaux

et économiques influencent la santé,

le développement pendant la petite

enfance et le mieux-être tout au long de

la vie. À la fin de sa vie, il s’est passionné

pour la recherche sur le développement

humain fondé sur une équité véritable,

objectif que doivent adopter tous les

pays et communautés selon lui.

Pour célébrer son œuvre prodigieuse,

l’ICRA a mis sur pied le Fonds Fraser

Mustard.

Le fonds permet à des chercheurs

d’explorer des sujets qui améliorent

notre compréhension de la notion

d’équité dans le développement

humain. Les chercheurs travaillent à des

questions importantes, notamment :

Célébration de la vie de Fraser Mustard, père fondateur de l’ICRA

IN MEMORIAM

Pourquoi certaines sociétés sont-elles

plus saines que d’autres? Comment

les expériences et les conditions de

vie influencent-elles la biologie du

développement et tracent-elles une

trajectoire qui détermine la santé tout

au long de la vie? Et pourquoi certains

pays sont-ils plus aptes à soutenir leurs

habitants devant de multiples menaces?

« Joignez-vous à nous et laissez-vous

inspirer par la détermination, la curiosité

et la grande intelligence de Fraser »,

affirme Chaviva Hošek, présidente et chef

de la direction.

Pour de plus amples renseignements,

veuillez communiquer avec Kara Spence,

vice-présidente à l’avancement au

[email protected] ou au (416) 971-4439.

Le professeur Alan Bernstein commencera

son mandat à titre de nouveau président

et chef de la direction de l’Institut le

1er mai 2012.

« Alan est un dirigeant visionnaire

riche d’une vaste expérience à la barre

d’entreprises d’avant-garde qui mènent

des recherches de pointe et favorisent la

collaboration interdisciplinaire, tout comme

l’ICRA », a affirmé David Dodge, président

du conseil d’administration. « Nous sommes

heureux de le voir revenir au Canada. »

Il y a peu de temps encore, le professeur

Bernstein était directeur général de Global

HIV Vaccine Enterprise à New York, une

alliance internationale de chercheurs

et de bailleurs de fonds dont le mandat

est d’accélérer la mise au point d’un

vaccin contre le SIDA. De 2000 à 2007,

le professeur Bernstein a été le premier

président des Instituts de recherche en

santé du Canada, principal organisme

fédéral de soutien de la recherche en santé,

où il a piloté la transformation

de la recherche en santé au Canada.

Pour consulter la biographie intégrale du

professeur Bernstein, veuillez aller au

www.icra.ca.

Alan Bernstein, O.C., nouveau président et chef de la direction à compter du 1er mai 2012

VIGNETTES

Page 5: Revue Reach Hiver 2012

03

Des scientifiques ont créé l’un des plus petits

circuits électroniques du monde composé de deux

câbles séparés par seulement 150 atomes. L’équipe

dirigée par Guillaume Gervais, Université McGill

et Mike Lilly, Centre de nanotechnologies intégrées

des Sandia National Laboratories, a découvert que

le courant dans un câble pouvait entraîner un effet

important et inattendu dans le deuxième câble.

« Ils ont échangé de façon impressionnante »,

a dit le professeur Gervais au Toronto Star. « Si

vous envoyez un courant dans l’un d’entre eux, un

courant transitoire se développera dans l’autre ou, en

d’autres termes, une tension apparaît spontanément

dans le deuxième câble. Parfois, le courant induit

avançait et parfois il reculait. » L’équipe a découvert

avec étonnement que la tension induite dans ces

circuits nanométriques correspondait à autant que

25 % de la tension d’entrée. Ces résultats pourraient

nous permettre de mieux comprendre les circuits

électriques nanométriques afin d’augmenter la

vitesse et la puissance des circuits électroniques

utilisés dans diverses technologies, comme les

téléphones intelligents et les ordinateurs de table.

Les résultats de l’équipe ont été publiés dans la revue

Nature Nanotechnology.

DES CHERCHEURS DE L’ICRA FONT PARLER D’EUX

Des chercheurs de l’ICRA font les gros titres partout au monde.

Voici un aperçu de la couverture récente :

La crise de la dette en Europe suscite de

l’anxiété au plan mondial. Peter A. Hall,

membre de l’ICRA basé à l’Université

Harvard, croit que les mythes économiques

qui prévalent depuis la création de l’Union

économique et monétaire en Europe

ont contribué à la crise de la dette. Dans

un article en ligne destiné au service

international de diffusion allemand Deutsche

Welle, le professeur Hall avance que la crise

a démoli un grand nombre de ces mythes

fondateurs, comme celui qui prétend que

les préoccupations de la Banque centrale

européenne ne devraient se limiter qu’à

l’inflation. Mais, dit-il, davantage de ces

mythes doivent s’écrouler pour que se

rétablisse la zone euro. Le professeur Hall

parle du besoin d’une politique fiscale

coordonnée et d’une banque centrale qui

assure la gestion de la dette souveraine.

Qui plus est, il avance que la réforme

structurelle n’est pas un substitut à une

véritable stratégie de croissance. Si l’Europe

espère résoudre la crise et rétablir la

croissance économique, des changements

rapides s’imposent.

D E U T S C H E W E L L E

La longue courbe d’apprentissage de l’Union européenne

T H E T O R O N T O S T A R

Que se passe-t-il quand on place deux câbles à seulement 150 atomes de distance?

Page 6: Revue Reach Hiver 2012

04

De nouveaux résultats démontrent que le fait

d’avoir un nom à consonance anglaise procure

un avantage pour se décrocher un emploi.

Des chercheurs ont envoyé des milliers de

curriculum vitae factices en réponse à des

offres d’emploi à Vancouver, Toronto et

Montréal et ont découvert que les postulants

au nom à consonance anglaise avaient plus

de chances de recevoir un appel, même à

compétences égales avec leurs homologues

non-anglophones. Philip Oreopoulos,

Chercheur au sein du programme Interactions

sociales, identité et mieux-être a dirigé l’étude de

concert avec la doctorante Diane Dechief; ils

ont tous deux pour port d’attache l’Université

de Toronto. Comme le signale The Globe

and Mail, les chercheurs ont parlé avec des

recruteurs et ont appris que les employeurs

avaient des inquiétudes quant aux lacunes des

aptitudes en communications. Les professeurs

Oreopoulos et Dechief soupçonnent qu’entre en

jeu une discrimination ethnique implicite. Ces

recherches pourraient modifier la façon dont les

employeurs choisissent les candidats éventuels

à une entrevue. Ces résultats sont tirés d’un

document de travail élaboré pour Metropolis

British Columbia Centre of Excellence for

Research on Immigration and Diversity.

T H E G L O B E A N D M A I L

À quoi mène un nom? À un emploi, peut-être.

T H E G A Z E T T E

Les difficultés précoces contribuent au façonnement de l’ADN

Les expériences de la petite enfance laissent une

trace durable sur notre ADN. Des recherches

menées par Clyde Hertzman, Université de la

Colombie-Britannique et Moshe Szyf, Université

McGill, tous deux membres de l’ICRA, ont permis

de découvrir un lien entre l’environnement

socioéconomique tôt dans la vie et des variations

dans l’ADN chez l’humain. Cette intériorisation

biologique pourrait expliquer pourquoi certains des

effets négatifs sur la santé associés à une situation

socioéconomique moins favorable, comme

l’obésité, peuvent perdurer toute la vie, même en

cas d’amélioration de la situation socioéconomique.

