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COURS DE BIOCHIMIE
1- prélèvement sanguin
2- l'étude du LCR
3- l'étude des urines
4- l'exploration biochimique du métabolisme hydro-é lectrolytique.
5- l'exploration biochimique de l'équilibre acido-b asique.
6- l'exploration biochimique du métabolisme phospho calcique.
7- l'exploration biochimique du métabolisme du fer.
8- anomalies qualitatives et quantitatives des prot éines plasmatiques.
9- l'exploration biochimique des fonctions rénales.
10- l'exploration biochimique du métabolisme de l'a cide urique.
11- l'exploration biochimique des fonctions hépatiq ues.
12- l'exploration biochimique de l'infarctus du myo carde.
2
Objectifs du cours de Biochimie
Expliquer le fonctionnement biochimique de divers organes (foie, reins,
pancréas, glandes endocrines...)
Décrire les principales voies métaboliques en identifiant les métabolites et les
enzymes d’intérêt clinique.
Avoir une idée sur les techniques utilisées pour évaluer ces molécules et les
conditions de validité des résultats (étalonnage des machines, contrôle de
qualité ...)
Connaître l’ordre de grandeur des valeurs usuelles (normales) et les limites de
variations compatibles avec la vie.
Discuter l’étiopathogénie et la physiopathologie des désordres biochimiques
qui ont cours dans la maladie.
Évoquer les tests biochimiques nécessaires devant un contexte clinique
précis.
Intégrer les résultats de laboratoire dans leur contexte physiopathologique et
clinique.
3
LES PRELEVEMENTS EN BIOCHIMIE CLINIQUE SANG, URINES, LCR ET LIQUIDES DE PONCTION
Plan
I. Utilité des analyses de biologie médicale
II. La Phase Préanalytique
III. Les Facteurs (variables) Préanalytiques
IV. Les différents types d’échantillons biologique
1. Sang
2. Urines
3. LCR et Autres liquide de ponction
V. Étapes Techniques du prélèvement
(Sang veineux)
VI. Hygiène et Sécurité
VII. Règles et recommandations
���� Introduction :
Pourquoi demande-t-on une analyse biologique ?
Car résultats fournis au médecin par l’analyse d'un échantillon
SONT PRÉCIS ET PLUS OBJECTIFS QUE
Ce qu’il peut recueillir à travers
Les symptômes
L’examen clinique
Les dires du patient
4
I- Utilité des analyses biologiques :
Aider au diagnostic
Mesurer la progression et l’extension de la maladie
Mesurer l’effet du traitement
Suivre la stabilité d’une fonction
Estimer les facteurs de risque
Dépistage chez les sujets « sains »
But de recherche
� Interprétation des résultats :
Comparer les résultats aux valeurs de référence
Comparer les résultats aux antériorités du patient
Tenir compte :
Renseignements Cliniques
Des variations analytiques
Des variations biologiques
De l’évolution de la maladie
� Importance du Prélèvement :
« Le prélèvement est une phase cruciale de l’analyse biologique.
Les erreurs dues à une technique de prélèvement imparfaite sont généralement supérieures
aux CV des analyses elles- mêmes ».
Les écarts par rapport aux V.R. ou aux antériorités doivent refléter une pathologie, une amélioration ou une dégradation de l’état du malade.
5
II- La phase pré-analytique :
� Définition :
La phase préanalytique englobe la totalité des actes réalisés entre la prescription de
l’analyse par le médecin et la réalisation de celle-ci par le laboratoire : préparation du
patient, choix du moment, identification, choix du bon tube, transport, enregistrement,
centrifugation ….
·Il ne peut y avoir d’analyse fiable sur un prélèvement non-conforme.
� Variables préanalytiques &fiabilité de l'analyse bi ologique :
50% des erreurs de diagnostique sont liées aux variables préanalytiques.
CONSEQUENCES :
11 % des patients sont soumis à des thérapies inappropriées.
15% des patients sont soumis à des examens supplémentaires inutiles.
� Comment maîtriser la phase préanalytique :
Établir des procédures définissant les modes opératoires et leurs champs
d’application
Écrire ce qu’on doit faire, faire ce qu’on a écrit et écrire ce qu’on a fait
Traçabilité :
«aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité au moyen
d’identification enregistrée» (Norme ISO 9002)
Objectif : éliminer les causes de non conformité
� Causes de non conformité d’un prélèvement :
Volume insuffisant
Anticoagulant non conforme
Défaut d’identification
Tube cassé (accident)
Erreur du rapport spécimen / additif
Défaut de renseignement clinique
Aspect de sérum (hémolysé, chyleux…)
6
� Répartition temporelle du temps d’analyse :
III- Les facteurs (variables) préanalytiques :
� Facteurs liés au Patient :
Le sexe :
Stéroïdes sexuels LH et FSH (cycle chez la femme)
Fer & férritine (20 - 30% plus basse chez la femme)
Acide urique, Créatinine et CPK
Age :
Bilirubine (1-5 jours, 30 jours)
ALT / AST (<1 an ou >1 an)
5%
28%10%
25%
32%
Préanal., HORS LABO
Envoi
Pré-anal., LABO
ANALYSE
Post-Analyse
7
fonction de l’age et du sexe (P.A.L.)
� La cigarette :
Augmentation de
La carboxyhémoglobine
l’Hémoglobine
la VCM
GB
� L’alcool :
En aigus, Augmentation des
lactates,
acide urique
triglycérides
En chronique, Augmentation des
HDL-Cholestérol,
gamma GT, cide urique,
VCM
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 6 8 10 12 13 14 16 18Années
PAL (UI/l)
Homme
Femme
8
� La Posture (debout / étendu) :
Une position debout diminue le volume plasmatique /Fuite de l’eau du
compartiment intravasculaire vers le compartiment interstitiel
Variations : Hb +3-7%, TG 5-11 %, HDL 8%
Augmentation des protéines totales, des enzymes, de l’Hématocrite, des GR
et des GB
� Le repas récent :
� Le garrot :
On observe une concentration des grosses molécules et un changement faible des
petites.
9
� Les médicaments :
Diurétiques – électrolytes
Phénytoïne - � activité GGT
Fer (TARDYFERON, …) surdosage de fer
Calcium (CALCIBRONAT, CALCIUM SANDOZ) sur dosage du calcium
� Rythme circadien :
� L'hémolyse :
Paramètre Maximum
(heure du jour)
Minimum
(heure du jour)
Amplitude
(% de la moyenne)
ACTH 6 - 10 0 - 4 150 - 200
Cortisol 5 - 8 21 - 3 180 - 200
Testostérone 2 - 4 20 - 24 30 - 50
TSH 20 - 2 7 - 13 5 - 15
T4 8 - 12 23 - 3 10 - 20
Hémoglobine 6 - 18 22 - 24 8 - 15
Fer sérique 14 - 18 2 - 4 50 - 70
GH Réveil (enfant)
Phosphate 2 - 4 8 - 12 30 - 40
10
IV- Les différents types d'échantillons biologiques :
1. Sang
2. Urines
3. LCR et Autres liquide de ponction
� Voies d’abord :
a- Ponction Artérielle :
Acte médical
Composition uniforme à travers tout le corps, site: artère radiale, brachiale,
fémorale
Usage : étude des gaz du sang,
b- Ponction Veineuse :
La composition varie selon les différents organes et tissus
Comparée au sang artériel, il diffère en O2, pH, CO2, chlorure, Hématocrite,
glucose, lactate, ammoniaque
c- Ponction Plantaire :
Mélange de sang des artérioles, veinules, capillaires, des fluides interstitiel et
intracellulaire
Exemple nouveau né, glycémie capillaire
Site : Bout du doigt, plante du pied, lobe de l‘oreille
���� Plasma ou sérum ?
*** Le sérum :
Obtenu à partir de sang complet
Laissé se faire le processus de coagulation.
Il faut donc considérer le sérum comme un artefact.
Il ne contient plus par définition les facteurs de coagulation,
Mais est enrichi par les composants cellulaires des plaquettes et de produits
de métabolisation.
11
*** Le plasma :
Surnageant pratiquement sans cellules obtenu après centrifugation de sang
complet,
Adjonction d’un anticoagulant juste après le prélèvement.
� La coagulabilité est inhibée
α-Anticoagulants Courants
Anticoagulant Application Couleur
Aucun. (Sérum)
+ gel séparateur
Chimie clinique, sérologie
Hormonologie, biochimie spécialisée
ROUGE
JAUNE
Héparinates Li (14,3
U/ml)
Chimie plasmatique (Ionogramme,
Bilan lipidique….)
VERT
CLAIR
EDTA (di-K ou tri-K)
1,5 mg/ml
Hématologie, Hémoglobine glyquée VIOLET
(LILAS )
Citrate de sodium
(0,105 mol/l)
Coagulation (1/10)
VS (1/5)
BLEU
NOIR
Fluorure de Sodium Glycémie, lactates GRIS
�Avantages du plasma :
Économie de temps :
pas nécessaire d’attendre la coagulation.
réduction du temps de centrifugation (V élevée)
Rendement élevé : 15 à 20 % de plasma que de sérum
Résultats plus représentatifs : Le plasma représente mieux l’état in vivo que le
sérum
Concentration de l’hémoglobine libre dix fois plus élevée dans du sérum que
dans du plasma
Les thrombocytes restent intacts � pas de pseudohyperkaliémie comme dans
le sérum
12
� Désavantages du plasma :
L’électrophorèse des protéines altérée (fibrinogène)
Chaque anticoagulant peut (complexant) est un inhibiteur enzymatique
potentiel
� Interférence avec les méthodes d’analyse
Apport en cations (Lithium, Ammonium, Sodium)
β-Inhibiteurs glycolytiques :
Dans le tube, les cellules continuent à dépenser de l’énergie pour se maintenir
en vie.
� consomment le glucose contenu dans le plasma, dont la concentration
baisse
Afin de prévenir cette baisse, il est nécessaire d’empêcher la glycolyse
érythrocytaire
pour les paramètres comme le glucose ou le lactate conjointement à un
anticoagulant ont utilise :
Le fluorure (inhibition de l’énolase)
l’iodoacétate (inhibition de la glycéraldéhyde-3-phosphate
déshydrogénase)
V- Techniques du prélévement (sang veineux) :
1- Procédure :
S'assurer de l’identité du patient :
Nom
Prénom
date de naissance
S‘assurer de l‘état de jeûne 8 à 12 h
� comparaison facile des résultats
Prendre les renseignements cliniques et/ou thérapeutiques
Et garder à l’esprit que : • Un échantillon prélevé au mauvais moment est pire qu’aucun échantillon.
13
• Un échantillon dont les résultats analytiques arrivent trop tard est un échantillon perdu. 2- Importance des renseignements cliniques :
3- Préparation du matériel de ponction :
*Nécessaire :
Système de prélèvement (type Vacutainer®):
aiguille
corps de prélèvement
tubes
Vérifier l’intégrité de l’étiquette de l’aiguille
Éthanol à 70% ou propanol
Cotton stérile
Matériel de pansement
Réceptacle pour élimination des déchets
*Choix du site de ponction :
Plis du coude (veine médiane, veine basilique ou v. céphalique)
Avant bras : veine céphalique
Dos de la main : arcade dorsale veineuse de la main
Poser le garrot, incliner le bras vers le bas et demander au patient de serrer le
poing
Nom du patient Identification
Age / sexe Intervalle de référence Approprié
Type de spécimen Tube et anticoagulant Appropriés
Date / heure Temps de transit au labo etc
Renseignements cliniques Compatibilité des résultats
Autres problèmes cliniques Effets sur le spécimen / analyse
Traitement médicamenteux Effets sur le spécimen /analyse
14
*Utilisation du garrot :
Garrot � dilater les veines en bloquant la circulation veineuse superficielle.
Garrot à 10 cm du site de la ponction
Ne pas interrompre la circulation artérielle
RELACHER LE GARROT PENDANT LE PRELEVEMENT
* Ponction veineuse :
Désinfecter soigneusement le site de ponction
Ne jamais palper le site après désinfection
Enlever la protection verte (ou noir) de l’aiguille
Tendre la peau pour faciliter la pénétration de l’aiguille et immobiliser la veine
15
Introduire l’aiguille à un angle d’environ 15°
Le tube doit toujours se trouver au dessous du point de ponction
Introduire l’aiguille dans la veine sur environ 1 cm
Un accoudoir est très utile
* Prélèvement des tubes :
Introduire le 1er tube « Étiquette vers le bas » dans le corps jusqu’au
« CLIC »
Desserrer ou retirer le garrot dès que le sang pénètre dans le 1er tube
Ne retirer le tube que lorsque le l’écoulement de sang à cesser
Homogénéiser le tube et introduire les suivants.
* Ordre de prélèvement des tubes :
1. Hémocultures : éviter la contamination bactérienne
2. Tubes secs : éviter contamination par additifs
3. Coagulation : éviter activation de la coagulation liée à la présence de
facteur tissulaire dans les premiers ml de sang et éviter la contamination par
d'autres additifs.
4. Additifs : héparine, EDTA, oxalate, gel, tube ionogramme vers la fin sans
garrot afin d'éviter l'hémolyse qui perturbe le dosage du potassium)
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* Éviter le sous-remplissage des tubes :
Exemples :
Citrate < 2/3 nominaux => TP/TCK modifiés
EDTA < 1/2 nominal => modifications cellulaires importantes
Fluorure < 3/4 nominaux => hémolyse
Tube sec < 1/2 nominal => baisse significative du volume de sérum
* Après la ponction veineuse:
Interdit de recapuchonner les aiguilles+++
Éliminer le matériel de ponction dans container
Ne pas tasser dans le collecteur
Poser un pansement
Identifier les tubes de prélèvement et viser la fiche de demande d’analyse
Signaler par écrit tout incident
Transmettre les prélèvements et les fiches au laboratoire
* Transport, Délais et température:
Analyses de routine : (délais les plus brefs) : en pratique 2 heures maximum à
température ambiante (18° - 22°C)
Cas particuliers : le délai maximal vari selon la nature des analyses
demandées
Ex. Ammoniaque : < 15min, glace pilée
Ex. Gaz du sang: < 30 min, glace pilée
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* Erreurs liés au spécimen :
Mauvais patient Résultats inattendus
Prise de sang dans le bras
à perfusion IV
Dilution / composants de perfusion
Mauvais moment Mauvais résultats, incomparable à IR
Stase Prolongée Augmentation albumine
Mauvais anticoagulant Mauvais résultat, Détérioration
Longue conservation augmentation du potassium
Mauvaise conditions
de transport
Gaz du sang, lactates Et ammoniaque
prélèvement dans de la glace
VI- Hygiène et sécurité :
- «Tous les prélèvements de tous les patients doivent être considères comme
contaminés.
Dans cette optique, il importe d'adopter les mesures qui constituent en toutes
circonstances, des règles de bonne pratique de laboratoire».
- «…. Les précautions universelles consistent à se laver les mains, à manipuler
avec soin les objets tranchants et piquants, et à les jeter immédiatement après
usage dans un conteneur spécialement conçu à cette fin, à ne pas
recapuchonner les aiguilles, a désinfecter ou stériliser convenablement les
instruments ou à les jeter après utilisation, selon le cas et à porter un équipement
de protection personnelle adapté aux diverses situations (gants, masque, blouse,
tablier, lunettes)»
- « Il est du rôle de l'employeur d'assurer la formation des personnels en matière
d'hygiène hospitalière, de précautions à prendre pour éviter l'exposition au risque
de contamination par des agents infectieux et de procédures à suivre en cas
18
d'accident. Son rôle est aussi de fournir des moyens de protection individuelle et
de mettre à disposition des matériels de sécurité ».
« S'assurer que les mesures concernant la santé et la sécurité des personnels
et la protection de l'environnement (...) sont appliquées conformément aux
textes en vigueur… »
« Établir et mettre en oeuvre les procédures applicables relatives à I'hygiène
et la sécurité du personnel … »
* Prélèvement, Cadre légal (France) :
« ... Ces personnes doivent être (...) informées des risques d'erreurs sur les
résultats d'analyses consécutives à la réalisation délictueuse du prélèvement
et à la nécessité de préciser au biologiste responsable tout incident survenu
au cours du prélèvement . … »
« ... Le biologiste doit refuser tout échantillon prélevé ou transmis dans des
conditions non conformes … »
« ... L'étiquetage des récipients contenant l’échantillon biologique doit être fait
au moment du prélèvement par la personne ayant réaliser celui-ci… »
VII- Régles et recommandations :
1-Règles générales :
Prélever entre 7 h et 9 h le matin.
Prélever 12 h après le dernier repas.
Prélever avant les soins ou la prise de médicaments (interférences possibles).
Si dosage de médicament, prendre en compte
les temps de pic sérique
Temps d’établissement d’un état stationnaire.
19
2- Causes d’altération d’un échantillon :
Métabolisme des cellules rouges
Évaporation, sublimation
Réactions chimiques
Décompositions microbiologiques
Processus osmotiques
Effet de la lumière
Diffusion gazeuse
3- Amélioration de la qualité :
Rapidité des transports
Stockage limité
Stockage à basse température (sauf exception)
Stockage vertical dans des récipients bouchés !
Les agents de séparation (gels)
améliorent les rendements
permettent le stockage dans le tube primaire
Éviter de secouer les tubes ! (hémolyse)
20
Cytochimie du liquide céphalorachidien Plan :
Généralités sur le LCR
Prélèvement et Étape préanalytique
Analyses Biochimiques systématiques du LCR
Protéinorachie
Glycorachie
Chlorurachie
Autres analyses biochimiques
Examen cytobactériologique
Interprétation des Résultats
Conduite à tenir en fonction du nombre de leucocytes par mm3
21
I- Généralités sur LCR: Élaboration du LCR :
Elaboré au niveau des plexus choroïdiens, il remplis les ventricules
Gagne les orifices du 4ème ventricule, les espaces sous arachnoïdiens puis la
moelle épinière
Il regagne ensuite le sang au niveau des villosités arachnoïdiennes
Son volume total est de 135 ml environ
Sa production est de 500 ml par jour
Il est normalement résorbé par le sang au même rythme qu’il est produit
Fonctions :
Amortisseur de chocs
Protège le cerveau des mouvements brusque de la tête
Maintien la pression intracrânienne constante
Sert de milieu d’échange avec le plasma
II- Prélévement et étapes préanalytiques : Prélèvement :
Le LCR est recueilli par ponction lombaire
Après fond d'œil :
Pour écarter une hypertension intracrânienne
Contre indication formelle à la PL
Identification nominative sur tubes réalisée dans le service au moment du
prélèvement
Ponction lombaire :
Acte médical
Contre-indications
Hypertension intracrânienne
Syndrome hémorragique
Signes de focalisation
22
Recueil
Recueillir 5 à 10 ml de LCR
Habituellement dans 3 tubes stériles successifs
� Permettre de différencier hémorragie méningée et prélèvement
hémorragique :
1 tube pour analyse cytobactériologique : généralement le 3ème tube
recueilli
1 tube pour la biochimie
1 tube pour d'éventuels examens complémentaires
Acheminement
Transmettre rapidement au laboratoire
Dans du coton cardé
Pour préserver la vitalité des germes éventuellement présents
III- Analyses biochimiques systématiques du LCR : 1- Examen macroscopique au laboratoire :
Le LCR ne nécessite un traitement préalable qu'en cas d’hémolyse ou de
liquide trouble
Examiner le tube de prélèvement le plus clair et le plus rempli
Noter l'aspect macroscopique :
Limpide, eau de roche
23
Hémorragique, xanthochromique
De légèrement trouble à eau de riz
Purulent
2- Analyses biochimiques systématiques du LCR :
Conjointement, en complément à l'examen cytobactériologique
On pratique dans le LCR les dosages de :
Chlore
Glucose
Protéines
a-Protéinorachie : ����Généralités :
Deux origines :
Protéines plasmatique ayant franchies la barrière hématoméningé 80%
Protéines synthétisées in situ 20%
Chez l’adulte sain albumine et globulines proviennent en totalité du plasma
Les protéines traverse la barrière hématoméningé par filtration passive
Celle-ci est moins sélective que la membrane glomérulaire (laisse passer
l’albumine et les IgG)
���� Indications de l’analyse de la protéinorrachie :
Évaluer l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique
Déceler l’existence de réaction immunitaire à l’intérieur du SNC
Déceler l’existence d’une maladie dégénérative du SNC
���� Dosage de la protéinorrachie:
Fixation d’indicateur coloré
Bleu de Coomassie (G 250)
Rouge de pyrogallol
Réaction du biuret
Dosage par précipitation (turbidimétrie)
Acide sulfosalicylique
Acide trichloracétique
Chlorure de benzéthonium milieu alcalin0.2 à 0.5
24
Valeurs de référence : 0,20 à 0,50 g / L
b- Glycorachie
����Généralités
Caractéristiques de la glycorachie :
De 30 à 40% inférieure à la glycémie (2.8 à 4.4 mmol/L
Varie parallèlement à la glycémie
Diminue indépendamment de la glycémie dans les méningites
bactériennes
Dosage par techniques enzymatique similaire à la glycémie
Glucose oxydase
Hexokinase + Glucose-6-PO4 déshydrogénase
Glucose déshydrogénase
*exemple : La glucose oxydase.
