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Volume 26, numéro 4,hiver 2011-2012

Travail en espace clos

La prudence est de mise

Rapport d’enquête

Un travailleur est gravementblessé à la tête

Formation continue

Le perfectionnement desconseillers en prévention

On se réfère à l’article 1 du Règlement sur lasanté et la sécurité du travail (RSST) pour obtenirla définition d’un espace clos. Cette définitions’applique à tous les secteurs d’activités, autantles établissements que les chantiers de construc-tion, qui possèdent des espaces clos ou qui ontdes travailleurs qui y pénètrent.

Le RSST s’applique lorsqu’un travailleur du sec-teur de la construction entre dans un espace closd’établissement (section XXVI). Quant à lui, leCode de sécurité pour les travaux de construc-tion s’applique lorsqu’un travailleur pénètre dansun espace clos sur un chantier de construction(section 3.21 Travail dans un espace clos).

Un grand nombre d’accidents se produisent alorsque le travailleur ignore qu’il travaille dans un

espace clos. Il n’est pas conscientdes risques puisqu’il n’a pas

reçu la formation et l’in-formation nécessai-

res avant l’entréedans l’espace

clos.

Chaque année, au Québec, près de 40 tra-vailleurs sont victimes d’accidents graves etmortels pendant qu’ils travaillent en espaceclos. La plupart des décès sont reliés à unedéficience en oxygène ou à la présence de gaztoxiques ou inflammables. Par ailleurs, onestime que 60 % des victimes d’accidents fatalssont des personnes ayant fait une tentative desauvetage, sans toutefois posséder lesconnaissances ni les équipements nécessaires.

« Pour prévenir les accidents, il faut mettre enplace des mesures préventives avant même ledébut des travaux en espace clos, signaleBernard Teasdale, conseiller en prévention àl’ASP Construction. Ces mesures vont de l’iden-tification des dangers à l’élaboration d’uneprocédure de sauvetage en cas d’accident.Elles impliquent aussi l’informa-tion, la formation et la coor-dination des différentsintervenants sur lechantier. »

La prudence est de miseESPACES CLOS

Les espaces clos, selon leur emplacement, leur conception et leurcontenu, comportent des dangers importants pour la santé et la sécu-rité des travailleurs.

Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-20122

La définition

Selon l’article 1 du Règlement sur la santé et lasécurité du travail (RSST), on définit un espace clos

comme suit :

tout espace totalement ou partiellement fermé, notamment un réser-voir, un silo, une cuve, une trémie, une chambre, une voûte, une fosse, y

compris une fosse et une préfosse à lisier, un égout, un tuyau, une chemi-née, un puits d’accès, une citerne de wagon ou de camion, qui possède les

caractéristiques suivantes :

1° il n’est pas conçu pour être occupé par des personnes, ni destiné à l’être, mais qui à l’occasion peut être occupé pour l’exécution d’un travail;

2° on ne peut y accéder ou on ne peut en ressortir que par une voie restreinte;

3° il peut présenter des risques pour la santé, la sécurité ou l’intégrité physique pourquiconque y pénètre, en raison de l’un ou l’autre des facteurs suivants :

a) l’emplacement, la conception ou la construction de l’espace, exception faite de la voie prévue au paragraphe 2°;

b) l’atmosphère ou l’insuffisance de ventilation naturelle ou mécanique qui y règne;

c) les matières ou les substances qu’il contient;d) les autres dangers qui y sont afférents.

Pour être considéré comme un espace clos, l’endroit doitrépondre aux deux premiers critères (1 et 2) de la

définition et à un des quatre facteurs (a, b,c ou d) du troisième critère.

Voici d’autres exemples d’espaceclos :

digues;tunnels;autoclaves;regards d’égouts;chaudières;conduits de ventilation;fosses septiques;dépoussiéreurs;réacteurs;etc.

L’évaluation des risques doit se faireavant que les travailleurs ne s’enga-gent dans un espace clos. Vous pou-vez utiliser la Fiche de contrôleannexée pour vous aider dans la pla-nification du travail en espace clos.

