3
Histoire Aux racines des festivals bretons Dernière page BREST MOSQUÉE DE KERGONAN : L’EXTENSION DÉNONCÉE MX805463 GOUESNOU 02 98 37 92 92 LANDERNEAU 02 98 85 12 36 MORLAIX 02 98 62 72 03 * Voir en magasin. Selon dates légales. SOLDES * C’EST LE MOMENT D’ACHETER Les acheteurs font doucement leur retour sur le marché de l’immobilier en Bretagne. Une tendance qui s’explique notamment par le niveau bas des prix et la faiblesse des taux d’intérêts. Ce frémissement ne se vérifie pas cependant dans tous les territoires. Tour d’horizon du marché. Pages 2 et 3 Photo Anthony Rouannet TÉLÉPHÉRIQUE Démarrage du chantier avant la fin de l’été Page 16 La colère gronde, à Kergonan, parmi de très nombreux riverains de la mosquée Sunna, qui s’est vue accorder par la municipalité un permis d’extension avec le projet d’y construire une école d’enseignement islamique. Deux d’entre eux ont déposé des recours auprès du tribunal administratif. Page 17 Photo Anne-Cécile Juillet AFFAIRE ADIDAS Tapie entend réclamer un milliard à l’État Page 6 TOUR DE FRANCE De retour en Bretagne Le Tour fait, aujourd’hui, son retour en Bretagne. À la veille de deux étapes qui s’annoncent splendides sur les routes de l’Ille-et-Vilaine, des Côtes-d’Armor et du Morbihan, le peloton ralliera, ce soir, Fougères (35). L’Allemand Tony Martin (notre photo) ayant été contraint d’abandonner, hier, à la suite d’une nouvelle chute au Havre, aucun coureur n’arborera aujourd’hui le Maillot jaune. Page 9 et en Sports Photo EPA TOURISME Les voyants sont au vert en Bretagne Page 8 Brest N° 21.775. Vendredi 10 juillet 2015/ www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29 / 0,95 ¤ .

L'immobilier à Brest et sur le Finistère

Embed Size (px)

Citation preview

HistoireAux racines des festivals bretons Dernière page

BRESTMOSQUÉE DE KERGONAN :L’EXTENSION DÉNONCÉE

MX8

0546

3

GOUESNOU02 98 37 92 92

LANDERNEAU02 98 85 12 36

MORLAIX02 98 62 72 03

* Vo

ir en

mag

asin

. Sel

on d

ates

léga

les.SOLDES*

C’EST LE MOMENTD’ACHETER

Les acheteurs font doucement leur retour sur le marché de l’immobilier en Bretagne. Une tendancequi s’explique notamment par le niveau bas des prix et la faiblesse des taux d’intérêts. Cefrémissement ne se vérifie pas cependant dans tous les territoires. Tour d’horizon du marché. Pages 2 et 3

Pho

toA

nth

on

yR

ou

ann

et

TÉLÉPHÉRIQUEDémarrage du chantieravant la fin de l’étéPage 16

La colère gronde, à Kergonan, parmi de trèsnombreux riverains de la mosquée Sunna, quis’est vue accorder par la municipalité un permisd’extension avec le projet d’y construire uneécole d’enseignement islamique. Deux d’entreeux ont déposé des recours auprès du tribunaladministratif. Page 17

Pho

toA

nn

e-C

écile

Juill

et

AFFAIRE ADIDASTapie entend réclamerun milliard à l’ÉtatPage 6

TOUR DE FRANCEDe retour en Bretagne

Le Tour fait, aujourd’hui, son retour en Bretagne.À la veille de deux étapes qui s’annoncentsplendides sur les routes de l’Ille-et-Vilaine,des Côtes-d’Armor et du Morbihan, le pelotonralliera, ce soir, Fougères (35). L’Allemand TonyMartin (notre photo) ayant été contraintd’abandonner, hier, à la suite d’une nouvellechute au Havre, aucun coureur n’arboreraaujourd’hui le Maillot jaune. Page 9 et en Sports

Pho

toEP

A

TOURISMELes voyants sont au verten BretagnePage 8

Brest

N° 21.775. Vendredi 10 juillet 2015/ www.letelegramme.fr / Tél. 09.69.36.05.29 / 0,95 ¤.

