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AUTRES NOUVELLESUne Grande guerre

L’heure du récitL’heure privilégiée du récit, quand nous viendra-t-elle ? Si nous jetons un regard en arrière, vers le passé, nous derouvrirons que manifestement, le genre en question connait souvent un regain de vitalité et de vigueur aux grands tournants de la vie sociale, aux moment où les esprits sont animés d'un souffle nouveau, il est significatif d'utiliser le mot " récit ", le profond esprit démocratique de ce genre "mineur" qui explore les destinées peu ordinaires des personnages les plus communs, marque pratiquement toute notre prose nationale.Si on prend le début de notre siècle, on constate que le récit s'épanouit justement dans les années 20 avec leur enthousiasme et leur soif d'annoncer et d'expérimenter leurs idées, puis durant cette décennie, date où l'on porta un jugement objectif sur l'époque du culte de la personnalité, et lorsque la vérité austère et implacable de la vie se fit entendre à travers les personnages des récits.Rien de moins certain que les idées des puristes en matière de littérature, cependant, il semblerait possible de penser que nous nous trouvons à la veille d'une nouvelle " explosion " de genre " mineur " explosion qui serait conditionnée pour une large part une situation sociale toute nouvelle dans le pays qu'est la restructuration.

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Le monde en attente

Depuis la déclaration de certains penseurs anglais et américains, le monde attend une religion sans révélation, ou comme ils avaient dit : " la vision évolutionniste nous permet de discerner les grandes lignes de la nouvelle religion qui, nous pouvons en être sûrs, naîtra pour répondre aux besoins de l'ère qui vient ".Aussi on se pose la question, le monde est-il entre dans un état d'attente ? Et qu'attend-il ?Oui le monde attend, il discerne, plus ou moins clairement que l'humanité a reçu une nouvelle révélation, c'est à dire que les sciences sont maintenant assez développées pour que leur convergence produise une nouvelle image de l'univers, par cela, le processus d'évolution, en la personne de l'homme commence à être conscient de lui-même.D'autres eut accéléré cette prise de conscience, ce sont des penseurs parmi les plus importants de notre époque, ils ont eu le sens de l'évolution en tant que processus et c'est ce qui compte , trop de scientifiques se limitent à des aspects fragmentaires de l'évolution, leur études analytiques ont certes de l'intérêt, mais il est nécessaire de considérer le phénomène dans son immense durée pour en tirer une leçon à valeur humaine générale, on a lié évolution et foi religieuse, est-ce que l'évolution seule nous semble suffisante pour donner aux hommes un sens de leur vie ?La tentative de réconciliation entre la science et la foi chrétienne, l'idée du " point oméga " semble fragile.

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L’hyper-rationnalismeUne largeur de vue s’impose qui serait saine et jeune par rapport au rationalisme français dont certains rationalistes se sont jurer de ne jamais entrer dans une eglise ; quelle idiotie…Et quelle confusion sur une synthèse entre l’évolutionnisme et le christianisme qui n’est que relativement cohérente.D’autres penseurs prétendent que le marxisme n’a pas des intentions assez proches de celles de l’humanisme, ceci est dû au fait que cette théorie a prit une vue scientifique des affaires humaines, mais c’était prématuré, les idées adéquates n’existaient pas à l’époque, et les conceptions restant sommaires concernant l’évolutionnisme, et l’essai sociologique et scientifique s’est vite figé en système dogmatique par rapport à la science présente, qui ignore les expériences mystiques, phénomènes humains incontestables, c’est l’intention d’une forme supérieure de la réalité, sans absolutisme et si l’on applique les connaissances modernes, la condition humaine peut être changée radicalement, d’un point de vue scientifique ; l’individu est le plus haut phénomène observable, et c’est par la construction de sa personnalité que l’homme peut jouer son rôle cosmique, une religion humaniste n’a pas d’autre fonction que d’aider, l’homme a se relier constamment à l’univers, à se découvrir

Recul des religions traditionnellesOn a dit que la science apportait une sorte de révélation et on a lutter contre l’idée d’une révélation non humaine apportée de l’extérieur, en soutenant la grande différence entre la religion de l’ère qui vient et les religions classiques est le postulat humaniste, pour certains l’esprit scientifique moderne ne peut admettre

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le surnaturel ; on ne peut considérer deux royaume, par contre, on conçoit fort bien l’extraordinaire, le trans-naturel ; le rôle humaniste serait de faire participer la masse des humains à des états de conscience hautement satisfaisant qui sont pour le moment limites à quelques êtres exceptionnels.On juge, une nouvelle religion est indispensable parce que les religions traditionnelles reculent ; on ne voit pas comment on peut nier ce fait d’observation, la conscience d’un recul des religions classiques, cela provoque l’innombrables controverses et des tentatives désespérées pour sauver des religions ce qui peut l’être.Des theologiens, essayent de construire une neo-theologie sans employer le mot « dieu » ; le drame est que ce recul des religions laisse une place vide au scepticisme généralisé.Depuis surtout un siècle, la science a beaucoup lutté contre la religion ; car la religion, par la révélation immuable ; par ses dogmes entrevoit les progrès de la connaissance ; mais cette action, de destruction de la science doit maintenant cesser, il faut que les hommes de science assument leur responsabilité pour fonder une pensée humaniste constructive ; avec la participation aussi bien des scientifiques que des philosophes et d »écclisiastiques.

La forme transitoirel'immense se trouve en effet au seuil d'immenses possibilités qu'elle devine à peine, nous devons encore découvrir comment vivre dans la noosphère, comment entrer dans les domaines inconnus des potentialités humaines, on cherche ce qui manque à notre vie pour qu'elle ait un sens manifeste, la santé physique, bien sûr, mais surtout la santé spirituelle, l'intégration de la personnalité, les états supérieurs de conscience, les

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grands mystiques ont atteint des états de vie qui sont encore inaccessibles pour l'énorme majorité des humains, mais que sont certainement d'une grande importance, nous avons tout à découvrir, la science du XIX ° siècle considérait l'homme comme achevé...curieux, n'est ce pas ? Alors que nous sommes des êtres si neufs et si imparfaits.Par contre de nombreux philosophes et scientifiques contemporains imaginent que l'humanité actuelle est une forme transitoire, comme l'homme primitifs qui nous ont précédés, une idée moderne d'une mutation créant une humanité nouvelle ?

Structure sociale

Toute société créée à l'intérieur de la société est un danger dans la mesure où sa tendance naturelle est de se former pour accroître ses pouvoirs, et, finalement usurper le pouvoir, toute culture qui se ferme sur ses possesseurs cesse d'être une culture pour pour n'être qu'une série de signes de reconnaissance entre affilés, elle ne présente plus au-dehors qu'un mur de défendre, orné de figurer propres à décourager, décourager, voilà le mot, quand on demandait à Gide quelle conduite tenir envers un jeune écrivain, le decouger.Dresser des barrières, notre enseignement même n'y est appliqué, aujourd'hui encore, dans les sciences combien de maîtres tentent d'abord d'étendre en leur élever l'espérance ? Pas d'illusion, tout homme de grand savoir qui se fait vulgarisateur est bientôt

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déconsidéré chez ses pairs, toute communication avec l'extérieur est vue comme trahison, il n'est d'accusation dont on n'accable celui qui tente de faire passer au-dehors les biens de la citadelle, que l'on songe au discrédit du journalisme, si généralement imposé dans ce pays, qui doit pour beaucoup sa grande révolution à des journalistes et des vulgarisation.Une société qui est parvenue à rendre injurieux le mot primaire, dans un monde où les notions fondamentales et le langage même sont à réexaminer et à introduire comme neufs dans la conscience populaire est une société parasitée par ses élites.Une nouvelle civilisation naît avec sa morale ses modes de vie et de penser, des sciences et de techniques nouvelle, une vision renouvelée des forces de la vie, des structures de la matière, des rapports du temps et de l'espace.

Moralité et conscience sociale de l’écrivain

Comme on sait, la littéraire ne produit pas de valeurs matérielles à la différence de la science, elle opère par catégories artistiques, notions éthiques, sentiments raisonnables, mais ne produit pas moins de valeur que la technique la plus féconde, de sorte que si nous disons de l’économie la chair, l’art peut-être nommé l’esprit de toute activité de l’homme, sa moralité, ainsi la chair et l’esprit, l’économie et l’art…sont le fruit des efforts déployés par les esprits créateurs, celui qui créer des choses et celui qui crée des images vivent dans la

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société avec le sens de leur responsabilité devant l’avenir, la création de la valeur spirituelle qu’est le livre n’est nullement un oisif plaisir, ni le jeu d’une imagination capricieuse, ni le fruit d’un léger engouement burlesque il s’agit d’un acte exigeant une grande tension de toutes les forces humaines, d’une lente et jusqu’à la dernière heure obsédante confession dressée à l’homme au sujet de l’homme, la vie des grands génies, maîtres insurpassés , tout leur labeur de forçat doivent nous inciter non pas à l’imitation de leur style de leurs système esthétique d’images mais à une constante aspiration vers notre propre perfectionnement dans la réalisation de l’idée, ils doivent nous inspirer aussi un sentiment d’enthousiasme sublime pour la dévotion au verbe, être passionnément dévoué au verbe, cet instrument de haute sensibilité, signifie croire en sa predistination sur terre et en la communauté de la république littéraire des confrères de la plume, il n’y a pas de meilleurs louanges pour notre littérature qui vit dans la réalité présente et y prend sa pleine mesure de beauté, sa plein puissance de sage moralité.

Moralité et passion

La moralité dans les conditions actuelles d'une civilisation développée n'est pas un code de prescription didactiques bien qu'il y ait en elles un élément rationnel, mais la conscience vivante de chacun, le sens du beau et du bon dans dans la réalité,

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la résistance a ce qui se colore de tons sinistres de l'indifférence de la froideur, de la cruauté, de l'antihumanisme.En posant le signe d'égalité entre la moralité et la conscience sociale, je veux dire que cette catégorie de l'esprit humain s'est manifesté, dans toute sa force irrésistible au sein de la constellation d'écrivains qui vinrent à la littérature après la guerre, l'idée de moralité devient conviction et la conviction...idée.Le beau est toujours mystérieux, il nous séduit toujours par ce charme intrigant de la beauté pas encore dévoilée jusqu'au bout, comme la poésie, la prose.Nous devons admettre que l'on avait connu l'homme par la catégorie du beau, qui est la vérité des sentiments, la vérité littéraire réside dans la catégorie du tragique ou du cosmique, et il est impossible de la connaitre profondément à travers ce ' quelque chose' cet " on ne sait quoi' ce milieu d'indifférence tranquilles où ne règne point l'ardeur des passions a cette exception prés, bien entendu, quand le milieu est le côté opposé de la passion.

Pensées et mots

La pensée n'existe et n'agit qu'exprimée et formulée, certes dans le langage parlé le mot est pensé, mais le mot a pour ainsi dire sa façade et son revêtement intérieur, son avers et son revers, ses nuances de sens,

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de sons et de couleurs, ses nuances olfactives le mot amasse et reflète toute l'énergie de nos sentiments, mais,hors de la forme, le mot est un incertain et éternel vagabond, il a besoin d'une maison commode et confortable si non il meurt stérile, le langage littéraire est le mouvement, la roue de la pensée.la recherche de la forme commande et se trouve appropriée, n'est-ce point là la perfection, de l'écrivain exempt de soucis vulgaire et de vaine agitation, le suprême amour de la pensée, enchaînée dans la forme, engendre les chefs-d'oeuvres, chacun n'est pas visité par cet amour, de même que l'homme ou la femme par l'amour véritable, l'écrivain crée son style, le style crée l'ecrivcain, plus les moyens d'expression sont naturels plus l'artiste est naturel, plus est fortement tendu, le ressort émotionnel du sens dans la forme, et moins il est besoin de forcer la conscience pour passer de la raison aux sentiments, l'artiste agit en premier lieu sur les sentiments, dans l'idée qu'ils transmettent sans retard leur signal à la raison, la raison n'a pas le droit de faire violence aux émotions, ceci est pour moi la loi de la création.

Arrivisme

De ces livres s'exhalaient l'acre odeur des capotes de soldats, la senteur de la poudre, l'odeur spécifique des salles de dessins et des amphithéâtres au matin, le

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retentit des bottes maculées de la boue rurale, celui du fumier et du lait frais, et de l'âcre odeur et grossier tabac dans l'air compagnard sur la lisière d'un champ labouré, et l'étouffante chaleur de l'asphalte urbain surchauffé, de la profondeur des livres surgissait la vaillance et tendresse des brefs instants avec une femme, et de furieux efforts pour rompre les barrières de fer de l'arrivisme, du conformisme et l'esprit petit bourgeois et bien que nous eussions déjà rencontré auparavant dans beaucoup de romans des héros semblables par leur profession et leur condition, nous nous sentîmes enveloppés par l'odeur de quelque chose de très neuf, de limpide, d'implacable et de bon, et il convient sans doute de se rappeler ici le célèbre "tout petit peu" qui distingue le grand du petit, un rayon de lumière et l'analyse visuelle en tout petit peu modifie, un regard un peu plus perçant dans l'âme des héros, une analyse un peu plus audacieuse et hardie des contradictions de la vie,une infraction, ne serait-ce qu'un tout peu aux règles canoniques, un tout petit peu d'aversion pour la logique superficielle des caractères, et la somme de ces "un tout petit peu" grandit, et constitue cette vérité artistique, qui n'est autre chose que le synonyme de la découverte, cette découverte a une valeur permanente, elle reste et s'imprime fortement dans la mémoire des gens

Littérature et découvertes

Les découvertes collectives ne sont probablement possibles de nos jours que dans les sciences, alors

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qu’on se fait une idée de l’art de n’importe quel pays d’après »s les artistes hors pair qui surent créer leur propre système d’images ç nul autre pareil, leur propre perception de la réalité. L’ultime sélection est l’œuvre du temps qui par monts et par vaux, visite les cimes illuminés par le talent, et c’est lui qui les élit.D’une façon ou d’un autre, l’art est créer par les individualités capables d’imprimer nettement leur cachet personnel dans l’interprétation des phénomènes de vie et de la nature humaine, le talent, c’est le vent cause » par la différence de pression, qui soulève une houle fraîche sur la grande mer de la littérature, le brusque appel d’air d’une excitation esthétique inconnue, c’est enfin la découverte de quelque chose d’encore irréel », après quoi commence une période nouvelle dans l’art, de même qui dans la conscience des hommes apparut, dessous, un critère de comparaison encore inhabituelles ç la suite de la découverte scientifique.Naquit alors une littérature étonnante par sa fraîcheur et sa plénitude, par les tièdes et froides bouffées d’air de la vie qui ne s’arrête jamais, par les petites et grandes découvertes du passé et du présent, par le sens raffiné ou délicat du beau, qui devient une catégorie de la vérité, de l’authenticité », sans laquelle l’art n’est plus qu’un décor éclair » par les feux de la rampe.