Reconnaître les dangers

La plupart des accidents qui sur-viennent en espace clos sont cau-sés par une atmosphère pauvre enoxygène, une explosion, un incen-die ou encore par la présence degaz ou de vapeurs toxiques.

La déficience en oxygène

L’air contient normalement 21 %d’oxygène. Lorsque la concentrationen oxygène est inférieure à 19,5 %, ilest interdit d’entrer dans un espaceclos. À mesure que le taux d’oxy-gène diminue, on observe différentseffets sur le corps humain. Par exem-ple, entre 14 % et 16 % d’oxygène, lejugement est altéré, la personne peutse sentir euphorique ou fatiguée, sarespiration devient saccadée.

À un taux d’oxygène de moins de6 %, la perte de conscience et lamort surviennent en quelquesminutes. Entre ces deux extrêmes,différents malaises sont rapportés,comme une accélération de larespiration et du rythme cardiaque,des maux de tête, des nausées etdes vomissements. La personnepeut également éprouver de la diffi-culté à exécuter des mouvementset, à la limite, perdre conscience(se référer à l’échelle d’oxygénation).

3Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-2012

Plusieurs facteurs peuvent appauvrir l’atmos-phère d’oxygène dans un espace clos, entreautres :

la présence de rouille par oxydation de l’acierdans un réservoir;

l’action de bactéries aérobies par décompo-sition de matières organiques dans les eauxusées;

la combustion lors de travaux de soudage oud’oxycoupage et;

l’adsorption dans un silo où est entreposédu charbon activé et où l’humidité ambianteatteint un certain niveau.

Aussi, certains gaz et vapeurs peuvent dépla-cer l’oxygène et en diminuer sa concentration.C’est le cas notamment des gaz inertes,comme l’argon et l’azote utilisés lors du travail àchaud, des gaz utilisés dans les extincteurs etdes gaz de réfrigération. De plus, les biogazdégagés par des bactéries anaérobies (sansoxygène) lors de la décomposition de lamatière organique et le déversement de subs-tances toxiques produisant des vapeurs, peu-vent être en cause.

Les explosions et les incendies

Pour qu’une explosion ou un incendie sedéclenche, trois facteurs doivent forcémentêtre réunis : un comburant comme l’oxygène,le chlore, le fluor ou l’ozone, une substanceinflammable ou combustible et une énergied’activation. À noter qu’il est interdit d’entrerdans un espace clos lorsque le taux d’oxygèneest supérieur à 23 % (CS, art. 3.21.2 a)). Mêmesi une telle concentration est sans effet sur lecorps humain, elle augmente le niveau d’in-flammabilité des matériaux.

Parmi les substances inflammables ou com-bustibles, rappelons que les gaz ou vapeursdont la limite inférieure d’explosibilité (LIE) esttrès basse, sont les plus dangereux. Plusieursvapeurs produites par des solvants, commel’acétone, le toluène et la térébenthine, entrentdans cette catégorie. Les poussières combus-tibles présentent également des risques d’in-cendie ou d’explosion lorsque leur concentra-tion dépasse un certain seuil.

Enfin, qui dit ignition, dit énergie. Les flammesnues, les arcs de soudage, les surfaces chau-des, les étincelles produites par contact entredeux métaux, les arcs électriques, les appareilsde chauffage et même une décharge d’électri-cité statique, peuvent suffire à provoquer unincendie ou une explosion.

Les substances toxiques

Une ventilation naturelle déficiente ou un faiblevolume d’air dans l’espace clos peuvent exposerles travailleurs à des concentrations importantesde contaminants. L’effet toxique de ces contami-nants ne dépend aucunement de la concentra-tion d’oxygène dans l’air. Certains gaz, commel’argon (Ar) et le monoxyde de carbone (CO),sont bien connus pour leur effet asphyxiant.D’autres, comme le chlore (Cl ) et l’ozone (O ),sont des irritants sévères et corrosifs pour lesyeux, la peau et les voies respiratoires.

