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SCHÉMA DIRECTEUR DES USAGES ET SERVICES NUMÉRIQUES Une nouvelle dynamique pour le Nord-Pas de Calais Version du 24 avril 2015

Schéma de Développement des Usages et Services numériques

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Page 1: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUESUne nouvelle dynamiquepour le Nord-Pas de Calais

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Version du 24 avril 2015

Page 2: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE CONTEXTE P.04

UN MONDE EN MUTATION P.05

LES ATTENTES DES HABITANTS

ET NOTAMMENT DES JEUNES P.06

UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE

AU NIVEAU INTERNATIONAL ET NATIONAL P.08

DES CONSTATS POUR LA RÉGION

NORD-PAS DE CALAIS P.10

LE SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUES P.12 LE CADRE D’ORIENTATION P.13

• les objectifs politiques P.13

• les principes directeurs P.14

• des valeurs de référence pour le numérique P.16

LE CADRE D’ACTION P.16

• trois axes pour structurer l’action : P.16

- le numérique au service des politiques régionales P.16

- le numérique au service des territoires P.16

- le numérique maitrisé et partagé P.17

• la nouvelle gouvernance du numérique régional P.18

La transformation numérique est une réalité incontournable qui concerne chaque aspect de nos vies, personnelles ou professionnelles. Sa nature évolutive, la rapidité des changements

qu’elle engendre posent constamment de nouvelles questions qui interpellent l’action publique. C’est ainsi que le Schéma directeur des usages et services (SDUS) vise à doter la Région d’un cadre d’intervention pour le développement du numérique au service des politiques régionales et de tous les territoires. Il s’inscrit à la fois en complément des schémas relatifs au très haut débit et à l’économie numérique, ainsi qu’en cohérence avec l’ensemble des autres schémas, thématiques ou territoriaux. La Mission Région numérique sera, dans le cadre de ce schéma directeur, l’outil de coordination et d’appui aux directions de l’institution et aux territoires pour un développement équitable et maîtrisé du numérique.

introSchéma directeur des usageset services numériques

Ouvrage complété dans une édition séparée des fi ches d’orientation stratégique pour l’institution régionale sur les thèmes suivants :

- le numérique au service de l’éducation, de la formation et de la culture,

- le numérique au service du développement économique et de l’innovation,

- le numérique au service de la troisième révolution industrielle,

- le numérique au service de la citoyenneté et du mieux-vivre ensemble,

- l’appui au développement du numérique. 

Page 3: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Le contexte Aujourd’hui, un peu plus de huit Français sur dix sont des internautes . Ces accès se font via des

ordinateurs, des smartphones ou des tablettes, équipements en forte croissance. Ils passent

également par des capteurs, des réseaux que l’on dit ubiquitaires tant leur densité est forte.

Nous sommes de plus en plus «multi-connectés» en permanence et dans tous les domaines

du quotidien.

L’évolution de l’informatique suit un chemin qui lui est propre alors que le numérique connaît un

développement exponentiel et parfois anarchique. C’est désormais un fait de société dont l’usage modifi e

peu à peu notre rapport au temps, à l’espace, aux autres, à la connaissance. Non contents de pouvoir nous

faciliter la vie, d’accroitre l’effi cacité, les outils qu’il recèle sont des vecteurs de transformation qui perturbent

nos modèles et habitudes, dans l’accès aux services publics comme privés, ou dans la manière de produire

des services ou des biens.

Ces innovations et perturbations ouvrent des champs nouveaux. Mais force est de constater que celles-ci

amènent de nouvelles questions, et que tous (personnes, structures, domaines d’action publique, territoires)

ne sont pas sur un pied d’égalité pour y faire face.

Pour anticiper et saisir ces opportunités et pour limiter et accompagner les inégalités qui peuvent en

découler, il est plus que jamais essentiel de se doter d’une action publique qui vise à cette appropriation

continue, équitable et porteuse d’innovations.

UN MONDE EN MUTATION

01

Internet est à une période de son histoire où chacun, et la société, se pose la question de la balance entre ses bienfaits et ses méfaits. Internet est-il «capacitant» ou asservissant, Internet débride-t-il l’accès à la connaissance et au savoir, ou dissout-il les notions mêmes de connaissance et de savoir désormais contrôlés par quelques-uns, Internet augmente-t-il ou diminue-t-il la vie «réelle», Internet favorise-t-il le lien social ou le dilue-t-il, Internet protège-t-il la vie privée de chacun ou l’ouvre-t-il à tous les vents, Internet conforte-t-il les territoires ou les fragilise-t-il, Internet est-il un vecteur de démocratie ? Toutes ces questions, et bien d’autres, sont au cœur de multiples débats présents dans la société actuelle.

«La dynamique d’Internet-prospective 2030»Commissariat général à la stratégieet à la prospective - 2013

La région se trouve au cœur des incertitudes contemporaines : de l’aventure industrielle au choc de la reconversion dans les années 80, la région a fait des efforts sans précédent et a amorcé une dynamique de rattrapage. Toutefois, les séquelles sociales et environnementales des périodes précédentes pèsent très fortement.

Visions 2040 pour le Nord-Pas de CalaisRégion Nord-Pas de Calais - 2012

Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, - le passage aux nouvelles technologies - tout aussi majeure, s’accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises. Devant ces métamorphoses, suspendons notre jugement. Ni progrès, ni catastrophe, ni bien ni mal, c’est la réalité et il faut faire avec.

Michel Serres – Petite Poucette - 2012

0504

Page 4: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Les domaines de la vie quotidienne dans

lesquels les usagers attendent le plus

des outils numériques sont par ordre

décroissant : l’administration locale,

l’éducation, la santé, la culture et les

loisirs, la maîtrise de l’énergie, les transports, les

relations habitants-élus, la solidarité, le logement…

L’immense majorité des Français sont convaincus

qu’Internet a déjà représenté un grand apport dans

leurs démarches et dans leur vie quotidienne. Mais

ils pensent également qu’il reste beaucoup à faire.

Le qualifi catif qui revient le plus souvent est celui

« d’outil pour simplifi er les démarches ».

Si l’accès aux services publics via Internet a fait

croitre leur disponibilité (nous y accédons selon

nos possibilités, ou envies), la simplicité des usages

proposés est souvent critiquée.

Ainsi les problèmes d’identifi cation (mots de

passe multiples), la navigation de site en site,

le besoin de saisir plusieurs fois ses données

et justifi catifs personnels, sont évoqués par les

usagers de l’administration, de la santé par exemple.

L’organisation d’un déplacement vers un musée

reste complexe puisque les notions de culture, de

tourisme, de transports, voire de restauration ou

d’hébergement nécessitent la visite de nombreux

sites web.

La question de la neutralité d’Internet, de la

préservation et de la maîtrise de ses données privées

est aussi de plus en plus souvent évoquée comme un

frein pour ceux qui souhaitent bénéfi cier de services

personnalisés.

LES ATTENTES DES HABITANTSET NOTAMMENT DES JEUNES

Parmi les habitants de la région, les jeunes nécessitent un regard particulier, considérant leur rapport spécifi que au numérique, révélateur des tendances qui s’étendront rapidement à toute la population. En effet, les jeunes ont plus que d’autres un taux d’équipement et d’usage élevé des ordinateurs, tablettes et notablement des téléphones dont une part rapidement croissante de « smartphones ».Ils en ont aussi un usage plus intime, fréquent, quasiment continu.

Cette intensité d’usage ne dit cependant rien de la qualité d’usage. Savent-ils tirer profi t de ces outils en toute connaissance de cause ? Leurs pratiques adolescentes sont plus volatiles, faisant fi des médiations habituelles. Les jeunes trouvent seuls leurs chemins, par essais ou par erreurs ; ils fuient les règles mais multiplient les interactions et les partages. Entre avantages et inconvénients, ils inventent de nouvelles manières de faire.

Une constante : une attente très forte de simplicité et de réactivité (sans réponse en deux clics, on repart ailleurs) ne faisant pas différence

entre l’offre de services d’intérêt public équivalente et celle qu’ils trouvent dans les offres privées grand publics (réseaux sociaux, vente entre particulier, partages de photos…).

Des aspects à regarder dans le temps : l’égalité des jeunes face à l’usage des technologies, leur accompagnement (place du pair/de l’adulte) ainsi que celui des professionnels de jeunesse (éducation, information jeunesse…), l’analyse des compétences développées et leur valorisation ainsi que l’implication des jeunes dans la construction de l’information…

Focus sur la jeunesse

0706

Page 5: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Depuis quatre ans, on observe une

recrudescence de rapports concernant

les usages et les services numériques.

C’est bien une prise de conscience

collective qui exprime le besoin de se

pencher sur ces sujets d’usages et de services, mais

aussi de tirer les enseignements du foisonnement

d’expérimentations qui a caractérisé les 15 dernières

années. C’est grâce à cette mise en perspective et à la

maturité acquise qu’il sera possible de s’engager vers

une plus forte structuration de ce développement.

Les principaux rapports sont convergents, même si

chacun apporte sa pierre, son regard particulier :

• les orientations Europe 2020 (votées en 2010) qui

placent le numérique comme l’une des grandes

priorités européennes pour une croissance

inclusive, intelligente et durable,

• la feuille de route gouvernementale (publiée en

février 2013) dont les déclinaisons opérationnelles

serviront de priorités pour l’Etat concernant les

fonds européens ou le Contrat de Projet Etat-

Région jusqu’à 2020,

• le rapport « Lebreton » (édité en septembre 2013)

produit par le président de l’Association des

Départements de France (en partenariat avec

l’Association des Régions de France) pour la

ministre en charge de l’aménagement du territoire,

• le rapport du Conseil National sur le Numérique

relatif à l’inclusion (réalisé en décembre 2013), qui

marque la rupture entre une vision désormais

dépassée de la «fracture numérique» pour entrer

dans la recherche de l’inclusion par le numérique

et la mise en capacité des citoyens.

Ils soulignent tous le besoin de poursuivre

l’exploration des nouvelles technologies, le besoin

de prendre désormais mieux en compte les retours

d’expérience et les possibles freins, humains et

organisationnels. L’humain et la simplifi cation

d’usage doivent rester la valeur cardinale, au-delà

des diffi cultés inter-structures ou technologiques.

Le besoin d’accompagnement public est également

largement évoqué.

UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE AUX NIVEAUX INTERNATIONAL ET NATIONAL

La stratégie Europe 2020 est bâtie autour de trois priorités de croissance qualitative : - une croissance intelligente, par

le biais d’une économie fondée sur la connaissance et l’innovation ;

- une croissance durable, vers une économie plus effi cace dans l’utilisation des ressources et agissant pour une réduction de gaz à effet de serre ;

- une croissance inclusive destinée à promouvoir la création d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale.

Si le déploiement du haut débit est un aspect primordial de l’égalité d’accès au numérique, le rapport démontre l’importance de développer les pratiques que peut permettre une connexion à Internet, quel que soit le milieu générationnel, social ou culturel. La diffusion des usages que permet le numérique permettra

de lutter contre ce que le rapport présente comme une «e-exclusion» (impossibilité d’accès aux réseaux, incapacité à bénéfi cier d’un accès à Internet, et surtout méconnaissance des usages qu’il permet). Le développement du numérique et de son potentiel d’utilisation permettra de renforcer le lien social, de développer le télétravail, mais aussi d’assurer un meilleur accès aux services et aux droits.

Rapport « Lebreton » sur les usagesdu numérique - 2013

Le contexte de crise systémique actuel appelle un État stratège, une gouvernance européenne modernisée et des organisations publiques effi caces, aptes à gérer la complexité, capables d’anticiper et de penser à long terme. La transition numérique est au cœur de cette approche stratégique. Par action publique, il faut entendre l’ensemble des actions de l’État, des collectivités territoriales, des organismes publics, opérateurs et organismes privés bénéfi ciaires d’une délégation de service public, qui sont toutes impactées par le numérique et confrontées à la fois aux restrictions budgétaires et à l’exigence de la qualité de service rendu à la société, aux citoyens et aux entreprises.

Pour un New Deal numériqueInstitut Montaigne - 2013

0908

Page 6: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Le numérique reste un phénomène récent et avant de trouver sa place dans l’ensemble des

sujets de notre quotidien, il est approprié inégalement. La maturité nécessaire à un déploiement

massif et à une généralisation de l’usage se fait progressivement, en fonction des domaines, des

territoires, des publics ou des technologies….

La région, ses acteurs, ses territoires, dans leur diversité, devaient passer par une phase

d’acculturation au numérique. Cette étape s’est traduite, y compris au niveau des soutiens de la Région,

par une multitude de projets, de périmètre plus ou moins grand, dans les domaines les plus divers, avec de

multiples structures et acteurs.

Ce constat a été confi rmé en interne par un audit qui a recensé plus de 150 « projets » très divers, parfois

méconnus, rarement en synergie ou mutualisés, avec une faible visibilité globale. Pourtant, ponctuellement,

la Région a su obtenir d’excellents résultats trop peu mis en valeur.

DES CONSTATS POUR LA RÉGIONNORD-PAS DE CALAIS

- En télésanté, le Nord-Pas de Calais

est leader national pour la télé radiologie

médicale, plus particulièrement

concernant l’urgentisme et le diagnostic

des accidents vasculaires cérébraux.

- Dans le domaine des arts numériques,

le Fresnoy de Tourcoing, les

expérimentations de la ville de Lille

ou le Manège de Maubeuge ont

une visibilité nationale.

- Pour le e-commerce, le Pôle de

compétitivité des industries du

commerce (Picom) s’appuie sur une

fi lière du numérique de niveau national

avec EuraTechnologies et Eura RFID,

désormais sous le label French Tech.

- Concernant l’enseignement supérieur,

l’université de Valenciennes est la

référence des Espaces numériques de

travail (ENT) destinés aux étudiants

au niveau français ; par ailleurs,

la stratégie numérique pour les collèges

et lycées dans un cadre de cohérence

globale est aujourd’hui le projet le

plus structuré en France.

- En matière d’e-démocratie, le Nord-

Pas de Calais est la seule Région

récompensée par un label national

pour son aide aux territoires.

A titre d’exemples :

De même, les communes et intercommunalités du

Nord-Pas de Calais développent toutes des projets

numériques, trop rarement coordonnés, envisagés

dans une approche globale et stratégique, et

pleinement intégrés dans l’écosystème du territoire.

Bien souvent, le numérique est une liste de projets

avec peu de liens et sans gouvernance locale.

Enfi n, la pénétration du numérique se fait à un

rythme élevé, voire exponentiel. Les comporte-

ments, les organisations ont du mal à s’adapter

à ces changements incessants. Le secteur pri-

vé trouve malgré tout des opportunités dans cet

environnement changeant et s’adapte mieux que le

secteur public. Les structures d’intérêt public sont

moins accoutumées à répondre aux innovations,

technologiques ou sociétales. Pour la plupart, elles

n’ont, individuellement, ni la formation, ni les

ressources humaines pour suivre et anticiper ces

changements.

Aujourd’hui le numérique s’impose à tous et dans

tous les domaines de notre vie. Les territoires, les

acteurs, les citoyens sont directement touchés

par l’évolution rapide de notre société autour de

nouveaux enjeux.

L’ensemble de ces constats nous appelle donc à faire

évoluer nos modes d’interventions vers :

• la mutualisation et l’appropriation via un appui

aux démarches collectives,

• la coordination et la mise en synergie des projets

afi n d’en assurer la cohérence,

• la structuration dans le cadre de stratégies

intégrées et d’expérimentations encadrées.

La Région a donc aujourd’hui la possibilité de

s’engager plus avant en proposant un accompa-

gnement de ces transformations, et plus encore de

les anticiper ou de les maîtriser tout en assurant

des objectifs de coordination, d’appropriation,

de structuration.

1110

Page 7: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Le schémadirecteurdes usageset servicesnumériques

-SDUS-

02

12

LORSQUE L’ON RECOUPE CES ATTENTES,

CES CONSTATS INTERNATIONAUX,

NATIONAUX ET EN RÉGION, SE DES-

SINENT LES GRANDS ENJEUX ET

OBJECTIFS POUR UNE POLITIQUE

NUMÉRIQUE RENOUVELÉE SUR LES USAGES ET

SERVICES :

• donner au développement des usages et services

numérique un traitement d’ambition équivalente

et complémentaire à l’économie numérique et au

très haut débit,

• rendre explicite la transversalité du numérique

et les transformations qu’il génère dans tous les

domaines concernés par les politiques régionales

et les stratégies des territoires, dans une première

vision d’ensemble de ce qui est déjà fait ou pourrait

être développé,

• dans tous les domaines d’intervention de la

Région, identifi er et stimuler de nouvelles actions

contribuant aux transformations et innovations

les plus souhaitables, tout en garantissant leur

cohérence,

• dans tous les territoires, inciter les collectivités, par

l’exemplarité du SDUS de la Région, à se doter d’un

schéma équivalent facilitant de futures synergies

et mutualisations, afi n de répartir les efforts dans

un cadre fi nancier contraint,

• doter de valeurs partagées le développement des

usages et services (transformation et innovations

publiques, respect éthique, neutralité, placer

l’usager au centre des systèmes en l’associant pour

garantir l’appropriation par les citoyens),

• renforcer les synergies avec l’économie numérique,

et s’appuyer sur les structures contribuant à

l’exploration des innovations et accompagnant les

fi lières régionales,

• ajuster les modalités d’intervention de la Région

pour plus et mieux se saisir du potentiel du

numérique, de ces transformations, et en renforcer

la cohérence, la structuration, les effets leviers

et la coordination des actions, en recherchant les

synergies et les mutualisations,

• compléter, sous couvert du Schéma régional

d’aménagement et de développement durable

du territoire (SRADDT), les cadres stratégiques

relatifs au très haut débit (SDAN), à l’action

économique (SRDE), et à l’innovation (SRESR,

SRI-SI) par un document dédié aux usages et

services numériques, document qui, comme le

SDAN, doit être au même niveau d’ambition

nationale.

POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS, LE SDUS :

• s’inscrit dans l’approche globale du numérique

mise en place par la Région,

• se structure autour de trois volets :

- le développement des usages et services numé-

riques dans toutes les politiques régionales,

- le développement complémentaire des usages et

services numériques dans toutes les stratégies

des territoires,

- transversalement, l’appui à ces développements

pour se saisir en continu des innovations

numériques en s’assurant de leur bonne

compréhension, maitrise et large partage.

L’inscription dans une approche globale

AL’INSTAR DE NOMBREUSES RÉGIONS

ET DE L’ETAT, L’INTERVENTION

DU CONSEIL RÉGIONAL DANS LE

DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE

S’APPUIE SUR TROIS PILIERS :

Le SDUS vient compléter l’intervention globale

de la Région dans le domaine du numérique qui

repose sur trois piliers articulés et interdépendants:

sans réseaux pas d’usages, sans entreprises pas de

développement de services…

LE CADRE D’ORIENTATIONLes objectifs politiques

13

SRDESRESRECONOMIE

NUMERIQUE

SDUSUSAGES

ET SERVICES

SDANTRES HAUT

DEBIT

SRDE : Schéma régional de développement économique,

SRESR : Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche,

SDUS : Schéma directeur des usages et services numériques,

SDAN : Schéma directeur d’aménagement numérique.

Page 8: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

La Région est déjà très active dans le domaine

de l’économie numérique. C’est une priorité

importante du Schéma régional de développement

économique (SRDE). Les actions de soutien à la

fi lière (Pôle régional numérique, PRN) ou à

l’innovation technologique dans les entreprises

(EuraTechnologies) en sont la preuve.

Elle a, avec les deux Conseils généraux partenaires,

engagé en 2013 une action forte de déploiement de

réseaux très haut débit (THD) avec un objectif de

fi bre optique pour tous en 2025 inscrit au Schéma

directeur de l’aménagement numérique (SDAN) et

la mise en œuvre d’un syndicat mixte « La Fibre

numérique 59-62 ».

Elle est également active dans le domaine des

services et usages numériques dans de multiples

domaines depuis le début de son action, il y a

désormais 20 ans. Mais à l’occasion des débats

autour du très haut débit (en Région comme dans les

Conseil généraux), l’assemblée régionale a souligné

le besoin d’un schéma et d’une ambition équivalente

au SRDE et au SDAN dans le domaine des services

et usages d’intérêt publics.

Des principes directeurs

LA NATURE DU NUMÉRIQUE, SES

EFFETS DE TRANSFORMATIONS PRO-

FONDS DANS TOUTES LES STRATES DE

LA SOCIÉTÉ RÉGIONALES POUSSENT

À PRENDRE EN COMPTE TROIS PRIN-

CIPES DIRECTEURS QUI FONT QUE CE SCHÉMA

SERA AUTANT UNE DYNAMIQUE ÉVOLUTIVE

QU’UNE PHOTOGRAPHIE D’ORIENTATIONS AU

TEMPS T :

ÉVOLUTIVITÉ

Le domaine du numérique est en évolution rapide

et constante. Les technologies et pratiques se

renouvellent sans cesse. En même temps, leur

appropriation est nécessairement plus lente et

progressive.

Des ajustements et des actualisations régulières du

SDUS seront donc nécessaires pour tenir compte de

ces évolutions.

TRANSVERSALITÉ

Le numérique étant de nature transversale, le SDUS

a été coproduit par l’ensemble des directions en

charges des politiques opérationnelles de la Région.

Ce travail a permis :

• de défi nir et partager des visions communes

des enjeux et spécifi cités du numérique ; ce

socle culturel commun fut une étape préalable

indispensable à l’appropriation collective et à la

recherche de cohérence inhérente à ce schéma

directeur,

• de croiser les regards et les actions conduites ou à

conduire entre les directions afi n d’identifi er des

convergences, des divergences, des mutualisations

ou synergies possibles ou souhaitables,

• d’enrichir ce schéma directeur par une intelligence

collective qui restera mobilisée dans la durée pour

faire vivre le numérique via ses usages et services,

autour des orientations du SDUS.

PRISE EN COMPTE DES USAGERS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

Pour cette première version du SDUS, il n’a pas été

possible d’associer formellement la société civile

à son élaboration. Il fallait d’abord que la Région

se forge sa première vision globale des usages et

services numériques. En revanche, de manière

indirecte mais forte, il a été possible de prendre en

compte les besoins et attentes des usagers par :

• l’exploitation des études et débats publics (dont

celui du Pays de Saint-Omer fi n 2013) sur les

besoins et attentes des citoyens en e-services

d’intérêt général,

• la prise en compte des retours d’expérience par les

référents au numérique de chacune des directions

associées,

• la prise en compte des consultations conduites

dans le cadre de l’élaboration du programme

opérationnel FEDER. La nécessaire actualisation

du SDUS aura à prendre plus directement en

compte l’avis de la société civile et des usagers

via les travaux du CESER, des études ou l’organisa-

tion de débats publics.

Le SDUS est et sera donc un cadre réactif et vigi-

lant. Le présent document est une première version,

qui, tous les deux ans, s’enrichira ou s’infl échira

dans ses orientations.

Des valeurs de référence pour le numérique

LE RECUL EST DÉSORMAIS SUFFISANT

POUR TIRER DES ENSEIGNEMENTS

EN RÉGION (L’ACTION RÉGIONALE

A FÉTÉ SES 20 ANS EN 2014), EN

FRANCE (RAPPORT DE PROSPECTIVE

INTERNET 2030) ET DANS LE MONDE.

Ces évaluations démontrent que les choix qui sont

faits ont des effets et impacts très transformateurs

sur la société. Elles nous incitent donc à doter le

développement du numérique d’un jeu de valeurs

contribuant à cadrer l’intervention régionale garante

de l’intérêt public. Ces valeurs se concrétiseront

par l’accompagnement des porteurs de projets afi n

qu’ils comprennent et anticipent ces impacts dans la

défi nition puis la conduite de leurs actions :

• envisageant le numérique comme un vecteur de

transformation, et non plus comme de simples

contingences technologiques,

• mettant le numérique « au service de… » de ma-

nière transversale, comme des moyens d’appui,

et non pas « en substitution de… » comme s’il était

une fi n en soi,

• considérant le numérique comme une opportunité

pour repenser l’action et le service public, et non

comme un vecteur de trouble et de perturbation,

• voyant ces nouveaux services d’intérêt public

comme des moyens de stimuler l’innovation

et l’émergence de marchés pour l’économie

numérique,

• anticipant les impacts éthiques des innovations

numériques et en les accompagnant pour en

réduire les inconvénients éventuels (le respect des

personnes, de l’environnement, de la santé…),

• éclairant les choix des acteurs quant aux

conséquences possibles des options technologiques

ouvertes, plutôt que de s’en rendre compte quand

les projets sont déjà engagés,

• privilégiant la mutualisation dans un souci de

gestion de l’argent public et de simplifi cation des

systèmes pour l’usager, plutôt que de stimuler des

projets épars non coordonnés ni inter opérables,

• garantissant l’équité et les approches différenciées

pour que les innovations ne restent pas l’apanage

de certains.

