Rencontres Wikimédia du 14 et 15 décembre 2012 - Compte Rendu final

Les 14 et 15 décembre se sont tenus à Paris, les troisièmes Rencontres Wikimédia 2012. Organisés par Wikimédia France, l'association souhaitait réunir le plus grand nombre d'acteurs de l'éducation afin de partager les pratiques collaboratives favorisant le libre accès à la connaissance. Ses rencontres se sont tenus dans les prestigieux locaux de Paris 5, au 45 de la rue des Saint-Pères.

Cet événement était l'occasion de rencontrer de nombreux et prestigieux intervenants comme Dominique Cardon, sociologue, Yann LEROUX, docteur en psychologie et psychanalyste.

A la croisée de plusieurs disciplines, la présentation des différents projets a démontré la complexité des problématiques rencontrées à toutes les étapes des projets et les différents enjeux auxquels sont confrontés les enseignants.

Divisé en deux temps, les rencontres s'articulaient autour de deux axes. Les (mauvais) usages de l'outil et les conséquences que celles-ci ont eu sur la réputation et la crédibilité de celui-ci. Dans un second temps les différents aspects de la complexité liée aux droits d'auteurs dans les différentes productions intellectuelles (ouvrages scolaires, projets éducatifs). Les rencontres se sont ensuite poursuivies sur les aspects pédagogiques, notamment dans les différents modes d'acquisition des savoirs, (collaboratif et autonomie). Enfin pour terminer la journée sur une note positive, les derniers projets et les retours d'expérience.

Entre les différentes tables rondes, des interventions donnent des éclairages et des points de vue d'institutions et acteurs institutionnels. Cependant n'ayant pu assister à toutes les tables rondes, ce compte rendu sera très partiel, basé sur mes notes, ainsi que sur celles de Jean-Frédéric Berthelot disponibles à l'adresse suivante http://lite.framapad.org/p/WikiEduc ainsi que les twitts répondant au Hashtag #WikiEduc

Wikimédia se veut innovant et penser différemment, Il l'a prouvé ici encore, dès le mot de bienvenue du président de Frédéric Dardel proposant « de permettre aux étudiants d'accéder aux ressources du Web pendant les examens », parfois même, il reconnaît permettre aux étudiants de disposer des ressources de leur cours pendant les contrôles-examens.

Conférence d'ouvertureRémi Mathis, Président de Wikipédia France prend ensuite la parole et rappelle de fait la ressource éducative utilisée en France. Il rappelle que de nombreux projets variés avec sont toujours en cours et animé par un esprit wiki, c'est à dire un état d'esprit collaboratif et horizontal, le tout sous licence libre.

Rémi Mathis rappelle quelques chiffres, comme le nombre de visiteurs, qui dépasse les 20 millions par an, quelques événements marquants comme le « pourrisseur » qui a saccagé nombre d'articles pendant plusieurs jours. Et peut être pire le manque de réactions de la part de la communauté éducative.

Rémi Mathis reconnaît que Wikipédia repousse

la notion d'autorité dans les ressources, les références et donc hors du texte,

élément qui peut déranger la communauté éducative.

Wikipédia permet de complexifier la notion de connaissance, de

savoir, obligeant à réfléchir à la notion de « vérité ». Wikipédia

développe aussi les capacités de travailler en mode collaboratif et de développer de nouvelles compétences transversales pour l'école. Et coïncidence de calendrier, quand dans l'actualité les officiels commencent à recommander des usages ouverts et participatifs. Confère pour cela le plan numérique de notre Ministre Vincent Peillon.

Auteur : David Commarmond 1

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1ère Table ronde : Usage de Wikipédia chez les jeunes, connaître les pratiques, pour mieux formerOscillant entre inquiétude, enthousiasme, le sentiment général est ambivalent, pourtant pour avoir une plus juste mesure, il est nécessaire de connaître les pratiques des jeunes pour mieux les former. Afin de préciser ses propose Gilles Sahut nous présente les résultats d'une étude auprès d'enfants âgés entre 8-10 ans. Ceux-ci reconnaissent en Wikipédia une ressource utile. Pour la tranche d'âge supérieure, Wikipédia conserve sa crédibilité, et peut-être considéré comme un répertoire de ressources. Entre temps, avec le temps, la fréquence d'utilisation augmente au fur et à mesure qu'ils deviennent étudiants. Wikipédia est aussi et surtout une passerelle vers d'autres ressources via les liens. Pour les élèves, Wikipédia est avant tout un outil qui présente l'avantage d'être utile, complet et facile d'accès. Toutefois la crédibilité de Wikipédia est remise en cause, par les jeunes que par les adultes paradoxalement. Wikipédia souffre encore d'un manque de crédibilité. On fait moins confiance a Wikipédia qu'à une source plus « officielle » .

Karine Aillerie du CNDP de l'agence des Usages TICE prend la parole. Pour elle, les jeunes n'ont pas les mêmes usages, les pratiques des jeunes (recherches, réseaux sociaux) sont très hétérogènes, de

nombreuses études confirment cet état de fait. Elle rappelle que les élèves ne connaissent pas le fonctionnement réel de Wikipédia. C'est un objet flou auquel les représentations des adultes et leurs mises en gardes, sont très prégnantes auprès des plus jeunes. Karine Aillerie considère cependant Wikipédia comme « sans doute seul objet documentaire *stable* sur internet »

L'une des force de Wikipédia pour assurer sa crédibilité est sa sobriété de Wikipédia est un indice de «sérieux». Parfois controversé, Wikipédia est cependant accessible, connu, voire prescrit par des enseignants d’où son utilisation par les élèves. L'alliance Google / Wikipédia associée pour les jeunes dans le cadre des travaux de recherche commandés par les professeurs est le cas le plus courant.