L’enzyme est très spécifique du β-D-glucose
L’addition de mutarotase � accélération de la transformation de l'anomère
alpha en bêta.
Oxydation du glucose par la glucose oxydase est évaluée soit par
Photométrie
Polarographie
c- Chlorurachie
����Généralités
Taux supérieur à celui du plasma
Car absence des protéines des bicarbonates et des érythrocyte (équilibre de
Donnan)
Intervalle de référence 110 à 130 mmol/L
Varie parallèlement au taux de chlorures dans le plasma.
D-glucose + O2 � acide D-gluconique + H2O2
25
Baisse dans les méningites tuberculeuses
Techniques de dosage des chlorures
Le chloridomètre
L'électrode spécifique des chlorures
Colorimétrie (nitrate d’argent) IV- Autres analyses biochimiques :
1- Albuminorachie et dosage des immunoglobuline s :
Techniques immunochimiques
Principe :
Addition d’anticorps anti-albumine (ou anti-Ig) à l'échantillon à doser
Trouble obtenu mesuré par
Immunonéphélémétrie
Immunoturbidimétrie
2- Electrophorèse des protéines du LCR :
Deux principes :
Concentration ���� Séparation ���� Coloration
Séparation ���� Immunofixation ���� Coloration
Généralement une électrophorèse des protéines sériques est réalisée en
parallèle
Permettent de mettre en évidence :
Les réaction immunitaires : augmentation des Ig (g) avec aspect
oligoclonal
Les réactions inflammatoires avec augmentation des protéines de
l’inflammation a2 et b
26
3-Électrophorèse Immunofixation LCR N & MS
4-Dosage des lactates :
Réaction de dosage :
Lactate déshydrogénase (pH 8,8-9.8)
Intervalle de référence : 1,0 à 2,0 mmol/L
Paramètre Indépendant de la glycémie
Variations pathologiques :
Valeurs supérieures à 3,5 mmol/L� infection bactérienne
Augmentation également lors de :
Maladie cérébrovasculaire
Tumeurs de cerveau
V- Examen cytobactériologique :
1- Généralités :
Une des deux véritables urgences au laboratoire de Bactériologie
Parasitologie
L'autre étant la recherche de plasmodium
Les résultats doivent être communiqués au prescripteur le plus rapidement
possible
Lactate + NAD ���� pyruvate + NADH, H+
27
2- Ensemencement :
Respecter les conditions rigoureuses d'asepsie (travail à proximité de la
flamme)
Utiliser des géloses préchauffées à 37°C et enseme ncer :
1 gélose au sang
1 gélose chocolat-polyvitex
Mettre les 2 géloses à incuber à 37°C sous CO2 jus qu'au lendemain matin
3- Cytologie :
Homogénéiser le LCR par agitation douce du tube
Déposer 1 mm3 de LCR dans une cellule de Malassez
Laisser sédimenter 5 mn
Compter les éléments sur l'ensemble de la cellule à l'objectif 40 à sec
Etablir ainsi le nombre d'hématies et de leucocytes présents par mm3
4- Remarque :
En cas de doute pour différencier les hématies des leucocytes
Ajouter une goutte d'acide acétique 0,1N sur un bord de la cellule de
Malassez
� Lyse des hématies sans altération des leucocytes
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VI- Interprétation des résultats :
1-Cytochimie du LCR : Résultats
Tjrs communiqués les 1ers résultats sans délai
a- LCR normal :
Aspect : eau de roche
protéinorachie : 0,1 à 0,4 g/l
glycorachie : 70% de la glycémie
Nbre d'éléments : < 5
Examen direct : négatif
Culture : stérile
b- Méningite Bactérienne :
-LCR : Purulent
Protéinorachie : > 0,4 g/l
Glycorachie : < 50% de la glycémie
Nbre d'éléments : > 100/mm3 PNN
LCR normal Méningite
lymphocytaire
Méningite
purulente
Aspect Limpide Eau de
roche
Clair ou
légèrement trouble
Trouble ou
purulent
Cytologie
éléments/mm3
1 à 3 1000 à 2000 100 à 300
Formule Inutile Prédominance de
Lymphocytes
Prédominance de
Poly-neutrophiles
Glucose
mmol/l
3 à 4 Normal (virus) 0 à 1 Abaissé
(bactéries)
Protides
g/l
0.2 à 0.5 1 à 2 1 à 5
Chlorures
mmol/l
110 à 130 Normal sauf tuberculose
(< 110)
29
Cocci gram positif � Pneumocoque
Cocci gram négatif � Méningocoque
Bacille gram positif � Listéria
c- Méningite virale :
LCR lymphocytaire:
Protéinorachie : < 1 g/l
Glycorachie : normale
Nbre d'éléments : < 500 lymphocytes
Entérovirus, Herpes, Listeria, mycobactérie
c-Tuberculose méningée :
LCR lymphocytaire :
Protéinorachie : 1 g/l
Glycorachie : < 40% la glycémie
Nbre d'éléments : 10 à 1500
Tuberculose (Chlorures), Champignons, Autres (borrelia, leptospira, plasmodium)
d- Remarques :
Le LCR du nouveau-né contient normalement
20 à 30 éléments/mm3 dont 50% de polynucléaires
Protéinorrachie peut être supérieure à 1,5 g/l et
La glycorachie entre 2 et 3 mmol/l
La glycorachie
Toujours normale dans les méningites virales
Rarement abaissée au cours des infections à spirochètes (leptospires,
borrelia, tréponèmes)
30
���� Conclusion :
Liquide céphalo-rachidien Caractéristiques
LCR normal Méningite lymphocytaire Méningite purulente
Aspect Limpide Eau de roche
Clair ou légèrement trouble
Trouble ou purulent
Cytologie éléments/mm3
1 à 3 1000 à 2000 100 à 300
Formule Inutile Prédominance de Lymphocytes
Prédominance de Poly-neutrophiles
Glucose mmol/l 3 à 4 Normal (virus) 0 à 1 Abaissé (bactéries)
Protides g/l 0.2 à 0.5 1 à 2 1 à 5
Chlorures mmol/l 110 à 130 Normal sauf tuberculose (<110)
VII- Conduite à tenir en fonction du nombre de leuc ocytes :
1- N < 20/mm3 :
Communiquer l'aspect macroscopique,
Le nombre d'hématies et de leucocytes présents par mm3
Attendre la culture pour les résultats ultérieurs
2- N > 20/mm3 :
Préparer 4 lames pour examen microscopique :
Déposer 3 gouttes de LCR dans 4 cônes stériles pour cytospin
Centrifuger pendant 10 mn à 1000tr/mn sur la centrifugeuse cytospin
Sécher rapidement les lames
Colorer les 4 frottis :
1Gram,
1 MGG,
Les 2 autres frottis étant destinés aux colorations éventuelles par
Le Bleu de Méthylène (pneumocoques)
Par l'Auramine (BK)
31
3- Examen microscopique :
Réaliser la formule leucocytaire sur le frottis MGG en comptant au moins 100
leucocytes.
Signaler la présence éventuelle de cellules atypiques.
Observer à l'immersion le frottis coloré par le Gram
Rechercher la présence éventuelle de bactéries sur l'ensemble du frottis
Communiquer les résultats au prescripteur dès que p ossible
4- Étapes postanalytiques :
Conserver le LCR pour analyses complémentaires éventuelles :
Recherche de mycobactéries
Électrophorèse
Dosage des immunoglobulines :
- Conserver au réfrigérateur à 4-8°C
Virologie
- Congeler à -20°C
32
Étude Biochimique des urines
Plan
I. Prélèvement des urines
II. Ionogramme urinaire
1. Valeurs usuelles
2. Variations physiologiques
3. Interprétation des résultats (Importance du
Rapport Na+/K+ urinaire)
III. Protéines urinaires
1. Généralités
2. Mécanismes à l'origine d'une protéinurie
3. Techniques de dosage
4. Analyses spécifiques des protéinuries
5. Microalbuminurie
I- Prélèvements des urines :
1- Urines fraîches ou diurèse 24 h ?
Urine fraîche :
Corps cétoniques
Bilirubine
Compte d’Addis
Diurèse de 24 heures : pour tout le reste
Conservateurs :
Acide acétique glacial
Acide chlorhydrique
Acide Borique
2- Collecte des Urines 24 H : Procédure
- Faire uriner le patient par exemple à 8 H, éliminer ces urines. A partir de ce
moment le patient collectionnera toute dans un bocal approprié (conserver au
réfrigérateur), le lendemain à 8 heures, le patient videra sa vessie dans le bocal.
33
- Acheminer au laboratoire le plus tôt possible
- Diurèse varie entre 750 et 2000 ml adulte normal
II- Ionogramme urinaire
����Techniques de dosage
Détermination de la concentration urinaire
Des électrolytes : Na+,K+, Cl-
Détermination de l'osmolarité et du pH
Rôle important dans le diagnostic et le suivi des désordres
hydroélectrolytiques
En pratique, le ionogramme urinaire se réduit à la seule détermination du Na+
et du K+
Le Cl- est souvent ininterprétable
�Intérêt clinique
Bilans comparatifs avec le ionogramme plasmatique effectué au même temps
Pas de valeurs normales fixes pour les électrolytes urinaires
�Le rein adapte l’excrétion pour équilibrer les apports et les pertes extra
rénales
But : Maintenir constante la composition du milieu intérieur
1- Valeurs usuelles
����Généralités
Bilan nul� entrée = sortie
Pas de valeurs usuelles � excrétion dépend des apports alimentaires
La diurèse et l'osmolalité urinaire varient dans des limites très larges
Sont fonction :
Des apports hydriques
Du pouvoir de concentration des reins
����Intervalles de référence
Les valeurs chez un sujet normal soumis à un régime habituel sont de :
Sodium 50 à 220 mmol/24 h
Potassium 25 à 130 mmol/24 h
Chlorure 50 à 220 mmol/24 h
����Valeurs habituelles des principaux paramètres urina ires
34
2- Variations physiologiques
���� Natriurie
Excrétion urinaire du Na+ conditionnée
Par les entrées d'origine alimentaire, soit environ 100 à 200 mmol/24 h
Par les sorties extra-urinaires
Par voie digestive (0.5 à 5 mmol/24 h)
Par la sueur (15 à 20 mmol/24 h)
Quantité excrétée = quantité ingérée
����Kaliurie
K+ filtrée au niveau des glomérules est réabsorbée au niveau des tubules
proximaux
L’excrétion tubulaire distale du K+ médié par l'aldostérone avec réabsorption
de Na+
Si déficit en Na+ :
K+ sort des cellules
K+ excrété dans les urines
� Na+, retenu par l'organisme
Sodium 50 à 220 mmol/24 h
Potassium 25 à 130 mmol/24 h
Chlore 50 à 220 mmol/24 h
Créatinine 8 à 16 mmol/24 h
Urée 300 à 550 mmol/24 h
Acide urique 1,5 à 4,5 mmol/24 h
Calcium 2,5 à 8 mmol/24 h
35
3- Interprétation des résultats (Importance du Rapp ort Na+/K+ urinaire)
-Valeurs usuelles
-Bilan nul�entrée = sortie
-Difficile d'établir des valeurs usuelles
-L’excrétion dépend des apports alimentaires
-La diurèse et l'osmolalité urinaire varient dans des limites très larges
Sont fonction :
*Des apports hydriques
*Du pouvoir de concentration des reins
����Rapport Na/K urinaire
-Normalement supérieur à 1
-Modifié dans certaines circonstances pathologiques : insuffisance rénale fonctionnelle liée à une hypovolémie par fuite de Na+ : Vomissements, diarrhées, fistule, tubulopathie congénitale ou acquise :
Déshydratation extracellulaire majeure :
• Natriurèse est basse et kaliurèse conservée
• Rapport Na/K < 1
����Différence IRAF & IRAO
Insuffisance rénale fonctionnelle :
� Hypovolémie par fuite extra rénale de Na+ :
Natriurèse basse et kaliurèse conservée
Rapport Na+/K+ < 1
Insuffisance rénale organique :
Natriurèse est élevée
Rapport Na+/K+ > 1
Ce rapport peut aussi être < 1 dans :
Hyperaldostéronismes 1er (syndrome de Conn)
Régimes désodés
���� Chlorurie
Le chlorure est réabsorbé parallèlement au sodium tout le long du tubule rénal
� La chlorurie est similaire la natriurie
���� Osmolalité urinaire
Peut être calculée chez sujet normal :
Uosm : [(Na+ + K+) x 2] + urée
36
Variations extrêmes : de 50 mosm/L à 1200 mosm/L
Normalement urine hypertonique 600 à 700 mosm/L
C’est l’ADH qui règle l’osmolarité urinaire
But : réguler l’osmolarité plasmatique et la natrémie
III- Protéines urinaires :
1- Généralités
����Généralités
Excrétion urinaire physiologique des protéines constituée de :
Traces provenant du plasma
Celles provenant du tractus urinaire.
Leur concentration est la résultante d'un processus de :
Filtration glomérulaire qui retient les protéines de plus de 50 KD
Réabsorption tubulaire
����Filtration glomérulaire
Le glomérule filtre les macromolécules du plasma en fonction de leur :
Taille
Forme
Charge
Conditions hémodynamiques
����Perméabilité membranaire
Permet le passage de protéines comme
La ββββ 2 microglobuline (MM = 11 800),
La RBP ("Retinol Binding Protein", MM = 21 000),
Le lysozyme (MM = 14 000),
L’αααα 1 microglobuline (MM = 31 000),
Les chaînes légères des Ig (MM = 44 000)
L'albumine également filtrée car présente en dans le plasma en forte
concentration
37
����Fonctions tubulaires
Réabsorption tubulaire :
les protéines filtrées au niveau glomérulaire, sont réabsorbées au
niveau du tubule (proximal)
Sécrétion tubulaire :
la branche ascendante de l'anse de Henlé secrète jusqu'à 50 mg/24
heures de glycoprotéines
����Protéinurie physiologique
Varie chez le sujet sain dans des limites de 50 à 100 mg/24 heures
L'albumine représente environ 10 mg/ 24 heures
2- Mécanismes à l'origine d'une protéinurie
����Augmentation de la perméabilité glomérulaire
Protéinurie glomérulaire � non sélective
La plus fréquente
� Augmentation de la filtration de protéines comme l'albumine, la
transferrine ou les IgG
� Faible masse moléculaire peu affectée
Étiologies :
Syndrome néphrotique (>3 g/24 heures, l'albumine)
Glomérulopathies (1 à 3 g/24 heures albumine)
Diabète
Hypertension
����Diminution de la réabsorption tubulaire
Protéinurie tubulaire < 1 g/24 heures
Constituée de Protéines de faible PM < 40 000 normalement réabsorbées au
niveau tubulaire
Pas ou peu d'albuminurie � Protéinurie sélective :
ββββ 2 microglobuline, le lysozyme
RBP, l'alpha 1 micro globuline
Étiologie :
Maladie de Wilson, intoxication au cadmium
Pathologies rénales interstitiel ou obstructif
38
����Augmentation de la protéinémie
Protéinurie de surcharge
Myélomes :
Protéinurie de Bence Jones
Immunoglobuline à chaîne légère monoclonale
Leucémie myélomonocytaire � lysozyme
Cancers bronchiques � orosomucoïde
Rhabdomyolyse � myoglobine
����Protéines du tractus urogénital
Protéinurie extrarénale
Non spécifique
Exemple :
Réaction inflammatoire
� Augmentation des IgA secrétoires
3-Techniques de dosage
����3 groupes de techniques
Techniques colorimétriques
Rouge de pyrogallol
Bleu de Coomassie (G 250)
Turbidimétrie
l'acide sulfosalicylique
l'acide trichloracétique
Chlorure de benzéthonium milieu alcalin
Bandelettes réactives � Dépistage
4-Analyses spécifiques des protéinuries
����Électrophorèse des protéines urinaires
Analyse Qualitative
Acétate de cellulose sur urine concentrée
OU
Électrophorèse sans concentration sur gel d’agarose ou de polyacrylamide
Les résultats doivent être comparés à ceux obtenus sur sérum
39
����Dosage des protéines spécifiques
Caractéristiques :
Analyse Quantitative
Technique immunochimique
Étude séparée des différentes protéines urinaires
Exemples :
β 2 microglobuline
Myoglobine
Microalbuminurie
����Caractéristiques des protéinuries pathologiques
Nature des protéines éliminées
Caractère permanent ou intermittent (orthostatisme par exemple)
Importance de la quantité éliminée :
Faible abondance : < 1g / 24 heures
Moyenne abondance : < 3 g / 24 heures
Forte abondance : > 3g / 24 heures
5- Microalbuminurie
Généralités :
Excrétion d'albumine isolée
Comprise entre valeur physiologique et sensibilité des bandelettes 30 et 300
mg/24 h
Seulement détectable par dosage immunochimiques
Marqueur prédictif de l'apparition de certaines néphropathies, notamment
chez le diabétique
40
Exploration du métabolisme de l‘eau et des
électrolytes Plan
I. Bilan de H2O et des ions
II. Composition des liquides de l’organisme
III. L’équilibre hydro électrolytique
IV. Régulation de l’équilibre hydro électrolytique
V. Explorations Biochimiques :
1. Mesures volumiques directes
2. Mesures volumiques indirectes
3. Dosage Na, K et Cl, osmolarité
4. Notion de trou anionique
VI. Pathologie du métabolisme de H2O et des ions
1. Déshydratation isotonique
2. Déshydratation hypertonique
3. Déshydratation hypotonique
4. L’œdème
Données fondamentales
Multiplicité des interrelations mises en jeu entre :
Eau et sodium (Na+), chlorure (CI-), potassium (K+)
pH et électrolytes
Protides et eau - électrolytes
Calcium et potassium
Prépondérance du rôle du rein dans la régulation des équilibres
Fréquence et surtout gravité des perturbations (ionogramme = examen
d'urgence)
41
I- Bilan de H2O et des ions
1- Entrées :
-Boisson : 1000 ml
-Eau des aliments : 1000 ml
-Eau Métabolique : 350 ml
=> Total 2350 ml
2- sorties :
-Transpiration : 500 ml
-Respiration : 400 ml
-Urines : 1300 ml
-Fèces : 150 ml
=>Total 2350 ml
3- Les entrées pour les électrolytes
L'apport alimentaire subit une absorption digestive très rapide et quasi
complète:
Na+ et Cl- 50 à 200 mmol/j fournies pour
Plus de la moitié par le sel de cuisine
Le reste, par les aliments riches en sel (pain. Fromages, charcuteries,
poisson de mer)
K+ 50 à 100 mmol/j fournies surtout par la partie fructo végétarienne du
régime (pomme de terre, carotte, banane, …)
4- Les sorties pour les électrolytes
Par voie cutanée (sueur)
Par voie digestive (fécès)
Les sorties rénales (urines) :
Composition extrêmement variable,
les urines équilibrent normalement les entrées et constituent en
moyenne :
Pour na : 50 à 200 mmol/j
Pour K : 50 à 100 mmol/j rapport u-na / U-K> 1
Pour CI : 150 à 250 mmol/j
42
5- Variations physiologiques
Volume hydrique selon l’age :
75 % du poids du corporel avant un an
60% environ chez l'adulte
50 % à partir de 50 ans
Le sexe :
65 % environ chez l'homme.
55 % environ chez la femme
Le degré d'adiposité :
sujet très maigre : jusqu'à 70%
sujet très obèse : jusqu'à 40 %
6- Rappels
La concentration des substances dissoutes dans l'eau
s'exprime dans le SI en mole, ou osmole
Sous unités (millimole : mmol, milliéquivalent mEq. milliosmole : mosm)
La mmol du système international est donnée :
Par litre de plasma : c’est la molarité
Par kg d'eau : c'est la molalité
SOLUTE = substance dissoute
SOLVENT = solution qui dissous les solutés
II- Composition des liquides de l’organisme
1-Distribution de l’eau corporelle
Membrane
Cellulaire
Compartiment Intracellulaire
Compartiment extracellulaire
Eau corporelle totale
Liquide interstitiel
Plasma
Lymphe Liquide Transcellulaire
43
2- Électrolytes
Na CI, K représentent respectivement dans l'organisme
Na : 60 mmol/kg soit au total 4 200 mmol
CI: 30 mmol/Kg soit au total 2 100 mmol
K : 50 mmol/kg soit au total 3 500 mmol
La part échangeable définie par dilution isotopique est respectivement de :
70% pour Na
Presque 100 % pour Cl
90 % pour K
���� Secteur extracellulaire
Le plasma et le liquide interstitiel
Sa composition est remarquablement fixe à l'état normal
Na+ constitue le cation tout à fait prédominant
CI- constitue l'anion tout à fait prédominant
���� Liquide interstitiel
Ultra-filtra plasmatique
Isotonique au plasma
Dépourvu de protéines
� Selon l’équilibre de DONNAN
sur le plan cationique : diminution des concentrations en Na,
Sur le plan anionique : augmentation des concentrations en Cl-
���� Liquide interstitiel
Ultra-filtra plasmatique
Isotonique au plasma
Dépourvu de protéines
� Selon l’équilibre de DONNAN
sur le plan cationique : diminution des concentrations en Na,
Sur le plan anionique : augmentation des concentrations en Cl-
44
→→→→ Secteur intracellulaire
K+ = cation prédominant·
Augmentation du Mg par rapport à sa concentration E.C
HPO42- = anion prédominant
Augmentation des protéinates et SO42-
Na+, est remarquablement bas (12 à 35 mmol/l) ainsi que Cl (de l'ordre de 10
mmol/l)
Ca++ est retrouvé à l’état de traces
Répartition des ions dans différents compartiments
III- L’équilibre hydro électrolytique
1- Généralités
L’eau est le composé le plus abondant:
42 litres chez un individu de 70 kg
Met en jeux 2 Grandes lois :
lois de l'osmose
Loi de la neutralité électrique
Intracellulaire Extracellulaire
Concen-tration ionique (mEq/
L)
45
2- Osmose, Pression osmotique, Osmolalité, Osmolari té ?
