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octobre. Le rapport qui sera présenté proposera des actions concrètes, sur le plan social, environnemental ou économique », a indiqué l’Ira- nien Parviz Koohafkan, direc- teur de la division terre et eau à la FAO et « père » des SIPAM. Des exemples pour préserver la biodiversité seront présen- tés lors de cette rencontre tels que le développement des spécialités traditionnelles (y compris féminines), qu’elles soient alimentaires (pains Aghrom, Abadir, Ahattouch), aromatiques ou médicinales, ou artisanales (tissages de Tahandirte). Les participants traiteront de la politique des labels et certifications des pro- duits alimentaires et agricoles. Ils discuteront également de la création des « jardins de biodi- versité » qui ont pour objectif une meilleure gestion des res- sources naturelles : eau (cer- taines khettaras sont encore à réparer), sols, pâturages (les agdals sont en péril, le droit coutumier est à revaloriser). Par ailleurs, l’INRA, qui est la contre partie marocaine de la FAO pour ce projet, proposera également des mesures pour développer le tourisme durable avec la mise en valeur du lac Tislite compatible avec son caractère protégé et la poursuite de la politique de reboisement avec le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD). « Il est possible de faire de belles randonnées dans cette région, de l’escalade : des pistes seront proposées, grâce à l’as- sociation ADRAR notamment. Le Moussem d’Imilchil gagne à être mieux connu : l’UNESCO souhaitera éven- tuellement étudier avec les autorités marocaines si son inscription au patrimoine mondial a un sens. Toutes ces propositions seront remises ensuite aux autorités maro- caines, pour décision, et aussi aux organisations internatio- nales présentes au Maroc, comme le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Fonds pour l’Envi- ronnement Mondial (FEM), l’UNESCO », a souligné Parviz Koohafkan. Et ce dernier d’ajouter : « Nous avons égale- ment commencé à échanger nos points de vue avec l’Orga- nisation islamique pour la science, l’éducation, et la culture (ISESCO). La FAO à Rabat a constitué un groupe LES CLÉS Information - Pour avoir davan- tage d’informations sur le projet Sys- tème ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), veuillez consulter ce site : http://www.fao. org/nr/giahs/fr/ khettara - La khettara est un système de mobilisa- tion traditionnel des eaux souterraines qui amène par gra- vité l’eau de la nappe phréatique à la sur- face du sol à des fins d’irrigation et d’eau potable. Agdal - Les Agdals, pâturage fermé dont l’ouver- ture est réglementée par la population villageoise EXPRESS SOCIÉTÉ 11 LE MATIN • LUNDI 8 AOÛT 2011 IMILCHIL-AMELLAGOU L’avenir sourit aux paysans RACHID TARIK L e projet Système ingé- nieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), initié par l’Organi- sation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), vise à identifier des sys- tèmes agricoles uniques dans le monde pour les conserver. Lors du Forum international des SIPAM, organisées en juin dernier en Chine, le site d’Imilchil-Amellagou, a été reconnu patrimoine agricole mondial. Suite à cette décision, l’Insti- tut national de la recherche agronomique (INRA) et la FAO avec la collaboration de l’ONG Oxfam, l’Office régional de la mise en valeur agricole de Tafilalet et l’Association Adrar, organisent le 20 octobre prochain à Rabat, un séminaire national sur le thème : « Promotion des sys- tèmes de savoir et de culture, conservation dynamique des Systèmes ingénieux du patri- moine mondial au Maroc ». « Si la FAO a accepté que le sys- tème Imilchil -Amellagou soit classé parmi les sites pilotes, il est néanmoins nécessaire de bien établir les caractéris- tiques de ce site et de les faire connaître. Ce sera le premier but du séminaire, prévu en Les potentialités naturelles du site Imilchil-Amellagou, classé patrimoine mondial agricole, discutées lors d’un séminaire national, le 20 octobre à Rabat. Valorisation de l’agro-biodiversité Au programme du sémi- naire national qui se dérou- lera le 20 octobre à Rabat sur le thème : « Promotion des systèmes de savoir et de culture, conservation dyna- mique des Systèmes Ingé- nieux du Patrimoine Mon- dial (SIPAM) au Maroc « . Au cours de cette journée, la matinée sera réservée à la présentation du site pilote SIPAM Imilchil-Amel- lagou, les actions en cours de la conservation dyna- mique et la présentation de la candidature marocaine au SIPAM. L’après-midi sera consa- crée aux travaux d’atelier relatifs à la valorisation de l’agro biodiversité et l’orga- nisation du secteur de la semence locale, le dévelop- pement du tourisme durable, la gestion de l’eau et du sol, et les mesures écrites et non écrites de ges- tion des systèmes de type patrimonial au Maroc. de travail sur ces SIPAM au Maroc, il réunit une quinzaine d’institutions marocaines : une vraie synergie est prête à démarrer entre ces parte- naires ». Situé dans le Haut Atlas Oriental, le site d’Imilchil- Amellagou bénificie d’un grand potentiel écologique. Grâce à cette richesse natu- relle, il fait partie aujourd’hui de la liste des expériences pilotes SIPAM menées par la FAO dans certains pays : Algé- rie, Tunisie, Tanzanie, Chili, Pérou, Philippines et Chine. n Situé dans le Haut Atlas Oriental, le site d’Imilchil-Amellagou bénificie d’un grand potentiel écologique. NADOR Une tentative de trafic de drogue avortée n Les éléments des Forces Auxiliaires (FA) en charge de la garde des côtes ont déjoué, jeudi dernier, une tenta- tive de trafic de drogue à partir de la plage d’Arekman (25 km à l’est de Nador) et mis la main sur 250 kg de chira, a-t-on appris auprès des autorités locales. Les trafiquants, qui s’apprêtaient à charger la drogue, ont été surpris par des éléments des Forces Auxilia- ires qui patrouillaient dans la région. Ils avaient alors pris fuite à bord de véhicules, abandonnant derrière eux huit colis de chira, a précisé la même source. Une enquête a été ouverte pour déterminer la prov- enance et la destination de la drogue saisie. SÉCURITÉ ROUTIÉRE Démarrage des sessions d’éducation n Quelque 75 person- nes, condamnées par les tribunaux à suivre le stage de sensibilisa- tion et d’éducation à la sécurité routière, ont pu suivre leurs stages durant trois sessions, a annoncé vendredi dernier le ministère de l’Équipement et du Transport dans un communiqué. Ces trois sessions, de trois jours chacune, ont été organisées les 13, 19 juillet et 2 août à l’Institut national de formation dans les métiers du transport routier de Casablanca (INFTR) relevant de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), précise la même source. Ces stages interviennent en application des dispositions des articles 168, 170 et 173 de la loi 52.05 portant code de la route qui stipulent que les personnes impliquées dans un accident de la circula- tion ayant provoqué des homicides ou des blessures involontaires sont condamnées par les tribunaux à suivre obligatoirement une session d’éducation à la sécurité routière. Le nouveau code de la route, entré en vigueur le 1er octobre dernier, a instauré le permis de conduire à points, inscrit dans une démarche péd- agogique de sensibilisation et de dissuasion contre l’infraction et la récidive. Le capital de points affecté au permis de conduire est réduit de plein droit si le conducteur commet une des infractions dont la liste est fixée aux articles 99 et 100 du code de la route.

