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QUAND LA VIE NE TIENT QU’À UN DON © Jacques Morell / FTV ©AP Images

Un coeur qui bat

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QUAND LA VIE NE TIENT QU’À UN DON

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©AP Images

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Dr Romain Guillemain :« Depuis trente ans, j’ai suivi environ 500 greffes du cœur. Même après tout ce temps, je trouve ça magique. Quand je vais en salle d’opération et que je vois le cœur greffé qui se remet à battre dans la poitrine du malade, je me dis : comment est-ce possible ? »

La passionnante hisde la greffe du cœcomment vivre grâcœur d’un autre

Un documentaire-fiction réalisé par Sophie Révil et Christophe BarraudAvec la voix de Vincent Lindon

Scénario Thierry Debroux et Sophie RévilMusique originale Stéphane MouchaProducteurs délégués Sophie Révil et Denis CarotUne production ESCAZAL FILMS avec la participation de France Télévisions / Planète/ RTBF/ CNC et du ministère de la Santé et des Sports. Unité documentaires Patricia Boutinard Rouelle / Dana Hastier / Caroline Glorion / Fabrice Puchault

Avec les témoignages des médecins et d'une infirmière de l’HEGP Le professeur Jean-Noël FabianiLe docteur Catherine AmreinLe docteur Romain GuillemainLe docteur Laurence IserinLe docteur Susanna SalviLe docteur Leonora du Puy-MontbrunL'infirmière Maria DuvauchelleEt des coordinatrices de prélèvement d’organes et de tissusChantal Bicocchi (hôpital Beaujon)Catherine Solanas (hôpital de la Timone)

Fiche artistique :Maud : Salomé StéveninJulien : Florian ChoquardCatherine Amrein : Marie BertoLeila : Farida RahouadjRomain Guillemain : Tony Gaultier

Résumé Premier documentaire-fiction médical, Un cœur

qui bat entre dans les coulisses de l’aventure

médicale la plus exaltante du XXe siècle : la

greffe du cœur. Mais, surtout, le film nous convie

à partager comme jamais auparavant les émo-

tions, les décisions les plus intimes des familles

qui font le geste bouleversant du don d'un cœur

pour sauver une vie.

C’est l’histoire de Maud, née avec une malfor-

mation cardiaque. L’évidence s’impose très vite :

sans une transplantation rapide, ses jours sont

comptés. Qui aurait prédit qu’un jour on pourrait

remplacer le cœur comme un vulgaire moteur ?

Le film décrit avec les moyens de la fiction cette

course contre la montre hors norme et nous fait

revivre, au travers des témoignages émouvants

de transplantés, de leurs proches, ainsi que de

familles de donneurs, cet incroyable parcours.

Au moyen d’animations 3D et d’images d’ar-

chives, le documentaire retrace également l’his-

toire de la greffe du cœur, et en particulier l’au-

dace folle du professeur Barnard, le premier à

oser greffer un cœur. Car la chirurgie cardiaque

est aussi l’une des plus grandes et des plus

belles pages de l’histoire de la médecine.

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© National Library of Médicine

© Jacques Morell / FTV

© Jacques Morell / FTV

© Jacques Morell / FTV

© Christophe LE GALL

© Christophe LE GALL © Christophe LE GALL

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Un docu-fiction pour expliquer la transplantation cardiaque…

La fiction peut compléter et enrichir utilement

un documentaire si le sujet est sensible ou s’il

ne permet pas l’utilisation d’images. C’est le cas

d’un événement impossible à prévoir tel que la

mort brutale d’un proche. Il est en outre difficile

de filmer, juste après le décès, les démarches

entreprises par les équipes médicales auprès

des familles. La fiction constitue alors un

fil conducteur, un lien destiné à guider le

téléspectateur. Le documentaire-fiction est le

format idéal pour parler d’un sujet aussi délicat

et toucher le grand public.

La plus grandaventure médidu XXe siècle

En rencontrant les médecins, les greffés du

cœur et les familles qui ont donné des organes,

les témoignages étaient tellement forts que

j’ai eu envie de m’impliquer davantage dans

l’enquête et dans la réalisation.