5 mosmole = 95 mmHg
3- lois de l'osmose
A l'équilibre, Osmolalité = dans les 2 secteurs
Tous déséquilibre osmotique � :
mouvements PASSIFS d'eau
= secteur hypertonique «pompe» l'eau, du secteur hypotonique jusqu'à
rétablissement de l'équilibre osmotique initial
Na, responsable de l'osmolalité extracellulaire,
� Na = facteur principal de l'hydratation cellulaire
4- Neutralité électrique
Dans les liquides de l’organisme, la somme des cations et des anions est toujours
égale.
Cette neutralité est maintenue par l’ un des mécanismes suivants:
Si un électrolyte pénètre dans un secteur, il est accompagné d’un
électrolyte de signe opposé
Un électrolyte qui rentre dans un secteur déplace un électrolyte de
même signe (absorption de Na+ et sécrétion de K+)
5- Échanges entre liquide interstitiel et plasma
2 facteurs mécaniques antagonistes :
Pression oncotique
Pression hydrostatique sanguine
Osmose: Passage du solvant de la
solution la moins concentrée vers la solution la plus concentrée à travers une membrane semi-perméable
Pression osmotique :Pression qu’il faut exercer
sur une solution séparée de son solvant pur par une membrane semi-perméable pour empêcher le solvant de franchir cette membrane en Osmole.
46
����La pression oncotique
Les protéines sont presque exclusivement plasmatiques
� Développement une pression colloïdo-osmotique = pression oncotique
(P.O.)
La P.O. Tend à faire entrer l'eau du liquide interstitiel dans le plasma
� Drainage aqueux vers les capillaires sanguins
����La pression hydrostatique sanguine (P.H.S.)
Développée par le cœur
Tend, au contraire, à faire sortir l'eau hors des capillaires sanguins vers le
liquide interstitiel
����Schéma de STARUNG
Concrétise le résultat de ces 2 effets :
Dans le segment artériel :
P.H.S. (4,3 kPa) > P.C.O. (3,3 kPa)
L’eau plasmatique sort du capillaire
Dans le segment veineux :
P.C.O. (3.3 kPa) > P.H.S. (2 kPa)
L’eau du liquide interstitiel entre dans le capillaire
Flux diffusif énorme (120 litres par min.)
6- Échanges entre cellule et liquide interstitiel
Réversibles à travers la membrane cellulaire
Équilibre électrolytique
Na, extracellulaire
K intracellulaire
Les membranes exercent une FILTRATION SELECTIVE des ions Na et K
sous l'action de la pompe à Na/K (ATPase)
Sortie du Na hors de la cellule et entrée du K
IV- Régulation de l’équilibre hydro électrolytique
1- Généralité
Le contrôle de l’osmolarité est soumise à deux mécanismes:
La soif
La secrétions de l’ADH
47
La soif règle l’ingestion de l’eau
L’ADH contrôle les pertes rénales
De ces deux mécanismes, l’ADH exerce un rôle primordial
2- L'ensemble «eau –sodium -chlore»
Toujours mouvement d'eau entre secteurs extra et intra-cellulaire
Visant à rééquilibrer les osmolarités
Réajustement des entrées d'eau par la soif
L'adaptation de la kaliémie, avant l’intervention du rein met en jeu un transfert
réversible de potassium entre secteurs intra et extra-cellulaire
3- Adaptation rénale
Système rénine angiotensine aldostérone
ADH
Peptide natriurétique auriculaire
4- Système rénine-angiotensine-aldostérone
Le liquide plasmatique doit être isotonique
La régulation du volume plasmatique passe nécessairement par une
réabsorption contrôlée du Na
Ce contrôle du Na a lieu au niveau des tubes distal et collecteur du néphron
Cette voie est contrôlée par le SRA
5- Le SRA
Cascade de réactions déclenchée par une baisse de la volémie, sentie soit
Par les barorécepteurs aortiques et carotidiens par
Ceux de l’artère afférente du néphron
� sécrétion par les cellules juxtaglomérulaires rénale de rénine
Transformation de l’angiotensinogène en angiotensine I
L’enzyme de conversion transforme l’angiotensine I en Angiotensine II
����1ère action (mécanisme d'urgence)
� L'angiotensine II agit sur les muscles lisses des artérioles pour les faire
contracter
La pression sanguine augmente
� apport supplémentaire de sang au cœur et aux organes vitaux
L'angiotensine II est le plus puissant vasoconstricteur connu
48
����2ème action, plus physiologique
L'angiotensine II stimule le cortex surrénalien à sécréter l'aldostérone.
Sous l’action de l'hormone, le sodium est retenu au niveau rénal en échange
d'ions potassium.
La rétention du sodium fait augmenter la concentration osmotique du liquide
extracellulaire
Sécrétion de L'ADH et rétention d'eau
����Conséquence
Par la rétention du Na, le volume sanguin est restauré par rétention (solution
isotonique)
-C’est en contrôlant la concentration du sodium que l’organisme règle le
volume du liquide extracellulaire
6- Peptide Natriurétique Auriculaire (ANP)
Peptide 28 AA sécrété par l'oreillette droite
Sa libération déclenchée par l'étirement des cardiocytes par une expansion
volumique
L'ANP a 3 actions :
Provoque une diurèse et une natriurèse rapides, intenses et brèves
Provoque une relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires
Inhibe la libération de l'aldostérone et de l'ADH
����Régulation de l'osmolarité plasmatique :
Elle dépend pour l'essentiel du contrôle de l'excrétion rénale de l'eau sous l'influence de l'hormone antidiurétique (A.D.H.)
Les stimuli volémiques ont une influence plus grande sur la sécrétion d’A.D.H. que les stimuli osmotiques
V- Explorations Biochimiques :
1- Mesures volumiques directes
����Généralités
Reposent essentiellement sur trois types de mesures:
Mesures VOLUMIQUES
Mesures d'« OSMOLARITE »
Exploration de la régulation rénale
49
����La dilution isotopique
Secteur vasculaire
Albumine marquée à l'iode 125 ou 131
Secteur extracellulaire
L’eau totale (E.T.)
Eau tritiée deutériée
Autres secteurs obtenus par différence
Exemple : liquide interstitiel = L.E.C. - S.V.
2- Mesures volumiques indirectes
����Généralités
La pesée quotidienne et courbe pondérale
Mesure de la diurèse
Bilan des entrées et sorties d'eau et de sel
Hématocrite
Numération globulaire
Taux d'hémoglobine
Protéines totales
3- Dosage Na, K et Cl, osmolarité
����Osmolarité et électrolytes
P.O.E.C. � Cryoscopie
[électrolytes] � résistivité
Le sodium et le potassium :
Photométrie de flamme
Potentiométrie
Le chlore par
Électrode spécifique ou par argentimétrie
4- Notion de trou anionique
V- Pathologie du métabolisme de H2O et des ions
����Généralité
Le déficit en eau n'est pas isolé (exceptionnel)
� S'accompagne d’une perte en électrolytes, (sodium)
50
� modification de l'osmolarité du secteur E.C. dont le Na+ est I'élément
prépondérant.
C’est l'osmolarité qui règle les mouvements d'eau entre L.E.C. et L.I.C.
����Classification
On se base sur les troubles de l’eau �:
Déshydratation
Hyperhydratation
En fonction des secteurs affectés
Chaque secteur (E.C. Ou I.C.) est déshydraté ou hyperhydraté
En fonction de l’osmolarité du liquide perdu
(parfois retenus)
Déshydratation isotonique
Déshydratations hypertoniques
Déshydratation hypotonique
1- Déshydratation isotonique (D.E.C) :
� Généralités :
Perte de liquide isotonique par rapport au plasma � (perte eau ���� perte
d'électrolytes)
Il ne se produit pas de transfert aqueux.
L'osmolarité et la natrémie restent intactes
� Déshydratation extracellulaire pure
����Signes cliniques
La chute de poids
Signes cutanés et oculaires
La peau « GARDE LE PLI » cutané
Hypotonie des globes oculaires avec cerne péri-oculaire
Signes hémodynamiques
Hypotension et tachycardie très marquée
Pas de soif en principe
����Signes biologiques
Pertes équivalentes d’eau et de NaCl
Augmentation des protides totaux
Hémoconcentration � Augmentation de :
Hématocrite
51
érythrocytes
Hémoglobine
Signes rénaux
Oligurie (débit urinaire < à 0,5 ml/mn voir < 0,2 ml/mn)
Osmolarité urinaire élevée U : U-osm/Pl-osm > 2.
U-urée /pl- urée > 10, U-Créat / pl- Créat > 30
U-Na : très foible ou presque nulle (< 10 mmol/I)
L’activité rénine plasmatique (ARP) et l'aldostéronémie sont élevées.
����Fonctionnement rénal
La D.E.C. = cause la plus fréquente d’insuffisance rénale fonctionnelle
La D.E.C., conséquence de la réduction du capital sodique avec perte
équivalente d'eau correspond dans ses causes aux 2 modalités principales
des fuites sodiques .
Si Pertes extra rénales (rein répond à D.E.C.):
Na Urinaire : très faible (< 10 mmol/i)
L’ARP et aldostérone sont élevées
Si Pertes rénales (rein à l'origine de D.E.C.)
Excrétion urinaire de Na > 30 mmol/24 heures
**** Cependant, exceptionnellement, il peut s'agir de carences d'apport. 2- Déshydratation hypertonique
����Généralités
Perte d'eau relativement plus importante que celle des électrolytes
Hypertonie plasmatique � passage d'eau du secteur I.C. Vers le secteur E.C.
3 conséquences possibles :
Déshydratation globale simple (D.I.C. + D.E.C.)
D.I.C. Pure
La dyshydratation de type II (D.I.C+ H.E.C.)
����Signes cliniques de la D.I.C
Soif intense
Sécheresse des muqueuses
Chute de poids avec fièvre et polypnée intense
signes neuropsychiques
Si Na plasmatique > 165 mmol/L � convulsions
52
Chez le nourrisson, risque vital : hématomes intravertébraux et sous
duraux
����Signes biologiques
L'hyper osmolarité est un signe constant du soit à :
L’hypernatrémie
L’hyperazotémie (avec hypercréatininémie)
Hyperglycémie diabétique ou iatrogène
����Classification
3 classes D.I.C :
D.I.C. + Volumes E.C. Normaux
D.I.C. + D.E.C.
D.I.C. + H.E.C.
a- Déshydratation cellulaire pure : Perte d'eau sans perte de sodium associée
Origine rénale
Origine extra-rénale
♦Perte d'origine rénale
Urine hypotonique (Osm-U / Osm-Pl < 1)
� rein incapable de produire une urine hypertonique
Principales affections
Diabète insipide neurogénique (déficit en ADH)
Diabètes insipides néphrogénique par insensibilité du rein à l’ADH
♦Perte d'eau extra-rénale
Urine hypertonique : U Osm / Pl Osm > 1
Respiratoires (constituées d'eau pure)
polypnées fébriles
Comas
sujets trachéotomisés ou intubés
Dérèglement des osmorécepteurs (centres de la soif)
b- Déshydratation globale simple (D.I.C. + D.E.C.)
-Généralités :
Causée par une perte hydrosodée hypotonique
Associe les signes cliniques et biologiques de
la D.E.C. hémoconcentration
Et ceux de la D.I.C
53
On distingue :
Déshydratations globales par pertes rénales
Déshydratations globales par pertes extrarénales
♦Pertes rénales :
L’urine isotonique au plasma
Ur Osm / Pl Osm ≈ 1
Natriurèse > 50 mmol/L (50 à 100 mmol/L)
-causes :
Diurèses osmotiques (glucose urée, mannitol)
Coma hyperosmolaire du diabète sucré
-conséquences :
Biologiquement :
Transfert d'eau du secteur I.C. Vers le secteur E.C
Natrémie normale ou basse
♦Pertes extrarénales
Urine HYPERTONIQUE : U-Osm / Pl-Osm > 1
NATRIURESE < 10 mmol/l
-causes :
Pertes digestives :
Vomissements
Diarrhées (nourrisson)
Pertes pulmonaire : Hyperventilation
Pertes cutanées : pertes sudorales excessives.
Incapacité physiologique du rein à concentrer l'urine dans les premiers mois de la vie
c- Dyshydratation de type II : (D.I.C. + H.E.C.)
-Généralités :
dûe à :
Une rétention hydrosodée hypertonique
� Transfert d'eau du secteur I.C. Vers le secteur E.C
Hyper Osmolarité plasmatique (D.I.C.)
Hyper volémie E.C. + oedèmes (H. E.C.)
Dyshydratation de type II : (D.I.C. + H.E.C.)
-Circonstances
54
Restriction hydrique sévère chez les oedémateux
Cirrhose
Insuffisance cardiaque
Glomérulonéphrite aiguë
Augmentation brusque des entrées de Na :
Apport massif de solutés salés hypertoniques
Noyade en eau de mer
3- Déshydratation hypotonique
����Généralités
Perte d'électrolytes relativement plus importante que celle de l'eau
� Hypotonie plasmatiques
� passage d'eau du secteur E.C. Vers le secteur I.C.
= Dyshydratation de type I : D.E.C. + H.I.C.
����Signes cliniques
La symptomatologie associe les signes cliniques de D.E.C. et d‘H.I. C. :
Digestifs : dégoût de l'eau, nausées, vomissements
Neuropsychiques : agitation, fibrillation musculaire, tremblements des
extrémités et,
Si natrémie < 115 mmol/L
� coma et crises convulsives pouvant entraîner la mort
����Signes biologiques
D.E.C. � hémoconcentration
L’H.I.C. �
Baisse de l'osmolarité
Hyponatrémie constante
Osm urinaire élevée U-Osm / Pl-Osm > 1
����Étiologies
**Les pertes sodées extrarénales
Réponse physiologique des reins :
Natriurèse basse < 10 mmol/24 h
Stimulation du SRAA par l'hypovolémie E.C.
Les pertes sont :
Digestives (vomissements, diarrhées)
Cutanées parfois (sudorales)
55
**Les pertes sodées rénales
Natriurèse > 30 mmol/24 h
Les affections correspondantes sont :
L'insuffisance rénale chronique
L'insuffisance corticosurrénalienne aiguë
Le mécanisme
Sécrétion d’ADH par stimulation des volorécepteurs sensibles à
l'hypovolémie malgré l'hypo-osmolarité, (hiérarchie des stimuli)
Trouble des mécanismes intra rénaux
4- L’œdème
����Généralités
L’œdème correspond à un accumulation de liquide interstitiel
Se révèle cliniquement par :
Augmentation soudaine de poids
Bouffissure du visage
Gonflement des extrémités
Une pression au-dessus de la cheville laisse une empreinte durable, un
«godet»
����Physiopathologie
2 forces opposées régulent les mouvements d’eau entre secteurs vasculaire
et interstitiel :
Pression hydrostatique (P.H.) � eau du sang vers milieu interstitiel
Pression oncotique (P.O.) attire l'eau du milieu interstitiel vers le sang
L’œdème = augmentation de la P.H. hydrostatique ou diminution de la P.O.
����Sémiologie
L’œdème localisé s'explique par l'un ou l'autre de ces deux mécanismes
Infections
Brûlures
Réactions d'hypersensibilité
L’œdème généralisé, est l'effet combiné et additif de ces deux altérations
Le syndrome néphrotique
Les affections hépatiques
L'insuffisance cardiaque
56
Exploration Biochimique de l’équilibre acide-base
Plan
I. Définitions, Équation de Henderson-Hasselbalch
II. Régulation physiologique de l’équilibre acide-b ase
1. Systèmes tampons
2. Control rénal
3. Control pulmonaire
III. Exploration biochimique: analyse gaz du sang
IV. Pathologies de l’équilibre acide-base
1. Acidose métabolique
2. Acidose respiratoire
3. Alcalose métabolique
4. Alcalose respiratoire
Introduction
Activité enzymatique très sensible aux variations du pH → pH intracellulaire
doit rester fixe
pH sanguin ≈ 7,4 (compatible avec survie : 7-7,8
L’organisme s’acidifie :
Catabolisme protidique : 10 g de protéines → 6 mmol d’ions H2CO3 ,
Acides aminés soufrés → H2SO4
Catabolisme glucidique : Lactate si effort anaérobie, Sinon cycle de
Krebs avec CO2 ⇔ H2CO3
Le poumon : alimente l’organisme en O2 et élimine le CO2
57
I- Définitions, Équation de Henderson-Hasselbalch
���� Définition
ACIDE = substance capable de DONNER un proton (H+)
BASE = substance capable de FIXER un proton (H+)
COUPLE ACIDO-BASIQUE donné par l’équation réversible :
ACIDE � BASE + H+
Équilibre caractérisé par sa constante d'acidité Ka qui est de la forme :
Ka = [H ] x [BASE] /[ACIDE
���� Le pH, définition
Le pH est l'inverse du logarithme décimal de la concentration en H+
pH = - log [H+] = log 1 /[H ]
pH = pKa + log [BASE] /[ACIDE]
���� Loi de Henry
La Quantité de gaz dissoute dans un liquide est proportionnelle à la pression partielle
du gaz et à son coefficient de solubilité
Exemple pour CO2 :
CO2 dissous = αααα . PCO2 avec αααα ≈ 0,03
�Équation de Henderson-Hasselbalch :
H+ + HCO3- � H2CO3 � CO2 + H2O
pH = pKa + log [HCO3-]/[pCO2] xαααα
L’homéostasie [H+] nécessite un équilibre entre la production H+ et La régénération
de HCO3-
Selon l’équation de Henderson-Hasselbalch
◊ pH sanguin dépend du rapport des bicarbonates à la pCO2
� La relation devient donc :
pH = 6,1 +log [HCO3] /0,03 x pCO2
* Calcul du CO2 total
Physiologiquement, pH exprimée par équation :
pH = 6,1 + REIN/ POUMON
On peut admettre l'approximation
CO2 total = [HCO3] + αααα x pCO2
La relation devient :
pH = 6,1 + log ([CO2 total] - 0,03 pCO2) /0,03 x pCO2
58
II- Régulation physiologique de l’équilibre acide-b ase :
Homéostasie Acide-base
Poumons
Métabolisme→Entrées →Maintien de [H+] Normale→Sorties
Tampons Reins
����Les 3 mécanismes de lutte contre l’acidose
Systèmes tampons
bicarbonate
phosphate
protéines, hémoglobine
Compensation
Respiratoire transformation de l’H2CO3 en CO2 & H2O
Rénal variation de la régénération des bicarbonates
Hépatique cycle de l’urée, variation de la quantité de l’urée synthétisé
et de l’ammoniac excrété
Régulation surtout par les reins
1- Systèmes tampons
���� Bicarbonate et Phosphate
Le tampon Bicarbonates H2CO3/HCO3-
CO2 + H2O ⇔ H2CO3 ⇔ H+ + HCO3-
pK = 6,1 [HCO3- ] = 24 mmol/L
pK n’est pas proche du pH sanguin = 7,4
MAIS le CO2 & H+ peuvent être éliminés par les poumons et les
reins� Tampon ouvert
Le tampon Phosphate H2PO4- / HPO42-
pK = 6.8
faible concentration dans sérum
Surtout tampon intracellulaire et urinaire
Tampons fermés
���� Les Protéinates
Les résidus Amino acide des capte le H+
L’Hémoglobine
59
Important à cause de sa haute concentration
Son pouvoir tampon augmente quand elle est désoxygénée
���� Pouvoir Tampon Relatif
HCO3- : 1
Phosphate : 0,3
Protéines Plasmatiques : 1,4
Hémoglobine : 6,5
Les protéines sont le tampon le plus important
75% de tout le pouvoir tampon intracellulaire est dû aux protéines
2- Control pulmonaire
���� Chémorécepteurs
Les chémorécepteurs CENTRAUX bulbaires
Sensibles aux variations de pH et pCO2
Rôle PRINCIPAL à l'état NORMAL
perçoivent les variations sanguines via le LCR
Chémorécepteurs PERIPHERIQUES (carotide + aorte)
Sensibles à la pO2 (stimulus hypoxique)
Rôle PREPONDERANT :
Si HYPOXIE
Si dépression ou d'altération des récepteurs centraux
**Régulation de la ventilation
Sensibilité des chémorécepteurs (pCO2 et pH) � Compensation
respiratoire
Mécanisme :
Augmentation de pCO2
OU
Acidose METABOLIQUES
� Hyperventilation
60
**Régulation respiratoire
3- Régulation rénale
���� Généralité
Le pH urinaire peut varier entre 4,5 et 8
� variations de [H+ ] d'un facteur 1 à 200
Le rôle du rein est double
Réabsorption des HCO3- :
ANHYDRASE CARBONIQUE
CO2 + H2O ���� H2CO3 ���� H+ + HCO3-
Excrétion des H+ + régénération de HCO3-
Les ions H+ subissent dans l'urine deux transformations principales :
Réaction avec les ions HPO42- qui conduit à H2PO4-
Réaction avec NH3 qui conduit à NH4+
NH3 est synthétisée par la cellule tubulaire rénale à partir de la
glutamine
���� Régulation rénale
Schématiquement
Réabsorption régulable au niveau de la cellule tubulaire des HCO3- filtrés au
niveau du glomérule.