« Pour évaluer le risque, il faut tenir comptedes valeurs d’exposition admissibles, dont lavaleur d’exposition moyenne pondérée pourune période de 8 heures, précise BernardTeasdale. Aussi appelée VEMP, cette valeurdoit être considérée à l’instant où elle est luepar le détecteur de gaz et elle ne doit jamaisdépasser une certaine limite. En aucun cas,l’odeur du contaminant ne peut être considéréecomme un indice de danger : il faut utiliser ledétecteur de gaz en tout temps. »

2 3

Mesures préventives générales

Il est primordial d’identifier les dangers et lesrisques et de prendre les moyens pour contrô-ler la situation avant de permettre à un tra-vailleur de pénétrer dans un espace clos à desfins d’inspection, de nettoyage ou d’entretien.

Seuls les travailleurs ayant reçu la formation etpossédant les connaissances requises poureffectuer un travail dans un espace clos sonthabilités à y entrer.*

Il faut donc se poser la question suivante : est-il absolument nécessaire que le travail soiteffectué à l’intérieur de l’espace clos ? Si oui,voici quelques mesures préventives à appliquerafin de s’assurer que le travail en espace clossera effectué de façon sécuritaire.

La préparation des intervenants pour l’entréeen espace clos (la personne qualifiée**, le sur-veillant et le(s) travailleur(s)) :

délimiter un périmètre de travail et mettreen place la signalisation nécessaire (cônes,dossards, autres);

remplir progressivement les sections de laFiche de contrôle;

procéder à l’obturation des conduits et aucadenassage des sources d’énergie exté-rieures, et faire un essai de démarrage del’équipement cadenassé pour s’assurer quetoutes les énergies soient à zéro;

étalonner les détecteurs de gaz et effectuerla mise à zéro;

analyser la qualité de l’air de l’espace closavec un détecteur de gaz muni d’unesonde;

4 Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-2012

Convention du service Poste-publications 40064867 Retourner les articles non distribuables àASP Construction, 7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301, Anjou QC H1K 4E4

Les risques biologiques

La contamination biologique peutêtre illustrée au moyen d’un trianglede prolifération composé d’eau, dematériel organique (bois, poussières,terre, etc.) et de micro-organismes(virus, bactéries, moisissures, etc.).L’élimination d’une de ces compo-santes empêche la proliférationmicrobienne.

Par ailleurs, le corps humain offrede nombreuses portes d’entrée auxmicro-organismes : une plaie malcicatrisée, une coupure fraîche, uneéclaboussure au visage, tout commele fait de manger ou de fumer sanss’être d’abord convenablement lavéles mains. Ceux-ci peuvent causer demultiples effets sur la santé, entreautres :

des nausées et des diarrhées;

l’hépatite A;

des infections respiratoires (his-toplasmose, aspergillose, etc.);

le cancer.

Les autres risques

« Plusieurs autres dangers, commela noyade, l’ensevelissement, l’écra-sement, la chute de hauteur ou lechoc électrique, menacent le tra-vailleur en espace clos et ceux-cidoivent également être pris enconsidération lors de l’élaborationde la procédure de travail et lors dutravail, rappelle Bernard Teasdale. »

consulter la fiche signalétique (SIMDUT)des contaminants connus;

calculer le temps de purge selon les carac-téristiques du ventilateur et la dimension del’espace clos;

installer et mettre en marche la ventilationmécanique pour le temps requis de purge;

effectuer la purge et le nettoyage del’espace clos;

rassembler et inspecter le matériel et l’équi-pement nécessaires pour l’ouvrage dansl’espace clos (ex. : soudage);

inspecter et porter l’équipement de protec-tion individuelle nécessaire selon la régle-mentation (survêtement, gants, lunettes,harnais de sécurité, etc.);

réviser avec le(s) travailleur(s) le rôle dechaque intervenant et l’ouvrage en question;

faire une vérification finale de la Fiche decontrôle, et l’approuver avec la signature du(des) travailleur(s), du surveillant et de lapersonne qualifiée.

