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Sebastien DELPONT (La fabrique écologique) est intervenu le 9 septembre 2014 au Conseil régional des Pays de la Loire dans le cadre du GT Bâtiment du Schéma régionl de transition énergétique. Le sujet de l'intervention porte sur la mobilisation des particuliers pour parvenir à une "massification" de la rénovation.
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Le défi de la rénovation énergétique des logements 1
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Le défi de la rénovation énergétique des logements :
comment amplifier le passage à l’acte des ménages ?
Par Sébastien Delpont,
Directeur associé BeCitizen groupe Greenflex & responsable
Efficacité Energétique de « La Fabrique Ecologique »
Présentation pour Novabuild, 09/09/2014
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Sommaire
1. Contexte &ordres de grandeur clés
2. Les politiques publiques en France et leurs résultats
3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation
4. Propositions
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Des objectifs ambitieux… !
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Une dynamique tout autre…
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Comment y arriver ? : 3 sujets majeurs à traiter
Offre
Les technologies sont
elles prêtes ?
A-t-on suffisamment
de professionnels de
qualité ?
Financement Demande
Comment faire que les
ménages s’engagent
dans des travaux ?
Faut il les obliger ou
les séduire ?
Comment boucler le
financement ces
travaux ?
Le sujet de cette étude de la Fabrique
Ecologique
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Consommation d’énergie dans le logement : les maisons
individuelles sont le gros du sujet
15%
11%
6%
70%
Logements collectifs, locataires-occupants
Logements collectifs, propriétaires-occupants
Logements individuels, locataires-occupants
Logements individuels, propriétaires-occupants
7%12%
32%
1%
0%
16%
31%
D
C
B
A
G
F
E
Sources : GT LFE d’après 1 Enquête logement INSEE 2006 ; 2 Données CEREN ; 3 ADEME, Bâtiments
2011, EXIM, La performance énergétique des logements français, 2012
Répartition de la consommation d’énergie /
chauffage en logement privé
Répartition des logements par classe
énergétique de DPE (de A à G)
Une grande diversité au sein du parc de logements français (propriétaire/locataire, logement
privé/social, individuel/collectif, surface, consommation énergétique)
Les propriétaires occupants de logements individuels représentent un segment déterminant : 45%
des logements mais 70% de la consommation totale en chauffage.
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Budget énergie des ménages en hausse et forte hétérogénéité,
dans un contexte de hausse de la précarité énergie
Dépenses énergie pour le logement : 1700 € par ménage en 2012, contre 1554 € en 2008
De très fortes disparités : du simple au double (collectif VS individuel, zones urbaines VS rurales)
Entre 3,8 à 5 millions de foyers en précarité énergétique avec des impacts en santé publique
Sources : INSEE 2006
Evolution des prix de l’énergie et de la
précarité (croissance en % par an)
7,3
3,12,8
2,1
1,4
-2,3
2,8
5,2
2,2
0,9
2010 - 20301995 - 2006
Prix de l’électricité
Prix du gaz
Evolution de la précarité énergétique
Prix du Fioul
Prix moyen Energie Logement
7,3
3,12,8
2,1
1,4
-2,3
2,8
5,2
2,2
0,9
2010 - 20301995 - 2006
Prix de l’électricité
Prix du gaz
Evolution de la précarité énergétique
Prix du Fioul
Prix moyen Energie Logement
Période
1995 - 2006
Période
2010 - 2030
3,9
6,2
6,9
5,9
4,64,0
3,32,9
6,0
3,13,3
4,44,6
3,83,2
2,42,8
4,1
7,0
9,6
11,3
10,5
8,5
7,2
5,75,7
10,2
ParisHabitat
collectif
Habitat
individuel
PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5
(20% les plus riches)
Quintile 1
(20% les plus pauvres)
Rural
Part du budget énergie total
Part du budget énergie transport
Part du budget énergie logement
Taux d’effort énergétique des ménages
3,9
6,2
6,9
5,9
4,64,0
3,32,9
6,0
3,13,3
4,44,6
3,83,2
2,42,8
4,1
7,0
9,6
11,3
10,5
8,5
7,2
5,75,7
10,2
ParisHabitat
collectif
Habitat
individuel
PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5
(20% les plus riches)
Quintile 1
(20% les plus pauvres)
Rural
Part du budget énergie total
Part du budget énergie transport
Part du budget énergie logement
3,9
6,2
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5,9
4,64,0
3,32,9
6,0
3,13,3
4,44,6
3,83,2
2,42,8
4,1
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10,5
8,5
7,2
5,75,7