Comme le rapporte The Gazette, les chercheurs ont

examiné un type de changement de l’ADN connu

sous le nom de méthylation. Ils ont découvert

que l’environnement socioéconomique pendant

la petite enfance a une influence plus importante

sur la méthylation de l’ADN à l’âge adulte que

l’environnement qui prévaut à ce moment de la vie.

La prochaine étape est de comprendre comment

ces changements de l’ADN influencent la santé.

Les résultats de l’équipe ont été publiés dans

International Journal of Epidemiology.

N A T I O N A L G E O G R A P H I C N E W S

La viande de brousse pour ceux qui ont faim : étude

La viande d’espèces en voie de disparition et

l’anémie infantile constituent des enjeux complexes

dans les régions reculées du monde. La viande de

brousse est une source de fer, un élément essentiel

de l’hémoglobine. Les recherches démontrent que

les enfants qui mangent de la viande de brousse

risquent moins de souffrir d’une anémie qui peut

entraver la croissance et le développement. Lia

Fernald, membre de l’ICRA basée à l’Université

de la Californie à Berkeley a fait partie d’une

équipe qui s’est aventurée dans une région reculée

de Madagascar où la population locale dépend

fortement des espèces sauvages comme source de

nourriture, y compris plusieurs espèces en voie de

disparation, comme le lémur.

L’équipe a découvert que si la population à l’étude

perdait l’accès aux espèces sauvages comme

source de nourriture et qu’aucune autre mesure

n’était prise, les cas d’anémie chez les enfants

augmenteraient de façon importante. National

Geographic News décrit comment ces résultats de

recherche ont des répercussions significatives sur

les lois régissant la conservation de la faune et sur la

santé des enfants de par le monde.

Page 7: Revue Reach Hiver 2012

05

MISE EN LUMIÈRE DE MYSTÈRES MICROBIENS PAR MARGARET POLANYI

Il n’est donc pas surprenant qu’à l’occasion

d’un voyage récent en Australie pour

participer à une réunion, il ait apporté

sa combinaison de plongée et son

microscope. Habituellement, les objets de

sa fascination sont trop petits pour être vus

à l’œil nu, mais ils ont le don d’ubiquité.

« Ils se trouvent en nous, dans le sol, les

lacs et rivières, et l’air, dit-il. Ils pénètrent

tous les écosystèmes imaginables. En leur

absence, notre écosystème s’effondrerait. »

Les protistes utilisent le gaz carbonique

dans l’atmosphère terrestre et libèrent de

l’oxygène. Ils insufflent des nutriments

essentiels dans l’eau et jouent un rôle

important dans la chaîne alimentaire.

Ils font partie intégrante de nombreux

procédés industriels.

Les protistes constituent le groupe le

plus varié et le plus vaste des eucaryotes

(cellules dotées d’un noyau) qui comptent

tous les animaux, les plantes et les

champignons. Toutefois, jusqu’à tout

récemment, nous ne connaissions guère

l’ampleur de leur diversité. « Pendant le

plus clair de l’Histoire humaine, nous

n’avions même pas noté leur existence »,

dit le professeur Keeling, directeur du

programme Biodiversité microbienne

intégrée de l’ICRA.

Cela s’explique entre autres par le fait

qu’il est compliqué d’étudier les protistes.

« Si vous étudiez les girafes, vous pouvez

partir à la recherche d’une girafe. Mais

si vous étudiez les microorganismes,

la cellule et l’organisme se confondent.

Il vous faut donc travailler au plan

cellulaire. » Pour étudier les cellules, on

en fait habituellement la culture pour en

obtenir un grand nombre à partir d’une

seule cellule. Mais il est difficile de cultiver

la plupart des protistes dans un vase de

Pétri, car il est pratiquement impossible de

reproduire leur environnement complexe.

Dans l’océan au large des côtes

de l’Australie se trouve l’un des

plus grands terrains de jeux

du monde pour les créatures

marines, les microorganismes et

les humains. La Grande Barrière

de corail et les courants qui y

tourbillonnent foisonnent de ce

que l’on appelle les protistes :

principalement des microbes

unicellulaires. « Il s’agit

d’organismes incroyablement

complexes et magnifiques aux

formes, aux symétries et aux

comportements étonnants »,

dit Patrick Keeling, Boursier

de l’ICRA, et biologiste et

protistologiste à l’Université de

la Colombie-Britannique.

Page 8: Revue Reach Hiver 2012

06

Toutefois, grâce à de récentes percées

technologiques, il nous est maintenant

possible de rencontrer les protistes de

visu. Des percées comme la génomique

unicellulaire et le séquençage d’ADN à

haut rendement permettent de générer

des connaissances importantes sur leur

univers. « Nous pouvons maintenant

séquencer des génomes complets à partir

d’une cellule qu’il est impossible de cultiver

en laboratoire », dit le professeur Keeling.

Ce dernier a commencé à œuvrer dans le

domaine il y a près de vingt ans à titre de

doctorant de Ford Doolittle, Boursier de

l’ICRA à l’Université Dalhousie.

À l’aide de techniques moléculaires

puissantes, le professeur Keeling a

réalisé des découvertes emballantes. En

collaboration avec Claudio Slamovits,

Chercheur de l’ICRA, il a découvert un

protiste marin appelé Oxyrrhis marina

qui vole à sa proie un gène favorisant

la photosynthèse. Il semble que le

prédateur pourrait utiliser le gène volé

pour produire de l’énergie à partir de

la lumière du soleil – ou bien utiliser

la lumière du soleil pour digérer ses

aliments. « Il s’agirait là d’une utilisation

novatrice de la lumière comme source

d’énergie », affirme le chercheur.

Actuellement, son laboratoire essaie de

comprendre une relation curieuse entre

des protistes et des bactéries qui vivent

ensemble dans l’estomac d’insectes

xylophages. Les bactéries enrobent les

protistes « comme une boule au rhum ».

Le professeur Keeling a émis la théorie

qu’« ils doivent échanger un certain type

de nutriment, qu’ils ont conclu une sorte

d’accord de coopération ».

Au fil de la découverte de nouveaux

protistes, de nouvelles lignées et de

nouvelles relations, le professeur

Keeling et ses collègues de l’ICRA

transmettent leurs résultats au projet

web Arbre de vie, un recueil massif de

toutes les connaissances scientifiques

sur la diversité, l’histoire évolutive et

les caractéristiques de chaque espèce

et groupe important d’organismes sur

Terre, vivants ou disparus.

Ces jours-ci, l’arbre a une allure bien

différente. « Il y a cinquante ans, nous

avons dessiné l’arbre en faisant des

animaux et plantes les éléments les plus

importants. Les protistes se trouvaient

quelque part au bas de l’arbre », explique

le professeur Slamovits qui étudie le

génome de protistes à l’Université

Dalhousie. « Maintenant, c’est le

contraire. On représente les animaux

par une branche minuscule; il en va de

même pour les plantes. Ceux-ci font

partie d’un immense buisson comptant

des milliers de branches et de feuilles

représentant surtout des protistes. »

Nous pouvons maintenant

séquencer des génomes

complets à partir d’une

cellule qu’il est impossible

de cultiver en laboratoire.

