Rolf H. Hasse Hermann Schneider Klaus Weigelt (d.) Lexique de
lconomie sociale de march La politique conomique de A Z Edition
franaise coordonne par Gudrun Meddeb LIVRE FONDATION 01:LIVRE
FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page3
Les auteurs Rolf H. Hasse, n en 1940 Berlin, tudes dconomie
politique Mnster/ Westphalie et Cologne. Diplme (1967), doctorat
(1973) et habilitation (1981) Cologne. De 1981 1998, professeur
dconomie politique luniversit de lArme allemande Hambourg ; depuis
septembre 1998, professeur luniversit de Leipzig. Priorits de
recherche et publications : politique conomique, relations
conomiques internationales, intgration europenne. Hermann
Schneider, n en 1940, tudes dconomie politique Francfort et
Marbourg. Diplme Marbourg, collaborateur scientifique en politique
conomique et doctorat en politique de dveloppement Marbourg ;
collaborateur scientifique de la Konrad-Adenauer-Stiftung en
Allemagne et ltranger : reprsentant de la KAS en Colombie
(1977-1982), adjoint puis chef du projet scientifique pour lAmrique
lati- ne Buenos Aires (1988-1994) avec comme priorits de recherche
les questions rela- tives lordre conomique et social ; reprsentant
de la KAS au Chili (1994-1996). Klaus Weigelt, n en 1941 Knigsberg,
diplme en conomie politique (Fribourg- en-Brisgau), depuis 1971
collaborateur scientifique de la Konrad-Adenauer-Stiftung en
Allemagne et ltranger dont onze ans en qualit de directeur de
lAcadmie de la KAS (1981-1992) et douze ans respectivement comme
reprsentant de la KAS Caracas/ Venezuela (1975-1981) et directeur
du Bureau europen de la Konrad- Adenauer-Stiftung Bruxelles
(1992-1998). Depuis 2002, Klaus Weigelt dirige le bureau de la
Konrad-Adenauer-Stiftung Budapest/ Hongrie. Il est lauteur de plu-
sieurs ouvrages qui traitent les diffrents aspects de la politique
ordonnatrice et de lthique conomique de lconomie sociale de march.
Le texte original de cet ouvrage a t publi en allemand par Verlag
Ferdinand Schningh GmbH sous le titre : Rolf H. Hasse/ Hermann
Schneider/ Klaus Weigelt (Hrsg.) : Lexikon Soziale Marktwirtschaft,
UTB 2325 2002 par Ferdinand Schningh, Paderborn Coordination de la
traduction et de ldition franaise : Gudrun MEDDEB Traduction :
Gudrun MEDDEB universit de Vienne (Autriche)/ ETI Genve Susanne
FRIEDRICH universit de Saarebruck (Allemagne) Lecture scientifique
: Rejeb HAJI I.A.E. (Paris I), Doctorat en Statistiques (Paris VI)
Doctorat s-Sciences Economiques (Aix) Konrad-Adenauer-Stiftung,
2007, pour la prsente dition. Tous droits de reproduction, de
traduction, dadaptation et dexcution rservs pour tous les pays.
ISBN : 978-9973-36-026-7 LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page4
Sommaire Prface pour la deuxime dition
.......................................................... 7 Prface
pour la premire
dition............................................................
9 Prface pour ldition
franaise..............................................................
11 Liste alphabetique des articles
............................................................... 13
Biographies
...........................................................................................
25 Lexique
.................................................................................................
81 Glossaire
...............................................................................................
522 Classification des articles par
thme...................................................... 540
Liste des abrviations
............................................................................
548 Liste des photographies, graphiques et tableaux
.................................... 551 Liste des
auteurs....................................................................................
553 Index des noms
cits.............................................................................
566 Index analytique
...................................................................................
568 Liste des instituts de recherche et de conseil en sciences
conomiques.........................................................................................
582 5Sommaire LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12
10:55 Page5
Prface pour la deuxime dition Aprs seulement deux annes, les
diteurs sont fiers de pouvoir prsenter la deuxime dition de leur
ouvrage. Tous les articles dont le contenu a t sou- mis aux
changements conomiques et politiques (rforme du systme social,
largissement de lUE) ont t rviss et corrigs. Les statistiques ont t
mises jour et de nouveaux articles ont t ajouts au texte initial
(durabilit, pau- vret et politique des consommateurs).
Paralllement, le prsent lexique est traduit en plusieurs langues et
ainsi rendu accessible un public international. A une poque
caractrise par de grandes modifications, tant institutionnelles que
structurelles, lintrt pour cet ouvrage est dautant plus vif que la
demande pour une politique ordonna- trice est grande. Le lexique a
dj t traduit en chinois et en espagnol. Trois autres projets de
traduction sont en cours. Les diteurs remercient tous les auteurs
pour leur travail minutieux et ponc- tuel. En particulier, ils
tiennent remercier Joachim Hummel, responsable de la coordination
et de la rdaction du prsent ouvrage. A lInstitut de politique
conomique de luniversit de Leipzig, Romy Kohlmann et Mathias Rauch
se sont occups avec un grand engagement et un soin particulier, de
la coordination et de la correction du prsent texte quils ont suivi
jusqu sa publication. Quils en soient remercis. Leipzig, Bonn,
Budapest Rolf H. Hasse Hermann Schneider Klaus Weigelt 7Prface pour
la deuxime dition LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page7
Prface pour la premire dition Aprs avoir marqu de son empreinte
un demi-sicle de politique conomique, lconomie sociale de march est
aujourdhui accepte par une large majorit en tant quordre conomique
de lAllemagne. Les ralisations concrtes de ce concept ordonnateur
et les rapides succs conomiques et sociaux pendant les premires
annes de la Rpublique fdrale dAllemagne y ont certes contri- bu.
Or, avec cette acceptation, les connaissances portant sur les
relations et les effets de lconomie sociale de march ont fortement
diminu et son interpr- tation a chang, en quelque sorte, au gr des
circonstances. Dans ce processus, les principes essentiels de la
Ordnungspolitik la politique ordonnatrice ont t dilus au point den
devenir mconnaissables. Dans le dbat public, lconomie sociale de
march sest transforme en une formule creuse, en un mot
passe-partout, dont on se sert tous azimuts. Malgr ces
vicissitudes, le concept de lconomie sociale de march est un bel
exemple de la prennit dune ide, mme si lapplication de ses
principes est souvent imparfaite et son essence mme parfois menace.
En Allemagne, la politique conomique est aux prises avec dnormes
dif- ficults. Actuellement, ni les objectifs conomiques ni les
objectifs sociaux ne sont raliss de manire satisfaisante. La liste
des problmes non rsolus est longue, elle stend du chmage de longue
dure aux questions de la politique conomique europenne, en passant
par les grands dfis internationaux poss par la mondialisation,
lenvironnement et la pauvret, les systmes sociaux appels rpondre
des exigences sans cesse croissantes et les menaces dune nouvelle
inflation. A chacune de ces questions, le concept de lconomie
sociale de march peut proposer une solution. Cependant, ces
solutions sont tombes dans loubli et ne sont plus que partiellement
reconnaissables. De ce fait, elles ne sont pas suffisamment
exploites alors que la politique conomique alle- mande et europenne
est confronte une profonde crise dorientation en matire de
politique ordonnatrice. Lobjectif de ce lexique est de prsenter, de
manire concise et comprhen- sible, la conception conomique et
sociale de lconomie sociale de march et ses ralisations politiques.
Il sagit dune part, de retracer les origines et les ides phare de
lconomie sociale de march et dautre part, de prsenter les possi-
bilits dintervention, la ncessaire adaptation aux nouveaux dfis,
les rsis- tances ainsi que la validit du concept, en tant quordre
conomique et social davenir. Concept davenir pour lAllemagne et
lEurope, lconomie sociale de march na pas besoin dautres attributs.
Ce lexique sadresse, avant tout, la jeune gnration, ces jeunes
hommes et femmes qui partagent cette insouciance, cette ouverture
desprit et ce sens de la critique indispensables la ralisation des
rformes. Cest cette gnra- tion qui est ouverte et prte accueillir
de nouvelles orientations concep- tuelles. Les diteurs et les
auteurs de cet ouvrage ont essay, dans des articles succincts, de
rsumer les aspects les plus saillants, et de dcrire des concepts
9Prface pour la premire dition LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION
01.qxd 25/12/12 10:55 Page9
10 parfois difficiles dans un langage accessible tous. Pour
faciliter son utilisation, le lexique comprend de nombreux renvois.
Le glossaire la fin de louvrage tente dexpliquer les termes
techniques et leurs relations. Les diteurs remercient les auteurs
pour leur soutien inconditionnel et la maison ddition Schningh pour
sa collaboration trs constructive lim- pression de cet ouvrage. Nos
remerciements vont galement la Konrad- Adenauer-Stiftung pour avoir
accept spontanment lide de cet ouvrage, nous lui devons notre
gratitude pour avoir accompagn son laboration et assur son
financement. Nous remercions galement la Commerzbank- Stiftung pour
son prcieux soutien. Nous adressons nos remerciements les plus
sincres au Pr Hans Willgerodt pour sa contribution lunit
conceptuelle de cet ouvrage ainsi qu Marina Ignatjuk pour son
travail mticuleux de coordination et de rdaction des articles de ce
lexique et Wolfgang Reeder pour le choix des tableaux et
graphiques. Nous remercions enfin toutes les collaboratrices et
tous les collaborateurs de lInstitut de politique conomique de
luniversit de Leipzig et ceux de la Konrad-Adenauer-Stiftung Sankt
Augustin, qui ont, par leur travail, contribu au succs de cet
ouvrage. Sankt Augustin et Leipzig Rolf H. Hasse Hermann Schneider
Klaus Weigelt Prface pour la premire dition LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page10
Prface pour ledition franaise La cration de valeurs est, selon
la pense conomique classique, un des objectifs de lconomie qui, de
nos jours, est malheureusement souvent peru de manire unilatrale.