10,2
ParisHabitat
collectif
Habitat
individuel
PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5
(20% les plus riches)
Quintile 1
(20% les plus pauvres)
Rural
Part du budget énergie total
Part du budget énergie transport
Part du budget énergie logement
3,9
6,2
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5,9
4,64,0
3,32,9
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3,13,3
4,44,6
3,83,2
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ParisHabitat
collectif
Habitat
individuel
PeriurbainBanlieueVille centre Quintile 5
(20% les plus riches)
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(20% les plus pauvres)
Rural
Part du budget énergie total
Part du budget énergie transport
Part du budget énergie logement
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Dépenses des ménages en travaux équivalentes aux factures
d’énergies. Des travaux de rénovation fait en plusieurs fois
Sources : GT LFE, d’après SOeS 2012, recensement, rapport CDC sur financement de l’efficacité
énergétique 2013, étude OPEN 2012
Dépenses énergie et travaux des français 2008 2009 2010 2011 2012
Dépenses totales énergétiques des logements (Chauffage,
Eau Chaude Sanitaire et Electricité Spécifique)
41 336 m€ 39 193 m€ 43 143 m€ 43 517m€ 46 124 m€
Dépenses totales d’amélioration de l’habitat 42 740 m€ - 38 400 m€ - -
Dont travaux ayant un impact en efficacité énergétique 15 095 m€ - 14 285 m€ - -
Coût du soutien aux économies d’énergies 2008 2009 2010 2011 2012
Certificats d’Economies d’Energie (CEE) 75 m€ 75 m€ 75 m€ 357 m€ 357 m€
Crédit d’Impöts Développement Durable (CIDD) 2776 m€ 2662 m€ 2600 m€ 1950 m€ 1400 m€
Eco Prêt à Taux Zéro (Eco PTZ ) - - 50 m€ 50 m€ 100 m€
TOTAL 2851 m€ 2737 m€ 2725 m€ 2357 m€ 1857 m€
Dépenses énergie, travaux d’amélioration de l’habitat et soutien à l’efficacité énergétique
Dépenses travaux pour leur logement des français : 38 Mrds € (dont 14 Mrds à impact énergie) et
dépenses en facture d’énergies : 43 Mrds € en 2010. Subventions : 1,8 Mrds € en 2012
Travaux fait majoritairement en plusieurs fois (même si optimum économique à les faire en 1 fois) et
à 42% hors des mutations
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Rentabilité des rénovations énergétiques controversée au niveau
microéconomique, mais incontestée au niveau macroéconomique
Rentabilité controversée au niveau ménage
Rentabilité d’une rénovation qui dépend de
nombreux paramètres : coût total / marginal, taux
et durée d’actualisation, évolution estimée des coûts
de l’énergie et du CO2, effet rebond, valeur verte
Change d’un facteur 10 selon les hypothèses
Rentabilité incontestable au niveau du pays
Déficit commercial limité et sécurité énergétique
Stabilisation des factures énergies des ménages
Diminution de la précarité énergétique et baisse
des dépenses de santé publique
Tenue de l’objectif climat
Création / maintien d’emplois locaux
Sources : GT LFE
Impact de l’étiquette énergie en % du prix équivalent au prix du bien de référence classé D selon zone climatique (Période 2010 – 2011, base des ventes) - maisons
Emergence d’une « valeur verte » hors IDF
Ce décalage entre une bonne rentabilité pour le pays (« gains collectifs ») et une perception
de mauvaise rentabilité pour les ménages (« pertes individuelles ») est un point de blocage
L’émergence d’une « valeur verte » hors d’Ile de France pourrait changer un peu les choses
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Un marché du logement séparé en trois segments aux maturités,
logiques de marché et modes de passage à l’acte très différents
1. Logement privé individuel
Marché « B to C »
(d’entreprises face à des
particuliers), très diffus
Travaux effectués
principalement par des artisans
ou de très petites entreprises
Marché en partie réfractaire
aux travaux à impact
environnemental
Part du budget consacrée à
l’énergie élevée
62 % de la consommation
d’énergie, 53% des logements
(14,1 millions de maisons)
3. Logement social 2. Logement privé collectif
Marché « B to C »
(d’entreprises face à des
groupements de particuliers)
Travaux principalement
effectués par des entreprises
de plus grande taille et plus
structurées
Marché culturellement habitué
aux obligations de travaux
Prise de décision lente et
complexe
22% de la consommation
d’énergie, 28% des logements,
Marché « B to B »
(d’entreprises face à des
entreprises)
Travaux sont effectués par des
entreprises de moyenne à
grande taille
Marché culturellement habitué
aux obligations de travaux
