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Le défi de la rénovation énergétique des logements 1 Strictement confidentiel Le défi de la rénovation énergétique des logements : comment amplifier le passage à l’acte des ménages ? Par Sébastien Delpont, Directeur associé BeCitizen groupe Greenflex & responsable Efficacité Energétique de « La Fabrique Ecologique » Présentation pour Novabuild, 09/09/2014

SRTE-Schéma régional transition énergétique - GT Bâtiment - Intervention Sébastien Delpont - la fabrique écologique

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Sebastien DELPONT (La fabrique écologique) est intervenu le 9 septembre 2014 au Conseil régional des Pays de la Loire dans le cadre du GT Bâtiment du Schéma régionl de transition énergétique. Le sujet de l'intervention porte sur la mobilisation des particuliers pour parvenir à une "massification" de la rénovation.

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Le défi de la rénovation énergétique des logements 1

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Le défi de la rénovation énergétique des logements :

comment amplifier le passage à l’acte des ménages ?

Par Sébastien Delpont,

Directeur associé BeCitizen groupe Greenflex & responsable

Efficacité Energétique de « La Fabrique Ecologique »

Présentation pour Novabuild, 09/09/2014

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Le défi de la rénovation énergétique des logements

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Sommaire

1. Contexte &ordres de grandeur clés

2. Les politiques publiques en France et leurs résultats

3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation

4. Propositions

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Des objectifs ambitieux… !

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Une dynamique tout autre…

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Comment y arriver ? : 3 sujets majeurs à traiter

Offre

Les technologies sont

elles prêtes ?

A-t-on suffisamment

de professionnels de

qualité ?

Financement Demande

Comment faire que les

ménages s’engagent

dans des travaux ?

Faut il les obliger ou

les séduire ?

Comment boucler le

financement ces

travaux ?

Le sujet de cette étude de la Fabrique

Ecologique

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Consommation d’énergie dans le logement : les maisons

individuelles sont le gros du sujet

15%

11%

6%

70%

Logements collectifs, locataires-occupants

Logements collectifs, propriétaires-occupants

Logements individuels, locataires-occupants

Logements individuels, propriétaires-occupants

7%12%

32%

1%

0%

16%

31%

D

C

B

A

G

F

E

Sources : GT LFE d’après 1 Enquête logement INSEE 2006 ; 2 Données CEREN ; 3 ADEME, Bâtiments

2011, EXIM, La performance énergétique des logements français, 2012

Répartition de la consommation d’énergie /

chauffage en logement privé

Répartition des logements par classe

énergétique de DPE (de A à G)

Une grande diversité au sein du parc de logements français (propriétaire/locataire, logement

privé/social, individuel/collectif, surface, consommation énergétique)

Les propriétaires occupants de logements individuels représentent un segment déterminant : 45%

des logements mais 70% de la consommation totale en chauffage.

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Budget énergie des ménages en hausse et forte hétérogénéité,

dans un contexte de hausse de la précarité énergie

Dépenses énergie pour le logement : 1700 € par ménage en 2012, contre 1554 € en 2008

De très fortes disparités : du simple au double (collectif VS individuel, zones urbaines VS rurales)

Entre 3,8 à 5 millions de foyers en précarité énergétique avec des impacts en santé publique

Sources : INSEE 2006

Evolution des prix de l’énergie et de la

précarité (croissance en % par an)

7,3

3,12,8

2,1

1,4

-2,3

2,8

5,2

2,2

0,9

2010 - 20301995 - 2006

Prix de l’électricité

Prix du gaz

Evolution de la précarité énergétique

Prix du Fioul

Prix moyen Energie Logement

7,3

3,12,8

2,1

1,4

-2,3

2,8

5,2

2,2

0,9

2010 - 20301995 - 2006

Prix de l’électricité

Prix du gaz

Evolution de la précarité énergétique

Prix du Fioul

Prix moyen Energie Logement

Période

1995 - 2006

Période

2010 - 2030

3,9

6,2

6,9

5,9

4,64,0

3,32,9

6,0

3,13,3

4,44,6

3,83,2

2,42,8

4,1

7,0

9,6

11,3

10,5

8,5

7,2

5,75,7

10,2

ParisHabitat

collectif

Habitat

individuel

PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5

(20% les plus riches)

