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Quels relais de croissance pour la filière viande bovine française ?
Philippe ChotteauChef du Dpt Economie – Institut de l’Elevage
7 octobre 2015
Le bilan de la viande bovine en France et l’évolution de la demandeLa conjoncture et les prévisions 2015Un marché mondial très porteur
Plan
La France n’est pas autosuffisante en volume: elle ne produit que 94% de ce qu’elle consomme.
Les importations représentent 23% de la consommation en 2014, en presque totalité d’autres pays européens.
Les français préfèrent globalement la viande de femelles (vaches de réforme et génisses), alors que la moitié des viandes de mâle (jeunes bovins et taureaux) est exportée.
=> Il y a donc un décalage entre l’offre et la demande en France, à la fois quantitatif et qualitatif.
France: bilan 2014 des viandes de gros bovins(hors veau)
61% 77%
32%17%
5% 6%
Production Consommation1,28 M° téc 1,36 M° téc
BœufsJeunes bovins
(+taureaux)
Femelles(48% vaches 13% génisses)
34%
IMPORTATIONS de viande:332 000 téchors veau*
essentiellement de la vache laitière
alimentant surtout la RHD et la
transformation*(+ 27 ktéc veau)
EXPORTATIONSBovins vifs finis
46 000 Téc
EXPORTATIONS Viande
231 000 técsurtout des JB exportés en carcasse
23% de la conso.17% de la production
La consommation en France
La consommation de viande bovine (veau inclus) a diminué en volume ces 10 dernières années: elle est passée de 18 kg par an et par habitant en 2005, à 16,2 kg en 2014 (soit 24,1 kg équivalent carcasse).
Les importations alimentent surtout la restauration hors domicile (près de la moitié des volumes concernés) et la transformation (plats cuisinés, steak haché surgelé…).
Circuits de distribution de la viande bovine (hors veau) en 2014
GMS RHD Boucherie
Achats des ménages en France: mauvaise pente en 2015Cumulés 9 périodes
2015/2014Volumes Chiffre d’affaires
TOTAL viandes de boucherie
‐1,2% ‐2,3%
Total BŒUF ‐1,2% ‐2,1%
dont bœuf piécéréfrigéré
‐2,1% ‐2,5%
dont bœuf haché frais
+5,3% +4,2%
Total PORC ‐2,0% ‐4,0%
dont porc hors élaboré
‐3,7% ‐6,2%
Total OVINS ‐8,8% ‐6,0%
Source: GEB‐Institut de l’Elevage selon Panel Kantar
France : le haché progresse fortementAchats FR des ménages de viande bovine en 2014, en
volume (dont haché, hors autres élaborés)Source : GEB‐Institut de l’Elevage d’après FranceAgriMer/Kantar
• En RHD depuis 2014 : difficultés pour la restauration commerciale à table, les fast‐foodstirent mieux leur épingle du jeu.
• En GMS, la part du haché atteint désormais 49% des ventes selon le panelconsommateur Kantar, alors que la part des viandes vendues en morceaux piécés (enbarquettes ou à la coupe) ne cesse de régresser.
Beaucoup de génisses de 2 à 3 ans à suivre en France
Au 1er août : + 15 000 têtes /2014Source : SPIE-BDNI, traitement Institut de l’Elevage
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Stock de femelles de race à viande au 1er août
Des stocks fournis de femelles allaitantes
Vaches Femelles 2‐3 ans
Au 1er août : + 47 000 têtes /2014 + 200 têtes /2014
Quid des décisions des éleveurs une fois la référence individuelle ABA connue?Quid des disponibilités fourragères, en particulier en zone FCO ?Quid de l’effet d’un manque de trésorerie, en particulier en zone FCO ?