Sécrétion active d’ions H+
Chémorécepteurs centraux (bulbe : via LCR) Mise en jeu : 30 s
Centre intégrateur
Chémorécepteurs périphériques (carotidiens, aortiques) PO2, PCO2, pH Mise en jeu : 5 s
cortex (émotions, anticipations …) mécanique thoracique nociception
Muscles ventilatoires (diaphragme +++, intercostaux, scalènes, effort : muscles abdominaux)
61
L’anhydrase carbonique rénale accélère la réaction CO2 + H2O ⇔ H+
+ HCO3- dans la cellule tubulaire. L’HCO3- repasse dans le
compartiment interstitiel tandis que l’ion H+ est excrété activement
dans l’urine en échange d’un ion Na+
Il y est tamponné, en particulier : H PO4- - + H+ → H2PO4-
Il forme l’ion ammonium à partir de l’ammoniac obtenu
par désanimation de la glutamine dans la cellule tubulaire. Dans l’urine
NH3 + H+ → NH4+
L’ion NH4+ est ensuite piégé dans l’urine du fait de sa charge.
���� Équilibre Acide-base et foie
SI ACIDOSE :
� Foie synthétise la Gln
� Rein catabolise gln � Glu + NH3
NH3 diffuse dans lumière rénale + H+� NH4+
SI ALCALOSE :
Foie dégrade la Gln � Glu +NH3
NH3 + Excès de HCO3- � uréogenèse
III- Exploration biochimique: analyse gaz du sang
���� Techniques de mesure
On opère sur sang ARTERIEL hépariné, en ANAEROBIOSE,
Techniques électrochimiques utilisant des électrodes spécifiques
Seuls, le pH, la PCO2 et la pO2 sont mesurés
� Pour le pH on utilise une électrode de VERRE sensible aux ions H
�Pour la pCO2
(électrode de Severinghaus).: électrode à pH séparé
de l'échantillon par une membrane en téflon perméable au CO2
�La PaO2
(électrode de Clarck) polarographie
���� Intervalle de référence
pH : 7,35 – 7,45
PCO2 : 35 - 45 mm Hg
PO2 : 80 - 100 mm Hg
CO2 total : 26 à 30 mEq/l
HCO3 - : 22-26 mEq/L
Saturation : 94 à 100%
62
Excès de base : -2 à +2
IV- Pathologies de l’équilibre acide-base
���� Origine du trouble
pH = 6,1 + log [HCO3]/ 0,03 x pCO2
pH sanguin dépend du rapport [HCO3] sur PCO2
♦Si le trouble initial provient d'une variation de [HCO3-], il est dit métabolique
♦Si le trouble initial provient d'une variation de la pCO2, il est dit respiratoire
�Représentation : le diagramme de Davenport
7,4
Le point N (pH normal et HCO3- normal donc PCO2 normale) représente l'équilibre
acido-basique normal.
pH = 6,1 + log([HCO3-]/aPCO2)
Si PCO2 = constante ⌠ processus métabolique
pH = 6,1 + log[HCO3-] – log a PCO2
log[HCO3-] = pH – 6,1 + log a PCO2
[HCO3-] = aPCO2.10PH-6,1
Familles d’exponentielles appelées isobares
24
HCO3- mmol/L
pH
N
63
iagramme complet
Schéma Général du diagramme de Davenport
����Classification
Métabolique : dû à un trouble provenant d'une variation de[HCO3
-] : acidose, alcalose
Respiratoire : dû à un trouble provenant d'une variation de la pCO2: acidose, alcalose
Droites d'équilibration, différentes selon les patients
Isobares, indépendantes du patient
HCO3- mmol/L
PCO2- en kPa
PH
64
IV- Pathologies de l’équilibre acide-base
1- Acidose métabolique
����Les signes biologiques
Au niveau sanguin
pH est ABAISSE
CO2 total et HCO3 - abaissés
Diminution de PCO2 mesure l'efficacité de la compensation respiratoire
L'HYPERKALIEMIE liée au transfert du K+ hors des cellules (acidose)
Au niveau urinaire
La tétralogie classique (pH, A.T., NH4 et HCO3)
����Signes cliniques
La DYSPNEE (rythme de KUSSMAUL)ou « soif d'air » qui extériorise la
tentative de compensation pulmonaire.
Troubles neurologiques
obnubilation, convulsions
���� coma avec collapsus terminal.
Troubles circulatoires :
Anomalies électrocardiographiques
De type hyperkaliémiques
����Principales étiologies
H+ + HCO3- � H2CO3 � CO2 + H2O
La surcharge en H+�débordement d'une fonction rénale d'élimination tout à
fait normale, par un excès d'apport exogène ou endogène .
Perte de bicarbonates
Réduction de l’excrétion rénale H+�défaillance rénale face à un apport d'H+
normal�acidose de l'insuffisance rénale globale .
Défaut de REABSORPTION des HCO3-
*La surcharge en H+
Excès d'apport � Débordement d'une fonction rénale normale
Exogènes :
administration d'acides réels HCl
administration des précurseurs d’acide
Endogènes :
65
� hyperproduction métabolique d'acides
Acides cétoniques du DIABÈTE insulinodépendants
Acide lactique
*Acidoses par défaillance rénale
Les acidoses tubulaires caractérisées par :
HYPERCHLORÉMIE � compensation de la baisse des bicarbonates
Niveau urinaire par
Un pH compris entre 6,5 et 7,2
La présence de HCO3 dans les urines
2- Acidose respiratoire
H+ + HCO3- ◊ H2CO3 ◊ CO2 + H2O
Rétention de CO2 due à :
Ventilation inadéquate
Atteinte du parenchyme pulmonaire
Perfusion inadéquate
Hypoventilation alvéolaire
� hypercapnie
����Signes biologiques
Au niveau sanguin
pH : abaissé (si décompensation)
PCO2 augmentée
CO2 total et HCO3 élevés
PO2 et %satO2 abaissées
Hypochlorémie
Hyperkaliémie modérée
Au niveau urinaire
pH bas
HCO3 absents
����Signes cliniques
Hypercapnie et hypoxémie chroniques :
� Insuffisance ventriculaire droite
� Signes neuropsychiques :
**Céphalées, anxiété, agitation, hallucinations.
**Torpeur avec confusion mentale, coma.
66
����Étiologies
�Toujours secondaires à une hypoventilation alvéolaire.
Hypoventilation d'origine broncho-pulmonaire :
Obstructives : cancer du larynx, spasme laryngé (tétanos, tétanie),
Asthme aigu grave.
Restrictives : post-tuberculeuse, Paralysies respiratoires, Oedème aigu
pulmonaire cardiogénique.
Hypoventilation d'origine centrale :
Affections du SNC : traumatiques, vasculaires, infectieuses, tumorales
Intoxications aiguës : barbituriques, opiacés
3- Acidoses mixtes
�Signes biologiques
• Les CO2 total et HCO3 sont modérément diminués.
• La pCO2 est modérément augmentée.
• Le PH : effondré, souvent inférieur à 7,20.
• La pO2 est toujours abaissée et la SaO2 abaissée.
4-Alcalose métabolique
����Signes biologiques
Au niveau sanguin :
Le pH : est élevé, dépassant parfois 7,50
Le CO2 total et les HCO3 : sont augmentés
Pco2 : augmentée (compensation respiratoire)
L'hypochlorémie constante (proportionnelle à l'augmentation de HCO3)
Hypokaliémie et hypercalcémie inconstantes
Au niveau urinaire :
Urines alcalines pH > 7
Urines riches en HCO3
����Signes cliniques
Troubles de la conscience torpeur voir coma avec des crises d'agitation
intermédiaires
Troubles neuromusculaires : crampes, secousses myocloniques, tétanie
latente
Troubles respiratoires : respiration ralentie et superficielle
67
����Étiologies
Surcharge en bases exogènes
Ingestion massive de Na HCO3 (traitement d'un ulcère de l'estomac ou
d'une gastrite)
Surdosage dans la correction d'une acidose métabolique (Na+HCO
3
- et
précurseurs : lactate, citrate de Na. T.H.A.M.)
Libération de bases endogènes
Ostéolyses avec hypercalcémie
Pertes de H+, 2 origines :
Pertes digestives :
*Vomissements ou aspirations gastriques. Le suc gastrique contient
en effet 80 mmol/I d'H 1 en moyenne essentiellement sous forme d'HCI,
Pertes rénales
5- Alcalose respiratoire
����Signes biologiques
Au niveau sanguin :
pH : dépasse 7,45
pCO2 : DIMINUEE
CO2 total et HCO3- : abaissés (compensation rénale)
pO2, SatO2 : selon étiologies
Au niveau urinaire :
pH et HCO3- élevés, NH4+ très diminué
Cl- diminué
����Signes cliniques
Toujours hyperventilation alvéolaire
Autres signes selon l'affection en cause
Signes neuromusculaires :
Fourmillements des extrémités
Signes prététaniques
Troubles de conscience, céphalée et vertiges moins évocateurs
68
6- Alcaloses mixtes
����Signes biologiques
- le pH : est élevé, supérieur à 7,50 et même 7,60
- CO2 total et HCO
3
-, sont augmentés, mais moins que dans l'alcalose métabolique
- pCO2 : est augmentée, mais moins que dans l'alcalose métabolique.
����Conclusion
-Ies troubles de l'équilibre acido-basique constituent un aspect MAJEUR de la médecine moderne.
-Surviennent après le débordement successif
*des systèmes TAMPONS, première ligne de défense. IMMEDIATE et AUTOMATIQUE, purement PHYSICO-CHIMIQUE,
*des ORGANES EXCRETEURS (POUMONS et REINS) qui constituent une deuxième ligne de défense plus lente.
-Ces perturbations, apparemment assez faciles à classer dans le diagramme de DAVENPORT, sont par ailleurs INTIMEMENT LIEES aux troubles de l'EAU et des ELECTROLYTES avec lesquels il : forment un TOUT
�Récapitulatif
Caractéristiques des principaux désordres acide - base
69
Désordres acide-base et Mécanismes de compensation
Causes et conséquences des troubles acido-basiques:
causes conséquences
Insuffisance rénale
Intoxications acides
Acidocétose diabétique
Jeûne, effort, anoxie
Diarrhée (fuites de bases)
Acidose métabolique
Hypoventilation par paralysie
Respiratoire, pneumopathie,
dépression
respiratoie(barbituriques)
Acidose respiratoire
Vomissements
Perfusion ou intoxications par les
bicarbonates
Alcalose métabolique
Hyperventillation, hypoxémie,
atteinte du SNC volontaire,
émotionnelle…
Alcalose respiratoire
70
Exploration Biochimique du Métabolisme
phosphocalcique
Plan
I. Rappels sur le métabolisme phosphocalcique:
1. Métabolisme du calcium et du phosphore
2. Métabolisme de la Parathormone et de la vitamine D
3. Homéostasie phosphocalcique
II. Principales explorations biologiques
1. Calcium (sang & urine)
2. Phosphore (sang & urine)
3. PAL
4. PTH, Vit D, hydroxyproline
III. Pathologies du métabolisme phosphocalcique
1. Hypercalcémie
2. Hypocalcémie
I- Rappels physiologiques
1- Métabolisme du calcium et du phosphore
����Besoins en calcium au cours de la vie
Adulte jeune : 800 - 1000 mg / j
Grossesse allaitement : 1200 - 1500 mg/j
Adolescent, femme en post-ménopause, sujet âgé :1500 mg / j
����Contenu des aliments en calcium (en mg / 100 g)
Pain : 20, Viandes : 10, Œuf : 55, Poisson : 30
Tenir compte des eaux de boissons et eaux minérales
Laitages Lait : 125 Yaourt : 125 Fromage blanc : 130 Camembert : 180 Gruyère : 1000
Légumes P. de terre : 15 Poireaux : 40 Haricots verts : 40 Carottes : 50 Salade : 30
Fruits Agrumes : 40 Fraises : 40 Pommes : 7 Poires : 7
71
����Répartition du calcium dans l’organisme
Ca2+ = élément minéral le plus abondant
1,5% de la masse totale corporelle (1200 g/80 kg)
99% du Calcium se trouve au niveau de l’os
1% distribué dans liquides extra et intracellulaire
����Répartition du calcium sérique
Calcium ultrafiltrable (60%) Ca2+ complexé (5%)
Ca2+ complexé (5%)
Calcium lié aux protéines (40%) Albumine (30%)
Globulines (10%)
����Rôles du calcium
Maintien l’activité normale du SNC et des muscles
Cofacteur de la coagulation et de plusieurs enzymes
Préserve de l’intégrité des membranes cellulaires
Transduction des signaux intracellulaires
Régulation de secrétions endocrine et exocrine
Formation de l’os
����Le phosphore
Total : 850 g, os : 85% , tissus mous : 14% milieux extra et intra-cellulaire : 1%
Tampon important
Participe au métabolisme énergique (ATP)
Le phosphore est aussi un composant du DNA et du RNA
Le contrôle de la phosphorémie est moins précis que celui de la calcémie
2- Métabolisme de la Parathormone et vitamine D
Taille : 6 - 8 mm / 3 - 4 mm
Localisation : Face postérieure de la thyroïde,Hors de la capsule thyroïdienne
Nombre : 4 glandes / individu (en général)
Rôle : Synthèse de la PTH
����La parathormone (PTH)
Polypeptide monocaténaire de 84 acides aminées
Obtenue par hydrolyse successives d'un peptide de 115 AA : pré-pro-PTH.
Seuls les 27 AA de l'extrémité N terminal sont nécessaires à l’activité
biologique
72
Gène de PTH porté par chromosome 11
Temps de demi-vie environ dix minutes
����Activités physiologiques
Principal régulateur de la calcémie et la phosphorémie :
Augmente la calcémie
Diminue la phosphorémie
Sécrétion dépend directement de [Ca++]
Si Diminution de [Ca++ ionisé] de 1 mg/l � stimulation de la sécrétion de
PTH
����Actions de la PTH
Os :
Mobilisation du Ca2+ osseux
Destruction des matrices protéique et minérale
Rein :
Agit sur le tube contourné distal
active la voie de l’AMPcyclique
Augmentation de la Réabsorption du Ca2+
Augmentation de l’Élimination des de PO43-
Stimulation de la 1-a-hydroxylase (25 OH D3)
����Action de la parathormone
os : mobilisation du calcium osseux
rein : réabsorption du Calcium et excrétion du Phosphore
3- Homéostasie phosphocalcique
Homéostasie phosphocalcique
TROIS HORMONES
PTH
Vitamine D activée
Calcitonine
TROIS ORGANES
Os
Rein
Intestin grêle
73
���� La PTH vise à augmenter le Ca ionisé dans les liqu ides extracellulaires .
Ses sites d'action immédiats sont l'os et le rein, en stimulant la synthèse rénale de la 1-25 OH Vit D. Au niveau rénal, la PTH favorise aussi la réabsorption tubulaire du Ca et l'élimination du PO4.
�La 1-25 OH D3 vise à augmenter le calcium et le pho sphore extracellulaire ,
avec le concours de la PTH elle favorise la résorption osseuse. Au niveau de l'intestin son principal cite d'action, la Vit D favorise l'absorption du Ca et du P.
Le calcitriol (vit D3) possède des récepteurs cytosoliques dans les cellules parathyroïdiennes et agit directement en inhibant la synthèse et la sécrétion de PTH.
� La calcitonine
Polypeptide de 32 AA synthétisé par les cellules parafolliculaires de la thyroïde en réponse à l'hypercalcémie.
Elle tend à abaisser le Ca et le PO4 plasmatiques en bloquant la résorption osseuse.
Dans les reins elle inhibe la 1 α hydroxylase.
����Boucle de régulation : Ca++, PTH et vit D
↓Résorption osseuse
↑Perte urinaire
↓ Production 1,25(OH)2D
II- Principales explorations biologiques
1-Calcium (sang & urine)
�Méthodes de dosage :
Spectrométrie d’Absorption Atomique
Techniques colorimétriques
Ortho cresolphtaléine complexan
Bleu de méthyle thymol
Répression PTH
Hypercalcémie
Hypocalcémie
Stimulation PTH
CALCÉMIE NORMALE
↑ Résorption osseuse ↓Perte urinaire ↑Production 1,25(OH)2
74
Arsénazo III
L’électrode sélective
�Valeurs usuelles
�Variations biologiques
Variations importantes en fonction de la concentration d'albumine plasmatique
� Si modification de protéinémie la la calcémie doit être corrigée
Correction en fonctions des protéines
Ou
2- Phosphore (sang & urine)
�Dosage des phosphates
Méthode de Nissen:
Formation d’un complexe phosphomolybdo-vanadique
Coloration jaune en milieu nitrique
Cycle nycthéméral : phosphore plus élevé le matin
Phosphates urinaires : pas d’intérêt seuls
Clearance PO43- = PO43- urine x V / PO43- plasma
Valeur usuelle < 15 ml/min
Population étudiée Calcium total (plasmatique et sérique)
mmol/L
Nouveau-né < 7 jours 1,80 - 2,75
Nourrisson 2-12 mois 2,20- 2,70
Enfant 1-15 ans 2,20- 2,70
Adulte 2,25 - 2,65
Cacorrigé (mg/=L) = Camesuré/(0,55+(protéine/160
Cacorrigé (mg/=L) = Camesuré + (40 – Albumine g/L)
75
3- PAL
�Généralités
Phospho-monoestérases, pH optimum ≈ 9
Origine :
Osseuse
Hépatique
Intestinale
placentaire (s’il y a lieu)
Détermination de l’activité PAL globale :
Para-nitrophényl-phosphate
Lecture à 405 nm (SFBC)
Dosage des iso-enzymes :
Désactivation de la PAL hépatique à 56°C
Électrophorèse avec révélation par l’α-naphtol
�Évolution de l’activité P.A.L. en fonction de l’age et du sexe
4- PTH, Vit D, hydroxyproline
�Techniques de dosage
Parathormone
On dose la PTH entière « intacte »
Dosage immunométrique avec marqueurs
Métabolites de la vit D
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 6 8 10 12 13 14 16 18Années
PAL (UI/l)
76
On dose surtout la 25 OH vit D, qui reflète les stocks
Dosage immunochimique par compétition
Taux abaissés : carence d’apport, nourrisson, ostéomalacie
III- Pathologies du métabolisme phosphocalcique
1- Hypercalcémie
�Signes cliniques :
Générale : Anorexie, nausée, vomissement, Constipation.
Cardiovasculaire : Hypertension, raccourcissement de l’intervalle QT, et
augmentation de la sensibilité aux digitaliques.
Rénal : Polyurie, polydipsie.