Le passage à l’acte en termes
de rénovation se fait en fonction
de plans globaux et cohérents
16% de la consommation
d’énergie ,19% des logements,
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Sommaire
1. Contexte &ordres de grandeur clés
2. Les politiques publiques en France et leurs résultats
3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation
4. Propositions
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Des politiques publiques cadrées par différentes orientations et
une palette large d’outils pour les mettre en œuvre
Des politiques publiques cadrées par trois grandes orientations
Une palette large d’outils pour mettre en œuvre les objectifs politiques
Directive européenne de 2012 sur l’efficacité énergétique
Engagement de campagne du président de la République : 500 000 rénovation/an en 2017
Loi POPE de 2005 : baisse de la conso. énergie de -38% d’ici à 2020 dans le parc de bâtiment
Aides au financement : CIDD, CEE, éco-PTZ, subventions ANAH et primes exceptionnelles
Soutien et de la structuration de la filière : CEE, formations FEEbat et développement RGE
Information et conseil aux citoyens : publicité, guichets uniques (PRIS, PREH)
Règlementaire : obligation d’audit énergie en copropriété, DPE, réglementation thermique
Mais aussi des politiques publiques en défaveur de la rénovation énergétique…
Politiques de modération des prix de l’énergie pour certains : tarifs sociaux et régulés, péréquation tarifaire
En 2013, 1,4 Mrds € de taxes (CSPE*) affectés à la péréquation tarifaire avec les zones hors métropole
* : CSPE : contribution au service public de l’énergie
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Transposition délicate en l’état de politiques publiques étrangères
12,8
7,05,1
7,26,6
32,0
19,4
23,1
16,0
27,5
14,6 15,416,1
9,88,99,310,2
UKAllemagneFrance DanemarkSuèdeEspagne
Prix de détail pétrole léger pour les ménages (c€/kWh)
Prix électricité ménages (c€/kWh)
Prix gaz ménages (c€/kWh)
Prix de l’énergie pour les ménages dans différents pays Européens
Sources : Green Cross France et Territoires - analyse effectuée mi-2012 sur données publiques
Conditions climatiques
Politiques et prix de l’énergie (voir ci-dessous)
Tensions des marchés immobiliers locaux
Poids du budget logement des ménages
Des équations économiques très différentes selon les pays européens
Typologie des habitats
Prix des matériaux et des équipements
Organisation des filières BTP
Il est délicat de dupliquer les politiques d’autres pays européens
Des bonnes pratiques restent à étudier et à adapter
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Large décalage entre objectifs politiques et réalité du marché…
Objectifs et état des lieux en logement privé et en logement social
Sources : GT LFE d’après enquête logement INSEE 2006, données CEREN, étude OPEN 2011
125
539
120
380
60
135
+181%
+108%
+299%
Logements sociaux Logements privés
Objectifs politique de rénovations d’ici 2018
Rythme de rénovation pour rénover tout le parc d’ici 2050
Nombres de rénovations réalisées en 2010
Le logement social est le mieux avancé avec 50% de l’objectif cible, les choses se débloquent
Le logement privé est très en retard. En individuel : beaucoup de travaux à impact énergie
réalisés, mais souvent sans ambition de rénovation globale, marché faible en regard du potentiel, en
collectif : marché émergent stimulé par les audits et les DPE, mais loin des ambitions politiques
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Sommaire
1. Contexte &ordres de grandeur clés
2. Les politiques publiques en France et leurs résultats
3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation
4. Propositions
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Décalage entre intention d’agir et passage à l’acte en matière de
rénovation
80% se sentent concernés par les problèmes d’environnement et 53 % se disent même très sensibles
94% sont d’accord pour dire que leur consommation d’énergie doit être réduite
38% souhaitent améliorer le confort de leur logement
87% des propriétaires envisagent d’investir à cet effet
Haut niveau de déclarations d’intention favorables à la rénovation énergétique
Adhésion à un principe, en dissonance avec les comportements individuels, parallèle avec le grand nombre
de personnes qui affirment vouloir manger « équilibré et sain » mais qui achètent des produits « gras et sucrés »
A ce jour, la sensibilité écologique n’est pas de nature à réorienter en profondeur les comportements.