Car la question de savoir quelles valeurs crer, sur quelle base et
dans quel cadre, ne mne souvent nulle part. Or, la ncessaire
orienta- tion souvent unilatrale vers un seul aspect de cette
cration de valeurs, savoir lutilisation efficace du capital, du
travail et du savoir, savre souvent, et face aux dfis de la
mondialisation, trop trique. Elle est le reflet dun malen- tendu
ancr dans nos propres perceptions, car il ne faut jamais oublier
que cest lhomme en tant que personne qui se trouve au centre de
lactivit cono- mique. Ce principe fondamental empreint et sous-tend
le concept de la politique ordonnatrice de lconomie sociale de
march telle quelle a t conue et mise en pratique en Allemagne aprs
la guerre par Konrad Adenauer et Ludwig Erhard. Elle dsigne un
ordre conomique et social respectueux de la dignit humaine.
Lconomie sociale de march place lhomme au centre, lhomme est libre
dans ses dcisions, il est capable dassumer sa responsabilit.
Interrog sur lthique et lesprit de lconomie sociale de march,
Ludwig Erhard disait ceci : Parmi les lments essentiels de lconomie
sociale de march, il faut compter la responsabilit individuelle,
linitiative prive et la proprit prive. Il sagit dun ordre social
capable de concilier la perception de la libert indi- viduelle,
lgalit des chances et la prosprit croissante avec le progrs social
garanti par le revenu. Personnellement, je considre que la mise en
uvre concrte de lconomie sociale de march illustre la tentative de
lier la libert lordre pour faire rgner plus de justice. Le cadre
ordonnateur cr par lconomie sociale de march ne veut pas limiter
mais protger les possibilits dpanouissement individuelles, la
concurrence et la pluralit : ltat de droit fonde le fair-play, la
bonne foi et la scurit, la subsidiarit nous met labri du
centralisme et de la mise sous tutelle, la performance et la
solidarit garantissent ou crent la prosprit et la justice. Lconomie
sociale de march dfinit un ordre li au principe du mrite et la
concurrence, qui, par l mme, protgent lhomme de lexploitation sans
merci (Ludwig Erhard). Cet aspect fait delle non seulement un modle
succs pour la politique conomique mais galement un grand concept
dint- gration. Chaque homme doit pouvoir saisir les opportunits qui
lui corres- pondent. Nous avons besoin de tout le monde, personne
ne doit tre laiss derrire . Cest cette thique qui, tel un
leitmotiv, traverse toutes les activits nationales et
internationales de la Konrad-Adenauer-Stiftung. Nous sommes
convaincus que, face aux dfis actuels et indpendamment du contexte
cultu- rel, la politique ordonnatrice conue dans le cadre de
lconomie sociale de march peut contribuer de manire dcisive au
dveloppement durable des conomies nationales et des socits pour
concevoir une mondialisation plus 11Prface pour ledition franaise
LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55
Page11
12 positive et promouvoir la paix, la justice, la prosprit et
la stabilit. La pr- sente traduction franaise du Lexique dconomie
sociale de march. Politique conomique de A Z propose par le
programme rgional Proche Orient/ Mditerrane de la
Konrad-Adenauer-Stiftung introduit une srie de mesures et dactivits
dont lobjectif est de faire connatre les principes de lco- nomie
sociale de march, de stimuler un processus de rflexion au niveau
national et rgional et dapprofondir lanalyse sur le dveloppement
cono- mique des pays de la rgion et la mise en place de structures
conomiques et sociales durables. Dr. Hardy Ostry Reprsentant
rsident de la Konrad-Adenauer-Stiftung Prface pour ledition
franaise LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55
Page12
Liste alphabetique des articles Biographies Beckerath Erwin von
..........................................................................
25 Norbert Kloten Bhm Franz
.........................................................................................
27 Ulrich Immenga Briefs Goetz
........................................................................................
28 Anton Rauscher Dietze Constantin von
........................................................................
29 Nils Goldschmidt Einaudi Luigi
......................................................................................
31 Hans Willgerodt Engels Wolfram
...................................................................................
32 Rolf H. Hasse Erhard Ludwig Wilhelm
.....................................................................
33 Rainer Klump Eucken Walter Kurt Heinrich
............................................................. 35
Lder Gerken Frickhffer Wolfgang
..........................................................................
38 Joachim Starbatty Hayek Friedrich August von
................................................................ 39
Gerd Habermann Hensel K. Paul
....................................................................................
41 Gernot Gutmann Hffner Joseph, cardinal
.....................................................................
42 Andr Habisch Kamitz Reinhard
.................................................................................
44 Wolfgang Schmitz Karrenberg Friedrich
..........................................................................
46 Martin Honecker Lutz Friedrich August
..........................................................................
47 Verena Veit-Bachmann Meyer Fritz W.
....................................................................................
48 Helmut Grner Miksch Leonhard
................................................................................
49 Heinz-Dieter Smeets Michael Sket Mller-Armack Alfred
........................................................................
51 Friedrun Quaas Nell-Breuning Oswald von
.................................................................
53 Lothar Roos 13Liste alphabetique des articles LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page13
14 Nipperdey Hans Carl
..........................................................................
57 Hans-Jrgen Papier Rpke Wilhelm
...................................................................................
58 Hans-Gnter Krsselberg Rueff Jacques
.......................................................................................
61 Josef Molsberger Rstow Alexander
...............................................................................
63 Jan Hegner Schiller Karl
........................................................................................
66 Eugen Tuchtfeldt Schleyer Hanns-Martin
.......................................................................
67 Franz Schoser Schmlders Gnter
.............................................................................
68 Horst Zimmermann Schreiber Wilfrid
................................................................................
69 Heinz Lampert Stoltenberg Gerhard
...........................................................................
71 Peter Wickert Sttzel Wolfgang
.................................................................................
74 Peter Bofinger Thielicke Helmut
................................................................................
75 Rolf Kramer Veit Otto
.............................................................................................
77 Hans Jrg Thieme Welter Erich
........................................................................................
79 Walter Hamm Lexique Action concerte/ Alliance pour lemploi
......................................... 81 Walter Hamm Agence
fdrale pour lemploi
........................................................... 83
Gerhard D. Kleinhenz Assurance accidents
............................................................................
86 Albrecht Bossert Assurance dpendance
.......................................................................
87 Albrecht Bossert Assurance invalidit-vieillesse
............................................................ 89
Werner Schnig Assurance maladie et prvention maladie
......................................... 90 Albrecht Bossert
Banque fdrale allemande, Banque centrale europenne ...............
92 Reiner Knig Liste alphabetique des articles LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page14
Bnfice
..............................................................................................
94 Marc Richard Budget social
......................................................................................
97 Jrg Althammer Capital social
......................................................................................
100 Stefan Okruch Chambres de lIndustrie et du Commerce
........................................ 102 Dagmar Boving Chmage :
protection sociale
............................................................ 104
Hans-Gnter Krsselberg Chmage : un ensemble interactif
..................................................... 107
Hans-Gnter Krsselberg Circuit conomique, revenu national, produit
national .................. 112 Adolf Wagner Sabine Klinger
Cogestion
............................................................................................
114 Gernot Fritz Commerce extrieur
...........................................................................
115 Markus Neimke Comptabilit dentreprise : notions de base
..................................... 118 Marc Richard
Concentration
....................................................................................
120 Kurt Stockmann Concurrence
.......................................................................................
122 Hans Peter Seitel Concurrence entre systmes
............................................................... 125
Ronald Clapham Conflit de travail
................................................................................
127 Hans Jrgen Rsner Conflits dobjectifs dans la politique
conomique ........................... 130 Thomas Apolte Conjoncture
........................................................................................
132 Adolf Wagner Sabine Klinger Conseil des sages
................................................................................
134 Martin Wolburg Conseil politique
................................................................................
135 Stefan Okruch Conservatisme
....................................................................................
139 Klaus Weigelt Constitution financire
......................................................................
141 Dietrich Dickertmann Peter T. Baltes 15Liste alphabetique des
articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55
Page15
16 Constructivisme
.................................................................................
143 Christian Watrin Croissance
...........................................................................................
148 Gnter Gabisch Dpenses publiques
...........................................................................
150 Dietrich Dickertmann Annemarie Leiendecker Drglementation
...............................................................................
152 Juergen B. Donges Dette publique
...................................................................................
155 Dietrich Dickertmann Annemarie Leiendecker Dveloppement
dmographique
....................................................... 157 Thomas
Straubhaar Doctrine sociale catholique
............................................................... 162
Lothar Roos Domaines et rglementations dexception de la politique
ordonnatrice
.............................................................. 166
Norbert Eickhof Droit des brevets
................................................................................
168 Dieter Fritz-Amus Droit des conventions collectives
...................................................... 170 Gernot
Fritz Droit du travail
..................................................................................
173 Gernot Fritz Droits fondamentaux, loi fondamentale et conomie
sociale de march
.......................................................... 175 Hans
Willgerodt Durabilit
...........................................................................................
177 Rolf H. Hasse Economie de march
..........................................................................
178 Joachim Starbatty Economie de march : diffrentes formes
......................................... 180 Joachim Starbatty
Economie des institutions
.................................................................
183 Martin Leschke Economie sociale de march au sein de lUnion
europenne .......... 186 Karl von Wogau Economie sociale de march :
bases conomiques et fonctionnement
.............................................. 189 Dietrich
Dickertmann Viktor Wilpert Piel Economie sociale de march :
conception de lhomme .................... 200 Klaus Weigelt Liste
alphabetique des articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page16
Economie sociale de march : concrtisation, rosion et dfis
........ 203 Christian Otto Schlecht () Economie sociale de march :
introduction ...................................... 210 Friedrun
Quaas Economie sociale de march : irnisme social
.................................. 213 Friedrun Quaas Economie
souterraine
........................................................................
216 Wolf Schfer Emploi
................................................................................................
217 Ansgar Belke Frank Baumgrtner Endettement des pays en
dveloppement ......................................... 221 Ronald
Clapham Entrepreneur, manager
......................................................................
223 Kurt J. Lauk Rainer Gerding Entreprise, tablissement
...................................................................