1514

La Région est le pilote de l’ensemble du développement du numérique.Le syndicat mixte « la Fibre 59-62 » a en charge le développement opérationnel du très haut débit.

PILOTAGE DUDÉVELOPPEMENT

DU NUMÉRIQUERégion

ÉCONOMIENUMÉRIQUE

Région

TRÈS HAUTDÉBIT

Syndicat mixte

USAGESET SERVICES

Région

Page 9: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES POLITIQUES RÉGIONALES

Le but recherché dans ce volet est le développement

cohérent et structuré des usages et services

numériques pour les actions et politiques conduites

par la Région.

Un triple constat conduit la démarche :

• le numérique est désormais présent dans le

quotidien des habitants, entreprises, collectivités

ou associations de la région, dans pratiquement

tous leurs domaines de vie ou d’action,

• mais cette mutation est encore appropriée de

manière inégale dans les actions de la Région

(selon les domaines, les types d’acteurs),

• les actions relatives au numérique dans ces

politiques sont très rarement concertées et ne

bénéfi cient pas d’une visibilité plus globale.

L’action se concrétise donc par une coordination et

un appui aux directions et grands projets en axant

cet accompagnement autour de quatre priorités

retenues par l’assemblée :

• le numérique au service de l’éducation, la forma-

tion et la culture,

• le numérique au service du développement

économique,

• le numérique au service de la Troisième révolution

industrielle,

• le numérique au service de la citoyenneté et du

mieux vivre ensemble.

Les présentations et analyses croisées de projets

permettent de bénéfi cier d’une intelligence

collective renforcée et facilitent l’identifi cation les

mutualisations possibles, le transfert d’expérience,

la diffusion des innovations…

L’articulation le volet relatif à l’innovation

numérique maîtrisée et partagée facilite une

recherche permanente de nouvelles opportunités et

un suivi de leurs impacts.

L’articulation avec le volet territorial permettra de

garantir les cohérences avec les actions portées en

propre par les territoires.

Au présent schéma directeur des usages et

services est annexé un jeu de fi ches d’orientations

stratégiques relatives aux politiques et grands

projets de l’institution. Ces fi ches, partant des

enjeux propres à ces politiques, décrivent ce qui

est déjà fait en matière d’usages numériques, mais

surtout présentent ce qui pourra être développé.

Ces fi ches alimenteront les volets numériques de

ces politiques régionales et de leurs schémas ou

document stratégiques.

Un objectif global pour ce volet pourrait être que

l’ensemble des schémas et stratégies relatives aux

politiques régionales aient un volet numérique

intégré.

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES TERRITOIRES

L’objet de ce volet est de compléter l’intégration

du numérique dans les politiques de la Région par

une aide aux acteurs territoriaux afi n qu’eux aussi

puissent structurer leurs actions et contribuent

avec la Région au développement des services et

usages numériques.

Il s’appuie sur quelques constats fondateurs

• La période qui s’achève a été caractérisée par un

nombre important de projets, parfois innovants,

mais épars, permettant rarement la capitalisation

d’expérience ou permettant la généralisation ou la

mutualisation.

• Avec plusieurs dispositifs successifs, la Région s’est

engagée auprès des territoires, dans des logiques

qui ont eu pour effets l’exploration, la stimulation

de premières vagues d’innovations, Il s’agissait

du développement de sites web « vitrine » puis le

développement de premiers e-services sur ces sites

et désormais sur tablettes ou smartphones. Mais

l’action régionale se concentre désormais à un

niveau plus stratégique et d’ensemblier.

LE CADRE D’ACTIONTrois axes pour structurer l’action

1716

LE NUMÉRIQUEDANS LES STRATÉGIES

THÉMATIQUES

LE NUMÉRIQUEDANS LES STRATÉGIESTERRITORIALES

PROSPECTIVE, VEILLE,EXPÉRIMENTATIONS,

ÉVALUATIONS, DIFFUSION,ACCOMPAGNEMENTS

...

• C’est maintenant à l’échelle des SCOT

(obligation d’un volet numérique, loi Grenelle 2),

intercommunalités ou pôles métropolitains, qu’il

convient de soutenir les territoires tout en faisant,

si possible, apparaître des mutualisations à large

échelle et a minima des échanges interterritoriaux.

Plutôt qu’un silo de plus dans les schémas et

projets de territoires, l’enjeu est de placer le numé-

rique, et particulièrement les usages et services, de

manière intégrée et transversale à l’ensemble des

cadres et stratégies de développement et d’aména-

gement de ces territoires.

L’aide à l’émergence de SDUS locaux

L’action se concentrera, en totale articulation avec

les politiques et directions de la Région concernées

par l’aménagement du territoire, sur l’appui aux

échelles intercommunales de territoires afi n de

créer des conditions facilitant, dans l’ensemble du

territoire régional, l’émergence de SDUS locaux

intégrés aux documents et stratégies propres à ces

territoires :

• par un accompagnement méthodologique, prenant

appui sur la méthode d’élaboration et d’animation

comme sur les orientations du SDUS de la Région,

• par une animation interterritoriale (sensibilisation,

échanges de pratiques) via la désignation par

chaque territoire d’un élu et d’un agent référent,

• par l’aide à l’émergence et à la mobilisation de gou-

vernances et d’ingénieries dédiées au numérique

intégrées au territoire aux niveaux stratégiques

(SDUS locaux) et opérationnels (émergence de

projets),

• par le renforcement des liens entre les territoires

et les structures d’appui et de ressources existantes

en région, particulièrement en métropole,

• par une mobilisation de fi nancements (crédits

européens, d’Etat, Fondations privées…) pour la

réalisation des projets inclus dans ces SDUS locaux,

• par une sensibilisation continue des acteurs

locaux (élus, agents) au numérique et surtout

aux permanentes innovations technologiques ou

d’usages.

Il conviendra d’équilibrer subsidiarité (prise en

compte des priorités propres à chaque territoire)

et directivité (prise en compte des priorités de la

Région), et d’avoir une approche différenciée

(tous les territoires ne sont pas au même degré

d’appropriation et de mise en œuvre du numérique).

Page 10: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

La nouvelle gouvernance du numérique régional

Pour le pilotage du SDUS, inscrit dans une vision

globale du numérique, s’appuyant sur ses trois piliers,

mettant en synergie les actions pour les usages et

services des politiques régionales et des territoires et

assumant la transversalité du numérique, la Région

met en place une nouvelle gouvernance adaptée à son

ambition.

Elle est placée sous l’autorité du premier

vice–président et s’appuie sur la Mission Région

numérique placée sous l’autorité du Directeur

général des services.

UN PILOTAGE TRANSVERSAL

Le pilotage et le suivi politique du SDUS, comme

du développement du très haut débit et de

l’économie numérique se fera via une présentation

d’avancement soumis en bureau de l’exécutif tous les

six mois.

La Mission Région numérique remplit plusieurs

missions :

• garantir la cohérence globale du développement du

numérique, avec ses trois piliers et en articulation

avec l’ensemble des schémas régionaux,

• co-piloter, avec les Départements, le déploiement du

très haut débit via le syndicat mixte dédié,

• piloter le SDUS et être en appui aux pôles et

directions internes, comme aux territoires, afi n de

développer les usages et services,

• accompagner les directions et territoires vers

les fi nancements (notamment FEDER) ainsi que

pour la bonne maîtrise et le partage large des

innovations numériques.

Pour cela la Mission Région numérique peut s’appuyer

sur un maillage qui facilitera le partage d’expérience,

la capitalisation, la transversalité, les mutualisations

et synergies, la structuration et l’intégration dans les

stratégies thématiques et territoriales :

• en interne, toutes les directions ou grands projets

ont désigné un correspondant au numérique qui

participe à des réunions mensuelles via l’animation

par la Mission Région numérique (plus de 14

réunions en un an et demi),

• en externe, toutes les intercommunalités ou SCOT

désignent un correspondant au numérique qui

participe à des réunions mensuelles via l’anima-

tion par la Mission Région numérique (3 réunions

depuis septembre 2014).

UNE CONFÉRENCE NUMÉRIQUE RÉGIONALE

En complément de ce pilotage transversal, la mise

en place de cette instance permet (première session

le 28 novembre 2014, en présence de la secrétaire

d’Etat au numérique) d’associer les territoires

(Départements, Pôles métropolitains, Pays, SCOT,

intercommunalités) à des réfl exions sur les usages et

services afi n de  :

• contribuer à l’effort de sensibilisation à l’utilité de

développer et de structurer les usages et services

(en articulation avec le très haut débit et l’économie

numérique),

• contribuer à la légitimation des échelles

métropolitaines, Pays, SCOT et intercommunales

pour défi nir ces stratégies,

• placer la Région dans une position de meneur de

jeu et de coordinateur à la fois pour partager son

expérience (méthode et contenus du SDUS de la

Région) et créer un effet d’entrainement comme

une mise en synergie des efforts de tous les

territoires autour du développement des usages et

services,

• faciliter les échanges interterritoriaux aux niveaux

politiques et techniques,

• cristalliser le besoin de mettre en place ou

de renforcer à ces échelles territoriales des

gouvernances et de l’ingénierie dédiées au

numérique.

La structuration de la médiation vers les innovations numérique

De manière totalement intégrée à ces dynamiques

de SDUS intercommunaux, se met en place une

consolidation de dispositifs existants permettant,

sur chacun des territoires, l’émergence de lieux

ressources de proximité favorisant la structuration

de l’accompagnement du grand public (dans la lignée

des cyber-centres), la promotion des innovations

numériques et l’appui aux projets opérationnels

des communes, associations, artisans…

Ici encore, un renforcement des liens avec les

centres de ressources ou d’appui d’ampleur

régionale sera privilégié.

Un objectif global pour ce volet territorial pourrait

être, à l’échéance 2020, l’émergence de stratégies

numériques territoriales structurées, intégrées

(SDUS territoriaux) et articulées avec le SDUS de la

Région pour l’ensemble des territoires régionaux.

LE NUMÉRIQUE MAITRISÉ ET PARTAGÉ

Pour développer des nouveaux services et usages

numériques dans les politiques régionales et dans

les territoires il est nécessaire de mettre en place

des dispositifs de veille, de test, de sensibilisation

et de capitalisation des innovations numériques

afi n de les faire partager au plus grand nombre.

C’est l’objet de ce volet.

Les constats fondateurs

Le foisonnement créatif est actuellement exponen-

tiel dans le domaine du numérique. Chaque avancée

technologique est imprévisible, porteuse d’innova-

tion dans les usages, d’opportunités économiques et

sociétales pour le développement régional.

Aucune autorité publique ne peut désormais se

contenter d’acter ces mutations sans se préoccuper

d’en évaluer les risques et les opportunités

potentiels. Il faut anticiper, envisager en amont et

systématiquement ces innovations pour en défi nir

des conditions d’usages, optimiser les avantages et

réduire leurs désagréments.

La stimulation et l’accompagnement des innovations numériques

L’action de la Région contribuera à :

• partager et diffuser de l’information sur l’in-

novation numérique (veille) pour identifi er et

explorer les dernières avancées, dans une logique de

prospective sociétale et technologique,

• expertiser et/ou expérimenter les innovations

pour caractériser leur portée et leur utilité,

• faciliter l’appropriation des innovations par les

acteurs régionaux au travers d’actions et de

supports pédagogiques,

• capitaliser via une base documentaire partagée

la mise en œuvre de projets de développement

d’usages et services numériques intégrant ces

impacts.

PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS

EN BUREAU EXÉCUTIFTous les 6 mois

CONFÉRENCE NUMÉRIQUERÉGIONALE

(Territoires et acteurs du numériquedans les territoires)

Au moins une fois par an

PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS

EN ÉQUIPE DE DIRECTIONGÉNÉRALE

Tous les 2 mois

LA RÉUNIONINTER TERRITOIRES

Tous les 2 mois

ANIME

LA RÉUNIONINTER-DIRECTIONS

Tous les mois

VOLET POLITIQUERÉGIONALE

VOLET STRATÉGIQUETERRITORIAL

LA MISSION NUMÉRIQUE RÉGIONALE

POLITIQUE

TECHNIQUE

1er VICE PRÉSIDENT du Conseil Régional

18

Page 11: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

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Page 12: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUESPOUR L’INSTITUTION RÉGIONALE

(1)SRADDT : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire

Ces documents sont le fruit d’un

travail rétrospectif et prospectif sur

le développement du numérique

dans l’ensemble des politiques et

actions de la Région. Les enjeux, constats

fondateurs et pistes d’actions sont propres à

chacune des politiques régionales.

• Ainsi, la première partie des fiches actions

stratégiques rappelle systématiquement les

enjeux et priorités du domaine concerné. Le

numérique doit être au service de ces enjeux.

• La seconde partie est relative aux usages

potentiels du numérique dans le domaine

concerné. Ce travail permet de questionner

l’existant dans le domaine. Il pourra aussi

être employé par d’autres collectivités ou

partenaires qui souhaitent développer la place

du numérique dans leurs politiques propres.

• La troisième partie fait le constat de ce qui

a déjà été fait en matière de numérique dans

chacune de ces politiques.

• Enfin, la dernière partie propose des

orientations pour le futur, au regard de ce

qu’il semble souhaitable et possible de faire.

Ces fiches ont donc vocation à refléter les

volets numériques des stratégies thématiques

régionales.

Un deuxième objectif est de s’assurer de la

cohérence entre ces actions et d’identifier

les synergies possibles entre les directions.

A cette fin, les fiches sont regroupées par

grands enjeux directement inspirés de ceux

du SRADDT(1) et quelques fiches comportent

un chapitre introductif commun (cas notable

de la formation).

Enfin, les valeurs que la Région souhaite

donner au développement du numérique

seront déclinées dans ces orientations : la

réponse aux grands enjeux régionaux, la place

des usagers, les transformations et mutations

à favoriser, les effets sur l’économie régionale

et l’innovation…

SCHÉMA DIRECTEURDES USAGES ET SERVICESNUMÉRIQUESUne nouvelle dynamiquepour le Nord-Pas de Calais

Version du 24 avril 2015

Page 13: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

a) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

• formation et apprentissage

actions transversales

lycées

apprentissage

formations sanitaires et sociales

enseignement supérieur

formation permanente

• politique culturelle

• projet « Mineurs du monde »

• projet « Région des musées »

• learning centers

b) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENTÉCONOMIQUE ET DE L’INNOVATION

• compétitivité des PME • accès à l’emploi

• mobilité des voyageurs

• économie sociale et solidaire

• agriculture

• tourisme

• recherche

c) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE (TRI)

• transversalité du numérique dans la TRI

• plan 100 000 logements

• écocités minières

• biodiversité

• préservation du climat

d) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

• accès aux services publics locaux

• santé

• démocratie participative

• éducation populaire

• renouvellement urbain

• écocitoyenneté

• pratique sportive

• libération et le réemploi des données publiques (open data)

• coopération internationale

e) L’APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE

LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUESPOUR L’INSTITUTION RÉGIONALE

Page 14: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

LA FORMATION ET L'APPRENTISSAGE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e domaine couvre plusieurs axes de politique régionale : les lycées, les formations sanitaires et sociales, la formation permanente, l’enseignement supérieur, l’apprentissage… Certains

constats sont donc partagés (enjeux et possibilités ouvertes par le numérique) mais l’opérationnalisation est forcément différenciée selon les compétences et possibilités d’intervention de la Région.

Les enjeux partagés sont :

• répondre aux besoins de recrutements et améliorer les conditions d’accès à l’information sur les formations comme l’accès à la formation, pour tous

et tout au long de la vie (incluant la fluidification et l’individualisation des parcours de formations),

• créer des conditions matérielles propices à une formation de qualité,

• favoriser de nouvelles formes de communication pédagogique, d’accès au savoir et d’accompagnement des apprentissages, d’échanges, de coopération et de mutualisation favorisant une dynamique pérenne en réseau,

• professionnaliser les étudiants, les formateurs et les professionnels,

• favoriser les échanges entre formateurs, apprenants et tiers, le cas échéant (parents par exemple).

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L'ÉDUCATION ET LA FORMATION ? La question de l’emploi des outils numériques dans le domaine de l’éducation et de la formation est explorée de longue date. Dans le domaine de l’enseignement supérieur ont été et sont aujourd’hui encore conduites de nombreuses expérimentations. C’est sur la base de ces enseignements qu’il est possible d’esquisser une liste, sûrement non exhaustive, de fonctions que peuvent jouer ces outils dans ce domaine :

• Internet peut faciliter la mise à disposition de tous d’informations sur les formations (nombreuses, mises à jour, créant des liens vers les formations elles-mêmes,…), contribuant à la visibilité de l’offre. Ces contenus peuvent être largement ouverts, voire contributifs.

• La mise en ligne de ressources pédagogiques (souvent en complémentarité de temps en présentiel) facilite l’accès à la connaissance. Textes, vidéos, tutoriels, exercices (qui sont revus ou refaits selon les disponibilités de chacun), voire "forums" permettant les échanges entre apprenants ou entre enseignants et apprenants, peuvent y contribuer.

• La dématérialisation d’espaces de travail facilitent l’accès personnalisé à des contenus de formation mais aussi permettent l’accès à des services (agendas, suivi de notes, suivi de demandes administratives,…) et à des possibilités d’échanges entre apprenants et enseignants.

• Ceux-ci peuvent permettre d’assurer une continuité entre les différentes composantes de l’enseignement (lycée, enseignement supérieur, formations sanitaires et sociales) et de favoriser le

développement de la qualité de la recherche et des domaines en émergence (télémédecine par exemple) dans le secteur sanitaire et social.

• Ces outils peuvent aussi aider la formation des formateurs qui, à l’instar des apprenants, peuvent retrouver des cours en ligne, ou avoir des échanges entre pairs.

• En passant par des outils numériques, les informations, données et statistiques peuvent être mutualisées et plus aisément traitées à des fins d’études ou d’optimisation des actions publiques, en contribuant à développer les réseaux et en apportant des outils d’aide au pilotage.

• L’apport des plateformes de téléformation, des classes virtuelles, des webTV, des outils collaboratifs et de communication mis en place par les organismes de formation et leurs partenaires vise à faciliter l’autonomie graduelle des apprenants, et des communautés d’apprenants, dans des nouveaux espaces temps d’activité.

• Enjeu autour de la réduction des inégalités d’accès (plus particulièrement territoires ruraux) et d’usages du numérique (plus particulièrement catégories sociales défavorisées).

• Renouvellement des modalités de formation : approche plus dynamique de la formation notamment qui participe à la réduction du décrochage en formation.

Cela suppose toutefois de sécuriser le numérique pour faire face aux risques, à la fois en termes d’accès à des contenus erronés et au niveau de la fraude

C

Page 15: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

(notamment identifier le plagiat dans les mémoires et repérer les faux diplômes), ainsi que pour protéger les données partagées du piratage.

ACTIONS TRANSVERSALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • renforcer la formation des enseignants quant à ces outils et aux nouvelles pratiques pédagogiques qu’ils induisent…

• renforcer la mutualisation des contenus, ressources, services, logiciels et a minima s’assurer dans tout développement de leur interopérabilité (référentiel national), que ce soit entre établissements ou entre niveaux de formation,

• rendre le plus possible ces contenus, ressources et services ouverts, partageables dans une logique de biens communs garantissant leur évolutivité,

• renforcer les liens entre les organismes de formation et les besoins du territoire,

• renforcer l’usage des outils permettant d’impliquer les parents et l’ensemble de la communauté éducative via les Environnements numériques de travail (ENT) ou les dispositifs de type "Budgets participatifs des lycées",

• généraliser l’offre de formation en ligne.

ACTIONS POUR LES LYCÉES L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe schéma de cohérence numérique, qui comprend

cinq volets :

• l’accès en haut débit, qui existe au travers d’un groupement de commandes (la Région, les deux Départements, l’Académie et la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt), vise à raccorder l’ensemble des établissements publics du secondaire du Nord-Pas de Calais ;

• des équipements innovants (smartablettes, vidéoprojecteurs interactifs (VPI), tableaux blancs interactifs (TBI) sont en cours d’installation afin de garantir aux élèves l’accès aux informations en ligne, et de mettre en place de nouvelles modalités d’animation des cours ;

• un ENT (Environnement numérique de travail) "Savoirs numériques 59/62" unique et personnalisé (cf. le groupement de commandes) permet l’accès à des contenus pédagogiques, des outils de gestion de la vie scolaire et maîtrise des savoirs de base mais surtout des ressources pédagogiques en langues vivantes ;

• pour les infrastructures : une optimisation des réseaux complets d’établissements ;

• la maintenance des équipements et des réseaux se fait au travers d’un dispositif qui assure la maintenance de niveau 0 à expert :

le niveau 0 est assuré par les animateurs numériques (15 emplois avenir),

le niveau 1 à 2 par les 36 Agents techniques et informatique des lycées (ATIL),

le niveau 2 à expert par les équipes des 28 Unités territoriales informatique des lycées (UTIL) .

http://www.savoirsnumeriques5962.fr : le portail lycée est une interface numérique qui a pour vocation de faciliter les échanges entre les EPLE (Établissements publics locaux d'enseignement) , les services de la Région et les élus du Conseil régional (exemple : visites virtuelles du siège de Région).

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Pour les lycées, l’ENT doit veiller à :

• créer des passerelles, voire des synergies avec d’autres ENT (de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur) afin d’être pérenne, évolutif, ceci afin de garantir la maîtrise des contenus, des évolutions et du parcours de formation de l’usager ;

• développer une orientation interactive en mettant l’usager au cœur du dispositif en lui donnant l’accès à des informations et lui permettre d’être acteur de sa formation (mode push and pull) ;

• sécuriser les données.

Avec un budget maîtrisé, l’usage du numérique permet une optimisation de l’acte d’enseignement,

Page 16: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

grâce à une disponibilité permanente à destination du plus grand nombre.

ACTIONS POUR L'APPRENTISSAGE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• "Savoirs Numériques 59/62", espace numérique de travail à destination des lycéens, des apprentis et de leurs équipes éducatives qui offre des outils de gestion et des ressources pédagogiques (savoirs de base, langues vivantes, histoire de l’art),

• "WinCR", outil acheté par la Région pour s’équiper et équiper les CFA d’un extranet de gestion des

remontées d’effectifs, des aides aux employeurs d’apprentis et, à terme, de transmissions des données comptables des CFA,

• dématérialisation partielle de certaines procédures : demandes d’ouverture de sections d’apprentissage, demandes de subventions d’équipement, demandes de chéquiers équipement.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • établir une véritable politique d’équipements innovants permettant un enseignement pédagogique adapté (tableaux blancs interactifs, classes numériques, gestion des présences, etc.),

• développer le e-learning, les vidéo-conférences,

• couvrir l’ensemble du territoire uniformément d’un réseau haut débit,

• offrir des outils numériques spécifiques adaptés à l’apprentissage : livret d’apprentissage, bourse régionale aux contrats d’apprentissage,…

• développer un réseau numérique des entreprises apprenantes.

ACTIONS POUR LES FORMATIONS SANITAIRES ET SOCIALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • En cours de développement, le Système d’observation partenarial sanitaire et social (SOPSS) a pour finalité d’aider au pilotage d’une politique de formation cohérente associant l’État, la Région, les Départements et les partenaires sociaux. Par des données fiables, les travaux d’analyse prospective des besoins en emplois et en compétences menés dans le cadre du schéma des formations sanitaires et des formations sociales (ex : cartographier l’emploi et l’offre de formation), permettent :

- d’appréhender les tensions et dynamiques territoriales et régionales au sein du marché de l’emploi et du système de formation,

- de cerner les trajectoires professionnelles et de formation, identifier les facteurs d’évolution des métiers et leurs impacts sur les besoins en compétence.