Directeur de l’Adil (association départe-mentale d’information sur le logement)du Finistère, Philippe Ranchère nous ditce qu’il faut savoir avant de se lancerdans l’acquisition d’un premier bien.

> Les jeunes ménages doivent-ilsavoir nécessairement un apportpersonnel ?Il vaut mieux en avoir un mais ce n’estpas indispensable. Ce qui a été épargnéne sera pas à emprunter. Avoir unapport personnel, ça veut dire que l’ona un peu préparé son projet et cela per-met de renforcer sa crédibilité face auxbanques. À l’Adil, en 2014, la moyennedes apports personnels constatée dansles projets tournait autour de 21.000 €pour une acquisition dont le montantmoyen est de l’ordre de 160.000 €. Mais40 % des primo-accédants avaient unapport inférieur à 1.000 €. La moyennedes revenus des ménages primo-accé-dants est de l’ordre de 2.300 € parmois, ce qui n’est pas énorme. Il y a aus-si parfois des apports très conséquentsgrâce à l’aide intergénérationnelle.

> Quelle est la durée idéale desprêts ?Idéalement, plus la durée est courtemieux c’est. Mais cela doit quandmême être pondéré dans la mesure oùles taux d’intérêt sont actuellementbas. À vrai dire aujourd’hui, les prêts aulong cours ne sont plus vraiment un pro-blème en raison des parcours de vieheurtés. C’est cynique de le dire, maistout le monde sait, sauf paradoxale-ment le primo-accédant, que la plupartdes remboursements n’iront pas à leurterme. La moyenne de détention d’unbien en France est de neuf ans.

> De quelles aides peuvent bénéfi-cier les jeunes ménages ?Dans tous les départements, de nom-breuses collectivités ont mis en placedes aides locales d’accession à la pro-priété. Il s’agit de subventions ou deprêts bonifiés ou de prêts à taux zéro.Côté financements, il faut mettre lesbanques en concurrence pour obtenirles meilleures offres, et ne pas hésiter àpasser par un courtier, tout en étantvigilant parce qu’il y a courtier et cour-tier.

> Mieux vaut-il acheter du neuf ou

de l’ancien ?C’est très compliqué. Je dirais quemieux vaut acheter ce dans quoi on sesent le mieux et ce que l’on peut sepayer. Le neuf, c’est bon sur le planthermique. Le problème, c’est que cen’est pas donné et c’est souvent du fon-cier assez petit, relativement éloignédu centre-ville et des services… L’an-cien a l’avantage d’être souvent moinscher et plus près des commodités avecdes surfaces un peu plus grandes. Enrevanche, ce n’est pas toujours au topsur le plan thermique. Il faut parfoisune mise aux normes. Dès le départ, ilfaut intégrer dans le financement lestravaux à faire. On rencontre des « nau-fragés de l’accession », des primo-accé-dants qui ont acheté de l’ancien maisqui n’arrivent pas à faire les travaux.Or, il existe une panoplie d’aides quipermet aux gens d’aller au bout de leurprojet. Les primo-accédants ont donctout intérêt à se tourner vers leur Adil.On leur donnera toutes les informationsqui leur permettront de mener leur pro-jet en toute connaissance de cause. Etc’est gratuit…

Propos recueillispar Yvon Corre

Alain Le Bloas

« Les acquéreurs ont aujourd’huiconscience qu’il y a une conjonc-tion parfaite de prix bas, de tauxtrès bas et de grand choix debiens en vente », résume Chris-tian Foix, président de la Chambredes notaires du Finistère. Consé-quence : « Les acheteurs visitentbeaucoup, ils ont une idée précisedes prix du marché, et dès qu’unlogement est à son prix il est ven-du dans la semaine », ajoute leNantais Philippe Gautier.Les dernières évolutions du mar-ché sur un an (*) commencent àrefléter ce comportement desacquéreurs, avec une augmenta-tion du nombre de ventes quisemble se confirmer - voire s’am-plifier - au printemps, et uneréduction des délais de transac-tion.