SNC : apathie, somnolence � coma
�Contextes d’hypercalcémie
Les tumeurs malignes et l’hyperparathyroïdie primit ive représentent 80% de
tous les cas :
�Pathologies tumorales
Métastases osseuses, avec ostéolyse et hypercalcémie
Pour :
Le myélome multiple
Le cancer du sein
Cancer de la prostate à un stade avancé
Les métastases osseuses sont pratiquement constantes
�Hyperparathyroïdies
Primaire : tissu sécrétant autonome (adénome)
La nocturie est le symptôme le plus commun
V : Vitamines (hyper D, A) I : Immobilisation T : Thyréotoxicose A : Maladie d’Addison M : Syndrome buveurs lait I : Inflammations N : Atteintes Néoplasiques S : Sarcoïdose (granulomatoses)
T : Thiazides, Lithium R : Rabdomyolyses A : AIDS P : Hyperparathyroïdie Maladie de Paget Nutrition parentérale Phéochromocytome
77
Secondaire : réponse à l’hypocalcémie (hyperplasie)
♦Hyperparathyroïdie primaire
Prévalence :
1/1000 dans la population générale
1/200 dans une population de femmes âgées
Origine :
Adénome parathyroïdien dans 83% des cas
Hyperplasie dans 12% des cas
Cancer parathyroïdien (Exceptionnellement
**Signes cliniques
Lithiases rénales (Néphrolithiase)
Syndrome osseux : Douleurs, Déformations, Fractures des os longs, Signes
radiologiques
Signes digestifs : Anorexie, Nausées, Vomissements
Psychiques :Confusion mentale, Dépression
Asthénie générale et musculaire
Bradycardie sinusale, Augmentation du degré du bloc cardiaque, Arythmie
cardiaque
Calcification vasculaire accélérée
**Anomalies biochimiques
♦Hyperparathyroïdies II :
réponse normale à l'hypocalcémie
�réponse normale à l'hypocalcémie
Circonstances
Insuffisance rénale chronique (ostéodystrophie rénale)
Carence calcique et/ou en vitamine D (apport, absorption)
Rachitisme
SERUM ↑ Calcium ↓ Phosphore ↑ PAL ↑ Chlorure ↓ Bicarbonates ↑ PTH 1-84 ↑ 1,25 (OH)2D3
URINE ↓ Calcium ↑ Phosphore ↑ l’AMPc néphrogénique ↑ hydroxyproline
78
**Cliniquement :
o Troubles de la concentration, Somnolence, céphalées
o fatigue musculaire (muscles proximaux) néphrocalcinose,
o lithiases rénales soif,
o Les calcifications des tissus mous
**Biologiquement :
o hypercalcémie
o -hypercalciurie
o hypophosphorémie
o augmentation de la PTH
o augmentation de l'ostéocalcine
2- Hypocalcémie
�Généralités
Définition :
Concentration de calcium total,<2,1 mmol/l
ou
concentration du calcium ionisé <1,12 mmol/l
Symptômes
sensations neurologiques
excitabilité neuromusculaire anormales
Chronique
� cataracte, peau sèche, cheveux frustes et ongles cassants
�Étiologies
Hypoparathyroïdies
Perturbations vitaminiques D
♦♦♦♦Les hypoparathyroïdies
** Hypoparathyroïdie primaire
Peut être familiale : Syndrome de Di Georges avec agénésie totale des
parathyroïdes
Sporadique : Destruction ischémique de la glande
** Hypoparathyroïdies secondaires
Le plus souvent à une intervention chirurgicale :
79
Thyroïdectomie élargie pour cancer
Ablation d'un adénome parathyroïdien
Parathyroïdectomie pour hyperparathyroïdie
�Signes Cliniques
Syndrome d'hyperexcitabilité neuromusculaire
Troubles trophiques au niveau :
de la peau (sécheresse, mycoses...)
des phanères (ongles cassants, chute des cheveux...)
Troubles oculaires (cataracte)
Troubles neuropsychiques (retard de développement psychique chez l’enfant)
�Biologie
Hypocalcémie
Signe d’appel
Ca2+ < 2 mmol/L
Hyperphosphorémie
Hypocalciurie
Tm phosphate augmenté
PTH soit :
Diminuée � hypoparathyroïdie
Normale� pseudo-hypoparathyroïdie
♦Pseudohypoparathyroïdie
Maladie héréditaire rare :
Pas de réponse des organes cibles à PTH normalement secrétée
Biologiquement on retrouve :
Hypocalcémie
PO43- normal/augmentés
PTH augmentée
1-25 OH D3 diminuée
Signes clinique = ceux de l’hypocalcémie
�Diagnostic différentiel
Hypoparathyroïdie
Concentration de PTH basse
80
L’administration de PTH provoque une forte augmentation de la
phosphaturie
Pseudohypoparathyroïdie
PTH sérique haute
La phosphaturie n’est pas modifiée par l’administration de PTH
♦Troubles du métabolisme de la vitamine D
Métabolisme de la vitamine D
�Troubles hépatique � 25-hydroxylase
Insuffisances hépatiques chroniques sévères
Traitements anticonvulsivants multiples :
L'induction enzymatique
� 24’ 25 di OH vitamine D
Métabolite inactive
�Troubles rénaux �1-αααα-hydroxylase
Insuffisance rénale chronique
Déficit en 1 α -25-OH-D3 hydroxylase
maladie à transmission autosomique récessive)
�Ostéomalacie (adultes)
Défaut de minéralisation de la trame protéique osseuse
Pas de diminution de la masse osseuse
Causé par une perturbation du métabolisme de la vitamine D :
Carence d'apport
81
Malabsorption
Trouble du métabolisme et/ou de la sensibilité des organes cibles
Le rachitisme de l'enfant s'y rattache
���� en général, les étiologies sont :
(1) Les carences d'apport en vitamine D :
-Carence nutritionnelle (pays sous-développés, famine)
-Carence solaire, (nourrisson) Les carences d'absorption en vitamine : Maladie coeliaque
-Résections intestinales étendues, gastrectomies, Affections biliaires (malabsorption des lipides et vitamines liposolubles)
(2) Résistance des organes cibles au 1,25-(OH), D :
- Rachitisme pseudocarentiel de type II Maladie rare à transmission autosomique récessive,
-Rachitisme héréditaire hypophosphatémique familial Transmise selon le mode dominant lié au sexe Mis en évidence au moment de la marche Un cas environ pour 25 000 naissances
(3) Perturbations du métabolisme hépatique :
-La 25-hydroxylation : Insuffisances hépatiques chroniques sévères,
-Traitements anticonvulsivants multiples : L'induction enzymatique �Transformation de la vitamine D en 24’ 25 di OH, Métabolite plus polaire biologiquement inactif
(4) Perturbations du métabolisme rénal :
- La 1 α- hydroxylation : Insuffisance rénale chronique, hyperphosphorémie, "ostéodystrophie rénale" �hyperparathyroïdie secondaire
(5) Déficit en 1 α -25-OH-D, hydroxylase
-(maladie à transmission autosomique récessive) ����Récapitulatifs
Arbre s décisionnels
Hypo
Hypercalcémie
Ca ↑↑↑↑
PTH1-84 ↓↓↓↓ PTH1-84↑↑↑↑
CaU Nou↓↓↓↓
CaU ↑↑↑↑
CaU↑↑↑↑↑↑↑↑
CaU ↑↑↑↑ CaU ↓↓↓↓
Hyperthyroïdie Phéochromocytome Insuffisance surrénale
Granulomatose
Cancer avec métastase osseuse
Hyper- Parathyroïdie Primaire
Hypercalcémie Familiale Bénigne
82
hypo calcémie
PTH : Variations physiopathologiques
Ca ↓
PO4 ↑
PO4 ↓
Créatinine N
Créatinine ↑
PTH1-84 ↑ Vit D ↓↓
PTH1-84↓ PTH1-84 N
Hypoparathyroïdie
Pseudohypoparathyroïdie
Insuffisance Rénale
Carence Vit D Ostéomalacie Rachitisme
83
Diagnostic diff érentiel
Relations entre PTH et vitamine D
25 (OH) D3 (+)
24, 25 (OH)2 D3
1, 25 (OH)2 D3
REIN
(+) activité
(+) différentiation
(+) activité
(+)
(-)
PTH
(-)
os OSTEOCLASTES
Destruction MATRICE
OSTEOBLASTES
Synthèse MATRICE
Différentiation (-)
↑[Ca++]
84
Exploration Biochimique du Métabolisme du Fer
PLAN
I. Répartition du fer
1. Le fer fonctionnel
2. Le Fer de Stockage
3. Le fer en transit
II. Métabolisme du fer
III. Régulation du métabolisme du fer
IV. Exploration Biologique du métabolisme du fer:
1. Dosage du Fer = approvisionnement
2. Dosage la transferrine = approvisionnement
3. Dosage la Ferritine = état des réserves
V. Pathologie du métabolisme du fer:
�Carence martiale
�Introduction
Le fer est difficilement échangeable avec le milieu extérieur
L’organisme éprouve des difficultés pour se procurer du fer
Les réserves en fer sont recyclées dans un système presque fermé
Si par accident il y a déperdition où surcharge en fer l’organisme est démuni
I- Répartition du fer
� Généralités
Le fer est réparti en trois catégories :
Fer métaboliquement actif ou fonctionnel
Fer mis en réserve
Fer en transit dans le sérum
Fer total de l’organisme ≈ 4 g
Fer fonctionnel ≈ 3 g
85
� Distribution du fer dans l’organisme
(Homme, Adulte)
Composé Total en mg Total en %
FER FONCTIONNEL 75%
Hémoglobine 2600 65
Myoglobine 400 9,6
Cytochromes & Enzymes 10 0,4
FER DE RESERVE (25%)
Ferritine 700 17
Hémosidérine 300 8
FER EN TRANSIT (0,1%)
Transferrine 3,5 0,1
1- Le fer fonctionnel
Le fer est impliqué dans :
Oxydoréduction cellulaire
Liaison de l'oxygène
Majorité dans les groupements héminiques
Hémoglobine
Myoglobine
Autre partie dans les enzymes héminiques
Cytochromes
Peroxydases, Catalases
Flavoprotéines
2- Le Fer de Stockage
Fer mis en réserve dans les tissus sous forme de ferritine et d'hémosidérine
La ferritine représente la forme soluble de réserve du fer (≠ à l’hémosidérine)
Une molécule de ferritine peut fixer jusqu‘à 4500 atomes de fer
La ferritine renferme au maximum 500 atomes de fer
Sous-utilisation de la ferritine prémunit contre les intoxications accidentelles
Fer, incorporé dans la ferritine à l'état ferreux est stocké sous forme ferrique
Oxydation lors du passage dans les canaux de la coque protéique
Par un processus inverse, le fer est libéré de la protéine à l'état ferreux
86
La synthèse de l'apoferritine est régulée la quantité de fer dans les cellules
Dégradation de la ferritine enclenchée dés que la protéine perd son contenu
en fer
Ferritine localisée principalement dans les cellules du système
reticulo-histiocytaire
Particulièrement abondante dans le foie et la rate (un peu dans la moelle
osseuse)
retrouvée aussi dans cœur, rein, pancréas, placenta, testicules, muscles
squelettiques
� Ferritine plasmatique
Il existe 2 types de ferritine plasmatique :
Ferritine glycosylé pauvre en fer (70 % à 80 % de la ferritine
plasmatique)
Ferritine non glycosylée et riche en fer
3- fer en transit
� Transferrine
Dans le circulation, Fe3+ est uni à la transferrine
Transferrine :
Bêta-1 globuline, synthétisée dans le foie
Une seule chaîne polypeptidique , PM = 76 à 90 KD
1 molécule peut fixer deux atomes de fer Fe3+
Physiologiquement, Fe3+ occupe 30 % à 40 % des sites de liaison disponibles
Synthèse inversement proportionnelle au contenu hépatocytaire en ferritine
III- Métabolisme du fer :
� Besoins en fer :
5 à 10% du fer inorganique et 20 % du fer héminique est absorbé Un régime équilibré apporte
quotidiennement entre 10 et 25 mg dont 90 % de nature inorganique et 10 % sous forme
héminique.
La quantité de fer absorbé quotidiennement est de 1 a 2 mg, quantité est suffisante à satisfaire
les besoins de l'homme adulte ou de la femme ménopausée .
Le taux de ferritine plasmatique reflète les réserves
87
Cette quantité est insuffisante pour l’adolescent, la femme pré-ménopausée et surtout la femme enceinte au dernier trimestre de sa grossesse . Besoins quotidiens en fer :
Homme : 0,5 à 1,5 mg
Femme ménopausée : 0,5 à 1,5 mg
Femme non ménopausée : 0,7 à 2,0 mg
Femme enceinte : 2,0 à 4,8 mg
Adolescent : 1,2 à 2,5 mg
�Absorption du fer
Les entrées compensent normalement les pertes (balance positive ou nulle)
Fer alimentaire absorbé principalement au niveau du duodénum
Il existe deux mécanismes distincts d'absorption du fer :
1er pour le fer inorganique
2ème pour le fer héminique
����Absorption du fer inorganique
Souffre de deux handicaps majeurs :
Sels de fer relativement insolubles à pH > 7
Intestin absorbe plus facilement Fe++ (ferreux) que Fe+++ (ferrique)
Efficacité dépend du régime alimentaire
����Absorption du fer héminique
Plus efficace � échappe à la précipitation dans la tube digestif
Emprunte la voie d'absorption de l’hème
Après dégradation de l’hème en biliverdine par l’hème oxygénase
Fe est libéré à l'intérieur de la muqueuse intestinale
� Absorption indépendante de la composition du régime alimentaire
88
�Absorption du fer
����Excrétion du fer
L’organisme ne perd que 1 mg de fer / Jour
Perte due essentiellement à la desquamation des cellules cutanées et gastro-
intestinales
Fer lié à la transferrine, ne peut franchir la barrière glomérulaire � pertes
urinaires faible
Menstruations (femme) responsable d'une perte additionnelle en fer de 0,5 à
1,0 mg/jour
����Fer et grossesse
Pertes les plus abondantes de fer se produisent durant la grossesse
Fœtus, Placenta et Accouchement soustraient environ 500 mg de fer
Aménorrhée pendant la grossesse épargne 150 mg de fer
La perte nette de fer causée par la grossesse est donc de 350 mg, (soit 1,5
mg/jour)
Perte par desquamation
épithéliale
Foie
Moelle osseuse
Transferrine Sérique
Sang portal
Ferritine des muqueuse
Intégrine Mobilferrine
Mucine
Fer non héminique
Fer des
aliments
Fer héminique
89
�Cinétique du fer
III- Régulation du métabolisme du fer
����Particularités
Élimination rénale du fer négligeable
� Le contrôle ne peut se faire par les reins (particularité)
Absorption intestinale du fer stimulée par:
Hypoxie
Augmentation de l'activité érythropoïètique et
Épuisement des réserves
����Régulation de l’absorption
En cas de besoin, l’absorption peut devenir 2 à 10 fois plus importante
Dans la muqueuse intestinale, le fer absorbé est d'abord oxydé
Libérée en partie dans la circulation, il s'unit à la transferrine
Le reste demeure dans muqueuse intestinale ou il est mis en réserve sous
forme de ferritine
FFeerr eenn TTrraannssii tt (Transferrine)
FFeerr ddee SSttoocckkaaggee (Ferritine)
FFeerr FFoonnccttiioonnnneell
24 mg /jour
5 mg / jour
1 – 2 mg / jour
1 – 2 mg / jour
Pertes
Intestin
Hémoglobine
Myoglobine Enzymes
Régulation du métabolisme du fer se fait uniquement au niveau de l'absorption intestinale
90
����Cycle du fer
Métabolisme du fer procède à l'intérieur d'un cycle pratiquement clos
Ce cycle est dominé par :
Transfert du fer par transferrine du système réticulo-histiocytaire vers la
moelle osseuse
Dégradation de l'hémoglobine qui apporte 95% du fer nécessaire à
érythropoïèse (25 mg/j)
Le reste provient de l'intestin ou des réserves
La membrane des érythroblastes contient récepteurs pour la transferrine
La transferrine réussit a transporter 25 à 40 mg de fer / 24 heures
� environ 10 rotation / molécule de transferrine / jour
IV- Exploration Biologique du métabolisme du fer:
1- Dosage du Fer = approvisionnement
���� Méthodes de dosage
Principe :
Liaison de coordinence entre Fe2+et substances avec squelette
éthylène diamine
� Produits colorés avec un coefficient d'absorption élevé
Molécules utilisées :
Bathophénanthroline
TPTZ (tripyridyl triazine)
Ferrozine [3-(2-pyridyl)5,6 bis (acide 4-phénylsulfonique)]
Ferene [3-(2-pyridyl)5,6 bis (acide 5-furylsulfonique)-1,2,4-triazine]
91
���� Schéma de la réaction
La détermination du fer sérique pourrait donc être schématisée par la formule
suivante :
tampon acide
Transferrine (Fe3+)�transferrine + Fe2+
Réducteur
Fe2+ + chromogène �produit coloré
���� Variation physiologiques
A la naissance � 36 mmol/l (2 mg/L)
Durant les premières semaines � 9 mmol/l (0,50 mg/L)
Taux de l’adulte atteints vers la troisième semaine �23 mmol/l (1,30 mg/L)
Diminue après l’age de 30 ans, vers 60 ans � 13,4 mmol/l (0,75 mg/L)
20 % plus élevé chez les hommes que chez la femme avant la ménopause
���� Interprétation des résultats
���� Intervalle de référence large:
14 à 32 mmol/l (0,8-1,8 mg/L) chez l’hommes
11 à29 mmol/l (0,60-1,6 mg/L) chez la femme
2- Dosage la transferrine = approvisionnement
� Méthodes directes
Font appel surtout à
L’immuno-néphélométrie
L’immuno-turbidimétrie
L'intervalle des valeurs de référence se situe entre 1,70 et 3,70 mg/L
� Capacité Totale de Fixation (directe)
PM moyenne de la transferrine est 80 KD
Chaque molécule fixe 2 atomes de fer
[Fer] sérique = mauvais indicateur des réserves de fer dans l'organisme
92
On calcule la quantité maximale de fer qui peut être véhiculé par la
transferrine
� % de saturation de la transferrine
S'obtient à partir du fer sérique et de la CFT
Tient compte de la concentration du fer et de celle de la transferrine
Normalement, la transferrine n'utilise qu'entre 20 % et 45 % de sa capacité de
liaison
3- Dosage la Ferritine = état des réserves
Généralités
Dosage par technique immunochimique
Image des réserves en fer :
Abaissée voir effondrée si déplétion ferrique
Augmentée dans les états de surcharge
1 µg de ferritine sérique � 10 mg de fer en réserve
� la ferritine plasmatique augmentée dans les états inflammatoires
� Ferritinémie selon age et sexe
CFT (mg/l) = (2x55.85x1000/87 000) x TRF (g/L) = 1.2839 x transférrine (g/L)
% saturation transferrine = fer s érique X 100 / CFT
93
V- Pathologie du métabolisme du fer:
� pathologies liées au métabolisme du fer
Sont de trois ordres :
Carence en fer
Surcharge en fer (hémochromatose)
mauvaise distribution du fer dans l'organisme
Le fer est un élément essentiel à la synthèse de l'hémoglobine
Si Déficit (carence) du Fer � anémie
L’anémie ne s'installe qu'après épuisement des réserves
���� Carence martiale
� Évolution de la carence en fer
Progression lente et insidieuse
Comporte trois phases successives
Phase initiale de carence martiale
Les réserves de fer sont entamées
Les besoins de l'organisme sont encore satisfaits
Le seul indice = baisse de la Ferritinémie
94
� Phase de carence plus prononcée
Épuisées des réserves en fer :
Ferritinémie et fer sérique sont abaissées
La transferrine est élevée
Ces deux facteurs concourent à abaisser le pourcentage de saturation
de la transferrine < 16%
Signes de l'anémie ferriprive
Baisse dans le taux de l'hémoglobine
La morphologie des cellules et les indices érythrocytaires sont encore
normaux
� Phase avancée de carence martiale
Réserves en fer épuisées depuis longtemps
Ferritinémie et fer sérique effondrées
Anémie hypochrome microcytaire
� Autres effets de la carence martiale
Affecte aussi la synthèse des autres protéines contenant du fer :
Baisse de la myoglobine
Diminution de l'activité du système mitochondrial
� grande faiblesse musculaire, surtout à l’effort
Plus grande susceptibilité à l’intoxication par le plomb, le cadmium …
Car même voie d'absorption que le Fer
� Indices du métabolisme de fer dans l’hyposidérémie
Fer sérique CTF %
Saturation
Ferritine
Valeur de référence 1,15 ± 0,50
mg/L
3,30 mg/L 35 ± 15 100 ± 60
mg/L
CARENCE MARTIALE
Phase latente 1,15 3,60 30 10 - 20
Phase plus nette < 0,60 3,90 < 16 10
Phase avancée < 0, 40 4,10 < 10 < 10
95
� Causes de l’anémie ferriprive
Alimentation pauvre en fer
Absorption intestinale déficiente
Pertes de sang
Menstruations
Saignements occultes
** Conclusion
Plus de 200 millions de femmes atteintes dans les pays sous-développés
Les plus exposes à l'anémie ferriprive :
Femmes avant ménopause
Nouveaux-nés
Adolescent
La carence en fer = cause la plus fréquente d'anémie
96
Anomalies qualitatives et quantitatives des
protéines plasmatiques
PLAN
I. Introduction
II. Rappels sur la structure des protéines
III. Rôles des protéines plasmatiques
IV. Techniques de dosage des protéines totales
V. Variations physiologiques de la protéinémie
VI. Variations pathologiques
1. Les hyperprotéinémies
2. Les hypergammaglobulinémies
3. Les hypoprotéinémies
VII. Étude fractionnée des protéines
1. Les dosages immunochimiques
2. L’électrophorèse
VIII. Étude de quelques protéines spécifiques
1. L'albumine
2. Les protéines de l’inflammation
I- Introduction
� Plusieurs centaines de classes de protéines
Seulement une centaine obtenues à l'état purifié
Ont des structures et des fonctions très différentes
Une protéinémie basse ou élevée ne permet pas de définir un type de
pathologie
Mais le dosage des protéines :
Souvent le point de départ d'investigations plus complètes
Peu nécessiter le dosage des protéines "spécifiques" d'une affection
97
II- Rappels sur la structure des protéines
Squelette façonnées par la polymérisation des 20 acides L-a aminés
Unis entre eux par des liaisons peptidiques
L’ordre des AA détermine à la fois la structure et la fonction d’une protéine
Ordre = traduction du message inscrit dans la séquence nucléotidique du DNA
����Structure des protéines
Protéines = polymères d’amino-acides
Les AA ont tous la même structure fondamentale
Ils différent seulement par leur radical group R
Protéines = Squelette façonnées par la polymérisation des 20 acides L-a
aminés
Unis entre eux par des liaisons peptidiques
L’ordre des AA détermine à la fois la structure et la fonction d’une protéine
Ordre = traduction du message inscrit dans la séquence nucléotidique du DNA
Protéines = Squelette façonnées par la polymérisation des 20 acides L-a
aminés
Unis entre eux par des liaisons peptidiques
L’ordre des AA détermine à la fois la structure et la fonction d’une protéine
Ordre = traduction du message inscrit dans la séquence nucléotidique du DNA
Par convention :
1er AA � fonction a-NH2 non engagée dans liaison peptidique
(extrémité NH2-terminale)
Le dernier AA � fonction acide carboxylique non engagée (extrémité
COOH-terminale)
+H3N CH
C
CH3
O−
O
+H3N CH
C
CH2
O−
O
OH
+H3N CH
C
CH2
O−
O
SH
alanine
cysteine tyrosine
98
Protéines s’organisent en structure secondaire, tertiaire et quaternaire
III- Rôles des protéines plasmatiques
�Les protéines ont 6 grandes fonctions
1. Maintient de la pression osmotique
2. Transport : Haptoglobine, céruléoplasmine
3. Coagulation : Fibrinogène
4. Activation du complément : Protéine C réactive
5. Inactivation de médicaments : Orosomucoïde
6. Inhibiteur de protéases : A 1-antitrypsine, a 1antichymotrypsine, a 2-
macroglobuline
�Maintien de la pression oncotique
Assuré principalement par l'albumine et secondairement par les globulines
Si point isoélectrique d’une molécule ≠ du pH sanguin (pH 7,4)
� ionisation partielle
Hydratation très forte
exercer dans le plasma une pression osmotique capable de retenir l'eau dans
l'espace vasculaire
�Rôle de Transport
Fonction assumée par de nombreuses protéines
L'albumine, transporteur peu spécifique lie
molécules endogènes : bilirubine, acides gras, calcium, hormones
nombreux médicaments
Globulines plus spécialisées vis-à-vis de leurs ligands
Fer trivalent � transferrine
Cuivre � céruléoplasmine
dimère alpha-bêta de l‘Hb � haptoglobine
Lipides� lipoprotéines
�Coagulation
Produite après une cascade de réactions
Assurée par le fibrinogène, la prothrombine...
