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WP2 Action de démonstration Libnam mars 2014 | Nous remercions les participants et les formateurs (entreprise Junalik et Matt Robinson) aux deux actions de démonstration qui ont permis de construire cette fiche pédagogique et plus particulièrement Etudes et Chantiers et son équipe de Rostrenen, le CSBT, l’IFSTTAR 1 FICHE PEDAGOGIQUE La RT 2012 La RT 2012 PRESENTATION DE LA RT 2012 Conformément au Grenelle de l’Environnement, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) a pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWh/m² et par an en moyenne. La RT 2012 est avant tout une réglementation d’objectifs et comporte 3 exigences de résultats : besoin bioclimatique, consommation d’énergie primaire, confort en été. Quelques exigences de moyens sont mis en oeuvre pour refléter la volonté affirmée de faire pénétrer une pratique (par exemple : affichage des consommations) Le champ général d’application de la RT 2012 : Porte sur les bâtiments résidentiels ou non résidentiels, neufs ; A partir du calcul de la consommation de chauffage, d’eau chaude sanitaire (ECS), d’éclairage, de refroidissement et des auxiliaires de chauffage ou de ventilation ; Selon des exigences calées sur le précédent label de performance BBC-Effinergie RT2005. EXIGENCES DE RESULTATS L’efficacité énergétique du bâti L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le coefficient « Bbiomax » (besoins bioclimatiques du bâti). Cette exigence impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. La consommation énergétique du bâtiment L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se traduit par le coefficient « Cepmax », portant sur les consommations de chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). La valeur du Cepmax s’élève à 50kWh/m².an d’énergie primaire, modulé selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements. Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement. Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés Des catégories de bâtiments sont définis dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement (climatisation). Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été n’excède pas un seuil. EXIGENCES DE MOYENS Garantir la qualité de mise en oeuvre Traitement des ponts thermiques (caméra thermique) Pont thermique Distribution des températures au eau d’un pont thermique

La Réglementation Thermique 2012 en France

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Page 1: La Réglementation Thermique 2012 en France

WP2 Action de démonstration Libnam – mars 2014 | Nous remercions les participants et les formateurs (entreprise Junalik et

Matt Robinson) aux deux actions de démonstration qui ont permis de construire cette fiche pédagogique et plus

particulièrement Etudes et Chantiers et son équipe de Rostrenen, le CSBT, l’IFSTTAR

1

FICHE PEDAGOGIQUE La RT 2012

La R

T 2

01

2

PRESENTATION DE LA RT 2012

Conformément au Grenelle de l’Environnement, la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) a pour objectif de limiter

la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWh/m² et par an en moyenne. La RT

2012 est avant tout une réglementation d’objectifs et comporte 3 exigences de résultats : besoin bioclimatique,

consommation d’énergie primaire, confort en été. Quelques exigences de moyens sont mis en oeuvre pour refléter la

volonté affirmée de faire pénétrer une pratique (par exemple : affichage des consommations)

Le champ général d’application de la RT 2012 :

� Porte sur les bâtiments résidentiels ou non résidentiels, neufs ;

� A partir du calcul de la consommation de chauffage, d’eau chaude sanitaire (ECS), d’éclairage, de

refroidissement et des auxiliaires de chauffage ou de ventilation ;

� Selon des exigences calées sur le précédent label de performance BBC-Effinergie RT2005.

EXIGENCES DE RESULTATS

L’efficacité énergétique du bâti L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le

coefficient « Bbiomax » (besoins bioclimatiques du bâti). Cette exigence

impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes

liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage),

imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques

mis en œuvre.

La consommation énergétique du

bâtiment

L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se

traduit par le coefficient « Cepmax », portant sur les consommations de

chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau chaude sanitaire et

d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). La valeur du Cepmax s’élève à

50kWh/m².an d’énergie primaire, modulé selon la localisation géographique,

l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements.

Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio,

le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.

Le confort d’été dans les bâtiments

non climatisés

Des catégories de bâtiments sont définis dans lesquels il est possible

d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système

actif de refroidissement (climatisation). Pour ces bâtiments, la réglementation

impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours

d’une séquence de 5 jours très chauds d’été n’excède pas un seuil.

EXIGENCES DE MOYENS

Garantir la qualité de mise en oeuvre Traitement des ponts thermiques (caméra thermique)

Pont thermique Distribution des températures

au eau d’un pont thermique

Page 2: La Réglementation Thermique 2012 en France

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Matt Robinson) aux deux actions de démonstration qui ont permis de construire cette fiche pédagogique et plus

particulièrement Etudes et Chantiers et son équipe de Rostrenen, le CSBT, l’IFSTTAR

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Traitement de l’étanchéité à l’air (test de la porte soufflante)

Ce test consiste à mettre le logement en

surpression et/ou dépression et mesurer les

fuites grâce à une « fausse porte », c'est-à-dire

un ventilateur piloté par ordinateur. Pour cela,

toutes les bouches d’aération sont fermées

ainsi que toutes les autres aérations prévues

(portes, fenêtres, etc.).

La perméabilité à l’air des habitations neuves est limitée et

controllée par mesure en cours et/ou en fin de travaux par ce

test. Cela définit l’étanchéité du bâtiment. Il doit perdre moins de

0,6m3/h/m² (maison individuelle) ou moins de 1m3 (logement

collectif) en 1 heure pour une surface de déperdition de 1m²

(plancher bas exclu), exprimés à +/- 4Pa de pression relative.

Garantir le confort d’habitation Surface minimale de baies vitrées

En résidentiel, la surface de baie doit être égale au minimum à

1/6 de la surface habitable.

Accélérer le développement des énergies

renouvelables

Généraliser leur utilistion en maison individuelle (diverses aides

financières)

Il peut s’agir :

- Du raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus

de 50% par des énergies renouvelables ;

- De capteurs solaires thermiques pour la production d’eau

chaude sanitaire ;

- De panneaux photovoltaïques pour la production

d’électricité ;

- De chaudière ou poêle à bois.

Des solutions alternatives existent comme le chauffe-eau

thermodynamique.

Garantir un bon usage du bâtiment Mesure ou estimation des consommations d’énergie par usage

Information de l’occupant

Garantir une qualité énergétique globale Production locale d’énergie non prise en compte au-dela de

l’auto-consommation