Quintile 1

(20% les plus pauvres)

Rural

Part du budget énergie total

Part du budget énergie transport

Part du budget énergie logement

Taux d’effort énergétique des ménages

3,9

6,2

6,9

5,9

4,64,0

3,32,9

6,0

3,13,3

4,44,6

3,83,2

2,42,8

4,1

7,0

9,6

11,3

10,5

8,5

7,2

5,75,7

10,2

ParisHabitat

collectif

Habitat

individuel

PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5

(20% les plus riches)

Quintile 1

(20% les plus pauvres)

Rural

Part du budget énergie total

Part du budget énergie transport

Part du budget énergie logement

3,9

6,2

6,9

5,9

4,64,0

3,32,9

6,0

3,13,3

4,44,6

3,83,2

2,42,8

4,1

7,0

9,6

11,3

10,5

8,5

7,2

5,75,7

10,2

ParisHabitat

collectif

Habitat

individuel

PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5

(20% les plus riches)

Quintile 1

(20% les plus pauvres)

Rural

Part du budget énergie total

Part du budget énergie transport

Part du budget énergie logement

3,9

6,2

6,9

5,9

4,64,0

3,32,9

6,0

3,13,3

4,44,6

3,83,2

2,42,8

4,1

7,0

9,6

11,3

10,5

8,5

7,2

5,75,7

10,2

ParisHabitat

collectif

Habitat

individuel

PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5

(20% les plus riches)

Quintile 1

(20% les plus pauvres)

Rural

Part du budget énergie total

Part du budget énergie transport

Part du budget énergie logement

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Dépenses des ménages en travaux équivalentes aux factures

d’énergies. Des travaux de rénovation fait en plusieurs fois

Sources : GT LFE, d’après SOeS 2012, recensement, rapport CDC sur financement de l’efficacité

énergétique 2013, étude OPEN 2012

Dépenses énergie et travaux des français 2008 2009 2010 2011 2012

Dépenses totales énergétiques des logements (Chauffage,

Eau Chaude Sanitaire et Electricité Spécifique)

41 336 m€ 39 193 m€ 43 143 m€ 43 517m€ 46 124 m€

Dépenses totales d’amélioration de l’habitat 42 740 m€ - 38 400 m€ - -

Dont travaux ayant un impact en efficacité énergétique 15 095 m€ - 14 285 m€ - -

Coût du soutien aux économies d’énergies 2008 2009 2010 2011 2012

Certificats d’Economies d’Energie (CEE) 75 m€ 75 m€ 75 m€ 357 m€ 357 m€

Crédit d’Impöts Développement Durable (CIDD) 2776 m€ 2662 m€ 2600 m€ 1950 m€ 1400 m€

Eco Prêt à Taux Zéro (Eco PTZ ) - - 50 m€ 50 m€ 100 m€

TOTAL 2851 m€ 2737 m€ 2725 m€ 2357 m€ 1857 m€

Dépenses énergie, travaux d’amélioration de l’habitat et soutien à l’efficacité énergétique

Dépenses travaux pour leur logement des français : 38 Mrds € (dont 14 Mrds à impact énergie) et

dépenses en facture d’énergies : 43 Mrds € en 2010. Subventions : 1,8 Mrds € en 2012

Travaux fait majoritairement en plusieurs fois (même si optimum économique à les faire en 1 fois) et

à 42% hors des mutations

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Rentabilité des rénovations énergétiques controversée au niveau

microéconomique, mais incontestée au niveau macroéconomique

Rentabilité controversée au niveau ménage

Rentabilité d’une rénovation qui dépend de

nombreux paramètres : coût total / marginal, taux

et durée d’actualisation, évolution estimée des coûts

de l’énergie et du CO2, effet rebond, valeur verte

Change d’un facteur 10 selon les hypothèses

Rentabilité incontestable au niveau du pays

Déficit commercial limité et sécurité énergétique

Stabilisation des factures énergies des ménages

Diminution de la précarité énergétique et baisse

des dépenses de santé publique

Tenue de l’objectif climat

Création / maintien d’emplois locaux

Sources : GT LFE

Impact de l’étiquette énergie en % du prix équivalent au prix du bien de référence classé D selon zone climatique (Période 2010 – 2011, base des ventes) - maisons

