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« There is an app for that » Apple Ce slogan très connu est devenu le 13 octobre passé une marque internationale autorisée par le bureau américain des brevets et des marques (USPTO). Cette annonce prouve d’une part l’implication centrale qu’ont les applications mobiles dans le marketing actuel et d’une autre part la forte présence d’Apple dans le domaine. Actuellement, on répertorie 200 000 applications iPhone sur le Apple Store et un autre 100 000 est disponible sur le réseau Android. Blackberry arrive troisième et offre lui aussi une gamme d’applications comparables aux autres plateformes, toutefois Apple et ses iPod, iPhone et iPad sont les leaders de l’industrie.

La révolution des applications mobiles

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Travail de session cours de M. Leroux

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Page 1: La révolution des applications mobiles

« There is an app for that »

– Apple

Ce slogan très connu est devenu le 13 octobre passé une marque

internationale autorisée par le bureau américain des brevets et des marques

(USPTO). Cette annonce prouve d’une part l’implication centrale qu’ont les

applications mobiles dans le marketing actuel et d’une autre part la forte

présence d’Apple dans le domaine. Actuellement, on répertorie 200 000

applications iPhone sur le Apple Store et un autre 100 000 est disponible sur le

réseau Android. Blackberry arrive troisième et offre lui aussi une gamme

d’applications comparables aux autres plateformes, toutefois Apple et ses iPod,

iPhone et iPad sont les leaders de l’industrie.

Historiquement, cette nouvelle vague d’applications est très récente. Ce

n’est que 2008, lors de la naissance de l’iPhone 3G que toute l’industrie des

développeurs s’est tournée vers cette technologie. Si on regarde le graphique du

site Mashable à propos du phénomène, on remarque que c’est seulement depuis

2009 que les applications ont vraiment commencé à exploser de manière

exponentielle. Certes, ce phénomène reste tout de même très jeune, toutefois on

ne peut nier cette nouvelle tendance qu’est le marketing mobile étant donné les

quatre milliards d’applications téléchargées.

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Afin de bien détailler cette révolution dont la popularité ne cesse

d’augmenter, j’analyserai six grandes caractéristiques innovantes qu’offre les

applications mobiles. Aussi, je tâcherai d’inclure le plus possible des exemples

d’applications concrètes qui se font partout dans le monde, mais aussi au

Québec.

Cinq grandes caractéristiques clés des applications

L’instantanéité

Le fait d’être en mesure de prendre une photo ou une vidéo avec son

téléphone, de la publier ensuite sur un réseau social et d’en ajouter un

commentaire personnel en une fraction de seconde est une révolution en soit.

Ainsi, si je me trouve devant un crime ou devant un événement hors du commun

méritant d’être entendu, j’ai les outils idéaux pour rendre mon contenu viral et

connu de tous. Par conséquent, l’utilisateur a tous les pouvoirs s’il est insatisfait

ou s’il veut partager à l’autre une nouvelle importante. Les exemples de la crise

en Iran en 2009 abondent. Lors du conflit politique, les partisans du réformiste

Moussavi se sont rués vers Twitter pour relater les événements dont ils étaient

témoins. En effet, instantanément, une photo d’un crime pouvait être prise via un

téléphone mobile et être partager grâce aux différentes applications facilitant le

transfert. Hootsuite et Tweetdeck sont des bons exemples de plateformes utiles

facilitant le transfert de contenu sur un mobile. En effet, ces deux outils

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disponibles sur internet offrent aussi des applications mobiles très utilisées pour

le partage de contenu instantané.

Plusieurs médias comme le NYtimes, Cyberpresse, Mashable et Le

Monde offrent à leurs utilisateurs des applications mobiles permettant de rester

connectés avec les dernières manchettes de manière instantanée. En effet, des

notifications nommées « push » peuvent même être intégrées afin d’envoyer à

l’utilisateur les dernières nouvelles importantes. Les médias trouvent ainsi le

moyen d’alimenter instantanément leurs lecteurs grâce à la technologie des

applications. De plus, il s’agit une initiative très audacieuse des médias

puisqu’elle leur prouve à son public qu’elle s’adapte aux nouvelles technologies

et qu’elle sait répondre aux tendances de l’industrie.

Un autre exemple est celui des boutiques Zara qui change à chaque deux

semaine leur collection de prêt-à-porter. Afin de tenir leur public à jour dans leurs

changements, Zara ont eux aussi développé une application mobile. En effet,

l’option « New this week » permet aux adeptes d’être instantanément mis au

courant de l’arrivée de la nouvelle collection.