226 Kurt J. Lauk Rainer Gerding Entreprises publiques
.........................................................................
228 Dietrich Dickertmann Viktor Wilpert Piel Equilibre extrieur
.............................................................................
230 Marcus Cieleback Etablissements de crdit, structure et
surveillance ........................... 231 Stephan Paul Etat
fdral, Lnder et communes
.................................................... 235 Klaus
Dieter Diller Etat social et Etat-providence
............................................................ 236
Heinz Lampert Ethique conomique
..........................................................................
238 Ingo Pies Alexandra von Winning Ethique sociale protestante
................................................................
241 Martin Honecker Fdralisme fiscal
...............................................................................
244 Dietrich Dickertmann Peter T. Baltes Financement de lducation
............................................................... 247
Ulrich van Lith Fonds de remboursement des dettes hrites de
lancienne RDA ... 253 Ullrich Heilemann Hermann Rappen 17Liste
alphabetique des articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page17
18 Formation professionnelle initiale et continue
................................. 255 Ulrich van Lith Gestion
conomique et planification
................................................ 257 Gernot Gutmann
Groupements dintrt, lobbys
.......................................................... 259
Werner Lachmann Institutions parafiscales
.....................................................................
262 Dietrich Dickertmann Viktor Wilpert Piel Intgration
..........................................................................................
265 Karl Wolfgang Menck Interventionnisme
..............................................................................
267 Alfred Schller Thomas Welsch Justice sociale
.....................................................................................
269 Friedrun Quaas Keynsianisme
....................................................................................
272 Adolf Wagner Sabine Klinger Libralisme
.........................................................................................
274 Ralph G. Anderegg Libert individuelle
............................................................................
276 Helmut Leipold Loi relative aux restrictions de concurrence
..................................... 278 Kurt Stockmann Management
environnemental
.......................................................... 281
Ulrich Steger March des capitaux
..........................................................................
282 Stephan Paul Marchs et prix
..................................................................................
285 Hans Peter Seitel Marchs ouverts : entre et sortie
...................................................... 287 Dieter
Fritz-Amus Mcanisme de march
........................................................................
289 Hermann Schneider Migrations internationales
.................................................................
291 Thomas Straubhaar Mondialisation
...................................................................................
296 Heinz Gert Preue Montarisme
.......................................................................................
300 Roland Vaubel Nouvelle conomie
.............................................................................
301 Wolf Schfer Liste alphabetique des articles LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page18
Objectifs environnementaux
.............................................................. 302
Fritz Sllner Office fdral des cartels
....................................................................
304 Kurt Stockmann Offices de surveillance
.......................................................................
306 Dieter Fritz-Amus Offre et demande
...............................................................................
309 Hans Peter Seitel Ordre conomique et administration publique
................................ 311 Hans Willgerodt Ordre
conomique : concept et formes
............................................. 313 Helmut Leipold
Ordre montaire
.................................................................................
315 Wim Ksters Ordre social
........................................................................................
317 Heinz Lampert Organisation internationale du travail
.............................................. 320 Peter Clever
Organisation interne de lentreprise
................................................. 323 Gernot Fritz
Organisations internationales
............................................................ 324
Marina Ignatjuk Organisations socioprofessionnelles
.................................................. 329 Hans Werner
Hinz Partenaires sociaux
.............................................................................
330 Hans Jrgen Rsner Partenariat public-priv
.....................................................................
331 Peter Oberender Thomas Rudolf Partenariat social
................................................................................
333 Hans Jrgen Rsner Partis politiques
.................................................................................
334 Horst-Dieter Westerhoff Pauvret
..............................................................................................
337 Horst-Dieter Westerhoff Pension de retraite
.............................................................................
341 Thomas Apolte Politique agricole
...............................................................................
343 Stefan Tangermann Politique conjoncturelle
.....................................................................
346 Adolf Wagner Sabine Klinger Politique de constitution de
patrimoine ........................................... 347 Eckhard
Knappe 19Liste alphabetique des articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE
FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page19
20 Politique de dveloppement/ Aide au dveloppement
..................... 349 Hans-Rimbert Hemmer Politique de
lducation et de la recherche
....................................... 351 Ulrich van Lith
Politique de lemploi
..........................................................................
354 Ansgar Belke Politique des consommateurs
............................................................ 357
Wolfgang Reeder Politique des transports
.....................................................................
359 Karl-Hans Hartwig Politique du logement : anciens Lnder
........................................... 362 Winfried Michels
Politique du logement : nouveaux Lnder
........................................ 365 Katrin Leonhardt
Politique du march du travail
.......................................................... 368
Rdiger Soltwedel Politique en faveur des PME
............................................................. 372
Eberhard Hamer Politique environnementale : acteurs
................................................ 374 Bernd
Hansjrgens Politique environnementale : conflits dobjectifs
............................. 375 Eberhard Feess Politique
environnementale : instruments
........................................ 376 Alfred Endres
Politique familiale
..............................................................................
379 Hans Jrgen Rsner Politique fiscale
..................................................................................
380 Wolfgang Reeder Politique industrielle
..........................................................................
383 Peter Oberender Stephan Ruckdschel Thomas Rudolf Politique
mdiatique
..........................................................................
385 Norbert Eickhof Henning Never Politique montaire europenne :
acteurs ......................................... 387 Diemo
Dietrich Politique montaire europenne : instruments
................................. 389 Diemo Dietrich Politique
montaire europenne : objectifs et missions ................... 391
Diemo Dietrich Politique montaire europenne : stratgies
..................................... 392 Diemo Dietrich Liste
alphabetique des articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page20
Politique ordonnatrice politique rgulatrice
................................. 392 Hans Jrg Thieme Politique
sociale
.................................................................................
396 Heinz Lampert Politique sociale internationale
......................................................... 399 Hans
Jrgen Rsner Politique structurelle
..........................................................................
400 Walter Hamm Pollution
.............................................................................................
403 Paul Klemmer Principe du mrite
.............................................................................
404 Hans Willgerodt Privatisation
.......................................................................................
405 Dietrich Dickertmann Peter T. Baltes Production et offre
.............................................................................
408 Hans Peter Seitel Proprit prive
..................................................................................
409 Heinrich Hfer Protection des ressources
...................................................................
413 Klaus W. Zimmermann Protection du travail
..........................................................................
415 Werner Schnig Protection sociale de base
..................................................................
417 Jrg Althammer Recettes publiques
..............................................................................
420 Dietrich Dickertmann Viktor Wilpert Piel Reconstruction de
lAllemagne de lEst ............................................ 424
Ullrich Heilemann Hermann Rappen Rglementation du march du travail
............................................... 427 Gerhard D.
Kleinhenz Rpartition
.........................................................................................
430 Jrgen Siebke Responsabilit individuelle
................................................................
433 Lden Gerken Runification : union montaire par la conversion
montaire ........ 734 Peter Bofinger Runification : union montaire,
conomique et sociale ................. 437 Rolf H. Hasse Revenu
................................................................................................
440 Jrg Winterberg 21Liste alphabetique des articles LIVRE
FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page21
22 Socialisme/ Economie planifie
......................................................... 440
Alfred Schller Thomas Welsch Socit et ordre conomique
.............................................................. 445
Friedrun Quaas Spculation
.........................................................................................
448 Franz-Josef Leven Stabilit des prix
................................................................................
449 Heinz-Dieter Smeets Statistique : fondement dune politique
conomique rationnelle ... 453 Horst-Dieter Westerhoff Subventions,
aides dEtat
...................................................................
456 Dietrich Dickertmann Annemarie Leiendecker Systme commercial
mondial
............................................................ 458
Dieter Bender Systme montaire et systme de changes
......................................... 460 Wolf Schfer Systme
montaire international
....................................................... 462 Carsten
Eppendorfer Taxe de solidarit
...............................................................................
464 Ullrich Heilemann Hermann Rappen
Treuhandanstalt...................................................................................
466 Uwe Siegmund Troisime voie/ conomie mixte
........................................................ 469 Alfred
Schller Thomas Welsch UE : constitution financire
.............................................................. 471
Alexander Schumann UE : largissement
.............................................................................
475 Wolfgang Wessels Jrgen Mittag UE : histoire
.......................................................................................
478 Melanie Piepenschneider UE : organes et institutions
............................................................... 480
Wolfgang Wessels Jrgen Mittag UE : politique agricole et
largissement vers lEst ............................ 483 Stefan
Tangermann UE : politique commerciale
............................................................... 486
Detlef Bhle UE : politique de concurrence
........................................................... 488
Peter Behrens Liste alphabetique des articles LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page22
UE : politique de lducation et de la recherche
.............................. 491 Ulrich van Lith UE : politique
de lemploi
.................................................................
493 Ansgar Belke UE : politique des transports
............................................................ 496
Karl-Hans Hartwig UE : politique environnementale
...................................................... 498 Helmut
Karl UE : politique industrielle, recherche et dveloppement
technologique
....................................................... 500 Joachim
Starbatty Andreas Schumm UE : politique rgionale et structurelle
............................................. 504 Reiner Martin UE
: politique sociale
.........................................................................
506 Hans Jrgen Rsner UE : principes daction
......................................................................
