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Pour les addicts en rétablissement
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44, rue de la butte aux cailles – 75013 Paris http://wordpress.afder.com/
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1. L’association Française des Dépendants en Rétablissement (AFDER).
2. Les usagers de l’AFDER
3. Les applications de l’AFDER
4. Comment amortir et mettre à profit le coût de la dépendance
5. A combien évaluez-vous le coût d’un addict quand il consomme ?
6. L’AFDER a du potentiel
7. Santé mentale et usagers.
8. S’inscrire à l’AFDER.
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1- Définition et présentation de l’AFDER Association (nom féminin) -‐Convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices. Française (nom féminin) -‐À la française, à la mode française, à la manière des Français. Dépendant, dépendante (adjectif) -‐Qui est sous la dépendance d'une substance toxicomanogène (tabac, alcool, drogue). -‐Se dit de quelqu'un, notamment d'un malade, qui ne peut plus assurer seul les conditions élémentaires de son existence. Rétablissement (nom masculin) -‐Action de rétablir ce qui avait cessé d'être : le rétablissement de la paix. -‐Action de rétablir dans son état premier ou normal. -‐Fait, pour quelqu'un, de revenir à un bon état de santé : Je vous souhaite un prompt rétablissement. -‐Effort pour retrouver son équilibre. Source http://www.larousse.fr/dictionnaires/ L'AFDER est une association pluraliste, indépendante de toute idéologie, de tout mouvement politique, syndical et religieux. Qui a pour ambition de représenter tous les usagers quelle que soit leur dépendance. L'association regroupe des adhérents attachés à la responsabilité et la liberté dans les choix thérapeutiques.
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2- Les usagers de l’AFDER En 2009, se crée de fait une association d’anciens patients d’un centre de traitement situé dans l’Aisne (APTE). Très rapidement rejointe par les anciens patients de plusieurs autres centres de traitements, se mobilisent et créent une association pour et par les usagers en 2010. Depuis nous comptabilisons plusieurs centaines d’adhérents. En tant qu’usagers des services de santé nous avons accumulé un nombre considérable d’expériences tout au long de nos parcours de santé et nos expériences nous ont servi à survivre à la dépendance active. La souffrance et le besoin de partager cette expérience commune nous ont poussé à créer l’AFDER, pour que les dépendants ne meurent plus de cette maladie. § Une association de citoyens à part entière qui veulent transmettre leur expérience
de la dépendance et de la poli-‐toxicomanie.
§ Une association de femmes et d’hommes pour qui l’entraide, le médiateur pair, l’empowerment sont une évidence dans notre démarche de rétablissement.
§ Constituer un réservoir d’idées grâce à des groupes de brainstorming comprenant
des dépendants en rétablissement ayant une grande expérience du rétablissement c’est à dire plus de 10 ans. Cela a pour objectif de développer des outils innovants, en phase avec le présent. Exemples : pilotage de projets de télémédecine, applications web, applications mobiles (Stop Alcool, Stop Tabac), conduite à risque en entreprise.