Au Québec, la nouvelle application de la SAQ permet elle aussi d’obtenir

de l’information de manière instantanée. En effet, elle permet de savoir

directement de son téléphone si telle bouteille est disponible à telle succursale

en fonction de sa localisation.

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La géolocalisation

C’est le nouveau « buzz » actuellement dans le domaine des applications

et des médias sociaux. Depuis le festival SXSW 2009, période durant laquelle le

réseau social Foursquare a officiellement pris de l’ampleur à travers la

communauté des early adopters, la géolocalisation ne cesse d’obtenir de

nouveaux utilisateurs de manière exponentielle.

Ce qui est particulier avec cette invention, c’est qu’elle ne fonctionne

qu’uniquement par téléphone mobile. Grâce à l’application Foursquare, il est

possible de faire un « check in » dans pratiquement tous les endroits répertoriés

par Google Maps. Foursquare permet de gagner des badges en fonction de son

utilisation de l’application et même de devenir maire de chacun des endroits

visités. Or, ces deux fonctionnalités diffèrent Foursquare de son récent rival, le

Facebook Places. Personnellement, je ne vois aucun intérêt et je ne retire aucun

plaisir à utiliser l’option Places de Facebook étant donné l’absence de surprises

virtuelles obtenues lors mon utilisation.

Aux États-Unis et dans différents centres urbains, on a vu au courant des

derniers mois des offensives marketing de géolocalisation intéressantes. Des

restaurants, bars et cafés ont commencé à offrir des crédits et des cadeaux aux

maires Foursquare de ces établissements. Plus prêt de chez nous, le Festival du

Nouveau Cinéma a lui aussi organisé un concours organisé sur Foursquare. Le

festival remettait des cadeaux et des billets gratuits aux cinéphiles qui faisait le

premier « check in » à la salle de diffusion sélectionnée. Le festival a lieu en ce

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moment, par conséquent il est impossible d’y évaluer les répercussions, toutefois

on capte tout de même une nouvelle forme d’interaction originale entre les

utilisateurs et les organisateurs d’événements. Enfin, la géolocalisation permet

de suivre les déplacements de chacun de ses amis ce qui est un bon moyen de

connaître de nouveaux endroits intéressants à visiter. Toutefois, certains ne

voient pas cette fonctionnalité de bon augure étant donné que l’utilisateur

s’expose peut-être trop aux autres. Aussi, des problèmes d’intimité et de sécurité

peuvent être considérés. D’un autre côté, l’utilisateur a le plein contrôle de ses

fonctionnalités et décide lui-même de ses actions. C’est pourquoi je trouve que la

géolocalisation est une nouveauté très intéressante dans le cadre d’une

application.

Au Québec, tout récemment, le groupe TOXA et Urbania ont lancé une

application iPhone très originale utilisant la géolocalisation comme répertoire de

contenu. Dès qu’on arrive sur la page d’accueil, l’application capte la localisation

de l’utilisateur et lui suggère différent contenu vidéo, audio, photo et textuel

répertorié. Par exemple, si je me trouve au coin rues Peel et Crescent à

Montréal, Urbania me suggère une capsule humoristique sur le Ritz-Carlton

qu’elle a réalisé il y a quelques années. L’application devient donc un guide

interactif ou un répertoire de suggestions relié à la localisation de l’utilisateur. De

plus, ce dernier est grandement interpellé par cette application puisqu’il a la

possibilité de créer son propre contenu et de le soumettre ensuite à l’application

et aux autres. Sur le site d’Urbania, on explique   : « Il suffit de capturer une photo

ou une vidéo de l'endroit que vous désirez partager, ou de choisir un fichier dans

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la bibliothèque de votre téléphone. On vous demandera d'identifier le lieu et de

donner un nom à votre contribution. » Voilà une excellente manière d’interagir

avec son public en utilisant les technologies disponible pour y arriver.

L’interactivité

Comment peut-on rendre une marque plus interactive afin qu’elle

connecte davantage avec son public? Voilà une question intrinsèque à cette

nouvelle ère signée 2.0. Développer une application iPhone peut en partie

répondre à ce défi. Plusieurs marques le font bien, en voici quelques unes.

L’année passée, La Presse a mis en ligne sur son site internet un système

de clavardage en direct permettant aux lecteurs de discuter hockey avec certains

journalistes et entre fans durant les parties du Canadien. Cette initiative a bien

fonctionné car cette année La Presse revient cette fois-ci avec une application

iPhone et iPad rassemblant les récents articles de blogs, le calendrier des

prochains matchs ainsi que le clavardage en ligne. Personnellement, je trouve

que c’est vraiment grâce à l’outil de clavardage que l’application surpasse les

autres applications de Hockey et qu’elle réussie à vraiment interagir avec les

utilisateurs. La Presse vient du même coup se positionner comme un média

complet et intégré en ce qui concerne le hockey au Québec.