Il n'en demeure pas moins qu'après l'utilisation de la plate-forme varie d'un enfant à l'autre. Elle va du simple copier/coller à des utilisations plus expertes

Jean-Claude Guédon de l'Université de Montréal apporte son éclairage souligne notre propre réaction d'adultes un peu angoissée ou fermée devant les "bousculements" que génère des évolutions comme Wikipédia

Auteur : David Commarmond 2

Rencontres Wikimédia du 14 et 15 décembre 2012 - Compte Rendu final

Première question : Pour faire suite à cette dernière intervention, une question est posée dans la salle : Pourquoi cette défiance, est-ce un besoin d'autorité ? Réponse : Nous regardons Wikipédia comme dans un rétroviseur alors que nous sommes à l'aube d'un monde nouveau". Karine Aillerie, complète cette réponse: il y a un enjeu de transmettre aux jeunes ce qui nous permet de trier et valider l'information. Il faut accompagner les jeunes pour que les informations deviennent des connaissances.Pour Gilles Sahut, sans surprise il y a un lien entre milieu social et leur niveau de compétence dans le traitement de l'information.Deuxième question est posée sur la confiance accordée ou non à Wikipédia dans le cadre de l'étude.Réponse : Dans son enquête (6ème à M2) il y a 5 % de contributeurs, avec plus de garçons que de fille et cela augmente légèrement avec l'âge. L'expérience de Wikipédia par les élèves est globalement positive Karine Aillerie pose la question de : Qu'est ce que cela change pour les enseignants ? Pour elle, l'hétérogénéité des pratiques se pose aussi chez les enseignants. La médiation est aussi nécessaire de ce côté là. Comprendre comment fonctionne Wikipédia (étape 1), apprendre à contribuer (étape 2) afin de considérer Wikipédia comme objet d'apprentissage (étape 3).Karine Aillerie n'est cependant pas tout a fait d'accord sur l'affirmation que la recherche d'information des élèves se fait sur prescription puis étudier Wikipédia, ce qu'il est, ce qu'il apporte et commencer dès le primaire. Pour elle, l'intérêt de Wiki en classe est avant tout d'en faire un outil de motivation des élèves ; ensuite de le placer en situation de communication que représente la contribution et enfin un outil d'écriture.De son expérience, elle a observé que les jeunes considéraient parfois Wikipédia comme un « moteur de recherche », voire un annuaire. « Rentable pour la recherche d’information » en vertu de la loi du moindre effort.Selon Karine Aillerie, avec un peu d'humour, chercher si Justin Bieber est toujours en couple avec Selena Gomez est rarement une recherche sur prescription. Plus sérieusement : "Les usages documentaires se forment dès l'école élémentaire. Développer l'intérêt pour l'esprit critique, la validation des informations, la collaboration (chacun a une part dans un travail collectif), et ceci est d'autant plus important que collaborer c'est se confronter à l'autre, à la classe, à une communauté et donc demande un certain degré d'exigence !. Et pour conclure poser la question du droit: qu'ai-je le droit de dire, de reprendre ?

Par ailleurs, Gilles Sahut a souligné que 6 à 7% des répondants semblaient définitivement réfractaires à Wikipédia.

Conclusion de GL Baron : Wikipédia est un champ d'innovations à explorer.

Wikipédia perturbe les institutions de savoir traditionnel comme les écoles et les bibliothèques. Wikipédia et le Net en général perturbent les institutions et les institutionnels du savoir 50 % des jeunes de l'enquête: « non je ne citerai pas Wikipédia » dans un travail à rendre et 50 % des jeunes de l'enquête répondent « ça dépend du professeur ».7 jeunes sur 10 disent avoir eu des avis négatifs surtout par les professeurs.4/10 avis positifs, de leur entourage « Faut-il citer Wikipédia dans un devoir scolaire/universitaire ? »De toutes façons il faut toujours CITER et CROISER ses sources. "plagier et citer Wikipédia, ce n'est pas la même chose !".Très peu d'enseignants ont été formés à la pratique collaborative, éduquer a Wikipédia, s'est éduqué aux médias.

Auteur : David Commarmond 3

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2ème Table ronde : Ressources pédagogiques et droit d'auteur de l'exception aux licences libres

Cette troisième table ronde donne la parole à Jean-Pierre Archambault, Gilles Dowek et Yves Hulot.

D'une seule voix, les trois intervenants s'associent pour déclarer que « nous n'avons pas attendu 2017 pour utiliser du libre ». Allusion aux déclarations de Vincent_Peillon à l'Ecole Numérique dans son intervention à la Gaieté lyrique.

Gilles Dowek chercheur à l'INRA lance une première bombe en plaidant pour des manuels scolaires libres d'accès et pour un libre accès à tous de la connaissance.Gilles Dowek va encore plus loin et propose encore mieux, en instituant la liberté de modifier et de rediffuser le contenu des manuels. Mais il reconnaît que cette avancée n'est pas simple et que de nombreux freins demeurent.

Il revient alors sur toute la difficulté que rencontre un auteur dans la création d'un manuel et revient ainsi sur son expérience et les différentes contraintes juridiques qui existent.Il expose ainsi la difficulté de trouver une licence globale (illustrations, photos, dessins schémas), pour les manuels scolaires.

La nécessité de s'entretenir avec les régions, principaux financeurs publics responsables des lycées et demander 20.000 euros pour la conception réalisation d'un tel projet.

Se greffe bien entendu dessus les questions de validation. En effet que fait-on si n'importe qui peut proposer un mauvais manuel ? Comment juger qu'un manuel est bon ou mauvais ? Sachant que les instances régionales ont choisis de rester neutre sur ce sujet, laissant aux professeurs la liberté de choix.

La parole est alors donnée à Yves Hulot professeur de musique, qui expose la

complexité liée à son domaine. Rappelant que la directive sur les droits d'auteurs et l'exception pédagogique tentent de concilier des éléments contradictoires, mais qu'en pratique celle-ci est tout simplement inapplicable dans la mesure ou il n'y a pas de décret d'application..

Le discours officiel est donc très loin de la réalité. « On nous explique qu'il est très

difficile d'intégrer des œuvres dans la pratique des classes ». Alors dans le domaine de la musique la complexité est encore plus grande.

Pour conclure, Yves Hulot, résume et constate que le droit gêne de plus en plus la pédagogie. Il parle même de « préjudice » si on joue de la musique en classe ?

Et pose plusieurs questions : A quand un "fair-use" à la française ? Peut-on utiliser librement des œuvres sans droits d'auteurs ds l'éducatif ? Menace-t-elle vraiment les auteurs ?Cela ressemble à une grande résistance à la diffusion de la culture et des connaissances résistance à la démocratisation ?