Rappel : la Loi sur la santé et la sécurité dutravail (LSST) a pour objet l’élimination à lasource même des dangers.

* Travailleurs habilités : « Seuls les travailleurs ayant les connaissances, la formation ou l’expérience requise pour effectuer un travail dans un espace clossont habilités à y effectuer un travail » (RSST, art. 298)

** Personne qualifiée : « Une personne qui, en raison de ses connaissances, de sa formation ou de son expérience, est en mesure d’identifier, d’évaluer et de contrôler les dangers relatifs à un espace clos. » (RSST, art. 297)

L’entrée en espace clos :

évaluer progressivement laqualité de l’air aux différentspaliers de l’espace clos etinscrire les valeurs pour chacundes contaminants connus;

amorcer la descente et mettreen place l’éclairage général, sinécessaire;

maintenir une communicationcontinue entre le surveillant etle(s) travailleur(s). Comme pré-caution supplémentaire, le sur-veillant peut avoir un détecteurde gaz muni d’une sonde et com-muniquer tout changement de laqualité de l’air au(x) travailleur(s);

dans le cas où l’équipement àcadenasser est à l’intérieur del’espace clos, procéder au cade-nassage de celui-ci et faire unessai de démarrage pour s’assu-rer que toutes les énergiessoient à zéro;

procéder à l’ouvrage dansl’espace clos et demeurer atten-tif au déclenchement de l’alarmedu détecteur de gaz et à toutsignal du surveillant.

La sortie de l’espace clos :

sortir de l’espace clos tout lematériel et l’équipement utiliséspour l’ouvrage;

procéder au décadenassagedes sources d’énergie.

Le Code précise à l’article 3.21.1 f) :avant le début des travaux dans unespace clos, le maître d’œuvre,conjointement avec l’employeur,identifie par écrit les moyens etéquipements de sauvetage appro-priés ainsi que les mesures à pren-dre en cas d’urgence. Une procé-dure de sauvetage interne doit êtreélaborée et éprouvée par du per-sonnel qualifié, c’est-à-dire uneéquipe de sauvetage, afin de portersecours rapidement à un travailleuren difficulté.

L’appel au 911 n’est pas considéré commeune procédure de sauvetage, il s’agit d’uneétape possible seulement. L’employeur doitprévoir sur les lieux du matériel de secoursapproprié, par exemple, un équipement derécupération, un système de communication,une civière, une perche de sauvetage, uneéchelle de secours et une trousse de premierssecours.

« Le travail en espace clos ne s’improvise pas,rappelle Bernard Teasdale, conseiller en préven-tion. L’Association canadienne de normalisation(CSA) a publié en 2010, la première édition de lanorme Z1006-10 Gestion du travail dans lesespaces clos. Bien que cette norme n’ait pasforce de loi, elle peut vous aider à gérer effica-cement le travail et les interventions d’urgence.Également, l’ASP Construction offre la forma-tion Procédure de travail sécuritaire dans unespace clos. Visitez notre site Internet oucontactez-nous pour obtenir plus de détails. »

Nous remercions la compagnie GASTIER et plusparticulièrement madame Tina Deosaran, coor-donatrice santé sécurité environnement etformation, pour la session de photos.

5Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-2012

Pour obtenir la norme CSA Z1006-10 : http://shop.csa.ca/fr/canada/gestion-de-la-sante-et-securite-au-travail/z1006-10/invt/27030562010/

6 Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-2012

Enquête d’accident

Un travailleur est gravement atteint à la tête par le clou d’une cloueuse pneumatique

Les événements

Le 28 mars dernier, sur un chantierde construction à Les Cèdres, enbanlieue de Montréal, un apprenticharpentier-menuisier et son chefd’équipe travaillent à la mise enplace de structures de bois des dif-férentes divisions intérieures, dansun édifice résidentiel. L’apprenticharpentier-menuisier et le char-pentier-menuisier travaillent enéquipe depuis environ un an.