Emiliania huxleyi : ce protiste est une

algue marine commune qui absorbe

le gaz carbonique de l’atmosphère et

libère de l’oxygène.

Source : J. Young, Natural History

Museum, Londres

Page 9: Revue Reach Hiver 2012

07

« Les microbiologistes font aujourd’hui

pour la biologie ce que Copernic a fait

pour la cosmologie, dit le professeur

Keeling. Nous nous retirons du centre

de l’Univers. »

Qui plus est, l’étude des protistes peut

jeter de la lumière sur l’origine de la

maladie, ajoute le professeur Slamovits,

organisateur d’un symposium sur la

diversité microbienne à la réunion

de l’AAAS en 2012. Certains protistes

provoquent des infections chez l’humain,

comme la malaria, alors que d’autres

entraînent des maladies chez la volaille,

le bovin et le poisson. Il y a quelques

années seulement, l’équipe du professeur

Keeling et le professeur Julius Lukeš, un

Associé tchécoslovaque de l’ICRA, ont

réalisé une découverte étonnante qui

établissait un lien phylogénique entre la

malaria et les algues responsables de la

marée rouge toxique.

Il nous reste beaucoup de choses à

apprendre sur la diversité microbienne

– même alors qu’elle est menacée

par l’activité humaine. Le professeur

Keeling cite une étude menée à

l’Université Dalhousie qui a fait appel

à des données océanographiques pour

démontrer que la diversité microbienne

est à la baisse, et ce, d’environ un

pour cent par année depuis cent ans.

« Si vous faites le calcul, cela revient à

environ moitié moins de diversité. »

Considérez le « blanchissement

corallien » qui tue le corail à des endroits

comme la Grande Barrière de corail.

Cela se produit quand les protistes sont

éjectés des cellules coralliennes.

« Il n’y a aucun protiste sur la Liste rouge

des espèces menacées, mais des masses

d’entre eux sont probablement en voie

de disparition, car chaque fois qu’un

animal disparaît, il y a peut-être vingt

microorganismes qui disparaissent avec

lui », dit le professeur Keeling.

Tout cela ajoute un sentiment d’urgence

encore plus grand à ces recherches.

Les microbiologistes

font aujourd’hui pour

la biologie ce que

Copernic a fait pour

la cosmologie. Nous

nous retirons du

centre de l’Univers.

Patrick Keeling lors d’un voyage récent en Australie.

Page 10: Revue Reach Hiver 2012

08

INCURSION DANS LE CERVEAU DES NOUVEAU-NÉS : QUE SAVENT LES BÉBÉS SUR LE LANGAGE? PAR MARGARET POLANYI

« Ils sont prêts pour le langage et

ont déjà commencé à apprendre des

choses sur leur langue maternelle à la

naissance », dit Janet Werker, Boursière

de l’ICRA et professeure de psychologie à

l’Université de la Colombie-Britannique.

La professeure Werker étudie les facteurs

qui aident un enfant à acquérir le langage,

particulièrement dans les deux premières

années de la vie. Elle est reconnue et

respectée pour ses résultats étonnants

sur l’état de préparation du cerveau du

nourrisson au langage.

Mais, jusqu’à présent, peu de chercheurs

avaient étudié les bébés de zéro à trois

ans pour voir ce qui se passe vraiment

au plan cérébral au contact d’une langue.

Dans une étude fascinante publiée en

ligne dans Frontiers in Psychology, en

septembre 2011, la professeure Werker

et ses collaborateurs ont mené une telle

expérience. Ils voulaient voir comment

le langage qu’entendent les bébés dans

l’utérus pouvait déterminer la réaction

du cerveau au langage dans les quelques

premiers jours de vie.

Quand nous prenons un nouveau-né dans nos bras, notre attention se tourne

habituellement vers ses traits délicats, ses doigts et orteils minuscules, et son doux babil.

Mais des choses beaucoup plus complexes sont en cours. Les plus récentes recherches

démontrent que dès le moment de leur naissance, les bébés commencent à faire

l’apprentissage du langage de façons tout à fait extraordinaire.

L’équipe a analysé la réaction

neuronale de vingt nourrissons de

mères anglophones alors qu’ils étaient

exposés à l’anglais et à une langue non

familière. Les chercheurs ont mesuré les

changements dans le niveau d’oxygène

du sang cérébral par spectroscopie

proche infrarouge alors que le nourrisson

dormait ou se reposait dans son petit lit.

Chose étonnante, la réaction cérébrale

était nettement différente selon que le

nouveau-né écoutait une langue familière

ou non.

Page 11: Revue Reach Hiver 2012

09

« Ces résultats démontrent que même

avant la naissance, le cerveau humain

s’ouvre à l’environnement langagier, dit

la professeure Werker. Comme l’activité

cérébrale était plus intense quand les

bébés étaient exposés à leur langue

maternelle, on émet l’hypothèse que

l’expérience prénatale – en plus de la

programmation biologique – aurait une

influence à ce stade précoce de la vie. »

Il est incroyable d’imaginer que les

bébés sont en contact avec le langage

dans l’utérus. Quel est le mécanisme

en jeu? Le système auditif périphérique

(l’oreille externe, moyenne et interne)

est fonctionnel après 26 semaines de

gestation. « La mère parle et le son

se propage jusqu’au ventre; cela fait

vibrer le liquide amniotique et stimule

la membrane tympanique », explique

la professeure Werker. Le fœtus est

aussi exposé au langage de la mère par

conduction osseuse. Les propriétés

rythmiques du langage sont celles

dont la transmission est la plus forte,

dit la professeure Werker. Entretemps,

le cerveau se développe et s’organise.

« Le stade de développement est plus

avancé à 40 semaines qu’à 26 semaines.

Cela est probablement partiellement

attribuable au processus de maturation,

mais la stimulation auditive peut aussi

jouer un rôle dans l’organisation de l’aire

cérébrale responsable du langage. »

Vu les sujets à l’étude, comprendre le

langage prénatal n’est pas chose facile.

« Le problème avec les bébés, c’est qu’ils

n’écoutent pas les instructions », dit en

riant la professeure Werker. Les bébés

deviennent irritables et distraits. Ils ont

le hoquet et des gaz. Quand ils gigotent

beaucoup, ils peuvent déstabiliser les

appareils sensibles. Néanmoins, l’équipe

de la professeure Werker apprend

de nouvelles choses chaque jour – y

compris sur les racines du bilinguisme.

Son équipe a démontré que des

nouveau-nés âgés seulement de zéro

à cinq jours de mères anglophones

unilingues n’ont que l’anglais comme

préférence. Par contre, les bébés de

mères bilingues (anglais et tagalog)

montrent une préférence – en tétant

leur suce plus fort – pour l’anglais et

le tagalog. « Les bébés exposés à deux

langues, même dans l’utérus, réagissent

déjà à leurs deux langues maternelles

quelques heures après la naissance », dit

la professeure Werker. Il est intéressant

de noter que sans exposition continue

aux deux langues, les bébés perdront

plus tard intérêt pour la langue moins

fréquemment utilisée.