L’art et l’actualité

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Quand on parle de l'actualité d'une oeuvre littéraire , de ses rapports avec les problèmes brûlants de notre temps, il n'est pas rare d'entendre dire qu'il existe divers types d'écrivains, les uns suivent les événements de prés, puisant leurs thèmes dans la réalité ambiante, les autres réunissent longtemps leur et pour reproduire la réalité il leur faut une certaine distance de leur sujet, on ajoute qu'au premier type appartiennent les auteurs pour ainsi dire de deuxième ordre, les journalistes, tandis que de véritables écrivains appartiennent à la seconde catégorie, ainsi, il faut toujours choisir en quelque sorte entre deux voies ou bien réagir efficacement à une question du jour,écrire un ouvrage d'actualité, donc le principal mérite serait une idée juste et formule à temps, ou bien renonçant à cela, créer, sans se presser une oeuvre authentiquement littéraires, exprimant certes, une idée mais sans rapport avec l'actualité, avec ce qui préoccupe aujourd'hui mener des millions d'hommes.Certaines prétendent même que ce delirium n'existe pas et estiment que l'actualité ne nuit nullement à la valeur littéraire de l'oeuvre.

Le poète

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Quand le poète donne le nom à son oeuvre, celui de la durée de son écriture, " en quinze ans " c'est sec, mais ça plait, cela fait songer à un compte rendu et ça plait, cela fait songer à un compte rendu et ça plait aussi, en somme qu'est ce qu'un recueil et de poèmes sélectionnés dans tout ce que le poète a écrit en quinze ans d'activité poétique sinon son compte rendu aux lecteurs ? À ceux qui ayant suivi d'assez prés sa production, peuvent remarquer ce qu'il a inclus dans son recueil et ce qu'il n'y a pas inclus, à ceux aussi qui l'ayant lu au hasard des parutions et des époques différentes sont à même de découvrir ici, pour la première fois sa personnalité.Donc, quarante ans de vie et quinze de poésie, l'auteur fait sélectionner des vers parus dans plusieurs de ses recueils successifs, plus neutres dans, de longs poèmes et dit au lecteur : voilà ce que j'ai fait, tel fût mon chemin, telle fût ma quête.Un choix ? Assurément a sacrifié plus d'une oeuvre récente ou ancienne à lire ce volume, on n'a cessé de se surprendre à penser qu'il manque ici et la, quelque textes qui me sont restés en mémoire et qu'on a aimé y trouver.Parvenu à la dernière page, on pense toutefois que c'est seulement de légères frustrations, et c'est la règle pour toute édition d'oeuvres choisies, où est le choix si le poète n'a rien mis en réserve, si tout ce qui pourrait remonter dans la mémoire du lecteur est là sous ses yeux ? Que reste-t-il ailleurs, dans ce cas ? Ce n'est plus un choix, ce sont ses oeuvres complètes. 

Le style

le style lui-même, pittoresque ou d'une secheresse graphique, independamment du fait qui'il vous plait ou ne vous plait pas, qu'il vous incite par la densité des

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épithétes, des rythmes, par sa muscalité, ou vous inquiete, saturé de verbes, ce style, il est inconcevable de le separer de l'idée de l'oeuvre, le temps de l'action, les caractéres, les evenements et enfin l'idée maitrésse de tel ou tel roman, dictent le style, le choisissent longuement, capricieusement et douleureusement, mais ce n'est pas le style qui epouse l'idée, le style et l'idée sont nés par le mariage, et, dans cet amour conjugal qui fait le premier pas ? c'est tout de même, la fianç"e difficile, l'idée.la litterature est tout aussi harmonieuse pour le corps humain, on ne peut donc oublier tout ce qui est digne de remarque dans l'aspect d'un être vivant, l'expression, les yeux , la couleur des cheveux, le sourire, le son, la voix, penser avec obsession que le principal c'est le squelette.il n'y a pas de principal sans le partiel, t rien de partiel sans le principal en retranchant une partie, nous detruirons l'ensemble en en retirant une brique aprés l'autre, nous reunions tout l'edifice, cependant le style, c'est l'idée materialisée et l'incarnation artistique de l'individualité dans le temps, et c'est pourquoi, naturellement, il n'ya pas et ne peut y avoir un style unique pour notre littérature multinationale et multiforme.

Le mot primaire

L'instituteur portait le chapeau à larges bords des hommes dont le coeur débordait, il appartenait à la génération des socialistes romantiques, qui avaient lu Hugo et Engels, Darwin et Flammarion et qui voyaient

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la turbulence du monde avec un arrière-plan d'études, le feu de cette génération, raillée par des esprits qui se voulurent moins dupés, le furent davantage et se dupèrent, se rallume en maints foyers de la pensée et de la sensibilité moderne. Il avait pour jean Jaurès de la vénération, sa ferveur allait non seulement au réformateur social, mais au penseur, plus encore, je crois au pédagogue généreux, de ce normalien supérieur, il me disait; " c'était un des rares professeurs qui ait réussi à devenir instituteur" c'est à communiquer, au nom d'une haute  culture, l'appétit de culture à tous, c'est à dire à le précipiter, passionnément vers les livres.Il a fallu une bien profonde déviation du sentiment révolutionnaire, il a fallu le couvert de l'idéal démocratique, l'établissement d'un mandarinat bien puissant et insolent, pour qu'on en vienne à imposer à notre société une image ridicule de l'autodidacte.

Caricatures

Lecteur assidu de longue date, je sais par expérience qu'on cherche les caricatures, elles plaisent pour deux raisons, elles sont brûlantes d'actualité, elles sont d'une drôlerie irrésistible et donc percutantes, soit dit à ce propos, les légendes sont souvent aussi bien variées que les caricatures mêmes parce qu'il s'agit d'aphorisme à l'emporte-pièce.N'ayant pas l'honneur de rencontrer l'écrivain idéal,

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j'essayais de me le représenter, j'étais certain que même imagination m'en brosserait un portail fidèle, quand j'eus l'occasion de voir les auto caricatures d'autres écrivains, mes doutes se dissipèrent, il est bien tel que tu l'as créé en ton fort intérieur, me dis-je; gai , étincelant d'esprit, plein d'entrain dans ses propos et artiste impure, qui est parvenu à ensorcellera son crayon au point de le rendre capable de créer spontanément une personnalité ".Le maître du dessin satirique et de la plaisanterie  était devenu l'incarnation même d'une patience à toute épreuve, était-il possible qu'il y eût la quelque chose capable de détruire l'unité traditionnelle entre la vie et l'oeuvre de l'artiste ? Ou plus encore l'unité de l'homme et de l'artiste ? N’ai-je pas dit que les dessins qui ressemblaient beaucoup à l'artiste ? Mais que se passait-il alors ? En prenant la plume, le peintre avait-il cessé d'être lui-même ?Tout cela mérite réflexion, mais une chose est certaine, l'artiste fidèle au précepte selon lequel le talent vit de travail, d'un travail souvent plain d'abnégation le fait est que quels que soient les dons d'un artiste, il se peut qu' au moment où il se met à l'oeuvre il paraisse ne plus en plus se ressembler, avec une pointe d'humour, on peut dire que par la même son manque de ressemblance à lui-même, n'est que la mesure de conscience, qu'il a de sa responsabilité, même si des années réparent le début de la fin de travail.

Le profil d’un ami

Parler de lui avec objectivité et en toutes nuances n’est sans doute pas, à bien des égardsn une tâche aisée, tout le personnage est discret, introverti et silencieux, la démarche échaloupée mélanfge de parodie et de natuel, un superbe rire appuyé, le visage lisse et presque juvénile s’il n’avait pas cette barbe en collier, cette calvitie débutante et ces trempes grisonnantes

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dans son regard lumineux, il a le charme profond de l’intelligence mais aussi une expression de retenue, presque de méfiance, ce sourire un peu distant, cet aspect de grande non chalence, sont constamment démentis par un besoin incessant de communiquer, il ya aussi un côté glacé dans son silence, concerté par son dépouillement, immuable dans sa rigureur, en fait ce côté trop délicat, faussement scrupuleux et cet air énigmatique qui déroute, ne sont qu’une apparence, une convivence cachée, une complicité avec le diable, mais aussi une sorte de dedain, son attitude posée plus que toute autre singularité personnelle, accroche, dans cette attitude, dans cette pose il semble narguée le monde, défier les autres....

Le grand roman

L’inspiration du grand roman est peut-être dans la dimension universelle qu’on semble chercher, cela vient aussi du desir d’écrire sur la condition existentielle, on doit entrevoir que le veritable but est ce qui sert avant tout à mieux faire comprendre les autres, quel beau engagement ? mais à quel prix, que de nuits de veille, de fatigue, d’exaltation et d’excitation.....

Vivant de sa plume et à la mode de son temps, et habité par cette obssesion engagée, il se prête aux jeux de la littérature spectacle, il aurait du saluer l’instauration d’une reellle libérté d’expression et penser que le moment est peut-être venu d’oser écrire un vrai roman engagé, le roman il faut s’y résigner, à un rôle hautement plus adapté pour refleter son époque et en faire ressentir tous les frésénies politico-culturelles, la politique est souvent néfaste pour l’écrivain , les politiques ont si peu d’imagination, l’aspect humain dois rester primordial devant des

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procés injurieux, sanglants à la justice...une ignominie dont on ne se conselera jamais et le traumatisme causé améne l’homme à une sorte de resignation stoîque et le roman à se retrouver tout naturellement dans une attitude mystique.

Lyrisme psychologique

Chacun des ecrivains suit sa propre voie pour joindre la vérité ce qui prove une de plus qu'il n'est d'autres moyens d'attendre celle-ci que d'égaliser democratiquement toutes les approches si variées soient elles et de laisser evoluer en toute liberté les styles les plus dissemblables pour ce qui est de laquête thematique, esthetique et linguistique, les recits en presentatnt aujourd'hui une grande verité, la nouvelle-parabole en constitue l'un des axes, les plus remarquables sur ce plan, se sont les oeuvres des écrivains qui y cernent nettement et explorent certains modeles de comportement bien concrets qui se sont forgés au cours des derniéres années.Un autre courant, fort different du precedent, le recit lyrico-psychologique où se distingue un ecrivain aussi fecond qu'intérêssant, chez qui se marient avec bonheur les accents eligiaques et intimistes de la prose avec le style concis incesif de la prose, quiu depent avec une bonté sincere ses heros honnêtes et integres, il est même sentimental parfois dans le bon sens du terme, mais l'ecrivain se montrera implacable s'il s'agit de bureaucrates, de personnage, oisifs et cynique imbus de leur pouvoir, chacun de ses recits est une analyse muticuleuse des conditions sociales qui empêchent les hommes dignes de s'affirmer pleinement mais presentent un terrain favorable pour ceux qui menent une existence parasitaire dans le domaine du social et spirituel. 

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Modus vivendi

Pour peu que l'on merdite sur la filiation des époques, l'on en vient au probléme des liens entre les générations dans la société contemporaine, il semblerait que traditionnellement les relations parents-enfants sont de la competence du roman et les investigations poussées dont elles font l'objet ne concernent que que ce genre " majeur', toutefois, le recit aurait aussi son mot à dire, il cherche a cerner le phenomene, à dégager les noeuds douteux, les conditions, et les desaccords, avec les veterants de notre prose, ou le modus vivendi, le pragmatisme et le cynisme qui contaminent les âmes, bref comme on disait jadis " audiatur et altera pars : " dans la vie sociale, semblable attitude respectueuse envers ' l'autre partie ' est la condition indispensable d'une " glasnost " authentique , pour ce qui est de la creation litteraire, elle est le gage d'une vraie reussite artistique de l'oeuvre.Certains maitres du recit conferent à leur investigations litteraire de la realité une ampleur historique bien visible, et ont en depuis longtemps un penchant pour des cycles de recits qui formaient ensemble un tableau cohents de vaste envergure, ces roamns constitués de recits autonomes, sont regis par une logique esthetique interieur, a travers les liens, qui unissent les recits, transposant les rapports des diverses époques et evenements de l'histoire.

Méditations avec Pascal   : la science et la foi

Parce que les savants sont des intellectuels épris avant tout de vérité, suffit-il pour les convertir, de leur apporter les preuves de la religion ? Non et pour deux raisons, d'abord ces preuves ne sont pas décisives, la science n'est pas certaine, et puis les savants sont des hommes comme les autres, ce n'est pas la seule raison

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qui les engage dans leur étude, c'est le coeur puisqu'à l'origine de leur effort, il y a le désir, la curiosité inquiète.

Le premier argument de pascal est que la science n'est pas certaine, dans l'esprit géométrique, c'est par le coeur que nous connaissons les premiers principes, pascal semble avoir songé dans le même ordre d'idées à nier les principes naturels, bien qu'il prouve que les principes naturels ne sont pas des principes de coutume.

Il est possible que pascal ait pressentit la révolution que devaient apporter le non-euclidisme, la relativité, le quantinisme et qu'il ait songé à en tirer parti contre la science ait pensé à l'univers entre l'in finement grand et l'in finement petit et que signifient ces deux pages si justement admirées pour la splendeur exacte de la forme ? Pascal disait que l'univers est infini et homogène.

Enfin pour pascal il faut renoncer à la science, car tout ce qu'on peut savoir, on le sait d'avance.

la défaite de pascal est que l'idée de l'univers homogène sur laquelle repose toute son argumentation logique, tout son effort psychologique n'a pas résisté aux conquêtes de la physique moderne, l'hypothèse pascalienne s'est avérée trop simpliste pour s'adapter au monde des fines structures, pascal dans l'ordre humain est beaucoup plus prés des relativistes modernes que Descartes, selon lui la science la plus haute n'est absolument certaine et les principes de la raison pourraient bien n'être que coutume, mais dans l'ordre religieux, il croit à la vérité absolue.

Méditation sur le hasard et la nécessité

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Dieu joue-t-il aux dés ? Ou bien tel un grand horloger ordonne-t-il les phénomènes physiques selon un enchaînement rigoureux des causes et des effets, que seule l'imperfection de nos moyens d'observation nous empécheraient de connaitre ? ce débat oppose les scientifiques, un rayon lumineux est constitué de photons " grains" élémentaires d'énergie, un photon comme toutes les particules de la physique quantique possède des propriétés qui l'apparente à une onde et d'autres qui le font ressembler à un corpuscule, si l'on accepte l'interprétation donnée à la physique quantique par Niels Bohr et ses disciples, il n'est jamais les deux à la fois, mais se manifeste sous l'une ou l'autre des formes selon l’instrument avec lequel on l'observe, au contraire pour Einstein comme pour louis de Broglie, onde et corpuscule existent simultanément et possèdent tous deux une réalité physique indépendante de l'instrument d'observation.