• Un système de dématérialisation de la gestion et du suivi des formations sanitaires et sociales, en cours avec d’autres Régions, pourra permettre un partage d’informations avec les partenaires.

• Une mise à disposition d’informations et de documents téléchargeables à destination des usagers et des partenaires, via le site Internet Région, est à l’étude.

• Des projets sont en cours pour une utilisation des TIC (e-learning, visio-conférence, simulation en

santé, …) avec accompagnement personnalisé des étudiants dans le cadre des formations sanitaires et sociales : des projets sont en cours pour les formations paramédicales. Afin de favoriser l’émergence d’une stratégie de développement des équipements pédagogiques et numériques en région à 5 ans, en lien avec les formations sanitaires et les formations sociales initiales, il est souhaitable d’établir un diagnostic régional relatif aux besoins et attentes. Ce dernier permettra de recenser les projets innovants, en vue de la création et la mutualisation de ressources et propositions stratégiques.

• Un programme de formation des formateurs et des futurs professionnels est envisagé.

• L’entrée progressive dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD) des formations sanitaires post-bac et la délivrance d’ECTS pour les formations sociales initiales de même niveau implique un renforcement des liens avec l’université et notamment l’utilisation de la FOAD (Formation ouverte et à distance). Quelles que soient les conclusions du diagnostic, il sera nécessaire de prévoir un équipement fonctionnel pour les instituts de formation, notamment une plateforme avec un espace numérique de travail, un accès au très haut débit, du matériel informatique, la maintenance du système, l’assistance et la formation des enseignants et des étudiants. De plus, il faudra s’assurer de l’accès

Page 17: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

des étudiants au numérique en dehors des instituts de formation.

ACTIONS POUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSCe qui caractérise ce domaine est qu'il s’est saisi du numérique depuis longtemps et que désormais la plupart des établissements universitaires ont fédéré leurs actions dans le cadre du programme Universités numériques en région (UNR) :

• l’offre de formation de ces établissements est cataloguée sur un portail unique,

• l’ensemble de ces établissements offrent à leurs étudiants un espace numérique de travail différent pour chaque établissement mais tous fondés sur le même socle technologique évolutif et mutualisé,

• ces établissements offrent aussi une carte multiservices électronique étudiante permettant d’accéder aux services des diverses universités (cantines, bibliothèques…),

• un plan de développement de contenus pédagogiques en ligne est en cours avec plus de contenus en ligne adossés à des parcours de formation,

• des expérimentations sont en cours sur de nouvelles méthodes pédagogiques en présentiel comme en ligne, par exemple avec les MOOC (Massive Open Online Courses, cours ouverts massivement multi-apprenants),

• un plan de déploiement de bornes wifi dans des locaux de vie étudiante est en phase d’achèvement,

• le très haut débit a fait l’objet d’un achat groupé de bande passante dédié aux universités et à leurs laboratoires (réseau Noropale).

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Elles sont au service de plusieurs ambitions

inscrites dans le Schéma régional de l’enseignement

supérieur et de la recherche.

• Le numérique au service de l’attractivité de l’enseignement supérieur. Objectif : amélioration de la visibilité régionale, nationale, internationale de l’enseignement supérieur en région.

• Le numérique au cœur du continuum bac-3 / bac+3 et de l’orientation active. Objectifs :

- garantir à l’étudiant une continuité de service, grâce à l’interopérabilité entre les ENT des collèges et lycées désormais communs à ceux du supérieur,

- aider à l’information et à l’orientation active.

• Le numérique pour favoriser l’accès et la réussite de tous dans l’enseignement supérieur. Objectifs :

- lutter contre l’exclusion et les inégalités (exigences professionnelles ou contraintes familiales),

- réduire le coût marginal de la formation pour l’étudiant,

- répondre aux besoins de formation tout au long de la vie, résultant à la fois de l’allongement de la durée de vie et de la diversification des carrières professionnelles.

• Le numérique pour le développement de campus durables, attractifs et solidaires. Objectif : mettre le

numérique au cœur du développement des campus d’avenir.

• L’impact économique du numérique dans l’enseignement supérieur. Des perspectives pour un secteur d’avenir innovant :

- rentabilisation des modules de formation,

- développement de secteurs économiques parallèles,

- production et accompagnement de l’usage des cours en ligne, mobilité et flexibilité des modes d’apprentissage,…

Des moyens au service de ces ambitions :

• structuration :

- accompagner le programme UNR afin d’élargir la mutualisation à l’ensemble des établissements (universités, grandes écoles…) de formation post-bac,

• adaptation pédagogique :

- remettre le numérique en perspective dans les parcours pédagogiques, le numérique étant nécessaire mais pas suffisant (ex : favoriser le travail en groupe et en autonomie avec le numérique), notamment au travers de nouveaux lieux de vie et de travail collectif sur le campus,

• formation :

Page 18: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

- poursuivre, capitaliser et diffuser des enseignements issus des expérimentations en cours,

- former les enseignants à l’usage des TICE (Techniques d’information et de communication liées à l’enseignement),

- former les étudiants à la culture du numérique pour faciliter toutes les étapes du parcours de réussite de l’étudiant.

ACTIONS POUR LA FORMATION PERMANENTE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’appropriation du numérique par les salariés et les demandeurs d’emploi est un enjeu économique, culturel et social, donc un défi pour la formation professionnelle dédiée à tous ceux qui cumulent souvent les handicaps dans le fonctionnement du marché de l’emploi.

• Timp@ss : cet outil au service de la lutte contre la fracture numérique, est mis en place sur l’ensemble du territoire régional depuis fin 2003. Les personnes initiées acquièrent la possibilité d’utiliser les nouveaux outils informatiques et multimédias nécessaires dans la vie quotidienne ainsi que des connaissances sur les enjeux citoyens de la société de l’information.

• Plateforme de ressources en ligne (via le C2RP) avec les services de traçabilité, de conception de parcours… : 68 ressources disponibles (10 ressources régionales et 58 ressources via abonnement) pour les organismes de formation de la région.

• Campus numérique AFPA : élargir l’accès à la formation en offrant aux personnes isolées, ou trop éloignées des campus de l’AFPA, la possibilité de se former dans les meilleures conditions.

• Expérimentation "ruralearning" sur l’Artois avec un public en réapprentissage des savoirs de base

éloignés des centres de formation. L’offre de services "Formation ouverte et/ou à distance" (FOAD) est constituée d’un contenu en ligne (plateforme C2RP et AFP2I), d’un tutorat ressources au cybercentre labellisé Rur@learning ou au sein d’une ACI, d’un tutorat à distance AFP2I, d’un soutien personnalisé lors des regroupements (1 fois par semaine par site), et d’un parrainage bénévole pour les personnes en situation d’illettrisme le cas échéant.

• Construction d’un serious game portant sur l’éco rénovation en vue d’accompagner le chantier "croissance verte". Ce jeu vise à sensibiliser les différents corps de métiers aux consommations d’énergies et aux impacts de leur propres choix de pratiques et matériaux sur les autres corps de métiers (diffuser de la transversalité et favoriser une culture commune sur les démarches énergétiques chez les professionnels).

• Prochainement, ouverture d’un espace FOAD à l’attention des organismes de formation afin de fédérer les acteurs, de créer une dynamique positive, de faire émerger des projets et de valoriser le Nord-Pas de Calais comme un territoire d’innovation. Cet espace aura vocation à développer l’intelligence collective régionale en matière de FOAD.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Professionnaliser les acteurs de la formation et de l’accompagnement aux nouveaux usages TIC. Les missions FOAD et APAF pourraient être mobilisées pour développer et faciliter l’intégration du numérique dans les apprentissages.

• L'État, la Région et trois têtes de réseaux organismes de formation (AROFESEP, réseau d’organismes de formation d’éducation permanente), FFP, Fédération de formation professionnelle, et AFPA, Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) expriment la volonté de signer un accord cadre régional visant à sécuriser les parcours professionnels et à adapter les connaissances et compétences des salariés aux

mutations des métiers. L'impact du numérique sur l'organisation des structures et son intégration dans les pratiques pédagogiques formeront un des axes majeurs de cet accord cadre.

• Veiller à l’ergonomie des dispositifs numériques et des contextes d’usage de ces dispositifs.

• Offrir aux stagiaires de la formation continue un écosystème numérique labellisé systématisant notamment la création d'e-portfolio (la maison de l’emploi de Tourcoing a développé une expertise sur le sujet avec des entreprises).

• Clarifier les modalités de valorisation des heures FOAD dans le cadre d’actions de formation cofinancées par le FSE Calais.

Page 19: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

LA POLITIQUE CULTURELLE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

a Région a fait du développement culturel un des axes prioritaires de son action. Les enjeux majeurs de la politique culturelle régionale résident dans le soutien à la création, la valorisation du patrimoine et

l’accessibilité de la population à une offre culturelle de qualité répondant aux enjeux des droits culturels pour tous.

• La Région valorise la richesse et la variété des projets culturels qui sont initiés en Nord-Pas de Calais et qui concourent au développement local et régional ainsi qu’à l’attractivité et au rayonnement du territoire.

• Au service des orientations stratégiques ainsi définies, les objectifs sont :

- de soutenir et de structurer la création artistique régionale professionnelle en permettant la réalisation d’œuvres et en favorisant l’innovation artistique ainsi qu’une présence artistique pérenne, répartie également sur l’ensemble du territoire régional ;

- d’aider à la coproduction d’œuvres régionales, nationales ou internationales et de favoriser la production d’œuvres d’artistes régionaux, nationaux et internationaux ;

- de développer des circuits de diffusion et des actions de médiation ciblées notamment dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle, de soutenir les initiatives visant à encourager les pratiques artistiques et culturelles tout au long de la vie ;

- de soutenir et structurer l’offre des formations artistiques et culturelles qualifiantes en organisant notamment la mise en place de cycles d’enseignement professionnel initial dans les disciplines "théâtre, musique et danse", "arts plastiques et visuels", et en agissant pour développer la formation "tout au long de la vie" ;

- de préserver et valoriser les richesses du patrimoine culturel régional matériel et immatériel dans une perspective d’attractivité du territoire mais également de cohésion sociale et territoriale via l’accès à la connaissance et à des éléments constitutifs de l’identité régionale ;

- de contribuer à la démocratisation culturelle sur le territoire régional par un soutien à la diversité de l’offre artistique et culturelle, en permettant à la population régionale l’accès aux œuvres ainsi qu’en stimulant la rencontre des œuvres et des artistes avec la population ;

- de promouvoir la richesse artistique en favorisant la diffusion hors région de la création régionale, en stimulant les partenariats et la mise en réseau artistique et en encourageant la reconnaissance professionnelle ;

- de contribuer au rayonnement du territoire en déployant des projets autour d’évènements d’envergure nationale et européenne, de favoriser les collaborations transfrontalières.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA CULTURE ? Le numérique modifie les rapports à la création, l’innovation ainsi qu’à la connaissance et à l’accessibilité aux œuvres. Il doit permettre aux citoyens un accès accru aux contenus et pratiques artistiques et culturelles. Il vient également transformer en profondeur les industries créatives et culturelles qui doivent s’adapter et se renouveler pour trouver de nouveaux modèles économiques viables. Il est aussi porteur de nouveaux débouchés pour les industries créatives émergentes donc facteur de développement économique et social et de croissance d’emploi. Il constitue un terrain favorable

aux hybridations et croisements de compétences entre artistes, industries créatives et culturelles, entreprises TIC et domaine de la recherche, entre sphères publique et privée.

Le numérique est à la fois une porte ouverte sur le monde et un vecteur de démocratisation de la culture pour tous et d’accès illimité aux ressources culturelles à condition d’accompagner et de structurer les usages qui en sont faits. Par conséquent, il s’agit à la fois de mettre en œuvre une politique incitative auprès des acteurs culturels en les accompagnant dans leur appropriation du

L

Page 20: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

numérique mais également de soutenir les initiatives innovantes qui découlent des nouvelles pratiques induites en termes de création, diffusion et médiation.

Le numérique permet de renouveler en profondeur l’offre culturelle. À ce titre, c’est un vecteur d’enrichissement des visites, de la médiation et du rapport aux œuvres grâce à des ressources et des outils toujours plus novateurs. Il permet de rendre plus visibles les œuvres, les richesses patrimoniales

du territoire et les ressources pédagogiques existantes et en facilite l’accès. Il favorise les expérimentations introduisant des modes d’intervention de la population interactifs ou génératifs, facilitant les rencontres entre artistes, professionnels et habitants. Il encourage la mise en réseau des acteurs, le croisement de compétences, l’échange de pratiques, de savoirs et de savoir-faire, les mutualisations de moyens humains et techniques.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLes actions précédemment ou actuellement conduites dans ce domaine par la Région sont principalement :

- soutien à la filière de l’image (création régionale, aide à la production, aide à la diffusion, formation des acteurs associatifs et location de matériel numérique de pointe) via Pictanovo,

- soutien à la formation des artistes et à la création expérimentale via le Fresnoy,

- équipement numérique des salles de cinéma en raison de l’évolution technologique,

- bourses de plasticiens de plus en plus tournées vers l’achat d’outils numériques,

- soutien à la création contemporaine (arts plastiques et spectacle vivant) s’appuyant

sur le numérique en tant que support ou matière première,

- soutien à l’émergence d’entreprises créatives innovantes dédiées aux usages et services numériques culturels via Louvre Lens Vallée, le pôle numérique culturel,

- soutien à l’émergence de projets innovants mettant le numérique au service de la médiation, de la diffusion de contenus artistiques et culturels, de la structuration de réseaux d’acteurs via un dispositif qui offre un appui en ingénierie de projet.

À ce jour, hormis quelques exceptions notables, les acteurs culturels se sont encore peu approprié le numérique. Ceci témoigne de la nécessité de les accompagner dans l'appréhension des enjeux et des potentialités du numérique au service de la culture.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Un principe fondateur est que le numérique doit rester un outil au service de la création culturelle. Par ailleurs, il serait utile d’organiser une concertation avec les acteurs culturels et d’agir dans la transversalité au sein de l’institution afin :

- de permettre aux acteurs culturels de s’approprier le numérique et d’en percevoir les potentialités et les enjeux grâce à des dispositifs d'appui, de mieux cerner et orienter leurs projets numériques,

- d’accompagner les transformations des modèles économiques des industries créatives et culturelle telles que le livre et l’audiovisuel et de proposer une offre de formation adaptée aux besoins remontés par les professionnels,

- de contribuer à la structuration de l’offre de formation autour des potentialités du numérique,

- de s’associer à des dispositifs mis en place par d’autres directions le cas échéant (animateurs numériques ou médiateurs culturels dans les lycées par exemple, évolution des cybercentres,…),

- d’accompagner l’essor des outils numériques dans les musées, de renforcer la mise en réseau de ces acteurs sur ce sujet et de favoriser les mutualisations (afin d’éviter que chacun n’agisse seul ou pas du

tout et que les demandes de financements ne se multiplient),

- de recenser afin de mieux valoriser les ressources numériques existantes (via un portail régional par exemple),

- de s’inscrire dans le mouvement de l’open data,

- de s’associer à des espaces dédiés à l’expérimentation technologique au service d’usages innovants et à valeur ajoutée pour les habitants.

En termes de phasages et d’orientation pour les années à venir, il semble souhaitable :

- d’organiser une concertation avec les partenaires (DRAC, Départements…) dans un souci de convergence des actions menées et les acteurs afin de mieux appréhender leurs besoins numériques, mais aussi et peut-être d’abord, les sensibiliser (quels que soient leur taille ou implantation géographique) à l’ensemble des opportunités que le numérique peut représenter,

- de mettre en relation les acteurs, les fédérer autour de grands projets communs ou collectifs en favorisant les mutualisations,

- de faciliter l’émergence de quelques expérimentations ou projets pilotes, ou de projets innovants ciblés, dans le but

Page 21: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

principal d’en tirer des enseignements à porter à l’ensemble des acteurs culturels.

Page 22: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

LE PROJET "MINEURS DU MONDE"

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

ans le sillage de l’arrivée du musée du

Louvre à Lens et du développement de la

maison des projets, les constats

fondateurs du projet "Mineurs du monde"

sont à la fois l’empreinte profonde laissée

par 3 siècles d’exploitation minière (paysages,

économie, social, environnement, culture…), le

parcours de reconversion y compris de tourisme de

mémoire de ce bassin mais aussi la portée

universelle de cette histoire pour l’ensemble des

bassins miniers du monde.

Trois dimensions structurent ce grand projet :

- mémorielle, pour ne pas oublier, sans

misérabilisme, en documentant cette

histoire,

- mobilisatrice, pour accompagner les

hommes dans cette reconversion,

- de ressources, sur l’universalité du fait et

des reconversions minières.

De nombreux projets y sont inscrits : archivage des

dossiers professionnels des mineurs, capitalisation

d’entretiens avec des mineurs, université populaire

dédiée, colloques internationaux, lieux symboliques.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LE PROJET "MINEURS DU MONDE" ? Plusieurs aspects du projet peuvent être soutenus

via les outils numériques :

- pour renforcer sur la Toile la visibilité du

projet en lui-même,

- pour rendre plus aisément accessibles les

documents, y compris multimédias visant à

faire œuvre de pédagogie et de porter à

connaissance pour renforcer la mémoire

minière,

- pour faciliter la capacité à stocker,

retrouver, relier, compiler les documents

(surtout ceux numérisés, transformés en

données ré-exploitables..), pour un public

professionnel ou profane, avec divers

niveaux de lecture,

- pour contribuer à donner sa valeur

universelle à cette histoire minière en

faisant les liens avec d’autres bassins

miniers (actuels ou en reconversion),

- pour renforcer les liens entre les habitants

autour de ces projets comme dans le cadre

de l’Université populaire.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSD’ores et déjà ont été réalisés ou sont engagés :

- le site Internet dédié Mineurs du Monde,

- la numérisation des dossiers professionnels

des mineurs,

- la réalisation d’une fresque vidéo (support

Institut national de l'audiovisuel),

- la mise en ligne d’entretiens avec des mineurs

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Quelques pistes sont envisageables pour développer

l’usage des outils numériques dans le cadre du projet

Mineurs du Monde :

• le renforcement de liens avec les autres bassins miniers du monde, et leurs communautés d’acteurs,

pour partager nos expériences et notre histoire,

incluant la reconversion durable,

• la logique de numérisation puis de transformation en données des documents miniers afin d’en faciliter

la réexploitation (logique de l’open data),

• la mise en ligne d’une plateforme collaborative pour étayer les travaux de l’Université populaire,

• etc.

D

Page 23: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

LE PROJET "RÉGION DES MUSÉES"

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e Nord-Pas de Calais est "La Région des

Musées". Avec 49 musées labellisés "Musée

de France" (le musée Matisse, la Piscine à

Roubaix…), autour du Louvre-Lens, l’offre

est ici exceptionnelle, sans oublier les 140

musées thématiques.

Avec le projet "Région des Musées", la Région a le

souhait de renforcer la cohérence, la fédération, la

mise en visibilité et les synergies au sein de cette

offre muséale pour nos habitants et nos visiteurs.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER LA RÉGION DES MUSÉES ? D’une manière générale le numérique peut être

employé dans la plupart des fonctions d’un musée :

- pour la promotion et la visibilité (site web,

réseaux sociaux, liens multiples, web

participatif,…),

- pour la conservation des œuvres (physique

pour optimiser le stockage ou numérisée

par scannage ou mise en 3D,…),

- pour l’accès aux œuvres hors le musée (sur

les sites web, préparation des visites, liens

depuis des sites touristiques, visites

virtuelles,…),

- pour la médiation dans les musées

(interactions et interprétation via

smartphones et tablettes tactiles, images de

synthèse, objets connectés,…),

- pour la gestion et le fonctionnement

(billettique, gestion du bâtiment, suivi et

adaptation au parcours des visiteurs…).

L’enjeu est ici de contribuer à la mise en synergie de

l’offre muséale pour des gains d’efficience et pour

fluidifier et faciliter les visites.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’association des conservateurs de musées a mis en

place le projet "Musenor" dont les principales

concrétisations numériques concernent la

numérisation des œuvres et le site "musenor.com"

qui permet, de manière synoptique, de découvrir la

large palette des musées de la région (carte,

présentation de chacun) et d’accéder à des

expositions virtuelles.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :L’action qui pourrait être initiée dans le cadre de "La

Région des Musées" serait à deux niveaux :

• s’appuyant sur la volonté de la Région de valoriser

l’offre muséale, mobiliser tous les outils numériques

(web, réseaux sociaux, marketing viral) pour donner

à connaître et donner envie aux habitants et

visiteurs de profiter le plus possible de cette large

offre ;

• s’appuyant sur l’association des conservateurs,

viser la sensibilisation des conservateurs aux

possibilités désormais plus largement ouvertes par

les nouveaux outils numériques, l’identification des

besoins et opportunités partagés par les musées, le

renforcement des partages d’expériences sur ces

sujets et les développements ou achats mutualisés

d’outils et services numériques.

La logique de solidarité serait centrale avec la

recherche de mutualisation surtout pour aider les

musées ayant le moins de moyens propres. Les plus

importants étant pour certains déjà équipés, ils

pourraient cependant faire converger et rendre

interopérables leurs outils au service de la

simplification pour l’usager.

L

Page 24: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE

LES LEARNING CENTERS

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

ssus de la rencontre de la volonté de la Région et

des universités de renforcer l’ouverture de

l’université sur la cité, et de rendre accessible au

plus grand nombre le savoir académique, les

learning centers régionaux s’inscrivent dans le

Schéma régional enseignement supérieur et

recherche et la stratégie européenne 2020.

Alors que de nombreux learning centers sont sur le

point de voir le jour en France comme en Europe, le

concept développé en région est unique puisqu’il

s’appuie sur un réseau territorial et thématique de

diffusion des savoirs, ouvert à tous les habitants de

la région.

Chacun de ces learning centers développe une

thématique qui lui est propre, en lien avec les

ressources qui l’environnent, autant universitaires

qu’économiques, sociales que culturelles. Ils doivent

apparaitre comme des outils privilégiés de

transmission des savoirs, d’accès aux connaissances

et du rapprochement savoirs-société.

Ils devront s’adresser à tous les publics : scolaires,

chercheurs, entreprises, citoyens. A ce jour, quatre

thématiques sont retenues et en développement :

- l’innovation, sur le campus de Lille,

- l’archéologie/égyptologie et les sciences

humaines et sociales, sur le campus de

Lille 3,

- la ville durable, dans la Halle aux sucres à

Dunkerque,

- le fait religieux, à l’abbaye de Vaucelles

dans le Cambrésis.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER À LA POLITIQUE "LEARNING CENTERS" ? • Le numérique peut contribuer à la politique

"learning centers" :

- en développant de nouveaux modes

d’apprentissage et d’enseignement à

distance tout au long de la vie (@-learning,

plateformes pédagogiques, MOOC, travail

en groupe, travail collaboratif, serious

games),

- en accompagnant au mieux les publics

sociologiquement éloignés des codes de

l’enseignement traditionnel,

- en favorisant la médiation tous publics.

• Son usage contribuera à lutter contre le décrochage

universitaire et à encourager les reprises d’études

dans le cadre de la formation tout au long de la vie.

Concrètement, les actions menées peuvent être de

trois ordres :

- production de supports,

- mise en forme des supports à des fins de

médiation,

- diffusion, valorisation, promotion.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe portail virtuel, consultable à l’adresse

http://learningcenters.nordpasdecalais.fr, fournit

dès à présent de nombreuses informations sur le

réseau régional et les activités du learning center

"archéologie / égyptologie" en particulier, celui-ci

ouvrant son champ thématique sur l’ensemble des

sciences humaines et sociales en 2014.

Au cours du dernier trimestre 2014, les learning

centers "Ville durable" et "Innovation" se sont

appropriés ce site régional et ses rubriques au sein de

leurs portails thématiques.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :LES ACTIONS EN DEVELOPPEMENT

production de supports

• Le learning center "ville durable a engagé dès 2014

des expérimentations autour de la production de

nouveaux dispositifs numériques d’apprentissage

I

Page 25: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

innovants. Il a la volonté de s’inscrire dans une

démarche de mise à disposition de contenus

numériques innovants et accessibles à tous, ceci de

façon à pouvoir élargir son action éducative au-delà

de ses murs.

• Dans le cadre de cette action, tous les publics

(grand public, adultes en formation, étudiants,

experts…) sont visés.