« Je ne veux pas que les gens croient que

l’expérience langagière prénatale est le

seul facteur déterminant l’acquisition

du langage – car je pense que le cerveau

doit être prêt à recevoir les stimulations

– mais, de toute évidence, l’expérience

auditive peut commencer à avoir un effet

dès que l’information se présente. »

Donc, est-ce que les femmes devraient

réciter du Shakespeare à leur ventre

gravide pour améliorer l’expérience

auditive in utero? La professeure Werker

croit que non. « Dans la plupart des

cas, les bébés sont déjà suffisamment

stimulés. » Mais elle veut vivement

découvrir quelle est l’expérience

langagière prénatale suffisante pour

façonner la réaction neuronale au langage.

Autre question : quel est l’effet de la

prise de certains médicaments par la

femme enceinte sur le développement

du langage? Dans le cadre de la réunion

de l’AAAS 2012, la professeure Werker,

en collaboration avec le professeur

Takao Hensch de l’Université

Harvard, présentera de nouveaux

résultats importants tirés d’une

étude qui a examiné l’effet de la prise

d’antidépresseurs courants par la femme

enceinte sur le développement prénatal

du langage. La professeure Werker

présidera un symposium de l’AAAS sur

les effets des premières expériences

sur le fonctionnement tout au long de

la vie – un sujet de recherche clé du

programme Développement cérébral et

biologique fondé sur l’expérience de l’ICRA

auquel participent les professeurs Werker

et Hensch.

« En tant qu’espèce humaine, le

langage est l’une de nos habiletés par

excellence. Dans mes recherches, je vise

à comprendre les périodes critiques de

l’acquisition du langage, le rôle que joue

l’expérience dans l’organisation cérébrale

et les effets durables. »

Ces résultats démontrent que même avant la naissance,

le cerveau humain s’ouvre à l’environnement langagier.

Page 12: Revue Reach Hiver 2012

10

Bien que de nombreux scientifiques

croient que le climat est l’un des facteurs

déterminants de l’évolution humaine, c’est

seulement récemment que les chercheurs

ont commencé à pouvoir quantifier

l’incidence du changement climatique sur

l’humanité, dit Mark Collard, professeur

d’archéologie et titulaire d’une chaire de

recherche du Canada à l’Université Simon

Fraser. Membre du comité directeur d’une

série d’ateliers de recherche collaborative

de l’ICRA dans ce nouveau domaine, le

professeur Collard se tourne vers le passé

pour cerner des liens entre le climat et des

changements du comportement humain.

« Actuellement, nous connaissons

une augmentation importante de

la température sur la planète, dit le

professeur Collard. Nous ne sommes

pas tout à fait certains de la méthode

à suivre pour réagir à ce problème, car

nous avons une expérience limitée de

tels changements. En étudiant le passé,

nous pouvons apprendre comment des

changements climatiques antérieurs

ont influencé les humains et ce qui

nous attend. »

Parler météo peut sembler banal, mais les changements climatiques ont été associés à l’évolution et aux

modes de migration de l’humanité. Dans le dernier quart de millions d’années – période marquée par

l’apparition et la dispersion sur la planète des humains modernes –, le climat a connu des changements

fréquents avec des vagues de froid s’étendant sur des centaines d’années, entrecoupées par des périodes

de réchauffement. Toutefois, les derniers 10 000 ans ont été relativement stables, permettant l’essor de

la civilisation humaine et l’évolution de l’agriculture.

Mettant à profit ses compétences

en archéologie, paléontologie et

anthropologie, le professeur Collard

explore plusieurs situations où le

climat a entraîné des déplacements de

population. L’un de ces projets actuels,

réalisé avec l’un de ses étudiants

diplômés, Christopher Carleton,

concerne un mystère relatif à un lieu

de fouille du Néolitique à Çatalhöyük

(Turquie).

Habité entre 7400 et 5600 ans avant

notre ère, Çatalhöyük était l’un des plus

grands peuplements à l’époque. Les

données archéologiques suggèrent que

des personnes habitant dans l’une des

régions de l’endroit l’ont soudainement

abandonnée autour de 6200 ans avant

notre ère. Mais pourquoi cela s’est-il

produit? Et pourquoi, plus tard, les gens

ont-ils déménagé dans les environs,

mais ont choisi de vivre sur l’autre

versant de la rivière?

Mark Collard : mise à profit de ses

compétences en archéologie, paléontologie

et anthropologie.

CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET ÉVOLUTION HUMAINE : REGARD SUR LE PASSÉ PAR VERONIKA BRYSKIEWICZ

Page 13: Revue Reach Hiver 2012

11

Les archéologues soupçonnent que

le climat a peut-être joué un rôle en

la matière. Les climatologues savent

qu’autour de cette période, la région

est devenue sèche et froide, rendant

l’agriculture problématique. Mais alors,

autre chose s’est apparemment produit

pour attirer de nouvelles gens à proximité.

Les professeurs Collard et Carleton

sont en train de mettre au point une

méthodologie pour vérifier si le climat

est responsable de l’abandon et de la

réinstallation du peuplement. Pour

mettre cette théorie à l’essai, ils auront

besoin de données archéologiques – et

des tout derniers outils de l’archéologie

et de la paléontologie, comme l’analyse

des isotopes stables qui contribue à

la caractérisation de matières brutes

éventuelles et des éléments chimiques

connexes.

Des travaux archéologiques du genre

tirent souvent profit de l’expertise

de climatologues comme Andrew

Weaver, professeur à l’Université de

Victoria. Le professeur Weaver était

l’un des auteurs principaux du Groupe

intergouvernemental sur l’évolution

du climat à qui le prix Nobel de la paix

a été attribué en 2007, conjointement

avec Al Gore, ancien vice-président des

États-Unis.

Les professeurs Collard et Weaver font

partie d’un vaste groupe d’experts qui

ont participé aux ateliers exploratoires de

l’ICRA visant à cerner la meilleure façon

de mettre au point un cadre scientifique

pour mieux comprendre les interactions

entre les humains et l’environnement.

À titre de climatologue, le

professeur Weaver parle la langue

des mathématiques et du calcul de

grande puissance pour modéliser

les interactions entre le climat et

la biosphère au fil du temps. « En

examinant les données issues de

nombreux sites archéologiques, nous

pouvons mettre au point des hypothèses

vérifiables sur les raisons pour lesquelles

les gens ont quitté une région du monde

pour s’établir ailleurs », dit-il.

En outre, le professeur Collard

présidera un groupe d’experts à la

réunion de l’AAAS 2012 qui explorera

les changements climatiques au fil

des sept derniers millions d’années.

Ce groupe d’experts sera de nature

interdisciplinaire et comprendra, entre

autres, des paléoenvironnementalistes,

des spécialistes de l’évolution humaine

et des anthropologues. Le groupe a

l’intention de présenter les premières

étapes à suivre dans la détermination

de la façon de quantifier la recherche

dans ce nouveau domaine d’exploration

interdisciplinaire.

« En tant qu’humains modernes, nous

n’avons aucune expérience dans la façon

de composer avec des changements

climatiques importants, dit le professeur

Weaver. Mais au fil du réchauffement

de la planète, nous tentons de combler

cette lacune. »

Le mystère entoure ce lieu de fouille néolithique à Çatalhöyük, en Turquie.