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3- Les applications de l’AFDER Démocratie participative : Former et proposer des dépendants en rétablissement auprès des conseils locaux de santé mentale et les contrats locaux de santé. Au niveau européen, les CLSM sont référencés depuis 2010 par l’Union Européenne comme des outils techniques permettant de formaliser au niveau local les recommandations formulées par l’OMS visant au décloisonnement des partenariats multisectoriels locaux, et à la coordination locale des services et des stratégies de prévention et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale. Intervenir auprès des IFES, IFSI et toutes les écoles à partir de la 3ème pour donner des expériences allant du temps de la chute jusqu’au rétablissement de dépendants qui peuvent expliquer ce que chacun a fait pour s’en sortir. Représenter les usagers dans les établissements de santé, participer aux conseils de surveillance (anciennement conseils d'administration) et à différentes commissions, en particulier à la commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC) mises en place par la Loi du 4 mars 2002. Il y examinent en particulier les plaintes et réclamations des usagers. Tenir une permanence nationale pour recevoir les appels des personnes en souffrance et/ou de leurs familles. Générer de la confiance et faire le lien avec les services de santé. Promouvoir l’attachement d’un parrain ou médiateur pair qui accompagne en permanence dans le processus de rétablissement et/ou d’orientation de la famille. Développer le réseau européen des associations et fondations de dépendants en rétablissement sous une étiquette de santé mentale. Atteindre une meilleure représentation auprès des institutions de l’Union Européenne et développer de l’intérêt pour toutes les initiatives réalisées par des dépendants en rétablissement et le travail associé. Accompagner la promotion du développement économique et social de ces types d’entreprises à travers l’Europe avec la création de partenariats et de réseaux et le transfert d’informations et de know-‐how applicables tant au niveau local qu’au niveau européen. Un vivier inépuisable, l’AFDER et ses partenaires peuvent fournir indéfiniment des médiateurs pairs et des représentants d’usagers. La base du rétablissement consiste à
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partager son expérience et il est donc évident pour chaque dépendant en rétablissement de vouloir transmettre ce message. C’est un processus exponentiel qu’un dépendant a le désir de transmettre le message à autant de dépendants qu’il le peut. Animation de plusieurs sites Internet et des réseaux sociaux afférents pour occuper le cyber espace et fournir la meilleure information possible. Effectuer une veille informatique grâce à une équipe de dépendants en rétablissement qui circule sur les forums et les sites généralistes pour répondre aux questions des dépendants actifs, là où ils se trouvent. En étant présent là où est le dépendant, nous développons tout de suite la confiance nécessaire au rétablissement.
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4- Comment amortir et mettre à profit le coût de la dépendance La dépendance a un coût et chaque dépendant peut aisément réaliser un rapide calcul du prix de son addiction. Chaque addict consomme entre cinq et trente ans avant de mourir soit de maladies (VHC, VIH, etc.), soit de son addiction. Durant toute cette période : -‐ il est hospitalisé plusieurs fois dans un centre de traitement, d’une durée moyenne de trois semaines. -‐ il est hospitalisé au moins trois fois, pour une semaine ou plus comme conséquence de sa consommation. -‐ une dizaine de fois, il est admis aux urgences. -‐ probablement il effectuera un séjour en prison. -‐ du fait de sa vie professionnelle très perturbée, il a peu ou pas cotisé à la société.
On calcule que le coût de la dépendance pour chaque français à l’année est de 566,22 €. Les dépendants quand ils arrivent dans les structures d’aide ont besoin de reconstruire complètement leurs vies : 1) Les cures Cela commence par accepter d’aller dans les centres de traitement et les groupes de parole. Seulement après quelques mois de thérapie nous commençons à être présentables. 2) Les structures d’accueil Ensuite nous avons besoin de remettre tous nos papiers administratifs en règle et prendre en charge sérieusement les affections de longue durée que nous avons contractées au cours de notre dépendance active. En général nous sommes hébergés en appartements thérapeutiques pendant cette période.
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3) Le retour à la vie professionnelle Il nous faut une à deux années pour passer à l’étape suivante : reprendre son activité, apprendre un métier, suivre une formation, etc… Cette étape est l’opportunité pour chaque dépendant de se trouver une nouvelle vocation : le rétablissement. Après des années de dépendance active nous avons perdu toute crédibilité dans notre entourage mais par contre nous sommes devenus des professionnels de l’addiction. Le seul moyen que nous connaissons pour garder notre rétablissement est d’en partager l’expérience : comment avons nous fait, comment les copains ont fait. Nous sommes incollables sur les associations d’aide aux dépendants et solutions d’urgence, car nous les avons toutes faites. C’est le moment de nous former au « médiateur de santé pair » pour pérenniser nos connaissances et pour garder notre rétablissement. Le médiateur de santé pair peut alors optimiser le travail des organismes de soutien et d’accueil des dépendants et par l’identification et l’entraide obtenir un taux de succès d’intégration dans les structures de 70%. Ce sont des vies sauvées, ce sont de futurs contribuables, ce sont des dépendants qui sortent de la spirale de l’échec. Si chaque dépendant en rétablissement peut transmettre le virus du rétablissement à 4 personnes, nous sommes alors assurés de réduire le coût de la dépendance dans la société. L’AFDER et les médiateurs de santé pair s’appuient sur les structures déjà existantes et sur les groupes de parole en 12 étapes qui sont gratuits. Nous devons seulement canaliser et organiser le potentiel gigantesque qui existe : un dépendant actif est un dépendant en rétablissement à venir et un médiateur de santé pair en devenir. La solution est à portée de main.