508 Hans-Eckart Scharrer UE : rformes et approfondissement aspects
conomiques .......... 511 Daniel Piazolo UE : rformes et
approfondissement - aspects politiques ................ 514
Wolfgang Wessels Jrgen Mittag Union conomique et montaire europenne
................................... 517 Rolf H. Hasse 23Liste
alphabetique des articles LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page23
Biographies BECKERATH Erwin Emil von 31 juillet 1889 - 23
novembre 1964 La vie et la carrire professionnelle dErwin Emil von
Beckerath sont caractrises par trois poques histo- riques : les
dernires dcennies avant la Premire Guerre mondiale, lentre-
deux-guerres et les annes de construc- tion dune nouvelle structure
tatique et de l conomie sociale de march en lAllemagne (de lOuest)
aprs la Seconde Guerre mondiale. Issu dune grande famille de
commerants menno- nites originaires de Krefeld, von Beckerath
dveloppe son intrt pour lhistoire, la politique, lconomie poli-
tique et la sociologie grce son direc- teur de thse Gustav von
Schmoller. Sous linfluence des crits de lexpert en conomie
financire et en transports Emil Sax, von Beckerath dcouvre, ds la
guerre, lEcole viennoise de lutilit marginale (thorie subjective
des valeurs) dont la logique et la lucidit lattirent
particulirement. Orateur ingalable, il enseigne cette thorie en y
ajoutant de nombreuses rfrences aux grands penseurs de lconomie
poli- tique, toutes coles confondues. Prsident du Conseil
consultatif scien- tifique (1948-1964) pendant de nom- breuses
annes, von Beckerath a contri- bu pour beaucoup la mise en uvre du
concept de lconomie sociale de march. Aprs 1945, von Beckerath
sintresse de plus en plus la macroconomie dveloppe dans les annes
30 par John Maynard Keynes dont il dcouvre lutilit pour la
politique conomique (keynsianisme). Avant mme la fin de la guerre,
il avait conu des ides trs concrtes pour tablir un nouvel ordre
libral. La Premire Guerre mondiale avait, en effet, sonn le glas
dun ordre poli- tique issu du Congrs de Vienne (1815) et de
lconomie mondiale librale base sur ltalon-or. Comme tant dautres,
von Beckerath rflchit aux meilleurs moyens de surmonter le chaos et
construire un ordre nouveau. A cet effet, il se rfre aux grands
pen- seurs politiques Machiavel, Tocqueville, Marx, Max Weber,
Bergson, Lnine, Sorel, Mosca, Robert Michels et avant tout Vilfredo
Pareto et ses thories sur les actions logiques et non logiques et
sur la circulation des lites . Von Beckerath analyse le fascisme
italien et le concept du stato corporativo qui lui parat, de prime
abord, comme un ordre social et conomique pos- sible quoique
dictatorial, mais qui, pour des raisons internes et lies au pacte
fatal conclu entre Mussolini et Hitler, sest transform rapidement
en un des rgimes les plus totalitaires du XXe sicle. Cest dans le
groupe de travail Erwin von Beckerath que certains conomistes de
lpoque se runissent pour rflchir la situation et lave- nir de
lAllemagne national-socialiste fortement engage dans la guerre. Ce
groupe sest constitu en mars 1943 sur une base prive aprs que la
classe XI de lAcadmie du droit allemand eut t ferme, par mfiance,
par le gouvernement du Reich. En effet, aprs la dissolution du
Verein fr Socialpolitik (Association pour la 25Erwin Emil von
BECKERATH LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55
Page25
26 politique sociale) en 1936, Jens Jessen, qui sera excut aprs
latten- tat contre Hitler en 1944, essaie de runir les anciens
membres de cette association sous la prsidence de von Beckerath
dans le groupe de travail sur la thorie de lconomie poli- tique de
la classe XI. Le fameux groupe de travail Erwin von Beckerath se
propose dtablir les bases pour une conomie de transi- tion entre la
guerre et la paix et les fondements dun nouvel ordre co- nomique
pour la priode conscutive la chute du rgime . Les travaux
prparatoires trs avancs de ce groupe de travail aujourdhui connu
sous le nom de cercle de rsistance de Fribourg sont interrompus
imm- diatement aprs lattentat contre Hitler en 1944. Aprs la
guerre, ce groupe de travail est ractiv lorsque lOffice pour
lconomie des deux zones (qui gre lconomie dans la bizone amricano-
britannique) cre, le 24 janvier 1948 et sur linitiative de Ludwig
Erhard, le Conseil consultatif scientifique. Parmi les membres
fondateurs de ce Conseil, certains comme Eucken, Bhm, Lampe,
Preiser, Wessels et von Beckerath avaient dj t membres du groupe de
travail Erwin von Beckerath. Rattach au Ministre fdral de lconomie
aprs la cration de la Rpublique fdrale dAllemagne, le Conseil
consultatif scientifique restera pendant de nom- breuses annes le
modle incontest pour lorganisation dun organe consultatif
scientifique indpendant auprs des milieux politiques en Allemagne.
Fort de lexpertise de ses membres, le Conseil consultatif
accompagne et inspire le dveloppe- ment de lconomie sociale de mar-
ch. Von Beckerath assure la prsidence de cet organe jusqu sa mort
en novembre 1964. Aprs avoir t nomm professeur mrite Bonn, von
Beckerath conti- nue denseigner Ble la demande dEdgar Salin auquel
il sest li dami- ti depuis la cration de la Socit List en 1924. Il
participe, par ailleurs, la refondation de cette socit aprs la
guerre (juin 1955) tout comme la reconstitution du Verein fr
Socialpolitik (16 septembre 1948). Auteur de nombreux travaux tho-
riques et mthodologiques, von Beckerath est surtout connu pour ses
notes biographiques considres comme des chefs-duvre dans lart de
rendre hommage aux grands savants et chercheurs de lpoque.
Aujourdhui encore, on lit avec grand intrt ses traits sur la thorie
de la politique conomique et ses tudes sur les sciences politiques.
Carrire scientifique et professionnelle : tudes dhistoire
Fribourg-en-Brisgau et dconomie politique Berlin. Le 18 mars 1912 :
doctorat s lettres de la Friedrich-Wilhelm-Universitt Berlin. De
juillet 1913 fvrier 1915 : auxiliaire scientifique au sminaire
dconomie politique de luniversit de Leipzig. De fvrier 1915 janvier
1916 : service militaire, ensuite prcepteur des princes de Saxe
avec rang dofficier. De janvier 1916 mars 1917 : auxiliaire au
minis- tre berlinois pour les travaux publics Brme. Mars 1917 :
assistant la chaire de Strieda, universit de Leipzig. Le 4 mai 1918
: habilitation luniversit de Leipzig chez Karl Bcher. Janvier 1920
: Erwin Emil von BECKERATH LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION
01.qxd 25/12/12 10:55 Page26
charg de cours en conomie politique luniversit de Rostock. 1920
: profes- seur titulaire en conomie politique luniversit de Kiel.
1924 : universit de Cologne. 1937 : professeur titulaire de
sciences politiques et conomiques luniversit de Bonn (jusqu sa
nomina- tion comme professeur mrite le 14 septembre 1957).
1931-1939 : directeur allemand de lInstitut culturel italo-alle-
mand (Maison Ptrarque) Cologne. Rfrences bibliographiques :
BECKERATH E. v. (1927) Wesen und Werden des faschistischen Staates,
Berlin ; Id. (1962) Lynkeus. Gestalten und Probleme aus Wirtschaft
und Politik, Tbingen ; KLOTEN N. (1966) Erwin von Beckerath, in :
Finanzarchiv, N.F. vol. 25. p. 193 et suiv. Norbert Kloten BHM
Franz 16 fvrier 1895 - 26 novembre 1977 Franz Bhm a contribu dune
mani- re dterminante au dveloppement du droit et de la politique de
la concurrence tant en Allemagne quau niveau de lUnion europenne.
Il a cr les fonde- ments scientifiques pour une lgislation qui
soppose la limitation de la concurrence, une lgislation qui nous
permet aujourdhui de nous opposer aux cartels de prix, la
concurrence effrne ou la fusion dentreprises. Depuis les annes 20
et plus concrte- ment aprs la Seconde Guerre mon- diale, Bhm
dmontre avec brio que la concurrence conomique, fonde- ment dune
conomie de march, a besoin dun cadre juridique. Il soppose ainsi la
pense dominante qui prco- nise une conomie organise voire pla-
nifie. En effet, pendant longtemps, les cartels et les
concentrations den- treprises taient considrs comme des
dveloppements invitables du capita- lisme tardif. En mme temps, les
milieux politiques reconnaissent sous linfluence de Bhm quune
concurrence illimite mnerait invi- tablement la destruction de
cette dernire, car il faut des lois pour lutter contre toutes les
formes de restriction de concurrence. Grce ses efforts, lAllemagne
dis- pose aujourdhui dune lgislation anti-trust de renomme
internationale qui a aussi influenc le droit de la concurrence de
la Communaut europenne. LOffice fdral des cartels et la Commission
europenne se fondent sur ces principes pour lutter contre les
collusions et les fusions. Les personnes concernes peuvent saisir
les tribunaux pour se dfendre contre la mainmise du pouvoir co-
27Franz BHM LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12
10:55 Page27
28 nomique. La loi relative aux restric- tions de concurrence
souvent appele loi sur les cartels, constitue aujourdhui un lment
cl de lordre conomique et social (loi relative aux restrictions de
concurrence). Franz Bhm qui publie en 1933 son uvre principale
Wettbewerb und Monopolkampf (Concurrence et lutte contre les
monopoles), est linitiateur de ce mouvement. A la mme poque, on
assiste la cration de l Ecole de Fribourg dans laquelle Bhm, de
concert avec Walter Eucken, joue un rle dter- minant. Cette cole
est le symbole dun ordolibralisme (libralisme), dun ordre juridique
bas sur les liberts qui dtermine les limites de laction de lEtat.
En sa qualit de dput au Bundestag, Bhm contri- bue galement
llaboration de la loi relative aux restrictions de concur- rence
adopte en 1958. Carrire scientifique et professionnelle :
professeur et docteur en droit, habilita- tion luniversit de
Fribourg-en- Brisgau (1933), professeur luniversit dIna. 1938 :
retrait de lautorisation denseigner pour des raisons politiques. De
1946 jusqu sa nomination comme professeur mrite en 1962 : chaire de
droit civil, commercial et conomique luniversit de Francfort/ M.
Bhm a t dput de la CDU au Bundestag de 1952 1964 et chef de la
dlgation alle- mande lors des ngociations avec lEtat dIsral et les
associations juives mondiales sur les paiements de rparation.