Emergence d’une « valeur verte » hors IDF

Ce décalage entre une bonne rentabilité pour le pays (« gains collectifs ») et une perception

de mauvaise rentabilité pour les ménages (« pertes individuelles ») est un point de blocage

L’émergence d’une « valeur verte » hors d’Ile de France pourrait changer un peu les choses

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Un marché du logement séparé en trois segments aux maturités,

logiques de marché et modes de passage à l’acte très différents

1. Logement privé individuel

Marché « B to C »

(d’entreprises face à des

particuliers), très diffus

Travaux effectués

principalement par des artisans

ou de très petites entreprises

Marché en partie réfractaire

aux travaux à impact

environnemental

Part du budget consacrée à

l’énergie élevée

62 % de la consommation

d’énergie, 53% des logements

(14,1 millions de maisons)

3. Logement social 2. Logement privé collectif

Marché « B to C »

(d’entreprises face à des

groupements de particuliers)

Travaux principalement

effectués par des entreprises

de plus grande taille et plus

structurées

Marché culturellement habitué

aux obligations de travaux

Prise de décision lente et

complexe

22% de la consommation

d’énergie, 28% des logements,

Marché « B to B »

(d’entreprises face à des

entreprises)

Travaux sont effectués par des

entreprises de moyenne à

grande taille

Marché culturellement habitué

aux obligations de travaux

Le passage à l’acte en termes

de rénovation se fait en fonction

de plans globaux et cohérents

16% de la consommation

d’énergie ,19% des logements,

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Sommaire

1. Contexte &ordres de grandeur clés

2. Les politiques publiques en France et leurs résultats

3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation

4. Propositions

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Des politiques publiques cadrées par différentes orientations et

une palette large d’outils pour les mettre en œuvre

Des politiques publiques cadrées par trois grandes orientations

Une palette large d’outils pour mettre en œuvre les objectifs politiques

Directive européenne de 2012 sur l’efficacité énergétique

Engagement de campagne du président de la République : 500 000 rénovation/an en 2017

Loi POPE de 2005 : baisse de la conso. énergie de -38% d’ici à 2020 dans le parc de bâtiment

Aides au financement : CIDD, CEE, éco-PTZ, subventions ANAH et primes exceptionnelles

Soutien et de la structuration de la filière : CEE, formations FEEbat et développement RGE

Information et conseil aux citoyens : publicité, guichets uniques (PRIS, PREH)

Règlementaire : obligation d’audit énergie en copropriété, DPE, réglementation thermique

Mais aussi des politiques publiques en défaveur de la rénovation énergétique…

Politiques de modération des prix de l’énergie pour certains : tarifs sociaux et régulés, péréquation tarifaire

En 2013, 1,4 Mrds € de taxes (CSPE*) affectés à la péréquation tarifaire avec les zones hors métropole

* : CSPE : contribution au service public de l’énergie

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Transposition délicate en l’état de politiques publiques étrangères

12,8

7,05,1

7,26,6

32,0

19,4

23,1

16,0

27,5

14,6 15,416,1

9,88,99,310,2

UKAllemagneFrance DanemarkSuèdeEspagne

Prix de détail pétrole léger pour les ménages (c€/kWh)

Prix électricité ménages (c€/kWh)

Prix gaz ménages (c€/kWh)

Prix de l’énergie pour les ménages dans différents pays Européens

Sources : Green Cross France et Territoires - analyse effectuée mi-2012 sur données publiques

Conditions climatiques

Politiques et prix de l’énergie (voir ci-dessous)

Tensions des marchés immobiliers locaux

Poids du budget logement des ménages

Des équations économiques très différentes selon les pays européens

Typologie des habitats

Prix des matériaux et des équipements

Organisation des filières BTP

Il est délicat de dupliquer les politiques d’autres pays européens

Des bonnes pratiques restent à étudier et à adapter

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Large décalage entre objectifs politiques et réalité du marché…