Mais décisions d’investissement en décalage avec ces déclarations
Sources : CREDOC, 2011 et 2013
4,09,0
22,0
36,041,0
46,0
70,075,0
13,0
29,031,0
44,035,038,0
71,064,0
Journalistes UE Partis Etat Energéticiens Collectivités Scientifiques ONG / Asso.
Confiance des Français
Confiance des Européens
Positionnement relatif des Français / autres européens
N°5
/25
N°20
/25
N°10
/25
N°16
/25
N°22
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N°21
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N°25
/25
N°25
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Niveau de confiance en matière d’énergie très hétérogène selon les acteurs
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Principaux freins au passage à l’acte : incohérence des
informations disponibles, déficit de confiance et absence d’envie
Messages brouillés (ex : changer les fenêtres vs.
Isoler les combles)
Instabilité et hétérogénéités des critères
d’éligibilité aux subventions publiques
Plus de clarté est nécessaire.
1. Profusion et incohérences des infos
Confiance premier facteur de choix du
professionnel pour réaliser les travaux
« En France, les gens n’ont pas confiance dans les
résultats obtenus et le savoir faire des entreprises »
Pas de confiance non plus envers l’Etat
2. Déficit de confiance
La rénovation énergétique fait moins rêver que
d’autres travaux (cuisine, piscine, véranda…)
« le défi de la rénovation est de ‘devenir cool’ »
Faire émerger une valeur collective positive
3. Absence d’envie
Peu de ménages maximisent à moyen et long termes
leurs intérêts économiques (difficulté à se projeter)
Le temps de retour n’est pas le facteur décisif et
se regarde VS le temps de détention du bien :10 ans
Le niveau de l’apport initial est moins crucial que la
promesse d’une baisse des mensualités
4. Perception erronée de la vision du ménage
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Principaux moteurs au passage à l’acte : ni écologie ni temps de
retour, mais esthétique, confort, mensualités et patrimoine
Bien-être et confort : thermique mais aussi acoustique si remplacement de fenêtre
Esthétique : notamment si isolation par l’extérieur ou réfection de la toiture
Baisse des mensualités logement : factures d’énergies + loyer/remboursement prêt
Valeur patrimoniale : maintien ou augmentation de la valeur du bien immobilier
Impact environnemental : en dernier
5 Moteurs de passage à l’acte (par ordre de priorité)
5 profils de ménages face aux offres de performance énergétique
“Green
advocates”
“Traditionalist
cost focused
energy savers”
“Home-
focused selectiv
e energy savers”
“Non green
energy savers”
“Disengaged
energy waster”
Sources : Enquête Mediaprisme-60 Millions de consommateurs 2013, McKinsey & Company
L’approche des pouvoirs publics mériterait d’être adaptée au vu de ces éléments
Pour convaincre, il faut aussi savoir ajuster son discours à différents profils, ex : réussite
auprès de fans du mouvement Tea Party aux USA, pourtant dans le déni du changement climatique
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Sommaire
1. Contexte &ordres de grandeur clés
2. Les politiques publiques en France et leurs résultats
3. Freins et moteurs à un déploiement plus large de la rénovation
4. Propositions
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Les 3 propositions de ce groupe de travail
Comment faire que les ménages s’engagent dans des travaux de rénovation
énergétique : obliger ou séduire ?
Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour
vendre la rénovation énergétique différemment
Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des
logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile
Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long
terme, notamment via la constitution de réserves financières
+ Incitatif
+ Contraignant
Court terme
Long terme
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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour
vendre la rénovation énergétique différemment
Appropriation de cette marque par les acteurs privés
Déclinaisons locales de cette marque à prévoir
Légitimité de la marque renforcée grâce au soutien d’une gouvernance multi parties prenantes
Affichage de la marque sur les logements
Créer une marque - quels aspects clés ?
Exemple de prise en main de la marque « Green
Deal » par différents acteurs
Utilisation de la marque « Point vert »avec son logo
par l’éco organisme Eco-emballage
Affichage de la marque sur les logements, un peu dans l’esprit Allemand
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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour
vendre la rénovation énergétique différemment
Impliquer des professionnels de la comm’ et du
marketing
Tester via des jurys de consommateurs
Création du nom de la marque et choix des mots pour
traiter appréhensions et désirs des consommateurs
4. Cibler les moments clés de vie du ménage
Mettre en valeur les éléments de motivation de la
rénovation hors énergie : esthétique, confort, …
Adopter une communication plus globale : pas
concentrée sur le retour sur investissement
Trouver une nouvelle terminologie et des
concepts valorisants, faciles à communiquer
1. Créer cette marque avec des pros
Capitaliser sur la crédibilité rassurante d’acteurs
auxquels les ménages font confiance (collectivités,
ADEME, ONG, associations professionnelles, cluster,
entreprises privées, artisans locaux, distributeurs)
Des intermédiaires de confiance différents selon
les marchés (en collectif et en individuel notamment)
2. L’accompagner d’un marketing positif
Moments clés immobiliers : déménagement,
ravalement, prêts arrivés à échéance
Mais aussi hors immobiliers : départ des enfants
du foyer familial, arrivée d’un nouvel enfant, départ à
la retraite, promotion professionnelle…
3. Impliquer des intermédiaires de confiance
Sources : Etude Logica
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Proposition n°1 : s’appuyer sur une logique de marque pour
vendre la rénovation énergétique différemment
Viser un haut niveau de notoriété de la marque, cf Greendeal & FSC
235 74
Occurrence des marques sur le web sur 1 an
1.022 2.340
6.192
18.932
27.658
Reconnu Grenelle
Green Deal Effinergie Rénovation
FSC
RGE
Label BBC Nutella
Créer une cohérence entre les messages / publicités des différents acteurs : parle t on de la même chose ?