La réalisation du projet…

Entre le moment où nous avons rencontré pour

la première fois le professeur Fabiani à l’Hôpital

Européen Georges-Pompidou et aujourd’hui, il

s’est écoulé exactement deux ans.

L’expérience que nous avons vécue a tout de

suite été très forte. Notre première demande

a été d’assister à une greffe du cœur. Une

semaine plus tard, nous avons été appelés vers

23h : un cœur venait d’arriver à l’hôpital. La

destinataire était une jeune femme, très proche

du personnage du film, très jolie, âgée d’environ

25 ans, malade du cœur depuis sa naissance.

C’est sans doute cette nuit-là que le sujet a

pris forme. Cette jeune fille pleine d’espoir

nous a bouleversés. Nous étions derrière nos

masques et essayions de nous faire les plus

discrets possible. Nous ne lui avons pas parlé,

nous n’avons pas osé. Plus tard, nous avons

vu le moment où sa poitrine était vide, sans

cœur ; elle était alors reliée à une machine de

circulation extracorporelle. Lors des autres

interventions que nous avons filmées, nous

avons constaté que de nombreux malades qui

se font greffer ont entre 20 et 30 ans : ils sont au

début de leur vie..

Interview de Sophie Révil

En France, il se réalise environ 360 transplantations cardiaques par an. Pourtant, chaque inter-vention reste une «  aventure  ». Sophie Révil est productrice mais aussi co-auteur et coréalisatrice d’Un cœur qui bat qui aborde ce sujet délicat dans toute sa di-mension humaine, mais aussi scientifique. Elle évoque une ex-périence forte, terriblement bou-leversante... Une leçon de vie.

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Chantal Bicocchi, coordinatrice de prélèvement à l’hôpital Beaujon à Clichy :« Le fait de donner les organes, c’est une revanche pour les familles, une espèce de pied de nez à la mort : bon, tu l’as eu, mais tu ne l’auras pas complètement puisqu’il va aider d’autres personnes à vivre. »

Arnaud Bodinier, 38 ans, greffé depuis 3 ans : « Quand j’ai reçu le coup de fil, j’ai eu un moment de tristesse. J’ai imaginé l’accident, j’ai penséà la famille du donneur. Chaque année, je fête l’anniversaire de ma greffe. A chaque fois, ce jour-là, je pense à mon donneur. »

de icale

L’importance de la psychologie, de l’humain dans le film…

Toute cette «aventure» est émouvante car nous

sommes d’abord témoins de la confiance absolue

des patients dans la médecine, eux qui prennent

le risque inimaginable de vivre quelques minutes

sans cœur sans savoir si le nouveau va repartir.

Nous avons vécu à chaque fois ce suspense

terrible.

Je ne peux m’empêcher de penser que cette

intervention est un beau symbole de solidarité.

Dans une période où nous sommes souvent

pessimistes et critiques sur le lien social, et plus

généralement sur notre société et l’avenir de

celle-ci, cette expérience montre qu’il existe des

hommes généreux, qui se battent pour la vie, pour

aider les autres et faire avancer la science. Que la

solidarité n’est pas un vain mot. Nous avons voulu

mettre en valeur tous ces aspects liés à la greffe

d’un organe. C’est un film remuant mais de façon

positive; il nous met face à une vraie question :

le don de soi.

Un film dur, qui parle de la mort…

C’est un film humain, qui parle de vie et de mort

et du courage dont il faut faire preuve afin de

surmonter sa douleur. Celle des familles, face au

décès de leur proche, qui doit être mise de côté

pour sauver la vie d’un autre. C’est un film qui

rend hommage aux donneurs et à leurs familles,

aux malades qui se battent et au dévouement

sans limites du personnel médical, jamais

suffisamment reconnu..

L’ambition de ce film…

D’abord, expliquer de la façon la plus simple

et la plus complète ce qu’est une greffe du

coeur. Ensuite, chercher à faire œuvre utile en

sensibilisant le public au don d’organes. En

France, beaucoup de gens meurent chaque

année en attente d’une greffe. Il y a aujourd’hui

une famille sur trois qui refuse de donner les

organes qui pourraient sauver des vies.