Rfrences bibliographiques : BHM F. (1933), Wettbewerb und
Monopolkampf, Berlin (rdition 1964, Cologne) Id. (1937), Die
Ordnung der Wirtschaft als geschichtliche und rechts- schpferische
Leistung, Stuttgart, Berlin ; Id. (1960), ber die Ordnung einer
freien Gesellschaft, einer freien Wirt- schaft und ber die
Wiedergutmachung, in : Mestmcker E.-J. (d.), Reden und Schriften,
Karlsruhe. Ulrich Immenga BRIEFS Goetz A. 1er janvier 1889 - 16 mai
1974 Goetz A. Briefs avait un talent scienti- fique et analytique
exceptionnel qui lui permettait de procder un diagnostic rigoureux
des problmes structurels des pays industrialiss. Economiste, il
dis- posait galement dun sens trs dvelop- p des relations entre
lconomie et lhis- toire. En mme temps, sa conception de lhomme et
de la socit tait profond- ment ancre dans sa foi chrtienne. Alors
que dans sa premire priode dactivit, Briefs avait soulign le rle
positif des syndicats dans la matrise du capitalisme, son attitude
devint de plus en plus critique leur gard aprs la guerre. Selon
Briefs, les syndicats, qui avaient t crs pour protger les tra-
vailleurs lpoque du capitalisme lib- ral, perdaient leur raison
dtre en se transformant de syndicats classiques en syndicats
fortifis qui aspiraient au pouvoir face aux entreprises et cher-
chaient contrler les travailleurs. Briefs tait un partisan de
lconomie sociale de march, qui, selon lui, tait menace par la
participation paritaire et la dmocratisation de lconomie et de tous
les aspects de la vie. Carrire scientifique et professionnelle :
Briefs commence des tudes de philoso- phie et dhistoire Munich
avant de Goetz A. BRIEFS LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page28
sinscrire aux cours de sciences cono- miques
Fribourg-en-Brisgau o il obtient son doctorat en 1911 avec une thse
sur le cartel de lalcool. Aprs un bref sjour en Angleterre, il
obtient, en 1913, son habilitation avec une tude sur le problme du
profit dans lconomie politique classique. En 1919, Briefs accepte
une nomination Fribourg. Cest dans cette ville que cet humaniste et
chrtien perspicace entame une analyse critique de luvre dOswald
Spengler Le Dclin de lOccident . Il y dve- loppe la notion de la
morale marginale : sous la pression concurren- tielle, des groupes
marginaliss et sans scrupules risquent de ne plus respecter le
minimum thique et dinfluencer par cette attitude les autres agents
cono- miques. En 1921, Briefs se voit proposer un poste Wrzburg, en
1923 il retourne Fribourg. Il y crit le premier grand trait sur la
question des travailleurs : Le proltariat industriel . En 1926,
Briefs qui en 1920 comptait parmi les initiateurs de la loi sur les
comits den- treprise, est nomm Berlin o il fonde l Institut pour la
sociologie dentreprise et la gestion sociale des entreprises . Il
crit de nombreux ouvrages sur les syn- dicats, la sociologie en
entreprise, la cri- tique de la socit de classe capitaliste et sur
des sujets dthique sociale. En 1930, Briefs fait partie du cercle
de Knigswinter qui participe aux prpara- tifs de lencyclique
Quadragesimo anno (1931). En 1934, il russit sen- fuir aux
Etats-Unis. Il dcouvre lAmrique, les thories du keynsianisme et les
travaux de J. A. Schumpeter. Aprs avoir enseign comme professeur
invit la Catholic University of America, il accepte, en 1937, un
poste de professeur la Georgetown University. En 1960, luniversit
de Munich lui remet un doc- torat dhonneur en sciences politiques ;
loccasion de son 80e anniversaire, ses lves, amis et collgues
publient un recueil biographique qui rend hommage sa brillante
carrire. Rfrences bibliographiques : BRIEFS G. (1926), Das
industrielle Proletariat, Tbingen ; Id. (1927), Gewerkschaftswesen
und Gewerkschafts- politik, in : HdSt. vol. 4, p. 1108 et suiv. ;
Id. (1952), Zwischen Kapitalismus und Syndikalismus. Die
Gewerkschaften am Scheideweg. Bern, Munich ; Id. (1955), Das
Gewerkschaftsproblem gestern und heute, Francfort/ M. (publi en
1968 sous le titre Gewerkschaftsprobleme in unserer Zeit. Beitrge
zur Standort- bestimmung) ; AMSTAD A. (1985), Das Werk von Goetz
Briefs als Beitrag zu Sozialwissenschaft und Gesellschaftskritik
aus der Sicht christlicher Sozialphilosophie, Berlin (avec
bibliographie). Anton Rauscher DIETZE Constantin von 9 aot 1891 -
18 mars 1973 On ne saurait estimer la contribution de Constantin
von Dietze au dveloppe- ment du concept de lconomie sociale de
march sur la seule base de sa contri- bution, certes trs importante
mais thorique, lconomie politique et notamment lagroconomie
moderne. Aprs la guerre, von Dietze marque lordre conomique
notamment par ses activits publiques et son engagement pour la vie
conomique et sociale solide- ment ancr dans sa foi de chrtien pro-
testant. Homme aux convictions inbran- lables, von Dietze soppose
trs tt au 29Constantin von DIETZE LIVRE FONDATION 01:LIVRE
FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page29
30 rgime hitlrien. En tant que prsi- dent du Verein fr
Socialpolitik, le plus important cercle dconomistes en Allemagne,
il soustrait cette asso- ciation la tutelle national-socialiste en
procdant, en 1936, sa dissolu- tion. En 1937, il clbre une messe
pour remplacer un prtre arrt et il est lui-mme arrt puis relch.
Contraint par la suite quitter son poste luniversit de Berlin, il
accepte une nomination la facult des sciences conomiques de
Fribourg. Il entre ainsi en contact avec les pres fondateurs de
lcole de Fribourg et de lordolibralisme autour de Walter Eucken.
Initiateur du cercle fri- bourgeois de Bonhoeff charg par la
Bekennende Kirche1 de la rdac- tion dun document sur lordre
politique et social de lAllemagne de laprs-guerre, il rdige avec
Walter Eucken et Anton Lampe une annexe en quatre parties sur
lordre conomique et social qui constitue un premier manifeste de
lconomie sociale de march. Aprs lattentat manqu contre Hitler, le
20 juillet 1944, certaines parties de ce manifeste sont saisies par
la Gestapo et von Dietze est de nouveau arrt. Condamn mort, il doit
sa vie leffondrement du troisime Reich. Aprs la guerre, von Dietze
sou- tient, de concert avec dautres membres du cercle de Fribourg,
la fondation du parti populaire chr- tien-social de Bade, parti
interconfes- sionnel, plutt orient vers lcono- mie de march et
intgr, quelques annes plus tard, lUnion chrtienne dmocrate (CDU).
En sa qualit dconomiste, de recteur de luniver- sit de Fribourg
(1946-1949) et de membre dirigeant de lglise protes- tante, von
Dietze contribue la construction de la Rpublique fd- rale
dAllemagne, en tant pleine- ment conscient comme il le prcise dans
lannexe cite que chaque ordre conomique recommande cer- taines
conditions politiques et morales . Carrire scientifique : 1909-1912
: tudes de droit et de sciences politiques Cambridge, Tbingen et
Halle. 1913-1918 : service militaire, prison- nier de guerre. 1919
: doctorat en sciences politiques luniversit de Wroclaw. 1922 :
habilitation luni- versit de Berlin ; 1925-1961 : profes- seur
luniversit de Rostock (1925- 1927), dIna (1927-1933), de Berlin
(1933-1937) et de Fribourg (1937- 1961). 1955-1961 : prsident du
synode de lglise protestante dAllemagne. Rfrences bibliographiques
: DIETZE C. v./ EUCKEN W./ LAMPE A. (1942/1979) Wirtschafts- und
Sozialordnung : in : In der Stunde Null. Die Denkschrift des
Freiburger Bonhoeffer-Kreises : Politische Gemein- schaftsordnung.
Ein Versuch des christli- chen Gewissens in den politischen Nten
unserer Zeit. Tbingen, p. 128-145 ; DIETZE C. v. (1962), Gedanken
und Bekenntnisse eines Agrarpolitikers, Gttingen ; Id. (1967),
Grundzge der Agrarpolitik, Hambourg, Berlin. Nils Goldschmidt
Constantin von DIETZE 1 Mouvement de rsistance au national-socia-
lisme au sein de lEglise protestante - N.d.T. LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page30
EINAUDI Luigi 24 mars 1874 - 30 octobre 1961 Editeur de la
revue Riforma Sociale partir de 1908, Luigi Einaudi remplace cette
importante publication, ds son interdiction en 1935 et sans faire
de concessions quant son contenu, par la Rivista di storia
economica. Dans cette revue, il uvre, en outre, lintgration de la
thorie conomique et de lhistoire conomique. En 1942, il y publie
une critique aussi remarquable que positive sur le livre de Wilhelm
Rpke interdit quelque temps aprs en Allemagne et intitul Die
Gesellschaftskrise der Gegenwart (La crise de la socit actuelle).
Comme lui, il sengage avec une argumentation rigoureuse en faveur
dune conomie de march librale qui soppose tant aux monopoles privs
quau dirigisme de lEtat et ne connat pas de prix politiques. Il
sou- tient la constitution du patrimoine par lpargne et critique
limposition de lpargne et de ses revenus comme tant une double
imposition. Son concept de limposition de la consommation semble
trs moderne. En termes de poli- tique sociale, il dveloppe un
concept qui inclut la responsabilit individuelle fonde sur une
juste galit des chances, la proprit prive des logements et des
biens fonciers au profit de larges couches de la population et
lenracine- ment paysan comme contrepoids la proltarisation des cits
ouvrires ano- nymes. Esprit libral la pense globa- le, il soppose
au philosophe Benedetto Croce en soutenant dans une thse trs
convaincante que la libert spirituelle, morale et politique ne
saurait exister sans la libert conomique. En sa qualit de snateur,
Einaudi vote, en 1928, contre le gouverne- ment fasciste et, en
1935, contre lap- probation inconditionnelle de la guerre
dEthiopie. Il approuve lide dune union politique de lEurope par une
communaut de dfense, mais il soppose au financement des dficits
budgtaires par la banque centrale et aux subventions du pain.