Vers 15 h, l’apprenti apporte lesderniers morceaux d’entremise àson chef d’équipe, qui les fixe au-dessus d’une porte de garde-robe àl’aide d’une cloueuse pneumatiqueà bandes de clous. Il s’accroupit etdépose les pièces de bois auxpieds de son chef d’équipe.

Le chef d’équipe manipule, à boutde bras, la cloueuse pneumatiqueajustée en mode de commande parcontact (ce mode de commandepermet, par simple contact du pal-peur avec une surface ou un objet,quel qu’il soit, l’expulsion d’un clou).Le charpentier-menuisier a l’habi-tude de maintenir son doigt sur lagâchette entre les opérations declouage, afin d’être plus efficacedans l’exécution de son travail, etde maintenir une bonne prise sur lapoignée de l’outil. Il est à noter quecette pratique est proscrite par lemanufacturier.

Lorsque le chef d’équipe rabat sonoutil, le palpeur de la cloueuseheurte l’arrière de la tête de l’ap-prenti encore accroupi à ses pieds.La gâchette étant enfoncée, lemécanisme de commande de l’ap-pareil est activé. L’apprenti ressentun violent impact à l’arrière de latête : un clou de 83 mm est expulséde la cloueuse et vient se logerdans son cerveau. Le travailleur esttransporté à l’hôpital où il est soignépour ses blessures.

Les causes

L’enquête de la Commission de la santé et dela sécurité du travail (CSST) a retenu deuxcauses pour expliquer cet accident.

D’une part, le palpeur de la cloueuse, ajusté enmode de commande par contact, heurte la têtedu travailleur alors que la gâchette est mainte-nue enfoncée, causant l’expulsion d’un clou.

Les cloueuses pneumatiques sont très répan-dues sur les chantiers de construction car ellespermettent d’augmenter la vitesse d’éxécution.Lors de l’achat des cloueuses pneumatiques,l’employeur a demandé au fournisseur demodifier l’ajustement des appareils. À l’origine,l’outil fonctionne avec le mode d’actionnementsimple, c’est-à-dire qu’il va libérer un clou àchaque fois que le palpeur (bras de contact)est enfoncé sur la pièce à clouer et que lagâchette d’activation (déclencheur) est action-née par l’opérateur. Dans la situation actuelle, lacloueuse a été convertie en mode d’activationpar contact (ou commande par contact), ce quisignifie que l’opérateur peut maintenir son doigtsur la gâchette d’activation en tout temps, et uti-liser le palpeur pour activer l’appareil. Cettefaçon de faire rend l’outil vulnérable au déclen-chement accidentel puisqu’un simple contact dupalpeur avec une surface peut être suffisantpour expulser un clou involontairement.

Bien que les instructions pour modifier l’ajuste-ment de l’outil se retrouvent dans le manuel dufabricant, il est précisé de ne jamais toucher àla gâchette de la cloueuse, à moins d’avoir l’in-tention d’enfoncer un clou dans un matériau.

Il existe deux normes qui traitent des cloueusespneumatiques, la norme américaine ANSI-SNT-101-2002 Portable, compressed-air-actuated,fastener driving tools - safety requirements, et lanorme européenne NF EN 792-13+A1 Machinesportatives à moteur non électrique - Prescriptionsde sécurité. Partie 13 : machines à enfoncer lesfixations. Actuellement au Québec, l’applicationde ces normes ne fait pas partie des exigencesréglementaires. Elles peuvent toutefois servir deréférence en la matière.

D’autre part, l’organisation du travail est défi-ciente et ne permet pas d’assurer la sécuritédes travailleurs lors de l’utilisation d’unecloueuse pneumatique.

Le maître d’œuvre du chantier a retenu les ser-vices d’une entreprise spécialisée pour, entreautres, l’assemblage de la charpente et des divi-sions intérieures du bâtiment. C’est le présidentde cette dernière qui s’occupe de la gestion dela santé et de la sécurité du travail, lorsque pré-sent sur le chantier. Malheureusement, aucuneprocédure de travail écrite n’a été produite parl’employeur, et aucune formation n’a été prévueconcernant les méthodes de travail sécuritairesavec des cloueuses pneumatiques.