Peut-on proposer d'autres modèles que les enseignants perçoivent comme vertueux ? L'enseignement de la musique est donc très loin de l'enseignement de la recherche, ou la notion de « propriété » paraît plutôt intrigante, puisqu’en théorie on y partage le savoir.

Jean-Claude Guédon reprend l'idée de supprimer les manuels. Car après tout les élèves s'en servent si peu ! Et lance un appel aux enseignants. « Réveillez-vous les enseignants le web existe ».Se pose alors une question : Mais qui sélectionnerait les documents ? Peut-être pourrions nous apporter une réponse, si on apprenait aux élèves à le faire eux-mêmes.

Auteur : David Commarmond 4

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Questions de la salle : Mathias Damour (@Vikidia_fr) les manuels ne sont-ils pas sous-utilisés pendant les cours.Réponse : Les arguments s'échangent, pour ou contre les manuels scolaires, de leur intérêt, de leur nécessité ou disparition salvatrice fait visiblement moins de consensualité.On s'enferre dans les arguments plus ou moins convaincants pour défendre les manuels. Ils seraient des ouvertures sur le monde, un alibi aux professeurs. La table ronde se termine sur ce constat mi-figue mi-raisin. Sans avoir évoqué le poids de l'édition de manuels pour les éditeurs. La manne financière que représente les régions. Dans un marché de plus en plus tendu.

Alexis Kauffmann de Framasoft explique qu'il a découvert le logiciel libre grâce à Jean-Claude Guédon en 1998.

Auteur : David Commarmond 5

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3ème table ronde : Ressources pédagogiques libre et libre accès : les voies d'une convergence et le rôle possible de multimédia

La parole est ensuite donnée à Jean-Claude Guédon professeur à l'université de Montréal sur les ressources pédagogiques libres. Jean-Claude Guédon commence son allocution en revenant sur deux termes, intelligence distribuée et intelligence collective et les différences induites par ses deux notions.

L'intelligence distribuée et le logiciel libre ne se sont pas tant rencontrés que ça au cours des 20 dernières années.

La formation des enseignants focalise l'attention de nombre d'acteurs. Mais en pratique et dans la réalité. Ce que nous partageons le plus ce n'est pas l'intelligence mais la bêtise.

Pour Jean-Claude Guédon l'intelligence n'est jamais collective elle est distribuée. Par contre l'idiotie est bien collective. Ce qui déclenche l'hilarité de la salle. Il appuie ses propos en développant ses arguments à partir de sur l'expérience de Kasparov. Kasparov contre l'ordinateur. Kasparov contre les plus jeunes génies des Echecs. « Pour moi, à postériori, le match qui a été le plus difficile est celui que j'ai fais contre les jeunes génies des Echecs. Il m'a demandé plus d'attention et d'énergie que Deep Blue. » A l'avenir, ce n'est pas l'homme contre l'ordinateur qui sera important. Mais l'homme travaillant en collaboration avec l'ordinateur contre d'autres hommes avec des ordinateurs qui seront importants.

Le libre accès à la connaissance est permis par le numérique. Mais paradoxalement, les problématiques demeurent les mêmes quel que soient les époques. De même les questions de rareté, de coût, de cercles restreints perdurent.

Jean-Claude Guédon revient sur son expérience du monde anglo-saxon et plus particulièrement sur l'évolution des revues scientifiques au cours des trente dernières

années. Et plus particulièrement de la raréfaction de l'offre et de l'explosion des prix. Cette évolution à particulièrement profité aux éditeurs, mais aussi aux scientifiques qui avec la disparition de nombreux titres, ont vu les risques du défaut d'informations diminués. Jean-Claude Guédon plaide pour des revues scientifiques libres, ouvertes et accessibles à tous, cela éviterait peut-être qu'une grande partie des connaissances deviennent lettre morte.

« La science est comme une grande conversation qui devrait être librement ouverte à tous ceux qui peuvent et veulent contribuer ».

Wikipédia propose à la science une validation a posteriori très éloignée de la validation historique par les pairs. Wikipédia propose un autre modèle à la science, moins élitiste, sortant le scientifique de sa «tour d'ivoire». Dans cet esprit il perçoit mieux « l'aspect subversif de Wikipédia », aspect qui lui plaît bien favorisant ainsi un dialogue nouveau entre science et société.

Wikipédia dit de façon subversive et intéressante qu'experts et ignares ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

La notion de continuum scientifique.

Jean-Claude Guédon approfondi ses propos, en ouvrant le système de production des connaissances. Et rappelant que la vérité n'a pas Sa place en science. Mais il n'y a que des consensus momentané sur une réalité. Wikipédia n'échappe pas à ce principe. Nous pouvons parler tout au plus de partie stabilisée d'un discours sur le réel" à propos des contenus de Wikipédia, nous dit Jean-Claude Guédon.

Tout travail de vulgarisation doit se faire en adéquation avec la recherche, le libre accès faciliterait ce travail. « Google Scholar »

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moissonne assez bien les ressources et pourrait aider les contributeurs de Wikipédia ». Michel Briand en se référant aux Etats-Unis, évoque des pays où les documents produits par l'argent public sont accessibles au grand public (ex. NASA dans le domaine public). Qu'en est il de la France et quand verra-t-on des open data dans la science.

Jean-Claude Guédon termine son allocution en soulignant «en sciences on peut dire que les choses sont fausses, jamais qu'elles sont vraies» et «c'est une bonne chose que les experts doivent prouver leur expertise ». Aucun document, aucune science n'est jamais fiable a priori.

Quid alors des MOOC qui se développent particulièrement aux Etats Unis. Comme l'initiative de Daphné Kaller, professeur à Standford, qui a lancé en janvier 2012 Coursera (https://www.coursera.org/) un « Massive open courses » lançant ainsi une nouvelle salle de classe planétaire. Vidéo http://www.ted.com/talks/daphne_koller_what_we_re_learning_from_online_education.html

Pourquoi sommes nous si absent de la Francophonie ? Pourquoi n'avons-nous pas

d'équivalent dans le domaine, exception faite de l'initiative http://itypa.mooc.fr/. ?