Objectifs et état des lieux en logement privé et en logement social

Sources : GT LFE d’après enquête logement INSEE 2006, données CEREN, étude OPEN 2011

125

539

120

380

60

135

+181%

+108%

+299%

Logements sociaux Logements privés

Objectifs politique de rénovations d’ici 2018

Rythme de rénovation pour rénover tout le parc d’ici 2050

Nombres de rénovations réalisées en 2010

Le logement social est le mieux avancé avec 50% de l’objectif cible, les choses se débloquent

Le logement privé est très en retard. En individuel : beaucoup de travaux à impact énergie

réalisés, mais souvent sans ambition de rénovation globale, marché faible en regard du potentiel, en

collectif : marché émergent stimulé par les audits et les DPE, mais loin des ambitions politiques

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Sommaire

1. Contexte &ordres de grandeur clés

2. Les politiques publiques en France et leurs résultats

3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation

4. Propositions

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Décalage entre intention d’agir et passage à l’acte en matière de

rénovation

80% se sentent concernés par les problèmes d’environnement et 53 % se disent même très sensibles

94% sont d’accord pour dire que leur consommation d’énergie doit être réduite

38% souhaitent améliorer le confort de leur logement

87% des propriétaires envisagent d’investir à cet effet

Haut niveau de déclarations d’intention favorables à la rénovation énergétique

Adhésion à un principe, en dissonance avec les comportements individuels, parallèle avec le grand nombre

de personnes qui affirment vouloir manger « équilibré et sain » mais qui achètent des produits « gras et sucrés »

A ce jour, la sensibilité écologique n’est pas de nature à réorienter en profondeur les comportements.

Mais décisions d’investissement en décalage avec ces déclarations

Sources : CREDOC, 2011 et 2013

4,09,0

22,0

36,041,0

46,0

70,075,0

13,0

29,031,0

44,035,038,0

71,064,0

Journalistes UE Partis Etat Energéticiens Collectivités Scientifiques ONG / Asso.

Confiance des Français

Confiance des Européens

Positionnement relatif des Français / autres européens

N°5

/25

N°20

/25

N°10

/25

N°16

/25

N°22

/25

N°21

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N°25

/25

N°25

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Niveau de confiance en matière d’énergie très hétérogène selon les acteurs

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Principaux freins au passage à l’acte : incohérence des

informations disponibles, déficit de confiance et absence d’envie

Messages brouillés (ex : changer les fenêtres vs.

Isoler les combles)

Instabilité et hétérogénéités des critères

d’éligibilité aux subventions publiques

Plus de clarté est nécessaire.

1. Profusion et incohérences des infos

Confiance premier facteur de choix du

professionnel pour réaliser les travaux

« En France, les gens n’ont pas confiance dans les

résultats obtenus et le savoir faire des entreprises »

Pas de confiance non plus envers l’Etat

2. Déficit de confiance

La rénovation énergétique fait moins rêver que

d’autres travaux (cuisine, piscine, véranda…)

« le défi de la rénovation est de ‘devenir cool’ »

Faire émerger une valeur collective positive

3. Absence d’envie

Peu de ménages maximisent à moyen et long termes

leurs intérêts économiques (difficulté à se projeter)

Le temps de retour n’est pas le facteur décisif et

se regarde VS le temps de détention du bien :10 ans

Le niveau de l’apport initial est moins crucial que la

promesse d’une baisse des mensualités

4. Perception erronée de la vision du ménage

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Principaux moteurs au passage à l’acte : ni écologie ni temps de

retour, mais esthétique, confort, mensualités et patrimoine

Bien-être et confort : thermique mais aussi acoustique si remplacement de fenêtre

Esthétique : notamment si isolation par l’extérieur ou réfection de la toiture

Baisse des mensualités logement : factures d’énergies + loyer/remboursement prêt

Valeur patrimoniale : maintien ou augmentation de la valeur du bien immobilier

Impact environnemental : en dernier

5 Moteurs de passage à l’acte (par ordre de priorité)

5 profils de ménages face aux offres de performance énergétique

“Green

advocates”

“Traditionalist

cost focused

energy savers”

“Home-

focused selectiv

e energy savers”

“Non green

energy savers”

“Disengaged

energy waster”