Le retour des grosses ventesAutre signe d’un frémissement detonus retrouvé : le retour des« grosses ventes », qui avaientquasiment disparu depuis septans. Certes, les biens d’exceptionont eux aussi subi l’érosion desprix, mais l’ajustement paraît êtretrouvé. C’est le cas aussi pour lesrésidences secondaires. Jus-qu’alors carrément sinistrées avecd’énormes chutes de prix, ellesrecommencent à trouver desclients. « C’est un marché d’oppor-tunités qui se réveille », com-mente Philippe Gautier.

Redémarrageen secteur urbainCes tendances globales ne seretrouvent pas sur tout le terri-toire breton. Selon l’attractivitédes secteurs, la situation de l’em-ploi, la démographie et l’état duparc immobilier, les différentielsd’évolution des prix et desvolumes peuvent être considé-rables. Si les secteurs urbainsrepartent, ce n’est pas le cas descommunes rurales isolées.Dans l’ancien, la situation est glo-balement stable (0,4 % d’évolu-tion régionale) avec toutefois unebaisse dans les Côtes-d’Armor(-2,9 %) et le Morbihan (-2,6 %).

Cette baisse est liée à la déprisede certains littoraux et surtout àla vétusté des produits urbains.« Beaucoup de logements datentdes années 60-70, et supposentd’importants travaux d’isola-tion », explique le BriochinCharles-Tanguy Simon. C’est aussile cas localement dans les villesreconstruites de Saint-Nazaire etBrest, et les quartiers « datés » deRennes-Sud et Nantes-Sud. Enrevanche, les centres-villes et lesceintures urbaines se vendent plu-tôt bien.

Baisse des prix des maisonsLe prix médian des maisons a ten-dance à baisser (- 3 % en moyennerégionale), et le nombre de ventesévolue différemment selon lesdépartements : il progresse enLoire-Atlantique (+4,39 %), Morbi-han (+2,43 %) et Finistère(+2,21 %), stagne dans les Côtes-d’Armor (-1,72 %) et chute en Ille-et-Vilaine (-9,45 %). Il sembleraitque cette baisse à contre-courantsoit en cours de compensation,Rennes et sa métropole commen-çant à adapter les prix au marché.Localement, on note de fortes évo-lutions de prix qui sont souvent lerésultat d’un réajustement aprèsun soubresaut en sens inverse. Lesvraies tendances à la baisse sontenregistrées dans les bassinsindustriels éloignés des grandesvilles (Loudéac, 22) et des grandsaxes de circulation (Redon, Gué-méné-Penfao, sud 44).

Les stations du littoraltoujours priséesPlus c’est cher, plus ça augmente.Mais on est encore loin des prix denaguère. Les maisons de l’emblé-matique station de La Bauletraînent encore avec un malheu-reux prix médian de345.000 euros, soit 65.000 demoins qu’en 2009.Les appartements de Carnac (56)se vendaient 5.430 euros le m² en2008, ils sont à 3.800 aujourd’hui.À Perros-Guirec (22), ils sont tom-bés de 3.100 à 2.440 euros le m².

t* Transactions effectuées entre le

1er mars 2014 et le 30 avril 2015

(prix médians).

1 sur 2

Le nombre de ventesde terrains poursuitsa baisse, ce quin’augure rien de bonpour la construction.La baisse des valeurs(- 5,7 %) correspond àla diminution dessurfaces, avec un prixau m² qui restestable voire enhausse.

Les terrainsen baisse

L’âge de raison ?

« Les acheteurs visitent beaucoup, ils ont une idée précise des prix du marché, etdès qu’un logement est à son prix il est vendu dans la semaine », explique PhilippeGautier, notaire nantais. Les dernières évolutions du marché le confirment : lesventes progressent et les délais de transaction se réduisent.