Définition : Les cours en ligne ouverts et massifs1 (ou MOOC selon l'acronyme anglophone : massive open online course) 2constituent un exemple de formation ouverte et à distance en télé-enseignement. Les participants aux cours, enseignants et élèves, sont dispersés géographiquement et communiquent uniquement par Internet. Des ressources éducatives libres sont souvent utilisées. Le qualificatif « massif » quant à lui, est lié au grand nombre de participants : Dans le monde anglophone, il arrive fréquemment que100 000 personnes soient réunies pour un cours.

Il existe deux grands types de cours en ligne ouverts et massifs : les xMOOCs qui visent à valider les compétences acquises en délivrant un certificat de réussite (par exemple chez Coursera) et les cMOOC dont les objectifs d’apprentissage sont ouverts et dont les participants créent dans une large mesure le contenu. Ces cMOOCs sont fondés sur la théorie de la connectivité et sur une pédagogique ouverte qui s'appuie sur des réseaux de contenus et d'individus.

Pour terminer la table ronde, parle du mouvement des Digital Humanities en libre accès et l' open édition.

Question de Piotrr70 mais pourquoi les chercheurs sont-ils d'accord pour publier en ligne mais « pas » librement ?.Réponse : à cause de la pression des institutions Ne pas publier librement : peur des réutilisations, de la perte du contrôle sur les contenus produits ? A cause de la peur devant la publication sous licence libre donne une dimension concurrentielle de la production scientifique.

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Quatrième table ronde : De la production à l'utilisation de « ressources éducatives libres» avec notamment Loic Gervais.

Loïc Gervais, coordinateur à un espace public numérique, a confirmé la possibilité d’enseigner les quatre libertés fondamentales du partage de l’information dès la 2ème année de maternelle.

Loic Gervais commence par expliquer comment faire comprendre le libre dès la maternelle aux enfants ET aux parents.

Il le pratique sous la forme de questions ludiques, telles que : « est-ce que je peux prendre ton dessin pour le mettre sur le mur ? », « est-ce que je dois mettre ton nom sur ton dessin ? », « est-ce que je peux modifier ton dessin pour le remixer ? », « est-ce que je peux copier ton dessin ? », « est-ce que je peux donner ton dessin à la classe ?

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Ouverture de la seconde journéeOuverte par Gilles Braun, conseiller numérique de Vincent Peillon. Gilles Braun souligne le manque de formateurs au numérique au sein de l'Education Nationale. Gilles Braun encourage les réseaux de partage de ressources pour les enseignants, et souligne importance des licences Creative Commons.

Le problème est que les ressources sont encore sous droit d'auteur et par conséquent la mission Lescure est de travailler sur exception pédagogique (G. Braun). Gilles Braun veut que les enseignants produisent des ressources pédagogiques LIBRES avec des logiciels LIBRES.

Wikipédia face aux institutionsEric Bruillard (ENS Cachan) prend ensuite la parole et confronte Wikipédia aux institutions.

Il revient sur la forte montée de la plate-forme, son dynamisme et les nombreux projets qui se heurtent toujours à une forte persistance des idées reçues et une méconnaissance des institutions et utilisateurs.

Eric Bruillard opère un parallèle entre l'utilisation « honteuse » de Wikipédia des élèves et l'usage de la calculatrice au collège il y a 20 ans.

Eric Bruillard évoque ensuite le projet Sémanticpedia et demande quand il y aura l'équivalent dans l'éducation ?.

Il donne aussi pour exemple un article créé en atelier sur un Musée par des Classes préparatoire du Lycée St Sernin.Il rappelle pour donner quelque chiffres que Google Scholar donne 45.700 résultats depuis 2011 contre 13.100 pour Britannica. La présentation citée Éric Bruillard, sur le rapport aux sources Dominique Cardon parle de la pédagogie du savoir collectif.

1ère table ronde : La pédagogie du savoir collectif sur WikipédiaAvec Dominique CARDON, sociologue au Laboratoire SENSE d’Orange Labs et chercheur associé au Centre d’études des mouvements sociaux

Six leçons sur Wikipédia pour Dominique Cardon sont à retenir :1. l'esprit d'adocratie s'est transformé en un corpus très fourni de règles. Enoncer des règles c'est garantir de sortir de l'entre-soi, des implicites de la communauté et permettre l'ouverture.2. la sanction immédiate, décentralisée et

expliquée : la civilité éducative, appelle à la réforme individuelle3. fiction de la séparation entre personne et comportement: on sanctionne le comportement, pas la personne.4. la centralisation de la sanction par le comité d'arbitrage5. la question centrale de l'hospitalité, ne pas mordre les nouveaux (pour éviter oligarchie) 6. le mérite: valeur essentielle sur #Wikipédia, mais on doit conserver une humilité et une modestie pour accueillir les nouveaux.

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2eme Table ronde :Travail collaboratif et apprentissage autonome

Animée par Aude MUGNIER, membre de Wikimédia France. Avec Isabelle GONON, accompagnement aux usages des TICE, CNAM de Paris – Mathias DAMOUR, président de Vikidia – Yann LEROUX, docteur en psychologie et psychanalyste et geek revendiqué

Isabelle Gonon est la première à prendre la parole, conservateur national des Arts et Métier, elle travaille avec des adultes en situation de formation. Isabelle Gonon expose son point de vue sur le travail collaboratif et les apprentissages chez les adultes en formation.

Les conditions de la confiance :La confiance dans les autres individus est essentielle pour toute organisation. Cette confiance peut avoir plusieurs modalités. La confiance que son travail sera pris en compte et reconnu en est une manifestation, le fait qu'elle soit intégrée ne signifie pas qu'elle disparaîtra dans le groupe. Surtout dans un cadre de formation diplômante.

La spécificité du travail à distance permet d’éviter l’isolement de l’étudiant et prévient l’abandon. Abandonner, met le groupe en difficulté et déclenche des réflexes de survies.

Mathias DamourVikidia est un équivalent de Wikipédia pour les 8-13 ans. Projet qui a 6 ans.Mathias a commencé à contribuer à Wikipédia en 2006. Il a adhéré très rapidement au concept, à l’efficacité du système. Tomber sur des discussions autour de projets pour les enfants de sélection d’articles. Les discussions risquent de tourner en rond, il y a un besoin de changer les articles en plus de les sélectionner.

