Le suivi des acquis des élèves : vers de nouvelles pratiques

Le suivi des acquis des élèves :

vers de nouvelles pratiques

D. Raulin / M. BriziouTours – 14 janvier 2010

•Les constats officiels

•Les pratiques usuelles

•La pratique d’une évaluation analytique

•Un exemple : l’évaluation des compétences du socle commun

Quatre parties


Les constats officiels

Première partie


La difficulté à connaître les acquis des élèves

Réf : rapport IGEN – juillet 2005

Quelle attention porte-t-on […] à ce que les élèves y acquièrent, en termes de connaissances, de compétences, de comportements et même de l'enjeu de la construction d'une culture ?

L'inventaire fait apparaître que, pour divers motifs, la plupart des acteurs privilégient souvent d'autres centres d'intérêt, comme l'atteinte d'indicateurs quantitatifs globalisés, de moyennes individuelles et de succès aux examens dont on ne connaît pas toujours le sens véritable en termes des acquis qu'ils seraient censés prouver ou certifier


Le livret de compétences (IGEN – 2007)

Le système traditionnel français de notation a longtemps été lié à une pédagogie de l’émulation ou de la contrainte, promouvant une évaluation de type « récompense-punition ».

Ce système a été mis en cause par de nombreux analystes, du fait du caractère illusoire du contrôle précis des acquis via la méthodologie « notes-classement », et de par la nécessité d’une meilleure prise en compte de la démarche intellectuelle et des progrès des élèves.


« De fait, les enseignants connaissent souvent assez bien les capacités des élèves et leur niveau de maîtrise ; mais la traduction en notes, et surtout en note moyenne par discipline, efface les qualités de leurs analyses »

Le livret de compétences (IGEN – 2007)


L’ambiguïté actuelle

« Évaluer la maîtrise d’aptitudes n’est pas facilité par la notation. Ainsi évaluer ne peut plus se résumer à noter : c’est une évolution importante induite par l’évaluation du socle commun. »

Extrait du vade-mecum – principaux éléments de mathématiques (Eduscol, IGEN - septembre 2009)


Les pratiques usuelles

Deuxième partie


Les deux principales sources d’informations n Ponctuellement, les copies des élèvesn Sur l’année, les bulletins trimestriels

Le manque d’informations fiables ou utilisables


Les notes : Ce sont les sommes de notes partielles Au-delà de la production de l’élève, elles

tiennent compte de ce que le professeur connaît de lui : elles ne sont pas objectives

La même note peut refléter des « performances » très différentes

Les copies des élèves (1)


La notation des copies (1)

1er quest.

2ème quest.

3ème quest.

4ème quest.

Note globale

2 4 1 5 12

5 0 5 2 12

2 2 2 1 7

5 2 0 0 7


La correction des copies

• C’est une forme d’exercice obligé du métier de professeur

• C’est souvent ressenti comme un pensum

• Souvent, on envie les professeurs qui n’ont pas de copies…

Les copies des élèves (2)


Les bulletins trimestriels (1)


Les commentaires

Quelques exemples de ce qu’on peut lire dans les bulletins :

1. Comportement : satisfaisant, moyen, discret, manque de sérieux et d’attention,

2. Progression : résultats corrects, travail satisfaisant, travail assez sérieux,

3. Conseils : réagissez, se concentrer, participer plus, faire/poursuivre des efforts,

Les notes reportées sur les bulletins : La note moyenne attribuée à l’élève, la moyenne de

la classe, les notes la plus basse et la plus haute de la classe

Le manque d’indication sur la façon dont la note est « calculée » : ce qui est pris en compte, le nombre et le type de travaux…

Les bulletins trimestriels (2)


Notes et moyennes

6 14 11 10,33

10 13 8 11 10,5

12 17 14,5

Moyenne des moyennes

Moyenne des notes obtenues

11,77

11,33

Notes obtenues en cours de trimestre Moyennes

trimestrielles


La pratique d’une évaluation analytique

Troisième partie


Détailler le travail des élèves :

comment analyser le travail d’un élève, fondé sur les compétences / capacités ?


Envisager une autre lecture des productions d’élèves (1)

Un élève qui produit, met en jeu une multitude d’éléments plus ou moins importants : il mobilise des connaissances et des compétences/capacités très nombreuses et très variées



Partir de la production, du travail réalisé et non pas d’une production idéale

Repérer les symptômes

Analyser les symptômes : leur récurrence, leur importance ou leur gravité par rapport à la suite des apprentissages.

Proposer un nouveau travail



• Le repérage des symptômes : une tâche partagée

•L’analyse des symptômes et la recherche du diagnostic : * l’expertise du professeur pédagogue * la nécessité d’interroger l’élève qui est le seul à pouvoir dire ce qu’il a voulu faire.



• Pratiquer une évaluation et une lecture analytiques des travaux des élèves

• Accepter des « imperfections » parce que la production idéale n’existe pas

•Accepter de ne pas tout corriger au risque d’entretenir l’illusion qu’ainsi la production de l’élève pourrait devenir idéale.


Utiliser les productions d’élèves (1)

Si la réponse n’est pas satisfaisante, que faire ?

•Analyser les symptômes, leur gravité

•S’interroger sur l’utilité pour un élève de connaître la bonne réponse au regard de sa progression

•L’idée de bonne réponse a-t-elle un sens (voir l’EPS) ?


Utiliser les productions d’élèves (2)

C’est toute l’organisation de la classe qui est remise en cause :•Faut-il « tout » corriger ? devant toute la classe ? Avec certains élèves ?

•Qui doit corriger et de quelle façon ?

•Pourquoi ? Quels objectifs ?


Un exemple : l’évaluation des

compétences du socle commun

Quatrième partie


Le livret scolaire du collège

Trois principes :• L’entrée disciplinaire• La concrétisation de la complémentarité des apports disciplinaires• La possibilité d’un suivi tout au long du collège


Education

Le suivi des acquis des élèves : vers de nouvelles pratiques