L'antithrombine III est une antiprotéase s'opposant à la coagulation.
�Immunité
Due aux immunoglobulines (anticorps)
99
Le complément :
Plusieurs fractions protéique
Complète l’action des immunoglobulines
Assure la lyse de la cellule agressive
�Enzymes
Toutes les enzymes sont des protéines
Enzymes = catalyseurs de réactions biochimiques :
Agissent à des concentrations infinitésimales
Diminuent l’énergie d’activation
Augmentent la vitesse des réactions biochimiques
Ne modifient pas le résultat à l’équilibre
Leur structure se trouve inchangée à la fin de la réaction
IV-Techniques de dosage des protéines totales
�Généralités
Réaction de biuret
Cu2+ réagit avec les liaisons peptidiques à pH>7
� Formation de complexes de coloration rouge, avec l d'absorption
maximum à 540 nm
Intensité de la coloration dépend du nombre de liaisons
Réaction caractéristique de la liaison peptidique � toutes les protéines
réagissent
Méthode physique
Dosage des protéines par la mesure de l'indice de réfraction du sérum
V-Variations physiologiques de la protéinémie
�Age et sexe
Augmentation progressive, maximum à 16-17 ans (filles), 17-19 (garçons)
Légère diminution avec l’age à partir de 20 ans
La diminution s'accélère après l'âge de 60 ans (baisse de l'apport protidique)
Protéinémie de l'homme légèrement supérieur à celles de la femme
Indépendante de la taille et de l’indice pondéral
�Grossesse et nutrition
Grossesse
Le volume sanguin circulant augmente de 27 à 37%
100
� diminution de la protéinémie
Régime nutritionnel
Le régime végétarien n'affecte pas la protéinémie
La protéinémie s’effondre en cas de malnutrition (albuminémie surtout)
�Exercice et Rythmes
Exercice
L’exercice, fait augmenter la protéinémie par Augmentation
[antiprotéases]
Les athlètes ont une protéinémie protéines plus élevé que les autre
individus
Rythme circadien :
Diminution importante la nuit, due à l'hémodilution
Le jour, concentration maximum entre 15 et 18 heures
VI- variations pathologiques :
1- Les hyperprotéinémies
�Généralités
Les hyperprotéinémies sont dues essentiellement à
Des phénomènes d'hémoconcentration ou
Des hypergammaglobulinémies
Peuvent dépasser 120 g/L
Phénomènes d'hémoconcentration
Surtout à des hypergammaglobulinémies (myélomes)
�Les déshydratations extracellulaires
Étiologie extra-rénales
Origine digestive
Origine cutanée
Origine respiratoire
Étiologie rénales :
Insuffisance rénale organique
Insuffisance corticosurrénalienne
Diurèse pathologique
2- Les hypergammaglobulinémies
�Hypergammaglobulinémie polyclonale
Augmentation d'un groupe hétérogène d'immunoglobulines,
101
N'est pas obligatoirement accompagnée d'une augmentation des protéines
totales
Retrouver dans de nombreuses maladies
Infectieuses
Auto-immunes
Inflammatoires
�Hypergammaglobulinémie monoclonale
Gammaglobuline produite par un seul clone de lymphocytes se
A l'électrophorèse des protéines
Bande d'immunoglobuline étroite et intense,
localise entre les alpha 2 et les gammaglobulines,
les alpha-globulines sont en général diminuées
s'accompagnent d'une augmentation des protéines totales dépassant souvent
les 100 g/l
**Conduite à tenir
L’identification de la paraprotéine en cause se fait par immunochimie
Examens biologiques complémentaires :
Recherche de la protéinurie de Bence-Jones),
Recherche d’une insuffisance rénale
Examen radiologique pour chercher les complications osseuses
**Principales Étiologies
Maladie de kahler,
Macroglobulinémie de Waldenstrom
Maladie des chaînes lourde
Maladie dès chaînes légères
3-Les hypoprotéinémies
�Étiologies
Carence d'apport en protéines (Malnutrition, kwashiorkor)
Défaut de synthèse :insuffisance hépatique sévère (hépatite grave, cirrhose
évoluée) :
Albumine
transferrine,
Prothrombine fibrinogène...
Fuite anormale des protéines au niveau cutané (brûlures), tissulaire ou rénal
102
Si fuite rénale (syndrome néphrotique) � protéinurie rénale massive
�Les signes cliniques majeurs
Fonte du tissu musculaire
Œdèmes, voire d'ascite :
diminution de la pression oncotique intravasculaire
�fuite d'eau dans le compartiment interstitiel par
Dans les cas sévères, la protéinémie peut s'abaisser jusqu'à 40 g/l
VII- Étude fractionnée des protéines
1- Les dosages immunochimiques
2- L’électrophorèse
�Principe
Le sérum est déposé dans un milieu soumis à un champ électrique
� Migration des particules vers l’une des 2 pôles
Direction et vitesse de migration dépendent de
La charge électrique
La taille
La forme
À pH > 7 � protéines chargées négativement
� migrent de la cathode vers l’anode
Anticorps traceur (détection)
Anticorps de capture
103
�Système d'Électrophorèse
�Interprétation
L’apparence même du tracé d’électrophorèse peut évoquer certaines
affections
Rapport Albumine / Globulines
Concentration et pourcentage des différentes fractions
Présence de pic monoclonal ou oligoclonal
�Interprétation
�Domaines d’application de l’électrophorèse
Liquides biologiques contenant des protéines:
Sérum, urines,
LCR, larmes, …
Autres molécules biologiques:
Acide nucléique
générateur de tension
Puits pour dépôt d’échantillon
ContacteurSolution
d’électrolytes
générateur de tension
Puits pour dépôt d’échantillon
ContacteurSolution
d’électrolytes
générateur de tension
Puits pour dépôt d’échantillon
ContacteurSolution
d’électrolytes
générateur de tension
Puits pour dépôt d’échantillon
ContacteurSolution
d’électrolytes
104
Lipoprotéines
Sucres …
VIII- Étude de quelques protéines spécifiques
1- l'albumine :
�Généralités
Synthétisée hépatique, Catabolisme : foie et rein, demi-vie ≈ 20 jours, PM ≈ 66
KD
Représente les 2/3 des protéines
� 80 % de la pression oncotique du plasma
Albuminémie faible � formation œdèmes
Hyperalbuminémie sortie d'eau du secteur interstitielle
Fonctions de transport :
Acides aminés
Molécules insolubles dans l’eau (bilirubine, acide gras, hormones,
médicaments...)
�Variations physiologiques
Intervalle de référence de 430 à 800 mmol/l
Variations parallèles à celles des protéines totales :
Augmentation lors des hémoconcentrations
Diminution lors d’hémodilution
Les hyperalbuminémie dues essentiellement à l’hypovolémie
Les hypoalbuminémies :
Mêmes étiologies que les hypoprotéinémies
105
Albumine est plus sensible que les protéines totales
2- Les protéines de l’inflammation
�Rappels
Agression tissulaire (inflammation, infection, néoplasie, opération chirurgicale)
Stimulation du foie � synthèse massive des protéines de l’inflammation
Cette synthèse est maximale entre la 36° et la 48° heure et concerne
Des a-1 globulines : a 1-antitrypsine, orosomucoïde,
Des a 2-globulines : haptoglobine, céruléoplasmine
Certains b-globulines : CRP, fibrinogène
Ces protéines se dirigent très vers le foyer inflammatoire et s’y concentrent
�Propriétés des protéines de l’inflammation
CRP Orosomucoïde Haptoglobine
Masse molaire 130 000 40 000 86 000
pH
isoélectrique 5,5 2,7 4,2
% glucides 0 40 19
Migration
électrophorèse gamma alpha-1 alpha-2
Demi-vie 12 heures 3 jours 3 à 5 jours
Lieu de
synthèse Foie Foie Foie
Propriétés
Activation du
complément des
T4 et de
l’opsonisation
Prolifération des
fibroblastes,
inhibition des
lymphocytes
Complexation de
l'hémoglobine
106
�Augmentation au cours d’un syndrome inflammatoire
Syndrome
inflammatoire
CRP Orosomucoïde
Haptoglobine
aiguë débutant +++ + N ou +
aiguë en phase
d'état
+++ +++ +++
chronique N ou +
+ou++ +++
en phase de
régression
N ou +
+ ++
107
Urée, Créatinine et Exploration biochimique de la
fonction rénale
PLAN
I. Urée
1. Techniques de dosage
2. Variations physiopathologiques
II. Créatinine et Clairance de la créatinine
1. Techniques de dosage
2. Variations physiopathologiques
III. Autres examens
IV. L’insuffisance rénale aiguë
1. Étiologies
2. Syndrome biologique
V. Insuffisance Rénale Chronique
1. Syndrome biologique
2. Signes cliniques
����Généralités
La formule de l'urée est H2N-CO-NH2 et sa masse molaire est de 60
L'urée est le produit final du catabolisme des protéines
I-Urée
1-Techniques de dosage
�Dosage de l’urée par l'uréase
L’uréase est un enzyme très spécifique qui hydrolyse l’urée en NH3 et CO2
L’uréase est inhibée par le fluorure de sodium
Le NH3 ainsi formée est dosée soit Par :
H2N C
O
urée
NH2
108
La réaction de Berthelot
Spectrophotométrie UV par la glutamate déshydrogénase
�La réaction de Berthelot
NH3 réagit avec le phénol et l’hypochlorite de sodium pour donner
l'indophénol bleu
Le nitroprussiate de sodium agit comme catalyseur
2- Intervalle référence, Variations physiopathologi ques
�Intervalle référence, Variations physiopathologiques
L’urée diffuse rapidement à travers les membranes
Sa concentration est à peu près identique dans tous les liquides de
l’organisme
Elle est de 3,0 à 6,5 mmol/l (0,15 à 0,45 g/L) dans le sérum
La concentration de l’urée dans l’urine est de 450 à 700 mmol/24h
�Rappels métaboliques
L'urée est synthétisée dans le foie
Elle est éliminé par le rein :
Filtrée par les glomérules
Partiellement réabsorbée par les tubules
� Le taux d'urée sanguine dépend :
Du métabolisme des protéines
De la filtration glomérulaire
Du débit de liquide dans les tubules
�Rôle des reins
Des reins normaux ont une grande capacité à éliminer l’urée
L’augmentation des apports à peu d’influence sur la concentration
plasmatique de l’urée
Une augmentation marquée suggère plutôt une insuffisance rénale
109
La concentration de l'urée sanguine varie inversement au taux de filtration
glomérulaire
�Évolution de l’urémie par rapport à la filtration glomérulaire
Longue période de latence
Urémie normale jusqu’à destruction de 50% des néphrons
PUIS
Progression terminale très rapide
�La réabsorption de l'urée se fait par transport passif, l’urée suit les
mouvements de l’eau
La réabsorption d'eau dans le néphron peut être considérable dans la :
Déshydratation
Maladie d'Addison
Décompensation cardiaque
� Réabsorption passive de l'urée et son augmentation dans le plasma
�Diminution de l'urée sanguine
Régimes pauvres en protéines
Cirrhose, le foie est incapable de synthétiser l’urée
Acidose � :
Uréogenèse hépatique inhibée
NH3 éliminé dans les urines sous forme de NH4+Cl-
Taux de l'urée et de la créatinine sérique.
Intervalle des valeurs de references.
Filtration glomérulaire ml/sec
110
II- Créatinine et Clairance de la créatinine
�Rappels physiopathologiques
Créatinine formée par déshydratation non enzymatique de la créatine
La créatine est synthétisée par le foie et stockée dans les muscles
squelettique
Distribuée dans l'eau totale de l'organisme et elle est filtrée par les glomérules
rénaux
� Indépendante du volume de la diurèse
Créatinine et créatine alimentaires influencent peu la créatinémie
�Intérêt
La créatininémie est corrélée au débit d'excrétion rénale, résultant de la :
Filtration glomérulaire
Sécrétion tubulaire
Elle reflète aussi l'absorption digestive et le métabolisme de la créatine
Clairance de l'inuline = méthode de référence pour apprécier la filtration
glomérulaire
Mais la clairance de la créatinine est utilisée en pratique car plus facile à
mettre en oeuvre
1- Dosage de la créatinine et calcul de la clairanc e
�Généralités
Technique colorimétrique
Réaction décrite par Jaffé en 1886
Formation d’un complexe rouge orangé entre la créatinine et le picrate
à pH > 7
l d’absorption maximale de ce complexe est 505 nm
Techniques enzymatiques font appel soit à :
La créatininase
La créatinine désaminase
�Clairance de la créatinine (Ccréatinine)
Ccréatinine = U x V x (1,73)/P x S x T
U = créatininurie
P = créatininémie
111
V = volume urinaire
S = Surface corporelle (N= 1,73m2)
T= temps du recueil (généralement 24 heures)
Intervalle de référence :
1,24 à 2,08 ml/s/ 1,73 m2
120 ± 15 ml/min / 1,73 m2
�Formule de Cockcroft et Gault
Cette formule permet une estimation de la clairance à partir de la
créatininémie
Elle tient compte de :
L'âge
La masse musculaire
Clairance estimée (ml/min) = (140-âge) x p (kg) x 1,23
2-Variations physiopathologiques
�Valeurs usuelles (Jaffé) créatininémie
µmol/L mg/L
Nouveau-né >4 j 30 - 90 3,4 - 10
Nourrisson 20 - 50 2,3 - 5,6
Enfant 30 - 70 3,4 - 7,9
Période post-pubertaire F 40 - 85 4,5 - 9,6
Période post-pubertaire H 45 - 100 5,0 - 11,3
Adulte F 50 - 100 5,6 - 11,3
Adulte H 65 - 120 7,3 - 13,6
112
� clairance créatinine : Valeur de référence
surface corporelle standard de 1,73 m2
ml/min/1,73 m2 ml/sec/1,73 m2
Nouveau-né (< 8 jours) 20-50 0,33-0,83
Nouveau-né (> 8 jours) 40-65 0,66-1,08
Nourrisson (< 3 mois) 50-80 0,83-1,33
Nourrisson (3 à 12 mois) 65-110 1,08-1,83
Enfant-adolescent 90-140 1,50-2,33
Adulte F (20-40 ans) 90-130 1,50-2,16
Adulte H (20-40 ans) 100-140 1,66-2,33
�Variations biologiques
La masse musculaire
Apport alimentaire protidique
L’exercice musculaire
Début de grossesse (l'hypervolémie)
�Variations pathologiques
L’insuffisance rénale chronique et l’insuffisance rénale aiguë
Augmentation de le créatininémie et Diminution de la clairance de la créatinine
�Autres examens
**Diurèse
Diurèse normale ne veut pas dire fonction rénale normale
Polyurie (D > 2500 ml/24 h) :
Élimination de substance osmotiquement active
Diminution du nombre de néphrons fonctionnels
Carence en ADH
Oligurie et anurie(D< 600 et D < 100 ml/24 h) :
Insuffisance cardiaque
Insuffisance rénale aiguë
Le rein répond aux variations des apports en eau en modifiant la diurèse
113
**Électrolytes urinaires
Bilan des entrées et des sorties est nul
Rapport Na/K > 1
�Valeurs habituelles des principaux paramètres urinaires
Sodium 50 à 220 mmol/24 h
Potassium 25 à 130 mmol/24 h
Chlore 50 à 220 mmol/24 h
Créatinine 8 à 16 mmol/24 h
Urée 300 à 550 mmol/24 h
Acide urique 1,5 à 4,5 mmol/24 h
Calcium 2,5 à 8 mmol/24 h
�Exploration fonctionnelle spécialisée
Filtration glomérulaire :
Clairance de l'inuline
Flux plasmatique rénal :
Clairance de l’acide para-aminohippurique (PAH)
Processus de réabsorption sécrétion :
Si clairance > filtration glomérulaire � sécrétion tubulaire
Si clairance < filtration glomérulaire � réabsorption tubulaire
III- L’insuffisance rénale aiguë
�Définition
Perte brutale et généralement réversible totale ou partiele des fonctions
rénales
Les causes et les mécanismes de l’IRA sont très variés
MAIS elle provoque toujours un syndrome d'urémie aiguë
1- Étiologies
����IRA prérénale ou fonctionnelle
La plus fréquente
Le rein n'assure plus ses fonctions excrétrices car défaut de perfusion
114
Elle est immédiatement réversible
La fonction tubulaire est en partie respectée
�Causes des IRA fonctionnelles
Hypovolémie par déshydratation extracellulaire
Pertes extrarénales de Na (Natriurèse < 20 mmol/l)
Digestives : vomissements, diarrhées
Cutanées : brûlures étendues
Perte rénale (Natriurèse > 40 mmol/l)
Insuffisance minéralocorticoïde
Diurèse osmotique
États de choc
Hémorragies
Infections (septicémie)
Cardiaques (infarctus, trouble du rythme)
����IRA parenchymateuse ou organique
Maladies rénales :
Néphropathies interstitielles aiguës
Maladies glomérulaires ou vasculaires primitives
Elles sont de réversibilité aléatoire
Agression extrarénales :
La plus fréquente, spontanément réversible :
Choc septique
Traumatisme, acte chirurgical
Agent néphrotoxique � nécrose tubulaire aiguë
����IRA post-rénale ou obstructive
Comprend tous les obstacles sur les voies excrétrices
Évolution favorable si l'obstacle est levé
2- Syndrome biologique
����Sémiologie biologique de l’IRA fonctionnelle
Le diagnostic de l’IRA est essentiellement biologique
� Chute de la filtration glomérulaire
115
Réabsorption tubulaire maximum pour restaurer une volémie efficace
Urines hyperosmolaires
Riches en urée et en potassium
Pauvres en sodium
Témoignant de l'hyperaldostéronisme secondaire à l'hypovolémie
�Sémiologie biologique de l’IRA organique
La composition des urines reflètent
La quasi suppression du débit de filtration
L’altération profonde de toutes les fonctions tubulaires
�La rétention azotée
Créatinine plasmatique :
Elle augmente au cours de l’IRA
Chez un sujet totalement anurique, elle peut augmenter de 200 µmol/L
par 24 h
Urée sanguine :
élévation constante au cours de l’IRA
Acide urique :
Pas un bon marqueur de l’IRC car :
Baisse de la filtration glomérulaire et augmentation de la sécrétion
tubulaire
�Diurèse
En général, l'oligo-anurie est de règle dans les IRA
Si diurèse inférieure à 100 ml/24 h
�obstacle ou lésion du parenchyme
Il existe des formes d'ira à diurèse conservée
�Kaliémie
L’hyperkaliémie est le principal désordre électrolytique de l’IRA
Reflète l’impossibilité du rein à excréter le K+
Si [K+] > 6,5 mmol/l � pronostic vital en jeu
Le potassium provient :
Une destruction cellulaire
Sortie du K+ intracellulaire car acidose
�Désordres acido-basiques
Au cours de l’IRA le Rein est incapable de :
116
Éliminer les ions H+
Régénérer les bicarbonates
� Acidose métabolique
Compensée par les systèmes tampons et par le système respiratoire
Le pH artériel est généralement maintenu entre 7,30 et 7,35 avec des HCO3-
> 15 mmol/l
�Désordres phosphocalciques
Dans l’IRA on observe toujours :
Hyperphosphatémie
Hypocalcémie
Les valeurs du calcium et du phosphore se normalisent à la reprise de la
diurèse
�IRA fonctionnelle versus organique
IRA fonctionnelle � tubules fonctionnels
IRA fonctionnelle IRA organique
Na+ (mmol/l) urnaire < 20 > 60
Rapport Na-U / K-U < 1 > 1
Urée urinaire/sanguine > 10 < 10
Osm-Urine/ Osm-Sang > 2 ----
Urée & Créatinine Disproportionné
Urée augmentée
Augmentation
proportionnelle
Protéine dans les urines Rarement Positive à la
bandelette réactive
IV- Insuffisance Rénale Chronique
�Étiologie
lésions anatomiques progressives et irréversibles des néphrons
Les néphropathies chroniques, acquises ou constitutionnelles, évoluent vers
l'IRC