Le projet Vikidia comprend 13.000 articles aujourd’hui. Nous sommes encore loin du « tout sur tout ». Vikipédia couvre environ 1% de Wikipédia.

«Le travail collaboratif est le travail réalisé en commun par plusieurs personnes» Ces personnes s’organisent, se coordonnent et mettent en commun leur ressources pour

aboutir à une production. Négociation du sens permanente. Responsabilité collective de la production du groupe.

Une question est posée par Aude dans la salle : Hier, intervenant Loic Gervais a démontré que le travail collaboratif pouvait être très enfantin et prendre différentes formes comme la décoration du sapin de Noël.

Trois mots qu’ils associent : travail collaboratif et apprentissage autonome.

L’idée d’avoir une Wikipédia pour les enfants a été soumis assez vite après la création de Wikipédia et même proposée comme projet officiel de la WKF. Dans le domaine, on peut trouver un projet en néerlandais.

L'objectif pour Vikidia est d'être une ressource documentaire valable et riche, comme pour Wikipédia, mais adaptée aux 8-13 ans, favoriser participation des enfants et adolescents

Selon Mathias, le contenu d’une Wikipédia pour enfants devait être fixé par les adultes, d’autres pensaient que seuls des enfants devaient être rédacteurs.

Pour aller plus loin, voir les questions de pédagogies actives comme Freinet. La convention relative aux droits de l’enfant est un texte sur lequel il est possible de s'appuyer pour développer de nouveaux projets.

La mise en œuvre du travail collaboratif et de l’apprentissage. Les articles ont généralement écrit par un seul rédacteur. Il n'y pas de rôles différenciés formels selon les âges des enfants. Les adolescents prennent leur part dans les règles, la technique, etc.

«L'enfant a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l'enfant. <http://www2.ohchr.org/french/law/crc.htm>

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Yann Leroux explique comment les adolescents peuvent entrer dans la culture numérique grâce aux Wikis, par le collectif, la collaboration.

« Wikipédia fait partie de mes héros ». Les rapports des adolescents / enfants avec les médias sont compliqués. Ces rapports se complexifient encore avec les outils numériques, couteaux-suisses (enregistreurs, diffuseurs, récepteurs, etc).

Internet & jeux vidéo sont souvent accusés de mettre en danger les enfants.

Deux processus des enfants :1/ l'intellectualisation qui met à distance. Les Wiki vont "servir"2/ La régression. sur les wikis, se traduit par

le vandalisme : pour un ado, introduire son petit chaos personnel. Régression parfois scatologique, plaisir de casser.3/ Ascétisme : l'adolescent décide de se prendre en main pour s'améliorer.

En ligne on est quasiment un pur esprit, on n'a pas tout l'appareil de présentation etc : on est immédiatement en rapport avec les autres.

Une question sur la sensibilité des ados au Libre : Mathias rappelle le souci des mineurs qui ne peuvent normalement pas contracter et qui pourtant mettent leurs productions sous licence libre. Vikidia a considéré que contribution rentre dans la "vie courante".

Questions de la salle

Y a t'il des Initiatives similaires à Vikidia dans d’autres langues ?WikiKids en néerlandaisUne version italienne ?Elle éxiste en italien mais pas décollé Mathias trouve surprenant que la mayonnaise n'a pas pris dans d'autres langues majeures.Possibilité d'apprentissage par la traduction ?L'Obstacle dans le domaine est la participation. Mais aussi la syntaxe.Quels sont les points forts/faibles du travail présentiel et à distance.

Isabelle Gonon : La convivialité à distance est supérieure à celle en présentiel. Analogue aux rapprochements de personnes sur les réseaux sociaux. En présentiel, il y a des réticences, liées égale à l’apparence. Il y a un fort sentiment d’appartenance à une communauté distante.La relation à un autre individu du groupe n’est pas influé par l’apparence, etc. Mais uniquement à ce qu'il apporte au groupe.

Auteur : David Commarmond 11

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3eme Table ronde : Retour d'expériences sur les projets pédagogiques avec les projets wikipédia :

Vient ensuite la présentation des différents projets de l'École Centrale de Lille et notamment les contributions au développement logiciel. Élément consultable sur la page de suivi des projets de l'École Centrale de Lille à l'adresse suivante http://ow.ly/g7OT5.

Témoignages : Retours d’expériences de projets pédagogiques avec les projets Wikimedia animés par Thomas ROBERT, enseignant et membre des Wikimédia France. Avec Karen CHABRIAC, responsable TICE, CRDP Académie de Toulouse – Karima RAFES, enseignante à l’ESILV – Rémi BACHELET, chercheur à l’École centrale de Lille – Julien DAGET, enseignant

Animée par Thomas ROBERT, enseignant et membre de Wikimédia FranceQuatre problématiques et thématiques transversales, le public, l'approbation hiérarchique, la faisabilité et l'insertion dans l'école.

Karen ChabriacKaren Chabriac commence son intervention par un retour d'expérience sur un wikiconcours réalisé avec des professeurs d'histoire-géo et de des professeurs de lettres.Les modalités de cet exercice se fait sur l’évaluation d’un article. Cela consiste à prendre un article, lui retirer ses bandeaux et présenter le résultat aux élèves afin qu'ils le retravaillent

Cet exercice demande de mettre en œuvre plusieurs compétences, comme savoir coopérer, aussi bien entre eux, qu'avec la communauté des Wikipédiens.

Karima Rafes, vacataire comme enseignante à ESILV dans une préparation d'ingénieur et Directrice d'entreprise contribue à Wikipédia depuis des années.

Au sein de l'Université, elle s'occupe de la remise à niveau d'étudiants sur le numérique. Karima suggère que Wikipédia soit considéré

comme une plate-forme d’introduction à l’informatique. Pour Karima Rafes : ce qui est magique dans Wikipédia, c’est qu’il y a de la place pour tout le monde »En affichant la page de présentation d'un concours sur wikipédia destiné aux lycéens (#Wikiconcours) organisé à Toulouse avec Wikimédia France.

Elle reconnaît en Wikipédia, un outil d'éducation civique, critique, au savoir, à la contribution. Elle reconnaît cependant qu'il est difficile de trouver et lier les projets pédagogiques sur Wikipédia avec les instructions officielles de l'Education Nationale.