Autres faits à déplorer, l’apprenti charpentier-menuisier ne portait pas de lunettes ni decasque de sécurité au moment de l’accident. Ilportait plutôt une tuque en raison du temps froid.Également, les deux travailleurs œuvraient àproximité l’un de l’autre, sans avoir établi de péri-mètre de sécurité, alors que l’un d’eux manipulaitun outil dangereux dans une position instable.

Mesures de prévention

La CSST rappelle que, parmi les principalesmesures de prévention à prendre lors de tra-vaux avec des cloueuses pneumatiques, l’em-ployeur doit notamment :

comprendre et respecter les directives d’uti-lisation du manufacturier, et;

assurer la formation, l’entraînement et lasupervision appropriés aux travailleurs.

L’utilisation déficiente d’une cloueuse pneumatique aurait puentraîner des conséquences fatales à un apprenti charpentier-menuisier.

Source : CSST

Pour accéder au rapport dépersonnaliséde la CSST, rendez-vous auhttp://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed003893.pdf

Prévenir aussi Volume 26, numéro 4, hiver 2011-2012 7

L’objectif de cette journée était double. Dans un1er temps, permettre aux conseillers de par-faire leurs connaissances sur les plates-formesde travail élévatrices automotrices munies dedispositifs de levage composés de membruresdisposées en ciseaux (scissor lift) et d’un mâttélescopique (girafe). Dans un 2e temps, pré-parer une vidéo sur l’inspection quotidienne deces types d’équipements.

CISOLIFT, entreprise spécialisée dans la ventede nacelles élévatrices et de plates-formes detravail élévatrices neuves et usagées, nous aaccueillis dans ses locaux, et nous a permisd’utiliser ses équipements pour la formation.C’est M. Sylvain Messier, de l’entreprise SylmeConsultant, qui a eu le plaisir de répondre auxquestions des conseillers et de participer à laréalisation de la vidéo.

Qu’il s’agisse de la lecture de la plaque signa-létique, de la vérification des composanteshydrauliques, ou de la vérification de l’état dessoudures, tous les éléments d’une inspectionréglementaire ont été vus et décortiqués.

L’ASP offre une formation sur l’utilisation sécu-ritaire des plates-formes de travail élévatricesautomotrices d’une durée de 2 h.

Il est important de préciser que la formationprésente des éléments de prévention et desanté et sécurité au travail, pour l’utilisationde ces équipements. Il est recommandé de sui-vre une formation pratique d’opérateur (offertepar les Centres de formation professionnelle etles entreprises spécialisées) avant d’utiliser detels équipements, étant donné le grand nombrede modèles disponibles sur le marché et lesparticularités de chacun.

La formation continue à l’ASP : toujours plus !

Nous remercions Messieurs Guy Therrien,Stéphane Blier et Stéphane Plante deCISOLIFT pour leur accueil et leur générosité.

Également, merci à M. Sylvain Messier deSylme Consultant pour avoir accepté de par-tager ses connaissances avec nous.

Notre mission

L’ASP Construction a pourmission de contribuer à laprévention des accidents dutravail et des lésions profes-sionnelles sur les chantiersde construction.

Dans ce contexte, son objectifest de fournir aux employeurset aux travailleurs du secteurde la construction, des servi-ces de formation, d’informa-tion, de recherche, de conseilet d’assistance technique ensanté et sécurité du travail.

Maintenir le professionnalisme des conseillers et augmenterleurs connaissances techniques pour mieux comprendre lequotidien des travailleurs.

C’est le 20 septembre dernier que lesconseillères et conseillers de l’ASPConstruction se sont rencontrés chezCISOLIFT, près de Drummondville,pour participer à une formation surl’utilisation sécuritaire des plates-formes de travail élévatrices auto-motrices.

dedocumentation

Centre

Prévenir aussi est publié quatre fois l'anpar l'ASP Construction.