Moussem d'imilchil - festival des fiançailles

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Moussem d'imilchil est l'un des festivals marocains les plus festifs et les plus authentiques : chaque année, les populations berbères s'y retrouvent afin d'arranger des mariages entre les plus jeunes. Ces unions se font dans une ambiance festive et ouverte aux touristes.

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Page 1: Moussem d'imilchil - festival des fiançailles

octobre. Le rapport qui sera présenté proposera des actions concrètes, sur le plan social, environnemental ou économique », a indiqué l’Ira-nien Parviz Koohafkan, direc-teur de la division terre et eau à la FAO et « père » des SIPAM.

Des exemples pour préserver la biodiversité seront présen-tés lors de cette rencontre tels que le développement des spécialités traditionnelles (y compris féminines), qu’elles soient alimentaires (pains Aghrom, Abadir, Ahattouch), aromatiques ou médicinales, ou artisanales (tissages de Tahandirte). Les participants traiteront de la politique des labels et certifications des pro-duits alimentaires et agricoles. Ils discuteront également de la création des « jardins de biodi-versité » qui ont pour objectif une meilleure gestion des res-sources naturelles : eau (cer-taines khettaras sont encore à réparer), sols, pâturages (les agdals sont en péril, le droit coutumier est à revaloriser).

Par ailleurs, l’INRA, qui est la contre partie marocaine de la FAO pour ce projet, proposera également des mesures pour développer le tourisme durable avec la mise en valeur du lac Tislite compatible avec son caractère protégé et la poursuite de la politique de reboisement avec le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD). « Il est possible de faire de belles randonnées dans cette région, de l’escalade : des pistes seront proposées, grâce à l’as-sociation ADRAR notamment. Le Moussem d’Imilchil gagne à être mieux connu : l’UNESCO souhaitera éven-

tuellement étudier avec les autorités marocaines si son inscription au patrimoine mondial a un sens. Toutes ces propositions seront remises ensuite aux autorités maro-caines, pour décision, et aussi aux organisations internatio-nales présentes au Maroc, comme le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), le Fonds pour l’Envi-ronnement Mondial (FEM), l’UNESCO », a souligné Parviz Koohafkan. Et ce dernier d’ajouter : « Nous avons égale-ment commencé à échanger nos points de vue avec l’Orga-nisation islamique pour la science, l’éducation, et la culture (ISESCO). La FAO à Rabat a constitué un groupe

LES CLÉSInformation

- Pour avoir davan-tage d’informations sur le projet Sys-tème ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), veuillez consulter ce site : http://www.fao.org/nr/giahs/fr/

khettara

- La khettara est un système de mobilisa-tion traditionnel des eaux souterraines qui amène par gra-vité l’eau de la nappe phréatique à la sur-face du sol à des fins d’irrigation et d’eau potable.

