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Vendredi 9, samedi 10 septembre 2016 Les Echos jeune secrétaire général de l’Union départementale des Bouches-du-Rhône FO, où les relations avec la CGT sont ten- dues, s’en est fait l’écho : « En aucun cas, il n’est question de fusion ou de rapprochement. Très rapidement, on va arrêter tout ça. La CGT, c’est notre enne- mie, comme les autres. Notre indépendance en dépend. » « Ce n’est pas la première fois que nous sommes dans l’unité d’action sur un problème parti- culier », a justifié Jean-Claude Mailly, qui a échoué au prin- temps à obtenir des gestes du gouvernement. Mais il a aussi annoncé la fin du « bout de che- min » de FO avec la CGT, mais aussi avec la FSU et Solidaires. S’il a continué à taper dur sur la réforme du Code du travail et le gouvernement, il a prévenu que le 15 septembre serait la der- nière journée d’action à laquelle FO appellerait. Il a expliqué que « le combat va se mener autre- ment », avec des actions juridi- ques. La priorité de FO, désor- mais, c’est l’élection dans les TPE fin novembre. Jean-Claude Mailly se refuse à tout pronos- tic. La confédération joue en tout cas moins gros que la CGT et la CFDT. Elle est assurée de rester troisième. Avec un score de 16 % dans le privé, l’enjeu, pour elle, est de réduire l’écart avec les deux autres, qui vont se disputer la première place. n Leïla de Comarmond @leiladeco Envoyée spéciale à Marseille Ce n’était pas le but recherché, mais Jean-Christophe Camba- délis a rendu un fier service à Jean-Claude Mailly. Le premier secrétaire du PS a raillé il ya quelques jours la venue, ce samedi, du numéro un de FO à la Fête de l’Huma pour un débat avec les autres leaders syndi- caux opposés à la loi travail – une première pour Force ouvrière, qui s’est construit sur l’anticommunisme. « Ses prédé- cesseurs doivent se retourner dans leur tombe », a déclaré le dirigeant socialiste. Lors de son meeting de rentrée, ce jeudi à Marseille, le leader de FO lui a répondu vertement. « Si Jaurès lisait la loi travail, il se retourne- rait dans sa tombe, et que Jean- Christophe Cambadélis s’occupe de ses oignons, il a assez à faire avec le PS. » Il a été applaudi. Le symbole que constitue le ren- dez-vous de samedi à la Fête de l’Huma indispose un certain nombre de syndicalistes FO qui ont connu l’époque du mur de Berlin. Mais personne n’ose le dire haut et fort, signe qu’une page générationnelle se tourne dans l’organisation. « La CGT, c’est notre enne- mie, comme les autres » Autre chose est le mano a mano entre Force ouvrière et la CGT déclenché par la loi travail. Têtes de cortège, meetings, interviews… Depuis le début du conflit, Jean-Claude Mailly et Philippe Martinez s’affichent ensemble. Le soufflet de la mobilisation étant retombé, cela commence à devenir un sujet en interne à Fo rce ouvrière. Franck Bergamini, le Pour Jean-Claude Mailly, la journée d’action de jeudi prochain est la dernière contre la loi travail. FO va mettre fin au mano a mano avec la CGT « Si Jaurès lisait la loi travail, il se retournerait dans sa tombe », a ironisé Jean- Claude Mailly en réponse à Jean-Christophe Cambadélis. surligné par Eric LEGER

Evolution des instances syndicales

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Page 1: Evolution des instances syndicales

Vendredi 9, samedi 10 septembre 2016 Les Echos

jeune secrétaire général del’Union départementale desBouches-du-Rhône FO, où lesrelations avec la CGT sont ten-dues, s’en est fait l’écho : « Enaucun cas, il n’est question defusion ou de rapprochement.Très rapidement, on va arrêtertout ça. La CGT, c’est notre enne-mie, comme les autres. Notreindépendance en dépend. »

« Ce n’est pas la première foisque nous sommes dans l’unitéd’action sur un problème parti-culier », a justifié Jean-ClaudeMailly, qui a échoué au prin-temps à obtenir des gestes dugouvernement. Mais il a aussiannoncé la fin du « bout de che-min » de FO avec la CGT, maisaussi avec la FSU et Solidaires.S’il a continué à taper dur sur laréforme du Code du travail et legouvernement, ilaprévenuquele 15 septembre serait la der-nièrejournéed’actionàlaquelleFO appellerait. Il a expliqué que« le combat va se mener autre-ment », avec des actions juridi-ques. La priorité de FO, désor-mais, c’est l’élection dans lesTPEfinnovembre.Jean-ClaudeMailly se refuse à tout pronos-tic. La confédération joue entout cas moins gros que la CGTet la CFDT. Elle est assurée derester troisième. Avec un scorede 16 % dans le privé, l’enjeu,pour elle, est de réduire l’écartavec les deux autres, qui vont sedisputer la première place. n

Leïla de Comarmond@leiladeco

—Envoyée spéciale à Marseille

Ce n’était pas le but recherché, mais Jean-Christophe Camba-délis a rendu un fier service à Jean-Claude Mailly.Le premier secrétaire du PS a raillé il y a quelques jours la venue, ce samedi, du numéro un de FO à laFêtedel’Humapourundébat avec les autres leaders syndi-caux opposés à la loi travail – une première pour Forceouvrière, qui s’est construit sur l’anticommunisme.« Sesprédé-cesseurs doivent se retournerdans leur tombe », a déclaré le dirigeant socialiste. Lors de son meeting de rentrée, ce jeudi à Marseille, le leader de FO lui a répondu vertement. « Si Jaurès lisait la loi travail, il se retourne-rait dans sa tombe, et que Jean-Christophe Cambadélis s’occupe de ses oignons, il a assez à faire avec le PS. » Il a été applaudi. Lesymbole que constitue le ren-dez-vous de samedi à la Fête del’Huma indispose un certainnombre de syndicalistes FO qui ont connu l’époque du mur de Berlin. Mais personne n’ose le dire haut et fort, signe qu’une page générationnelle se tourne dans l’organisation.

« La CGT, c’est notre enne-mie, comme les autres » Autrechoseestlemanoamano entre Force ouvrière et la CGT déclenché par la loi travail. Têtes de cortège, meetings, interviews… Depuis le début du conflit, Jean-Claude Mailly et Philippe Martinez s’affichent ensemble. Le soufflet de la mobilisation étant retombé, cela commence à devenir un s u j e t e n i n t e r n e à Fo r c e ouvrière. Franck Bergamini, le

Pour Jean-ClaudeMailly, la journéed’action de jeudiprochain estla dernièrecontre la loi travail.

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« Si Jaurès lisait la loi travail,il se retournerait danssa tombe », a ironisé Jean-Claude Mailly en réponse àJean-Christophe Cambadélis.

surligné par Eric LEGER

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