Les publications de l'ASP Constructionsont offertes gratuitement aux travailleurset aux employeurs de la construction quien font la demande à leur associationsyndicale ou patronale respective.

L’emploi du genre masculin n’a été privi-légié que dans le seul but d’alléger letexte et d’en faciliter la compréhension.Le féminin peut tout autant s’appliquer.

La reproduction d'un texte est autorisée àla condition d'en mentionner la source etde nous en faire parvenir une copie.

DÉPÔT LÉGAL:Bibliothèque nationale du CanadaBibliothèque nationale du Québec

Directeur général: Paul Héroux

Documentation: Lucie Brunet

Graphisme et mise en pages:Gaby Locas

Textes:Hayet DjebbourMarie Gagnon

Révision:Bernard TeasdaleLinda GosselinLouise Lessard

Tirage: 15 500

ASP Construction7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301Anjou QC H1K 4E4Tél.: 514 355-6190 1 800 361-2061Téléc.: 514 355-7861

Site Internet:http://www.asp-construction.org

Centre de documentation:[email protected]

Courrier électronique pour commander nos [email protected]

Nos conseillers:[email protected]@[email protected]@[email protected]@[email protected]@[email protected]@asp-construction.org

Poste-publications 40064867

Les cloueuses pneumatiques

L’utilisation des cloueu-ses pneumatiques esttrès fréquente sur leschantiers de construc-tion. Puissantes et faci-les d’utilisation, ellescontribuent à accroîtrela productivité maisoccasionnent aussi denombreuses blessures,tant à l’utilisateur qu’à

toute personne se trouvant à proximité. Nousvous proposons un guide qui s’adresse parti-culièrement aux entrepreneurs du secteur rési-dentiel. Il décrit d’abord les différents modesd’actionnement possibles des cloueuses etexplique les facteurs de risque les plus fré-quents qui causent des blessures liées audéclenchement accidentel de l’outil. Le guides’attarde également aux mesures préventiveset aux méthodes de travail sécuritaires quidevraient être adoptées lorsqu’on utilise unecloueuse. D’autres risques, tels le bruit et lesproblèmes musculosquelettiques sont abor-dés. Le texte est enrichi d’exemples d’acci-dents et de données d’études sur le sujet. Leguide n’est offert qu’en anglais.

États-Unis. Occupational Safety and HealthAdministration; National Institute for OccupationalSafety and Health. Nail gun safety : a guide forconstruction contractors. [Cincinnati, Ohio] :NIOSH; [Washington, D.C.] : OSHA, 2011. 13 p.Cote : MO-002209h t t p : / / w w w. c d c . g o v / n i o s h / d o c s / 2 0 11 -202/pdfs/2011-202.pdf

Le Répertoire des formations et des publications

de l’ASP Construction

Le Répertoire des for-mations et des publi-cations, c’est la réfé-rence par excellencepour obtenir toutes lesinformations sur lesnombreuses formationsoffertes par l’ASPConstruction.

Également, vous trouverez dans ce répertoire :la mission de l’ASP; les différents services offerts par l’ASP;les coordonnées pour rejoindre le conseillerrégional, et;la liste des publications et autres docu-ments.

Disponible uniquement en version imprimée,n’hésitez pas à le commander sur notre siteInternet, à la section Publications de l’ASP.

Ce document est imprimé surdu papier contenant 55 % defibres recyclées et 30 % de fibresrecyclées post-consommation.

Nous profitons de ce moment privilégié

pour vous souhaiter de très Joyeuses Fêtes

et une Bonne Année 2012 !

FICHE DE CONTRÔLE EN ESPACE CLOS 

Identification  de l’espace clos : 

   

Nom des travailleurs autorisés à entrer Heure d’entrée Heure de sortie

1. Entrées et sorties 

L’entrée est-elle obligatoire ?

Oui Non

Si non, options :

À quelle fréquence ?