Les principales pathologies qui se compliquent par une IRC sont :
Néphropathies glomérulaires
Néphropathies interstitielles chroniques
117
Néphropathies vasculaire
Néphropathies constitutionnelles
�Conséquences
� baisse de la filtration glomérulaire (proportionnelle à la réduction
néphronique)
� Altération progressive et définitive des fonctions tubulaires
� Atteinte des fonctions endocrines
Rétention de produits de dégradation normalement éliminés par les reins
� L’augmentation des ces substance dans le sang reflète le degré de l’IRC
1- Syndrome biologique
�Rétention azoté
Créatinine
meilleur marqueur en pratique de l’IRC
Créat > 180 µmol/L � 50 % des néphrons détruits
Clairance de la créatinine, est très pratiqué dans l’IRC
Urée sanguine
Moins bon marqueur que la créatinine
Élévation de l'urémie traduit le plus souvent une IR
Acide urique
Hyperuricémie constante dans l'IRC
�Désordres phospho-calciques
Constants et augmentes avec la gravité et la durée de l’IRC
Biologiquement, au cours de l’IRC
Hypocalcémie
Hyperphosphatémie
PAL et PTH augmentées
Urines : hyperphosphaturie et hypocalciurie
� Atteintes osseuses
hyperparathyroïdie 2aire � Ostéodystrophie rénale
Trouble du métabolisme de la vit D � Ostéomalacie
�Autres désordres biologiques
Troubles de l'élimination hydrosodée
Hyperhydratation + Hyponatrémie
Apparaissent si Clairance créatinine < 20 ml/min
118
Troubles de l’équilibre acido-basique
Incapacité des reins à éliminer les H+ libérés par le métabolisme
� Acidose métabolique (baisse du pH et des HCO3-)
2- Signes cliniques
�Généralités
Souvent discrète et longtemps latente, son diagnostic est essentiellement
biologique
Facile à dépister par des examens biologiques simples
Peut être révélée devant l'apparition de certains symptômes cliniques
Œdèmes
Hypertension artérielle
119
Goutte, métabolisme de l’acide urique PLAN
I. Métabolisme des purines
1. Biosynthèse des purines
2. Catabolisme des purines
3. Caractéristiques physico-chimiques
4. Élimination de l'acide urique
II. Dosage de l’acide urique
1. Technique de dosage
2. Intervalle de référence, variations physiologiqu es
III. Variations pathologiques
1. La goutte
2. Autres anomalies du métabolisme des purines
Purines et pyrimidines
Adenine
Guanine
PURINES
Cytosine
Thymine
PYRIMIDINES
ARN � URACILE
120
I- Métabolisme des purines
1- Biosynthèse des purines
�Formation du 5-Phospho-a-D-ribosyl-1-pyrophosphate (PRPP)
forme activée ribose-5-P utilisé dans la synthèse in De Novo et le recyclage
Métabolite Central dans la synthèse in De Novo et le recyclage
2- Catabolisme des purines
�Généralités
L’acide urique est le produit final du catabolisme des purines chez l’homme
L'adénine est d'abord désaminée en hypoxanthine et la guanine en xanthine
Sous l'action de la xanthine oxydase, l’hypoxanthine est oxydée en xanthine
celle-ci est enfin oxydée en Acide Urique
Le foie � site principal de formation de l‘au
Chez d’autres animaux, l’acide urique est oxydé par l’uricase en allantoïne
�Métabolisme des purines
-O-CH2
O H O H
O
O H
H
H H H
P
P
-O-CH2
O H O H
O
O -
H
H H H
P
P - ATP AMP
ribose phosphate pyrophosphokinase
Ou PRPP synthétase
ribose -5-phosphate
5-phosphoribosyl -1- pyrophosphate (PRPP)
121
3- Caractéristiques physico-chimiques
�Généralités
Acide faible pK = 5,7
Au pH du plasma, l’urate de sodium est la forme prédominante
A 37 °C, le plasma est saturé en urate à une conce ntration de 420 mmol/l
Par sa fixation partielle aux protéines, l’uricémie peut atteindre 450 mmol/l (75
mg/l), sans précipitation
Le rapport acide urique/urate augmente en fonction de l'acidité :
50 % dans une urine à pH 5,7
90 % dans une urine à pH 4,7
L'acide urique est 20 fois moins soluble que l'urate de sodium
Ce fait est d’une importance capitale dans la formation des calculs urinaires
4- Élimination de l'acide urique
�Généralités
L’excrétion de l'urate est très peu efficace
Filtré au niveau glomérulaire
L’urate est complètement réabsorbé au niveau tubulaire dans un premier
temps
Enfin, une partie de l'urate réabsorbé est sécrété dans la lumière tubulaire par
transport actif
Certains médicaments uricosuriques inhibent la réabsorption de l'urate
�L’élimination de l’ AU est inefficace
Plusieurs anions organiques comme le lactate et le b-hydroxybutyrate inhibent
la sécrétion d'urate
Chez l'humain, l'épuration de l’urate est d'environ 10 % de celle de la
créatinine
Environ 90 % de l’urate filtré par les glomérules retourne au sang
Avec une aussi mauvaise élimination, la concentration normale de l’urate
sérique se rapproche du point de saturation
122
II- Dosage de l’acide urique
1-Technique de dosage
�Technique de dosage
Uricase
Acide urique + O2 + H2O � allantoïne + H2O2 + CO2
L’acide urique absorbe en ultraviolet, l'allantoïne n'absorbe pas
� dosage différentiel dans l’UV (293nm)
ou
La réaction à l'uricase est suivie d'une réaction à la peroxydase
H2O2 est réduit en H2O
Un chromogène, incolore à l'état réduit, devient coloré à l'état oxydé
2- Intervalle de référence, variations physiologiqu es
����Valeurs de référence
La [AU] varie avec l'âge, le sexe et la race
Chez l'homme, la concentration augmente jusqu'à la vingtaine
Chez la femme, l'augmentation est plus lente et le plateau n'est atteint
qu'à la ménopause
Valeur de référence (intervalle large)
150 à 400 mmol/l � hommes moyenne 300 mmol/L
130 à 350 mmol/l �femmes. Moyenne 240 mmol/L
Dans l'urine, l'intervalle des valeurs normales est de 140 à 440 mmol/L
III-Variations pathologiques
�Signification clinique
Il existe au moins deux types d'hyperuricémie familiale :
Surproduction d’urate
Mauvaise élimination rénale
�Circonstances d’hyperuricémie
Régime alimentaire (abats et viandes)
Alcool: 25 % des alcooliques
Polyglobulies, leucémies chroniques, très grande destruction d'acides
nucléiques
Surproduction de lactate qui empêche la sécrétion tubulaire de l'urate par
compétition
123
Insuffisance rénale
2- La goutte
�Physiopathologie
L’urate de Na précipite de préférence dans
le tissu conjonctif peu vascularisé
le tissu interstitiel rénal
Dépôt tissulaire d’acide urique (Tophus) � Gonflements, douleurs et raideurs
articulaires
Après 10 à 15 ans d’évolution apparaissent arthropathies et déformations des
membres
La goutte est d’abord une maladie héréditaire
environ 95 % des gens atteints sont des hommes
La concentration sérique de l'urate est en moyenne de 600 mmol/l
L'urate étant faiblement soluble � formation de calculs urinaires ( 25 % des
goutteux)
�Expression clinique
Première crise :
Brutale, dans la quarantaine, la nuit
douleurs intenses au gros orteil (60 % à 80 % des cas)
Diagnostic :
Liquide synovial de cristaux d'urate de Na, souvent phagocytées par
des leucocytes
Répondent très bien à la colchicine
Les crises sont de plus en plus rapprochés, débordant même sur les membres
supérieurs
124
�Anomalies enzymatiques dans 3 type de goutte
2-Autres anomalies du métabolisme des purines
����Syndrome de Lesch-Nyhan :
(déficit en HGPRT)
Maladie héréditaire liée au sexe (le gène de l’HGPRT sur le X)
Sévères arthrites goutteuses + atteinte du SNC, qui se manifeste par :
Troubles de comportement
Incapacité d’apprentissage
Comportement hostile, agressif, souvent dirigé vers soit même
Pas de traitement et les personne atteinte arrivent rarement à l’âge de 20 ans
����Déficit immunitaire sévère combiné (SCID)
◊ infections souvent fatales par incapacité à développer une réaction
immunitaire
Les lymphocytes B et T sont affectés
Déficit héréditaire en une enzyme de dégradation des purines :
Le plus souvent Déficit en adénosine désaminase (ADA)
◊ Accumulation du dATP (inhibiteur de la réplication du DNA)
125
����Déficit immunitaire modéré
Immunodéficience moins sévère
Résulte du déficit en autre enzyme de dégradation des purines : la purine
nucléoside phosphorylase (PNP)
◊ accumulation du dGTP.
◊ Inhibition moins sévère de la réplication DNA, (moins que pour l’excès de
dATP)
Le déficit en phosphorylase perturbe seulement l’activité des lymphocytes de
classe T et non les cellules B
126
Exploration Biologique des fonctions et des
pathologies hépatiques PLAN
A. Explorations Biochimiques des fonctions hépatiqu es :
I. Détermination des activités enzymatiques
II. Clearance des Métabolites & Drogues
III. Exploration des fonctions de synthèse
B. Exploration Biochimique des Pathologies hépatiqu es :
I. Ictères
II. Cytolyse hépatique
III. Cholestase
IV. Cirrhoses
����Préambule
Le foie à un rôle primordial dans la synthèse, le métabolisme intermédiaire et
l’épuration
Les pathologies hépatiques peuvent perturber certaines fonctions et épargner
d’autres
Il existe plusieurs tests biologiques permettant d’évaluer les différentes
fonctions hépatiques
Les examens biologiques donnent seulement des preuves indirectes sur
l’atteinte du foie
A- Explorations Biochimiques des fonctions hépatiqu es :
1- Détermination des activités enzymatiques
����Les transaminases ALAT et ASAT
Indicateurs les plus utiles dans le dépistage et le suivi des maladies hépatobiliaires
�Généralités
Localisation tissulaire
ALAT : Foie (cytosol) plus spécifique de la fonction hépatique
ASAT : Foie (mitochondrie & cytosol), Coeur, muscle squelettique, rein
et cerveau
Valeurs de référence
127
Activités ASAT et ALAT entre 5 et 35 U/L (37°C)
Activités chez l'homme > la femme
Rapport ALAT / ASAT normalement < 1
�Dosage de l’ALAT
ALAT (Sérum)
Alanine + a-cétoglutarate ���� Pyruvate + Glutamate
Lactate déshydrogénase
Pyruvate + NADH,H+ � NAD + Lactate
L’activité est alors déterminée en mesurant la diminution de l’absorbance à 340 nm
�Dosage de l’ASAT
ASAT (Sérum)
αααα-cétoglutarate +Aspartate �Glutamate + Oxaloacétate
malate déshydrogénase
Oxaloacétate + NADH,H+ ���� Malate + NAD+
L’activité est alors déterminée en mesurant la diminution de l’absorbance à 340 nm
�Signification clinique
ALAT n’est abondante que dans foie et muscle
Atteintes hépatiques
� augmentation ASAT et ALAT dans le plasma
ALAT/ASAT > 1
Atteinte musculaire :
� augmentation ASAT et ALAT dans le plasma
ALAT/ASAT < 1
Augmentation de ASAT sans augmentation significative de ALAT � origine
non hépatique
����Les phosphatases alcalines
�Généralités
Enzymes localisées sur la membrane externe des cellules
Phospho-monœstérases, dont l’activité est maximale à pH = 9
Intervalle de référence: 20 et 100 UI/L
3 isoenzymes présent dans plusieurs tissus :
128
Hépatique
Osseux
Intestinal
Placentaire (s’il y a lieu)
�Détermination de l’activité PAL
�Variation de l’activité des P.A.L. en fonction de l’age et du sexe
�Variations physiopathologiques
Si absence de maladie osseuse et de grossesse,
◊ l’élévation de la PAL reflète une atteinte hépatobiliaire
PAL et pathologie hépatique :
Augmentation modérée (2 à 3 N) Dans les hépatites et la cirrhose
Augmentation plus importante (3 à 10 N) dans les cholestase intra et
extrahépatiques
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1 6 8 10 12 13 14 16 18Années
PA
L (U
I/l)
Homme
Femme
129
Pour juger de l’origine hépatique de la PAL on mesure en parallèle l’activité
gGT
����Gamma-glutamyltransférase (gGT)
�Généralités
Participe au transport des acides aminés à travers les membranes
Présente dans les cellules à fort pouvoir d’absorption et de sécrétion (foie,
rein, pancréas, et prostate)
Dans les hépatocytes, la gGT est microsomale
L'enzyme présent dans le plasma provient presque toujours du foie
Le muscle squelettique et le cœur sont dépourvus de gGT
�Variations physiopathologiques
Valeurs de référence :
Homme de 5 à 50 U/L
Femme de 5 à 30 U/L
Test le plus sensible de la fonction hépatique
Alcoolisme � augmentation isolée de la gGT
La gGT augmente dans toutes le maladies hépatiques quelque en soit la
cause :
Nécrose hépatocellulaire
maladie cholestasique
Métastase hépatique
����Lactate déshydrogénase
�Technique de dosage
pH 8,8 - 9,8
Lactate + NAD � Pyruvate + NADH,H+
pH 7,4 - 7,8
L'équilibre de la réaction dépend du pH :
Lactate � Pyruvate favorisée par pH alcalin
Pyruvate � Lactate favorisée par pH neutre
L’activité est déterminée en mesurant la diminution de l’absorbance à 340 nm
�Variations physiopathologiques
Valeurs de référence :
LDH (pyruvate� lactate) 37°C : 200 à 380 U/L
L’âge et le sexe n’influencent pas les valeurs de référence
130
Contexte clinique
Maladie hépatique � LDH < ALAT
Maladie musculaire � LDH ≈ ASAT et LDH << CPK
2- Clearance des Métabolites & Drogues
����La bilirubine
�Étape splénique
Hème oxygénase
Érythrocytes âgés
Hémoglobine
Globine Acides aminés (réutilisés
ou catabolisés
Co, Fe2+Réutilisés
Biliverdine
Bilirubine libre (non conjuguée) Non hydrosoluble et hautement toxique
biliverdine réductase
Autres protéines héminiques
Hème
Rate
131
�Dans la circulation
�Étape hépatique
�Élimination des pigments biliaires
Oxydation dans la lumière intestinale
� Urobiline et stercobiline
Élimination fécal qui confèrent aux selle leur couleur
Réabsorption (cycle entéro-hépatique):
Excrétion dans les urines sous forme oxydée (urobiline et stercobiline )
Bilirubine Liée à l’albumine
albumine
Foie
Circulation sanguine
Bilirubine libre (non conjuguée) Liposoluble et hautement toxique
Pôle vasculaire des hépatocytes
Bilir ubine libre
Rate
Bilirubine
Diglucuronide de Bilirubine (Bilirubine conjuguée) secrétée dans la bile
Foie
Uridine-diphosphoglucuronosyl transféras (UDPGT)
Pôle vasculaire des hépatocytes
Pôle biliaire des hépatocytes
132
Confèrent aux urines leurs coloration
����Ammoniac (NH3)
Le foie élimine l’ammoniac de la circulation en le transformant en urée
L’urée est ensuite excrété par les reins
Les dysfonctionnements hépatiques sévères
Hépatite fulminante
Shunt porto-systémique (veine cave)
◊ Élévation de l’ammoniémie
L’ammoniémie est utilisé pour confirmer le diagnostic et suivre
l’encéphalopathie hépatique
����Acides biliaires
Sont normalement recyclés par cycle entéro-hépatique
Si défaut de captation hépatique ou obstruction des voies biliaires
◊ Augmentation de la [acides biliaires] dans le plasma et prurit
����Drogues exogènes
Des molécules comme :
Le vert indocyanine
Le sulfobromophthaléine (BSP),
L’antipyrine,
La caféine
Le rose bengal
Sont exclusivement captées et excrétées par les hépatocytes
◊ leur Clairance est utilisée pour estimer le flux sanguin hépatique
III- Exploration des fonctions de synthèse
����Temps de Prothrombine (TP)
Dépend de la concentration plasmatique des facteurs de la coagulation
Facteurs synthétisés par le foie ◊ Indicateur des fonctions hépatique de
synthèse
Demi-vie plasmatique de ces facteurs < 1 heure
Répond rapidement aux variations dans les capacités hépatiques de synthèse
Cause de la prolongation du TP
Insuffisance hépatique
Déficit en vitamine K
133
Consommation excessive des facteur (CIVD)
����Albumine
Synthétisée par le foie à un taux de 100 to 200 mg /jour
Demi-vie plasmatique longue 2 à 3 semaines
Causes de la perte d’albumine
syndrome Néphrotique entéropathie avec perte de protéines, brûlure
sévère
Hypoalbuminémie
Indicateur important des maladies hépatiques chroniques (après
élimination des autres causes)
B- Exploration Biochimique des Pathologies hépatiqu es
1- Ictères
�Généralités
Ictères = traduction clinique d'une accumulation de bilirubine
L’hyperbilirubinémie est causée soit par:
Augmentation de la formation du pigment
OU
Défaillance des mécanismes de son élimination
L’ictère est Cliniquement décelables :
Conjonctives [bili] > 25 mg/L
Peau + muqueuse > 50 mg /L
Les Ictères sont classés en 5 groupes :
1- Excès d'apport
Causes
� Dépassement des possibilités d'épuration du foie qui sont normales
Étiologie
ictères par hyperhémolyse
Anomalies biochimiques
L’augmentation de la bilirubine sérique porte exclusivement sur la
forme non conjuguée
� augmentation de l'urobilinogène et du stercobilinogène dans les
selles et les urines
134
2- Défaut de transfert ou conjugaison
Causes
Bilirubine produite en quantité normale mais transfert ou conjugaison
insuffisants
étiologie
Chez l’adulte �Maladie de Gilbert ()
Chez l'enfant : Déficits héréditaires en UDPGT ou immaturité
enzymatique Transitoire en UDPGT)
Anomalies biochimiques
� Augmentation de la bilirubine libre
L'urobilinogène fécal est abaissé
3- Défaut d'excrétion cellulaire
Causes
Anomalies d’excrétion hépatocyto-canaliculaire de la bilirubine
conjuguée
Étiologie (maladies ictériques autosomiques )
Maladie de Dubin Johnson
Syndrome de rotor
Anomalies biochimiques
Augmentation importante de la bilirubine conjuguée
Urobilinogène fécal diminué + présence d'urobiline dans l'urine
4- Défaut de transfert, conjugaison et excrétion
Cause :
perturbations des fonctions hépatocytaires de diffusion, de conjugaison
et d’excrétion
Étiologie
Hépatites virales ou toxiques
Stéatoses et cirrhoses hépatiques
Anomalies biochimiques
Ictère mixte, � augmentation de la bilirubine libre et de la bilirubine
conjuguée
Augmentations des enzymes de cholestase: PAL, 5'-NU, g GT
135
5- Obstruction des voies biliaires
Voies biliaires intrahépatiques
Causes : lésions bouleversant l'architecture du foie
Étiologie : Hépatites, Cirrhoses, Cancers ou de métastases hépatiques
Voies biliaire extrahépatiques
Cause : Obstacles sur la voie biliaire principale
Étiologie Lithiases biliaire, Cancers des voies biliaires Cancers de la
tête du pancréas
�Anomalies biochimiques lors de l’obstruction biliaire
Ictères à bilirubine conjuguée quasi exclusive
Pigments biliaires abondants dans l'urine
Urobilinogène fécal absent
Prurit : acides Biliaires élevés dans le plasma les urines et les tissus
� Activités des enzymes de la cholestase élevées
2- Cytolyse hépatique
�Définition
Inflammation et nécrose hépatiques par des mécanismes variés :
Infectieux (virus hépatites A, B, C..)