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5- A combien évaluez-vous le coût d’un addict quand il consomme ? Le Groupe Pompidou a réalisé une étude complète sur comment évaluer le coût social des dépendants et les chiffres sont édifiants : Principaux résultats En France, au total, pour l'ensemble des trois types de substances, le « coût social » s'élève à 33,23 milliards d’euros soit 2,68% du P.I.B. Ce « coût social » se répartis approximativement en : • 17,53 milliards d’euros pour l'alcool (1,42% du P.I.B) qui arrive ainsi en tête, • 13,72 milliards d’euros pour le tabac (1,1% du P.I.B), • 2 milliards d’euros pour les drogues illicites (0,16% du P.I.B). Indicateur du coût social des drogues : Alcool Tabac Drogues
illicites Total
Coût social en million d’euros 17 530 13 720 2 000 33 250 Part de chaque substance dans le coût social total
52,94% 40,94% 6,12% 100%
Coût social / PIB 1,42% 1,10% 0,16% 2,68% Dépense par habitant en euros 299,75 231,80 34,67 566,22 Ces résultats sont étonnants dans la mesure où ils diffèrent notablement de ceux d’études menées à l’étranger selon une méthodologie analogue. En France, le « coût social » de l’alcool arrive en tête, avant celui du tabac, alors que le contraire est observable au Canada (1,4 % contre 1,1 %) et en Australie (2,4 % contre 1 %). Le « coût social » de l’alcool en France (1,42 %) est approximativement 50 % plus élevé que dans ces deux pays. Cette « exception française » est certainement encore plus marquée que ce qu’indiquent nos chiffres.
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En effet, contrairement aux études canadienne et australienne nous ne comptabilisons comme source du coût des crimes et délits attribuables à l’alcool que les infractions au code de la route et les homicides causés par des personnes sous l’emprise de l’alcool. Nous ne tenons pas compte, faute de données et contrairement aux études étrangères, des vols, viols, violences conjugales, violences sur enfants, blessures involontaires et petite délinquance imputables à l'alcool, ainsi que les coûts associés à ces aspects (coût d'enquête, coût de justice, coût d'incarcération, pertes de revenu, pertes de production et pertes de prélèvements obligatoires).
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6- L’AFDER a du potentiel Depuis 2010 nous avons vu le nombre de nos adhérents progresser de façon significative. A ce jour il y a plus de 200 membres qui veulent participer activement au rétablissement et plusieurs milliers de sympathisants. Notre participation à des groupes de travail notamment sur la représentation et les droits des usagers sont la preuve de notre engagement et de notre rétablissement. Nos entretiens avec la MILDT (mission interministériel de la lutte contre la drogue et la toxicomanie) sont la démonstration de nos actions comme usagés militant pour le rétablissement. Notre participation à la mission interparlementaire d'information sur les toxicomanies : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3612-tii.asp Notre participation à «European Action on Drugs (EAD)» et notre sélection dans le top 10 des actions en Europe : Top ten stories of actions on drugs. Read ten inspiring stories of creative actions against drugs from this Europe-‐wide campaign : http://ec.europa.eu/justice/anti-‐drugs/ead/stories/index_en.htm Nous sommes un réservoir, chaque jour plus important, de personnes capables d’apporter une réflexion au plus près de la dépendance et de ses besoins en ce qui concerne le rétablissement. Nous sommes les usagers des services de santé: cures, hôpitaux, centre de soins, consultations, urgences et nous sommes aussi les consommateurs et ex consommateurs des traitements, concernant la dépendance et les maladies associées. Les dépendants actifs sont maintenant des dépendants en rétablissement avec une expérience de grande valeur à partager. Nous projetons notre action sur un point de vue européen et nous espérons rassembler tous les acteurs qui soutiennent notre action à travers l'Europe au sens large.