Nombre et emplacements des accès (faire croquis à la page 4) :

Dimensions des accès :

Dimensions intérieures :

Nombre et dimensions des divisions :

Type d’échelles : Échelons Escalier droit À paliers En colimaçon Autre

État des échelles :

Signalisation requise ? Oui Non

Toutes les mesures ont-elles été prises pour interdire l’entrée à une personne non autorisée ? Oui Non

Est-ce que la conception de l’espace clos présente des dangers particuliers pour les travailleurs ou le sauvetage ? (Croquis à la page 4, si nécessaire) :

Oui Non

2. Cadenassage des équipements et obturation des conduits 

Toutes les énergies (électrique, mécanique, hydraulique, chimique, thermique, pneumatique, radioactive) autant potentielles que résiduelles doivent être éliminées, isolées ou dissipées de manière à ne pas porter atteinte à la santé, à la sécurité ou à l’intégrité physique des travailleurs.

Identification de l’équipement Type d’énergie Éléments à cadenasser ou à obturer

Gaby Locas
Tampon

3. Évaluation de l’atmosphère 

Contenu de l’espace clos (vérifier la fiche signalétique pour les contaminants connus - SIMDUT) :

Atmosphère : Inflammable ou combustible LIE* ≥ 10 % Poussières Irritante

Oxygène ≤ 19,5 % Oxygène ≥ 23 % Gaz toxique

Contaminants spécifiques à détecter :

Doit-on vider l’espace clos ? Oui Non Doit-on nettoyer l’espace clos ? Oui Non

Doit-on purger l’espace clos ? Oui Non

Équipement de surveillance

Équipement d’analyse de l’air N° de série Dernier étalonnage

Évaluation de la qualité l’air

No Heure O2 %

Min. : 19,5 % Max. : 23 %

LIE* % Max : 10 %

H2S Max : 10 ppm

CO Max : 35 ppm

Autres

1

2

3

4

5

Ventilation générale requise

Quel est le débit de la ventilation naturelle ?

Nombre, type, capacité et position des ventilateurs :

Débit de ventilation de dilution requis :

Oui Non

4. Travaux à effectuer 

Produits chimiques utilisés (vérifier la fiche signalétique - SIMDUT)

Équipement et outils utilisés

1 1

2 2

Note : si travail à chaud, détection en continu obligatoire.

Ventilation locale

Débit de ventilation d’extraction requis :

Oui Non

Nombre, type, capacité et position des ventilateurs :

Débit de ventilation de dilution requis :

Oui Non

* Limite inférieure d’explosibilité

Gaby Locas
Tampon

5. Autres dangers évalués dans l’espace clos 

Risques biologiques

Eaux usées Sédiments Bioaérosols

Poussières Moisissures Rongeurs

Dangers physiques / autres

Température élevée

Froid Bruit Électricité Vibrations Surface glissante

Éclairage insuffisant

Travail en hauteur

Noyade Projections Machinerie mobile

6. Équipement de protection individuelle requis 

Protection respiratoire nécessaire :

Oui Non Type de respirateur :

Signalisation (cônes, dossards) :

Autres équipements de protection individuelle : Protection de l’ouïe Gants Lunettes

Protection antichute :

Potence Point d’ancrage Ligne de vie Corde d’assurance verticale

Coulisseau Cordon d’assujettissement Harnais Autres

7. Procédure de sauvetage générale ou spécifique de l’employeur/maître d’œuvre 

Équipement requis pour permettre une évacuation d’urgence :

Perche de sauvetage Échelle de secours Civière

Trousse de premiers secours Autres

Nom de la personne à appeler en cas d’urgence :

Moyens de communication pour appeler les secours :

8. Communication 

Moyens de communication avec les travailleurs :

Nom des travailleurs Signature

Nom du surveillant Signature

Nom de la personne qualifiée Signature

Date :

Gaby Locas
Tampon

Croquis de l’emplacement des accès 

Croquis des dangers particuliers pour les travailleurs ou les sauveteurs  dus à la conception de l’espace clos

Gaby Locas
Tampon

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