Toxique (éthanol…)
Médicamenteux (paracétamol)
Auto anticorps
Les causes virales et médicamenteuses sont les plus fréquentes
�Signes cliniques
Expression clinique très variable
Asymptomatique (sans ictère)
Aiguë ou chronique
Fulminante avec insuffisance hépatocellulaire
Typiquement : syndrome pseudogrippal : avec courbature fièvre, fatigue et
ictère
L’hépatite virale est déclarée chronique si l’inflammation persiste plus de 6
mois
L’hépatite fulminante débouche dans 80% des cas sur une encéphalopathie
hépatique
�Sémiologie biologique
136
ALAT et ASAT sont des marqueurs sensible de la nécrose hépatique
Les transaminases manquent de spécificité tissulaire
� L’origine hépatique du désordre est confirmée par l'activité de la gGT
Le foie possède une telle grande réserve fonctionnelle
L’insuffisance hépatocellulaire n’apparait qu’à un stade avancé de la maladie
3- Cholestase
�Définition de la cholestase
Diminution ou arrêt du flux biliaire
Soit par obstruction des voies biliaires :
Extra-hépatiques
Intra-hépatiques
Ou par pathologie de l'hépatocyte qui bloque :
Soit la captation active des acides biliaires
Soit leur transformation
Soit leur sécrétion active canaliculaire
�Sémiologie biologique
Acides biliaires augmentés
Augmentation de la cholestérolémie et des phospholipides
Augmentation des activités enzymatiques de : PAL, gGT, 5’NU et leucine
aminopeptidase
Bilirubinémie augmentée
Toujours dans cholestase extrahépatique
Dans cholestase intrahépatique ictérique
�Conséquences de la cholestase
Les composés liposolubles ne peuvent pas être absorbés
� Carence en vitamines liposolubles : Vit A, Vit D, Vit K
Les lipides non absorbés � stéathorhée
Si cholestase ictérique
Absence de bilirubine intestinale � décoloration ces selles
Les urines sont foncées car présence de Sels biliaires et de Pigments
biliaires
�Deux grand types de cholestase
**Cholestase extrahépatique
137
Causes : Obstruction des voies biliaires
extrahépatiques
étiologies
Lithiase biliaire
Cancer de la tête du pancréas
Clinique
Prurit, Ictère (cholestase toujours ictérique)
Hépatomégalie dilatation de la vésicule biliaire
Selles décolorées, riches en graisses, urines foncées
Radiologie : voies biliaires extrahépatiques dilatées � suffisant pour faire le
diagnostic
**Cholestase intrahépatique
Étiologies:
Hyperosmolarité sanguine: modification de l'équilibre de Donnan �
cholestase fonctionnelle
Atteinte du parenchyme hépatique et/ou des voies biliaires intra-
hépatiques : l’hépatite, Cirrhose, cancer
Sémiologie clinique:
Prurit
Hépatomégalie et Hépatalgie,
Vésicule biliaire normal
Ictère SI trouble de l'élimination de la bilirubine
4- Cirrhoses
�Définition
Lésions hépatocytaires (parenchyme)
Inflammation du tissu mésenchymateux hépatique
Fibrose diffuse et extensive
Nodules de régénération, non fonctionnels
Désorganisation de l'architecture hépatique
Perturbation du système vasculaire� varices oesophagiennes + hypertension
portale
�Physiopathologie
Le tissu hépatique est constitué de 2 types de cellules :
138
Cellules parenchymateuses ou hépatocytes, bipolaires (pôles sanguins
et biliaire )
Cellules mésenchymateuses (Kupffer): barrière entre les milieux
extérieur et intérieur
Les hépatocytes contiennent les enzymes nécessaires aux grand
métabolismes
�Fonctions spécifiques du foie
Synthèse des protéines: Albumine, Facteurs de coagulation, transferrine …
Capacité de détoxification : ammoniac (cycle de l'urée), bilirubine
Stockage : Vitamine B12, Fer
Cirrhose � altération de ces fonctions
�Explorations biologiques
**Physiopathologie
Insuffisance hépatocellulaire
Cytolyse hépatocytaire
Réaction inflammatoire
Altération des fonctions
Excréto-biliaire
Épuration plasmatique
**Signes biologiques
�Insuffisance hépatocellulaire
Diminution du taux de prothrombine (TP)
Puis diminution des autres protéines synthétisées par le foie
transferrine
Albumine
Fibrinogène
�Inflammation mésenchymateuse
Rapport IgA / transferrine
Valeur normal < 1,8
Cirrhose : dès le stade précoce, le taux est supérieur aux valeurs
usuelles
Taux IgA augmente � inflammation mésenchymateuses
Taux de transferrine baisse par insuffisance hépato-cellulaire
�Signes biologiques Supplémentaires au stade de décompensation
139
@Syndrome d'hypertension portale
Envahissement hépatique par un tissu fibronodulaire
� splénomégalie, circulation veineuse collatérale abdominale et ascite
Transsuda = Liquide jaune citrin, pauvre en cellules et en protéines (< 20 g/l)
@Encéphalopathie hépatique
Si insuffisance hépatocellulaire sévère
Cliniquement :
Troubles du comportement de type confusionnel
Puis coma agité puis profond
Biologiquement :
Ammoniémie 10 à 20 x N et urémie abaissée
Absence de destruction des dérivés phénoliques
� Urines et haleine avec odeur «Foetor hépaticus»
�Étiologie
Hépatites virales chroniques
Intoxication alcoolique
Cirrhose biliaire primitive
Maladie de Wilson
Récapitulatif
Examen
Biologique
Insuffisance
hépatocellulaire
Cholestase
extrahépatique
Cholestase
intrahépatique
Acides biliaires ± N
Bilirubine totale (si ictérique)
Bilirubine
conjuguée N (si ictérique)
Phosphatase
alcaline (1 à 3 X) (2 à 10 X) (2 à 20 X)
Gamma GT
AST UI/I
ALT UI/I
(5 à 100 X)
(5 à 100 X)
(1 à 5 X)
(1 à 5 X)
(1 à 5 X)
(1 à 5 X)
Temps de
prothrombine
non modifié
par vitamine K
corrigé par Vit K
(Injection)
corrigé par Vit K
(Injection)
140
Albumine < 30 g/I > 30 g/I > 30 g/I
Syndrome Biochimique de l’Infarctus du Myocarde
PLAN
I. Généralités sur l'infarctus du myocarde
1. Définition
2. Épidémiologie
3. Physiopathologie
II. Enzymes cardiaques :
1. Transaminases
2. Créatine kinase et CKMB
3. Lactate déshydrogénase
III. Myoglobine
IV. Les Troponines
V. Quels marqueurs choisir ?
I-Généralités sur l'infarctus du myocarde
1-Définition de l’IMC
Manifestation d'insuffisance coronarienne aiguë
Suite à l'occlusion thrombotique d'une artère coronaire épicardique
Cas plus rares � spasme artériel prolongé
� Nécrose ischémique + amputation du potentiel contractile du ventricule
gauche
Pronostic grave, dépendant de :
Importance de la destruction myocardique
Stabilité électrique du cœur
2- Épidémiologie
Affection fréquente
100 000 infarctus par an en France
Prédominance masculine
Fréquence s'égalise dans les deux sexes 5 ans après la ménopause
Deux Gradients
141
Nord-sud : plus fréquent dans les pays nordique
Ouest-est (5 fois plus pays de l'est, que pays occidentaux)
3-Physiopathologie
�IMC et thrombose coronaire
�Séquence des Événements
� Rupture de plaque ou érosion de l'endothélium
� Œdème cellulaire
� Accumulation de catabolites et d'ions calciques + production de radicaux
libres cytotoxiques
� Mort cellulaire = disparition des noyaux + vidange du cytoplasme
Mort cellulaire � trous au niveau de la membrane cytoplasmique
� contenus cellulaires sort selon taille et solubilité
Les marqueurs cytoplasmiques de petite taille apparaissent rapidement
Les molécules plus grandes et plus complexes apparaissent plus tard
�Contenu myocardique
Pas de Symptômes
Thr
ombu
s
Syndromes coronariens aigus :� IMC avec onde q� IMC sans onde q � Angine Instable
AnginePas de Symptômes
Thr
ombu
s
Syndromes coronariens aigus :� IMC avec onde q� IMC sans onde q � Angine Instable
AnginePas de Symptômes
Thr
ombu
s
Syndromes coronariens aigus :� IMC avec onde q� IMC sans onde q � Angine Instable
Angine
142
�Mécanisme de libération
Les marqueurs utilisés ne sont libérés qu’en cas d’atteinte cellulaire
irréversible
Tous des protéines � ne sortent pas de la cellule avec l’ischémie
Donc :
Libération de marqueur = mort cellulaire
II-Enzymes cardiaques
1-Transaminases
�Dosage de l’ALAT
ALAT (Sérum)
Alanine + αααα-cétoglutarate ����Pyruvate + Glutamate
Lactate déshydrogénase
Pyruvate + NADH,H+ � NAD + Lactate
L’activité est alors déterminée en mesurant la diminution de l’absorbance à 340
nm
Myoglobine
Actine, Myosine
Troponine
LDH
CK, AST
143
�Dosage de l’ASAT
ASAT (Sérum)
αααα--cétoglutarate +Aspartate �Glutamate + Oxaloacétate
malate déshydrogénase
Oxaloacétate + NADH,H+ � Malate + NAD+
L’activité est alors déterminée en mesurant la diminution de l’absorbance à 340
nm
�Signification clinique
ALAT n’est abondante que dans foie et muscle
Atteinte hépatique
� augmentation ASAT et ALAT dans le plasma
ALAT/ASAT > 1
Atteinte musculaire :
� augmentation ASAT et ALAT dans le plasma
ALAT/ASAT < 1
Augmentation de ASAT >> augmentation ALAT � origine musculaire ou
cardiaque
� Valeurs de référence
Activités ASAT et ALAT dans érythrocytes respectivement de 15 et de 7 fois
supérieures au plasma
� Éviter l’utilisation de tout sérum hémolysé
Valeurs de référence entre 5 et 35 U/L (37°C)
À la naissance, taux x 2 puis décroissance valeur adulte vers l’âge de 6 mois
Les activités des deux enzymes sont plus élevées chez l’homme que chez la
femme
�Signification clinique
ASAT particulièrement abondante dans :
Foie
Rein
Muscle squelettique et Cœur
Pancréas et Cerveau
ALAT présente dans tous ces tissus
144
Mais est abondante seulement dans le Foie
Si augmentation ASAT avec ASAT > ALAT
� atteinte cardiaque ou musculaire
2-Créatine kinase et CKMB
�Généralités
Enzyme essentielle du métabolisme musculaire
Catalyse la phosphorylation réversible de la créatine par l’ATP en présence de
Mg2+
� Permet de stocker l'énergie sous forme directement utilisable
Retrouvée dans tous les organes sous deux formes cytosolique et
mitochondriale
�Dosage de l’activité CPK totale
Créatine Kinase (pH 6 à 7)
Créatine phosphate + ADP � Créatine + ATP
◊ couplage réactions auxiliaires et indicatrices
Hexokinase
ATP + Glucose �ADP + D-G6P
G6P Déshydrogénase
G6P+NADP � phosphogluconolactone+NADPH2+H+
L’apparition du NADPH2 est mesurée à 340 nm
�Les isoenzymes de la CK
La molécule de CK est un dimère résultant de l'association de deux
monomères :
M (muscle)
B (cerveau)
Localisations tissulaires prédominantes :
Cerveau � CK1
Myocarde � CK2
Muscle squelettique � CK3
�Intervalles de référence
CK totale
Femme : 30 à 200 UI/L
Homme : 40 à 250 UI /L
Isoenzymes
145
CK3 prédominante > 97%
CK2 < 3%, CK 1 indétectable
�Variations biologiques
Âge :
Élévation à la naissance et jusqu'à 1 mois avec présence de CK 1 (BB)
dans les 24 heures suivant l'accouchement
Exercice physique :
Élévation de l'isoenzyme CK3, maximale à la 6ème heure (retour à la
normale en 3 jours)
Absorption de médicaments :
Neuroleptiques en particulier
Grossesse :
Diminution de l'activité CK
�Variations pathologiques
** Maladies musculaires
Activité CK sérique toujours augmentée dans :
Syndrome d’écrasement de membres
Chocs traumatiques
Rhabdomyolyse
Myopathies congénitales :
myopathie de Duchenne (10N < CK < 100 N)
� utilisées pour le dépistage néonatal de cette maladie)
Brûlures étendues :
Augmentation surtout de l’isoenzyme CK3
**Infarctus du myocarde
Créatine Kinase totale :
Nette augmentation de l'activité totale
Pic de CK totale à 22 h ≈ après l’IDM
Retour à la normale se tait en 72 h ≈
Isoenzymes :
CK2 et CK3 sont prédominantes
Pic de l’isoenzyme CK2 à 7 h ≈ � plus précoce
Retour à la normale se fait en 41 h
146
�Autres affections cardiaques
Traitement thrombolytique :
Pics de CK3 et CK2 entre 4 et 11 heures après le début de la thérapie
Retours à la normale plus précoce
Chirurgie cardiaque
� élévations des isoenzymes CK3 et CK2
Affections neurologiques
Augmentation surtout de l’isoenzyme CK1
3-Lactate déshydrogénase
�Caractéristiques de la LDH
Catalyse l'oxydation réversible du lactate en pyruvate:
pH 8,8 - 9.8
Lactate + NAD ���� Pyruvate + NADH,H+
pH 7,4 - 7,8
L'équilibre de la réaction dépend du pH :
Transformation du lactate en pyruvate favorisée par pH alcalin
Transformation du pyruvate en lactate favorisée par pH neutre
�Caractéristiques
Enzyme cytoplasmique essentielle à la glycolyse anaérobique
Présente dans toutes les cellules de l'organisme
Particulièrement abondante dans :
Foie
Cœur
Muscle squelettique
Érythrocytes
Rein
�Variations physiopathologiques
**Valeurs de référence
Dépendent de la méthode de dosage :
Pyruvate � lactate à pH 7,4 � 200 à 380 U/L
Lactate � pyruvate à pH 9,0 � 50 à 150 U/L
L’âge et le sexe n’influencent pas les valeurs de référence
�Signification clinique
LDH : enzyme ubiquitaire � augmentation dans nombre de pathologies
147
Maladies musculaires
Maladies rénales
Maladies hépatiques
Cancer
Maladies hématologiques
Valeurs les plus élevées dans l'anémie mégaloblastique
�Contexte clinique
Maladies hépatiques
� Activité moindre que celle des aminotransférases
Maladies musculaires
� Activité LDH rejoint celle de l'ASAT
Très inférieure à la CPK
�Infarctus du myocarde
LDH commence à augmenter à la 12 heures
Atteint un maximum 48 à 72 heures
Demeure élevée durant 10 à 14 jours
A son maximum, l'activité LDH ≈ 3 x N
III-Myoglobine
�Structure et Localisation
Métalloprotéine globulaire constituée de :
Une seule chaîne polypeptidique de 153 AA et de masse moléculaire
18 kD
Un groupement prosthétique héminique contenant un atome de fer
Protéine spécifique des muscles squelettiques et du myocarde
Intervient dans leur oxygénation
�Métabolisme
Biosynthèse :
Globine � ribosomes
Hème répartie entre mitochondrie et cytoplasme
Ensuite fixation de fer ferreux sur le noyau porphyrine
Excrétion :
Libérée dans les liquides extracellulaires
Quantité 0,34 mg/24h (30 kg de masse musculaire)
148
Catabolisme :
Myoglobine intracellulaire � protéases intramusculaire
Myoglobine extracellulaire � parenchyme rénal
�Propriétés fonctionnelles
Très forte affinité pour l'oxygène à 37°C supérieu re à celle de l’hémoglobine
Assure deux fonctions :
Transfert : capte l'oxygène extracellulaire pour son utilisation
mitochondrial
Stockage (environ 10 % de l'oxygène total du corps humain)
La concentration normale du plasma de myoglobine est faible (entre 25 et 70
µg/l)
� Valeurs de référence < 70µg/l
�Intérêt
Atteinte muscle ou cœur � libération de myoglobine
Apport du dosage de la myoglobine (IMC):
Apparition rapide � diagnostic précoce de l’IMC
� Dispenser rapidement un traitement thrombolytique
Suivi de l'efficacité d’une thrombolyse
�Techniques de dosage
Méthodes immunométriques
Très sensibles et très spécifiques
Nécessite instrumentation dédiée
Immunoprécipitation en présence de particules de latex :
Si myoglobine, > 90 µg/l � les particules s'agglutinent au lieu de rester
dispersées
Test semi quantitatif � titre
�Myoglobine et Pathologie cardiaque
[Myoglobine] > 90 µg/l � lésion musculaire pouvant être d'origine
myocardique
Augmentation sérique � à plusieurs causes myocardiques :
Infarctus du myocarde (IDM)
Angine de poitrine (angor)
Péricardite aiguë
Cardiomyopathie
149
Opérations à cœur ouvert
Cathétérisme
�Cinétique de la myoglobine dans l’IDM
Élévation précoce : 2 à 5 heures après les premiers signes cliniques
Pic atteint entre la 8ème et la 12ème heure
Retour aux valeurs normales entre la 36ème et la 50ème heure
L'élévation de la myoglobine précède de 4 heures celle de la CK
�Myoglobine et diagnostic de l’IDM
Test d’orientation biochimique
Renforce les critères cliniques et électriques
Son intérêt se situe aussi dans :
Le suivi de l'évolution de l'IDM pour apprécier l'ampleur de la nécrose
myocardique
Pour percevoir l'apparition éventuelle d'une nouvelle extension de
l'infarctus
�Intérêt dans la fibrinolyse
La confirmation d'un IDM est le point de départ d'un traitement fibrinolytique
Ce traitement doit être entrepris dans les 4 heures après les premiers signes
cliniques
Si thrombolyse est efficace
� Reperfusion
� Augmentation importante des concentrations des enzymes et des protéines
�Cinétique dans la fibrinolyse
Moins de 2 heures après fibrinolyse :
La myoglobine atteint un taux significativement élevé
Puis revient rapidement à la normale
IV-Les Troponines
�Physiologie
Complexe incluant :
Troponine T
Troponine I
Troponine C
Rôle physiologique
150
Dans l’interaction entre actine et myosine régulée par le calcium
Structure des fibres myocardiques
(diapo50)
� Nature des isoformes
les 3 isoformes T, I et C, sont des protéines entièrement distinctes
La Troponine T du myocarde est différente de l’isoforme T musclaire
� Élévation des Troponines dans les pathologies cardiaques non coronariennes
Dommages myocardique sans ischémie mais (apoptose) :
L’embolie pulmonaire
La péricardite
Myocardite
Poussées hypertensives
Poussées d'insuffisance cardiaque
� Troponine et IDM
La libération de troponine est hautement spécifique de dommage myocardique
La présence de troponine dans le sang est équivalente de mort cellulaire
cardiaque
Mais [troponine] élevée traduit un IDM seulement si dosage dans un contexte
de :
151
Cardiopathie ischémique
PLUS scène clinique récente
V-Quels marqueurs choisir ?
� Généralités
Myoglobine recommandée comme meilleur marqueur précoce
Troponine cardiaque I ou T � marquer définitif (sensibles spécifiques)
Les marqueurs n’ont pas d’indication pour diagnostiquer les l’IMC visibles à
l’ECG
Deux marqueurs sont généralement prescris :
Myoglobine � marqueur précoce
Troponine � marqueur définitif
� Cinétique des marqueurs sériques de l’infarctus du myocarde
0 1 2 3 4 5 6 7 10 0
5
10
15
20 Multiples de la limite de référence supérieure
Jours après le déclenchement du IMA
Myoglobine Troponine T CK-MB LDH
152
� Sensibilités relatives des marqueurs électrique, radiologique et biochimiques
de l’IMC
� Variations des [protéines Cardiaque] avec la thrombolyse
10
Taille de L’IMC en gramme
0.01
100
0.001
1
0.1
ECHO
CK/AST
CK-MB
Troponine
E.C.G.
Concentration Relative
Temps après l’infarctus
Succès de la thrombolyse
IMC Normal Thrombolyse échouée