Gouverneur de la banque centrale italienne, Einaudi russit assainir
le budget de lEtat et stabiliser la lire italienne au niveau de
linflation sans recourir une rforme montaire. A linstar de Jacques
Rueff, Ludwig Erhard et Reinhard Kamitz, ce professeur nolibral
russit mettre en pratique son concept conomique. Avec Konrad
Adenauer et Shigeru Yoshida, il fait partie de ces grands hommes
qui, aprs la Seconde Guerre mondiale, et malgr leur grand ge, ont
uvr avec beaucoup de dtermi- nation pour la reconstruction de leurs
pays ruins par la guerre. Carrire scientifique et professionnelle :
aprs lobtention du doctorat (1895), Einaudi travaille dabord comme
rdac- teur conomique au journal La Stampa. 1902-1948 : professeur
de sciences financires luniversit de Turin et pro- fesseur dconomie
politique lEcole polytechnique. 1920 : professeur luni- versit
Bocconi Milan. A partir de 1925 son activit denseignant se limite
luniversit de Turin. A partir de 1919 : snateur du royaume dItalie.
En 1943, il est nomm par le gouvernement non fasciste au poste de
recteur de luniversi- t de Turin, il chappe la perscution fasciste
en traversant un col alpin vers la Suisse pendant une tempte de
neige. 31Luigi EINAUDI LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd
25/12/12 10:55 Page31
32 1945-1948 : gouverneur de la Banca dItalia, membre de
lassemble consti- tuante. A partir de mai 1947, il occupe les
postes de ministre du trsor et de ministre-prsident adjoint.
1948-1955 : prsident de la Rpublique italienne. A partir de 1900,
collaborateur du journal Corriere della Sera, activit quil suspend
en 1925 pour protester contre la mise au pas du journal. 1908-1946
: correspon- dant de lhebdomadaire anglais The Economist. Rfrences
bibliographiques : EINAUDI L. (1958), Saggi sul risparmio et
limposta, Turin ; Id. (1964), Lezioni di politica sociale, Turin ;
BENEDETTO C./ EINAUDI L. (1957), Liberismo et Liberalismo, Milan,
Naples. Hans Willgerodt ENGELS Wolfram 15 aot 1933 - 30 avril 1995
Engels fait partie de ces conomistes qui ont infatigablement rpt et
dfendu dans la recherche, lenseignement et le travail
journalistique limportance de lconomie de march. Il compte parmi
les rares conomistes qui ont conu lunit de lconomie politique et de
lconomie de lentreprise et qui grce ltendue de leur savoir nont
cess de la dmontrer. Cest cet aspect qui lui confre la crdibilit
ncessaire pour sopposer, en mai 68, aux porte- parole marxistes
luniversit de Francfort. Avec un grand courage et une argumentation
sans faille, Engels dfend bec et ongles le principe de la libert
individuelle et les avantages de lconomie de march contre toutes
les formes de dirigisme conomique collectif ou tatique. Cette
priode fait incontestablement dEngels un conomiste politique lib-
ral (libralisme) qui se fait un devoir de dfendre lconomie sociale
de march contre ses vrais ennemis et ses faux amis et de la
dvelopper plus avant. Ses crits comme ceux sur limpt citoyen (en
collaboration avec J. Mitschke, 1973) qui regroupe- rait sous un
seul impt, limpt per- sonnel et le transfert social personnel, ses
travaux sur la constitution du patrimoine (1974), sur le march du
travail et sur la cogestion (1974 et 1978) ainsi que ses travaux
sur lco- nomie sociale de march (Mehr Markt: Soziale
Marktwirtschaft als politische konomie, 1976; Dreissig Jahre
Soziale Marktwirtschaft, erlebt aber unverstanden, 1979), ou sur la
politique conomique et sociale (Eine konstruktive Kritik des
Wohlfahrt- staates, 1979; Die Wende: Eine Bestandsaufnahme der
deutschen Wirtschaftspolitik 1984) tmoignent du grand nombre de
sujets que Engels a su aborder. Mais Engels noublie pas pour autant
le deuxime volet de son activit scientifique les banques, les
marchs montaires et financiers quil soumet une analyse critique et
constructive en faisant des proposi- tions pour stimuler le march
et la concurrence. Editeur de lhebdoma- daire conomique Die
Wirtschaftswoche, Engels a su se servir de cette tribune pour
mettre ses grandes comptences en matire de politique ordonnatrice
au service du grand public. Carrire scientifique et professionnelle
: 1953-1955 : apprenti commercial Brme. 1955-1961 : tudes. 1961-
Wolfram ENGELS LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12
10:55 Page32
1964 : directeur des ventes dans lin- dustrie textile. 1962 :
doctorat. 1964- 1968 : assistant scientifique. 1968 : habilitation
chez W. Sttzel. 1968- 1995 : professeur luniversit Johann Wolfgang
Goethe Francfort/ M. 1984- 1987 : diteur de lhebdomadaire Die
Wirtschaftswoche. Dcorations : Prix Ludwig Erhard, etc. Rfrences
bibliographiques : ENGELS W. (1970), Soziale Markt- wirtschaft als
Politische konomie, Stuttgart ; Id. (1996), Der Kapitalismus und
seine Krisen. ber Papiergeld und das Elend der Finanzmrkte,
Dsseldorf. Rolf H. Hasse ERHARD Ludwig Wilhelm 4 fvrier 1897 - 5
mai 1977 Ludwig Erhard a t un des grands artisans de lordre
conomique alle- mand et de ce que lon a pris lhabitude dappeler le
miracle conomique alle- mand . Grce lui, lconomie sociale de march
est devenue une notion connue de presque tous les Allemands. Sa
grande mission tait la prosprit pour tous dans une soci- t librale.
Chancelier allemand, Erhard semploya notamment faire accepter le
principe de lconomie sociale de march au niveau de la socit. Par
une meilleure connaissance des rela- tions conomiques, il esprait
viter les erreurs daiguillage de la politique ordonnatrice. Dans
cette perspective, il sengagea pour la cration du Conseil des
sages, organe charg dexaminer et danalyser lensemble du
dveloppement conomique. Sa vision dune socit forme dans laquelle
les intrts individuels des diffrents groupes sociaux seraient
dpasss par la concertation paritaire et la pression
concurrentielle, est nanmoins reste ltat dutopie. Ds avant la
guerre, Erhard souligne dans un document-programme la ncessit dune
rforme montaire. En 1947, il est nomm directeur de la Homburger
Sonderstelle Geld und Kredit 2 . Cette commission sinspire de
diffrents programmes de rforme labors par des experts allemands et
prsente, en avril 1948, le Plan de Homburg sur la rorganisation du
systme montaire allemand. Certains lments de ce plan sont repris
par les Allis et intgrs dans la rforme montaire, mise en uvre le 20
juin 1948, dans les trois zones occupes par les Allis occidentaux.
En tant que 33Ludwig ERHARD 2 Organe collgial tabli en 1947 pour
prpa- rer la rforme conomique et financire de lAllemagne - N.d.T.
LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55
Page33
34 directeur conomique de la bizone amricano-britannique,
Erhard est charg, ds mars 1948, de complter la rforme montaire par
des rformes du systme conomique. A cette poque, le contrle des prix
et linter- vention de lEtat sont encore trs rpandus. En se fiant la
performance des marchs libres, Erhard dcide daccompagner le passage
de lancienne monnaie allemande (reichsmark) vers le deutschemark
par labolition du contrle de lEtat. Selon Erhard, il faut dabord
rgler le problme de lapprovisionnement pour inspirer confiance la
population et lui faire accepter la nouvelle monnaie. Mais il est
galement conscient du fait que le retour lconomie de march passe
obligatoirement par une monnaie stable. Il sait pertinemment que
lac- ceptation de lconomie de march par la population dpendra de
son bon fonctionnement qui, grce ses performances, soulagera la
misre matrielle, pour devenir une vritable conomie sociale de
march. Aprs la rforme montaire, la vision conomique labore par
Erhard trouve sa confirmation dans une nette augmentation de la
pro- ductivit et une diminution des pro- blmes dapprovisionnement.
Nomm ministre de lconomie, Erhard conti- nue cette politique. Trs
tt, il senga- ge en faveur de la libralisation du commerce extrieur
et dune meilleu- re intgration de lAllemagne dans lconomie mondiale
(commerce extrieur). Cest grce lui que les principes de lconomie de
march sont respects dans le processus din- tgration conomique
europenne. Ds la rforme montaire, Erhard souligne limportance dune
loi anti- trust allemande qui, selon lui, devrait tre rapidement
adopte. Les collu- sions entre les entreprises et linfla- tion
constituent, selon lui, la plus grande menace pour lconomie sociale
de march. Lorsquen 1957 la loi sur les cartels (loi relative aux
restrictions de concurrence) est enfin adopte, Erhard na atteint
quune partie de son objectif. Car si cette loi comprend
linterdiction des cartels, elle prvoit galement de nombreuses
exemptions. La mme anne, la loi sur la Banque fdrale tablit lind-
pendance de la banque centrale alle- mande (Banque fdrale
allemande, Banque centrale europenne) gardienne de la stabilit des
prix. Erhard fut un dfenseur infatigable de ces deux lments cls de
lordre montaire. Carrire scientifique et professionnelle :
1919-1922 : tudes lEcole suprieure du commerce de Nuremberg. 1925 :
doctorat luniversit de Francfort/ M. 1928-1942 : collaborateur dans
un in- stitut de recherche conomique Nuremberg. 1945-1946 :
ministre de lconomie de la Bavire. 1947 : profes- seur honoraire
luniversit de Munich. 1947-1948 : directeur de la Homburger
Sonderstelle Geld und Kredit. 1948- 1949 : directeur de
ladministration co- nomique de la bizone amricano-britan- nique.