C’est en Ille-et-Vilaineque l’âge moyen desacheteurs est le plusbas (42 ans). LaLoire-Atlantique suitavec 43 ans, puis leFinistère (44 ans), leMorbihan et lesCôtes-d’Armor(47 ans).C’est d’ailleurs dans cedépartement que lesplus de 60 ans sont lesplus nombreux (unacheteur sur quatre).

La part (46 %) des prêtsrenégociés dans laproduction totale decrédit immobilier enmai 2015.

En 2014, la moyenne des apports per-sonnels tournait autour de 21.000 €pour une acquisition dont le montantmoyen est de l’ordre de 160.000 €,selon l’Adil.

Le taux moyen descrédits immobiliers enFrance, en juin dernier.Il progresse de 0,2 %,selon l’ObservatoireCrédit Logement/CSA.

1,99 %

L E R E G A R D D E N O N O

LE FAIT DU JOUR LE FAIT DU JOUR

Primo-accédants : les conseils de l’Adil

Immobilier. Le timide retour des acheteursChahuté depuis l’été 2008, le marché del’immobilier s’assagit progressivement etsemble vouloir se stabiliser à un niveau bas.

St-Briac à Roz-sur-Couesnon215.000 € - 4 % 2.740 €/m2 - 3,8%

Sources : Notaires de l’Ouest

Côte d’Emeraude180.000 € + 2,6 % 2.740 €/m2 + 4%

Plestin-les-Grèves à Binic150.000 € - 6,3 % 2.300 €/m2 - 7,1%

Locmaria-Plouzané à Locquirec140.000 € - 0,7 % 1.680 €/m2 - 1,7 %

Landevennec à Plomeur132.000 € + 3,5 % 1.860 €/m2 + 9,5 %

Penmarc’h à Clohars-Carnoët160.500 € - 1,2 % 2.130 €/m2 - 2 %

Guidel à Pénestin240.000 € 0 % 3.330 €/m2 - 7,1 %

Nord Loire268.600 € - 4,4 % 4.030 €/m2 + 2,7 %

Sud Loire200.000 € + 2,6 % 2.930 €/m2 - 5,5 %

Les volumes de vente

Les prix sur le littoral Les prix des maisons anciennes

Les prix dans les stations balnéaires

CÔTES-D’ARMORLéhon 194.500Lamballe 161.200 + 2 %Dinan 160.000 - 5,3 %Paimpol 150.500 - 5 %Lannion 138.400 + 3,7 %Saint-Brieuc 123.000 - 7,5 %Broons 117.800Loudéac 99.800Callac 57.900 - 14,3 %

FINISTÈREPlouzané 185.000 + 1,2 %Gouesnou 183.000Plougastel-Daoulas 180.000Agglomération de Brest 174.400 - 0,1 %Le Relecq-Kerhuon 167.000 0 %Guilers 155.200 - 11,1 %Agglomération de Quimper 154.800 - 3,2 %Brest 154.000 - 2,5 %Quimper 135.000 - 4,9 %Landerneau 130.000 + 4 %Landivisiau 128.500Lesneven 123.500 + 0,4 %Quimperlé 120.000 - 14,5 %Saint-Martin-des-Champs 110.000 + 4,8 %Rosporden 105.000 + 1,9 %Morlaix 102.000 + 3,6 %Carhaix 81.000 + 8,7 %

MORBIHANVannes centre 250.000 + 2,5 %Vannes agglomération 225.000 0 %Lorient 178.000 + 6 %Kervignac 214.300 + 5,8 %Brech 190.000 - 10,8 %Auray 180.000 + 3,9 %Questembert 167.000 + 4,4 %Pluvigner 157.000 - 1,1 %Elven 155.000 + 3,7 %Grand-Champ 150.500 - 13 %Baud 146.500Locminé 141.600Ploërmel 128.500Pontivy 114.000 - 8 %Le Faouët 80.000 - 8 %Gourin 73.000 - 5,5 %

