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LE ROT UND WISS , LE VRAI DRAPEAU DE L'ALSACE.

www.jeune-alsace.com

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Rot un Wiss : un drapeau rouge et blanc aux couleurs de l’Alsace.

Chaque région dispose, depuis le haut Moyen-âge ou depuis des moments clés de son histoire, d’un drapeau qui l’incarne. En Flandres, le célèbre lion est brandi par tous, des manifestations les plus traditionnelles aux échappées du Tour de France. En Corse, la bandera est connue, il s’agit du drapeau à tête de Maure.

En Bretagne, des célèbres sonneurs du Bagad de Lann Bihoué aux animateurs de Fest noz, tous se retrouvent sous les couleurs du pays portées par le Gwenn ha Du dont la traduction signifie simplement « noir et blanc ».

L’Alsace n’échappe pas à la règle, mais son drapeau n’est pas celui, issue de récentes créations graphiques, imposé par les préfets depuis 1948, et que l’on voit flotter sur les bâtiments officiels. Son vrai drapeau est le « rot un wiss », un drapeau à faire reconnaître et connaître de tous pour faire flotter partout les vraies couleurs de l’Alsace.

Des couleurs symboliques pour une Alsace éternelle

Le symbolisme des couleurs puise ses racines dans le substrat culturel. On peut dès lors y cherche un sens profond. Le rouge est ainsi souvent associé à un peuple actif et combattant. C’est la couleur associée à Mars, dieu de la guerre mais aussi à la régénération dans le monde chrétien et plus généralement à la terre, à l’enracinement, à la vitalité. Le blanc est quant à lui porteur de sens différents. On l’associe ainsi à l’unité, à la pureté.

Par delà cette symbolique, les couleurs rouges et banches sont présentes depuis le Moyen-âge dans de multiples blasons rhénans et alémaniques. Les blasons et armoiries de multiples villes et régions rhénanes en sont ainsi habillés. Citons de part et d’autres des frontières, ceux de la Suisse, du Wurtemberg, mais aussi ceux des villes de Wissembourg, Strasbourg, Sélestat, Mulhouse, Guebwiller, Münster/Munster, et même Freibourg im Breisgau.

Dès le XIème siècle, Gérard d’Alsace, Premier Duc de Lorraine fait arborer une bannière rouge et blanche à ses troupes, couleurs que l’on retrouvera chez certaines familles nobiliaires alsaciennes. En 1262, les bourgeois battent les soldats de l’évêque Walther de Geroldseck à Hausbergen et adoptent les couleurs de ce dernier pour fêter leur affranchissement et leur statut de ville libre. Les bourgeois de la ville prennent alors l’habitude de prêter serment devant un drapeau rouge et blanc.

Lors des soulèvements paysans dits du « Bundschuh », ce drapeau est repris, souvent orné de cette chaussure à lacets symbole de la paysannerie ou plus simplement du mot freyheit (liberté). Il est ainsi plus que jamais au cœur de l’histoire alsacienne, telle que nous la conte les gravures de l’époque.

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Le drapeau des libertés alsaciennes

En dépit des aléas de l’Histoire, l’Alsace conserve son indépendance d’esprit et ses particularismes. Les drapeaux rouges et blancs deviennent, en 1870, le symbole du Reichsland et d’une certaine résistance régionale à l’occupation prussienne. L’Alsace culturelle, portée par la Revue Alsacienne de Littérature et des artistes prompts à dénoncer autant le nationalisme français que son homologue allemand, le fait entrer dans la légende. Les frères Mathis, Albert et Adolphe, écrivent : « Uff denne Wappe han’mer geschwore, de adle Fahne

Dans la rue, depuis la Constitution de 1911, le drapeau alsacien est clairement adopté jusque dans les paroles du « Elsässische Fahnenlied » où Emile Woerth fait dire aux Alsaciens : « Laissez nous jurer sur notre drapeau, Mes frères des Vosges au Rhin : Jamais une main étrangère ne devra nous séduire, Nous voulons rester fidèles à l’Alsace ! » (1911)

Le « rot un wiss » devient même l’objet de débat au Landtag, une commission parlementaire l’imagine même intégrant une croix de Lorraine pour représenter tout l’Elsass-Lothringen. Même les élus de gauche rassemblés autour de Jacques Peyrotes semblent ne pas vouloir s’y opposer, sans être pour autant enthousiastes.

Le gouvernement allemand ne voit pas tout à fait les choses de la même manière et l’administration freine des quatre fers. Berlin ne donnera jamais son aval au Parlement alsacien... L’Alsace est déjà victime de logiques centralistes.

La guerre éclate et en 1916, c’est Pierre Loti, le voyageur, auteur de « Pécheurs d’Islande », dans les colonnes de L’Illustration qui peut s’étonner de voir " ces drapeaux français et de ces drapeaux d’Alsace blancs et rouges qui jaillissent spontanément comme par magie des fenêtres ouvertes ».