1949-1977 : dput du Bundestag. 1949-1963 : ministre fdral de
lconomie. 1963-1966 : chancelier fdral. 1966-1967 : secrtaire gnral
de la CDU. Rfrences bibliographiques : ERHARD L. (1977),
Kriegsfinanzierung und Schuldenkonsolidierung, facsimil du
document-programme de 1943/44, Ludwig ERHARD LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page34
Francfort/ M., Berlin, Vienne ; Id. (1953), Deutschlands
Rckkehr zum Weltmarkt, Dsseldorf ; Id. (1957), Wohlstand fr alle,
Dsseldorf ; Id. (1962), Deutsche Wirtschaftspolitik. Der Weg der
Sozialen Marktwirtschaft. Dsseldorf, Vienne, Francfort/ M. Rainer
Klump EUCKEN Walter Kurt Heinrich 17 janvier 1891 - 20 mars 1950
Comment donner lconomie des pays industrialiss modernes un ordre
fonctionnel digne de ce nom ? Cette question traverse tel un fil
rouge luvre de Walter Eucken. Elle trouve sa rponse dans un concept
mis en pra- tique par Ludwig Erhard qui a t lorigine du fameux
miracle cono- mique allemand aprs la Seconde Guerre mondiale. Pour
Eucken, lexis- tence du pouvoir quil soit priv ou tatique constitue
le problme essen- tiel des ordres conomiques modernes. Pour
matriser ce pouvoir, lEtat doit mener une politique ordonnatrice
qui respecte le principe de la concurrence et renonce toute
intervention dans les processus conomiques. Les ides de Walter
Eucken sont for- tement influences par ses propres observations
faites avant et aprs la Grande Guerre. Avant 1914, la poli- tique a
t domine par le principe classique libral du laisser-faire : lEtat
se limite crer les bases du droit et laisse faire lconomie. Inspire
par les liberts et droits indi- viduels, cette politique a
cependant men la cration de monopoles et de cartels. Les agents
conomiques pour lesquels la concurrence consti- tue un fardeau, ont
une propension naturelle occuper des positions monopolistiques.
Cest ainsi que des blocs privs de pouvoir se sont constitus. Pour
Eucken, ces blocs sopposent lexercice des liberts et droits
individuels. Ainsi, pendant la priode du laisser-faire, la libert
accorde certains sest transforme en une menace pour la libert tout
court, car elle a permis la constitution dentits prives de pouvoir.
Aprs la Premire Guerre mondi- ale, la politique conomique connat de
profondes mutations. LEtat inter- vient de plus en plus dans le
proces- sus conomique et essaie de diriger lconomie au cas par cas
par la politique conjoncturelle, la politique montaire, des
subventions, etc. Ce faisant, lEtat soctroie des pouvoirs
considrables. Eucken y voit une ten- dance lconomie centralise
35Walter EUCKEN LIVRE FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12
10:55 Page35
36 (socialisme, constructivisme, troisime voie ). Le problme du
pou- voir qui menace la libert nest pas rsolu mais uniquement
dplac. A cela sajoute une deuxime cons- quence de la politique
conomique interventionniste : les effets dune politique conomique
au cas par cas ne sont pas les mmes pour tous les agents
conomiques. Cette politique favorise certains groupes et en dfavo-
rise dautres. Cet effet incite la for- mation de groupements dintrt
ou lobbys qui tentent dinfluencer la poli- tique conomique au
profit de leurs membres. Ils se servent des privilges accords par
lEtat pour en obtenir dautres. Soumis aux pressions de ces
groupements, lEtat devient de plus en plus dpendant
(interventionnisme). Une politique conomique inter- ventionniste
pose un double problme de pouvoir : dune part, lEtat renforce son
pouvoir en intervenant dans les processus conomiques de lautre, il
subit la mainmise de puissants grou- pements conomiques. Menace des
deux cts, la libert individuelle est prise en tenailles par le
pouvoir ta- tique et le pouvoir priv. Selon une ide largement rpan-
due, le seul moyen pour contrler le pouvoir conomique des privs
serait de concentrer le pouvoir conomique entre les mains de lEtat.
Or, cette concentration porterait atteinte aux liberts
individuelles. Selon Eucken, le problme du pouvoir ne peut tre
rsolu par la concentration du pou- voir. Au contraire, la libert
indivi- duelle doit tre protge contre les atteintes et des citoyens
et de lEtat. Face ce dilemme, comment mener une politique conomique
? Autrement dit, comment doter lconomie des pays industrialiss dun
ordre fonctionnel digne de ce nom ? Pour rpondre cette ques- tion,
Eucken dveloppe son clbre concept de la Ordnungspolitik (politique
ordonnatrice). Par Ordnungspolitik, on entend une politique
conomique qui concrtise lordre conomique. Elle se distingue de la
politique rgulatrice (Prozesspolitik) qui dsigne une poli- tique
conomique par laquelle lEtat intervient dans le processus cono-
mique en le faonnant directement ou indirectement. Ces deux
catgories de politiques conomiques caractrisent selon Eucken la
ligne de partage qui spare la politique conomique admissible et
ncessaire de la politique conomique inadmissible. La politique
cono- mique doit donner corps lordre conomique, sans pour autant
inter- venir dans le processus conomique. Or, on peut imaginer des
ordres conomiques diffrents. Eucken en distingue trois : lconomie
planifie, lconomie monopolistique et lco- nomie concurrentielle.
Eucken tudie notamment lconomie planifie en la soumettant une
critique gnrale. Il nest pas utile dy revenir ici car ce systme
sest autodtruit en 1989. Lconomie monopolistique se carac- trise,
quant elle, par le fait que les diffrents marchs des biens ainsi
que le march du travail sont domins par des monopoles ou des
structures quasi-monopolistiques comme les cartels. Pour les
raisons dj vo- ques, Eucken rfute ce systme. Reste lordre conomique
bas sur la concurrence. Selon Eucken, il sagit Walter EUCKEN LIVRE
FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page36
dun ordre conomique qui permet lhomme de jouir dun maximum de
liberts, car la concurrence limite le pouvoir de lEtat ( la
diffrence de lconomie planifie) et celui des enti- ts privs ( la
diffrence de lcono- mie monopolistique). La concurrence, autrement
dit la comptition des offreurs et des demandeurs, est le sys- tme
qui soppose le mieux au dploie- ment des pouvoirs et des abus qui
en dcoulent, car dans une situation de concurrence, les acteurs
conomiques ont toujours le choix entre plusieurs partenaires pour
effectuer leurs changes. Toutefois, la politique conomique du
laisser-faire telle quelle avait exis- t avant la Premire Guerre
mondi- ale, nous a montr clairement que lordre concurrentiel nest
pas une cration spontane. Que doit faire lEtat pour introduire et
prserver la concurrence ? Autrement dit quel est le type de
politique ordonnatrice quil faut introduire ? Pour Eucken, il
existe sept conditions pour quun ordre concurrentiel puisse tre
ins- taur et fonctionner. La premire condition, qui est aussi la
plus importante, exige des marchs dont les structures tiennent
compte des prix comme expression de la rare- t relle des produits
et qui permet- tent une concurrence intensive. Pour quil y ait
concurrence, il faut un nombre important doffreurs et de demandeurs
sur les marchs, do linterdiction des cartels et des mono- poles.
Les six autres conditions peuvent tre rsumes comme suit : (2) la
sta- bilit montaire, (3) le libre accs au march (marchs ouverts),
ce qui implique llimination des barrires tatiques ou prives
limitant laccs au march, (4) la proprit prive, (5) la libert des
contrats, (6) la res- ponsabilit individuelle et la responsa- bilit
civile des diffrents acteurs co- nomiques dans leurs activits
indivi- duelles et conomiques et (7) une politique conomique
rgulire et continue capable dinstaurer un cli- mat de confiance.
Eucken accorde une attention par- ticulire aux questions sociales
qui faonnent en quelque sorte sa pense. Il constate trs clairement
qu long terme aucun ordre conomique ne peut tre maintenu sans
lintgration de la dimension sociale. Sagissant du chmage de masse,
Eucken explique notamment que puisque la conscience sociale nous
interdit daccepter le chmage de masse, la raison dEtat doit en
faire autant. Par contre, Eucken voit dun il critique la politique
sociale habi- tuelle qui diminue la libert des citoyens en les
contraignant souscrire une assurance tatique. Une telle politique
mne, selon Eucken, une dpendance croissante de lindividu vis--vis
de lEtat et une mise sous tutelle des citoyens. Dans ce contexte,
Eucken parle dune tendance les- clavagisme dEtat qui conduirait,
selon lui, la suppression des liberts fondamentales et la
destruction de la substance mme de lhomme. Pour Eucken, une
politique sociale efficace doit tre une politique ordonnatrice.