ILLE-ET-VILAINERennes 314.400 + 4,8 %Rennes première couronne 270.500 - 2,7 %Rennes agglomération 204.800 - 1,3 %Montfort-sur-Meu 200.000 + 14,9 %Bedée 177.400 - 1,5 %Vitré 169.000 - 8,6 %Iffendic 150.000 + 7,1 %Dol-de-Bretagne 145.000 + 5,5 %Montauban de Bretagne 137.100 - 11,5 %Retiers 136.100 - 1,4 %Fougères 134.000 + 8,9 %Combourg 120.000Redon 110.000La Guerche-de-Bretagne 92.500 - 15,9 %

LOIRE-ATLANTIQUENantes 287.000 + 2,5 %Nantes première couronne 239.000 - 0,4 %Nantes agglomération 205.000 - 2,9 %Saint-Nazaire 168.000 - 4,4 %

La Baule-Escoublac (44)

Le Pouliguen (44)

Carnac (56)

Arzon (56)

Quiberon (56)

Pornic (44)

Dinard (35)

Larmor-Plage (56)

Sarzeau (56)

Saint-Brévin-les-Pins (44)

Saint-Malo (35)

Bénodet (29)

Perros-Guirec (22)

Saint-Quay-Portrieux (22)

Concarneau (29)

La Trinité-sur-Mer (56)

La Baule (44)

Pornichet (44)

Carnac (56)

Larmor-Plage (56)

Quiberon (56)

Bénodet (29)

Dinard (35)

Saint-Lunaire (35)

Pornic (44)

Carantec (29)

Cancale (35)

Saint-Cast-le-Guildo (22)

Binic (22)

Saint-Brévin-les-Pins (44)

0 1.000 2.000 3.000 4.000 €/m2 0 100 200 300 400 (milliers d’euros)

Xxx Maisons anciennesXxx Appartements anciens

Prix médians 2015

Prix et variationssur 1 an

Prix médians au m2

des appartements anciensPrix médiansdes maisons anciennes

2004 2006 2008 2010 2012 2014

10.000

20.000

30.000

40.000Maison anciennes

Appartements anciens

Terrains à bâtir

Appartements neufs

2 Vendredi 10 juillet 2015 Le Télégramme

Directeur de l’Adil (association départe-mentale d’information sur le logement)du Finistère, Philippe Ranchère nous ditce qu’il faut savoir avant de se lancerdans l’acquisition d’un premier bien.

> Les jeunes ménages doivent-ilsavoir nécessairement un apportpersonnel ?Il vaut mieux en avoir un mais ce n’estpas indispensable. Ce qui a été épargnéne sera pas à emprunter. Avoir unapport personnel, ça veut dire que l’ona un peu préparé son projet et cela per-met de renforcer sa crédibilité face auxbanques. À l’Adil, en 2014, la moyennedes apports personnels constatée dansles projets tournait autour de 21.000 €pour une acquisition dont le montantmoyen est de l’ordre de 160.000 €. Mais40 % des primo-accédants avaient unapport inférieur à 1.000 €. La moyennedes revenus des ménages primo-accé-dants est de l’ordre de 2.300 € parmois, ce qui n’est pas énorme. Il y a aus-si parfois des apports très conséquentsgrâce à l’aide intergénérationnelle.

> Quelle est la durée idéale desprêts ?Idéalement, plus la durée est courtemieux c’est. Mais cela doit quandmême être pondéré dans la mesure oùles taux d’intérêt sont actuellementbas. À vrai dire aujourd’hui, les prêts aulong cours ne sont plus vraiment un pro-blème en raison des parcours de vieheurtés. C’est cynique de le dire, maistout le monde sait, sauf paradoxale-ment le primo-accédant, que la plupartdes remboursements n’iront pas à leurterme. La moyenne de détention d’unbien en France est de neuf ans.

> De quelles aides peuvent bénéfi-cier les jeunes ménages ?Dans tous les départements, de nom-breuses collectivités ont mis en placedes aides locales d’accession à la pro-priété. Il s’agit de subventions ou deprêts bonifiés ou de prêts à taux zéro.Côté financements, il faut mettre lesbanques en concurrence pour obtenirles meilleures offres, et ne pas hésiter àpasser par un courtier, tout en étantvigilant parce qu’il y a courtier et cour-tier.