Avec les chamboulements qu’amènent les téléchargements illégaux de la

musique par exemple, les artistes doivent être créatifs dans leurs stratégies de

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mise en marché afin de préserver une certaine rentabilité. Parmi ceux-ci, la

chanteuse Madonna et plusieurs autres artistes utilisent la plateforme Mobile

Roadie comme application iPhone. Cette plateforme permet aux fans de partager

des photos live durant un concert ou à n’importe quel moment. Cette section de

l’application nommée Fan Wall est selon moi un exemple parfait d’interactivité

bien fait. En effet, le groupe de musique se rapproche ainsi de ses fans puisqu’il

peut à son tour communiquer des spectacles secrets spontanés ou leur offrir du

contenu exclusif tels des nouvelles chansons ou vidéos.

Enfin, il devient plus facile et simple d’interagir avec les autres grâce aux

innovations accrues des récents téléphones intelligents. Interagir via une

application devient ainsi une opportunité créative et innovante à utiliser.

La réalité augmentée

Lorsqu’on parle du futur et de ses possibilités technologiques, on fait

souvent référence aux innovations de la réalité augmentée. De plus en plus, les

développeurs informatiques entreprennent ce défi technologique et réussissent à

mettre en ligne des applications mobiles utilisant cette nouvelle virtualité. Des

entreprises avant-gardistes l’on fait et ont obtenu des résultats surprenants.

Par exemple, IKEA s’est mérité une médaille d’or dans la catégorie Cyber

Lion à Cannes en 2010 pour son application révolutionnaire utilisant la réalité

augmentée. L’application IKEA Interactive Catalogue permet aux utilisateurs de

sélectionner un article dans catalogue virutel et ensuite elle permet à l’utilisateur

d’apercevoir directement sur son écran l’article dans l’environnement actuel de

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l’utilisateur. Ainsi, je peux évaluer en un claquement de doigt si cette chaise ou

cette table s’agencera bien avec mes rideaux blancs et mon tapis marocain.

Incroyable ne trouvez-vous pas? Le bouche à oreille immense qui s’est

développé au tour du lancement de cette application a été un facteur important

dans la remise de la médaille d’or à IKEA. Le fait de sortir une innovation aussi

intéressante entre ainsi dans une stratégie de médias sociaux bien calculée.

Récemment au Québec, l’agence Phéromone s’est aussi lancée dans la

réalité augmentée en mettant en ligne l’application BIXAR. Cette application

permet aux utilisateurs de BIXI de repérer les stations les plus proches et

visualiser en direct de son iPhone le nombre de BIXI et de stationnements

disponibles dans chacune de ces stations. Je trouve l’idée bonne et utile, par

contre, valait-elle l’investissement? Afin d’obtenir l’outil BIXAR, il faut

premièrement télécharger l’application gratuite Layar et ensuite rechercher le

terme BIXI pour trouver la dite réalité augmentée qui ne fonctionne pas

complètement, du moins d’après mon expérience.

Par conséquent, il est possible pour les agences et les organisations de

développer des applications créatives et originales qui leur donneront en

échange de leur travail, beaucoup de visibilité et une bonne publicité ce qui peut

être très rentable.

L’utilité

En soit, l’utilité n’est pas une innovation propre aux applications mobiles.

Globalement, l’internet permet depuis très longtemps d’obtenir plusieurs

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informations et outils rapidement. De plus, plusieurs versions mobiles de sites

internet compétitionnent directement avec certaines applications puisqu’elles ont

parfois la possibilité d’offrir exactement le même contenu ou les mêmes outils

utiles. Toutefois, le processus n’est pas le même. Selon moi, télécharger une

application est comme déballer un cadeau qu’on pourra réutiliser. Enfin, on

accède beaucoup plus rapidement à une application qu’à une version mobile ce

qui donne des points aux applications.

Lorsqu’on inscrit dans Google useful iphone apps, on trouve rapidement

plusieurs centaines d’articles de blogs très intéressants décrivant les applications

les plus utiles. Cela prouve clairement la force du terme. Personnellement, j’ai

toujours perçu l’utilité comme la meilleure qualité d’un contenu, d’un média social

ou d’une application. De plus, il s’avère souvent très simple pour une

organisation d’offrir du contenu ou des outils utiles à son public. En effet,

plusieurs success story existent dans le domaine des applications mobiles utiles.