Ainsi, le problme du chmage de masse ne peut tre rso- lu quen
appliquant les principes de lordre concurrentiel sur les marchs du
travail. Cela implique notamment 37Walter EUCKEN LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page37
38 que les salaires ne soient plus ngo- cis entre les syndicats
et le patronat, mais quils soient dtermins par le libre jeu du
march. Quant la pr- voyance sociale, Eucken prconise linitiative
prive de chaque citoyen : lEtat doit offrir ses citoyens toutes les
possibilits pour que ces derniers puissent assurer individuellement
leur avenir. Cest seulement lorsque lapport personnel et lassurance
ne suffisent pas que les institutions sociales tatiques sont
appeles intervenir. En bref, il convient autant que possible de
renforcer linitiative individuelle. Carrire scientifique et
professionnelle : 1909-1913 : tudes Kiel, Bonn et Ina. 1913 :
obtention du doctorat Bonn. 1913-1918 : service militaire. 1919-
1925 : universit de Berlin. 1921 : habi- litation, puis charg de
cours. 1925- 1927 : professeur Tbingen. 1927- 1950 : professeur
Fribourg-en-Brisgau. Rfrences bibliographiques : EUCKEN W. (1961),
Nationalkonomie wozu? 4e d., Dsseldorf ; Id. (1989), Die Grundlagen
der Nationalkonomie, 9e d., Berlin ; Id. (1990), Grundstze der
Wirtschaftspolitik, 6e d. Tbingen. Lder Gerken FRICKHFFER Wolfgang
26 mai 1921 - 31 octobre 1991 Le chien de garde de lconomie sociale
de march comme fut appel Frickhffer npargnait personne, ni les
ennemis dclars de l conomie sociale de march, ni tous ceux qui
brandissaient sa bannire en oubliant ses principes et son esprit,
ds lappari- tion du premier danger. Pour Frickhffer lconomie
sociale de mar- ch nest pas un systme de complaisance mais un
concept applicable en toutes circonstances. Frickhffer a bu le
calice de la guerre et de laprs-guerre jusqu la lie : il a peine
pass son baccalaurat au lyce classique de Berlin-Steglitz quil est
appel sous les drapeaux et fait prisonnier de guerre. Aprs la
guerre, il essaie de survivre grce diffrents emplois, il travaille
comme journaliste (1949-1952), passe son examen din- terprte
(1951-1954) et suit des tudes dconomie politique luni- versit de
Heidelberg. Alexander Rstow qui, aprs son retour dim- migration en
Turquie, occupe la chaire dAlfred Weber luniversit de Heidelberg, y
fut le professeur qui influena considrablement sa carrire. En
janvier 1954, Frickhffer accepte un poste qui dterminera le cours
de sa vie : il est nomm grant de lAssociation pour lconomie sociale
de march (Aktionsgemein- schaft Soziale Marktwirtschaft ASM ). En
1962, aprs la mort dAlexander Rstow, son mentor scientifique et
prsident de lASM, Frickhffer est nomm prsident de lassociation.
LASM a jou un rle crucial pour la politique de rforme et de recon-
struction engage par Ludwig Erhard, elle la soutenu dans ses crits
et publications. Les gardiens du Graal de la doctrine de lcono- mie
sociale de march ont trouv dans lASM une plate-forme qui leur
permettait de prsenter leurs ides et concepts et de participer la
forma- tion de lopinion publique. La loi Wolfgang FRICKHFFER LIVRE
FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page38
relative aux restrictions de concurrence, lautonomie de la
Banque fdrale allemande, la conception de la Communaut europenne,
les dbats sur la rvaluation et les dis- cussions sur la libration
des cours de change voil les sujets discuts et parfois durement
ngocis lors des runions de lASM. Le ministre de lconomie Karl
Schiller y prsente ses ides sur la symtrie sociale et sur la fin de
la traverse du dsert. Bref, lASM a t et est toujours le cercle de
rflexion qui dtermine les orien- tations de lconomie de march et
pose les jalons de la politique cono- mique. Frickhffer est le
garant de cette dmarche, il offre aux penseurs et concepteurs de
lconomie sociale de march une tribune de choix pour dbattre leurs
ides, il initie la discussion nationale et internatio- nale ou y
contribue lui-mme par exemple dans la socit du Mont-Plerin. Dans
ses prises de position publiques et personnelles, il mesure la
politique du gouverne- ment laune de lconomie de march. Son ton est
parfois trs direct, par exemple lorsquil critique le raccommodage,
les amliorations insuffisantes ou les pchs de la politique
ordonnatrice en matire dconomie. Lancien ministre fdral de lco-
nomie Otto Graf Lambsdorff a honor Wolfgang Frickhffer pour son rle
davertisseur et son engage- ment pour la res publica : Wolfgang
Frickhffer a le grand mrite de pou- voir grce ltendue de ses
connaissances et sans se soucier des contraintes politiques mettre
le doigt sur les plaies infliges lcono- mie sociale de march. Avec
ses prises de position et ses commentaires, il arrache les hommes
politiques leur quitude. Ses mises en garde ne sont pas toujours
agrables. Il lutte pour une juste cause. Rfrences bibliographiques
: RSTOW A. (1963), Rede und Antwort, Ludwigsburg ; FRICKHFFER W.
(1964), Deutsche Politik als marktwirt- schaftliches Beispiel, in :
Aktion Soziale Marktwirtschaft, Ehrliche Weltoffenheit als
deutscher EWG-Beitrag, procs-verbal de runion n 22, Ludwigsburg ;
Id. (1969), Gesellschaftspolitische Folge- rungen in einer
freiheitlichen Ordnung von sozialen Fiktionen zu realistischer
Politik, in : Aktionsgemeinschaft Soziale Marktwirtschaft,
Freiheitliche Politik fr eine freie Welt, procs-verbal de runion n
32, Ludwigsburg. Joachim Starbatty HAYEK Friedrich August von 8 mai
1899 - 23 mars 1992 Considr comme un des reprsentants les plus
minents du nolibralisme 39Friedrich August von HAYEK LIVRE
FONDATION 01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page39
40 de la gnration de guerre, Friedrich August von Hayek a
rassembl une uvre conomique et socio-philoso- phique immense qui a
t rcompen- se, en 1974, par le prix Nobel. Penseur libral au sens
classique, il fut un des critiques les plus violents du socialisme
et de lEtat-providence et un dfenseur intrpide de la socit libre.
Hayek a t trs proche des pres spirituels de lconomie sociale de
march Wilhelm Rpke, Walter Eucken et Ludwig Erhard, ce qui ne la
pas empch de critiquer laspect assez vague de la notion sociale .
Luvre de Hayek est ne de la confrontation avec lconomie pla- nifie
ou dirige constructiviste des systmes totalitaires. Il a notam-
ment dmontr que le socialisme est vou lchec, non seulement parce
quil est impossible de proc- der un calcul conomique lorsque le
prix nest pas bas sur la raret des biens thse tablie par son matre
Ludwig von Mises mais galement pour des raisons relatives la thorie
de linformation. Pour Hayek, lide que lon puisse regrouper de mani-
re centralise les connaissances locales et personnelles, qui se
sont dveloppes au fil de lhistoire grce lexprience, revient une
usur- pation du savoir 3 . Hayek a dve- lopp la thorie de lordre
spontan en poursuivant luvre des thori- ciens de lordre cossais du
XVIIIe sicle comme Ferguson, Smith et Hume. Il dmontre dune manire
exemplaire que si un ordre spontan et complexe est le rsultat de
lactivi- t humaine, cest quil nest pas conu rationnellement. Le
march, la morale, le droit, le langage nont pas t invents par une
seule personne. Ces institutions sont le rsultat dun processus
historique empirique (trial and error ) qui a favoris les groupes
qui ont dcou- vert la proprit et les rgles morales correspondantes.
Hayek est notamment connu pour sa contribu- tion la thorie de la
concurrence : la concurrence est un procd qui permet de dcouvrir
des faits qui, sans elle, resteront soit inconnus soit inexploits .
Hayek est certainement un des critiques les plus virulents de
lEtat-providence il a lui-mme fait des propositions pour la dna-
tionalisation des monnaies . Toutefois, il ne peut tre considr
comme un reprsentant typique de la tradition du laisser-faire . Il
est un analyste remarquable du cadre institutionnel (et pas
ncessaire- ment tatique) qui prsuppose un ordre spontan. Par
ailleurs et au grand dam de ses amis, il a dfendu le concept de la
prvoyance sociale minimale qui, selon lui, ne doit pas reposer sur
un systme de scurit sociale tatique. Il reste nanmoins un des
reprsentants les plus pro- noncs de la socit libre. Vers la fin de
sa vie, Hayek propose un concept, peu connu aujourdhui, pour
rformer lEtat et la dmocratie. Ce concept est ax sur la reconstitu-
tion de la sparation des pouvoirs par lintroduction dun systme
bicamral dans lequel une premire chambre compose de reprsentants de
tous les Friedrich August von HAYEK 3 The prtence of knowledge,
discours mmo- rial de prix Nobel en 1974 - N.d.T. LIVRE FONDATION
01:LIVRE FONDATION 01.qxd 25/12/12 10:55 Page40
groupes dge conomiquement indpendants, veillerait ce que le
pouvoir excutif respecte les rgles gnrales et abstraites en
lempchant de favoriser certains groupes de la population. Depuis
les annes 1970, linfluence de Hayek na cess daugmenter. Il a
notamment marqu de son empreinte les rformes de Ronald Reagan aux
Etats-Unis et celles de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. La
socit Friedrich August von Hayek, fonde en 1998 Berlin, publie
actuellement son uvre complte en langue allemande et organise des
manifestations publiques. Carrire scientifique : tudes de droit et
de sciences politiques luniversit de Vienne. 1929 : habilitation. A
partir de lhiver 1931 : professeur la London School of Economics.
1947 : co-fonda- teur de la Socit du Mont-Plerin. 1950 : professeur
de sciences sociales et morales luniversit de Chicago. 1962 :
professeur luniversit de Fribourg-en- Brisgau. 1968-1977 :
professeur invit luniversit de Salzbourg. 1974 : prix Nobel
dconomie quil partage avec Gunnar Myrdal. 1991 : mdaille de libert
du prsident amricain. Rfrences bibliographiques : HAYEK F. A. von
(2003), Der Weg zur Knechtschaft, 3e d. Munich ; Id. (1991), Die
Verfassung der Freiheit, 3e d. Tbingen ; HABERMANN G. (d.) (2001),
Philosophie der Freiheit. Ein Friedrich-August-von-Hayek-Brevier,
3e d. Thun ; HENNECKE H. J. (2000), Friedrich August von Hayek: die
Tradition der Freiheit, Dsseldorf. Gerd Habermann HENSEL K. Paul 24
janvier 1907 - 20 avril 1975 Se basant sur les dcouvertes de son
pro- fesseur Walter Eucken sur linterd- pendance des diffrentes
composantes dun ordre social, Paul K. Hensel procde lanalyse des
systmes conomiques et sociaux des anciens pays socialistes conomie
planifie (notamment de lancienne RDA et des pays de lEst) pour les
comparer avec les pays dmo- cratiques conomie de march. Ce sujet
forme la pice-matresse de son programme de recherche dont il avait
la charge luniversit et au Centre de recherche comparative des
systmes de pilotage conomique . Aucun autre institut lexception
peut-tre de lInstitut pour lEurope de lEst luni- versit libre de
Berlin na vu natre autant de m