Page 14: Revue Reach Hiver 2012

12

ÉLARGISSEMENT DES HORIZONS POUR DES CHERCHEURS PROMETTEURS

PAR MARGARET MROZIEWICZ

Par un beau jour de printemps, en avril dernier, un groupe de chercheurs en début de carrière

issus de domaines aussi variés que la cosmologie, la microbiologie et la sociologie s’est retrouvé

dans un hôtel torontois à l’occasion d’une réunion de l’Académie des Boursiers juniors – le

programme prestigieux de perfectionnement du leadership de l’ICRA.

Au fil de deux journées, aucun sujet

n’a été épargné, alors que les Boursiers

juniors faisaient rapport sur leurs travaux.

On a posé des questions sur la façon dont

différentes disciplines abordent leurs

recherches. On a émis des suggestions

sur la façon d’interpréter des résultats

autrement. À l’heure des pauses, la

conversation a débordé dans les couloirs.

Les roues de l’imagination tournaient.

Le dynamisme intellectuel est au cœur

de l’Académie des Boursiers juniors qui

est conçue pour offrir des possibilités

sans précédent de leadership et

d’apprentissage à des gens qui ont fait

montre d’une capacité exceptionnelle en

recherche et en obtention de bourses. La

plupart des membres sont des stagiaires

postdoctoraux dans une université ou un

institut de recherche, alors que ceux qui

travaillent en sciences sociales sont peut-

être des professeurs subalternes.

Pour Mel Silverman, vice-président à

la recherche de l’ICRA, l’Académie vise

à former des chefs de file réfléchis qui

maintiennent des liens avec le Canada

leur carrière durant. « Nous créons un

réseau durable de chercheurs. Nous

espérons que dans quinze ans encore,

ils continueront à se faire confiance et

à collaborer. »

Page 15: Revue Reach Hiver 2012

13

Le programme a pour caractéristique

singulière d’intégrer tous les Boursiers

juniors à l’un des programmes de

recherche interdisciplinaire de l’ICRA

où ils pourront profiter du mentorat de

l’un des chercheurs de classe mondiale

de l’Institut. Étant membres à part

entière d’un programme, les Boursiers

juniors travaillent en collaboration avec

des chercheurs de renommée mondiale

issus de divers domaines.

Depuis la création du programme en

2008, les Boursiers juniors ont publié

plus de 120 articles dans des revues avec

comité de lecture. Certains Boursiers

juniors ont déjà reçu des prix et des

hommages, et nos Anciens affichent

un taux de succès exceptionnel quant

à l’obtention d’un poste de chercheur à

l’université ou dans le monde des affaires.

En raison des possibilités exceptionnelles

de mentorat et de collaboration offertes

par l’Académie des Boursiers juniors,

des gens de par le monde posent leur

candidature. En fait, jusqu’à présent,

56 % des Boursiers juniors vivaient à

l’extérieur du Canada au moment de leur

demande. À plein rendement, l’Académie

compte 24 Boursiers juniors.

Selon Mel Silverman, l’objectif de

l’Académie est de former une nouvelle

génération de chefs de file dans le

milieu universitaire, en affaires et au

sein du gouvernement dont la force

est la pensée créatrice. « Au bout du

compte, nous espérons élargir les

horizons et accélérer le cheminement

de carrière international de ces

chercheurs talentueux. »

Les postes de Boursiers juniors

se libèrent à divers moments au

sein de chacun des programmes

de recherche. Pour de plus amples

renseignements, veuillez visiter

icra.ca/academie-des-boursiers-

juniors.

Arjumand Siddiqi étudie le mieux-être

social des collectivités et des sociétés.

Pendant son mandat à l’Académie, au sein

de la première cohorte de Boursiers juniors,

elle a amélioré notre compréhension des

inégalités en matière de santé entre les

pays – un domaine de recherche négligé.

La professeure Siddiqi dit que sa

participation à l’Académie des Boursiers

juniors en 2008-2009 lui a permis

d’explorer des questions de recherche

« hors norme » en épidémiologie sociale,

son champ d’expertise.

« Cela m’a aidée à pousser ma réflexion

sur des points d’intersection novateurs

et importants entre mon propre travail

et des recherches menées par d’autres

chercheurs que je n’aurais probablement

pas pu connaître autrement. »

Après avoir terminé son mandat de

Boursière junior à l’Académie l’année

dernière, la professeure Siddiqi a

rapidement décroché un poste de

membre associée du programme

Sociétés réussies de l’ICRA.

Ses collaborations récentes avec d’autres

chercheurs de l’ICRA examinent

comment les institutions économiques

et les politiques sociales peuvent

influencer la santé des populations. Ces

travaux seront publiés dans le numéro

d’avril 2012 de la prestigieuse revue

Annual Review of Public Health.

La professeure Siddiqi est maintenant

professeure adjointe à la Dalla Lana

School of Public Health à l’Université

de Toronto.

Nous créons un réseau durable

de chercheurs. Nous espérons

que dans quinze ans encore,

ils continueront à se faire

confiance et à collaborer.

A R J U M A N D S I D D I Q I

Recherche en santé « hors norme »

PROFILS DE BOURSIERS JUNIORS

Page 16: Revue Reach Hiver 2012

14

La première fois que Krister Shalm

a entendu parler de calcul quantique

à l’université, il s’est mis en tête de

comprendre comment l’univers

quantique pourrait nous aider à résoudre

des problèmes de la vie quotidienne.

Cela est devenu une telle fascination

qu’il en a oublié de se préparer à ses

autres examens.

Aujourd’hui, le professeur Shalm travaille

avec des lasers de grande puissance à

l’Institut de calcul quantique à l’Ùniversité

de Waterloo afin d’explorer les interactions

entre les particules de lumière et la

matière. « J’adore apprendre sur le

monde qui nous entoure, dit-il. Je me

surprends parfois à m’émerveiller du fait

que nous n’avons que gratté la surface

des possibilités qu’offrira la mécanique

quantique à l’avenir. »

Son adhésion à l’Académie des Boursiers

juniors en 2010 fut une grande source

d’inspiration. « Le mentorat de mon

conseiller immédiat et d’autres membres

de programmes à l’occasion de réunions

de l’ICRA suscite continuellement de

nouvelles idées de recherche. Il y a un

esprit de camaraderie à l’Académie – j’y ai

tissé des amitiés qui dureront tout au long

de ma carrière scientifique et de ma vie. »

Au fil de l’accroissement de ses

connaissances sur le fonctionnement

de la nature, le professeur Shalm s’est

efforcé de partager son travail avec

d’autres. Il blogue régulièrement à

Quantumpie.com et travaille avec un

magicien local pour montrer au public

la « magie » de l’univers quantique.

« Certaines personnes veulent changer

le monde. Moi, je veux l’expliquer »,

dit-il.

Comme la science a toujours passionné

Else Starkenburg, sa décision d’étudier la

physique et l’astrophysique à l’université

allait de soi. Pendant ses études de maîtrise

à l’Université de Groningue (Pays-Bas), elle

a compris à quel point l’Univers la fascinait

– et combien peu de choses on savait sur

son histoire.

« Archéologue galactique », la professeure

Starkenburg est l’une des plus récentes

recrues de l’Académie des Boursiers

juniors. Dans ses recherches, elle vise

à comprendre l’histoire de notre jardin

astronomique – la Voie lactée et les galaxies

plus petites qui l’entourent.