Cette expérience fait participer 90 étudiants de l'école supérieure d'ingénieurs Léonard de Vinci pendant 2 mois. Elle leur a fait travailler des Articles sur leur école, sur le pôle universitaire, sur le musée de l‘informatique qui était dans les locaux de l’Université ces dernières années.

C'est alors posé le problème du nombre d'étudiants et de l'évaluation.

Deux méthodes d’évaluation :1/ une approche qualitative : repasser derrière eux et regarder ce qu'ils ont fait.La solution de Karima consiste à distribuer des «bons points», un peu comme à la maternelle mais à la mode Wikipédienne http://frwp.org/WP:LAURIERSMais le problème est qu'il est assez difficile de passer derrière chaque étudiant pour regarder ce qu'il fait.Karima a développé à cet effet un petit outil pour décerner plus facilement les bons points.

2/ une approche quantitative WikiScan <http://wikiscan.org/>Cette approche trouve ses limites très rapidement, le paramètre évalué étant le temps passé par Wikiscan. Il n’est pas très pertinent, car il ne tient pas compte de la qualité des interventions. Karima a développé là aussi son propre outil.

Auteur : David Commarmond 12

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Pour la petite histoire, une Wikipédienne, elle aussi étudiante du même âge, s’est mise à corriger et supprimer toutes les contributions des étudiants et cela a été mal perçu.

Conclusions de l'intervention de Karima : Il faut passer un certain temps sur Wikipédia avant de faire des contributions vraiment pertinentes. Les élèves posent souvent la question « je vais avoir une bonne "note" dans l’exercice ? ». 25% des participants ont trouvé leur place ; les autres non. Karima souligna aussi l'effet désastreux sur du bachotage sur la méthode de travail des étudiants, tant sur la qualité des interventions et sur la fréquence.

Question : sur les spécificités du public.Des précisions sont apportées : la population visée étaient des étudiants de première année en post Bac. Elément très important dans le public visé. Ils sont encore imprégné d'une culture scolaire et ont besoin de comprendre le pourquoi ils doivent faire ce qu'ils font.

Thomas Robert rappelle le principe des Wikis concours. Karen Chabriac pour qui le wiki concours est un prétexte pour enseigner. La difficulté réside sur le choix des articles sur lesquels travailler. Les projets pédagogiques avec wikipédia n’ont pas pour seul objectif la production de contenus pour la plate-forme. Il peut aussi s’agir d’acquérir un savoir-être.

Pour Enseignant chercheur à Centrale Lille. Il présente trois types d’activité.

L'utilisation de Wikipédia au sein d'un cours. Et plus particulièrement un cours de gestion des connaissances ou Knowledge Management en anglais. Elle concerne entre 20 et 30 étudiants, d'un niveau Master 2. Le travail s'effectue en deux temps. Un premier temps de contribution sur Wikipédia sur le thème du cours. Et dans un deuxième temps la défense d’une thèse sur la gestion des connaissances et Wikipédia.

Un séminaire de collège doctorant avec un atelier « Valoriser ses connaissances » et un

« atelier hébergé sur la Wikiversité » un espace de discussion.

L’utilisation d’un bandeau apposé en page de discussion des contributeurs participant dans le cadre de l’atelier permet de suivre et de quantifier l’impact des contributions, permet aux Wikipédiens de comprendre le contexte de contribution des participants.

La structure du séminaire se fait principalement en télétravail et plus occasionnellement en présentiel.

Des projets d’élèves ingénieurs

À l’École Centrale plusieurs projets sur 2 ans représentant près de 600 heures de travail.Les nouveaux projets comme Copyvio visent à détecter les copier-coller. Un autre projet sur la géolocalisation (qui n'a pas de nom), et de l'internet des objets.

Bien entendu la teneur des projets et le temps consacré ne font pas l'objet de financements importants. Tout au plus des possibilités de micro financement ne dépassant pas quelques centaines d'euro peuvent être alloués aux étudiants.

Ces très petites sommes forcent ses étudiants à présenter et défendre leur projet et se confronter à des questions extérieures.Les projets offrent donc des potentiels important d'innovation.

Julien Daget, professeur d'Histoire Géographie et Contributeur depuis 2 ans et demi sur Wikipédia. Il a découvert les projets pédagogiques menés au Québec. Et l'idée a très vite germé de proposer à ses élèves de travailler sur Wikipédia, car Wikipédia influençait déjà largement ses cours, mis sous licence libre.

Il montre le résultat de ce travail sur un article créé récemment par ses élèves sur le port de Newcastle a l'adresse suivante: http://ow.ly/g7Pc6. Il est assisté par le témoignage de Clément.

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Le succès est là. 6000 contributions dès la première année. L'année suivante. J'ai généralisé la pratique à tous les niveaux.

Par Exemple, à ses élèves de seconde, il leur fait créer une ébauche d'article afin de leur faire comprendre qu'il fasse sourcer leur information.

Mais cet exercice repose sur plusieurs dimensions. Le volontariat, difficile de faire contribuer, un élève qui n'a pas compris l'intérêt de l'exercice. Une dimension affective, on contribue parce qu'on aime bien le professeur pas par amour de Wikipédia et de participer à un grand projet.

Comment cela a été pris ?En prenant mon bâton de pèlerin

A l'égard de ma hiérarchie : apaiser les inquiétudes initiales et la sacro-sainte question de l'évaluation. L'accord tacite est obtenu, puis accord verbal. Mais depuis, plus de suivi.A l'égard de mes collègues : généralement, les profs aiment pas Wikipédia. Nous sommes vite très isolé ou ne faisons pas trop de publicité, car sinon on se fait mal voir.Les élèves : aiment beaucoup.Les parents : un peu sur la réserve, mais aiment bien, sont curieux.

Le principe de volontariat et de liberté est essentiel: l'élève choisit de contribuer sur ce qu'il veut.

Un autre projet mené par Julien Daget, sur Wikiversité, consiste à mettre ses cours en ligne pour ses lycéens http://ow.ly/g7Pqt.

Le projet mené par Julien Daget a été aussi pour son auteur une source de questionnement et d'apprentissage. L'une des

questions auxquels il s'est confronté était la grande différence d'approches, voire de réserve, de réticence l'outil informatique pouvait toucher les « jeunes » professeurs.