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Nous sommes en projet de collaboration avec les communautés thérapeutiques créées par des dépendants en rétablissement comme www.mirageminnesota.nl aux Pays-‐Bas et fundacionpharos.org/ en Espagne. 6- Santé mentale et usagers Nous sommes les représentants des usagers. Nous sommes la voix des gens qui souffrent et qui cherchent une solution. Cet espoir de vie nous l’avons vécu nous mêmes, c’est le premier message d’espoir que nous pouvons transmettre. Une grande majorité d’entre nous a erré pendant des années avant de trouver la bonne solution. Le rétablissement est un processus qui peut prendre des années et qui est propre à chacun. Pour le comprendre il faut au moins que quelqu’un nous l’explique. Le système de santé a mis en place un grand nombre de solutions pour répondre aux besoins des dépendants. Le dépendant actif n’écoute que sa maladie et seul un malade comme lui, qui partage son expérience de rétablissement crée un phénomène d’empathie et d’identification unique et irremplaçable. A partir de ce jour, la carcasse du déni est cassée à jamais et on peut orienter l’usager vers les services de santé. Ce partage, cette information nous les avons adaptés aux moyens de communication actuels. Un site Internet existe depuis 2009 pour présenter l’AFDER et l’actualité concernant la dépendance et la santé mentale en général. La présence sur les réseaux sociaux est devenue indispensable et c’est pourquoi le site Internet est couplé à un compte Facebook depuis février 2011 et à un compte Twitter plus récemment. La création d’un blog pendant 2 ans nous a démontré qu’il était beaucoup plus efficace d’utiliser notre temps à répondre aux questions des dépendants et de leurs familles sur des blogs ayant une grande audience que de vouloir créer notre propre plateforme. C’est le moment de balayer les préjugés négatifs liés à la santé mentale. Quand l’usager a l’opportunité de parler avec un autre usager, nous pouvons passer tout le temps nécessaire.
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Pour offrir une information de qualité l’AFDER se sert de relais, de points d’orientation vers les structures spécialisées existantes de santé mentale. La parole d’un dépendant en rétablissement est sans égale pour faire entendre les cheminements de la dépendance. Le fait d’organiser régulièrement des témoignages auprès des institutions, écoles d’infirmières, centres de traitement, entreprises, écoles, a permis de faire comprendre que cela peut affecter votre fils, votre mère, votre collègue et d’avoir une idée claire des symptômes et de ce qu’il faut faire si cela nous touche. La majorité pense que cela n’arrive qu’aux autres… Les organismes publics ont réalisé un travail considérable pour les usagers, c’est maintenant au tour des usagers de proposer leurs services. C’est l’une des ambitions de l’AFDER de proposer des dépendants pour témoigner et expliquer inlassablement qu’aujourd’hui il est possible de s’en sortir et que l’espoir existe. Apporter notre expertise auprès des centres de soins en participant comme nous le faisons déjà dans les CRUQ et les comités d’agrément. Afin de favoriser le partage d’expérience et d’information, nous avons développé un réseau européen de structures et d’associations créées par des dépendants en rétablissement, des familles, l’entourage des dépendants ainsi que toute personne désirant apporter sa contribution. Nous avons des non-‐dépendants au bureau de l’association. Les adhérents de l’AFDER sont aujourd’hui disponibles pour témoigner de leurs cheminements dans le rétablissement et expliquer les ressorts de la dépendance, du point de vue des usagers. Nous savons que maintenant que nous avons pris conscience de notre condition, nous sommes là pour prendre nos responsabilités qui est de sauver le plus de vies possible. Pour les dépendants en rétablissement. Julien Chartier Président de l’AFDER