Souvent, les refus s’expliquent par le fait que

les familles ne connaissent pas la volonté de

la personne décédée. Beaucoup se retrouvent

confrontés alors, dans un temps record, à une

décision terrible à prendre.

La seule solution est de prévoir d’en parler

sereinement: c’est l’objectif du film que de

susciter ce dialogue dans les familles. J’espère

en effet que tous ceux qui le verront se poseront

la question : « Et toi, que ferais-tu ? »

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Le 26 août 1938, à Boston, le docteur Robert

Gross effectue une intervention à proximité du

cœur d’une petite fille de 7 ans, Lorraine : c’est la

naissance de la chirurgie cardiaque.

La première greffe du cœur sera réalisée

presque 30 ans plus tard, le 3 décembre 1967,

par le professeur Christiaan Barnard, au Cap, en

Afrique du Sud. Le greffé, Louis Washkansky, âgé

de 55 ans, meurt au bout de 18 jours. Quelques

mois plus tard, le 27 avril 1968, le professeur

Christian Cabrol réalise la première greffe en

Europe à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

La publication quelques jours auparavant d’un

décret définissant la mort légale à partir de la

mort cérébrale avait permis cette intervention.

Le patient, Clovis Roblain, 66 ans, ne survivra

que 53 heures à cette transplantation effectuée

selon la méthode Barnard. Plusieurs suivront.

Mais ces premiers greffés ne survivaient géné-

ralement pas plus de quelques semaines après

l’intervention en raison de problèmes de rejet

des greffons.

C’est dix ans plus tard, durant les années 1970,

que les propriétés de la ciclosporine, un puis-

sant immuno-suppresseur, sont découvertes au

sein du laboratoire Sandoz, en Suisse. Un mé-

dicament sera disponible au début des années

1980. Les greffes reprendront alors et connaî-

tront un essor considérable.

De nos jours, 4000 transplantations cardiaques

sont réalisées chaque années dans le monde, dont

400 en France.

Aujourd'hui, 4000 Français vivent avec un cœur

greffé et 500 sont en attente d'une transplanta-

tion… car le problème majeur reste celui de la

disponibilité des greffons.

l’histoire de la greffe du cœur

© Christophe LE GALL

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Maria Duvauchelle, infirmière de bloc :« Les greffes, c’est terrible.Ça arrive pas souvent, c’est beaucoup de stress. Ce cœur qui arrive, c’est tellement précieux, c’est comme si on allait chercher une pépite d’or. Dans ces nuits-là, je suis à fond. »

En principe, tout le monde est donneur poten-

tiel d’organes après sa mort, à moins de s’y être

formellement opposé de son vivant (principe du

consentement présumé) par une inscription au

Registre national des refus qui a une valeur légale.

En pratique, lorsqu’un prélèvement d’organe

est envisagé, l’équipe médicale va s’efforcer

de recueillir la volonté du défunt auprès de ses

proches.

Il est donc primordial pour chacun de faire

connaître sa volonté à ses proches afin qu’ils

puissent témoigner. Il est parallèlement possible

de porter sur soi une carte de donneur. Toute-

fois, celle-ci n’est pas un document légal.

Le don d’organe est anonyme et gratuit.

Plusieurs organismes à consulter :- l’Agence de la biomédecine - la Fondation Greffe de vie - l’Association France Adot http://www.dondorganes.fr

Sur france2.fr, un SITE INTERNET coproduit par France Télévisions et ESCAZAL FILMS est disponible. Il propose des animations interactives autour de vidéos exclusives - greffe d'un cœur au bloc opératoire, témoignages d’un transplanté, de mères de donneurs, de médecins, psychologues…-, ainsi que des vidéos d’archives, des animations 3D et liens utiles.

Un cœur qui bat sera disponible en DVD et en VOD juste après sa diffusion. Le DVD comprendra le film chapitré, une greffe du cœur filmée au bloc opératoire et des témoignages de transplantés, de médecins et de familles de donneurs.

© Jacques Morell / FTV© Popperfoto/Getty Images

le don d’organes

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