En voici quelques uns.

À Montréal, l’application île sans fil est très simple, mais très

efficace. Si je suis à la recherche d’une source wi-fi d’internet, l’application me

présente en deux secondes la prochaine source d’internet sans fil la plus près de

ma localisation. Il ne s’agit pas d’une application révolutionnaire, par contre elle

atteint ses objectifs d’utilité et rend à l’utilisateur un service avantageux et facile à

utiliser du bout de ses doigts. En plus, elle est gratuite! Une autre application

montréalaise commode est celle de la STM. Au coût d’un dollar, on accède

directement à tout le réseau de transport en commun de la métropole. Fait

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intéressant, cette application a été développée par Ian Cloutier qui a passé

environ 250 heures à temps perdu pour mettre au point STM Mobile.

Enfin, voici une petite liste d’applications pratiques et bien faites :

Le site Ebay a bien rendu son application mobile en incluant des

notifications de type « push » lorsque la vente a été finalisée ou lorsque

l’acheteur s’est fait dépassé par un autre acheteur. Sa moyenne est

d’ailleurs de 4 étoiles, signe valable de qualité.

L’application Movies de Flixster permet au cinéphile de connaître toute la

programmation et les horraires des différents cinémas de sa ville. De plus,

il a même l’option de réserver ses places à l’avance.

Récemment, les festivals ont aussi investi dans des applications utiles,

mais temporaires. Par exemple, les festivals de Cannes, de Jazz à

Montréal, d’Été de Québec et du Nouveau Cinéma à Montréal ont tous

mis en ligne des applications simples et avantageuses ne fonctionnant

que durant une courte période de l’année. Est-ce que l’investissement

vaut la peine d’être fait dans ce genre de cas temporaire? Il le devient

après un seuil de téléchargements atteint qui est fixé selon les objectifs.

Je ne peux donc pas répondre à cette question sans les chiffres de

téléchargements.

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Les codes QR

De plus en plus, les QR codes comme on les appelle en anglais viennent

s’ajouter aux panneaux publicitaires et commencent à intriguer les stratèges

interactifs. Cette technologie utilisant le scan des appareils mobiles existent en

fait depuis 1994 et est depuis longtemps utilisé au Japon. Chez nos voisins du

sud, ce moyen différent de connecter directement avec son public cible s’avère

de plus en plus pertinent. Le fait que l’annonceur puisse chiffrer précisément la

portée d’une campagne QR est un avantage évident. Le code QR permet aux

utilisateurs d’accéder facilement et directement à des pages d’informations, des

images, des vidéos et évidemment, des applications. Déjà, des viticulteurs

ajoutent le logo QR à leur bouteille de vin afin d’offrir davantage de contenu

intéressant à l’acheteur. Ainsi, le futur client obtient suite au scan du logo une

série de vidéos explicatives sur le vin en question, une visite guidée du vignoble

ainsi qu’une sélection d’agencements à essayer avec le vin suggéré.

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En 2008, la ville de San Francisco a lancé un projet pilote utilisant à

grande échelle les codes QR. La ville fut placardée d’autocollants des codes

redirigeant les utilisateurs vers des capsules audio historiques sur chacun des

endroits choisis par la ville. Ainsi, les touristes avaient l’occasion de suivre une

visite guidée interactive des plus intéressantes.

Les possibilités sont assez illimitées. Pour l’instant, difficile de prévoir si

cette nouvelle mode d’interaction fonctionnera dans un avenir rapproché car sa

popularité est très basse actuellement. Éventuellement, les créatifs auront

l’opportunité d’inclure cette innovation dans leur stratégie, mais il manque encore

des success story à grand déploiement. Aucune campagne virale utilisant les

codes QR n’a réellement fonctionné au Québec, mais qui sait ce que nous

réserve l’avenir des médias sociaux?

N.B Je vous invite M. Lreoux, si vous avez un téléphone mobile tel un iphone,

blackberry ou autre à télécharger une application permettant le scan des codes

QR (tel QR Scanner) et d’aller voir le message que je vous laisse dans mon code

ci-haut.

Conclusion

Pour conclure, les révolutions mobiles sont bien une révolution. Sont-elles en

train de tuer le web comme l’annonce Wired dans son fameux article sur «   the

web is Dead   » ? Sommes-nous appelés à consommer l’internet que par des

applications externes ou mobiles? Peu m’importe, tant que j’ai accès à mon

application préférée.