Einstein n'était pas homme à se contenter de cette attitude pragmatique, tout en admirant la fécondité de la physique quantique, il a maintenu jusqu'à la fin de sa vie que si l'on tire de cette physique des conséquences aussi inadmissibles que l'indétermination des phénomènes naturels, cela prouve qu'elle ne peut prétendre constituer une représentation totale exhaustive de la réalité, il faudra chercher au delà,

Pour sa part louis de Broglie n'a cessé d'encourager les tentatives d'expliquer le caractère probabiliste des phénomènes quantiques par l'existence de variables cachées. le déterminisme et le hasard de ce qui est de la cause matérielle ou formelle, cause efficiente ou cause finale, le sujet ouvre à discussion, pour ce qui est de la loi, la loi est le rapport nécessaire entre des phénomènes, le principe du déterminisme qui revient à dire que l'apparition d'un phénomène est strictement déterminée par des conditions d'existence bien

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définies, aussi peut-on parler de concomitances constantes ou de la constante des concomitants, on parlera alors du hasard pour désigner un fait qui échappe à tout pouvoir humain de le déterminer d'avance, un fait imprévisible sans pour cela vouloir dire que le fait attribué au hasard est un fait sans cause, et il n'y a aucune contingence au sens métaphysique du terme et un phénomène fortuit n'est pas dépourvu de causes déterminantes, et une somme de contingences ne se traduirait pas par une loi statistique globale, le hasard serait le point de rencontre de deux séries de phénomènes dont chacune est déterminée, mais qui sont indépendantes l'une de l'autre, et affirmer le hasard c'est nier la solidarité des séries causales, mais il reste qu'à partir d'un intérêt humain que l'on parle de hasard., ce nous laisse méditer… !

Méditation sur l’attention et la fascination

Le philosophe empiriste, pour lui l'esprit n'a aucune activité propre et se contente de recevoir passivement ce que l'expérience extérieure lui apporte, il conçoit ainsi toute attention sur le modèle de l'attention passive, celle que nous portons invinciblement et en quelque sorte malgré nous à un bruit violent, çà une couleur vive, à toute impression sensorielle, plus intense que les autres et qui par là même s'impose.

Bien loin de se diriger vers l'objet, notre attention serait dirigée par lui, l'attention serait l'invasion de la conscience par un objet auquel nous nous bondonnons, on peut parler alors de monoïdéisme puisque l'attention se réduit à la présence d'une idée fixe unique imposée à la conscience par le monde extérieur, il déclare expressément " une sensation devient attention, soit

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parce qu'elle est seule, soit parce que elle est plus vive que toutes les autres sans qu'il soit nécessaire de supposer rien de plus dans l'âme" cette formule est sans équivoque, il refuse de reconnaître sous le nom d'attention une activité réelle de la conscience , ce n'est plus la conscience qui fait attention, la conscience subit seulement l'invasion d'un objet.

Pour malreaux en s’en souvient de ses antimémoires quand il raconta ; « .....un sous officier me fit signe, je pouvais faire quelques pas, il me tourna vers le mur, les amins appuyées sur les pierres au-dessus de ma tête, j’entendis un commandement « achtung », le me retounai, j’étais en face d’un peloton d’execution... ».

Les antimémoires et les noyers de l’altenburg, c’est la tentation de l’occident, la voie royale ou la condition humaine..... »

Parler de la grâce avec uncuré qui baptise dans l’odeur d’un village nocturne, et parler de ce qui reste ou de ce qui advient aprés le baptéme, devenons-nous autres ou il reste toujours queque chose.....

Mais reflechir sur la vie, en face de la mort, ce n’est qu’approfondir les interrogations, pour malreauw le fait d’être tué ne pose aucube question à ceux qui ont la chance qu’il considére banale d’être courageux, mais la mort dans la viellesse et la metamorphose de la terre suggere la mort par sa torpeur, même si sa metamorphose est l’oeuvre de l’homme et surtout la question qu’il avait l’habitude de formuler en la considérant comme l’irrémediable dire ; «  tu ne sauras jamais ce que tout cela veut dire... »

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Malreaux se repprochait le fait qu’il ne savait pas se creer pendant son enfance il ne sut s’accommoder à la vie, son action et son intérêt s’élevait à l’histoire étant dans ce l’on fait et dans dans ce que l’on dit, et l’amitié qui a jouer un grand rôle dans sa vie ne s’est pas accomoder de la curiosité.

Parce que, ayant vecu dans le domaine incertain de l’esprit et de la fictionqui est celui des artistes, puis dans celui du combat et dans celui de l’histoire, ayant connu une asie dans l’agonie, mettait encore en lumiére ce que signifiat l’occident, il a rencontré maintes fois, tantôt humbles et tantôt éclatants, ces moments où l’énigme fondamentale de la vie apparaità chacun de nous comme elle apparait à presque toutes les femmes devant un visage d’enfant, à presque tous les hommes devant un visage de mort....

Dans toute forme de ce qui nous entraine, dans tout ce que l’on a vu lutter contre l’humiliation et même en toi, douceur o se demande ce que u fais sur la terre, la vie semblalble au dieu des religions disparues, qui aparait comme le livret d’une musiqu inconnue, en fait ou peut dire que la mort, evenement le plus naturel pour l’homme, est aussi le plus culturel, celui d’où naissent mythes et religions.

Pour comprendre ce phenoméne on a definit une anthropologie qui s’inscrit en continuité, mais aussi en rupture dans l’évolution biologique, puis, à partir de l’étude des attitudes fondamentales des hommes devant la mort, on en dégage les deuw mythes originaires qui sont aprés meditation sur la crise contemporaine de la mort et sur la mort du point de vue biologique, la consecration de certains penseurs envisageant pour un avenir proche une reforme de la conception de la mort humaine «  la mort se situe ewactement dans la charniére bio-anthropologique,

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c’est le trait le plus humain, le plus culturel de l’anthropos...c’est dans ses attitudes et croyances devant la mort que l’homme ewprime ce que la vie a de plus fondamental « .........Malreaux ewprima ses antimémoires devant le pleton d’excution.......... ».

Malreaux raconta,

«  bien que ma jeunesse ai connu l’orient semblalble à vieil arabe sur son âne dans l’invincible sommeil de l’islam, les deux cent mille habitants du caire sont devenus quatre millions, Bagdad remplace par les canots auromobiles, les nasses de roseaux et de birtume om pechaient ses paysans babyloniens et les portes en mosaique de Rehran se perdent dans la ville comme la porte saint denis... ».

Pour lui ces changements n’affectant pas une autre civilisation, ne symbolosaient pas le metamorphise de l’homme.

Aller en Asie naguére, c’étair penetrer avec lenteur dans l’éspace et dans le temps conjugués, l’Inde aprés m’Islam, la chine aprés l’Inde, l’éxrême-orient aprés m’orient, les vaisseaux de Sinbad abo,donnés à l’écart d’un port des Indes dans le soir qui tombe et apres singapourn à l’entrée de la mer de chine, les premieres jonquiéres comme des srntininelles

Il reprends par ordre des medecinsn cette lente penetrationn et regarde le boulversement qui a empli sa vie sanglante et vaine, comme il a boulverser l’Asie, et avant de retouver, audelà de l’ocean, Tokyo or il envoya la venus de moli, kyoto meconnaisable, Nara presque intacte malgré son temple incendié, retrouvée naguére aprés un jour d’avion et la chine qu’il n’a pas revue «  jusqu’à l’horizon, l’ocean glacé, sans sillage...l’engoufra »

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L’indivudu a pris dans les mémoires, la place que l’on sait, losqu ‘elles sont devenues des confessionsn celles de saint augustin ne sont nullement des confusions et s’achevent en traite de metamrphose,nul ne songerait à nommer confession, les memoires de saint-simon : quand il parle de lui, c’est pour être admoré, on avait cherché l’homme dans les grandes actions des grands hommes, on le chercha dans les scretes actions des individus.

Concernant les actions des grands hommes, et les temoignages par l’introspection-aveu à charg on note que que les aveux des memorialostes les plus provoquants sont puerils en face des monstres qu’appirte l’explication psychanalytique, même à ceux qui en constatent les conclusions de l’action aux secrets, ma nevrose raméne danavrage et avec plus d’accent.

Si nul ne croit plus que l’autoprtrait, voir le portrait, n’est d’autre source que d’imiter son modéle, depuis les éffigies des sculpteurs egyptiens judqu’aux toiles cubistes ou coutume à le croire du pirtratit litteraire, il serait donc d’autant meilleur qu’il serait plus ressemblant, et d’autant plus ressemblant qu’il serait moins conventionnel, c’est la definitions que suggere les realismes, qui se sont presque toujours élaboré contre les idéalismes.

Philo et philoIl aimait le jazz peut-être parce que dans sa jeunesse il avait joué dans un Dixieland (où êtes-vous mes belles années?) ou peut-être, encore parce que en plus de son amour pour le jazz et sa dilection devant le langage humain de ses instruments, la poignante tristesse du

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blues et le déchaînement du rock, il profitait de l'occasion pour montrer ses connaissances du jazz, et surtout de son histoire, jusqu' là il savait ce qu'était le jazz, du moins, il le pensait mais il ne lui viendrait pas à l"idée de tirer une philosophie de la musique, non seulement il en tirait une, mais encore il vivait selon ses lois et s"expliquait, beaucoup de chose par elle, la vieille époque, où tout ne faisait que commencer quand parmi les musiciens régnait l'esprit de fraternité, de camaraderie, d"émulation, d'adoration de la maîtrise, il semblait voir là la philosophie d'une existence libre car il  n"y avait pas de bûche , faite de canons, pas d'exercice fatigants de solfège, mais chaque interprète assimilait seulement ce qu"il lui fallait pour jouer son air préféré, et chacun était libre d"improviser dans son solo à lui, chacun estimait que la volonté devine lui commandait de se donner libre cours dans la passion, les sanglots et la vie, dans l"expression de sentiments puissants et irrépressible à Jefferson, aveugle, avec son guide leadbetter, et le fougueux sidnez Bechet , Joplin timide concentré et ce garçon, aux mâchoires de fer et ayant un sens absolu de la mélodie du petit fils d"esclaves, qui a grandit sur les décharges de la nouvelle orle ans, le meilleur chanteur et trompettiste de tous les temps, le génie du jazz, louis Armstrong....., il pouvait en parler pendant des heures entiers, et quand un jour, au cours d"une réunion commandée, cèdent à son humeur et au souvenir de sa jeunesse, il s'assit au piano et, en swinganat en trissant aisément le fil infini de la mélodie, en harmonisant, joua sa partie magistrale, la seule puissance abstraite de la philosophie et de la philharmonie.

Du JazzDans les dessertations d'un critique, une chose préoccupait particulièrement, ayant un jour évoqué

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les chants de travail des noirs, qui ont servi, avec les spirituals de fondation au jazz, imperceptiblement, passa à des parallèles, chanta plusieurs chansons, dont certaines sont célèbres et puis soudain, il parla de la conscience sociale des africains chez qui le personnel et le social sont inséparables et tout aussi imprompte, mais fort logiquement, il passa à des considerations sur un phénomène analogue, il s'agissait de la conscience sociale qui ne s'était pas encore grâce à dieu, repliée sur son ' moi ' venant de cet homme de jazz, swinguant un refrain et pendant des instants d'excitation, riait avec des accents de ' septième de dominante avec résolution ' d'un rire emprunté, affecte, formé au possible, cet intellectuel parfait arborant devant des inconnus un superbe snobisme, avait l"âme d"un gars de la campagne, et donc il ne faut pas craindre qu"elle soit perdue, si elle existe , elle existe, un point c'est tout, on ne peut pas l"inventer on décida ainsi pour un violon d'Ingres à lieu ,tout s'émerveillait de voir combien le monde de ces notions et de ces pensées s'était compliqué et combien de ce fait il s"était ennobli.

Herbe et neigeL'herbe scintillante de rosée semblait, briller de sa lumière propre haute entre les ornières profondes, elle craquait sous les pas avec un bruit croustillant et savoureux, au travers du brouillard, le poète vit ponter dans le lointain l'imperceptible tache pourpre d'un feu de camps, il devait y avoir un ravin devant lui n"importe, on le passera, ça n"en sera que plus intéressant ! L’hivers, il faisait froid, fonçant ç travers la haie épineuse en lisière du champ, il fit halte au bord de la pente du ravin o^régnait les ténèbres et le silence, comme au fond d'une gorge, eh, advienne qui pourra ! Il se mit à descendre, tout en retenant sa lourde et incommode sacoche, la pente devenait sous les

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semelles humides, forant à prendre le trot, il écartait les pieds pour ne pas tomber, en essayant de glisser sur les semelles comme ils le faisaient sur la neige des montagnes.

Neige tièdeVers l'aube au vent du printemps tiède et dru qui venait di sud  et qui gifla la vallée, sur les chemins, les flaques prises par le gel nocturne se mirent à scintiller, la dernière neige, une neige spongieuse que la nuit avait glacée, se tassa en craquant dans les ravins, chassée vers le nord, la noire voilure des nuages défilait sous le vent, lent cortége majestueux qui dépassait avec des sifflements et des sonorités de chanterelle, fendant l'air humide qu'ils emplissaient d'un brouhaha de joie contenue, les vols innombrables de canards, de bernaches et d'ores en route vers la chaleur et qui fonçait vers le lieu séculaire de leurs migrations.Le poète se réveilla bien avant le jour, les volets gémissaient aux fenêtres, dans la cheminée, le vent chantait une complainte, grêle, une feuille d'arbre déclarée grondait sur les toitures.Couché sur le dos, les mains jointes derrière la nuque et le cerveau vide de pensée, il contemplait le bleu crepescule du petit jour, prêtant l'oreille tour ç tour aux giclées de vent battant les murs et au souffle égal, passible, presque puéril de sa femme endormie contre son flanc

Lyrisme psychologiqueChacun des écrivains suit sa propre voie pour joindre la vérité ce qui prouve une de plus qu'il n'est d'autres moyens d'attendre celle-ci que d'égaliser démocratiquement toutes les approches si variées soient elles et de laisser évoluer en toute liberté les styles les plus dissemblables pour ce qui est de la

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quête thématique, esthétique et linguistique, les récits en presentatnt aujourd'hui une grande vérité, la nouvelle parabole en constitue l'un des axes, les plus remarquables sur ce plan, se sont les oeuvres des écrivains qui y cernent nettement et explorent certains modèles de comportement bien concrets qui se sont forgés au cours des dernières années.Un autre courant, fort différent du précédent, le récit lyrico psychologique où se distingue un écrivain aussi fécond qu'intéressant, chez qui se marient avec bonheur les accents eligiaques et intimistes de la prose avec le style concis incesif de la prose, qui dépens avec une bonté sincère ses héros honnêtes et intègres, il est même sentimental parfois dans le bon sens du terme, mais l'écrivain se montrera implacable s'il s'agit de bureaucrates, de personnage, oisifs et cynique imbus de leur pouvoir, chacun de ses récits est une analyse muticuleuse des conditions sociales qui empêchent les hommes dignes de s'affirmer pleinement mais présentent un terrain favorable pour ceux qui mènent une existence parasitaire dans le domaine du social et spirituel. 