Ce type de projet lui a permis d'apprendre de nouveaux domaines, comme la typographie, à améliorer son sourcing, à avoir une vision plus critique. Pour les élèves cela à permis de réaliser moins dans le copier-coller Un autre changement majeur est que le professeur doit apprendre à accepter d'être corrigé, y compris en plein cours, ou de donner des références aux élèves pendant la classe. Julien Daget pense aussi à la masse de travail, non rémunéré, par le projet engendre peut-être un frein à l'outil.

Julien est accompagné par Clément un de ses élève de 1ère qui apporte son témoignage. « Début septembre, première séance découverte de Wikipédia. Je décide de contribuer et m'intéresse au thème de Cape Coral et je fais ma première contribution. Mais je manque de sources et ma contribution est rejetée.

A la séance suivant, je rebondis et recommence. Mais le contrôle de la communauté à refroidis plusieurs de mes camarades ».

En Terminale, la grande nouveauté est l'option Histoire en S. Les élèves sont volontaires et «doivent faire le cours». Généralement, cela prend la forme d’un exposé qu finira aux oubliettes. L'idée de donner une nouvelle forme à cet exercice de Julien Daget est de faire un cours sur la Wikiversité le résultat est consultable à l'adresse suivante :https://fr.wikiversity.org/wiki/Mondialisation_:_processus,_acteurs_et_territoires

Question posée par la salle : quel projet Wikimédia permet de mener un projet sur plusieurs années, sans souci ?Réponse de Thomas : WikiversitéRéponse de Karima : sceptique sur Wikiversité pour les collégiens. Peut être utile d’avoir de déployer son MediaWiki en localRéponse de Thomas: Wikipédia est le plus polyvalent, mais utile de s’aménager un espace projetRéponse de Mathias Damour (Vikidia, dans la salle) : peut-être compliqué de déployer son

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MediaWiki. Vikidia ? bon pour école/collège.

Conclusion : Les enseignements que nous en avons tirés :Les étudiants travaillent vite.La Wikiversité est un endroit plus didactique pour contribuer que Wikipédia, moins exigeant au niveau de la communauté dans le fond et dans la forme.

Rémi Bachelet pose la question de définir le sens de participer de manière volontaire à un projet bénévole, supervisé par un professeur et l'attribution d'une note derrière. Comment alors transformer cela en démarche active ?

Il y a une différence de public parmi les doctorants, des thésards en physique, en informatique, des ceintures noire de LaTeX qui n’ont aucun souci avec la syntaxe Wiki. Mais tous ne sont pas loger à la même enseigne, ce n'est pas la même chose pour un doctorant en lettres anciennes ou en médecine. Parmi les doctorants, comment intégrer des non-francophones contribuant dans leur langue natale efficacement, par exemple un Cambodgien difficile de relire son travail.

Mais le public, c'est aussi les lecteurs de l'encyclopédie et de plus en plus, nous passons d'une démarche pédagogique à une création de patrimoine informationnel à destination des générations futures.

Karima : a fait écrire ses étudiants d’abord sur un wiki fermé, avant le transfert sur Wikipédiaet pose la question à Julien pour avoir l'administration dans la poche ?

Karen : travailler avec les profs doc, organiser conf de présentation, se placer dans les guides de la charte informatique des établissements

Rémi : dans le supérieur, on évolue à toute vitesse (formations, cursus, etc.) Pour Rémi B, pas besoin d’avoir un aval de la hiérarchie : il est responsable de son cours, il peut mettre du Wiki dedans s'il le souhaite.

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5ème conférence : Projet WE-KEY-DIA : comment faciliter les apprentissages à l'heure du numérique et construire des écosystème d'apprentissages innovants et coopératifs ? Quel rôle peut jouer Wikipédia et ses communautés ?

Elle posait plusieurs questions liées à l'apprentissage comme : Comment faciliter les apprentissages à l’heure du numérique et construire des écosystèmes d’apprentissages innovants et coopératifs ? Quel rôle peut jouer Wikipédia et ses communautés ?Comment open science, open éducation et open technologie peuvent interagir ensemble et se renforcer ?

Menée par François TADDEI, directeur de recherche du Centre de Recherche Interdisciplinaire – Université Paris Descartes.

«We-key-pedia» car nous sommes la clé de nos apprentissages.il y aura bientôt un éditeur visuel sur Wikipédia, justement http://ow.ly/g7TwO Les pays les moins avancés vont bientôt avoir plus d'étudiants que la Chine et l'Inde réuniescomment s'adapter, quand la Chine forme près de 60 millions d'étudiants par an, soit autant que la population du Canada.

Auteur : David Commarmond 16

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BiographiesKarine Aillerie

Chargée de mission recherche & développement - Agence des Usages des TICESCEREN CNDP - Chasseneuil du Poitou - France(Depuis septembre 2011)Missions Projet ITEChttp://itec.eun.org/web/guest/aboutQue dit la recherche ?http://www.cndp.fr/agence-usages-tice/que-dit-la-rechercheSite webwww.cndp.fr/agence-usages-tice

http://www.doyoubuzz.com/karine-ailleriehttp://www.ghislain-chasme.net/signets/spip.php?article831http://www.canal-u.tv/auteurs/aillerie_karine/videoshttp://www.rslnmag.fr/post/2012/09/24/Les-reseaux-sociaux-vont-ils-changer-l-ecole.aspx

Gilles SAHUT@GillesSahut

Doctorant en sciences de l'information et de la communication- Equipe Médiapolis.- PRCE documentation, enseignant à l'IUFM Midi-Pyrénées Ecole interne Université Toulouse Le Mirail- Responsable du master 1 Métiers de l'éducation et de la formation : documentation Activités d'enseignements

http://www.lerass.com/htm/membres_lerass.php?id=96http://www.theses.fr/s68133

Jean-pierre ArchambaultJean-Pierre Archambault est une personnalité française du logiciel libre. Ancien enseignant et professeur agrégé de mathématiques, il a créé puis coordonné pendant de nombreuses années le pôle de compétences « logiciels libres » du SCEREN, jouant un rôle de premier plan dans la légitimation et le développement du libre dans le système éducatif. Il est actuellement président de l’association Enseignement public et informatique (EPI). À ce titre, il est l'un des principaux artisans de l'introduction d'une discipline informatique au lycée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Archambaulthttp://www.epi.asso.fr/