Sources : Enquête Mediaprisme-60 Millions de consommateurs 2013, McKinsey & Company

L’approche des pouvoirs publics mériterait d’être adaptée au vu de ces éléments

Pour convaincre, il faut aussi savoir ajuster son discours à différents profils, ex : réussite

auprès de fans du mouvement Tea Party aux USA, pourtant dans le déni du changement climatique

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Sommaire

1. Contexte &ordres de grandeur clés

2. Les politiques publiques en France et leurs résultats

3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation

4. Propositions

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Les 3 propositions de ce groupe de travail

Comment faire que les ménages s’engagent dans des travaux de rénovation

énergétique : obliger ou séduire ?

Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour

vendre la rénovation énergétique différemment

Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des

logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile

Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long

terme, notamment via la constitution de réserves financières

+ Incitatif

+ Contraignant

Court terme

Long terme

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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour

vendre la rénovation énergétique différemment

Appropriation de cette marque par les acteurs privés

Déclinaisons locales de cette marque à prévoir

Légitimité de la marque renforcée grâce au soutien d’une gouvernance multi parties prenantes

Affichage de la marque sur les logements

Créer une marque - quels aspects clés ?

Exemple de prise en main de la marque « Green

Deal » par différents acteurs

Utilisation de la marque « Point vert »avec son logo

par l’éco organisme Eco-emballage

Affichage de la marque sur les logements, un peu dans l’esprit Allemand

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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour

vendre la rénovation énergétique différemment

Impliquer des professionnels de la comm’ et du

marketing

Tester via des jurys de consommateurs

Création du nom de la marque et choix des mots pour

traiter appréhensions et désirs des consommateurs

4. Cibler les moments clés de vie du ménage

Mettre en valeur les éléments de motivation de la

rénovation hors énergie : esthétique, confort, …

Adopter une communication plus globale : pas

concentrée sur le retour sur investissement

Trouver une nouvelle terminologie et des

concepts valorisants, faciles à communiquer

1. Créer cette marque avec des pros

Capitaliser sur la crédibilité rassurante d’acteurs

auxquels les ménages font confiance (collectivités,

ADEME, ONG, associations professionnelles, cluster,

entreprises privées, artisans locaux, distributeurs)

Des intermédiaires de confiance différents selon

les marchés (en collectif et en individuel notamment)

2. L’accompagner d’un marketing positif

Moments clés immobiliers : déménagement,

ravalement, prêts arrivés à échéance

Mais aussi hors immobiliers : départ des enfants

du foyer familial, arrivée d’un nouvel enfant, départ à

la retraite, promotion professionnelle…

3. Impliquer des intermédiaires de confiance

Sources : Etude Logica

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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour

vendre la rénovation énergétique différemment

Viser un haut niveau de notoriété de la marque, cf Greendeal & FSC

235 74

Occurrence des marques sur le web sur 1 an

1.022 2.340

6.192

18.932

27.658

Reconnu Grenelle

Green Deal Effinergie Rénovation

FSC

RGE

Label BBC Nutella

Créer une cohérence entre les messages / publicités des différents acteurs : parle t on de la même chose ?

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Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des

logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile

Méconnaissance des performances des logements et besoin d’un carnet de santé : toutes les informations

sur le logement dans un carnet, disposer d’une vision globale des travaux à entreprendre, avec coûts et bénéfices

Un volet énergie du carnet de santé : basé sur le DPE et complété de recommandations ordonnées

Généralisation nécessaire de ces carnets de santé pour tous les logements : DPE déjà obligatoire à la

mutation, développer le volet énergétique hors des mutations, faire 100% du parc de logements d’ici 10 ans,

1. Informer tous les ménages, de façon personnalisée, sur les possibilités de rénover leurs

logements, avec une vision des coûts et des bénéfices associés

Facilitation de la création de passerelles avec d’autres BDD et d’une meilleure prise en main par les

ménages : pour un carnet de santé numérique du logement à accès web, en lien avec BIM/maquette numérique

Constitution de BDD sur l’immobilier et l’énergie : données anonymes sur la performance énergétique des

logements pour faciliter la recherche, le suivi des politiques publiques et le retour d’informations aux ménages