Modus vivendiPour peu que l'on mérite sur la filiation des époques, l'on en vient au problème des liens entre les générations dans la société contemporaine, il semblerait que traditionnellement les relations parents enfants sont de la compétence du roman et les investigations poussées dont elles font l'objet ne concernent que ce genre " majeur', toutefois, le récit aurait aussi son mot à dire, il cherche a cerner le phénomène, à dégager les noeuds douteux, les conditions, et les désaccords, avec les veterants de notre prose, ou le modus vivendi, le pragmatisme et le cynisme qui contaminent les âmes, bref comme on

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disait jadis " audiatur et altera pars : " dans la vie sociale, semblable attitude respectueuse envers ' l'autre partie ' est la condition indispensable d'une " glasnost " authentique , pour ce qui est de la création littéraire, elle est le gage d'une vraie réussite artistique de l'oeuvre.Certains maîtres du récit confèrent à leur investigations littéraire de la réalité une ampleur historique bien visible, et ont en depuis longtemps un penchant pour des cycles de récits qui formaient ensemble un tableau cohérents de vaste envergure, ces romans constitués de récits autonomes, sont régis par une logique esthétique intérieur, a travers les liens, qui unissent les récits, transposant les rapports des diverses époques et événements de l'histoire.

Futurisme

Sur les clôtures, l'ombre des acacias brode son vivant ornement, de derrière les toits le soleil clair et chaud, le monde entier aura sommeil les tuiles brillantes comme du verre, une bicyclette passa dans un battement silencieux d'ailes d'oiseau ; fourgon allemand chargé de glace roulait brique ballant... Il s'avérait que tout cela relevait de la plus pure poésie; à condition toutefois de découvrir l'âme de la chose ou du phénomène, l'âme de la bicyclette, par exemple, qui " passera " dans un

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battement silencieux dans lequel le crissement des pneus était quand même sensible , il m'affairait par sa diabolique exactitude. Je me relis et me dis, que tout est juste, mais pas tout à fait; il n'est pas sans intérêt ou sans utilité, pour soi-même et pour les autres d'évoquer l'histoire de ce que l'on a soi-même tenu de nous rappeler toute notre vie; toutes nos années sont pour nous violement colorées et inoubliables, hélas ! Leurs couleurs sont ni délabrées si bien que " chaque" millésime semble écrit au sang, ces chiffres, nous ne pouvons les oublier, ils sont tracés sur nos visages, c'est la crise des symbolismes, dont il était beaucoup question aussi bien parmi les symbolismes que dans le camps adresses, c'est dand l'armée où se manifeste avec netteté la tendance hostile au symbolisme et les unes aux autres; " l'egofautisme" et premiers embryons du "futurisme".

Aleph, nun et cendrier

En fumant ma cigarette, je faisait tomber dans mon cendrier les cendres...au fond de ce cendrier aucun n'était le mystère des mystères; aleph, nun et il se mirait dans la table ronde., je ne sais pas pourquoi ce cendrier me plaisait enormement, il ne semblait le comble de la splendeur, presque un musée de musée, l'objet d'un culte injurieux dans la beauté était rehaussée par la surface glacée de la table vide et implacablement polie, au milieu de cette chambre superbe où régnait le parfum d'un coûteux tabac turc et un silence de qualité qu'isolait du reste du monde des doubles aux

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vitres épaisses. Je pense aujourd'hui que ce cendrier était un souvenir de pacotille que rapportait par centaine d'Asie mineure les passagers des paquebots, mais j'en étais proprement amoureux, et par une habitude enfantée je me promettais, pour quand je serai grand, de posséder un cendrier exactement pareil où je ferais tomber les cendres de cigarettes faites avec le meilleur des tabacs turcs. A l'époque, ce cendrier était tout neuf, resplendissant, quoique l'intérieur fût quelque peu terni et à peu près d'une couleur violacée sous l'effet de la cendre de tabacs et des têtes d'allumettes consumées à penser l'eu ai je vu pour la première fois que je n'ai pu m'empêcher d'évoquer mes récents poèmes. Sans aleph nun…….dans le cendrier…?

Sirènes

Le silence remplissait l'univers, voila pourquoi les sirènes des bateaux s'accroissaient toujours au silence qui enveloppait soudainement le port d'une nudité universelle et écrasante. J’ai compris que les paquebots sourds étaient non point un raffinement futuriste, mais un visage étonnement réaliste, une inversion, procédé tout neuf à l'époque, qui consistait à transposer de l'homme à la chose, la sensation de surdité, les paquebots se miraient en êtres vivants, en femmes d'acier, avec des anciens voyageurs.pour amants. Quand à l'amour et au désir lubrique qu'elles déversaient, en hurlant affreusement de leur cheminées c'était là une observation géniale du

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poète qui atteignait aux profondeurs les plus secrètes du subconscient la même rêverie, suscitant quelque chose d'affectif comparable au désir sexuel, qui faisait frémir le port avec les vedettes de la douane, les remorques, les péniches, les canots, les drapeaux, le phare blanc dont le reflet s'éparpillait comme une lettre déchirée sur le miroir bleu, comme un pressentiment de la nuit morte du sud, je ne retiens pas le nom du futuriste, auteur de ces vers, mais le tableau du port, créé par sa puissante imagination, s'est à jamais imprimé dans ma mémoire; la loi de la mouette.....!

A la mémoire de l’écrivain

Il est encore difficile de s'habituer à l'idée que l'écrivain préféré n'est plus parmi nous, au déclin de son âge, il avait su conserver la jeunesse du cœur, la vivacité de l'esprit et un civisme passionné, on aurait dit que les années n'avaient fait que renforcer en lui le sentiment de sa responsabilité d'écrivain envers son temps, ses livres restant comme autant de témoignages où l'intelligence va de pair avec le talent et la diversité et essentiellement ses mémoires, en cela quand il interrompt l'auteur parce qu'il fallait le loisir de mieux vouloir et de mieux saisir, selon les changements intervenus dans sa vie intérieure et aussi dans celle du monde, il a son mot à dire et le lecteur aurait raison d'interpréter son silence comme volonté de faire silence, comme une façon de prendre sa retraite d'être pensant. Après qu'il eut écrit dans les livres précédents de ces mémoires, on trouvait beaucoup , j'avais

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même l'impression qu'il ne s'arrêtait jamais d'écrire quelle que fût l'heure où je venais, je voyais toujours, par la porte de son cabinet de travail entrouverte sur la pénombre du corridor, les fenêtres donnant sur une ruelle vide, un bureau de modeste dimension, il écrivait à l'encre verte avec un stylographe " titre", si j'ai bonne mémoire, à chaque fin de page au lieu d'employer un buvard, il mettait de côté le feuillet, d'un geste impartit comme s'il prenait ses mots dans un clapin, il l'agitait pour que la page sèche plus vite...!

Maître et poésie

J'apportais au maître des poésies et des écrits toujours nouveaux :

Mon cahier à la main, en me désignant d'un mouvement de la tête, comme tous les débutants on s'imagine que la littérature nous apporterait la gloire, l'argent, le luxe, avouons que nous rêvons de voir nos portraits dans les journaux et les revues, des critiques élogieuses dans la presse, on prétend que l'art pur est notre unique ambition, on ne va pas imaginer que tous les écrivains célèbres soient nécessairement riches, avant de s'assurer un train de vie plus ou moins convenable presque tous ont connu une gêne affreuse, sinon la misère noire, plutôt que la vie dans une demeure seigneuriale, avec ses portes monumentales et polies, ses parquets superbement cirés, ses fenêtres vénitiennes à appui de marbre tiède, ses espagnolettes flamboyantes à force d'être astiquées, ses profonds hauts où se reflétaient en été les

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feuillages des acacias blancs qui bordaient cette vue tranquille et artistique, et en hiver, les arbres bleus au tas de neige , les silhouettes imprécises du traîneau avec la quantité strictement nécessaire d'excellent mobilier, sans étagères, consoles , bibelots , napperons et dessus de table des intérieurs petits bourgeois, cette vie cadrait ou ne pouvait mieux avec l'idée que je me faisait d'un aristocrate, gentilhomme de vieille souche, académicien, doté d'un goût irréprochable.

Le métier d’écrivain

En général, j'écris vite, mais je publie lentement, la première partie de mon livre me prend une quinzaine de jours environ, évidemment, je l'avais longtemps mijotée d'abord, mais ensuite je l'ai écrite d'une seule traite, j'ai apporté de petites corrections quand le texte a été au propre, prit dans les épreuves, mais cela, c'est la routine. Jusqu' alors, j'était persuadé que j'écrivais lentement, avec enormement de brouillant, de corrections et de variantes, polissant et repolissant chaque phrase, changeant les épithètes par dizaine. J’ai l'impression que ces genres de " flaubertisme" très répandu aujourd'hui encore parmi certains auteurs qui croient dur comme fer qu'il existe un " métier" de l'écrivain comparable à celui de l'orfèvre et capable de faire de l'artisan un artiste, qui était parfaitement étranger encore qu'il lui arrivait de parler de "polissage», " fignolage" et autres sornettes qui, en notre époque de "mauvisme", font sourire. Ce qui faisait la force du plasticien, c'était sa réaction extraordinairement prompte quasi

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fulgurante, à tous les excitants, et sa capacité de la matérialiser instantanément dans les mots exacts.

Fleur rouge

Fleur et fourmis , Tout entier jusqu'à la dernière fibre , j'étais absorbé par la contemplation de la fleur rouge mûre, marquée par les premières stigmates de pourrissage, les dentelures jaunes barraient à une gûepe l'accès du coeur écarlate de la fleur moribonde oû se consumaient sombrement les charbons de la guerre , de la révolution future, encore hors de portée de ma conscience, l'autre fleur était fanée, et sur sa chair morte, rampaient les petites fourmis rousses qui escaladaient en chaînette, la balustrade de plâtre. Je revois ces fourmis, menues et frêles et il me semble que ce sont les mêmes, au fait, ce sont peut être bien les mêmes, les fourmis éternelles, sans signification, si éphémères qui cherchent instinctivement dans l'univers immense et inconnaissable, le corps de la fleur en décomposition, comment l'appelle-t-on ? Maintenant je sais, alors que je l’ignorais il ya un instant....... Ophélie, paraissait et chantait, elle chantait, elle chantait en tressant des couronnes, la rivière l'engloutit avec ses fleurs, ses couronnes et ses chants....oh comme, ils ont fini, les jours radieux de longueur insensée, depuis longtemps le bonheur est noyé, seuls voguent encore les chants et les fleurs....

Le poète d’automne

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Le poète d'automne, l'auteur de cette chute des feuilles que je ne me lassait pas d'admirer, tel un palais peint d'or, de pourpre, de violet, le bois dressé au dessus de la clairière, sa muraille riante et tachetée, qui n'est pas moins la plus brillante apothéose de toute une époque en poésie, chacun de ses vers libérait un chapelet d'idées chères _ toutes au coeur humaniste. Tel un veuf esseulé, l'automne pénètre en sa demeure colorée...lentement le croissant monte vers le ciel, il raccourcis les ombres et met un voile transparent sur la forêt et le voilà, qui du haut des cieux embrumés me regarde droit dans les yeux.... Tel un palais peint d'or, de pourpre, de violet le bois dressé au dessus de la clairière sa muraille riante et tachetée...la lune embrumée monte comme un fantôme au-dessus des pins, drapé dans sa cape d'hermine, le visage pâle et pur, l'automne vient sur le pas de sa porte saluer son dernier jour dans la forêt. Des palais de glace illuminaient le ciel bleu de cristal et d'argent, dans la nuit blanche de leur éclat, brillant des lumières des voûtes célestes, le bouclier étoilé du sagittaire, à l'heure oû flambe, dans le silence, l'incendie glacé, l'éblouissement de l'aurore boréale.

Une baie et un poème

J'étais sidéré, le tout simple mystère de la poésie que jusqu’à présent m'échappait et me vouait au desepoir, venait soudain de m'être révélé. depuis longtemps déjà, j'avais compris, confessant, même , il est vrai que savoir faire des vers, on n'est pas encore prêt à être poète, l'aisance de la vérification ne me leurrait plus, la figure du poème si différente de la prose, avec

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sa quatraine, avec l'élégance spéciale de la typographie, avec ses points de suspension et autres réaffirment quoique qu’éxcercait toujours sur moi un pouvoir hypnotique, commençait à m'agacer parfois, l'idée ridicule m'étais venue de répertorié dans un vulgaire cahier d'écolier, toutes les paires de rimes imaginables, puis d'apprendre par coeur, comme la table de multiplication, toutes les métriques existantes, lambes, amphibraques, ce qui, somme toutes, n'étaient pas tellement difficiles à comprendre, et hop là..: fouette cocher.

Quant à la terreur des poèmes elle est universellement connue et à la portée de toutes les intelligences. Rêves, tendresses, mélancolie, angoisse, arrosant le jardin au clair de lune, rivière, passion, fleur d'automne, printemps, hivers, plus rarement l'été, baisers enflammés, nuit, aube, crepescule, plus rarement midi, coeur infidèle, aussi destin, adversité.... le reste à l'avenant, et bien entendu, mers, océans, vagues écumantes, golfes tempêtes.... mais en général une baie ? Pourquoi pas ? Mais une baie en général, pas la vrai baie, mais celle qui est dans les livres et qui ne fait pas naître dans l'esprit une image tant soit peu précise.

Réserve de mots

Il faut écrire des vers tous les jours, de même que le violoniste ou le pianiste doit travailler son instrument plusieurs fois chaque jour sans faute, autrement votre savoir finira par se trôler, par se desecché comme un puits d'oû l'on ne tire plus d'eau depuis longtemps, mais sur quoi écrire ?