• En termes de partenariat, un accompagnement

spécifique de Pictanovo et de "la Plaine Image" est

également prévu pour déterminer les orientations

de cette action, qui mobilisera également les

partenaires de la formation. Les partenariats avec les

développeurs/concepteurs privés associés à une

expertise en ingénierie culturelle ou ingénierie de la

formation seront mis en œuvre pour les réalisations.

• Le learning center "archéologie-égyptologie -

sciences humaines et sociales" souhaite, tout comme

le learning center "ville durable" de Dunkerque,

mener sur la période 2014-2015 des actions

innovantes en matière d’expérimentations autour de

la production de nouveaux dispositifs

d’apprentissage de type web-documentaires

scientifiques.

• Le learning center "innovation" ambitionne dès

2014 de réaliser un cours de référence sur

l’innovation, à destination d’un large public, sous la

forme innovante de films pédagogiques, de type

MOOC. Lille 1 dispose des moyens (Service

enseignement et multimédia, SEMM) permettant la

réalisation de supports numériques de pédagogie de

grande qualité.

• Outre la présentation de la notion d’innovation à

destination du grand public, un cours sur

l’innovation, réalisé par des enseignants chercheurs

experts en la matière, pourrait être décliné par type

de public.

• La réalisation d’une introduction en la matière

serait déclinée, dans un premier temps, en contenus

accessibles sur Internet et, dans un second temps, en

cours disponibles sous inscriptions et conditions

(type MOOC).

Mise en forme des supports à des fins de médiation

• Le learning center "archéologie-égyptologie -

sciences humaines et sociales" souhaite sur la

période 2014-2015 créer une exposition physique et

numérique de grande ampleur : faire parler le

tableau de David "Le sacre de Napoléon".

Diffusion, valorisation, promotion

• Le learning center "ville durable" a entamé en 2014

des expérimentations autour de la valorisation, de la

production, diffusion de contenus numériques

documentaires, formatifs et scientifiques.

• Dans le cadre de cette action, tous les publics

(grand public, adultes en formation, étudiants,

experts…) sont visés.

• Le learning center "archéologie-égyptologie -

sciences humaines et sociales" souhaite sur la

période 2014-2015 valoriser et diffuser des web-

documentaires scientifiques.

• Le learning center "innovation" ambitionne la

réalisation de contenus en ligne pour documenter les

expositions "Xperium, la science en action" en vue

d’en approfondir ses objectifs pédagogiques. Ces

contenus permettront de nourrir l’activité

pédagogique liée aux visites du lieu dans le cadre de

l’accueil des lycéens de la région et favoriseront

également la présentation des débouchés

professionnels dans les secteurs innovants.

LES ACTIONS A DÉVELOPPER

Le learning center "ville durable" doit, avec la

montée en puissance de son activité, développer la

mise en forme de supports à des fins de médiation

numérique tout comme le learning center

"innovation", dans sa période de préfiguration avant

l’ouverture au public prévue en 2016.

Page 26: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

LA COMPÉTITIVITÉ DES PME

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

n 2010, le Nord-Pas de Calais représentait le

4ème PIB de France avec 5.2%.

Le passé dans les activités du textile, de la

sidérurgie et des mines influence encore

l’économie par la présence actuelle non

seulement d’une partie de ces activités mais aussi de

sous-traitants dans des activités annexes, des centres

de transfert sur des technologies issues de ces

activités. L’automobile, comme activité de

substitution à celle des mines, a reproduit ce modèle

socioéconomique.

La reconversion du tissu économique vers un

nouveau modèle de développement est en cours. Elle

se caractérise par des glissements d’activités vers des

secteurs de plus haute valeur ajoutée ou par de

nombreuses initiatives locales pour poser les jalons

de nouveaux secteurs d’activité. Mais, le Nord-Pas de

Calais offre toujours le visage d’une région

industrieuse, "atelier de production plutôt que centre

de conception de produits". Avec 783 millions

d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2009 (570

millions en 2004), la région se place en 12ème

position des régions de France métropolitaine.

En 2011, le Nord-Pas de Calais est devenue la 5ème

région de France dans le domaine des Technologies

de l’information et de la communication (13% des

entreprises TIC nationales et 6.6% des effectifs

français – 24.000 salariés). Pour les services aux

entreprises, avec 5% de l’emploi français, le Nord-Pas

de Calais se situe au 4ème rang des régions

françaises.

Un pôle de formation important : les effectifs dans

l’enseignement supérieur représentent 6.9% du poids

national en 2010 et placent la région au 4ème rang

national. 7.3% des ingénieurs français ont été formés

dans les écoles de la région. Cette densité permet un

bon ancrage territorial avec le tissu économique et

assure une offre de proximité dans une région où le

poids des étudiants boursiers est important. Existent

également des écoles leaders mondiales comme

RUBIKA qui forme au design, au développement du

jeu et à l’animation.

Une dynamique entrepreneuriale retrouvée : la

mutation du tissu économique est favorisée par un

nombre croissant de créations d’entreprises, (+5%

entre janvier 2011 et le premier trimestre 2012,

contre +4% au niveau national).

La région est ouverte sur le monde et attire les

investissements étrangers (IBM, TATA

communication, ASOS, etc.).

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DES PME ET L'EMPLOI ?

En vingt ans, la circulation de l’information a été

profondément transformée, offrant des contenus et

des services de qualité croissante. Près de 80% de

l’économie française est concernée par l’économie

numérique.

Le poids du numérique en France :

5,7% du PIB

3,7% de l’emploi

700.000 créations d’emplois depuis 15 ans

Le poids du numérique aux USA :

8% du PIB

10% de l’emploi

Plus de 3 millions d’emplois créés dans les start-

ups depuis 30 ans

Secteurs transformés par l’économie numérique

(12% du PIB) : publicité, édition, presse, musique,

audiovisuel, finance, assurance, voyagiste.

Secteurs qui ont dégagé des gains de productivité

grâce au numérique (60% du PIB) : industrie,

logistique, distribution, administration,…

Secteurs peu ou pas touchés par le processus du

numérique représentent un peu plus de 22% du PIB :

agriculture, pêche, bois, services à la personne,

restauration, etc.

(Rapport McKinsey 2011, The Boston Consulting Group 2012, Rapport IGF sur le soutien de l’économie numérique à l’Innovation – Janvier 2012).

L’utilisation du numérique est un vecteur de

croissance important pour toutes les entreprises. Les

françaises sont aujourd’hui parmi les mieux

connectées d’Europe (plus de 95 % disposent d’une

connexion haut débit), mais les usages plus avancés

restent en-deçà de leur potentiel d’utilisation, en

particulier au sein des PME et plus encore des TPE.

Selon l’INSEE, fin 2012, 24 % des TPE n'utilisaient

toujours pas d'ordinateur. Seulement 34% des

patrons de TPE sont équipés d’un site Internet

E

Page 27: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

vitrine et 16% d’un site e-commerce ("Les entreprises et

Internet" - ADEN – Janvier 2012). Mais le contexte évolue

rapidement : en 2013, déjà 55% des patrons de TPE

estimaient indispensable d’avoir un site Internet

contre 45% en 2012 (Baromètre des usages numériques

professionnels – EBP & Opinionway, septembre 2013).

Des secteurs comme la VPC et la distribution, qui ont

beaucoup investi dans le numérique pour gagner en

compétitivité, voient leur modèle économique remis

en question par le e-commerce et l’écosystème du

numérique. En France, le digital représente 20 % des

dépenses publicitaires contre déjà 30% en Allemagne

et 35% au Royaume-Uni. Ce secteur devrait ainsi

encore connaître d’importantes mutations ainsi que

les activités connexes comme la communication, le

paiement en ligne et la logistique.

D’ici à 2020, le numérique sera généralisé à

l’ensemble des activités et deviendra, plus qu’un

enjeu de compétitivité, un enjeu de survie pour

beaucoup d’entreprises. Un phénomène

d’accélération est clairement lancé, il faut s’adapter

de plus en plus vite.

Selon le rapport de McKinsey 2014 (Accélérer la

mutation numérique des entreprises : un gisement de

croissance et de compétitivité pour la France) : avec une

8ème place sur 13 en 2013, la France se classe au

même rang qu’en 2010, soit légèrement en-dessous

de la moyenne, et très loin des pays leaders. La

contribution du numérique au PIB français

continuera de croître régulièrement, tirée par la

diffusion croissante des technologies numériques :

elle devrait ainsi atteindre 6 % en 2016 (soit 135

milliards d’euros) et 7 % en 2020 (soit 180 milliards

d’euros). Cette contribution pourrait atteindre 9,7 %

en 2020 (250 milliards d’euros) si la France se hissait

au même niveau que le groupe des 5 pays les plus

performants du monde en matière de numérique.

Une enquête menée auprès de 500 sociétés

françaises fait apparaître quatre causes principales

pouvant expliquer le retard relatif des entreprises

par rapport aux particuliers dans l’exploitation du

numérique :

- des difficultés organisationnelles pour

45 % d’entre elles, notamment imputables à

des rigidités structurelles, en particulier,

une organisation en silos,

- un déficit de compétences numériques.

31 % des entreprises interrogées font état de

réelles difficultés à embaucher des talents

dans le numérique,

- un manque de marges de manœuvre

financières,

- un manque d’implication suffisamment

visible des dirigeants : 28 % des sociétés

interrogées font état d’un besoin

d’implication et de visibilité plus fortes de

leur leadership afin de pousser à l’adoption

du numérique et au changement culturel

qui en découle.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLes pôles d’excellence, les clusters, mais également I-

Trans au travers d’I-Viatic à Villeneuve d’Ascq,

Eurasanté et le programme e-santé ainsi que le Pôle

de compétitivité industries du commerce (Picom) à

Marcq-en-Barœul mettent en œuvre des projets

pour sensibiliser les acteurs traditionnels aux

évolutions rapides dans le numérique. Les

consulaires et les branches professionnelles ont

également un important rôle à jouer.

L’association INFONORD constitue des groupes de

travail comme le CLUSIR dans la cybersécurité et des

associations professionnelles comme le Pôle régional

numérique, le GUN, et l’AS2I organisent des

événements pour sensibiliser les acteurs

traditionnels aux évolutions en cours.

Sur le salon VAD-CONEXT, de nombreuses

conférences existent pour sensibiliser les acteurs du

commerce et de la distribution aux nouveaux usages

du numérique et un congrès prospectif vise à

anticiper les évolutions du commerce du futur.

Le PICOM met en œuvre chaque année un

démonstrateur du commerce du futur et le Centre

d’innovation des technologies sans contact forme

des démonstrateurs sur les nouveaux usages des

technologies (par exemple, la Smart home). L’INRIA,

au travers de son plateau technologique à

EuraTechnologies, fait la promotion des nouveaux

usages du numérique dans la santé, l’éducation, etc.

La Région, au travers des dispositifs BOUTIC et

ECRINS, a favorisé l’appropriation des outils

numériques comme la robotique, les imprimantes

3D, les drones par les artisans et les commerçants

notamment en zone rurale.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Il faut considérer l’avènement d’une troisième ère de

l’informatique sans commune mesure avec les deux

précédentes. Le développement du monde de

l’ubiquitaire et de l’Internet des objets va modifier

profondément toutes les pratiques, quelle que soit

l’activité de l’entreprise.

De nouveaux usages révolutionnent l’accès à

l’information en situation de mobilité. L’accès aux

réseaux en tous lieux et tous moments, l’utilisation

d’interfaces plus aisées comme le smartphone, les

tablettes PC, les montres ou les lunettes

connectées…, vont permettre d’accéder en temps réel

à une masse d’information gigantesque qui sera

contextualisée et améliorée (on parle de réalité

augmentée), afin de n’apporter à l’utilisateur que

l’information utile à son attente du moment.

Quatre évolutions significatives sont attendues :

- l’Internet des objets et le déploiement

rapide des univers associés à l’ubiquitaire

Page 28: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

ouvrent des perspectives importantes de

création de nouveaux produits et services,

- le numérique est une des solutions à la

rareté des ressources qui se profile par sa

capacité d’anticipation, d’optimisation des

investissements dans les réseaux et

d’utilisation des ressources dans les process

concernés - le numérique permet

d’amplifier l’économie servicielle -,

- le numérique autorise des créations

d’œuvres de plus en plus diversifiées sur

une variété de plus en plus grande de

supports ; il reste à les déployer et à trouver

pour certaines leur modèle économique,

- la pervasivité du numérique implique de

donner à tous une éducation au numérique

qui va au-delà de la formation, elle est la

condition pour éviter toute fracture

numérique et agir dans le domaine de la

cybersécurité, la formation tout au long de

la vie, déployer les usages et services de la

ville intelligente.

COMPLÉMENTS D'INFORMATION :Il n’est pas possible d’analyser tous les usages du

numérique dans toutes les filières. Un exemple : les

évolutions attendues dans le BTP. La "Maquette

Numérique" entraînera une amélioration globale de

la productivité : assurer la traçabilité des matériaux

et matériels, attester du respect des normes et

réglementations, réduire les délais de réalisation par

une meilleure organisation du chantier, basculer

d’un monde de moyens à un monde de résultats,

suivre en temps réel la performance du bâtiment,

posséder la carte vitale du bâtiment tout au long de

sa vie (diagnostics, plan sécurité, maintenance,

accessibilité,…).

Des outils permettront sur un chantier d’alerter

l’ensemble des parties prenantes de malfaçons ou de

revoir le planning en fonction de priorités, de visiter

virtuellement le bâtiment, de suivre la fabrication de

l’immeuble en 3D ou en images au travers d’un

drone puis de faciliter sa maintenance. Le principal

frein est le coût de ces outils mais aussi et surtout le

fait qu’ils ne sont pas interopérables.

Dans les autres filières, il a été lancé la définition de

l’enjeu de l’usine du futur. Plusieurs pôles de

compétitivité et d’excellence travaillent sur l’usine

du futur. Elle fait le lien entre la conception

collaborative d’un produit, le respect de normes

définies sur la maquette numérique, le montage

virtuel du produit, la préparation de sa maintenance,

le suivi de fabrication à l’aide d’un progiciel intégré

de supervision, la fabrication avec la robotique et le

déploiement attendu des imprimantes 3D. Deux

études régionales ont été initiées pour analyser le

potentiel de l’impression 3D et des robotiques

(industriel, professionnel et de service).

Il faut aussi considérer que le consommateur pénètre

de plus en plus l’entreprise par ses avis, sa capacité à

s’informer et à l’interpeller. Le client est de plus en

plus volatile, il existe donc un fort enjeu de

personnalisation de la relation client. Le numérique

facilite aussi des approches de type cross-canal

(utilisation de plusieurs canaux de distribution pour

accéder au consommateur).

Nous assistons au développement d’une nouvelle ère

de rareté d’accès aux ressources physiques. Le

numérique accélère le développement d’une

économie servicielle. Au travers de plateformes, de

nouveaux services peuvent être déployés

permettant des gains environnementaux, par

exemple la massification des flux logistiques entre

entreprises, la limitation du retour de camions à

vide, le retour des palettes aux gestionnaires

logistiques,…

Une perceuse est utilisée en moyenne 30 minutes

sur sa durée de vie, un véhicule 8 %, 70 % des

vêtements ne sont presque jamais portés dans

l’année. Des plateformes proposent de l’auto-partage,

de la location de matériels entre particuliers et de

plus en plus par les professionnels, l’échange de

logement pour les vacances, etc.

L’informatique dite prédictive, dans le cadre des

réseaux intelligents, permet d’optimiser la mise en

œuvre des réseaux (fluides, gaz, électricité, routes, …)

et les activités de services associées, notamment

l’anticipation des pannes, l’adaptation des réseaux à

de nouvelles contraintes.

Il faut aussi considérer que le nombre de personnes

de plus de 65 ans va doubler d’ici à 2030. De

nouvelles solutions sont à imaginer pour faciliter le

maintien à domicile de ces personnes, mobilier et

ustensiles adaptés, plateforme de services,

domotique, robotique d’assistance,…

• Le numérique autorise des créations d’œuvres de plus en plus diversifiées sur une variété de plus en

plus grande de supports, il reste à les déployer et à

trouver pour certaines leur modèle économique.

L’édition et la prescription de contenus sont

devenues une composante importante du nouvel

écosystème numérique, où une panoplie

d’applications novatrices, qui tirent profit de la

sophistication croissante des appareils et de

l’architecture en nuages, permettent de moduler la

découverte de contenus selon des critères

personnalisés.

Il nous faut envisager de nouvelles écritures et le

développement de projets d’art numérique interactif

ou linéaires, sur différents supports et/ou en

réseaux.

L’enseignement change lui aussi, des pratiques plus

créatives et plus collaboratives commencent à voir le

jour.

• La pervasivité du numérique implique de donner à tous une éducation au numérique qui va au-delà de

la formation. Les contraintes d’évolution rapide des

compétences à mobiliser dans le cadre de nouveaux

Page 29: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

usages numériques nécessitent de déployer

rapidement l’émergence d’une acculturation adossée

à la formation afin de faciliter les transitions entre

les objets numériques utilisés. Les évolutions

attendues :

- dans le monde digital, chacun devient

contributeur, concepteur, producteur

d’idées, de contenu, d’avis ; cela induira

naturellement des modes d’organisations

plus collectives et coopératives ;

- l’enjeu pour l’entreprise n’est pas la course

aux technologies mais la compréhension de

ce que ces technologies nouvelles et ces

nouveaux usages numériques émergents

peuvent apporter aux organisations et aux

collaborateurs ;

- la multiplication des interfaces d’accès aux

réseaux par la miniaturisation des objets

communicants est une rupture dont on ne

mesure pas encore toutes les conséquences ;

- la nécessité est désormais évidente de

développer une stratégie de publication

numérique pour atteindre son public cible ;

- l’enjeu de la propriété intellectuelle se

posera particulièrement pour les œuvres

immatérielles numériques ;

- les informations collectées informeront de

plus en plus exhaustivement sur l’identité

et les pratiques des individus et il faudra

considérer l’émergence croissante d’acteurs

transnationaux très puissants.

Page 30: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

L’ACCÈS A L’EMPLOI Cette fiche se situe à l’articulation entre le développement économique et la formation. Elle concerne un sujet mais aussi très directement un grand projet.

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

es constats fondateurs sont ici ceux de

l’accompagnement vers et dans l’emploi

tout au long de la vie qui est trop souvent

freiné :

• par un manque de visibilité et de lisibilité

des dispositifs existants (multiplicité, variété),

• par la difficulté de rendre plus efficiente la mise en

relation des compétences d’une personne avec les

besoins d’un employeur ou la mise en relation d’un

besoin et d’une offre de formation (là encore en très

grand nombre),

• parfois par le manque d’articulation et de

coordination entre institutions d’accompagnement.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À FACILITER L’ACCÈS À L’EMPLOI ?

Avec par exemple via Internet une relance (sur "le

bon coin") des pratiques de petites annonces sans

médiateur entre employeur et chercheur d’emploi,

dans un grand nombre de situations les outils

numériques permettent une mise en relation entre

offres et demandes de manière massive et

potentiellement mieux profilée (mots clefs, web

sémantique, compilation de grands volumes

d’informations…), au-delà des diplômes, en intégrant

tous les "talents" (vie associative, culture ou goûts

personnels…) des offreurs de compétences et les

spécificités des emplois à pourvoir.

Ainsi les outils numériques, via une plateforme

(sécurisée), pourraient permettre :

- aux chercheurs de formations ou d’emplois de

remplir eux-mêmes un portfolio indiquant leurs

diplômes et compétences professionnelles, mais aussi

tous leurs talents, ceux qui de prime abord ne

paraissent pas déterminants mais qui, comme dans

les rubriques "autres activités" des curriculum vitae,

font souvent la différence ;

- aux offreurs d’emploi ou de formations de mieux se

faire référencer (idée de portail unique) et via des

mots clefs être plus aisément retrouvés ou mis en

relation avec les demandeurs,

- aux usagers d’organiser, mémoriser, cibler leur

propre parcours de formation, leur parcours dans et

vers l’emploi,

- aux usagers d’échanger des informations entre eux

ou avec les entreprises, dans des modalités proches

ou via les réseaux sociaux,

- un suivi statistique plus fin afin d’optimiser les

offres de formations, les secteurs qui embauchent et

les types d’emploi.

Une telle plateforme permettrait d’alléger les

organismes et dispositifs d’accompagnement en

automatisant ou autonomisant ce qui peut l’être afin

de mieux se concentrer sur l’accompagnement

qualitatif des personnes ayant des difficultés

particulières, comme on l’observe depuis 10 ans dans

l’accès au service public (e-administration).

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Une première expérimentation pilote portée par la

Région pourrait être conduite une fois le partenariat

consolidé avec l’ensemble des acteurs concernés

(formation, emploi, entreprises de la filière du

numérique…).

L

Page 31: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

LA MOBILITÉ DES VOYAGEURS

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e manière synthétique, les grands enjeux

de ce domaine sont :

• définir les nouvelles mobilités (véhicule

électrique, covoiturage, vélo,…),

• organiser la mobilité régionale et les échanges,

• faciliter la mobilité de tous et particulièrement des

personnes à mobilité réduite,

• amplifier l’utilisation des transports collectifs,

• coordonner les transports intermodaux et les

transports à différentes échelles du local au régional.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER CES DYNAMIQUES ?

Les principales opportunités qu’ouvrent les outils

numériques dans ces domaines semblent être :

• une amélioration de l’information voyageurs sur

l’ensemble de la chaîne de déplacement (avant,

pendant et après ), dans toutes les situations

(situation normale d’exploitation, travaux,

perturbations), pour l’ensemble des modes

(transports en commun, modes doux - vélo, piéton,

etc. -, alternatifs - covoiturage, autopartage, véhicule

électrique, etc.- ) sur tout le territoire régional (lien

avec l’intermodalité), compatible avec tous les

supports (ordinateurs, smartphones, tablettes,

automates, etc.) et pour tous les types de publics

(tourisme, professionnel, social, personne à mobilité

réduite, etc.),

• une anticipation des problèmes de déplacements

via le partage et l’échange des données, l’interaction

entre les systèmes et les indicateurs statistiques

(observatoire des déplacements),

• une gestion améliorée de l’énergie (production,

stockage) consommée durant les déplacements,

• des services spécifiques à l’intermodalité (ex : abris-

vélos, pôles de rabattement, parkings relais, aires de

covoiturage, correspondances entre modes de

transport, état du trafic et actualisation des

correspondances, etc.),

• des services annexes à la mobilité (évènements

touristiques, musées, piscine, bibliothèque, cantine,

etc.),

• une optimisation du choix des moyens de

transports à mobiliser pour réaliser un parcours au

sein de la région (du 1er au dernier kilomètre, tous

modes de transport envisagés) : calculateur

d’itinéraire, calculateur tarifaire, assistant à la

mobilité, achat de titres de transport via vente à

distance, prise en compte des contraintes

d’accessibilité / mobilité réduite, service après-vente

intermodal, etc.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSCe sont principalement :

• le Syndicat mixte intermodal régional de

transports (SMIRT), qui travaille à la mise en place

d’une Centrale de mobilité au niveau régional,

intégrant tous les acteurs de la mobilité du territoire.

(fonctionnalités attendues : information voyageurs,

billettique, distribution, SAV,…),

• en billettique, le déploiement du support unique

Pass Pass de titres pour les réseaux du territoire

régional - cinq réseaux équipés à l’heure actuelle

(TER, LMCU, Calais, Conseil général du Nord et

Dunkerque), bientôt un sixième (Cambrai en 2015) -,

• l’observatoire régional des transports (ORT) du Nord-Pas de Calais qui regroupe des données

voyageurs pour la diffusion à un large public,

• la réalisation et l'exploitation de l’enquête régionale mobilité déplacements 2010,

• le référentiel des points de mobilité : création d’un

modèle de données des points de mobilité en vue

d’une qualification des données et de

l’harmonisation,

• la plateforme régionale de tests pour permettre la

réalisation de tests intermodaux liés à la billettique

et à l’information voyageurs.

D

Page 32: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Ce qui semble n’être pas assez développé :

• profiter des solutions technologiques mises en

place pour développer des fonctionnalités

innovantes (post-paiement, tarification unique,

accessibilité, etc.),

• prolonger les travaux du SMIRT vers les nouvelles

technologies en information voyageurs et billettique

(sans contact, via smartphone, micro-transaction,

gestion du temps réel),

• se coordonner avec les autres autorités organisatrices de transport et voir comment réguler

les usages des données de mobilité pour développer

l’information et les services intermodaux au service

de l’intérêt général,

• développer des supports pour la visualisation de l’information (écrans plats Thin Film Transistor (TFT)

intermodaux, etc.).