> Mieux vaut-il acheter du neuf ou

de l’ancien ?C’est très compliqué. Je dirais quemieux vaut acheter ce dans quoi on sesent le mieux et ce que l’on peut sepayer. Le neuf, c’est bon sur le planthermique. Le problème, c’est que cen’est pas donné et c’est souvent du fon-cier assez petit, relativement éloignédu centre-ville et des services… L’an-cien a l’avantage d’être souvent moinscher et plus près des commodités avecdes surfaces un peu plus grandes. Enrevanche, ce n’est pas toujours au topsur le plan thermique. Il faut parfoisune mise aux normes. Dès le départ, ilfaut intégrer dans le financement lestravaux à faire. On rencontre des « nau-fragés de l’accession », des primo-accé-dants qui ont acheté de l’ancien maisqui n’arrivent pas à faire les travaux.Or, il existe une panoplie d’aides quipermet aux gens d’aller au bout de leurprojet. Les primo-accédants ont donctout intérêt à se tourner vers leur Adil.On leur donnera toutes les informationsqui leur permettront de mener leur pro-jet en toute connaissance de cause. Etc’est gratuit…

Propos recueillispar Yvon Corre

Alain Le Bloas

« Les acquéreurs ont aujourd’huiconscience qu’il y a une conjonc-tion parfaite de prix bas, de tauxtrès bas et de grand choix debiens en vente », résume Chris-tian Foix, président de la Chambredes notaires du Finistère. Consé-quence : « Les acheteurs visitentbeaucoup, ils ont une idée précisedes prix du marché, et dès qu’unlogement est à son prix il est ven-du dans la semaine », ajoute leNantais Philippe Gautier.Les dernières évolutions du mar-ché sur un an (*) commencent àrefléter ce comportement desacquéreurs, avec une augmenta-tion du nombre de ventes quisemble se confirmer - voire s’am-plifier - au printemps, et uneréduction des délais de transac-tion.

Le retour des grosses ventesAutre signe d’un frémissement detonus retrouvé : le retour des« grosses ventes », qui avaientquasiment disparu depuis septans. Certes, les biens d’exceptionont eux aussi subi l’érosion desprix, mais l’ajustement paraît êtretrouvé. C’est le cas aussi pour lesrésidences secondaires. Jus-qu’alors carrément sinistrées avecd’énormes chutes de prix, ellesrecommencent à trouver desclients. « C’est un marché d’oppor-tunités qui se réveille », com-mente Philippe Gautier.

Redémarrageen secteur urbainCes tendances globales ne seretrouvent pas sur tout le terri-toire breton. Selon l’attractivitédes secteurs, la situation de l’em-ploi, la démographie et l’état duparc immobilier, les différentielsd’évolution des prix et desvolumes peuvent être considé-rables. Si les secteurs urbainsrepartent, ce n’est pas le cas descommunes rurales isolées.Dans l’ancien, la situation est glo-balement stable (0,4 % d’évolu-tion régionale) avec toutefois unebaisse dans les Côtes-d’Armor(-2,9 %) et le Morbihan (-2,6 %).

Cette baisse est liée à la déprisede certains littoraux et surtout àla vétusté des produits urbains.« Beaucoup de logements datentdes années 60-70, et supposentd’importants travaux d’isola-tion », explique le BriochinCharles-Tanguy Simon. C’est aussile cas localement dans les villesreconstruites de Saint-Nazaire etBrest, et les quartiers « datés » deRennes-Sud et Nantes-Sud. Enrevanche, les centres-villes et lesceintures urbaines se vendent plu-tôt bien.