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Importations françaises de viande bovine, veau inclus sur 7 mois (fraîche + surgelées +
transformées 1 000 téc)
Source: GEB‐Institut de l’Elevage selon Douanes françaises
Global:‐5%
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EXportations françaises de viande bovine, sur 7 mois fraîche + surgelées + transformées 1 000 téc)
Source: GEB‐Institut de l’Elevage selon Douanes françaises
Global:=
France: des exportations de bovins maigres en forte hausse sur 7 mois 2015/14
Juillet 2015 : 84 900 animaux exportés (17% /2014 et +27% /2013),Sur les 7 premiers mois : 580 700 têtes (+11% /2014 et +13% /2013)
France: bovins maigres exportés vers le Sud et l’Est méditerranéen – 7 mois 2015
Exportations 1er semestre 2014• Algérie: 11 300 animaux (+17%/2013)• Tunisie : 1226 animaux (‐76%/2013)• Maroc : 600 animaux (‐62%/2013)
Près de 8% des exports de bovins maigres sur le 1er semestre 2015
24
Un stock de mâles allaitants de 6‐12 mois stableau 1er septembre 2015
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
900 000
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
2013
2014
2015
Source : SPIE, traitement Institut de l’Elevage
PREVISIONS: Des réformes laitières à peine plus nombreuses que fin 2014
Source: GEB d’après SPIE et Normabev
28
PREVISIONS: Production de bovins finis et exportations de broutards (1000 têtes)
Source GEB‐Institut de l’Elevage ; prévisions réalisées en septembre 2015e: estimationsp : prévisions
1er sem2013
2e sem2013
1er sem2014 2e sem 2014 1e sem
2015 1er sem. 2015/14
2e sem2015 (prev)
2e sem. 2015/14 (prev)
Femelles 1040 1061 1023 1117 1065 +4,1% 1177 +5,4%
Taurillons et Taureaux 541 560 538 539 541 +0,6% 548 +1,7%
Bœufs 89 91 88 90 91 +3,4% 93 +3,5%
Total GB finis 1670 1711 1649 1745 1697 +2,9% 1817 +4,1%
Export broutards 448 533 451 504 496 +9,9% 505 ?? +0,2%
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PREVISIONS: Abattages de bovins finis (1000 téc)
Source GEB‐Institut de l’Elevage ; prévisions réalisées en septembre 2015e: estimationsp : prévisions
1er sem2013
2e sem2013
1er sem2014 2e sem 2014 1e sem
2015 1er sem. 2015/14
2e sem2015 (prev)
2e sem. 2015/14 (prev)
Femelles 373 377 372 400 389 +4,4% 426 +6,7%
Taurillons et Taureaux 212 219 209 212 212 +1,6% 215 +1,4%
Bœufs 35 35 35 35 36 +4,1% 36 +3,8%
Total GB finis 620 631 616 647 637 +3,5% 677 +4,8%
Les évolutions des cheptels en UE
Le cheptel européen de vaches allaitantes a régressé de 2009 à 2013. Il s’est stabilisé en 2014 grâce à la PAC: les primes à la vache allaitante sont couplées en France, en Espagne, en Belgique, en Italie…Le cheptel laitier a rebondi dans de nombreux pays européens, stimulant aussi la production de viande co‐produit du lait en Pologne, en Allemagne, en Irlande, au Royaume‐Uni…
Le marché mondial de viande bovine en 2014: des flux en hausse généralisée,
sauf vers l’UE, le Japon et la Corée
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Depuis début 2014, prix USA>UE
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Comparés aux prix des principaux exportateurs mondiaux de viande bovine, les prix européens (en rouge) sont souvent les plus élevés.Ce n’est plus le cas depuis début 2014, quand les prix étatsuniens ont flambé à cause du manqued’offre local. En outre, la devaluation de l’€/US $ booste la compétitivité prix européenne.
Des flux tirés par la hausse de la demande à l’import dans les pays émergents,
notamment Chine et Viet-nam
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Les importations de gros bovins vifs au Sud et à l’Est du Bassin en 2006
Source : Dpt Economie‐Institut de l'Elevage d'après TradeMap, Eurostat, douanes libanaises, Sagpya, Turkstat.
Les importations de gros bovins vifs au Sud et à l’Est du Bassin en 2013
Source : Dpt Economie‐Institut de l'Elevage d'après TradeMap, Eurostat, douanes libanaises, Sagpya, Turkstat.
Les importations de gros bovins vifs au Sud et à l’Est du Bassin en 2014
Source : Dpt Economie‐Institut de l'Elevage d'après TradeMap, Eurostat, douanes libanaises, Sagpya, Turkstat.
UE: des relais de croissance à l’export!
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Source: DG AgriAvec la compétitivité européenne retrouvée et le manque d’offre dans le monde, les exportations européennes progressent sur les premiers mois de 2015, en volume, mais surtout en valeur par rapport aux années précédentes.Cela concerne en particulier les bovins vivants vers le Liban et la Turquie, mais aussi les viandes et abatsvers Hong‐Kong, les Philippines, la Suisse...
Une faim de bœuf qui s’aiguise
Afrique du Nord +12% +207Afrique sub‐saharienne +34% +1 662Amérique Latine +14% +2 020Asie +25% +4 091
Prévisions d’évolution 2023/2013
Besoin de 5 France en + !
Une situation extrêmement volatile, sous contraintes sanitaires, crise laitière et les réformes qu’elle pourrait entraîner…Un changement de polarité des marchés: Des demandes matures voire en baisse en UEUne demande de bœuf qui s’affirme dans les pays émergents, et une difficulté des fournisseurs traditionnels à la satisfaire
Mais ces marchés émergents ne sont pas spontanément demandeurs de l’offre française:
beaucoup de travail de marketing, et sans doute aussi une redéfinition de l’offre et des systèmes.
Conclusion