Les solutions envisagées sont :

• la coordination des différents projets entre les collectivités,

• la mise au format normalisé des données

transports pour faciliter les échanges entre

partenaires,

• le partage des données transports sous un format

exploitable avec les différents échelons territoriaux,

les acteurs régionaux de la mobilité voire

extrarégionaux, notamment avec la Belgique.

Page 33: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

‘économie sociale et solidaire compte

environ 100 000 salariés dans la région

(1 400 000 en France), soit 8,5 % de l'emploi

régional, et mobilise un bénévolat estimé

entre 400 000 et 500 000 personnes.

L'économie sociale et solidaire se positionne comme

"troisième secteur", à côté et en interaction avec le

secteur privé lucratif et le secteur public. Au-delà de

leur diversité de formes juridiques, les organisations

de l'économie sociale et solidaire, se définissent au

travers de valeurs telles que la solidarité, la

démocratie, l'autonomie, la responsabilité.

Développement de l'économie et de l'emploi :

• lutter contre le chômage et les exclusions par la

mise en œuvre de dispositifs d'insertion, développer

quantitativement et qualitativement l'emploi par la

création d'emplois nouveaux, leur pérennisation, la

professionnalisation,

• favoriser la création d'activités et d'entreprises par

des personnes aujourd'hui exclues de l'économie,

• faciliter la création et la pérennisation

d'entreprises coopératives, mutualistes,...

Aménagement du territoire et développement

local :

• favoriser un développement équilibré du territoire

régional,

• intégrer la dimension économie sociale et solidaire

dans les projets de territoire.

Accompagnement des mutations sociales :

• accompagner les évolutions démographiques et

socioculturelles et répondre aux besoins non

satisfaits de qualité de vie et de lien social par

l'accroissement et la promotion d'une offre de

service adaptée,

• promouvoir une culture et des comportements qui

visent le développement de la solidarité, de la

démocratie, du droit à l'initiative et de

l'entrepreneuriat collectif.

Développement des pratiques citoyennes et

collectives au sein de la société de l'information :

• favoriser l'accès de tous aux outils de la société de

l'information,

• favoriser l'acquisition par tous d'un niveau de

connaissance minimum d'un certain nombre

d'outils.

Protection de l'environnement :

• inciter et accompagner les acteurs de l'économie

sociale et solidaire à maîtriser les impacts de leurs

activités sur l'environnement,

• développer l'émergence d'activités innovantes et

l'essaimage des initiatives réussies dans le domaine

de l'environnement.

Développement des coopérations internationales :

• accroître la part du commerce équitable dans les

échanges économiques régionaux,

• favoriser la mise en réseau des acteurs de

l'économie sociale et solidaire au-delà des frontières,

• accroître les connaissances sur l'économie sociale

et solidaire et améliorer sa lisibilité, en facilitant la

mise en réseau des acteurs et la structuration de ce

secteur,

• permettre à l'économie sociale et solidaire de

prendre une place reconnue dans le paysage

économique régional.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ?

Dans le cadre de sa politique de développement de

l’ESS, la Région accompagne les territoires dans

l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de

développement des entreprises sociales et solidaires.

Les acteurs de l’ESS ont une grande capacité

d’innovation qui s’accorde complètement avec le

dynamisme du secteur des Technologies de

l’information et de la communication.

Le caractère atypique de l’ESS n’est pas une faiblesse,

mais un vecteur d’innovation socio-économique et

de redynamisation de l’espace public démocratique.

L’Association Nord Internet solidaire (ANIS) oriente

son action vers l'innovation sociale. Les ROUMICS

(Les Rencontres OUvertes du multimédia et de

l’Internet citoyen et solidaire), sont des rencontres

devenues incontournables pour tous les acteurs

intéressés par le numérique et ses nouveaux usages.

Au cœur des valeurs défendues par le logiciel libre,

on trouve la liberté, mais aussi la mutualisation qui

sont aussi des valeurs de l’économie sociale.

Mutualiser les expériences et partager

L

Page 34: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

La gouvernance est le cœur des structures de l’ESS.

Les outils numériques, notamment open source,

permettent aux acteurs de partager l’information et

d’accélérer la prise de décision.

Le numérique favorise le développement d’une

économie collaborative et peut être un vecteur

d’insertion sociale et professionnelle. Les internautes

peuvent de plus en plus facilement s’informer et agir

au travers des réseaux sociaux qui sont d’autant plus

appréciés qu’ils n’obéissent pas aux règles de

validation verticale des organisations mais à des

règles tacites d’échanges directs entre individus de

manière horizontale.

Il existe déjà des plateformes permettant :

• d’améliorer les apports des invendus des

entreprises aux structures caritatives,

• l’échange de services,

• le rapprochement des acteurs sur des projets et le

financement participatif (il suffit de considérer le

rapide développement des plateformes de

"crowdfunding" : les dons via les réseaux sociaux ont

doublé en cinq ans).

Beaucoup d’innovations sociétales s’appuient sur des

outils numériques pour se déployer à faible coût

mais avec une bonne qualité de service. Le

déploiement de l’univers du numérique, notamment

de progiciels en accès à faible coût grâce aux logiciels

libres, devrait permettre d’accélérer le

développement de nombreux services mais aussi et

surtout d’améliorer la qualité de service perçue par

les usagers.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSL’ESS est très active dans le champ du numérique.

Des acteurs sont d’ailleurs prescripteurs de solutions

et/ou sensibilisent un large public aux évolutions en

cours. On peut parler d’économie de la confiance.

Le déploiement très rapide de l’univers de

l’ubiquitaire et de l’Internet des objets nécessitera

comme dans toutes les filières des adaptations mais il

offrira aussi de nouvelles capacités à agir

notamment dans les services à la personne.

L’enjeu de la fracture numérique sera d’autant plus

prégnant que l’accès à de nombreux produits et

services sera conditionné à l’utilisation de

plateformes Internet. Le tissu associatif a un rôle

important à jouer pour favoriser l’inclusion sociale et

permettre aux individus les plus fragilisés d’accéder

aux services et à des ressources.

Les réseaux sociaux éthiques et solidaires se

multiplient comme réponse à l’engouement des

concitoyens à adopter de nouveaux comportements

plus sociaux et responsables. Ils se fondent sur

l’entraide, le partage, l’environnement, l’éco-

consommation,... La révolution des données,

notamment de l’open data, la nécessité

d’interopérabilité entre les écosystèmes

informatiques pour limiter le pouvoir des oligopoles,

le débat sur l’obsolescence programmée dans

l’électronique eu égard à la capacité de l’ESS à traiter

les déchets électriques et électroniques et souvent

leur donner une seconde vie, sont autant d’enjeux

auxquels l’ESS peut contribuer.

Internet a développé un nouveau rapport à la

consommation : on compare, on partage, on vend

soi-même, on transforme, on s’inspire, on s’informe,

on proteste, on recycle, etc.

Le crowdfunding (financement par la masse)

correspond à une méthode de cofinancement d’un

projet par les internautes tandis que grâce au

crowdsourcing (l’approvisionnement par la foule),

les internautes peuvent directement contribuer à

des projets solidaires.

Le numérique permet de sensibiliser en masse tout

en s’adaptant aux handicaps éventuels de l’individu.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Les mutations sociétales en cours doivent être

accompagnées et il convient de sensibiliser les

acteurs traditionnels aux potentiels des nouveaux

usages des technologies numériques. Il faut

notamment considérer le public touché par la

fracture numérique qu’il faut éduquer et

accompagner à l’usage des outils numériques.

Il faudra sensibiliser les acteurs aux nouveaux

enjeux :

• Dans le monde digital, chacun devient

contributeur, concepteur, producteur d’idées, de

contenu, d’avis, cela induira naturellement des

modes d’organisations plus collectives et

coopératives.

• L’enjeu pour les acteurs n’est pas la course aux

technologies, mais la compréhension de ce que ces

technologies nouvelles et ces nouveaux usages

numériques émergents peuvent apporter aux

organisations et aux collaborateurs.

• Il y a nécessité à développer une stratégie de

publication numérique adaptée au public concerné.

• Les informations collectées informeront de plus en

plus exhaustivement sur l’identité et les pratiques

des individus et il faudra considérer l’émergence

croissante d’acteurs transnationaux très puissants.

Page 35: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

L’AGRICULTURE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

’agriculture et l’agroalimentaire constituent deux composantes majeures du territoire régional.

La valeur de la production agricole régionale est estimée à 2,56 milliards d’€ en

2010 (2/3 végétal, 1/3 animal), plaçant le Nord-Pas de Calais au 13ème rang des régions françaises. Quatre productions constituent environ les deux tiers du chiffre d’affaires agricole, avec des niveaux variables selon les années : 18 à 20 % pour les céréales, 16 à 18 % pour le lait, 10 à 12 % pour la pomme de terre et 11 à 12 % pour les légumes. Les autres productions, cultures industrielles (betteraves et oléo-protéagineux), viande (bovine et porcine), petits élevages et cultures spécialisées, sont également présentes de manière significative. La diversité des productions se maintient en région.

En termes de répartition du territoire agricole, la région se distingue par la présence importante de surfaces en céréales, (45 % de la Surface agricole utile (SAU) en région contre 34 % au niveau national en 2010), mais aussi en pommes de terre (6 % de la SAU régionale, contre 0,6 % au niveau national), en betteraves (7 % de la SAU régionale) et en légumes frais (3 % de la SAU régionale, contre 0,7 % au niveau national, soit 11 % de la surface nationale).

Le Plan régional de l’agriculture durable a défini

trois grandes orientations stratégiques :

• Promouvoir une agriculture diversifiée source d’emplois et génératrice de revenu pour les agriculteurs et transformateurs du Nord-Pas de Calais :

- conserver des productions agricoles diversifiées,

- baisser les coûts de production et gagner en compétitivité et en indépendance,

- structurer les filières agricoles et agroalimentaires pour produire et transformer en région, et créer et partager la valeur ajoutée,

- créer de la valeur ajoutée en adaptant l’offre à la demande du consommateur et en anticipant l’évolution des attentes,

- valoriser la position carrefour de la région et la richesse de ses infrastructures.

• Impliquer et faire reconnaître l’agriculture dans les enjeux d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement :

- lier l’agriculture et le développement territorial,

- préserver le foncier agricole,

- porter un projet agricole durable adapté à la diversité des exploitations et à leur contexte socio-économique.

• Préparer l’avenir par la recherche, l’innovation et la formation :

- organiser et promouvoir le potentiel de recherche régional dans les domaines génétiques, agronomiques et agroalimentaires,

- mettre en réseau la recherche et le développement,

- anticiper les besoins en compétences et en main-d’œuvre des métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire de demain.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L’AGRICULTURE ?

Beaucoup de facteurs influencent le développement des productions agricoles (météo, qualité des terres, semences, utilisation ou pas d’engrais, formation, réseaux de transformation et de commercialisation,…) pour l'essentiel en dehors du champ du numérique.

Nous entrons dans un nouveau contexte, où il faut prendre en compte la concurrence accrue de certains pays comme l’Allemagne, l’Espagne, l'Ukraine, les États-Unis et le Brésil. Certains voient le numérique comme un des moyens à disposition des agriculteurs

pour optimiser les process et gagner en compétitivité.

On constate de fait un développement dans les grandes exploitations agricoles de l’utilisation d’outils issus du monde du numérique.

L'échange de données dématérialisées progresse chaque année notamment dans la traçabilité, le reporting intra-filière et de plus en plus dans la comptabilité des exploitations. Les filières s’emploient de plus en plus à analyser la richesse des

L

Page 36: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

données qu’elles possèdent pour améliorer la valorisation des productions de leurs membres.

La mise en œuvre sur les tracteurs et les équipements dédiés de capteurs et d’un GPS permettent de n’apporter aux sols que les compléments indispensables. Le programme "Epiclès" a permis la cartographie de champs afin de déterminer quelles zones nécessitaient quels types d'intrants et en quelle quantité. 1,8 million d'hectares, soit 10% des surfaces cultivables en France, sont gérées sous "Epiclès". Parmi toutes les machines vendues dans l'Hexagone, déjà 25% sont équipées d'appareil GPS.

Des robots apparaissent pour la traite et l’élevage. Ils permettent d’identifier en temps réel les vaches et de les traire automatiquement. Les animaux reçoivent une alimentation personnalisée adaptée aux préconisations de l’agriculteur (3 000 robots sont déjà installés en France). Des capteurs et de la vidéo permettent à l’agriculteur de suivre en temps réel son élevage. Ils permettent d’améliorer sensiblement les conditions de travail. Aujourd'hui, l'objectif premier que se fixent les ingénieurs est de rendre ces technologies moins chères plutôt que d'en inventer constamment de nouvelles.

Il est à noter que les exploitations agricoles les plus importantes déploient en premier ces types d’usage des technologies notamment en raison de leurs coûts.

Il faut aussi considérer que sur une exploitation agricole, l’informatique et Internet ont aussi de nombreux usages familiaux. La plupart des agriculteurs ont désormais accès au réseau Internet pour s'informer (météo, évolution des prix sur les marchés, recherche d’informations, e-administration, …) mais aussi aux travers de blogs de faire connaître leurs productions et leurs spécificités.

La formation des salariés et des agriculteurs aux nouveaux outils numériques est un enjeu important pour faire évoluer les pratiques. Ils sont actuellement le plus souvent formés par la Chambre d’agriculture et/ou les entreprises spécialisées qui ont commercialisé les outils numériques. Toutefois, avec l’évolution rapide des objets numériques, les interfaces des logiciels s’approchent de plus en plus d’applications web, facilitant ainsi l’usage.

Selon l’âge des agriculteurs, la dimension des exploitations et la typologie des productions, on retrouve une forte disparité de l’utilisation du numérique dans les exploitations agricoles.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe principal enjeu d’une exploitation agricole est de porter un projet durable de développement. Aussi, le numérique, parfois complexe à utiliser ou peu adapté à des exploitations de dimension moyenne, est encore peu utilisé sur le cœur de l’activité agricole, la production.

L’agriculture est composée de nombreuses filières structurées en capacité d’accompagner les mutations que connaissent les exploitants. L'appui des

Chambres d'agriculture, des syndicats professionnels mais aussi des coopératives et des entreprises partenaires facilitent l'implémentation des nouveaux outils/nouvelles pratiques.

Les priorités d’actions de la Région concernent notamment la qualité des productions agricoles, la diversification et la valorisation des productions, le biologique, la maîtrise du foncier agricole et le rapprochement avec la recherche.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :La Région Nord-Pas de Calais, au travers des dispositifs BOUTIC et ECRINS, a favorisé l’appropriation des nouveaux outils numériques mais également la diffusion dans le monde rural des nouveaux enjeux potentiels de la robotique, des imprimantes 3D, des drones, des capteurs, des tablettes,…

Selon une étude du cabinet BVA de 2013, sept agriculteurs sur dix se servent d’Internet chaque jour pour leur travail et 27% des agriculteurs utilisent le smartphone à des fins professionnelles. Aussi, il est attendu le déploiement de nombreux nouveaux usages du numérique dans l’agriculture.

Au travers de plateformes, de nouveaux services pourraient être déployés rapidement, par exemple la massification des flux logistiques entre exploitations, la limitation du retour de camions à vide, le retour des palettes aux gestionnaires logistiques,…

En Lorraine, des agriculteurs proposent une forme de "drive" de produits agricoles, les colis sont commandés par Internet puis retirés sur différents sites.

IBM teste en Allemagne un nouveau système permettant de détecter les sources alimentaires susceptibles d’être contaminées. Des dizaines de milliers de produits alimentaires sont désormais suivis et les problèmes analysés en temps réel.

La gestion des parcelles sera améliorée par l’utilisation au quotidien d’outils d’information géographique (SIG) et de télédétection.

La modularité et l'ouverture des progiciels seront essentielles pour s'adapter aux contraintes d'hétérogénéité des exploitations et les rythmes différents d'appropriation. L’INRA a lancé sur smartphone l’application "AGIIR" pour identifier des insectes "nuisibles" et des maladies de plantes. Chacun est en mesure de les identifier et d’informer l’INRA pour anticiper et diffuser sur le terrain les bonnes pratiques agricoles. On trouve déjà de multiples applications spécifiques au monde agricole sur smartphone. Les plus nombreuses concernent le réglage des équipements. Une application propose de suivre le déplacement des nuages, on peut ainsi savoir s’il va pleuvoir au quart d’heure près.

Page 37: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Ils permettront aussi d’optimiser les consommations des bâtiments, de gérer les énergies alternatives sur les exploitations, de faciliter l’adaptation des process aux contextes, par exemple avec le remplacement d’un intrant pouvant amener des risques sanitaires.

Des capteurs reliés au smartphone permettent déjà de tester aux Etats-Unis les fruits et légumes, notamment leur teneur en produits chimiques. Leur prix va se démocratiser. Une société a développé des solutions d'alerte pour simplifier la détection des vêlages. L'éleveur place un thermomètre et il reçoit une alerte par SMS lorsque la température chute, ce qui correspond au début de l'expulsion.

Des drones commencent à apparaître pour compléter l’analyse des photos aériennes des champs. Ils aideront à la prise de décision.

Le Nord-Pas de Calais n’est pas concerné par les pratiques agri-urbaines que l’on peut voir se déployer dans les mégalopoles par la maîtrise du foncier agricole. Des expérimentations de fermes urbaines commencent néanmoins déjà à apparaître en Europe.

A Berlin, une start-up applique l'économie circulaire à l'agriculture. Un projet de ferme urbaine modulaire est destiné à produire des denrées agricoles dans des modules préfabriqués en misant sur la réutilisation des matières premières.

Faire pousser des salades, à grande échelle et en pleine ville : la "Ferme urbaine lyonnaise" (FUL) consiste à proposer, en plein cœur de la ville, un mode de production agricole innovant. Il serait utilisé 90 % d'eau en moins que dans une ferme traditionnelle, 90 % de pesticide en moins et il serait aussi valorisé des énergies renouvelables.

L’enjeu principal de développement de l’agriculture régional est lié à la place qu’auront les produits agricoles dans un contexte de compétition mondiale de plus en plus exacerbé. On voit apparaître des filières mondialisées cherchant à gagner en compétitivité comme la viande, le lait, le blé,… à côté de productions plus locales avec une typicité, une qualité confortée par les exigences de cahiers des charges ou des traditions locales. Si le numérique peut permettre d’améliorer certaines pratiques, le cœur du métier reste agricole.

Page 38: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

LE TOURISME

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e tourisme est le premier secteur

économique en France, avec ses 1,1 million

d’emplois directs et autant d’emplois induits.

Le pays est la 1ère destination au monde

avec 83 millions d’arrivées de touristes

étrangers et la 3ème destination en termes de

recettes internationales.

En région, le tourisme pèse 37 000 emplois non

délocalisables, 6 100 saisonniers, 3 % de l’emploi

salarié en région et 13 millions de visiteurs par an.

C’est donc un vecteur de développement

économique incontestable et un maillon essentiel à

l’aménagement du territoire. Il représente un réel

enjeu pour le Nord-Pas de Calais, une région

résolument touristique.

Ainsi la politique "tourisme" mise en place par la

Région repose sur l’idée d’un tourisme de sens, un

tourisme à partager qui participe au développement

et au renforcement de l’attractivité du territoire.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT DU TOURISME ?

Avec l’apparition constante de nouveaux usages et

comportements via Internet et la mobilité, le secteur

du tourisme est confronté à de fortes mutations.

Internet et les systèmes mobiles deviennent les

canaux majeurs de l’information et de la réservation

touristiques, alors que les stratégies de promotion

publiques sont encore trop traditionnelles ou trop

souvent placées sous le signe du "chacun pour soi".

Aujourd’hui, le web occupe une place majeure dans

le processus de choix et d’achat des clients : le client

trouve lui-même, le professionnel développe son

propre contenu. Les acteurs publics perdent leur rôle

de référent, les internautes sont tous des

prescripteurs. Les consommateurs sont en effet à la

recherche de nouveaux services et on constate une

évolution comparable au niveau du comportement

des usagers des offices de tourisme. Une baisse

relative de leur fréquentation physique est en effet à

noter.

Seulement un quart des touristes vont effectivement

dans un office de tourisme et la moyenne d’âge des

visiteurs est de plus en plus élevée. Le numérique

peut donc être un moyen d’attirer de nouvelles

clientèles plus jeunes, ou en tout cas de retenir leur

attention par des services adaptés. Parallèlement, les

touristes ont recours de plus en plus à des outils en

mobilité (smartphones, tablettes…). Enfin le web est

désormais présent à toutes les étapes du cycle du

voyageur : avant, pendant et après le séjour.

Le numérique peut donc être essentiel :

• en assurant la présence de la destination

régionale sur le web,

- en permettant à tous d’avoir accès à

l’information touristique,

- en organisant l’information et en

mutualisant les outils sur l’ensemble du

territoire régional (acteurs régionaux,

départementaux, et locaux comme les

offices de tourisme),

- en valorisant numériquement les lieux

d’accueil de la région,

• en utilisant les capacités intrinsèques aux

outils Internet pour atteindre les publics ciblés,

- en développant des "communautés" (type

greeters) qui favorisent les interactions

entre les habitants et les visiteurs,

- en privilégiant des actions de

communication spécifiques au web,

• en accompagnant les territoires et les acteurs du tourisme,

- en aidant à la définition de stratégie

numérique locale,

- en professionnalisant les acteurs aux

métiers du numérique,

• en créant et diffusant des usages ou des outils numériques innovants,

- en développant et en mettant à disposition

des outils de modélisation de sites ou lieux

remarquables,

- en promouvant les outils de découverte

"virtuelle" du territoire,

• en mutualisant les usages et moyens

technologiques,

- en organisant une veille permanente des

innovations et des meilleures pratiques,

L

Page 39: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

- en évaluant les expérimentations, en

mesurant leurs impacts et en capitalisant

auprès des acteurs,

- en mutualisant les moyens technologiques

des professionnels pour éviter les

incompatibilités de systèmes ou les

redondances d’usages,

- en favorisant l’émergence d’une "filière"

économique régionale qui valoriserait les

jeunes talents du web ou des start-up

numériques.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDepuis le lancement de la politique "tourisme", une

"e-transformation" des pratiques a été lancée et de

nombreuses actions ont ainsi été menées.

Un premier test a été passé en 2012 avec le soutien à

l’Office de tourisme de Lens-Liévin pour un projet

qui inscrit l’innovation technologique et numérique

au cœur de l’évolution d’un métier et mettant en

place :

- un pôle de consultation sur tablettes tactiles

interactives et sur des postes fixes,

- une table tactile qui offre un potentiel

d’innovation et de convivialité résolument

moderne,

- une cartographie interactive établie sur le

périmètre des 36 communes de la

communauté d’agglomération de Lens-

Liévin avec des circuits et parcours

valorisés,

- des thématiques de découverte comme "les

chemins de la mémoire et des sites

historiques», "les cités minières

exceptionnelles", des itinéraires

d’interprétation,…

Entre-temps, la politique "tourisme" a également

participé, dans le cadre des contrats de rayonnement

touristique au financement :

- de versions mobiles de sites web,

- de la mise en place d’outils de

communication numérique et e-marketing,

- d’achat d’applications mobiles de visite de

territoire…

Le dispositif des animateurs numériques du

territoire (ANT) correspond à la nouvelle mission des

offices de tourisme et organismes locaux du

tourisme pour l’animation numérique de territoire.

Cette animation doit se faire dans le cadre d’une

stratégie numérique de destination. Un peu partout

en France, les animateurs numériques de territoire

ont pour mission d’accompagner les professionnels

locaux du tourisme pour accroître leur performance

sur Internet. Dans le cadre d’un partenariat avec la

Chambre de commerce et d’industrie de région, la

Région participe à la formation de ces futurs ANT.