La résolution de petits mystères dans

le contexte plus grand de l’Univers

est le point de mire de la professeure

Starkenburg. Elle est emballée de

contribuer à l’approfondissement de

notre compréhension de la formation

des galaxies.

Sa qualité de Boursière junior lui ouvre

déjà des portes. « Je suis emballée de

pouvoir parler de divers défis avec des

scientifiques dont la carrière est rendue

à un stade comparable au mien, dit-elle.

J’espère aussi que ma participation à ce

réseau élargira mes horizons et mènera

à des collaborations interdisciplinaires. »

Alors qu’elle entreprend un stage

postdoctoral à l’Université de Victoria,

la professeure Starkenburg étudie des

étoiles individuelles et met à l’essai des

théories sur la formation et l’évolution

des galaxies.

E L S E S T A R K E N B U R G

Résoudre les mystères de la galaxie

K R I S T E R S H A L M

Inspiré par la magie de l’univers quantique

Page 17: Revue Reach Hiver 2012

15

Peut-être est-ce parce que les Canadiens ont, de

nature, un esprit de collaboration plus marqué. Mais

d’une façon ou d’une autre, l’ICRA réunit des gens,

des institutions et des pays qui normalement ne se

rencontreraient pas. Ces groupes diversifiés collaborent

pour mieux comprendre et résoudre certaines des

questions les plus urgentes sur la planète.

À ce que je sache, le modèle de l’ICRA n’existe nulle

part ailleurs au monde. Je crois que l’une des façons par

lesquelles le Canada peut contribuer à l’avancement du

monde est en partageant le mode de fonctionnement de

l’ICRA. Bien franchement, il n’existe pas suffisamment

de telles organisations.

T É M O I G N A G E D ’ U N D O N A T E U R

Investir dans l’avenir

J’apprécie aussi le fait que l’ICRA vulgarise ses

recherches au profit des non-spécialistes et explique

comment de grandes questions complexes ont une

incidence sur notre vie quotidienne. Je m’efforce de

participer aux activités de l’ICRA quand c’est possible.

J’apprends toujours quelque chose de nouveau et de

véritablement remarquable. Pour moi, c’est d’une

importance capitale.

BILL YOUNG

Entrepreneur social et

donateur de l’ICRA

www.icra.ca/faire-un-don-a-l-icra

L’Institut canadien de recherches avancées a besoin du soutien de gens comme vous pour

continuer à poser de grandes questions.

Les membres de programmes de l’ICRA ne savent jamais où leurs recherches les mèneront.

Leurs questions exigent d’eux qu’ils explorent les plus petits atomes et les galaxies les plus

lointaines. Les recherches qu’ils mènent sont interdisciplinaires, collaboratives et audacieuses,

et visent la création de connaissances qui pourraient changer notre compréhension du monde.

Vous pouvez vous joindre à leur périple en faisant un don déductible au :

Pourquoi est-ce que j’offre mon soutien à l’ICRA? Pour une raison bien simple. J’aime que l’ICRA réalise des recherches audacieuses et au long cours qui se penchent sur les causes fondamentales des plus grands défis du monde.

Page 18: Revue Reach Hiver 2012

16

CERCLE LUNAIRE DE L’ICRALe Cercle lunaire se compose d’un groupe prestigieux de particuliers et d’organisations qui ont fait des dons à vie totalisant

100 000 dollars ou plus au profit de l’ICRA (selon la valeur des dons en date du 31 décembre 2011). Le Cercle lunaire s’inspire

de la Société lunaire des années 1760 – un groupe de philosophes, de gens d’affaires, de scientifiques et d’expérimentateurs

amateurs qui se rencontraient les soirs de pleine lune pour partager et discuter d’idées à l’occasion de longs dîners. Par sa

collaboration, ce groupe est devenu le catalyseur de la révolution industrielle.

50 millions de dollars ou plusGouvernement du CanadaGouvernement de l’Ontario

10 millions de dollars ou plusGouvernement de la Colombie- Britannique

4 millions de dollars ou plusGouvernement de l’AlbertaRBC Groupe financier(un donateur anonyme)

2 millions de dollars ou plusBMO Groupe financierFondation de la famille J.W. McConnell Fondation Lawson Financière Manuvie

1 million de dollars ou plusCanadian Pacific LimitéeCIBCGeneral Motors du Canada LimitéeGouvernement du QuébecDr Gerald G. HatchJerry et Geraldine HeffernanFondation Henry White Kinnear Inco LtéeFondation Ivey LAC Minerals LimitéeFondation Max Bell MD RoboticsFondation Molson Power Corporation du CanadaFondation R. Howard Webster Banque ScotiaGroupe Banque TDXstrata

500 000 $ ou plusAlcan Inc.Fondation Arthur J.E. Child Fondation caritative Atkinson Bell Canada EntreprisesCN

500 000 $ ou plus suiteDofasco Inc.Fondation canadienne Donner George A. FierhellerSuccession de Beryl M. IveyRichard W. et Donna IveyBruce H. MitchellPétro-CanadaShell Canada LimitéeFondation de la famille T.R. Meighen (un donateur anonyme)

200 000 $ ou plusJames C. BailliePeter BentleyThe Bowring Group LimitedFondation CRB John et Gay EvansFondation Flair Margaret et Jim FleckFondation caritative George Cedric Metcalf George Weston LimitéeGerdeau AmeristeelGouvernement du ManitobaGouvernement du Nouveau-BrunswickGreat-West, London Life, Canada-Vie, compagnies d’assurance-vieFondation Harold Crabtree Beland H. HonderichHydro OneFondation John Dobson Michael M. et Sonja KoernerMacMillan Bloedel Ltd.Margaret et Wallace McCainFondation McLean Placer Dome Inc.Famille John et Barbara Poole Precarn IncorporatedAllan R. et Shirley I. TaylorTexas Industries, Inc.Richard H. TomlinsonThe Toronto StarFondation W. Garfield Weston (trois donateurs anonymes)

100 000 $ ou plusAlberta Research CouncilFondation AlvaAndrés Wines Ltd.Fiducie caritative Auld Cedar John et Mary BarnettBill BlundellCanadian Technion SocietyCanfor CorporationGroupe CGI Inc.Fondation Chawkers Purdy Crawford David A. DodgeBruno DucharmeGénérale électrique du Canada Inc.Anthony R.M. GrahamChaviva M. HošekBanque HSBC CanadaCompagnie Pétrolière Impériale Ltée Institut de recherche sur le travail et la santéRichard M. IveyJoseph E. Seagram and Sons, Inc.Liberty HealthBanque nationale du Canada et Financière Banque NationaleConseil de recherches en sciences naturelles et en génie du CanadaGilles et Julia OuellettePricewaterhouseCoopers LLPFondation Rockefeller Sandra et Joseph RotmanFondation de la famille S.M. Blair Financière Sun Life CanadaSuncor Energy Inc.TELUS CorporationTorys LLPFondation Walter et Duncan Gordon Alfred G. WirthBill et Janet YoungFonds de la famille Young de la Fondation communautaire de Hamilton(deux donateurs anonymes)

L’ICRA tient aussi à remercier Les Aliments Maple Leaf de leur soutien.