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Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des
logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile
Méconnaissance des performances des logements et besoin d’un carnet de santé : toutes les informations
sur le logement dans un carnet, disposer d’une vision globale des travaux à entreprendre, avec coûts et bénéfices
Un volet énergie du carnet de santé : basé sur le DPE et complété de recommandations ordonnées
Généralisation nécessaire de ces carnets de santé pour tous les logements : DPE déjà obligatoire à la
mutation, développer le volet énergétique hors des mutations, faire 100% du parc de logements d’ici 10 ans,
1. Informer tous les ménages, de façon personnalisée, sur les possibilités de rénover leurs
logements, avec une vision des coûts et des bénéfices associés
Facilitation de la création de passerelles avec d’autres BDD et d’une meilleure prise en main par les
ménages : pour un carnet de santé numérique du logement à accès web, en lien avec BIM/maquette numérique
Constitution de BDD sur l’immobilier et l’énergie : données anonymes sur la performance énergétique des
logements pour faciliter la recherche, le suivi des politiques publiques et le retour d’informations aux ménages
Initiation de démarches collaboratives : partage d’infos favorable aux dynamiques collectives vertueuses,
développement de services et facilitation du passage à l’acte via un réseau social d’hommes et d’objets connectés
2. Développer une interface web de ces carnets pour faciliter une meilleure prise en main par
les ménages, constituer des données et initier des logiques collaboratives
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Proposition n°2 : instaurer et généraliser des carnets de santé des
logements sur le modèle des contrôles techniques en automobile
Conception d’un format des carnets de santé maximisant le passage à l’acte : vitesse de remise du document
aux ménages, clarté du rendu, prise en compte de la psychologie comportementale
Organisation d’un audit énergétique du bâtiment qui vise aussi à parler aux personnes et à les rassurer :
travailler avec des experts de l’analyse comportementale (ex : communication engageante)
Passer au-delà de l’appréhension des ménages à « payer pour voir » : appréhension qui défavorise les travaux
énergétiques par rapport à d’autres travaux (cuisine par exemple), vertu du carnet de santé pour lever cette entrave
3. Travailler finement le format de ces carnets, pour faire de leurs réalisations des moments
clés de conviction et de réassurance des ménages
Facilitation de l’accès au crédit grâce aux carnets de santé des logements : aujourd'hui difficultés d’accès aux
prêts à taux zéro, délais d’acceptation ou de refus longs. Besoin d’analyse technique à destination du banquier
Réalisation de ces audits par des tiers : indispensable pour construire une confiance et apporter des garanties
aux banques, mais inclus dans une prestation globale pour que les ménages aient un contact unique.
4. Faire réaliser par un tiers ces audits et les rendre opposables pour faciliter l’accès à des
financements
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Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long
terme, notamment via la constitution de réserves financières
2. Mettre en œuvre un plan contraignant de rénovation des passoires thermiques lorsqu’elles
posent des problèmes de santé publique
L’utilisation d’outils contraignants n’est acceptée par les français que si la santé publique est en jeu, ce
qui est le cas chez les ménages à faible revenu vivant dans des logements énergivores (G, F puis E)
Dans l’individuel : vente ou location bloquée à long terme ,sauf si travaux ou réserve doublée
Dans le collectif : obligation de travaux (sur le modèle de l’obligation de ravalement de façade)
Réserve financière constituée à chaque transaction : dans un fonds de travaux dans l’habitat collectif, et par
une mise en séquestre auprès du notaire dans l’habitat individuel, en fonction de la surface et l’étiquette énergie
Réserve attachée à la pierre qui ne peut être utilisée que pour financer des « travaux énergétiques » et qui
augmente à chaque transaction si des travaux de performance énergétique ne sont pas effectuées
Un montant suffisamment élevé pour inciter à la réalisation des travaux, mais suffisamment bas pour ne pas
être perçu comme confiscatoire. Exemple de montant : 25 à 50 €/m2 par classe énergétique à franchir
1. Créer des réserves financières à destination des travaux « énergétiques » lors des
mutations et de façon progressive dans le temps
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Proposition n°3 : instaurer des signaux réglementaires de long
terme, notamment via la constitution de réserves financières
Etiquette énergie des logements
Réalisation de carnets de santé des logements
2015 20252020 2030 2035 2040
Classe énergie F
Classe énergie E
Classe énergie D
Classe énergie C
Classe énergie B
Classe énergie A
Classe énergie G
Constitution d’une réserve financière
lors des transactions
Mise en vente ou en location bloquée sauf si travaux ou réserve financière doublée
Application des recommandations
Synthèse de la proposition sur un calendrier
Il est nécessaire de mettre en œuvre des signaux réglementaires pour que les opportunités de
rénovation énergétique soient saisies dans les travaux d’amélioration de l’habitat, et pour
qu’elles ne soient pas réalisées au rabais.
Le défi de la rénovation énergétique des logements
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Contact
La Fabrique Ecologique
150 - 154 rue du Faubourg Saint Martin, 75010 Paris
www.lafabriquecologique.fr
Sébastien Delpont
Responsable efficacité énergétique
Twitter : @sdelpont
Jenny Joussemet
Directrice opérationnelle
Twitter : @lafabriquecolo