Baisse des prix des maisonsLe prix médian des maisons a ten-dance à baisser (- 3 % en moyennerégionale), et le nombre de ventesévolue différemment selon lesdépartements : il progresse enLoire-Atlantique (+4,39 %), Morbi-han (+2,43 %) et Finistère(+2,21 %), stagne dans les Côtes-d’Armor (-1,72 %) et chute en Ille-et-Vilaine (-9,45 %). Il sembleraitque cette baisse à contre-courantsoit en cours de compensation,Rennes et sa métropole commen-çant à adapter les prix au marché.Localement, on note de fortes évo-lutions de prix qui sont souvent lerésultat d’un réajustement aprèsun soubresaut en sens inverse. Lesvraies tendances à la baisse sontenregistrées dans les bassinsindustriels éloignés des grandesvilles (Loudéac, 22) et des grandsaxes de circulation (Redon, Gué-méné-Penfao, sud 44).

Les stations du littoraltoujours priséesPlus c’est cher, plus ça augmente.Mais on est encore loin des prix denaguère. Les maisons de l’emblé-matique station de La Bauletraînent encore avec un malheu-reux prix médian de345.000 euros, soit 65.000 demoins qu’en 2009.Les appartements de Carnac (56)se vendaient 5.430 euros le m² en2008, ils sont à 3.800 aujourd’hui.À Perros-Guirec (22), ils sont tom-bés de 3.100 à 2.440 euros le m².

t* Transactions effectuées entre le

1er mars 2014 et le 30 avril 2015

(prix médians).

1 sur 2

Le nombre de ventesde terrains poursuitsa baisse, ce quin’augure rien de bonpour la construction.La baisse des valeurs(- 5,7 %) correspond àla diminution dessurfaces, avec un prixau m² qui restestable voire enhausse.

Les terrainsen baisse

L’âge de raison ?

« Les acheteurs visitent beaucoup, ils ont une idée précise des prix du marché, etdès qu’un logement est à son prix il est vendu dans la semaine », explique PhilippeGautier, notaire nantais. Les dernières évolutions du marché le confirment : lesventes progressent et les délais de transaction se réduisent.

C’est en Ille-et-Vilaineque l’âge moyen desacheteurs est le plusbas (42 ans). LaLoire-Atlantique suitavec 43 ans, puis leFinistère (44 ans), leMorbihan et lesCôtes-d’Armor(47 ans).C’est d’ailleurs dans cedépartement que lesplus de 60 ans sont lesplus nombreux (unacheteur sur quatre).

La part (46 %) des prêtsrenégociés dans laproduction totale decrédit immobilier enmai 2015.

En 2014, la moyenne des apports per-sonnels tournait autour de 21.000 €pour une acquisition dont le montantmoyen est de l’ordre de 160.000 €,selon l’Adil.

Le taux moyen descrédits immobiliers enFrance, en juin dernier.Il progresse de 0,2 %,selon l’ObservatoireCrédit Logement/CSA.

1,99 %

L E R E G A R D D E N O N O

LE FAIT DU JOUR LE FAIT DU JOUR

Primo-accédants : les conseils de l’Adil

Immobilier. Le timide retour des acheteursChahuté depuis l’été 2008, le marché del’immobilier s’assagit progressivement etsemble vouloir se stabiliser à un niveau bas.

St-Briac à Roz-sur-Couesnon215.000 € - 4 % 2.740 €/m2 - 3,8%

Sources : Notaires de l’Ouest

Côte d’Emeraude180.000 € + 2,6 % 2.740 €/m2 + 4%

Plestin-les-Grèves à Binic150.000 € - 6,3 % 2.300 €/m2 - 7,1%

Locmaria-Plouzané à Locquirec140.000 € - 0,7 % 1.680 €/m2 - 1,7 %

Landevennec à Plomeur132.000 € + 3,5 % 1.860 €/m2 + 9,5 %

Penmarc’h à Clohars-Carnoët160.500 € - 1,2 % 2.130 €/m2 - 2 %

Guidel à Pénestin240.000 € 0 % 3.330 €/m2 - 7,1 %

Nord Loire268.600 € - 4,4 % 4.030 €/m2 + 2,7 %

Sud Loire200.000 € + 2,6 % 2.930 €/m2 - 5,5 %

Les volumes de vente

Les prix sur le littoral Les prix des maisons anciennes

Les prix dans les stations balnéaires

CÔTES-D’ARMORLéhon 194.500Lamballe 161.200 + 2 %Dinan 160.000 - 5,3 %Paimpol 150.500 - 5 %Lannion 138.400 + 3,7 %Saint-Brieuc 123.000 - 7,5 %Broons 117.800Loudéac 99.800Callac 57.900 - 14,3 %