Page 19: Revue Reach Hiver 2012

17

D O N A T E U R S D E L’ I C R A

CERCLE DES VISIONNAIRESL’ICRA est extrêmement reconnaissant aux gouvernements, aux particuliers, aux fondations et

aux sociétés ci-dessous de leur soutien au long cours de la recherche avancée d’avant-garde sous

la forme de dons et de promesses de dons au profit de la campagne de mobilisation de fonds, de

promesses de dons pluriannuelles courantes et de legs.

25 millions de dollars

Gouvernement du Canada*

10 millions de dollars

Gouvernement de la Colombie-Britannique*

4 millions de dollars

Gouvernement de l’Ontario*

2 millions de dollars

Richard W. et Donna Ivey*

(un donateur anonyme)

1 000 000 $ - 1 999 999 $

BMO Groupe financier*

Gouvernement de l’Alberta*

Fondation Lawson*

(un donateur anonyme)

500 000 $ - 999 999 $

Fondation caritative Ira Gluskin et

Maxine Granovsky Gluskin*

Succession de Beryl M. Ivey

Fondation RBC*

Fondation R. Howard Webster

50 000 $ - 99 999 $

David W. Choi

N. Murray et Heather Edwards*

Fondation de la famille Lawrence et

Judith Tanenbaum

Fondation Liz et Tony Comper*

PricewaterhouseCoopers LLP*

Gerard J. Protti

Fondation W. Garfield Weston*

25 000 $ - 49 999 $

Canada Colors and Chemicals Limited

Fondation McLean*

Kara M. Spence*

Fondation Wilson

10 000 $ - 24 999 $

Pierre Fortin*

Syd Jackson*

Thomas E. Kierans

Kara Palleschi*

Martha C. Piper

Ilse Treurnicht*

200 000 $ - 499 999 $

David A. Dodge

George A. Fierheller

Anthony R.M. Graham*

Fondation Henry White Kinnear*

Fondation Ivey*

Fondation Max Bell

Power Corporation du Canada*

Banque Scotia*

100 000 $ - 199 999 $

Fondation Alva

John et Mary Barnett

Peter J.G. Bentley*

Bruno Ducharme

George Weston Limitée*

Great West, London Life et Canada-Vie,

compagnies d’assurance-vie*

Fondation Harold Crabtree*

Chaviva M. Hošek*

Fondation Molson

Gilles et Julia Ouellette*

Barbara Stymiest*

Page 20: Revue Reach Hiver 2012

18

D O N A T E U R S D E L’ I C R A

DONS ANNUELSDons reçus entre le 1er juillet 2010 et le 31 décembre 2011

L’ICRA tient à remercier les donateurs suivants de leur généreux soutien.

CERCLE DES DÉCOUVREURS

(50 000 $ - 99 999 $)

Fondation Arthur J.E. Child*

Peter A. Allen

Canada Overseas Investments

George A. Fierheller*

Fondation caritative George Cedric Metcalf*

Fondation Flair*

Jerry et Geraldine Heffernan*

Richard W. et Donna Ivey*

Margaret et Wallace McCain*

Bruce H. Mitchell*

CERCLE DES EXPLORATEURS

(25 000 $ - 49 999 $)

Fonds de la famille Young de la Fondation

communautaire de Hamilton

CERCLE DES BÂTISSEURS

(10 000 $ - 24 999 $)

Fiducie caritative Auld Cedar

Fondation Chawkers

Fondation Céline et Jacques Lamarre

Purdy Crawford*

Bruno Ducharme

Anthony S. Fell

Charles Fischer et Joanne Cuthbertson

Anthony R.M. Graham*

Fondation caritative Ira Gluskin et

Maxine Granovsky Gluskin*

Richard M. Ivey*

Sheryl et David Kerr*

Fondation Liz et Tony Comper*

Osler, Hoskin & Harcourt LLP*

Gilles et Julia Ouellette*

Charles Sirois

Alfred G. Wirth*

Janet et Bill Young*

CERCLE DES BIENFAITEURS

(5000 $ - 9999 $)

James C. Baillie*

Frank Barker

Bill Blundell*

David W. Choi

David A. Dodge

Pierre Ducros*

Derek et Adrienne Fisher*

Doug et Ruth Grant*

Nancy et Richard Hamm*

Charles Hantho et Eileen Mercier*

Richard F. et Lois Haskayne*

John F. et Judith I. Helliwell*

Chaviva M. Hošek*

Suzanne Ivey Cook

Vahan et Susie Kololian*

Robert W. Korthals*

Rémi Marcoux

Patricia Meredith et Stephen Karam

Peter Nicholson

Fondation de la famille R. et J. Stern

William et Meredith Saunderson

Fondation de la famille S.M. Blair

Allan R. et Shirley Taylor*

Fondation de la famille Trottier

(un donateur anonyme)

CERCLE DES RÉALISATEURS

(2500 $ - 4999 $)

Stuart J. Butts

Patricia D.S. Jackson

Fondation Pirie

Gerard J. Protti

Fondation Ralph et Roslyn Halbert

Stephen Lister et Dre Molly Rundle

Fonds de la famille Rose de la Fondation

communautaire de Toronto

Pekka et Pat Sinervo

Hugo F. et Elizabeth G. Sonnenschein

Kara M. Spence*

Douglas Steiner

Sunville Printco Inc.

Velan Inc.

Fondation de Winnipeg – Fonds de

la famille Mauro*

CERCLE DES MÉCÈNES

(1000 $ - 2499 $)

Michael Adams

Fonds Aubrey et Marsha Baillie de la

Fondation communautaire d’Oakville

Beverley Brennan*

Bruce et Mary Ann Burton*

Larry D. Clarke*

Ronald L. Cliff*

Fondation canadienne Donner

Stephen J. Donovan*

William Downe*

Rob Dowsett et Anne Folger*

James C. Duffield*

Peter B. Evans

John T. Ferguson

Rebecca Finlay et Gordon Koch

Pierre Fortin*

Elizabeth Gerrits et Gordon Evans*

Heather Gordon*

Lionel P. Hurtubise

Jessica Kamphorst et Alex Whitehead

Michèle Lamont et Frank Dobbin

Claude Lamoureux*

J. Spencer Lanthier*

David Laprise*

Michael Mackenzie*

John C. Madden*

Paul et Martha McLean

John et Maggie Mitchell

Sabi Marwah

Nancy’s Very Own Foundation

Kara Palleschi*

Michael E.J. Phelps

Frances Picherak par l’entremise du

Philanthropy Preceptorship Fund à la

mémoire du Dr Fraser Mustard

Martha C. Piper

Predictum Inc.