Yves HulotProfesseur d'Education Musicale

Gilles DowecGilles Dowek est professeur d'Informatique à l'École polytechnique et chercheur à l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA). Ses travaux portent sur les rapports entre les langages de programmation et le langage mathématique, sur les systèmes informatisés de traitement de démonstrations mathématiques et sur la sureté des logiciels. Sa principale contribution est une reformulation de la méthode axiomatique qui donne une place centrale à la notion de calcul.

http://www.futura-sciences.com/fr/biographie/t/mathematiques-3/d/dowek_40/http://www.apprendre-en-ligne.net/bloginfo/index.php/p2

Jean-Claude Guédon (né en 1943 au Havre en France) est un écrivain et professeur québécois. Professeur à

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l'Université de Montréal depuis 1973, il est membre de l'Internet Society et est co-président du comité de programme en1996, 1998 et 2000 ainsi que membre du même comité en 1997, 1999 et 2002. Il est également membre de l'Association francophone des utilisateurs de logiciels libres (AFUL) depuis sa création.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Gu%C3%A9don

Loic GervaisLoic Gervais travaille au sein du Service Politique de la Ville de Thonon (74)depuis 2005 en qualité de Médiateur Numérique -Coordinateur des Espaces Publics Numérique.J'ai rejoint la Coordination Rhône Alpes de l'Internet Accompagné dans laquelle je représente le Rezyote, réseau départemental des acteurs publics de l'accès à Internet en Haute Savoie.J'alimente un blog de réflexions personnelles sur la médiation numérique (http://mediateurnumerique.org).

http://www.doyoubuzz.com/loic-gervais

Pierre MounierLatiniste de formation, j’ai fait sinuer mon parcours universitaire entre plusieurs disciplines : les études littéraires, l’anthropologie, les sciences de l’information et de la communication. Mais c’est l’émergence puis l’explosion des technologies numériques à partir de la fin des années 90 qui a déterminé mon investissement professionnel. En 2000, j’ai fondé Homo Numericus, magazine puis portail d’information et de réflexion sur les relations entre nouvelles technologies et société. Quelques années plus tard, j’ai créé une cellule d’édition électronique à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon ce qui m’a permis de conjuguer ma formation de sciences humaines et ma passion pour Internet. Enfin, j’ai rejoint Revues.org et le Centre pour l’édition électronique ouverte, d’abord comme formateur puis comme directeur adjoint, qui est ma fonction actuelle.

http://pierremounier.net/

Roger gotlib

Eric Bruillard ENS CachanMes recherches portent, depuis plus d'une vingtaine d'années, sur les questions de conception et d'usage des technologies issues de l'informatique dans l'éducation. Elles ont été menées d'abord avec le Centre mondial de l'informatique (années 80) puis en relation avec l'INRP (institut national de recherche pédagogique) avec le département TECNE, maintenant au sein de STEF. Elles s'inscrivent à l'articulation entre l'informatique, les sciences de l'éducation et les sciences de l'information et de la communication. Elles couvrent des questions de didactique de l'informatique, de didactique des progiciels et de formation des enseignants aux technologies issues de l'informatique.

http://www.stef.ens-cachan.fr/annur/bruillard.htm

Dominique CardonSous différents angles, mes recherches portent sur les transformations contemporaines de l’espace public en portant attention aux infrastructures de médiation offertes par les nouvelles technologies ; au rôle de la critique dans le débat public ; et aux dynamiques d’individualisation et de participation à la production d’expression publique.

Auteur : David Commarmond 18

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Ces recherches portent sur différents terrains :

les médias alternatifs ;le mouvement altermondialiste et les organisations militantes internationales ;l’articulation entre pratiques culturelles et sociabilités ;les outils d’expression individuelle (blogs, wiki, etc.) sur le web ;les formes d’innovations par l’usage dans le développement des nouveaux médias de l’Internet.

http://cems.ehess.fr/document.php?id=155

Aude mugnier@Amugnier Isabelle Gonon

Enseignante spécialisée dans la didactique des disciplines, puis l’enseignement des TIC. Longues années d’expérience dans la formation à distance : ingénierie pédagogique et management des communautés virtuelles d’apprentissage (Campus virtuel TIC de l’Université de Limoges), enseignement en e-learning (Limoges, Campus Virtuel de Gestion Bruxelles-Louvain-Liège, Master Mados …). Actuellement en poste au Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam) à Paris, à la direction nationale des formations, chargée de l’accompagnement des enseignants dans le service qui s’occupe des TICE et expert à la mission pour le numérique dans l’enseignement Supérieur (Mines) au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Intéressée par les usages du web2.0 pour la formation. http://isabellegonon.wordpress.com/

Mathias DAMOURYann Leroux@yannleroux

« Né sur à l’Internet un jour de juin 1997 sur Usenet [Profil Usenet1 Profil Usenet2], je me suis assez rapidement intéressé comme psychologue à la dynamique des relations en ligne. Je gère le domaine psyapsy.org et depuis un peu plus d’un an je tiens un blog qui me sert de carnet de notes pour le travail de thèse que je mène sur les groupes en ligne. »

http://explorateursduweb.com/blog/explorateurs-du-web/yann-leroux.html

Thomas RobertKaren Chabriac

Professeur documentaliste, chargée des TICE Coordonnatrice des équipes TICE et Ingénierie documentaire du CRDP de l’académie de Toulouse.

Karima RafesRémi BacheletJulien Daget

Lienshttp://www.inria.fr/centre/lille/actualites/premier-manuel-scolaire-numerique-isnhttps://wiki.inria.fr/sciencinfolycee/Fichier:Informatique_et_Sciences_du_Num%C3%A9rique_-_Sp%C3%A9cialit%C3%A9_ISN_en_Terminale_S.pdfhttp://www.bing.com/videos/search?q=jean+claude+Guédon&view=detail&mid=F092086378BE1AD80BC4F092086378BE1AD80BC4&first=0http://fr.slideshare.net/cddp37/culture-numerique

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