Le drapeau des contestations alsaciennes

L’armistice et la victoire française vont temporiser la tolérance envers ce drapeau auquel il manque le bleu du pouvoir législatif et républicain. Il n’en conserve pas moins sa popularité et il devient, dès 1919, l’emblème de Comité exécutif de la République d’Alsace-Lorraine (Exekutivkomitee der Republik Elsass-Lothringen), qui revendique les apports de la Constitution de 1911.

Divers mouvements revendicatifs vont ainsi l’arborer fièrement. Brandissant le « rot un wiss », Charles Hueber, qui n’est pas encore maire communiste de Strasbourg déclare : « Oui, voici nos couleurs, celles que nous sortions toujours en guise de protestation contre le système prussien. Nous ne les avons pas encore arborées contre la France, mais cela pourrait venir ! ». Tour à tour divers mouvements et organisations l’utilisent à dessein. Il est le symbole de tous les Alsaciens et de tous ceux qui s’engagent pour l’identité alsacienne.

« Il sera de toutes les luttes autonomistes : libération du baron Zorn v. Bulach emprisonné (il est distribué à la foule qui attend devant la prison), campagne électorale de 1928, durant le Komplottprozess, au Sängerhüss lors du meeting à l’issue de la libération de Karl Roos...

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L’hymne de la Landespartei s’ouvre sur ce fier couplet : "Die rot-weisse Fahne weht herrlich durch’s Land... Wir wollen keine Knechte sein. Dir Heimat gehört unser Herz allein ! " (..) Il sera également adopté par la Jungvolkspartei fondée par Rossé, Stürmel et l’abbé Zemb en 1931. Le 24 octobre 1933, les catholiques alsaciens, en lutte contre la politique anticléricale des Français, décorent la tribune de la salle du meeting avec des drapeaux rouges et blancs frappés d’une croix de Lorraine jaune. Et même, en 1936, il sera brandi, à côté du drapeau rouge, dans les manifestations et les défilés des ouvriers en lutte » écrit Pierre MIANOWSKI sur le site Dsauer-bieber.org

Effectivement, des illustrations et souvenirs des manifestations de 1936 confirment l’adoption du drapeau rouge et blanc en pleine période « front populaire ». Le drapeau alsacien vit à travers les luttes de ceux qui le portent.

Vint la seconde guerre mondiale. Le drapeau est mis à toutes les sauces mais reste, avant tout, le symbole d’un « alsacianité », d’une indépendance d’esprit plus qu’autre chose. A la fin de la guerre, le drapeau existe toujours mais n’est pas sans faire les frais d’une certaine germanophobie.

Son usage contemporain sera plus exceptionnel tout en restant symbolique des contestations alsaciennes. En mai 1968, il réapparait vraiment. Des étudiants le font alors flotter sur la Cathédrale de Strasbourg en en faisant un symbole de liberté. La presse locale ne comprend pas alors pourquoi des étudiants accrochent le drapeau monégasque sur Notre Dame (sic).

En 1976, il accueille le Président Valéry Giscard d’Estaing à Sainte Marie aux Mines, à l’occasion de l’inauguration du Tunnel.

Pendant ce temps, des graphistes et de grands esprits, faisant fi de l’Histoire comme des règles de l’héraldisme inventent un pseudo drapeau qui va devenir le drapeau des administrations alsaciennes. Tout est fait pour écraser le « rot un wiss » et l’effacer des mémoires.

« L’homme de l’avenir est celui qui aura la plus longue mémoire » disait Nietzsche. Voilà sans doute pourquoi, petit à petit, les couleurs rouges et blanches, presque celles des cigognes alsaciennes, reprennent leur envol.

Aujourd’hui, le véritable drapeau de l’Alsace reprend lentement sa place dans les rues et à l’occasion de manifestations culturelles et festives, avant, il faut le souhaiter, d’être mis à l’honneur sur les bâtiments officiels. Depuis sa création, le mouvement régionaliste Alsace d’Abord a, quant à lui, opté pour les couleurs rouges et blanches. Lors de ses congrès, les salles sont décorées aux couleurs de l’Alsace, les affiches historiques et électorales du mouvement ont intégrés le « rot un wiss ». C’est ce même drapeau que des jeunes d’Alsace d’Abord ont arboré lors du passage du dernier Tour de France. D’autres structures oeuvrent aussi, dans leurs domaines de compétences à la revitalisation du drapeau alsacien et il faut s’en féliciter car ce drapeau n’est pas le drapeau d’un mouvement mais bien celui d’une région : l’Alsace. En portant d’une façon ou d’une autre le rouge et blanc de l’Alsace, chacun concourre ainsi au renouveau de l’identité régionale. Il y a donc plus que jamais lieu d’être fier de cela.

Après tout, « Mir wille nur bliewe was mir sin ! », nous voulons juste rester ce que nous sommes, voilà pourquoi nous souhaitons que mille drapeaux fleurissent, que vive le rot un wiss !

Avez-vous le vôtre chez vous ?