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Sur une fleur ? Sur les fourmis éternelles sans signification si éphémère, qui cherchent instinctivement dans l'univers immense et inconnaissable, le corps de la fleur en décomposition, comment l'appelle-t-on ? maintenant, je sais alors, je l'ignorait, j'ai remarqué que la vue d'un objet est triplement obsédante si vous n'en connaissez pas le nom, donner des noms aux choses, il n'y a peut- être que cela qui distingue l'homme de tous les êtres vivants, seulement je ne dispose pas d'une réserve de mots suffisante pour nommer les millions d'êtres, de nations et de choses qui m'environnent, c'est une torture, plus terrible encore, assurément que celle que subit l'objet dépouillé de son nom, son existence est dévalorisée. Des nuées d'objets sans nom souffrent le martyre autour de moi et me martyrisent en me faisant comprendre que je ne suis pas un dieu, les choses de l'éternité, comme les figurines d'or, toutes neuves des bouddhas non encore encaissées dans les recoins d'ombre des temples, au milieu des pierres surchauffées sous le ciel oû ils respirent la fumée expiatrice des plantes brûlées, le parfum des pavots jaunes de l'absinthe, les bouddhas se ressemblent tous et leur longs sourires n'expriment aucune idée, ils attendent leur incarnation, qui ne peut s'accepter que lorsque surgira au monde une nation absolument nouvelle exigeant d'être exprimée plastiquement...couleur rouge, Bouddhas, juges d'or des sacrifices…….

Train et sifflet

Un croissant de lune effilé guindaillait par la fenêtre, quand des nuages le masquairent, la

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salle paraissait humide et inacceuillante, une sourde rumeur parvenait de loin, elle s'amplifiait lentement, se changeait en un grondement distinct et décroissant peu à peu..... Drôle de chose que la vie, tant qu'elle ne vous a pas coincé on n’y pense jamais, on vit le jour le jour...on se rejouait de toucher sa paye, on boit pour être gai, on a le cafard après s'être chamaillé avec sa femme, on gaspille sa vie tant qu'on peut...elle est pourtant sans prix, mais nous le reconnaissons trop tard , c'est comme pour l'âme qui va prendre l'express tant qu'il n'est pas parti, on bavarde de ceci et de cela, mais quand le train a démarré quand la voiture de queue a disparu, on s'avise qu'on a oublier de dire l'essentiel, trop tard un dernier coup de sifflet et adieu......on reste avec la chanson ; et j'entend sifflet le train, j'entendrais sifflet ce train toute ma vie.......!

Les toiles fripées Dans un pichet, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvé de l'orage, elles vivent, vestiges de la beauté dans un rêve de bonheur perdu. Sur la table, les fleurs de l'automne, le poète les a sauvé d'une mort précoce, des boites de couleurs, des toiles fripées et un chapeau pendu au chevalet. Je revis avec saisissante netteté, l'encombrant chevalet maculé de couleurs, oû pendait négligemment un chapeau de velours aux bords artistement recourbés à la tyrolienne, l'un en haut, l'autre en bas, ce qui rendait avec une rare justesse le caractère humaniste, l'élégant dilettantisme et les naïves veillétés de

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bohême...... Souvent, par la suite, il m'est venu à l'idée qu'un chapeau de velours olive, aux bords en courbes à la tyrolienne, devant coiffer autrefois le critique et l'este était sur ma tête...... Les toiles fripées, il est vrai, ne lassaient pas de me troubler, il est bien rare que les toiles, chez les peintres, soient fripées, ou bien elles sont tendues sur châssis, ou bien enroulées dans un coin, allez donc les froisser...!Aujourd’hui encore, elles m'obsèdent, ces toiles fripées, attestant que les meilleurs poètes ont parfois de ces épithètes faciles, exactes à première vue, mais fondamentalement fausses, conçues selon le principe du déjà vu...oû on n’accepte pas d'admettre les toiles fripées, je les voyais en rouleaux, lourdes d'huile, ceci dit, là n'est pas l'essentiel .

Lettres et humanité

Certaines personnes cherchent à denier notre droit inaliénables à l'humanité et oublient que notre bien qui traversant des chemins différents, n'en est pas moins glorieux. si nous revenons à notre pensée, si nous ne prenons pas nous pas nous même d'initiative de faire part un monde extérieur de ce que nous possédons dans notre propre terre, le monde occidental n'apprécieras vraisemblablement d'aucune manière les valeurs que nous possédons, notre musique peut être étrangères

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seulement pour des oreilles inexcerçées de la même façon que d'autre langues nous la paraîtrons à nous, avant que nous n'ayons eu l'occasion de les apprendre, nous devons reconnaître, cependant que la valeur de notre musique et nos langages en tant qu'héritage universel dépend beaucoup de notre aptitude à les interpréter pour le monde extérieur, c'est ainsi que nous pouvons transformer des trésors régionaux en un héritage mondial que nous serions fiers de partager librement avec nos voisins. Le respect pour le pouvoir politique est grand, il en est de même pour des découvertes scientifiques et pour de grands exploits d'endurance physique comme la traversée de l'atlantique mais il n'y a aucun doute que le monde tient également en grand estimes les efforts des individus pour révéler les trots complexes de l'esprit au bénéfice de l'humanité. Les résultats en ce domaine conduisent à une compréhension plus grande de nos problèmes et créent l'harmonie et le respect mutuel sans lesquels nous ne pouvons pas goûter les découvertes de la science, ni appreçier le plaisir de la réalisation qui doit venir de l'escalade des sommets de l'Himalaya.

Route et monde

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C'est notre devoir d'ouvrir autour de nous les grands trésors de l'esprit au monde, d'escalader les éverests de l'âme africaine jusqu'ici encore cachés dans les croyances de l'oubli et c'est pourquoi je chante sur l'Afrique, l'Afrique que je connais et que j'aime si tendrement. Laissez-moi terminer sur une note capitale de matérialisme, nous en tant que race, avons souffert d'une grande privation physique occasionnelle par l'esclavage, l'impérialisme et toute les autres formes obéissantes de la contrainte physique. mais les inaptitudes physiques résultent de ces formes d'agression ne sont rien par rapport aux énormes pertes intellectuelles et morales que nous avons subies au cours des années, en vérité de mauvaises conditions physique, tel que le travail forcé. il doit être clair pour nous cependant que les choses contre lesquelles en tant que race, nous devons résister sans compromis sont les derniers vestiges de l'agression intellectuelle et culturelle qui existe de notre temps, ceux-ci sont plus insidieux parce que leurs épreuves sont peut-être encore plus paralysante que l'impérialisme et le colonialisme, nous pouvons voir l'impérialisme politique parce que l'aspect de ses chaînes est évident, mais l'impérialisme culturel qui comporte les restes dévastateurs de la subordination politique est une force aveugle qui déprécie nos trésors traditionnels et même quelque fois nous rend honteux d'être trouvés associées avec eux en fois des cultures soi-disant élégantes de l'ouest, bien des gens, exaspérés par les inégalités apparentes qui existent entre les deux cultures africaines et européens ont souvent jeté leur armes en désespoir de cause et déclaré que nous ne devons rien avoir à faire avec notre passé parce qu'il apparaît relativement arriéré et parce que cela prendrait des siècles pour le hausser au niveau des modèles occidentaux, ils saisissent toute

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occasion d'extraire notre riche culture des toutes puissantes du passé et balayant les poussières grises des siècles, d'exposer celle-ci sous sa splendeur nouvellement retrouvée pour que le monde la voie et l'admire.

La musique africaine

Le génie musical des africains n'a pas été aussi unanimement reconnu, que leur genie dans la sclpture et l'invention du motif malgé l'influence trés répandue qu'ils ont éxercée sur la musique dans le monde.

Aux USA, la musique des ésclaves africains a été la seule musique folklorique americaine et c'est à ce jour la contribution artistique la plus belle et la plus typique qu'elle ait à offrir au monde.

La musique africaine n'a pas encore acquis une grande renommée, peut-être parceque la maniére africaine de conçevoir la musique différe de celle des peuples de l'europe occidentale et des USA, on peut dire en general que la conçeption europeenne de la musique repose sur la mélodie et la conception africaine sur le rythme.

Des trois éléments utilises en musique , la mélodie, l'harmonie et le rythme, le premier n'a relativement qu'une trés petite place dans la musique africaine, mais une fois aux USA peu à

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peu le sens de la mélodie se developpa dans la musique des ésclaves africains.

De l'harmonie on doit dire que l'africain a une connaissance et une intuition instinctive et quand ils commencent à chanter à plusieurs voix , leurs refrains typiques se sont formés en general en quartots des " barber-shop" chords des états americains du sud et c'est là ou naquit la vogue des accords dit " l'échoppe du barbier" et contituent la methode de la stricte harmonie pour les arrangements pour des voix d'hommes, accompagnés d'accords parfaits composés de la tonique émise en même temps que sa tiérce et sa quinte.

D'autre part le negro spirituals et le "ring shout" est un vestige d'une antique danse africaine, le "deep river" et l"hallelujah" ont une qualité rythmique remarquable et le jazz est une revolution dans la nature même de la creation musicale, comme l'a montré Count Basie devant un auditoire choisi parmi l'aristochratie au royal festival halles de Londres,

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POESIE

Une grande guerre

Sur la terre terriblement petite,Vivait une fois un petit hommeIl avait un tout petit emploiEt une sacoche très petiteSon salaire aussi était petitEt un jour,Par un fort beau matin,A sa fenêtre frappaUne guerreA première uneAssez petiteOn lui donna un PM pas assez grandOn lui donna une paire de bottes à l’avènementEt un petitCasqueEt une capote

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De la petiteTaille ……..et quand il est tombé Très emprunté…. Non-conformité….La bouche déforméePar la clameur de l’attaqueIl n'y eut dans le monde Assez de marbrePour tailler l’effigie en piedDu bonhomme.

Tout est printemps

Boulevards et rhumesEt le ventHumant l’herbe d’hierJ’ y crois, au sourireCaché dans le ventJ'y crois, à la caresse, à la forceDu courant d’air.A l’argent, soudain rougeJ’y crois aussiSeule la neige bleue, je refuse d 'y croire,Déjà les raies du soleil la prennent à parti. :Un petit astreVibre à chaque vitreLes ruisseaux, jouant les jeunes rivièresS’élancent pour rejoindre les flaquesC’est leur nature océaniqueTout se presse, se bouscule gargouille

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RattrapeConcède du terrain.Quelque choseQuelque chose, c’est sûrQuelque chose d’essentielVa se produire.

Monologue pour un printemps

Passé le seuil des gouffres affolantsPour l’un d’eux, à m’amuserJe prends un ticketQuelque 'un, cette nuit,Chanta sous sa fenêtreUn voyou, probablementOu un poète,Une goutte dingue toque au carreauLa descente teint une bile. :Comme une paix inconcevable, l’azur.Monde immense,Qui aujourd’hui avoue, ne comptez pasQu’elles vous épargnent…Ou êtes-vous, les grands orchestres ;Voici des jours bien faitsPour jouer sur les places. :Tout est printemps. Les actes Les signes :Et les pas allongés, sans y penser sur le pavé.

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Le feu de bois

Le feu se mourrait, comme un humainTantôt il s’apaisait, a bout de force.TantôtIl tressaillaitEt ses longues, jaunes, transporte mainsBattait l’air.Mais il tressaillait encore,Il attaque un mince filet de fuméeOn eut dit qu’il voulait empâter avec soiL’étouffante, l’immobile foret.Zébrée du jaune qui tremble,Les oiseaux et leur confus langageLa longue traîne de brouillard duveteuxEt les herbes, et la jonchée d’étoiles blanchesQu’à peine cachaient les nuages.

Averse

attends… :le silence et puis,attends…

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Plaque, l’obscurité rebelle,Contre la terre assombrieLa pluie frappe les bourgeons gorgésComme vérité droiteDes oiseaux ruisselantsFrissonnant sur les rameaux écrouis…L’averse est folie.N’importeDerrière le mont noir l’orageÉvite la longue injure…attends. :oublie tout ça :oublie :moiattends ;j »ai oubliéenfin pour, pour cette fois…tu veux, je sèche les oiseauxje me fais sur les bois sirocco ?

A la guerre

Baroudeur, au bout du mondeQue m’emplisse la haine ou l’amour

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L’essentiel.crucifiez-moi Si ça vous chante Pas question. De m’en dédier- Fusillez-moi Je ne serai pas félon Au drapeau Couleur de mon sang Ceci est ma seule conviction Tous mes neuf mille jours d’existant Ceci est ma conviction Depuis mon premier souffle Depuis mon premier lait maternel et tant que le vent de la route Me cingle la face Tant que je vais, d’un pas égal Sur un soi qui n’est pas duvet Tant que j’ai de bons De vrais camarades, Et que je n’oublie pas le mal Et sur le bûché je me brûle pas Ce credo, restera aussi fort Pour le détruire en moi Il faudra tuer mon cœur d’abord.

Fleur bleue

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Tu veuxJe t’apporte la fleur bue du bout de la terre ?Tu veuxJe t’offre demainL’aurore, j’écris‘ Ceci, pour elle…Elle…’L’averse, écartant les branchesDans la nuit sa dandineTu veuxA l’instant, je supprimeCe poisson gris ?Non, attends :Pourquoi tu ne dis rien ? :Tu ne me crois pas ?Crois :Il faudra bien me croireQuand,La pluie cessera de gronder :Le monde se taira surprisTel qu’en lui-mêmeTu lèveras une paupièreDoucement, un regard par le carreauEt tu le verrasSur la terre, sur la terre énormeMon cœur, Mon cœur déjà haut

La nuit de var laine

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Tout est épuisé, ressaisitout est vieux,tout est vaintout est rature, déchiréeet la plume leur tombe des mainsfront où de rares mèches collent,coeur éteint qui dit à mi-voix-que peuvent pour toitu sais tout mieux que moidehors, le temps finit sur son aileque tu sois d'humeur sombre en tâchessache bien qu"en vain tu m'appelleje n'ai rien à t'apprendre...."comme enchaîné sur une claiesur son grabat il est penchédés minuit raviraient les plaiesde son désemparée...mais le premier rayon pénètre.Meurt la nuit.......c'est comme une porte entrouvertel'aube tout !La lumièrejaillit !Éclate !Et tombent les chaîneset règne a nouveau sur Montmartrele mage Verlainesur ses passions et ses doutesses jardins, ses rues, ses traitsc'est l'heure, Verlaine, et l'écoutetout Paris

Soudain

Qu'il est trompeur, le mort soudainil touche au tour de nous sans fin

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et chaque instant à chaque couptransforme tout !Le monde et noussoudain l'hivers devient printempsl'idée banale- un trait piquantsoudain des fleurs naît du boutonl'amour se mue en trahisonsoudain la fusée alunitsoudain on oublie un vieil ami, l'auteur de vus sans queue ni têtes'est révélé soudain porté"soudain" par et par là " soudain".N»en crois rien, c'est une terre de l'aubesoudain est l'oeuvre et non moinsde nos pensées, de nos discours.Mûrir en nous de jour en jourtu n'as qu'à regarder autourde toi.....Et même en poèteaux vers jadis sans queue ni têtescrutait les coeurs et les espritstout est si bien qu'il a comprispour ceux-là seuls qui ne voient rience poète a surgit soudain.