Mais le développement touristique numérique

régional va également passer par la mise en service

de la nouvelle plateforme dématérialisée du Comité

régional de tourisme, un "atelier du tourisme",

véritable déclinaison numérique de la future Maison

du Tourisme. Cette création s’inscrit dans la volonté

des acteurs touristiques institutionnels du Nord-Pas

de Calais de créer un espace dédié rassemblant les

principaux acteurs du tourisme en région, un

véritable guichet unique et un outil d’ingénierie

performant, un lieu innovant et unique en son

genre. La plateforme du CRT est un outil

d’information, de mutualisation et de

professionnalisation au service du développement

de l’économie touristique régionale. Dédié aux

acteurs publics et privés de l’économie touristique,

l’atelier du tourisme permettra :

- d’optimiser les processus de

communication au sein de la communauté

des acteurs du tourisme (via le réseau

"Récolte"),

- de mettre en relation les acteurs, les

compétences et les projets : annuaire et

réseau social professionnel avec outils

collaboratifs,

- de développer de manière significative et

inédite l’observation de l’offre et de la

demande (intelligence économique

touristique) de manière quantitative et

qualitative : outils innovants de collecte

coordonnée des données, puis de traitement

et de restitution statistiques et

cartographiques,

- de rassembler – de manière directe (centre

de ressources) ou indirecte (repères, liens et

références externes) – les documentations

de référence sur la destination, sa

fréquentation, les enjeux métiers de

l’économie touristique, voire les données de

référence sur les territoires…

Ainsi dans le cadre de la "e-transformation des

politiques touristiques" souhaitée par la Région,

quatre grandes dimensions, toutes associées aux

nouveaux outils et usages numériques, seront

animées par l’intermédiaire de l’atelier du tourisme :

- l’innovation marketing,

- l’innovation informationnelle,

- l’innovation en observation,

- l’innovation en relation client.

Néanmoins il convient de rappeler que, comme dans

d’autres secteurs d’activités, le web fourmille

d’initiatives individuelles ou associatives qui

impactent le secteur tourisme et les modes de faire

des consommateurs. Ces initiatives, portées par des

acteurs privés mais aussi publics, échappent parfois

à la vision régionale et peuvent parfois souffrir d’un

manque de coordination ayant comme

conséquences des incompatibilités de systèmes et

des redondances.

Page 40: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :Force est de constater que de nombreuses actions

ont été lancées en matière de numérique.

Néanmoins, il convient aujourd’hui de faire le point

sur quelques retours sur ces expériences menées en

région mais aussi hors du territoire.

• On constate que les offices du tourisme "du

Futur", truffés d’outils numériques type

tablettes et tables tactiles (New York,

Québec…) ont été des succès de

communication mais sont aujourd’hui des

lieux relativement désertés par le public.

• Le taux d’équipement des touristes en

tablette numérique (bientôt 50% de la

population globale) fait que le besoin en

équipement dans les offices n’est plus

nécessaire.

• On constate au final un retour en force des

outils "papier" : les touristes se rendant en

office ont besoin d’un service différent de

ce qu’ils peuvent trouver sur le net.

• Les flashcodes, renvoyant souvent sur des

sites Internet non à jour ou sans contenu

sont des échecs relatifs (bien que peu

coûteux).

Ces quelques retours sur expériences doivent inciter

la Région à encourager certaines pistes et à dégager

quelques orientations après concertation avec les

partenaires institutionnels et promotionnels du

tourisme autour des prospectives du tourisme

numérique. Il convient de sortir d’une logique de

dotation pour celle de scénarii d’usage touristique,

comme par exemple :

• créer des outils de promotion et de commercialisation numérique géolocalisés et mis à jour en temps réel en fonction :

- de la disponibilité de l’hébergement,

- de la météo,

- du temps de déplacement nécessaire pour

aller sur un site,

- des intérêts du touriste,

- de l’horaire de la prochaine visite guidée,

- de l’envoi de mail personnalisé au touriste

de type "voilà ce que vous pourriez faire

demain…".

• encourager les versions numériques

adaptées au format mobile et tablette car l’essentiel des réservations se fait aujourd’hui entre 18 et 21h sur une tablette ! (donc mise en relief des problèmes d’adéquation avec les horaires des OT, ADRT etc…),

• effectuer un travail de mutualisation des données permettant donc d’alimenter ces applications mises à jour en temps réel.

Page 41: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION

LA RECHERCHE L’articulation entre numérique et recherche est à deux sens :

• le numérique comme outil de développement de la recherche en région ;

• le numérique comme sujet de recherche.

Seul le premier point est traité dans cette partie.

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e contexte sociétal pousse à la quête d’excellence, indispensable dans la compétition interrégionale, mais qui ne peut s’y restreindre au regard des enjeux de notre société et des apports possibles de la

recherche. Les grands enjeux de cette politique régionale sont, selon le Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche :

• l’accompagnement du progrès social (en permettant l’accès du plus grand nombre au plus haut niveau possible de connaissances dans un esprit d’égalité des chances), notamment par la recherche d’innovations,

• la volonté de répondre aux défis de la société de demain et de s’inscrire dans une démarche de développement durable en plaçant l’humain au cœur des finalités visées,

• l’affirmation de I’ importance de la recherche dans le développement du territoire régional et dans celui des innovations (technologiques, sociales, organisationnelles, dans les biens ou les services…),

• le développement harmonieux des territoires, ce qui implique une gouvernance ouverte aux territoires, de même que chaque territoire trouve sa place dans une stratégie régionale et participe, à la hauteur de ses moyens et de son positionnement, à la mise en œuvre de cette stratégie régionale,

• l’affirmation du besoin d’un positionnement visible de la recherche du Nord-Pas de Calais au niveau national et international,

• le renforcement des liens et des relations entre le monde de la recherche et la société, associant des lieux de "rencontre", de débats, de co-construction à une gouvernance ouverte à mettre en place.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA RECHERCHE ?

Le numérique de plus en plus performant aide potentiellement à la réussite des objectifs régionaux concernant la recherche et le travail des chercheurs. De plus, avec le développement des outils et pratiques dites "web 2.0" (collaboratif, ouvert, fondé sur les données…), ce sont de nouvelles modalités pour faire la recherche qui émergent :

• accroitre les échanges entre chercheurs, la communication, leur mise en réseaux et leurs collaborations,

• faciliter l’accès aux travaux et connaissances scientifiques tant pour l’ensemble des chercheurs

que pour les acteurs d’un territoire comme les entreprises (transfert),

• faciliter l’accès aux travaux et connaissances scientifiques à destination (médiation, transparence) mais aussi en dialogue avec les citoyens (mêlant chercheurs et société civile ; coproductions et mises en débats…),

• renforcer la fluidifications et la circulation, le partage et l’analyse des données issues de la recherche (logique de l’open data),

• renforcer les capacités de calculs, de compilation de données à large échelle et de simulations dans tous les domaines de la recherche.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSJusqu’à présent, l’action de la Région s’est concentrée sur les outils socle qui étaient nécessaires au travail des universitaires (inventeurs et premiers

utilisateurs d’Internet) dans leurs activités de recherche :

• le soutien au développement de capacités de calculs sans cesse en croissance,

L

Page 42: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

• le soutien au développement d’un réseau très haut débit évolutif et adapté à leurs besoins spécifiques (NOROPALE).

Concernant les usages et services numériques proprement dits, la Région s’est peu penchée sur le sujet, laissant les universitaires, forts d’être les primo-utilisateurs d’Internet, se doter des outils adaptés à leurs modalités de travail de recherche.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :• Force est de constater que le numérique, et notablement le web 2.0, vient perturber les pratiques en place : autres modalités de coproduction de la recherche, autres modalités d’interaction avec les acteurs d’un territoire ou les citoyens, autres modalités de publication des travaux… Ainsi la Commission européenne vient de lancer un travail exploratoire pour mieux comprendre et accompagner cette évolution profonde.

• À ce jour, la Région ne possède pas de vision claire des effets de ces évolutions de pratiques et de leur répartition selon les thèmes de recherche ou les implantations géographiques.

• Pour dépasser une action qui se limite aux socles des capacités de calculs et de débits, en abordant la question des usages et services numériques au service d’une recherche plus compétitive, mieux ancrée dans son territoire et la société régionale, il semble souhaitable de commencer par :

- réaliser un état des lieux des pratiques numériques en mutation au sein de la communauté des chercheurs de la région,

- identifier et caractériser ces mutations et les disparités (thématiques, territoriales) d’appropriation des outils numériques de nouvelle génération par les chercheurs inscrits dans leurs communautés de travail internationales mais surtout dans leurs ancrages locaux,

- identifier et caractériser le potentiel de développement des usages des outils numériques dans le domaine des sciences

participatives, de la recherche associant le tissu associatif et la société civile aux chercheurs, à la mise en débat de controverses scientifiques,…

- caractériser les mutations en cours dans la recherche en Nord-Pas de Calais quant aux nouvelles modalités de publication et de bibliographie : hors les circuits d’éditeurs, revues et annotations des articles par des cercles élargis, garantie des propriétés intellectuelles mais dans une finalité de production de biens communs, modalités alternatives de réputation des chercheurs,…

- identifier les conditions à réunir et la faisabilité de la fluidification de la circulation des données au service d’une recherche plus collaborative, rendant ainsi les travaux encore mieux disponibles, comme des biens communs (réemploi par les chercheurs, les entreprises, les associations, les médias…),…

• Il convient de considérer bien sûr que les besoins ne sont nécessairement pas les mêmes dans les divers domaines de la recherche (sciences humaines, électronique, transports…).

La région est forte de ses capacités préexistantes (filière des entreprises numériques, laboratoires dédiés à la recherche sur le numérique, réseau très haut débit en développement,…). Ainsi, elle pourrait s’inscrire très vite dans cette dynamique d’une recherche 2.0.

Page 43: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

LA TRANSVERSALITÉ DU NUMÉRIQUE DANS LA TRI

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

’objectif est d’investir dans la transition

énergétique tant pour les effets sur notre

environnement (ressources, climat,..) que

pour les effets sur l’emploi et l’innovation

(organisationnelle, technologique,…) en

faisant du Nord-Pas de Calais une région leader dans

le domaine, porteuse d’un nouveau modèle de

développement.

Les principaux enjeux sont :

• l’accroissement de l’efficacité énergétique,

notamment des bâtiments,

• le stockage de l’énergie,

• le renouvellement des sources énergétiques,

• le développement des transports alternatifs ou

l’optimisation de ceux existants,

• la déconcentration du partage de l’énergie (réseaux intelligents),

• le développement de l’économie circulaire et de

fonctionnalité.

Le réseau et les données numériques ont été

identifiés par Jeremy Rifkin comme l’infrastructure

qui déclenche cette révolution.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA TRI ? Le numérique doit être présent à tous les niveaux de

la TRI. Il devra être envisagé dans l’ensemble des

projets structurants comme dans la gouvernance

globale de ce plan. D’une manière générique, il est

possible d’identifier des modalités d’usage des outils

numériques :

• dans l’animation de la gouvernance et le partage de

vision ou de tableaux de bord, pour la collaboration,

et incluant la mise en visibilité grand public comme

vers les professionnels,

• dans l’usage de capteurs déconcentrés produisant

des données qui aident au suivi ou au pilotage de

réseaux de distribution ou à la gestion/optimisation

des bâtiments,

• dans le calcul et les simulations permettant de

comprendre et d’anticiper les effets dans le cadre de

constructions, d’optimisation de flux de transports

(logistique, personnes..),

• dans le travail de pédagogie (multimédia,

formations en lignes) et d’accès des professionnels

comme des usagers à des informations et services

leur permettant de changer leurs pratiques ou

comportements,

• dans le développement à large échelle du

financement participatif des projets de la TRI

(crowdfunding) tant pour la levée de fonds que pour

l’adhésion du grand public.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDéjà les documents fondateurs comme la déclinaison

régionale du master plan de Jeremy Rifkin font état

de projets en place articulant les objectifs de la TRI

avec les usages et services numériques. Cependant,

le périmètre des projets structurants de la TRI et

leurs sous-domaines devant encore être validés, il est

difficile dans ces sous-domaines de citer l’existant.

On peut cependant notablement citer le projet

"Sunrise" du campus universitaire de Lille, les

premiers travaux déjà réalisés sur l’information

multimodale, le numérique dans le cluster "habitat

et bâtiment intelligent",…

L

Page 44: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Dans la mesure où la stratégie régionale relative à la

TRI, avec ses projets structurants, n’est pas encore

votée, il est difficile d’identifier sur quelles actions de

la TRI un effort de développement des outils

numériques devra être fait.

Cependant un croisement systématique de ces

projets avec les usages possibles des outils

numériques sera réalisé et validé dans les mois à

venir.

On notera au sein du SDUS les liens déjà évidents

avec plusieurs fiches comme celle relative au climat

(avec son volet éco-citoyen), celle relative au plan

"100.000 logements" ou encore celle concernant les

transports.

Page 45: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

LE PLAN 100.000 LOGEMENTS

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

'est un fait : plus de 65 % des logements actuels, publics et privés, datent d'avant 1975. Cette situation se traduit par des logements inconfortables, mal isolés, avec des systèmes de chauffage inadaptés qui

engendrent des situations graves de précarité énergétique notamment chez les ménages les plus modestes.

Parce qu'un logement mal isolé c'est coûteux pour les occupants, préoccupant pour la santé et pour l'environnement, la Région a lancé un vaste plan régional de réhabilitation énergétique et environnementale du parc de logements anciens. Cette rénovation doit permettre de tenir les engagements du Plan climat régional et atteindre l’objectif «facteur 4» (diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050).

Afin de tenir ces objectifs internationaux climatiques, il faudrait rénover 50.000 logements d’avant 1990 par an d’ici 2050, ce qui n’est matériellement et financièrement pas réalisable aujourd’hui.

De plus, en région, le parc d’habitation le plus important dans le cadre de cette réhabilitation est l’habitat individuel privé. L’enjeu majeur est donc la massification de cet accompagnement et le financement de la rénovation énergétique. C’est dans ce contexte que la Région a souhaité mettre en place un plan "100 000 logements".

À cette fin, une Société d’économie mixte devrait être mise en place pour aider les particuliers dans leurs recherches d’information, leur accompagnement par des chargés d’opération, leur financement et le suivi post-travaux…

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE ? Le numérique peut être utile a priori dans plusieurs sous-enjeux de ce plan de rénovation :

• dans la formation large et rapide, en partie en ligne, des artisans afin qu’ils mettent en place des solutions qualitatives, adaptées et durables,

• dans l’optimisation de la gestion des bâtiments pour suivre et adapter les consommations énergétiques (domotique, bâtiments "intelligents"),

• dans l’accompagnement des particuliers pour faciliter l’identification des aides, le conseil et l’audit personnel, l’aide à l’élaboration de cahiers des charges, l’aide à la mise en relation entre les besoins des particuliers et les offres des artisans (plateforme d’échanges, par exemple).

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSA ce jour, autour de la mise en place de la Société d'économie mixte (SEM), un volet communication et marketing a été prévu visant notamment à mieux structurer l’offre, imaginer la relation et le suivi des projets de chantiers éventuels avec les particuliers. La dimension en ligne de cette relation (information, accompagnement) des particuliers n’a pas encore été abordée.

La question du développement de l’habitat intelligent est déjà engagée sous l’angle de la

recherche, de la domotique qui inclut d’autres dimensions que l’énergie (service à la personne par exemple).

Des tentatives de formation en ligne des artisans ont été menées (particulièrement via des serious games) et n’ont pas été forcèment concluantes : les artisans sont peu enclins à employer les outils numériques et n’y consacrent que peu ou pas de temps.

C

Page 46: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Sans négliger les pistes relatives à la formation en ligne des artisans ou à s’assurer de la convergence et de la prise en compte des orientations souhaitables en matière d’efficacité énergétique dans le développement de bâtiments intelligents, l’axe le plus souhaitable semble être le développement d’une plateforme en ligne d’aide et de suivi des projets des particuliers (efficience d’accompagnement et massification).

Cette plateforme pourrait donc à la fois mettre à disposition :

• des informations (sur les aides, des conseils),

• des outils de pré-diagnostic ou de mise en relation pour réaliser des audits,

• des systèmes d’aide et de conseils semi-automatisés pour caractériser les besoins et formuler un "cahier des charges",

• des possibilités de publier son cahier des charges auprès des artisans en capacité d’y répondre,

• un système de suivi qui permettrait au particulier comme à son chargé d’opération de centraliser et stocker son dossier chemin faisant.

La première action serait donc de faire réaliser une étude d’aide à la définition (fonctions, organisation…) de cette plateforme, tout en identifiant les modalités de son financement et en anticipant son usage articulé avec les missions de la SEM.

Page 47: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

LES ÉCOCITÉS MINIÈRES

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

uite au classement du Bassin minier du Nord-Pas de Calais au patrimoine mondial de l’UNESCO, les cités minières sont apparues comme un atout majeur de ce bassin en termes d’attractivité et d’habitat et comme

étant la colonne vertébrale de ce paysage culturel vivant.

À ce titre, leur préservation et leur mutation dans toutes leurs dimensions urbaines, sociales et

environnementales sont reconnues comme essentielles pour en faire de véritables éco-cités minières du XXIème siècle.

C’est dans ce cadre et dans cet esprit que la Région s’est engagée dans une démarche progressive de requalification de cités minières, porteuses d’un nouveau modèle de développement.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA REQUALIFICATION DES CITÉS MINIÈRES ? Comme le numérique est transversal, il a un rôle à jouer dans l’ensemble des thématiques de vie des quartiers.

La spécificité de cette requalification, comme pour les quartiers en renouvellement urbain, est dans le défi d’associer toutes ces possibilités numériques dans un cadre que certains appellent la ville "intelligente" ou "connectée", mais dont l’objectif est surtout l’usage du numérique au service de la ville, de ses habitants, pour la rendre plus agréable, plus efficiente, plus collective, plus durable.

Les dimensions numériques envisageables sont à divers niveaux :

• les infrastructures (voirie, bâtiments dans la perspective de garantir l’accès au très haut débit

comme de permettre l’implantation de la domotique),

• la domotique ou les équipements urbains (capteurs, équipements ménagers connectés, services aux personnes, gestion des bâtiments, équipements communicants…),

• les relations entre l’habitant et son environnement proche (espaces collaboratifs de quartiers, accès aux services publics ou privés, gestions d’espaces partagés…).

Alors que l’on parle de plus en plus d’implication des habitants dans leurs quartiers et de co-design des outils numériques, cette logique devrait permettre d’associer les habitants à la définition des services numériques (comme des autres).

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDès le début de cette initiative, la Région a souhaité que cette modernisation inclue le numérique. Mais en amont du déploiement d’équipements ou de services numériques placés au service des différentes fonctions de l’habitation, du quartier et au bénéfice des habitants, se posait la question du numérique dans l’approche globale urbanistique.

En effet, force a été de constater que si les cabinets d’urbanisme associés pour concevoir ces requalifications sont en capacité d’envisager la quasi-totalité des dimensions de la vie et des fonctions urbaines, leurs compétences et prises en compte en matière de numérique sont très basses, souvent nulles.

De ce fait il a été proposé et mis en place par la Région un recours à des bureaux d’études spécialisés pour nourrir un volet numérique pour les préconisations et propositions des cabinets d’urbanisme.

Sur les cinq premières cités dont la requalification est engagée, les travaux des Assistances à maîtrise d’ouvrage ont été très satisfaisants. Leurs rapports constituent d’excellentes bases afin de s’assurer de la prise en compte, désormais effective, du numérique dans la conception des espaces urbains et pour anticiper le déploiement de réseaux, équipements, capteurs, services…

Cependant, on constate que la situation semble en partie bloquée dans la phase de mise en œuvre.

S

Page 48: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

Même si les cahiers de préconisations sont bons et disponibles (prévoir des fourreaux pour la fibre, des emplacements pour la domotique, développer des extranets de quartiers…), les structures locales semblent démunies pour les rendre opérationnels en l’absence de compétences propres pour rédiger des cahiers des charges numériques ou pour identifier les ressources locales mobilisables. Le problème est le

même quelle que soit la taille ou la nature de ces structures : intercommunalités, bailleurs sociaux, entreprises, fournisseurs de services… Le constat est fait d’un manque ou de la difficulté à identifier une ingénierie numérique locale capable de faire le lien entre les enjeux et objectifs non numériques et les outils et moyens financiers à mettre en œuvre.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : L’idée de préconisations numériques par des bureaux d’études spécialisés et permettant d’inclure un volet numérique dans les travaux de requalification globale des cabinets d’urbanisme semble à prolonger dans la requalification des autres cités minières inscrites au programme (5 en 2014).

En revanche, il semble désormais indispensable d’identifier (ou de développer) et d’associer très en amont les structures et personnes qui pourront jouer ce rôle d’ingénierie numérique locale dans les intercommunalités pour l’approche stratégique, transversale et globale, chez les bailleurs, dans les communes pour les espaces publics numériques de proximité (projets de type extranet de quartier par exemple).

Dans ce cadre, la Région et ses agents, qui, dans chaque direction thématique, sont en charge du

numérique dans les politiques régionales, pourraient être systématiquement associés afin de faciliter la prise en compte du numérique, dans leurs domaines, au niveau de chacune des cités en requalification.

De même, les expérimentations partielles ou globales de "villes connectées" qui prennent ou pourront prendre place dans notre région pourraient servir de démonstrateurs des opportunités technologiques ouvertes et qu’il convient, si besoin, de transposer dans les quartiers en renouvellement, en fonction des objectifs et contextes locaux.

Enfin, pour compléter les conditions d’opérationnalisation, la Région pourra faciliter l’implication de partenaires publics (comme les Conseils généraux) ou privés (comme les opérateurs numériques).

Page 49: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

LA BIODIVERSITÉ

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

u regard de la stratégie régionale pour la

biodiversité (Trame verte et bleue) et du

Schéma régional de cohérence

écologique, les grands enjeux de ce

domaine pour le Nord-Pas de Calais sont :

• de préserver et restaurer la biodiversité tant pour la qualité de vie que pour les "services" qu’elle rend à

l’écosystème et à l’économie régionale,

• de maintenir et relier les zones protégées (Trame verte et bleue),

• de faciliter la contribution des zones de détente, agricoles, industrielles et urbaines à ce

rétablissement de la biodiversité,

• de développer et diffuser la connaissance de la biodiversité et des méthodes pour la restaurer

comme la préserver,

• d'associer plus et mieux les habitants à ce respect de la biodiversité par des actions individuelles ou

collectives,

• de construire une gouvernance avec l’ensemble des

acteurs.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ ? Les apports potentiels du numérique d’une manière

générique sont les suivants :

• faciliter la cartographie et la qualification (y

compris collaborative) des zones où l’on souhaite

maintenir ou développer la biodiversité,

• promouvoir pour les professionnels d’autres

méthodes (formation, sensibilisation, conseils…) dans

la gestion des espaces naturels,

• promouvoir pour le grand public d’autres types ou

modalités (sensibilisation, conseils...) pour les actes

individuels ou les actes collectifs permettant un

engagement individuel dans un cadre collectif,

favorable à l’écocitoyenneté,

• faciliter la prévention des risques, la gestion de

l’eau, de l’air, et des sols par des capteurs et des flux

montants d’information et de données,

• faciliter le suivi ou l’analyse collective (y compris

par des amateurs) des données ainsi remontées et

rendues disponibles > structuration de démarches de

sciences participatives,

• faciliter l’ouverture de la gouvernance sur ce sujet

(nombre, variété d’acteurs, amélioration des

processus de prises de décision/délibératifs),

• faciliter la capitalisation, les échanges et

l’apprentissage entre les acteurs ou entre habitants,

dans une logique d’éducation populaire et

d’écocitoyenneté.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSSur le champ de la biodiversité, globalement, l’apport

des technologies numériques est encore trop peu

identifié pour structurer des projets, des actions et a

fortiori des politiques publiques, hormis pour les

systèmes d’information géographiques et la

collaboration potentielle des acteurs concernés.

Le projet Interreg "ARCH" (mai 2010 - mars 2013) a

permis à la Région, au travers d’un partenariat

transfrontalier avec le Kent et le Conservatoire

botanique national de Bailleul, de se doter d’un outil

inédit de connaissance des habitats naturels. Il s'agit

en effet de la première cartographie régionale et

transfrontalière très précise (échelle de constitution

1/5.000ème, exploitable au 1/10.000ème) d’une

soixantaine de postes d’habitats naturels sur

l’ensemble du territoire régional. Ces données

reposent sur l’analyse de campagnes de photos

aériennes régulièrement menées dans le cadre du

suivi de l’occupation des sols. Les photos aériennes

2012-2013 sont désormais disponibles pour une

première mise à jour de "ARCH" décidée en 2014.