Agdal- Les Agdals, pâturage fermé dont l’ouver-ture est réglementée par la population villageoise

EXPRESS

SOCIÉTÉ 11LE MATIN • LUNDI 8 AOÛT 2011

IMILCHIL-AMELLAGOU

L’avenir sourit aux paysans

RACHID TARIK

Le projet Système ingé-nieux du patrimoine a g r i c o l e m o n d i a l

(SIPAM), initié par l’Organi-sation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), vise à identifier des sys-tèmes agricoles uniques dans le monde pour les conserver. Lors du Forum international des SIPAM, organisées en juin dernier en Chine, le site d’Imilchil-Amellagou, a été reconnu patrimoine agricole mondial.

Suite à cette décision, l’Insti-tut national de la recherche agronomique (INRA) et la FAO avec la collaboration de l’ONG Oxfam, l’Office régional de la mise en valeur agricole de Tafilalet et l’Association Adrar, organisent le 20 octobre prochain à Rabat, un séminaire national sur le thème : « Promotion des sys-tèmes de savoir et de culture, conservation dynamique des Systèmes ingénieux du patri-moine mondial au Maroc ». « Si la FAO a accepté que le sys-tème Imilchil -Amellagou soit classé parmi les sites pilotes, il est néanmoins nécessaire de bien établir les caractéris-tiques de ce site et de les faire connaître. Ce sera le premier but du séminaire, prévu en

Les potentialités naturelles du site Imilchil-Amellagou, classé patrimoine mondial agricole, discutées lors d’un séminaire national, le 20 octobre à Rabat.

Valorisation de l’agro-biodiversitéAu programme du sémi-

naire national qui se dérou-lera le 20 octobre à Rabat sur le thème : « Promotion des systèmes de savoir et de culture, conservation dyna-mique des Systèmes Ingé-nieux du Patrimoine Mon-dial (SIPAM) au Maroc « . Au cours de cette journée, la matinée sera réservée à la présentation du site pilote SIPAM Imilchil-Amel-lagou, les actions en cours de la conservation dyna-

mique et la présentation de la candidature marocaine au SIPAM.

L’après-midi sera consa-crée aux travaux d’atelier relatifs à la valorisation de l’agro biodiversité et l’orga-nisation du secteur de la semence locale, le dévelop-pement du tourisme durable, la gestion de l’eau et du sol, et les mesures écrites et non écrites de ges-tion des systèmes de type patrimonial au Maroc.

de travail sur ces SIPAM au Maroc, il réunit une quinzaine d’institutions marocaines : une vraie synergie est prête à démarrer entre ces parte-naires ».

Situé dans le Haut Atlas Oriental, le site d’Imilchil-Amellagou bénificie d’un grand potentiel écologique. Grâce à cette richesse natu-relle, il fait partie aujourd’hui de la liste des expériences pilotes SIPAM menées par la FAO dans certains pays : Algé-rie, Tunisie, Tanzanie, Chili, Pérou, Philippines et Chine. n

Situé dans le Haut Atlas Oriental, le site d’Imilchil-Amellagou bénificie d’un grand potentiel écologique.

NADOR

Une tentative de trafic de drogue avortée n Les éléments des Forces Auxiliaires (FA) en charge de la garde des côtes ont déjoué, jeudi dernier, une tenta-tive de trafic de drogue à partir de la plage d’Arekman (25 km à l’est de Nador) et mis la main sur 250 kg de chira, a-t-on appris auprès des autorités locales.Les trafiquants, qui s’apprêtaient à charger la drogue, ont été surpris par des éléments des Forces Auxilia-ires qui patrouillaient dans la région. Ils avaient alors pris fuite à bord de véhicules, abandonnant derrière eux huit colis de chira, a précisé la même source.Une enquête a été ouverte pour déterminer la prov-enance et la destination de la drogue saisie.

SÉCURITÉ ROUTIÉRE

Démarrage des sessions d’éducationn Quelque 75 person-nes, condamnées par les tribunaux à suivre le stage de sensibilisa-tion et d’éducation à la sécurité routière, ont pu suivre leurs stages durant trois sessions, a annoncé vendredi dernier le ministère de l’Équipement et du Transport dans un communiqué. Ces trois sessions, de trois jours chacune, ont été organisées les 13, 19 juillet et 2 août à l’Institut national de formation dans les métiers du transport routier de Casablanca (INFTR) relevant de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), précise la même source. Ces stages interviennent en application des dispositions des articles 168, 170 et 173 de la loi 52.05 portant code de la route qui stipulent que les personnes impliquées dans un accident de la circula-tion ayant provoqué des homicides ou des blessures involontaires sont condamnées par les tribunaux à suivre obligatoirement une session d’éducation à la sécurité routière. Le nouveau code de la route, entré en vigueur le 1er octobre dernier, a instauré le permis de conduire à points, inscrit dans une démarche péd-agogique de sensibilisation et de dissuasion contre l’infraction et la récidive. Le capital de points affecté au permis de conduire est réduit de plein droit si le conducteur commet une des infractions dont la liste est fixée aux articles 99 et 100 du code de la route.