ConstellationEntre la mort, la vie et la mort à nouveauentre zéro et tout, et nous zérocette étoile fend l'ombre dans le bourbillondes systèmes stellaires marqués d'explosions par les cieux, les rivières qui sillonnent l'espaceface aux astres levants et aux astres mouvantsinextinguible grain de poussière , elle passe

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vif éclate de raison, fulgure au firmament je ne me mêle pas de réfuter les hommesde science, et ne sais ce qu'ils lui ont préditje voudrais seulement la prendre dans un poèmepour l'abriter du vent ainsi qu'une bougie.  L’artisteA travers les ténèbres et la corruptionle bien se fera pour, j" y crois du     coeur du fer,le talent est semblable à la révolutionqui fait brèche aux barrières Il a beau être en bulle au rire, aux vexationdu clan des ignorants, des rats, des receptiblele talent est pareil à la révolution,sa victoire est inévitable par sa vérité vraie, sans falsificationpar son inaltérable essencele talent est semblable à la révolutionprêts à poursuivre son avance. Un grain de quotidienun grain de sableun instant bref et presque insaisissable.Le coup de vent qui l'avait emportéà ta croisée ouverte l’a jeté. Les grains de sable du quotidien...sable infinisans bornes, sans limites............il vole en sens oblique du destinsur nos chemins des tourbillons l'agitent. 

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Il nous frappe au visage et nous mentitce flot de grain de sable de la mermonte sans bruit autour d'un frêle arbusteau front duquel l"inspiration fleurità l'aide ! Crie la voix de la victimeles branches pendent, le feuillage est sec...le sable couvre l'arbre avec le cime, le monde disparaît sous les aregsoù gisent enfouis les derniers brinsd'herbe et de notre sang l'ultime jaillie.Prend gardelorsque vole sur la routele grain de sabledu quotidien

Mon coeur languissant

Je l’ai porté d’abord dans mon cœur languissant ;Puis dans mes yeux décents qui décernaient leurs corps ;Dans mes bras velus en fantômes puissants ;Sur le beau dos, les reciproques tordaient, c’est contestant ;

Je l’ai nourri d’un mirage évanescentD’un brin de sagesse, clamé par ce beau corpsJe l’ai nier, avant ; pendant et toujoursRenier ma liberté et sans gémir sur mon sortEcoutant au loin leur messages stressants

Tel un vieux chevalier toujours adolescentQui prend aux pieds fragiles de ces dames tout son élanSe perdant dans leurs seins divins, leur sexes d’or tout effervescent

Le poéte et l’autre

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Le poète est celui qui comprendL’autre ;L’autre admire le poèteMais ne le comprend pasLe poète est cœur, vivant de perfectionLe savant n’est qu’esprit qui joue à la perfectionQuand les savants et les poètes font une rondeLa perfection peut-être serait de ce monde !

Le poète est le martyr de la véritéLe journaliste vit en elle de multiples façonsPourvu que l’opinion morde à l’hameçonLe poète ne peut s’adapterQu’a la vérité

Quand le poète aime ;Il s’éloigne du règne animalQuand la femme devenue fidèleL'homme se substitue au mal

Le poète n’est jamais de son tempsC’est un prophète qui attendLe diplomate fait attendreDans l’anti-chambreQue le passé hanteSe mêlant à l'actualité brûlante

Le poète méprise l’argentEt quand il l’a, ne peut s’en satisfaireOn dit qu’il est négligeantCe qui l’intéresse c’est la richesse des versIl travaille dans l’humilitéMenant une existence précaireParfois il est élu « maire »Mais pas pour l’éternitéLe poète espère la reconversion

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Sociale, dans la méditationLe syndicaliste est militantDe naissance, de l’hivers au printempsSi le syndicaliste est poèteVos revendications seront-elles satisfaites ?

Le poète est celui qui comprendL’autreL’autre admire le poèteMais ne le comprend pasEt tant mieux … !

Mort d’un poète

Le portrait d'un jeune poète aux cheveux ondés comme une toison apparut devant moi, ses yeux, son nez, ses sourcils, ses oreilles semblaient tous ordinaires, mais pris ensembles, ils lui prêtaient l'aspect le plus merveilleux, en effet, on ne pouvait expliquer son aspect extraordinaire en le détaillant trait par trait, mais tout en lui était véritablement humain :             dans le silence de la nuit             ta face pure m'apparaît             les charmes des chants de jadis             ensorcellent mon coeur muetL'une ensorcellent l'autre ces lignes transpercent mon coeur, non, l'homme ne pouvait se passer de cette clarté, de cette pureté et de ce bonheur inconcevable, quoi qu'on dise cette autre vérité apparue dans le silence de la nuit et n'exigeant aucune preuve existait, l'"homme devait vérité ce bonheur même au prix de sa propre perte, celui qui ne l'a jamais éprouvé est un homme si malheureux, si

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misérables que lorsqu"il retournera en terre, son empreinte transparente immatérielle resta, dans l'espace de cet au*delà que son âme avait jadis habité.....son fantôme restera a planer au-dessus de l"endroit où il est tombé sous toutes les pluies qui s'y déverseront, il restera au milieu de la bruyante place publique, si une ville y aura^été érigée, il étendait ses mains, sol interrogera les générations passant devant lui pour savoir pourquoi il avait et pourquoi il était mort.....

Charmante petite station balneaire, où l'on visite surtout la medina, l'une des plus pittoresque ville de la côte atlantique et où on admirera la forteresse de style Vauban construite par les portugais, qui avoisine le port, la skala du port, avec sa grosse tour carrée et la porte de la marine est encore armée de ses vieux canons pointés sur la mer qui deferle au pied de ses remparts.La ville s'étend sur une presqu'île, etroite et basse, dont le rivage est largement  exposé aux fortes marées d'hiver.Dotée de muraille divisant la vieille cité en plusieurs quartiers, kasbah, mellah ,et medina, cette ville étonnera un peu les visiteurs avec ses rues rectilignes qui lui rappelleront qu'Essaouira fût conçue, dans la seconde moitié du XVII siecle, par un français Theodore Cornut.Sous l'influence des vents alizés, Essaouira jouit d'un climat egal et tempéré, doux en toutes saisons.Le littoral est bordé de dunes et de plantations de pins, au sud se bousculent des collines et des monts dont chacun constitue un belvedere d'où l'on discerne la côte.Toute la contrée est plantée en arganiers et en thuyas,

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c'est le verdoyant pays HaHa qui est dominé par le mont amisiltene.Au nord, le terrain est moins accidenté, seul le jebel Habid, la montagne de fer domine le pays qui est un vaste plateau incliné, aux arrêtes rocheuses et rectilignes. au-delà, s'étend la plaine alluvionnaire sillonée par l'oued tensif, c'est le pays chiadma, marqué par l'histoire legendaire des sept saints Regraga dont les tombeaux sont repartis à sidi Wasin, au Nord-Est du mont Habid à Akermoud, à l'Ouest du mont, et a moulay Bou zerkoun au nord d'Essaouira l'une des plus interessante consiste à se rendre dans les îles de la baie identifiée avec les îles Purpunaires où le roi Juba II édifie vers la fin du 1° siécle avant J-C, une fabrique de pourpre, on y mit au jour une villa trés luxueuse, pourvue de thermes et quelques vestiges d'ateliers.La contrée qui s'etend entre Essaouira et Agadir où finissent les dernieres pentes du Haut Atlas occidental, est sans conteste étrange, c'est un plateau monstrueux, sans sources, bien que profondément raviné, par de nombreux oueds, où les eaux de pluie sont methodiquement recueillies dans des citernes, dans un pays aussi sec, l'arganier  est une ressource providentielle tant pour son bois, ses fruits, que son feuillage reservé au paturage pour le baeetail des gens qui s'adonnent à quelques cultures....qui aident les habitants pour leurs ressources provenant de la pêche pratiquée sur la côte par des pêcheurs utilisant un matériel et des procédés anciens, ceux des gens d'antan , ceux de l'Atlantide.........!à voir le voyage du Râ II.

SIGNES DU PRESENT ET PHILOSOPHIE

FEUILLETS LITTERAIRES

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Lisez dans «  Œuvres et réflexions », les dernières nouveautés du roman, du récit, de la poésie et du théâtre national et international, des études, des commentaires, des témoignages, des débats sur les œuvres et les problèmes, les livres, les spectacles, la musique, les beaux arts, les films.

Un forum idéalCe forum serait consacré principalement à la musique sereine et sérieuse contemporaine ou à la littérature ou à la politique, en raison du nombre considérable de personnes, de tendances et débats associés à la musique de notre temps, elle ne saurait naturellement prétendre à une numération complète, l’absence de certains thèmes ou l’omission de telle référence ne constitue donc nullement un jugement de valeur.

Signes du présentChaque œuvre est consacrée à une problématique à une thématique qui concerne un champ de savoir suffisamment cohérent pour que chaque culture tienne sa promesse, obéissent à une certaine rigueur tout à fait ouverte, comme une petite fenêtre sur le monde, coder, décoder les signes du présent qui soit autant d’indicateurs à une mémoire en devient.

Savoir et désirL’apprenti sorcier, ce n’est pas celui qui acquis la connaissance, c’est celui qui utilise cette connaissance, je vois que le scientifique ne peut pas atteindre grand-chose d’autre que de produire du savoir et vis-à-vis de la société de désir et voilà ce que nous savons, voilà ce que nous pouvons faire avec, ce n’est pas au scientifique de décider si ou le fait ou si on le fait, c’est à la société de choisir.

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Pour Jean CocteauA force de vivre au milieu de travail des étonnantes usines de féerie du cinématographe, j’ai constaté que le film était le seul véhicule possible pour réussir l’équilibre entre le réel et l’irréel, pour hausser une histoire moderne jusqu’à la légende.

Le cinématographe lumière avait à peine attiré quelques dizaines de curieux dans le sous sol du grand café, qu’on lui reprochait d’avoir présenté un spectacle incomplet ses personnages étant muets, manquait la phonoscope, plu tard la révolution provoquée par le parlant n’avait pas seulement affecté la vie matérielle des studios, elle avait eu une influence considérable, artistiquement parlant, mais reste que les héros de l’écran parlait en symbole.

Parlait de vrais studios, les halls de verre où se fabriquent les films, n’ont pas d’autre véritable originalité que de s’intituler «  les théâtres de prises de vue «.Le ciné studio est un ensemble harmonieux de champs, de vergers, de roseraies où se promènent les mondaines, des demi-mondaines et des intellectuels.

Evacuez un salon qui avait une vocation principalement littéraire réunira désormais en son sein, littérature et autres formes de création artistiques, où des discussions sur l’audela des œuvres, on discute à propos de la création artistique dans toute sa richesse et sa diversité qu’elle soit plastique, cinématographique ou musicale, des artistes, des écrivains et intellectuels venus de tous pays pour débattre de tables rondes et de conférences de littérature mise en parallèle avec des réserves proches de la création littéraire.

Ecritures engagées

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Comment définir ou circonscrire ce que sont aujourd’hui au Maroc les écritures engagées ? Multiformes, elles peuvent être plus ou moins fiction ou autobiographie expression d’une communauté de pensée ou d’une expérience individuelle, voix multiples ou parole unique, œuvres littéraire ou témoignage….Vers la fin des années 60, beaucoup d’intellectuels et d’artistes marocains inscrivent leur travail dans un mouvement de contestation et de prises de position sur des questions politiques et culturelles.Des revenus, des romans et des manifestes poétiques dénoncent les oppressions et les travaux de leur univers social et politique, proposent une vision de la société et de l’histoire susceptible de modifier les consciences, affichent la rébellion ou la révolte.Au cours de la décennie 90, enfin la situation politique au Maroc évolue en valeur d’une plus grande liberté d’expression, le besoin de démystification du passé, de reçoit et de faits entraîne la publication d’écrits d’anciens détenus politiques et de militants des droits de l’homme, mouvement qui s’accentue au cours des deux dernières années.

Crise de la philosophie théoritiqueSi le paradoxe de la philosophie théoritique est éclairci il n’en reste pas moins du point de vue central de science actuelle et puisque l’inanité à laquelle la philosophie theoritique est réduite porte en soi l’inanité profonde de la recherche philosophique en tant que discipline exclusivement spécialisée c’en est une contradiction et une absurdité irrémédiable et puisque l’inanité de la science , dés lors qu’elle est totalement spécialisée et de ce fait inapte à définir le savoir scientifique et l’idée même de l’irrationalité scientifique est , à son tour contradiction théorique et pratique

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insoluble et dés lors la crise de la philosophie théoritique porte emblématique en soi , les motifs et les causes de la crise des sciences et de la civilisation mondiale, la crise de la philosophie et de son paradoxe constitutif est donc bien autre chose qu’une épisode marginale et négligeable de la culture, dont on viendrait à bout par quelque forme en réorganisant les études universitaires ou autrement.Cette crise, bien au contraire, concerne notre vie et la signification de vie de chacun, exile dans sa discipline, exil aussi absurde qu’inévitable, le philosophe théorétique ( qui aux yeux de beaucoup, serait l’incarnation résiduelle d’un type de savoir obsolète, sans actualité et donc inutile) coupe en réalité sur la ligne la plus avancée des contradictions des difficultés et des paradoxes caractéristiques des événements contemporains, dans sa relative solitude et son impression sociale, il perçoit pour tous et sans doute mieux que personne l’origine de la crise telle qu’elle se profile au seuil des sociétés technologiquement et matériellement avancée.