La plateforme "RECOLTE" est un espace

d’information, de collaboration, d’échanges dédié à

une communauté de membres partageant des sujets

et/ou des projets d’initiative territoriale, contribuant

au développement durable en Nord-Pas de Calais.

"RECOLTE" a été fondé à l’initiative d’Espaces

naturels régionaux (ENRx), au titre de sa mission de

A

Page 50: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

mutualisation, d’échanges et de transfert

d’expériences en Nord-Pas de Calais.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Lorsque l’on croise ce que le numérique peut

apporter à ce domaine et les priorités régionales,

plusieurs pistes s’esquissent :

• la connexion entre systèmes d’information des acteurs scientifiques (interopérabilité et rencontre

des acteurs) et de la connaissance avec des interfaces

grand public permettant de collecter des données

utilisables scientifiquement (open data, avec

précautions de rigueur concernant les espèces

protégées ou vulnérables),

• le suivi de la mise en œuvre de la Trame verte et bleue (identification des projets accompagnés par la

Région pour une mise à jour permanente de la

cartographie),

• des projets expérimentaux permettant de collecter des informations via les outils numériques qui

existent mais sont peu développés (ex : "DIGITALE

2.0"),

• le renforcement de la collecte et la diffusion des données naturalistes, notamment les données du

RAIN (Réseau d’acteurs de l’information naturaliste)

qui comporte trois pôles thématiques (flore et

habitats, faune, fonge), dont la responsabilité a été

confiée respectivement au Centre régional de

phytosociologie / Conservatoire botanique national

de Bailleul (CBNBL), au Groupe ornithologique et

naturaliste du Nord-Pas de Calais (GON) et à la

Société mycologique du Nord de la France (SMNF),

• le développement de l’open data au service d’approches plus collaboratives (Wikis…),

• le soutien du Metabarcoding (dite aussi code-barres

ADN),

• l‘organisation de l’information environnementale.

Page 51: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

LA PRÉSERVATION DU CLIMAT

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

a stratégie régionale sur le climat, le volet climat du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, le Plan climat région, comme le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) révèlent

les grands enjeux du climat :

• réduire les émissions de gaz à effets de serre directes (bâtiments résidentiels, professionnels, activités industrielles, agricoles, reports des modes de transports…),

• réduire les émissions de gaz à effet de serre indirectes (liées à la production, à la consommation

et aux transports de biens issus de l’extérieur du territoire régional),

• développer les énergies renouvelables et favoriser de nouveaux modèles de distribution ou de consommations d’énergie,

• ancrer la lutte contre le changement climatique et l’adaptation dans les territoires (urbanisme durable, maîtrise de la périurbanisation, mobilités…),

• construire une gouvernance avec l’ensemble des acteurs.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À PRÉSERVER LE CLIMAT ? À la lecture de la stratégie régionale climat et du Plan climat à l’aune des outils de communication proposés par Internet, il semble que, d’une manière générique, les usages et services possibles pourraient être :

• contribuer aux efforts de pédagogie pour faire connaître le sujet et surtout pour fournir (peut-être de manière plus "profilée") des informations pour changer les comportements et pratiques (cible professionnelle comme grand public),

• faciliter le diagnostic – notamment énergétique -, la mesure (bilans ou temps réel), la collecte et l’analyse des données (consommations, gestion des bâtiments, flux de transports…) afin de permettre les identifications de marges de progrès et les ajustements,

• faciliter la simulation de situation ou scénarios avant de procéder à des choix technologiques ou d’organisation,

• faciliter les échanges de pratiques entre acteurs (professionnels comme grand public) ainsi que les formations par des modules en ligne, les deux visant à la montée en compétence par un partage élargi de la connaissance,

• exploiter les média que sont les ordinateurs, tablettes ou smartphones en proposant aux utilisateurs des interfaces simples et/ou uniques par exemple pour faciliter le report modal,

• réduire les déplacements par le développement du télétravail ou de la relocalisation d’activités plus proches des lieux de résidence,

• …

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLorsque l’on fait un tour de panorama des actions en cours, on se rend compte que l’action régionale est déjà riche :

• existence d’un axe relatif aux réseaux intelligents dans le cadre de l’appel à projets de recherche "Climat ADEME - Région", clos en 2013,

• NORENER et NORCLIMAT (pilotés par la Région dans le cadre du Fonds régional d’aide à la maîtrise de l’énergie et de l’environnement cofinancé avec l’ADEME), qui permettent l’observation des

consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, qui alimentent l’observatoire climat et qui ont servi au diagnostic du SRCAE et de la stratégie régionale climat,

• le projet européen "DATA4action", délibéré en 2014, visant à structurer les données énergétiques d’un quartier, d’une commune, d’un territoire via des systèmes d’information interopérables répondant au respect des règles concurrentielles.

L

Page 52: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Au regard des possibilités envisageables, il convient d’esquisser des pistes à partir d’actions déjà engagées ou qu’il semble souhaitable de renforcer :

• le développement de l’observatoire climat et la territorialisation des données, lancé en 2014.

• un outil collaboratif de suivi des schémas régionaux et en particulier du SRCAE et du Plan climat,

• le développement de l’open data au service d’approches plus collaboratives (Wikis),

• des interfaces permettant au grand public de s’approprier correctement les étapes d’un audit

environnemental et énergétique, en complément d’un accompagnement collectif ou territorial,

• la nécessité de développer les interfaces entre production d’énergie renouvelable et consommation et réponse à des besoins lors des moments spécifiques de façon à développer l’autoconsommation,

Dans ce paysage, il faudra valoriser les projets exemplaires issus de la dynamique "Troisième révolution industrielle" qui pourront être identifiés dans les mois à venir.

Page 53: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

L'ACCÈS AUX SERVICES PUBLICS LOCAUX

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e service public local se concrétise,

principalement au niveau communal, par

un nombre important de démarches

administratives relatives à l’inscription

d’enfants à la cantine (et son paiement), aux

centres de loisirs, aux demandes d’état civil, aux

demandes d’urbanisme,…

Ce service public de proximité est de plus en plus

confronté à des enjeux de dépenses publiques alors

que les citoyens sont de plus en plus en attente

d’accessibilité (géographique, rythmes de vie) et de

simplification de leurs démarches, à l’instar des

services privés.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LES SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ ? Plusieurs motivations contribuent au

développement de services publics en ligne :

• le renforcement de l’accessibilité, surtout pour les

démarches les plus "standard", l’amélioration du

suivi des démarches, de leur fluidification,

• le renforcement de l’efficience publique, en

interne, afin de garantir et optimiser la qualité de

l’offre de service public,

• l’amélioration de l’information permettant les

prises de décisions relatives au déploiement de ces

services et actions publiques (tableaux de bord,

cartes…).

Notons que ces services administratifs locaux en

ligne sont parmi les plus attendus et employés par

les citoyens, avec ceux relatifs aux domaines de la

santé et de l’éducation.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• La Région a travaillé sur ce sujet, aux côtés des collectivités locales, depuis de nombreuses années,

étape après étape (dotation de sites web, puis de

services en ligne et enfin dématérialisation complète

des chaines administratives…).

L’aide initialement orientée vers les communes, puis

les intercommunalités, individuellement, s’est

orientée vers le soutien à des projets de

mutualisation permettant l’accompagnement et la

dotation en e-services (dans un souci d’égalité

territoriale, d’optimisation technique, financière et

de garantie de continuité de service pour l’usager).

C’est le cas du réseau des villes et villages

numériques initié dans le Valenciennois ou du

centre de ressources "CREATIC" d’appui aux petites

communes. C’est aussi le cas avec des projets comme

la plateforme mutualisée "PPIGE" (Plateforme

publique d'information géographique) de mise à

disposition d’outils d’aide à la production de cartes et

d’informations géographiques.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Les constats montrent que, plus que jamais, il faut

maintenir et renforcer les efforts pour plus de

mutualisation, d’interopérabilité afin d’assurer les

continuités de services, avec des plateformes

communes ou de mise à disposition d’outils

employables et intégrables par toutes les

collectivités.

L’action de la Région pourra se concentrer sur l’aide

à l’émergence de projets de cette nature, jouant

fortement sur la mutualisation (une plateforme ou

bouquet de services pour tous) dans les domaines de

l'e-administration vers le public, comme

d’augmentation de l’efficience publique et de

l’amélioration de l’information décisionnelle. Ces

projets trouveront dans les fonds européens, comme

dans les participations des collectivités bénéficiaires,

les moyens de leur réalisation.

L

Page 54: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LA SANTÉ

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

a situation socio-sanitaire régionale se caractérise par des indicateurs de santé publique préoccupants. Le recours tardif ou inadapté aux diagnostics et aux soins, un manque de suivi dans les démarches de

santé et dans le parcours de soins, des difficultés d’accès à la prévention aux soins, des ruptures dans les parcours de santé, une offre inégalitaire sur le territoire régional constituent autant d’axes de progrès.

La Région est donc fortement présente dans :

• la lutte contre les cancers (recherche, observation, prévention, dépistage, soins, accompagnement),

• la prévention en soutenant des acteurs locaux mettant en œuvre des actions dans les domaines de la prévention et du dépistage des cancers, des addictions, de l’alimentation et de l’activité physique,

de l’environnement et des conditions de travail, de la santé des jeunes et jeunes adultes,

• les plateaux techniques complets et diversifiés au sein des établissements de santé à travers la modernisation et la densification des équipements sanitaires (plus particulièrement ceux dédiés à la lutte contre le cancer),

• le partage d’information et la coordination entre professionnels tout au long du parcours de santé,

• l’aménagement du territoire par le déploiement de maisons de santé pluridisciplinaires de proximité.

Au regard du retard régional en matière de santé et des carences démographiques des professionnels de santé, l’enjeu majeur est d’optimiser l’offre de soins et d’améliorer la prise en charge des patients grâce à la mutualisation et la coordination des ressources des professionnels de santé.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA SANTÉ ? Le partage de l’information est crucial quand il s’agit de santé. De la qualité et de la diffusion de ces informations dépendent la qualité de la prévention comme la qualité des soins. Ainsi les outils numériques peuvent être utiles à :

• la coordination entre les professionnels des champs sanitaires, médico-sociaux et sociaux,

• un partage de services numériques entre les professionnels, centré sur les patients, qui commence par la prise de rendez-vous en ligne,

• l’équité d’accès aux soins et de prise en charge par la télésanté (téléconsultation, télédiagnostic, télé-imagerie, télé-expertise) en permettant la transmission de données de haute qualité et leur

analyse par des spécialistes qui ne peuvent être présents à tout moment et dans tous les établissements de santé,

• la diffusion d’informations contribuant à cibler les personnes concernées pour les actions de prévention (mises à disposition d’informations…) et d’éducation thérapeutique,

• la mutualisation des informations, des données, des services pour une meilleure prise en charge et un meilleur suivi,

• la formation de ces professionnels par des temps à la fois de cours classique et de formation soit asynchrone (selon la disponibilité des personnes) soit en direct (retransmission de cours).

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSLe socle nécessaire à toutes les applications est le réseau, mais dans le cas du domaine médical, il convient d’y apporter grand soin (qualité, débits, sécurité, prix…).

De ce fait, le réseau « Intermed 5962 » a été mis en place pour garantir la qualité des communications et la sécurisation des données entre les principaux établissements de santé.

L

Page 55: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

En aval, c’est l’ensemble de l’imagerie médicale qui a été dématérialisée (fin des images de radiographie argentique) pour faciliter les télédiagnostics comme l’archivage (projets PACS –plateformes d’interprétation).

Le développement d’applications médicales a permis une sensible amélioration de la prise en charge des patients (diminution des délais pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et organisations territoriales comme en Flandre Intérieure) et une meilleure organisation du parcours de soins par la filiarisation de certaines prises en charge spécialisées

(TéléAVC pour la coordination de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), TéléEEG, pour l’interprétation des électro encéphalogrammes, Telurge pour les urgences neurochirurgicales). Ces projets sont en cours d’évaluation.

Enfin, le déploiement de terminaux multimédia au lit du patient permet d’améliorer la qualité du séjour et porte en lui le germe d’un développement de nouveaux services impactant l’organisation des soignants, la relation avec l’entourage et le confort du patient (projet Symulpa).

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Même si l’amélioration de la prise en charge des patients d’urgence ou dans certaines spécialités est à la pointe au niveau national, la région doit encore rattraper ces retards : déficits en matière de démographie des professionnels de santé, d’équité dans l’accès au soin.

Pour y parvenir, l’équipement numérique nécessaire n’est plus suffisant et doit s’accompagner de dispositifs territoriaux de partage et de coordination de l’offre de soin, fortement portés par les acteurs médicaux et médico-sociaux.

De même, la multiplication de l’information médicale en ligne impose aux professionnels de santé, du paramédical, du sanitaire et social, de développer de nouveaux contenus, principalement autour de l’éducation thérapeutique du patient.

Enfin, l’émergence d’une stratégie régionale pilotée par l’ARS (Agence régionale de santé) et du Groupement de coopération sanitaire MATISS (Maîtriser l’apport des systèmes d’information en santé et médico-social) comme acteur de maîtrise d’ouvrage des politiques de santé au niveau régional doit servir de base au développement coordonné, par spécialité, de l’amélioration de la prise en charge. Le SROS (Schéma régional d’organisation sanitaire) et plus récemment le Programme régional de télémédecine (PRT) démontrent la convergence stratégique des acteurs de santé.

Les orientations souhaitables et pistes d’actions sont :

• Renforcer le recours à la télésanté (téléconsultation, télédiagnostic, téléimagerie) à travers la massification des projets, ouvrir vers de nouvelles spécialités (cancérologie, maladies chroniques, anapathologie…) et de nouveaux acteurs (cabinets médicaux, maisons de santé, Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - EHPAD…) dans le cadre de plateformes régionales d’échanges et de services.

• Favoriser les mutualisations entre médecine hospitalière, médecine de ville et structures médico-sociales et sociales au travers de services partagés pour les établissements de santé, les professionnels, les patients, les administratifs et les proches, de démarches coordonnées, des mises en cohérence de l’offre médicale et paramédicale territoriale.

• Promouvoir la création et le partage de contenus numériques pour une meilleure éducation thérapeutique du patient d’une part et d’autre part une formation médicale et paramédicale partagées en formation initiale ou DPC (développement professionnel continu), y compris en favorisant l’évolution des métiers actuels et l’émergence de nouvelles compétences.

Les actions éligibles concourant à l’atteinte des objectifs stratégiques dans le cadre d’une spécialisation intelligente :

• téléimagerie et télé-anatomopathologie

- étendre la portée des réseaux de téléimagerie existants (Telurge/TéléEEG, TéléAVC) à un niveau régional ;

- déployer le réseau régional d’images médicales et l’organisation régionale de téléradiologie (par analogie à l’organisation sur le territoire Flandre-Lys) ;

- proposer un réseau régional de dossier informatique en anapathologie et télé anatomopathologie ;

- dématérialiser les réunions en cancérologie pluridisciplinaires (RCP) ;

- créer des dossiers de spécialité informatisés et partagés pour les pathologies chroniques tels que le diabète et la cancérologie.

• Créer des systèmes d’échanges et de partages d’informations permettant d’améliorer la coordination et la cohérence de l’offre de soins entre médecine hospitalière, médecine de ville et structures médico-sociales.

• Créer des services numériques partagés (back office / front office : prises de rendez-vous, courriers et comptes rendus, ressources humaines, services fonctionnels mutualisés, partages d’images, annuaires, intranet, espaces collaboratifs, plateformes (télédiagnostic, téléconsultation), circuit du médicament, suivi de prescription, soins de suite….) à destination des établissements de santé, des administratifs, des professionnels de santé et du médico-social, des patients et de leur entourage ;

Page 56: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

- généraliser les terminaux multimédias (TMM) à l’ensemble des lits d’hospitalisation de court séjour ;

- promouvoir l’usage des TMM dans les structures d’accueil médico-sociales ;

- créer de nouveaux contenus et de nouveaux services mutualisés (systèmes de

co-construction de contenus d’éducation du patient et à la santé – multimédia, serious game,….) ;

- créer une base régionale d’accès aux contenus numériques évalués et validés et en favoriser une diffusion adaptée.

Page 57: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

ue ce soit vis-à-vis de la Région ou des

autres établissements publics, on

constate une distance croissante entre les

citoyens et leurs institutions. La Région

souhaite combattre ce fossé civique et

compléter la démocratie représentative avec plus

d’implication des citoyens dans la conduite des

actions publiques.

Dans ce sens, la Région conduit une politique à deux

axes :

• pour la Région, introduire plus de participatif dans la conduite de certaines politiques régionales (mode

de gouvernance élargie, recours à l’expertise des

usagers, évaluations participatives,…). Les

principaux dispositifs sont les budgets participatifs

des lycées, les comités de ligne, l’organisation de

nombreuses conférences citoyennes,…

• pour les territoires, renforcer la question participative dans les contractualisations existantes.

Transversalement, 5 outils sont mis en place :

• une charte de coopération des acteurs de la démocratie participative,

• une instance régionale de soutien à l’organisation de débats publics méthodologiquement

professionnalisés,

• une fonction de médiateur régional,

• une ouverture des données publiques régionales (open data),

• une plateforme d’appui et de ressources

(observatoire des pratiques, échanges de pratiques,

recherche-action, aide au montage de projets

participatifs, actions de formation).

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ? Forte de 10 ans d’expérience dans ce domaine, la

Région a identifié plusieurs niveaux d’utilité pour les

outils numériques afin d’enrichir et compléter les

processus délibératifs :

• pour donner de la visibilité à des actions

participatives parfois méconnues,

• pour faciliter le travail de pédagogie et de montée

en compétence des citoyens en amont des

consultations et débats publics (usages du

multimédia, multiplicité des supports, nombre et

variété d’informations…),

• pour faciliter l’implication d’autres types de

personnes que celles usuellement présentes aux

réunions publiques (peu à l’aise à l’oral, non

disponibles aux heures des réunions…),

• pour renforcer la qualité délibérative en

permettant de faire durer les débats plus longtemps

que la durée d’une réunion, permettre de travailler

entre les réunions,

• pour faciliter la multiplication des demandes d’avis

(légèreté de mobilisation comparativement aux

réunions publiques - ex. les panels citoyens -).

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS• pour les territoires :

- depuis 2003 a été mis en place un dispositif

d’intervention dédié vers les collectivités et

les collectifs associatifs pour les aider à

concevoir puis réaliser des usages des outils

numériques intégrés dans les démarches

participatives locales existantes ou en

développement (appel à candidatures, appel

à projets et espace ressource en ligne,

dispositif Dream+),

• pour la Région :

- démarche de coproduction de la politique

régionale de démocratie participative en

2011,

- appel à réactions sur un projet de charte

régionale sur la démocratie participative.

Q

Page 58: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Pour les territoires :

- le dispositif d’aide à l’appropriation des

outils numériques dans les démarches

participatives locales a permis de produire

des documents pédagogiques (cas, listes

d’outils, conseils…) qui sont désormais

disponibles pour tous (en ligne : www.e-

participons.nordpasdecalais.fr) et a

vocation à s’intégrer dans les actions

participatives globale conduites vers les

territoires,

- une expérimentation est en cours de

lancement pour développer en mode

"logiciel comme un service" (SAAS), dans le

cloud, ("l’informatique dans les nuages") une

plateforme mutualisée permettant de

rendre plus accessibles ces outils de e-

démocratie.

• Pour la Région :

- après quelques expérimentations, elle

s’engage actuellement dans un plan

d’acquisition d’une palette d’outils de e-

démocratie qui pourront être employés et

combinés selon les besoins (récurrents ou

ponctuels) en appui à toutes ses démarches

participatives ;

- une expérimentation est en cours de

lancement pour développer un outil

innovant de "cartographie" permettant de

voir de manière synoptique les postures et

arguments dans des débats, et bien sûr d’y

intervenir.

Page 59: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

L'ÉDUCATION POPULAIRE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

a Région s’est engagée, au titre de ses

politiques de cohésion sociale, dans une

logique de renforcement de l’égalité des

territoires, à travers les stratégies du

SRADDT. Les démarches engagées par la

Région vont s’appuyer sur la Directive régionale

d’aménagement (DRA) "égalité des territoire". Les

principaux enjeux visent au croisement des priorités

entre le projet de territoire de l’intercommunalité et

celui de la Région. Ils sont mis en œuvre par des

acteurs locaux ou régionaux, à travers :

• un accompagnement différencié des territoires en

fonction de leurs difficultés et de leur capacité à y

répondre ;

• un dialogue renouvelé avec les intercommunalités

dans le cadre d’une contractualisation autour

d’enjeux politiques partagés et de la mobilisation des

politiques sectorielles pour le développement social

des territoires.

Pour mener à bien ce travail, la Région s’engage par

ailleurs dans une dynamique visant à l’émancipation

de la population et au respect de la dignité humaine,

notamment à travers le renouvellement de son

intervention autour d’un levier déterminant,

l’éducation populaire. Les enjeux actuels de

l’éducation populaire portent sur :

• l’égalité dans l’accès aux droits, la lutte contre les discriminations et l’égalité homme-femme ;

• l’appropriation croissante de modes de

consommation plus responsables ;

• l’engagement et l’initiative des jeunes pour qu’ils

participent aux projets associatifs, à la mobilisation

citoyenne tout en acquérant des savoirs, des savoir-

faire et des savoir-être.

Trois formes d’intervention sont privilégiées :

• sensibiliser et diffuser les Technologies d’information et de communication (TIC), vectrices

de qualification collective et d’expression citoyenne ;

• encourager les lieux de débats ouverts et accessibles à tous ;

• favoriser des modes de gouvernance permettant

l’émancipation des personnes.

L’ensemble de la démarche vise à dynamiser de

nouvelles coopérations qui s’inscrivent à la fois dans

une approche régionale et de développement local, à

travers les contractualisations avec les

intercommunalités.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER CES DYNAMIQUES ? Si à ce jour trop peu d’usages des outils numériques

sont faits dans le cadre des actions de l’éducation

populaire (réticence à l’usage, historiquement ces

outils semblaient réservés à une élite…), le potentiel

est ici très important :

• faciliter l’accès et développer les lieux dédiés à la

médiation au numérique (espaces publics

numériques, cybercentres,…) et des lieux hybrides

où se font aussi des débats ;

• renforcer la capacité d’action individuelle et

collective par l’usage d’outils multimédias ;

• accompagner des reconfigurations des

appartenances et renforcement des réseaux

d’intégration selon ses affinités, selon son ancrage

territorial ;

• développer de nouvelles formes de partage, plus

solidaires, durables en facilitant les échanges de

biens, de services ou de savoir entre les personnes ;

• renforcer les dynamiques de mutualisation, de

capitalisation, de structuration des réseaux

d’acteurs.

En creux, cela pose nécessairement la question de

l’égalité d’accès et d’usages des outils employés et de

l’accompagnement des habitants ou des associations

vers les pratiques numériques.

Le Conseil national du numérique, dans son rapport

de 2013 sur le numérique et l’inclusion sociale,

précise que l’enjeu n’est plus la fracture d’accès aux

outils mais la mise en capacité d’en faire un usage au

service de son développement personnel, associatif,

social, professionnel.

L

Page 60: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDans ce domaine, depuis de nombreuses années,

l’action régionale, portée principalement par le

service TIC, s’était concentrée sur la question de la

fracture numérique et de l’accès aux outils et à

l’apprentissage de leur emploi. Parmi les actions

importantes, on peut citer :

- depuis 1998, l’opération "Cyber Nord-Pas de

Calais", maillée à ce jour de 200 espaces

labellisés par la Région qui accueillent tous

les publics,

- soutien à l’opération "ASSOCLIC" visant à

promouvoir le réemploi de matériel

informatique (en 2013, 50 associations ont

bénéficié de 380 machines - au total, 1 500

machines depuis 2010),

- un dispositif qui vise à soutenir l’émergence

de projets,

- une plateforme "mutualisation

capitalisation" : la DPIR a lancé un site

Internet, "La Ruche à Projets", qui vise à

donner de la visibilité à toutes les initiatives

qu’elle soutient, à créer de l’interaction et

de la visibilité réciproque entre ces

structures pour l’action collective ou le

partage de savoir-faire, et à terme rendre

plus accessibles les services de ces

structures.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Contribuer à renforcer la gouvernance, via

notamment des espaces numériques de

partage d’information et le déploiement

d’outils facilitant l’animation ainsi que la

mise en place de forums annuels ouverts.