Gail Regan*

Fondation de la famille Rotman

Mel Silverman*

Louis Taillefer

Doug Todgham*

Toronto Region Research Alliance

Page 21: Revue Reach Hiver 2012

19

CERCLE DES MÉCÈNES SUITE

D. Lorne Tyrrell

Walter Stewart and Associates

Jane M. Wilson

Michael H. Wilson

(deux donateurs anonymes)

CERCLE DES PARTISANS

(500 $ - 999 $)

Jonathan Arac

Sandy Auld MacTaggart

Harry Baumann*

L’honorable Mauril Bélanger, député

George Bezaire

Fonds caritatif de la famille Brooks de

la Fondation Aqueduct

William Buyers*

Paul G.S. Cantor

Connell Limited Partnership

Jim Coutts

Dre Reva Gerstein, C.C., O. Ont.*

H. Donald Guthrie*

Peter A. Hall

F. David A. Hartwick*

Russell Hiscock

Son excellence, le très honorable

David L. Johnston*

George Kirczenow*

David H. Laidley

Carol Mitchell et Richard Venn*

Aimee Park

Ronald E. Pearlman*

Kasey Reese

Huntington Sheldon*

Margaret Soden Strus

TELUS Corporation

Fondation Trudeau

Dr Allan A. Warrack

Susan Waterfield*

Anne C. Wettlaufer

Fondation William et Nancy Turner

Hugh R. Wilson et Frances Wilkinson

Rose Wolfe

(un donateur anonyme)

CERCLE DES AMIS

(100 $ - 499 $)

David Angell

Ana D’Avila

Patricia Baird*

Karen Baker-MacGrotty

Ronald G. Barr

Patchen Barss

Dennis Bennie

Wendy M. Cecil*

George Connell

Amy Cook

Marcel Côté

Stefanie Crispino

Marie Day

Sony Dhillon et Tunji Giwa

Anne et Stefan Dupré*

Niamh Earls

Lesley Evans*

Jack L. Frankel

Joseph Glaister*

Peter Glynn à la mémoire

du Dr Fraser Mustard

John Godfrey

Dr David Goldbloom et

Dre Nancy Epstein

Dre Rose Goldstein

Stephen T. Goudge

Michael W. Gray

David et Annette Grier*

Haft2 Inc.

B. Heinrich

Nancy Howe

Stephen R. Julian

Hae-Young Kee

Carol Kirsh*

Lee et Michelle Kump

Eva Kushner

Will Kymlicka

Ann et Jack Laidlaw

Scott et Sara Lamb*

Margaret Lefebvre

Dean Levitt

CERCLE DES AMIS SUITE

John Macaulay

May Maskow*

Jennifer Mauro

Dorothy Z. McDonald

Donald McQ Shaver

Simon Miles*

Jatin Nathwani*

Fiona Nelson

Alison L. Palmer

Margaret Phillips*

Sylvia Pivko

E. Courtney Pratt

Donald S. Rickerd

Brian Rogers

Harry G. Rogers

André Saumier

Dorothy Shoichet

T. Ann Smiley* à la mémoire

du Dr Fraser Mustard

Ann Swidler

Laurent Taillefer

Michèle Thibodeau-Deguire*

John F.H. Thompson

Mark A. Weisdorf

Hugh Wright

Adam Zimmerman

(six donateurs anonymes)

L’ICRA tient aussi à remercier

Les Aliments Maple Leaf * de leur

soutien.

* donateurs qui ont fait un don

pendant cinq années consécutives

ou plus.

Si vous avez des questions sur

cette liste ou si vous désirez

modifier la mention de votre

don, veuillez communiquer

avec Jennifer Wlodarczyk au

(416) 971-4886 ou au

[email protected].

Page 22: Revue Reach Hiver 2012

20

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ICRA

2011-2012

David Dodge(Président, ICRA)Ancien gouverneurBanque du CanadaOttawa, Ontario

Chaviva HošekPrésidente et chef de la directionICRAToronto, Ontario

Martha C. Piper(Vice-présidente)Présidente du conseil d’administrationInstitut national de nanotechnologieEdmonton, Alberta

Barbara Stymiest(Vice-présidente)Administratrice de sociétésToronto, Ontario

Richard W. Ivey (Président sortant)Président et chef de la directionIvest CorporationToronto, Ontario

Peter J.G. BentleyDirecteur et président émériteCanfor CorporationVancouver, Colombie-Britannique

David ChoiPrésident et chef de la directionRoyal Pacific RealtyVancouver, Colombie-Britannique

Anthony F. ComperPrésident et chef de la direction sortantBMO Groupe financierToronto, Ontario

Bruno DucharmePrésidentTIW Capital Partners Londres, Royaume-Uni

Pierre DucrosPrésidentP. Ducros & AssociésMontréal, Québec

George A. FierhellerPrésidentFour Halls Inc.Toronto, Ontario

Charles FischerAncien président et chef de la directionNexen Inc. Calgary, Alberta

Pierre FortinDépartement d’économieUniversité du Québec à MontréalMontréal, Québec

Anthony R. GrahamPrésidentWittington Investments, Ltd.Toronto, Ontario

Maxine Granovsky GluskinFiduciaireFondation caritative Ira Gluskin et Maxine Granovsky Gluskin Toronto, Ontario

Jacques LamarreConseiller stratégiqueHeenanBlaikie LLPMontréal, Québec

Patricia MeredithAssociée et conseillère principaleMonitor GroupToronto, Ontario

Bruce H. MitchellPrésident et chef de la directionPermian Industries LimitedToronto, Ontario

Frank O’DeaPrésidentO'Dea Management Limited Ottawa, Ontario

Gilles G. OuellettePrésident et chef de la directionGroupe gestion privée et vice-président BMO Nesbitt BurnsToronto, Ontario

Gerard J. ProttiPrésidentFlint-Transfield ServicesCalgary, Alberta

Hugo F. SonnenscheinPrésident émérite et professeur distinguéUniversité de ChicagoChicago, Illinois

Page 23: Revue Reach Hiver 2012

L’Institut canadien de recherches avancées fête la présidente et chef de la direction sortante Chaviva Hošek et les 30 ans d’inspiration et leadership de l’ICRA

Célébrons le leadership passionnant

le 12 juin 2012

Joignez-vous à nousLe mardi 12 juin 2012Réception : 18 hSouper : 18 h 45

Maître de cérémonieDavid Dodge, président du Conseil d’administration de l’ICRA

ARCADIAN COURT401, rue Bay Tour Simpson, 8e étage Toronto

Pour parrainer une table, consultez : www.cifar.ca/inspiringleadership

Page 24: Revue Reach Hiver 2012

Travailler avec les plus grands cerveaux élargit mes horizons au profit de mes recherches et de ma carrière.

Les candidats doivent avoir obtenu

un doctorat au cours des trois

dernières années. Toutefois, dans

certains domaines, les professeurs

subalternes sont aussi admissibles.

Les Boursiers juniors exercent leur

mandat au sein de l’un des douze

programmes de recherche de l’ICRA

pendant deux ans. Au cours de cette

période, les stagiaires postdoctoraux

reçoivent 70 000 $ CAN en salaire et

avantages sociaux et 5000 $ CAN en

soutien à la recherche; les professeurs

subalternes reçoivent 50 000 $ CAN

en soutien à la recherche.

Après ces deux années, les Boursiers

juniors continuent à participer à

l’Académie pendant une période

supplémentaire de trois ans.

Pour savoir comment et quand faire

une demande et obtenir des détails

sur les critères d’admissibilité,

veuillez visiter icra.ca/academie-des-

boursiers-juniors.

Si vous avez des questions,

veuillez communiquer avec

[email protected].

La seule académie nationale du Canada vouée au perfectionnement et au soutien du leadership postdoctoral.

J A M E S B U R N S

Boursier junior de l’ICRA

ACADÉMIE DES BOURSIERS JUNIORS DE L’ICRA

Le Dr. James Burns travaille au département de biologie de l’Université de Toronto à Mississauga.


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