Cahier philosophiqueNaissance de l’humanisme évolutionnaire.Une certaine activité philosophique marque une certaine révoltions éthique, dont les consciencieuse peuvent rapidement dépasser celles de la reforme, les deux pôles en sont le développement de l’humanisme évolutionnaire et la transformation de la religion.Plusieurs mouvements rationalistes se sont réunis pour fonder une union internationale éthique et humaniste dont le programme se résumait en cinq principes fondamentaux.1-le principe démocratique peut-être appliqué à toute les relations humaines et n’est pas limité aux méthodes de gouvernement

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2-l’humanisme moderne cherche à utiliser la science pour des fins créatrices et non destructrices.3-l’humanisme est éthique, il affirme la dignité de l’homme t le droit de l’individu à la plus grande liberté possible de développement compatible avec les droits d’autrui.4-la liberté personnelle est une fin qui doit être combinée avec la responsabilité sociale, afin qu’elle ne soit pas sacrifice à l’amélioration des conditions matérielles.5-un mode de vie visant au maximum d’accomplissement grâce à la culture d’une attitude éthique et créative.Cette association ramifiée et puissante, association humaniste d’une importance considérable et est en lieu rapide croissance et qui défend des idées forces telles :-les problèmes humains doivent être affrontés grâce aux ressources intellectuelles et morales de l’homme, sans invoquer une autorité sur –naturelle.- la vie peut-être facile digne d’être vécue et suffisante en elle-même sans qu’elle ait besoin d’être éternelle.- la science et l’organisation fournissent des conditions meilleures pour créer l’environnement dans lequel l’être humain peut développer ses potentialités.-la liberté de penser et les libertés civiles définies par a déclaration des droits de l’ONU doivent être la base de la société.Comme l’association est sous pour une bonne part constituée de scientifiques, ces idées ne sont pas présentées comme des vérités démontrable, elles sont des actes de foi, de nature religieuse «  ce qui remet les humanistes n’est pas une série de propositions à croire aveuglement, mais de valeurs morales à choisir en toute liberté, l’humanisme est une nouvelle façon de vivre plutôt qu’un système philosophique, les humanistes peuvent appartenir à différentes écoles

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philosophiques, mais ils s’occupent plus de changer le monde que de le décrire..

Une vision de la mythologie Baltman avait démontré qu’il fallait abondonner la mythologie chrétienne, complètement dépassé pour l’homme d’aujourd’hui pour exprimer le caractère «  trans-historique » de l’événement historique qui fait de Nazareth, les auteurs du nouveau testament utilisèrent le langage «  mythologique » de la pré-éxistence, de l’incarnation, de l’ascension et de la descente, de l’intervention miniature et d la vie cosmique, ainsi de suite, ce qui, selon Baltman n’a de sens que dans une vision du monde entièrement périmée, ainsi, l’homme moderne, au lieu de se heurter à la véritable provocation est découverte par les choses mêmes qui devraient les rendre intelligible l’acte de dieu et qui ne font que les rendre incroyables ».Il faut donc faire aujourd’hui autre chose qu’expliquer que la vie religieuse n’a pas besoin de la mythologie, «  peut-être que es freudiens ont raison après tout : le dieu de la théologie populaire est une projection, et peut être sommes – nous appelle à vivre sans cette projection.On a expliquer de façon persuasive, exposer que la fin du surnaturalisme signe «  une religion sans révélation » le discrédit de l’hypothèse de dieu, le rejette vers une religion de l’humanisme évolutionnaire «  ma foi, dit-il dans sa dernière phrase, est dans les possibilités de l’homme.

Une troisième force philosophique et moraleLa force de l’humanisme est avant tout dans son règne, dans l’utilisation des habitudes scientifiques de penser, dans son refus de dépasser les limites de la logique et de l’expérience, il ya un ton, dans l’abondante littérature produite que l’homme formé par l’éducation

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moderne se sent contraints d’accepter même s’il heurte la foi de son enfance.«  Les humanistes considérent le corps des sciences comme la vision la plus solide que nous possédons sur la nature de l’homme et sa place dans l’univers.Elle n’est pas accepter comme une vérité finale mais comme une approximation toujours plus étroite à mesure que progresse la connaissance, selon elle, l’homme est un produit de l’évolution, sur laquelle il peut exercer maintenant un contrôle considérable les valeurs morales que nous choisissons déterminent la direction dans laquelle la civilisation évoluera nos valeurs elles-mêmes sont évoluée, la morale comme les outils, sont forgées par les hommes.« l’humanisme est plus ancienne que certaines religions, depuis longtemps un groupe de personnes profondément originaux se mirent à poser des questions sur l’origine et la nature de l’univers, ce qui était se manifestait qu’au lieu d’accepter es réponses données par les autorités religieuses, ils essayaient de construire des exception par ‘usage de la raison «  l’émergence de l’humanisme moderne est le résultat naturel de l’avance scientifique, il peut –être considérer comme la conscience de fait que nous ne sommes plus à la merci des forces aveugles , en les comprenait, l’homme peut se faire lui-même, l’ humanisme nous rend capable de comprendre nos puissances intérieurs et de les orienter, aussi bien que celles des forces du monde physique, à ce point critiques de l’histoire les risques sont trop sérieux pour nous confier la direction de foi dépassée, dont les fondations s’écroulent..-L’expositionDans une galerie d’art oû peut se côtoyer les œuvres célèbres des maîtres de l’art, tous de la même verve prenant possession des cimaises, ils regénèrent le goût et écrasant bon nombre de nos peintres officiels actuels

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quelques tableaux suffisent très largement à cette purification de l’œil, certes il ne faut pas pour cela nier tout ce qui a été fait depuis longtemps, mais certaines expositions remettent les idées en place et nous démontrer ce que sont les vrais valeurs picturales, celles pour qui la crise n’est qu’anecdotique, un régal pour la vue,auquel participent les plus humanistes des peintres contemporains.

Très spontanées, faites de touches larges et franchises, les huiles, sont une recherche de l’expression, expression humaine certes, avec ses personnages dans lesquelles on fait converger situation d’environnement, traits de visage et couleurs, mais aussi expression d’un paysage triste ou serein, on peut dire que dans l’œuvre ou l’impression qui avec un souci d’harmonie, est empreinte d’une élégante douceur, les tableaux nous emportent dans un univers où règnent l’insouciance et la beauté, et par une juste sélection on organise sa toile pour qu’on ressorte l’élément principal dénué de tout discours surplus qui en distrait la portée, puis par un choix de couleurs, on apporte la gaîté, enfin, par l’ensemble des tableaux, elle nous entraîne dans son rêve innocent et pur.

Certains artistes nous convient par leurs exposition à les suivre plus loin dans leur qu^te de l’âme humaine telle l’affinité des maîtres espagnoles, ils cherchent à relier cette filiation à leurs passions pour l’univers et les couleurs d’un Cézanne, aussi leur peinture reflet-t-elle ces deux tendances en un dialogue meditérannéen qu’ils retrouvent profondément en leurs origines.Leurs personnages, comme envisagés de l’aplat cloisonné d’un vitrail, se fondent dans un entrelac de treillage comme autant de bannières morcelant l’espace qui leur est imparti, les visages, rendus doux et inoffensifs, ils ont la statique de l’icône oeuvre qu’ils ont

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de leurs attributs immobiles et sacralisés, mais comme l’icône, ils sont un reflet où le spectateur aime à se reconnaître, plongeant ainsi loin qu’il le peut en lui-même.En une gamme de camaïeux bleus, le peintre trace des lignes et architectures variées maintenant les personnages comme prisonniers des multiples facettes crées par ce réseau de construction, scinde l’image pour mieux la recomposer à la manière d’une mosaïque ou d’un puzzle.

L’art et les artistesLe monde se transforme, s’agite de soubresauts, lutte contre une transmutation enviable et l’art qui est, traditionnellement, le borroméenne de la civilisation tente, malgré les difficultés ambiantes de trouver une nouvelle vie à travers les acceptations ou les refus, plus que jamais, les artistes vont avoir un rôle important à jouer, plus que jamais ils vont devoir se mobiliser afin de recenser le débat pour affirmer aux yeux de tous, à travers leurs œuvres l’indispensabilité de l’art, en effet l’artiste authentique c'est-à-dire celui pour qui l’acte de créer est viscéral et vital doit s’efforcer de percevoir et de faire comprendre au public que le goût se cultuve et que l’importance de l’art est capitale, le créateur est une sorte de prophète dont les œuvres sont les paraboles, et si l’esthétique varie selon les époques et la mode, il existe pourtant une beauté intemporelle qui s’exprime à travers des expressions artistiques aussi fortes et variées que la statutaire égyptienne, la civilisation grecque, le moyen-âge.Il faut donc que les artistes vivent pleinement leur époque, travaillent leur sensibilité et parviennent à nous émouvoir par de nouveaux langages, par de nouvelles visions, c’est bien souvent en sortant des sentiers battus que la créativité peut prendre son envol

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Pensées sur la justice et la politique

Les symboles de la justice

Si l'on se réfère à "l'esthétique » du philosophe Hegel, on peut considérer que l'architecture comme toutes les formes d'art constitue un langage. Il ne s'agit pas d'un simple ornement. L'art favorise la prise de conscience de l'absolu, de la pensée de l'infini dans le fini. Les monuments semblent donc être une représentation symbolique qui permet la communication entre les hommes, ainsi que la mise en place de valeurs incarnées par le symbole. Le monument est donc la réalisation d'une codification, c'est un endroit culturel, où la hiérarchie est marquée favorisant pour celui qui pénètre les lieux une réflexion sur sa place dans la cité ou dans l'univers.

Les enjeux du droit

L'individu qui revendique au nom de son droit, un bien, un statut ou une liberté, rend moralement légitime sa revendication. A l'inverse, s'il revendique des droits qui ne lui reviennent pas et qu'il les obtient par la force, il en lèsera d'autres qui se lèveront à leur tour au nom de leurs droits, enchaînant des cycles sans fin de violence qui détruisent à terme la communauté politique. Cet état qui plongerait les hommes dans un état de nature semblerait marqué par la réalisation d'un droit, mais celui du plus fort. Il s'agit alors de dénoncer cet état de nature, d'anarchie vitale, liée à l'absence de droit. Hobbes dénonce cet état de nature, car selon lui, dans cette situation on trouve un droit de nature qui n'est

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autre que : "par le mot de juste et de droit, on ne signifie pas autre chose que la liberté que chacun a d'user de ses facultés naturelles, conformément à la droite raison. D'où je tire cette conséquence que le premier fondement du droit de la nature est que chacun conserve, autant qu'il peut, ses membres et sa vie." de même que : "il a pareillement droit d'user de tous les moyens, et de faire toutes les choses sans lesquelles il ne se pourrait point conserver." L'homme est donc seul juge des moyens qu'il se doit d'utiliser pour se maintenir en vie. La liberté liée à l'absence de lois, de droit, parait suggérer l'idée d'une toute puissance, qui permettrait à l'homme de faire tout ce que bon lui semble, dès lors qu'il se sent menacé ou qu'il veut se défendre. Nous entendons alors par droit naturel, le droit résultant de la nature même des hommes et de leurs rapports, indépendamment de toute convention ou législation.

Le droit est ce qui est direct, sans détour, sans courbure. Par conséquent, ce qui est droit s'oppose à ce qui est tordu, tortueux. Le droit comme droiture, consiste alors à ne faire de tort à personne. A cela s'ajoute, que dans le langage commun, le droit est ce qui s'oppose au fait. En droit, c'est-à-dire théoriquement, je peux faire ceci ou cela, alors qu'en fait, à savoir d'un point de vue pratique, je n'en ai pas les moyens. Il est donc du ressort du pouvoir politique d'instituer un ordre par un ensemble de règles à savoir de lois, qui forment le droit.

Les fondements politiques

Si la souveraineté renvoie à l'idée d'une autorité suprême, il semble qu'il s'agit alors du principe qu'elle incarne, ou de l'individu au-dessus duquel il n'y a rien

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de plus élevé. La vie en société soulève une complexité combinatoire qu'une souveraineté se doit de pouvoir contenir, celle de l'impétuosité des passions humaines liées à la dissension des intérêts et des estimations potentielles qui doivent conduire à une société pacifique. La souveraineté, outre le devoir de se maintenir, se doit aussi, pour observer son rôle, de gérer et d'organiser ses différents aspects. En fait, la souveraineté doit au préalable s'instituer. Vouloir fonder le politique, c'est penser le fondement à travers la métaphore architecturale, qui renvoie à l'idée de fondation sur laquelle se construit l'édifice. Ce n'est pas sans nous rappeler la démarche cartésienne pour qui l'édifice lézardé de la connaissance doit être détruit afin de rebâtir, cette fois-ci, le savoir sur des bases solides. Cette question semble se poser aux philosophes affectés ou impliqués dans une vie sociale mouvementée ou corrompue, dans la mesure où leurs existences sont liées à la vie collective : souvent au cœur des débats, ils sont parfaitement au courant des préoccupations de la Cité. En des époques différentes, Rousseau et Hobbes ont élaboré des systèmes politiques où communément nous observons l'apparition du contrat. Aussi sommes-nous en droit de nous interroger sur l'organisation et l'élaboration de tels contrats. Sur quoi repose donc la nécessité du contrat ? Rousseau et Hobbes nous offrent-ils au regard de leurs doctrines un contrat analogue ou contradictoire ?Et enfin quel est le but essentiel du contrat, servir l'homme ou les intérêts de la souveraineté ?

 

Pourquoi est-il nécessaire de recourir au contrat ? Sur quoi se fonde-t-il ? pour répondre à nos première question nous allons être obligés de faire un détour par l'état de nature qui est au fondement des théories du contrat. La notion « d'état de nature » fut couramment

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utilisée au XVIIème siècle par les philosophes. Cependant elle est contemporaine de la naissance de la philosophie, et ceux qui s'étaient préoccupés de cette notion dés l'Antiquité étaient en général des physiciens tels qu'Aristote, Héraclite, Lucrèce ... etc, et ils considéraient la nature comme ce qui renvoie à l'acte, à la disposition de se réaliser c'est-à-dire de se produire. Ce qui nous amène à la genèse, aux principes qui sont à l'origine des lois de l'évolution et de la conservation.