FINISTÈREPlouzané 185.000 + 1,2 %Gouesnou 183.000Plougastel-Daoulas 180.000Agglomération de Brest 174.400 - 0,1 %Le Relecq-Kerhuon 167.000 0 %Guilers 155.200 - 11,1 %Agglomération de Quimper 154.800 - 3,2 %Brest 154.000 - 2,5 %Quimper 135.000 - 4,9 %Landerneau 130.000 + 4 %Landivisiau 128.500Lesneven 123.500 + 0,4 %Quimperlé 120.000 - 14,5 %Saint-Martin-des-Champs 110.000 + 4,8 %Rosporden 105.000 + 1,9 %Morlaix 102.000 + 3,6 %Carhaix 81.000 + 8,7 %

MORBIHANVannes centre 250.000 + 2,5 %Vannes agglomération 225.000 0 %Lorient 178.000 + 6 %Kervignac 214.300 + 5,8 %Brech 190.000 - 10,8 %Auray 180.000 + 3,9 %Questembert 167.000 + 4,4 %Pluvigner 157.000 - 1,1 %Elven 155.000 + 3,7 %Grand-Champ 150.500 - 13 %Baud 146.500Locminé 141.600Ploërmel 128.500Pontivy 114.000 - 8 %Le Faouët 80.000 - 8 %Gourin 73.000 - 5,5 %

ILLE-ET-VILAINERennes 314.400 + 4,8 %Rennes première couronne 270.500 - 2,7 %Rennes agglomération 204.800 - 1,3 %Montfort-sur-Meu 200.000 + 14,9 %Bedée 177.400 - 1,5 %Vitré 169.000 - 8,6 %Iffendic 150.000 + 7,1 %Dol-de-Bretagne 145.000 + 5,5 %Montauban de Bretagne 137.100 - 11,5 %Retiers 136.100 - 1,4 %Fougères 134.000 + 8,9 %Combourg 120.000Redon 110.000La Guerche-de-Bretagne 92.500 - 15,9 %

LOIRE-ATLANTIQUENantes 287.000 + 2,5 %Nantes première couronne 239.000 - 0,4 %Nantes agglomération 205.000 - 2,9 %Saint-Nazaire 168.000 - 4,4 %

La Baule-Escoublac (44)

Le Pouliguen (44)

Carnac (56)

Arzon (56)

Quiberon (56)

Pornic (44)

Dinard (35)

Larmor-Plage (56)

Sarzeau (56)

Saint-Brévin-les-Pins (44)

Saint-Malo (35)

Bénodet (29)

Perros-Guirec (22)

Saint-Quay-Portrieux (22)

Concarneau (29)

La Trinité-sur-Mer (56)

La Baule (44)

Pornichet (44)

Carnac (56)

Larmor-Plage (56)

Quiberon (56)

Bénodet (29)

Dinard (35)

Saint-Lunaire (35)

Pornic (44)

Carantec (29)

Cancale (35)

Saint-Cast-le-Guildo (22)

Binic (22)

Saint-Brévin-les-Pins (44)

0 1.000 2.000 3.000 4.000 €/m2 0 100 200 300 400 (milliers d’euros)

Xxx Maisons anciennesXxx Appartements anciens

Prix médians 2015

Prix et variationssur 1 an

Prix médians au m2

des appartements anciensPrix médiansdes maisons anciennes

2004 2006 2008 2010 2012 2014

10.000

20.000

30.000

40.000Maison anciennes

Appartements anciens

Terrains à bâtir

Appartements neufs

3Le Télégramme Vendredi 10 juillet 2015