Initiation de démarches collaboratives : partage d’infos favorable aux dynamiques collectives vertueuses,

développement de services et facilitation du passage à l’acte via un réseau social d’hommes et d’objets connectés

2. Développer une interface web de ces carnets pour faciliter une meilleure prise en main par

les ménages, constituer des données et initier des logiques collaboratives

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Le défi de la rénovation énergétique des logements

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Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des

logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile

Conception d’un format des carnets de santé maximisant le passage à l’acte : vitesse de remise du document

aux ménages, clarté du rendu, prise en compte de la psychologie comportementale

Organisation d’un audit énergétique du bâtiment qui vise aussi à parler aux personnes et à les rassurer :

travailler avec des experts de l’analyse comportementale (ex : communication engageante)

Passer au-delà de l’appréhension des ménages à « payer pour voir » : appréhension qui défavorise les travaux

énergétiques par rapport à d’autres travaux (cuisine par exemple), vertu du carnet de santé pour lever cette entrave

3. Travailler finement le format de ces carnets, pour faire de leurs réalisations des moments

clés de conviction et de réassurance des ménages

Facilitation de l’accès au crédit grâce aux carnets de santé des logements : aujourd'hui difficultés d’accès aux

prêts à taux zéro, délais d’acceptation ou de refus longs. Besoin d’analyse technique à destination du banquier

Réalisation de ces audits par des tiers : indispensable pour construire une confiance et apporter des garanties

aux banques, mais inclus dans une prestation globale pour que les ménages aient un contact unique.

4. Faire réaliser par un tiers ces audits et les rendre opposables pour faciliter l’accès à des

financements

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Le défi de la rénovation énergétique des logements

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Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long

terme, notamment via la constitution de réserves financières

2. Mettre en œuvre un plan contraignant de rénovation des passoires thermiques lorsqu’elles

posent des problèmes de santé publique

L’utilisation d’outils contraignants n’est acceptée par les français que si la santé publique est en jeu, ce

qui est le cas chez les ménages à faible revenu vivant dans des logements énergivores (G, F puis E)

Dans l’individuel : vente ou location bloquée à long terme ,sauf si travaux ou réserve doublée

Dans le collectif : obligation de travaux (sur le modèle de l’obligation de ravalement de façade)

Réserve financière constituée à chaque transaction : dans un fonds de travaux dans l’habitat collectif, et par

une mise en séquestre auprès du notaire dans l’habitat individuel, en fonction de la surface et l’étiquette énergie

Réserve attachée à la pierre qui ne peut être utilisée que pour financer des « travaux énergétiques » et qui

augmente à chaque transaction si des travaux de performance énergétique ne sont pas effectuées

Un montant suffisamment élevé pour inciter à la réalisation des travaux, mais suffisamment bas pour ne pas

être perçu comme confiscatoire. Exemple de montant : 25 à 50 €/m2 par classe énergétique à franchir

1. Créer des réserves financières à destination des travaux « énergétiques » lors des

mutations et de façon progressive dans le temps

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Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long

terme, notamment via la constitution de réserves financières

Etiquette énergie des logements

Réalisation de carnets de santé des logements

2015 20252020 2030 2035 2040

Classe énergie F

Classe énergie E

Classe énergie D

Classe énergie C

Classe énergie B

Classe énergie A

Classe énergie G

Constitution d’une réserve financière

lors des transactions

Mise en vente ou en location bloquée sauf si travaux ou réserve financière doublée

Application des recommandations

Synthèse de la proposition sur un calendrier

Il est nécessaire de mettre en œuvre des signaux réglementaires pour que les opportunités de

rénovation énergétique soient saisies dans les travaux d’amélioration de l’habitat, et pour

qu’elles ne soient pas réalisées au rabais.

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Le défi de la rénovation énergétique des logements

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Contact

La Fabrique Ecologique

150 - 154 rue du Faubourg Saint Martin, 75010 Paris

www.lafabriquecologique.fr

Sébastien Delpont

Responsable efficacité énergétique

Twitter : @sdelpont

[email protected]

Jenny Joussemet

Directrice opérationnelle

Twitter : @lafabriquecolo

[email protected]