Dans son évolution, ce terme prit un autre sens et paradoxalement semblait même s'opposer, pour certains philosophes, à l'idée de loi. Il parait alors désigner la situation d'un groupe d'hommes non civilisé, n'ayant pas accédé à une organisation sociale, ni institutionnelle. Nous pouvons même dire qu'il s'agit d'un stade antérieur à celui du social, dans lequel les hommes sont livrés à eux-mêmes. Il s 'agit d'un état premier et théorique qui touche les hommes alors qu'ils n'ont pas encore d'organisation sociale qui puisse les tenir en respect. L'état de nature n'est cependant pas à placer hors du temps, dans le long sillage de l'origine, il s'agit en fait de la recherche du fondement de l'humanité. Même si cette notion est saisie comme une fiction, Rousseau affirmant même que « ce n'est pas une légère entreprise de démêler ce qu'il y a d'originaire et d'artificiel dans l'état de l'homme... »1, elle n'est pas dénuée d'intérêt car elle s'impose comme une hypothèse au fondement de théories politiques et a, en ce sens valeur d'hypothèse scientifique, puisque « cet homme n'existe pas direz-vous, soit mais il peut exister par supposition »2. L'homme naturel n'est donc ni antérieur, ni extérieur à la société, et il nous appartient de retrouver sa forme immanente à la condition sociale. Rien n'est interdit dans l'état de nature, puisque la loi n'est pas encore instaurée et que chacun ordonne sa vie à sa survie. Chez Rousseau par

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exemple, les hommes s'occupent dans une vie simple et tranquille, à des tâches qu'ils réalisent en corrélation avec la nature, mais aussi en vue du bien-être. « Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique (...) ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature... »3. L'état de nature est ainsi conçu comme étant un état d'abondance, d'indépendance et d'innocence, où les hommes ne sont mus que par deux sentiments naturels : - le désir naturel de conservation de soi, que Rousseau nomme amour de soi, et - la pitié qui nous fait éprouver de la compassion devant la souffrance de nos semblables. Rien de ces sentiments naturels ne semble évoquer la méchanceté, le désir de domination et de possession remarqué chez Hobbes. Cependant cet état agréable sera à jamais corrompu et gâché lorsqu'un homme s'écrira ceci est à moi ! affirmant alors sa supériorité sur les autres par la propriété privée, mais aussi car à partir de ce jour les hommes vécurent dans des rapports de dépendance négatifs, par le besoin. Les uns se faisant les esclaves des autres au rythme des moissons et des vendanges, laissant alors à la sueur de leur front paraître leur misère. Le mal social est alors la résultante des maux que les individus s'infligent l'un à l'autre et chacun à lui-même. Mais comme nous l'avons affirmé cet état de nature est à envisager sur le plan théorique. En effet, lorsque nous observons un groupe d'hommes vivant ensemble, qu'ils soient ou non membres d'une même famille, il semble qu'il soit gérer par un minimum de règles sociales. Une sorte d'autorité s'est imposée

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qu'elle soit patriarcale, ancestrale ou même qu'elle repose sur un chef, et il n'est pas nécessaire que l'Etat apparaisse pour qu'il y ait surgissement du pouvoir.

Justice et souveraineté

Deux modes de légitimations politiques différents s'opposent au XVIIème siècle : une légitimation rationnelle appuyée sur une redéfinition de la loi de nature comme théorème de la sécurité publique chez Hobbes et une légitimation dynastique transfigurée par l'idée d'une jurisprudence universelle chez Leibniz. C'est pourquoi il est intéressant de s'interroger sur ce que Leibniz a appris de Hobbes pour élaborer cette nouvelle vision de la "cité de Dieu" aux dimensions qu'il avait de l'Europe contemporaine.

Partant de leurs différentes conceptions de l'état de nature afin de fonder le politique et d'instaurer la société civile, il importait de souligner que la souveraineté contractuelle chez Hobbes fonde l'obéissance et la paix civile, alors que pour Leibniz, c'est en l'homme, assujetti au principe du meilleur, qu'il faut trouver une fraternité qui tend à l'universalité.

Parallèlement à cette société civile où règne le Souverain, s'établit une société métaphysique des Esprits dont Dieu, monarque, se fait également juge suprême. Ainsi, une justice singulière et terrestre se réfère à une justice transcendante et universelle.

Il importe donc d'évoquer le rôle de la loi et la manière dont la justice s'instaure en vertu de l'institution et de Dieu. Aussi est-il opportun d'observer que la pensée hobbesienne paraît investie de la réalisation d'une unité où tout concourt et qui passe par la constitution de l'Etat et que dans le système leibnizien est contenu en

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puissance la loi telle que Hobbes la définit dans le De Cive.

Finalement, ces deux pensées s'affirment complémentaires et semblent à deux degrés distincts orientées par le principe du meilleur.

Etat de nature, contrat, souveraineté

C‘est en pensant au contrat qu'Hobbes se sert du concept de l'état de nature pour considérer la genèse de la société. L'homme possède diverses puissances qui le conditionnent dans son état de nature et qui se manifestent à travers sa force corporelle, son expérience, ses passions, et sa raison. Il est donc porté à une égalité naturelle puisque « la nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l'esprit, que, bien qu'on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort, corporellement, ou d'un esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, tout bien considéré, la différence d'un homme à un autre n'est pas si considérable ». Lévi. , chap. XIII, De la condition naturelle des hommes en ce qui concerne leur félicité et leur misère, Malencontreusement, naîtra de cette égalité, des conflits qui se dégraderont au point de générer un état de guerre universelle, puisque chaque être a suffisamment de force pour ôter la vie à son prochain. De ce fait chaque homme est pourvu de forces, de besoins, de désirs ce qui engendre une égalité d'aptitudes qui dégénère en une crainte généralisée.

L'état de nature est caractérisé par l'expression non régulée de la nature humaine dont la tendance fondamentale est l'appétit de domination sur son semblable. L'homme se voit donc animé de

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mouvements internes, de désirs qui l'inclinent et le font tendre vers ce qui peut lui procurer du plaisir ou cette supériorité. De la sorte, il est soumis aux mouvements des autres corps qui suscitent son imagination, sa connaissance et son expérience. Ainsi Hobbes construit sa théorie sur une vision mécaniste. D'après lui, toutes nos connaissances viennent de la sensation. La connaissance est à concevoir ici, comme la transformation plus ou moins compliquée de la sensation. Il semble que cette dernière soit l'étoffe dans laquelle est taillée notre savoir. Il est vrai que l'homme projette soucieusement ses craintes sur un avenir qui l'obsède. En effet, il ne sait « de quoi sera fait demain». L'état de nature se caractérise par l'inquiétude liée à la constitution naturelle de l'homme. Ce dernier est pourtant en quête d'une vie meilleure. Il espère un lendemain plus heureux que la situation présente, dans laquelle, la priorité n'est plus donnée qu'à la préservation de la vie. La nature humaine, sous l'aspect de l'état de nature, devient à son tour une condition négative. Elle n'est que désir, force et puissance.

Contrairement à l'animal qui peut se contenter d'un plaisir présent, l'homme anticipe déjà sur le désir suivant, ce qui le voue à une insatiabilité, puisque le futur qui n'est pas encore, l'occupe et ternit l'instant présent. Aussi, et à n'en point douter « la félicité est une continuelle marche en avant du désir, d'un objet à un autre, la saisie du premier n'étant encore que la route qui mène au second. La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'est pas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désir futur ». Cette inquiétude se transforme rapidement en la crainte de l'autre puisqu'elle se reporte sur l'homme, en raison d'une égalité naturelle commune à l'espèce humaine ; cette égalité de fait se répercute sur deux niveaux bien

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distincts : l'une sur la force physique et l'autre sur une habileté intellectuelle.

Dans l'état naturel, même s'il existe une inégalité physique, elle peut être anéantie par la ruse et l'alliance.

Ainsi, les hommes sont par nature portés vers les mêmes désirs. Ce qui engendre entre eux des rapports de lutte en vue d'obtenir par orgueil ce que l'autre n'a pas encore. Dès lors, cette volonté qu'ils ont de se nuire occasionne une défiance réciproque ce qui nous permet d'affirmer que « lutte, gloire, et défiance » sont à l'origine des rapports conflictuels qu'ils entretiennent. Puisque tous peuvent autant prétendre aux mêmes choses ou êtres, comme le déclarait Hobbes : "Tous les hommes ont un droit sur toutes choses, et mêmes les uns sur les corps des autres". Tous sont lancés dans un combat sans limite. Cette rivalité généralisée engendre donc « une guerre de tous contre tous », semblable à une guerre civile. Nous remarquons que de toute évidence, loin de désigner une époque historique antérieure au politique, il faut voir en l'état de nature l'expression anthropologique originaire qui ressurgit lors des guerres civiles. Hobbes en fut le témoin. Dans la guerre, nous constatons encore aujourd'hui que se trouve réactualisée la barbarie primitive qu'il décrit dans l'état de nature.

L'homme est donc tiraillé par l'angoisse du risque de mort que peut lui infliger son semblable, par son insatisfaction perpétuelle et par sa crainte de l'avenir. C'est cette condition d'existence terrifiante qu'Hobbes voulut dénoncer à travers la reprise d'une formule « Homo homini lupus » . En réalité il a plutôt affirmé dans son Epître dédicatoire à Monseigneur Le Comte de Devonshire : « Et certainement, il est également vrai, et qu'un homme est un dieu à un autre homme, et qu'un

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homme est aussi un loup à un autre homme ». De Cive. Il s'agit en fait d'un état anarchique dans lequel l'homme donne libre cours à ses pulsions.

Dans ce contexte, Hobbes dira que la possibilité d'échapper à l'état de nature « réside partiellement dans les passions et partiellement dans sa raison » de l'homme. Les démarches que la raison se propose d'entreprendre pour résoudre la difficulté de parvenir à la paix, sont à concevoir comme des calculs téléologiques. Concrètement, il faut définir les moyens qui permettront d'obtenir la fin proposée, à savoir la paix. Pour y parvenir, Hobbes considère comme condition et moyen de la sécurité, le contrat. Paradoxalement il existe un rapport étroit et efficace entre la passion de la peur de la mort et la raison. Effectivement , si l'homme ressent la crainte de la mort, c'est qu'il raisonne. Ce qui lui permet aussi d'anticiper sur les événements à venir. Certes, il s'agit de produire une puissance unique qui puisse contraindre les hommes à davantage de pacifisme pour réduire la possibilité de guerre civile. La raison humaine doit donc trouver le moyen de conserver la paix civile, mais aussi de pourvoir à la situation critique de la guerre en évitant la désunion des hommes, en l'inversant même, au point que les êtres, dans un même élan de patriotisme puissent s'associer pour défendre le pays. Aussi la droite raison semble dicter à l'être une loi de nature qui consiste à chercher la paix, si nous pouvons l'obtenir, et à recourir à la guerre s'il est impossible de parvenir à la paix. Non seulement cette loi ordonne le transport des droits en vue du contrat, mais elle sous-entend également le fait que chaque individu tienne sa parole, afin de maintenir le pacte. De plus, elle se présente sous forme de préceptes :

"La première partie de cette règle contient la première et fondamentale loi de nature qui est de rechercher et

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de poursuivre la paix. La seconde récapitule l'ensemble du droit de nature, qui est le droit de se défendre par tous les moyens dont on dispose".

De toute évidence, il ressort du premier précepte que la paix n'est accessible que s'il y a dépassement du droit de nature par la loi de nature. Cet accomplissement n'est en réalité possible que par l'institution d'un état civil garantissant la sécurité de chacun. Dès lors, si l'Etat se révélait incapable d'assurer la sécurité de chacun, il serait inévitable que chaque individu puisse conserver et même user de son droit de nature pour préserver sa vie. "Un homme ne peut pas se dessaisir du droit de résister à ceux qui l'attaquent de vive force pour lui enlever la vie : car on ne saurait concevoir qu'il vise par-là quelque bien pour lui-même.(...) et parce qu'il n'est pas possible de dire, quand vous voyez des gens qui usent de violence à votre égard, s'ils recherchent votre mort ou non". En ce sens, toute défaillance de l'Etat entraînerait un regrettable et inévitable retour à l'état de nature et de guerre de tous contre tous.

De plus, un second précepte s'impose. Il indique :"que l'on consente, quand les autres y consentent aussi, à se dessaisir, dans toute la mesure où l'on pensera que cela est nécessaire à la paix et à sa propre défense, du droit que l'on a sur toute chose ; et qu'on se contente d'autant de liberté à l'égard des autres qu'on en concéderait aux autres à l'égard de soi-même. Car, aussi longtemps que chacun conserve ce droit de faire tout ce qu'il lui plaît, tous les hommes sont dans l'état de guerre".

Le droit, d'un point de vue hobbesien, n'est donc pas naturel en son fondement.

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Sous cet angle, le langage peut également servir la création du contrat et de l'Etat. Il lui est intrinsèque et permet alors la philosophie politique hobbesienne. Sans lui, « il n'y aurait pas eu parmi les hommes plus de République, de société, de contrat et de paix que parmi les lions, les ours et les loups ». C'est au cœur de cette nature humaine apte à parler et par conséquent à développer et édifier ses pensées que se trouve le fondement du politique. A cela s'ajoute que le processus de paix suppose un dessaisissement réciproque c'est-à-dire contractuel de ses droits. Pour ce faire, l'homme doit renoncer au pouvoir et à ses tendances personnelles agressives auxquels il laissait libre cours dans l'état de nature, afin de permettre lors de son passage à une vie sociale l'émanation de l'Etat.

Le contrat est donc à l'origine de la constitution du souverain. Les hommes, désireux de mettre fin à un état de nature destructeur, vont conclure entre eux une série de contrats, par lesquels ils s'engagent les uns envers les autres à renoncer au droit de nature (qui consiste en ce qu'ils peuvent faire tout ce qui leur plaît). Ce renoncement se fait donc au profit de ce tiers bénéficiaire qu'est le Souverain, qui peut être un homme ou une assemblée. Aucun contrat n'intervient donc entre le Souverain et les individus. Mais le Souverain bénéficie de la donation de ce droit sans être engagé à rien. Cependant, de la transmission volontaire d'un droit dérive nécessairement un devoir envers l'ayant droit. Ainsi chaque individu a des obligations à son égard. En conséquence, le Souverain possède de par la volonté même des individus, un droit illimité. Par ailleurs son pouvoir est absolu car seule une telle hégémonie peut mettre fin d'une manière durable à la guerre de tous contre tous. Si au contraire, un engagement mutuel existait entre le Souverain et ses sujets, la question se poserait de savoir qui serait juge

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de l'exécution du contrat. Car « si l'un ou plusieurs d'entre eux allèguent une infraction à la convention passée par le souverain lors de son institution, et qu'un ou plusieurs autres, parmi les sujets, ou bien le souverain seul, allèguent qu'une telle infraction n'a pas eu lieu, il n'existe en cette affaire aucun juge qui puisse trancher la dispute : elle est donc à nouveau du ressort du glaive, et chacun recouvre le droit de se défendre par ses propres forces, contrairement au dessein qu'on avait lors de l'institution ». En fait, les individus ne renoncent à leur droit de nature que dans la mesure où le souverain leur assure protection et sécurité.

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