• Plateforme de capitalisation et de retours

d’expériences, servant à la fois à la

valorisation et la diffusion des bonnes

pratiques.

• Accompagnement des acteurs, dans la

continuité des démarches voulues par la

Région et du développement des projets

associatifs.

• Développement de solutions favorisant les

coopérations entre acteurs et avec la

Région, permettant de nouvelles formes de

travail en réseau.

• Soutien à de nouvelles formes de

participation des habitants aux débats

publics : développement de l’utilisation des

réseaux sociaux, des outils de participation

asynchrones (réseaux collaboratifs type

RECOLTE, outils de partage des données, de

commentaires en ligne, appels à

contributions),…

• Développement de nouvelles formes de

communication numérique par des acteurs

relais, ayant pour objectif de mieux

vulgariser les enjeux et diffuser les

messages auprès du grand public, afin de

favoriser leur appropriation et la

participation active des habitants.

• Mise en place de six Centre de ressources

numériques territoriaux (CRNT) en appui

aux territoires pour l’animation de la

médiation numérique, la capitalisation

d’expériences ou l'émergence de projets

innovants (identification des acteurs, mise

en place d’une gouvernance, animation,

appui aux projets…).

Page 61: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LE RENOUVELLEMENT URBAIN

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

e renouvellement urbain, c’est transformer

de manière durable la ville et ses quartiers.

En ce qui concerne la politique de

renouvellement urbain de la Région, elle

s’attache à intervenir dans les quartiers qui

présentent le plus de difficultés du point de vue

social et urbain, visant prioritairement

l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Concrètement, il s’agit de construire, reconstruire,

diversifier les habitats, renforcer les équipements,

valoriser les espaces publics…

Cette politique intègre les trois dimensions du

développement durable : environnementale,

économique et sociale. Elle invente les quartiers de

demain, améliore les conditions de vie, préserve les

ressources et développe les territoires urbains de

façon équilibrée.

C’est donc l’ensemble des dimensions de la vie d’un

quartier et de ses habitants qui doit être envisagé :

lien et inclusion sociale, vie associative et citoyenne,

commerce de proximité, accès au service public,

respect environnemental et défis énergétiques,

mobilité, emploi.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER LE RENOUVELLEMENT URBAIN ? Comme le numérique est transversal, il a un rôle à

jouer dans l’ensemble des thématiques.

Le défi est d’associer toutes les possibilités

numériques dans un cadre que certains appellent la

ville "intelligente" ou "connectée," mais dont

l’objectif est surtout l’usage du numérique au service

de la ville, de ses habitants, pour la rendre plus

agréable, plus efficiente, plus collective, plus

durable…

Les dimensions numériques envisageables sont à

divers niveaux :

• les infrastructures (voirie, bâtiments dans la

perspective de garantir l’accès au très haut débit

comme de permettre l’implantation de domotique),

• la domotique ou les équipements urbains (capteurs,

équipements ménagers connectés, services aux

personnes, gestion des bâtiments, équipements

communicants…),

• les relations entre l’habitant et son environnement

proche (espaces collaboratifs de quartiers, accès aux

services publics ou privés, gestions d’espaces

partagés…).

Alors que l’on parle de plus en plus d’implication des

habitants dans leurs quartiers et de co-design des

outils numériques, cette logique devrait permettre

d’associer les habitants à la définition des services

numériques (comme des autres).

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSDeux constats peuvent être faits :

• jusqu’à un passé assez récent, rares ont été les

efforts destinés à envisager et anticiper les

infrastructures qui permettront l’accès au très haut

débit ou l’implantation d’équipements domotiques et

ce, dès l’amont et la conception des quartiers (en

renouvellement comme nouveaux),

• dans le cadre des quartiers réhabilités, des projets

numériques relatifs aux usages apparaissent

souvent, mais ici encore de manière éparse, sans

recherche systématique des opportunités

potentielles (selon les technologies, selon les

thématiques d’usage), ni recherche d’équité entre

quartiers déjà sensibles au numérique ou pas.

L

Page 62: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Dans le cadre des quartiers qui seront probablement

retenus au niveau national et soutenus au titre de la

politique régionale de renouvellement urbain, il

pourrait être envisagé, très en amont, dans le cadre

des études et travaux d’ingénierie globale de

définition du quartier, d’inclure un volet numérique.

Ce volet numérique d’étude visera à imaginer et

prévoir (avec l’aide de toutes les parties prenantes

dont les habitants) les infrastructures et services qui

pourront contribuer à l’atteinte des objectifs définis

dans le projet de renouvellement urbain des

quartiers en question.

Ainsi anticipés et intégrés en amont, ces

infrastructures et développements de services

pourront être inclus dans les programmations

opérationnelles.

Dans ce cadre, la Région et ses agents, qui dans

chaque direction thématique sont en charge du

numérique dans les politiques régionales, pourraient

être systématiquement associés afin de faciliter la

prise en compte du numérique, dans leurs domaines,

au niveau de chacun des quartiers en

renouvellement.

De même, les expérimentations partielles ou globales

de "villes connectées" qui prennent ou pourront

prendre place dans notre région pourraient servir de

démonstrateurs des opportunités technologiques

ouvertes et qu’il convient, si besoin, de transposer

dans les quartiers en renouvellement en fonction

des objectifs et contextes locaux.

Page 63: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

L'ÉCOCITOYENNETÉ

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

es stratégies régionales "climat" et

"biodiversité", sont deux volets du SRADDT

adopté par le Conseil régional. Elles

intègrent toutes les deux la nécessité de

développer l’écocitoyenneté. Cette modalité

est donc reconnue comme essentielle et

particulièrement sensible à l’usage d’outils

numériques de mise en réseau des hommes et des

informations.

L’importance de l’écocitoyenneté est

particulièrement un enjeu pour :

• lutter contre la dégradation de l’environnement

(biodiversité, climat) et construire des solutions, en

mobilisant massivement et collectivement les

citoyens,

• faire converger les efforts associatifs et les

capacités de mobilisation des citoyens,

• permettre aux habitants de comprendre,

s’organiser et agir collectivement,

• comprendre les mécanismes de mobilisation,

sensibiliser, conseiller, accompagner, favoriser le

passage à l’acte individuel dans le cadre de

démarches collectives, en n’excluant personne,

• valoriser et favoriser l’essaimage des idées et

initiatives collectives pour les capitaliser.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À FACILITER L'ÉCOCITOYENNETÉ À LARGE ÉCHELLE ? D’une manière générale, le numérique peut aider à :

• donner de la visibilité à ce sujet, faire de la

pédagogie sur l’utilité de l’action collective,

• diffuser des informations et faciliter la diffusion et

l’appropriation de connaissances sur les actions

possibles pour faire soi-même dans un sens utile,

• faciliter les mises en relations des individus autour

de projets ou dans le cadre d’actions (développement

du circuit court, déplacement collectifs…) puis

faciliter le travail collectif ou collaboratif (type

"Imagination For People" avec réseau social, suivi de

projet et crowdfunding),

• donner de l’écho aux pratiques existantes,

• faciliter entre personnes ou groupes la

capitalisation et l’apprentissage de trucs et astuces

comme sur les forums grand public relatifs à d’autres

thèmes,

• faciliter la collecte ou la diffusion de données

d’observations brutes pour faciliter les

recoupements, les analyses, les cartographies.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSEn la matière, le paysage reste clairsemé :

• quelques projets écocitoyens portés par des

structures associatives ont spontanément intégré les

outils numériques comme la cartographie

collaborative des espèces animales (écureuils,

papillons), les mises en relation de personnes

(Associations pour le maintien d'une agriculture

paysanne, AMAP),

• en termes d’action structurée, un dispositif

régional d'aide à l'émergence de projets permet aux

associations et collectivités de se faire accompagner

dans la définition d’usages des outils numériques

pour développer les projets d’éco-citoyenneté,

• des sites Internet sont gérés par les associations

naturalistes notamment celles du réseau d’acteurs de

l’information naturaliste (Rain).

L

Page 64: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : L’enjeu majeur semble être de sortir de "quelques

projets ponctuels" pour "systématiser" la possibilité

d’usage du numériques dans les projets locaux. Dans

cette logique quelques pistes s’esquissent :

• des outils ou plateformes de mise en relation

individus > communautés,

• des portails d’informations mutualisés et partagés,

permettant le passage à l’acte, la réalisation d’actions,

d’engagements pragmatiques,

• le développement et la diffusion d’actions

bénévoles menées par les associations et des

habitants,

• la vulgarisation de l’information maîtrisée

aujourd’hui par les acteurs spécialisés de

l’environnement via Wikipédia (les wikis en

général),

• le crowdfunding pour le financement de projets

écocitoyens,

• la maîtrise et l’utilisation des outils collaboratifs,

notamment par la création d’un réseau de

contributeurs et fournisseurs de données (animé par

un opérateur par institution),

• la mutualisation des moyens et des compétences

entre les associations.

D’une manière plus précise, les travaux

d’exploration relatifs à quelques projets sont en

cours :

• une application mobile collective aux différentes

associations sur le champ de sciences participatives,

• un portail régional sur les sciences participatives,

• un portail de mobilisation sur la nature,

• un portail d’expertise citoyenne sur le champ de

l’habitat,

• une plateforme de présentation de projets et de

recherche de partenaires.

Page 65: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LA PRATIQUE SPORTIVE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

’ambition de la politique sportive régionale est double. Elle vise à conforter le sport de haut niveau et à développer le sport pour tous. Aider les clubs de niveau national, former les sportifs de haut niveau,

construire des équipements durables, renforcer le sport scolaire et amateur de proximité, soutenir les grands évènements, favoriser l’éducation, la prévention et l’insertion par le sport et sa mixité, aider la formation des cadres bénévoles…, sont des priorités à partager largement avec l’ensemble des habitants et du mouvement sportif régional.

Dans ce domaine on identifie aussi quelques enjeux qui correspondent à des questions de

communication, d’échanges, que le numérique pourrait transformer en partie :

• le mouvement sportif est caractérisé par une très forte proportion de bénévoles engagés qui, au sein des clubs, assurent l’animation, la gestion, la formation…, tâches qui, dans un environnement sans cesse complexifié deviennent parfois trop lourdes,

• le mouvement sportif est caractérisé par un très grand nombre de structures associatives, souvent liées par des ligues, de taille et moyens variables et qui la plupart du temps réinventent seules des solutions, modes d’organisation, outils… qui pourraient faire l’objet de mutualisations et de capitalisations.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À LA PRATIQUE SPORTIVE ET AU RENFORCEMENT DU MOUVEMENT SPORTIF ?Les TIC impactent depuis longtemps l’ensemble des acteurs de l’écosystème sportif. Si le numérique a d’abord transformé en profondeur la diffusion des grands évènements, il transforme aussi la pratique même du sport, qu’il soit vécu ou partagé

Ainsi, lorsque l’on croise ce qu’est la pratique sportive et le fonctionnement du mouvement sportif, avec les possibilités qu’offrent désormais les outils numériques, il a été possible d’identifier plusieurs types d’apports réels et potentiels du numérique.

• Il existe toute une technologie au croisement du numérique et du sport dans le domaine du suivi individuel des performances. Avec le développement des smartphones, des capteurs, de la géolocalisation…, il est possible au sportif de suivre son parcours, son rythme cardiaque, le dénivelé parcouru, de comparer à d’autres jours, à d’autres sportifs…, afin d’optimiser sa propre pratique. Accéléromètres, gyroscopes et instruments de mesure de distance concernent tous les sports, individuels et collectifs, et tous les sportifs amateurs comme professionnels.

• Concernant le tissu associatif sportif, il semble évident que les outils numériques pourraient permettre de faciliter les échanges et la collaboration

que ce soit au sein des clubs pour leur fonctionnement (entre bénévoles, pratiquants, public…) ou entre les acteurs même du sport, pour du partage et de la capitalisation de pratiques, de solutions…

• Internet est aussi un moyen de donner de la visibilité à des événements comme à des clubs. Se renseigner sur un lieu, ses horaires, ses tarifs ou sur un événement auquel on souhaite participer (voire le suivre en direct), trouver un co-voiturage se fait de plus en plus souvent par ce biais.

• La formation, lorsqu’elle concerne des sujets qui ne nécessitent pas la présence physique (formation juridique, informations sanitaires, conseils…), peut se faire en partie via Internet, quand les bénévoles ne peuvent pas se libérer le soir et le weekend pour de courtes sessions. Ces contenus pédagogiques peuvent être accompagnés de foires aux questions-réponses afin de faciliter l’entre-apprentissage.

• Les clubs réalisent de plus en plus souvent des statistiques comme le nombre d’échanges, de buts, de passes, de mauvais gestes… Ces données pourraient être plus systématiquement numérisées afin d’être partagées, analysées ou co-analysées, pour améliorer les performances ou identifier des marges de progrès.

L

Page 66: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSConcernant le suivi individuel des performances, on observe un engouement très important pour ce sujet, mais dans ce champ, l’offre de services ou d’équipements par le privé est déjà très riche. Avec plus de 28 millions d’utilisateurs, les applications Runkeeper et Runstatic , pour courir "connecté", sont des exemples emblématiques. Il ne semble pas utile d’engager une action publique dans ce domaine.

Concernant les autres sujets, il apparaît à ce jour qu’aucune étude ou panorama n’a été réalisé concernant l’usage des outils numériques par le mouvement sportif et ses clubs en Nord-Pas de Calais. À l’exception de quelques sites Internet de grands clubs, très peu d’informations semblent disponibles.

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Au regard du manque de connaissance de ce qui est fait, de ce qui est faisable ou de ce qui est souhaitable, les orientations dans ce domaine pourraient être justement de lancer des actions exploratoires soit par l’aide à l’émergence de projets défrichant ce domaine soit par des études préalables.

- Un dispositif d'aide à l'émergence de projets a été mis en place pour aider (octroi de jours de consultants spécialisé dans le numérique, financés par la Région) quelques structures à s’approprier et à s’imaginer de nouveaux usages du numérique, dans des domaines où celui-ci semble sous-exploité. Il a été appliqué (deux appels à candidatures en 2012 et 2013) aux domaines de l’environnement, de la culture et de la citoyenneté-solidarité.

- De la même manière, un appel à candidature pourrait être lancé afin d’aider des têtes de réseaux ou quelques clubs ou ligues, pour imaginer comment plus et mieux utiliser le numérique. Ces accompagnements pourraient faire naître soit quelques projets innovants et transposables, soit des projets collectifs ou structurants. - En parallèle pourrait être conduite une étude qui viserait à mieux caractériser l’usage, le non ou le sous-usage, que font les clubs et ligue des outils numériques. En combinant enquête et rencontres collectives, il serait possible de comprendre la situation d’appropriation du numérique, l’identification de manques ou d’actions mutualisables possibles et contribuant aux objectifs de la politique régionale en matière de sport.

Page 67: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LA LIBÉRATION ET LE RÉEMPLOI DES DONNÉES PUBLIQUES (open data) Cette thématique est d’une nature particulière car à la fois transversale à toutes les thématiques d’action de la

Région, spécifique au numérique et en appui aux territoires.

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

es collectivités locales produisent une

grande quantité de données publiques dans

le cadre de leurs politiques. L’ouverture des

données publiques consiste à les mettre à

disposition des ré-utilisateurs dans des

conditions techniques et juridiques favorables, afin

qu’elles puissent être utilisées dans un autre

contexte que celui dans lequel elles ont été

produites : recherche, information, développement

de nouveaux services,...

Au-delà des obligations légales qui s’imposent donc,

l’ouverture des données publiques répond

également à des enjeux majeurs de transparence de

l’action publique, de participation citoyenne à la

construction des politiques publiques, de

modernisation de l’administration (notamment par

la mutualisation des ressources entre collectivités),

de développement économique par l’innovation et

les nouveaux services.

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À L'OUVERTURE ET AU RÉEMPLOI DES DONNÉES PUBLIQUES ? Le sujet est nativement numérique : l’ouverture des

données publiques n’est réelle qu’à partir du

moment où les données publiques sont mises à

disposition sous une forme numérique, sans

contrepartie, et dans des formats libres et facilement

exploitables par une machine.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSPar sa délibération en faveur de l’ouverture des

données publiques en 2013, la Région s’est engagée

dans une double action, à travers un volet interne et

un volet externe au projet.

• La Région, en tant qu’institution productrice et

gestionnaire de données publiques, a commencé à

rendre accessibles ses premiers jeux de données, via

le portail http//opendata.nordpasdecalais.fr. A ce

jour, 51 jeux de données concernant 6 directions

pilotes sont déjà disponibles. Le site web régional a

également été référencé sur le portail national

data.gouv.fr animé par la mission ETALAB, pour

lequel il est devenu contributeur. La Région poursuit

son effort d’ouverture de nouveaux jeux de données,

notamment en profitant de l’effet levier du Plan de

développement des systèmes d’information, en

jouant son rôle d’initiateur et en créant un effet

d’entraînement sur d’autres acteurs publics :

identification de nouveaux jeux de données à ouvrir

lors de rencontres internes avec les directions,

proposition au comité de validation des données

ouvertes, publication sur le site web dédié.

• La Région, en tant qu’animateur du numérique sur

le territoire régional, a également lancé une

dynamique de rencontres et de production de

ressources partagées, qu’elle anime, afin de créer les

conditions facilitant à la fois l’ouverture de données

par d’autres gestionnaires locaux d’informations

publiques (collectivités, observatoires…) mais aussi

facilitant les futurs réemplois.

• En matière de communication, un premier

événement majeur a été organisé avec la tenue d’un

séminaire dédié à l’ouverture des données publiques

le 8 octobre 2013, qui a rencontré un franc succès

avec plus de 150 participants sur la journée.

L

Page 68: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Le développement du projet suivra ce même double

axe d’action :

• la poursuite progressive de l’ouverture des

données gérées par l’institution régionale, en

s’appuyant à la fois sur le Service information

géographique et analyse spatiale ("Sigale"), à

l’initiative de la démarche, mais aussi sur la direction

du développement numérique (systèmes

d’information) et sur la direction de la

communication, toutes deux appelées à prendre une

place plus importante dans la démarche au fur et à

mesure de son avancement, et l’ensemble des

directions gestionnaires de données,

• le développement de l’animation vers les acteurs

des territoires avec des réunions mensuelles, d’abord

avec ceux qui peuvent se lancer dans des démarches

d’ouverture, puis en associant les ré-utilisateurs

potentiels pour qu’ils fassent part de leurs

contraintes ou attentes et soient les plus à même de

réemployer les données qui seront ouvertes.

Page 69: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

LES ENJEUX DE CE DOMAINE

u travers de la coopération décentralisée, la Région est engagée dans des partenariats avec d’autres régions du monde, sur des enjeux d’aménagement du territoire et de développement

durable, impliquant les collectivités, les acteurs des territoires (institutions, associations, ONG, entreprises, universités, hôpitaux, lycées et les populations concernées). Ces programmes sont pérennes et s’exercent dans le respect des identités culturelles et des contextes locaux.

Les Régions partenaires du Nord-Pas de Calais sont :

• Analanjirofo (Madagascar),

• Kayes (Mali),

• Minas Gerais (Brésil),

• Doukkala-Abda (Maroc),

• Saint Louis (Sénégal),

• Land de Rhénanie Nord – Westphalie (Allemagne),

• Région de Silésie (Pologne).

EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA COOPÉRATION ? Au-delà de l’usage des outils numériques dans la gestion des contacts avec ces Régions (visioconférences…), l’enjeu majeur est l’aide que la

Région Nord-Pas de Calais peut apporter à ses partenaires dans les usages du numérique, au service du développement de leur territoire.

L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉSJusqu’à présent, l’aide relative au numérique s’est faite au gré des projets structurants ou ponctuels apparus dans le cadre plus global de ces coopérations (aide aux infrastructures à Madagascar, passage au numérique de la radio de Kayes au Mali, site de coopération pour la recherche avec le Minas Gerais

au Brésil, site Internet de la Région de Matam…). Ces projets étaient bien sûr conditionnés par l’accord de partenariat issu du comité entre la Région et la région de coopération, qui définit les domaines et les priorités de la coopération sur la base d’un état des lieux intégrant les besoins et les moyens locaux.

L'OUVERTURE DU TERRITOIRE À L'INTERNATIONAL Il s’agit de faire évoluer la politique régionale d’ouverture à l’international dans une perspective de concertation accrue avec les territoires et les acteurs, notamment dans le cadre de la plateforme de collectivités "Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde". Il s'agit également de déployer une démarche adaptée et renouvelée d’accompagnement de ces acteurs et projets à l’international, au niveau régional et local, avec une priorité en direction des jeunes et de leur mobilité internationale, et en intégrant un objectif de mixité sociale.

La plate-forme « Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde », créée en 2012, est désormais un lieu d’échanges, de concertation et de mise en synergie des initiatives à l’international des collectivités du territoire. Elle est confortée autour d’événements fédérateurs et permet de faciliter la bonne mise en relation des acteurs dans les territoires ; c’est aussi un point d’appui pour le déploiement de la politique de mobilité des jeunes. La stratégie liée à la mobilité des jeunes en Europe et à l’international se déploie notamment autour de l'événement fédérateur « Cap sur le Monde » et à travers son site internet dédié : https://www.nordpasdecalais.fr/capsurlemonde .

A

Page 70: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : À l’instar des analyses produites dans le cadre du SDUS, il semble souhaitable, comme nous pouvons le faire avec les territoires infrarégionaux du Nord-Pas de Calais, de sortir d’une logique de projets juxtaposés ou séquentiels pour entrer dans une logique de structuration, de stratégie.

Ainsi, comme nous le proposons aux Pays, territoires de SCoT ou intercommunalités, la concrétisation du numérique dans les coopérations décentralisées pourrait devenir l’aide à l’émergence de SDUS dans ces régions.

La même logique pourrait être poursuivie : recherche d’intégration durable du numérique dans tous les axes, schémas et politiques opérationnelles conduites par ces Régions.

Plusieurs niveaux d’interventions peuvent ainsi être envisagés.

• Une aide à la définition d’une stratégie numérique adaptée intégrant l’ensemble des thématiques prioritaires de ces stratégies régionales (soutien au recours à un prestataire, aide méthodologique). Cette

aide doit s’accompagner d’une animation locale des partenaires de la région concernée avec l’appui d’experts du Nord-Pas de Calais.

• Un soutien à l’ingénierie des projets (études, cahiers des charges…) afin de faciliter la mise en œuvre de ceux qui représentent le plus fort effet levier.

• Un accompagnement financier ou une aide à l’ingénierie financière (association des partenaires locaux) dans la mise en œuvre des projets.

• Le développement de l'animation vers les acteurs du territoire de la région Nord-Pas de Calais, en particulier via le projet "Nord-Pas de Calais, Acteurs du Monde" et le dispositif "Citoyen du Monde" qui comporte l'entrée "NTIC" pour les projets mis en œuvre à l'étranger.

Le maintien d'un portail régional sur la mobilité des jeunes, en lien avec "Génération Nord-Pas de Calais".

Page 71: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

L'APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE

LA FILIÈRE NUMÉRIQUE RÉGIONALE : Les entreprises de la filière numérique régionale,

comme les structures qui animent l’économie

numérique (EuraTechnologies et Pôle régional

numérique, notamment), sont des points d’appui

essentiels au développement des usages et services.

Par leur capacité à fournir des solutions

avantageuses (économiquement dans l’intérêt des

budgets publics des domaines concernés, comme

technologiquement via leurs propositions en

solutions innovantes), ces entreprises permettront le

développement de ces services d’intérêt public.

En retour, le développement d’usages et services

numériques, en générant de nouveaux marchés

parfois en attente d’innovations technologiques

fortes, contribuera au dynamisme de la filière.

Les animations inter-directions ou inter-territoires,

comme l’appui à l’émergence de projets dans ces

thématiques et territoires devra aussi permettre

d’identifier le plus en amont possible des besoins en

termes d’offres privées.

Il conviendra donc d’installer un cadre de dialogue

régulier avec les entreprises régionales, via leurs

représentants, pour qu’elles puissent ainsi être plus

en prise avec ces nouveaux marchés et faire

connaître en amont leurs offres afin d’aider la

conception et la pré-opérationnalisation des projets.

LE TRÈS HAUT DÉBIT :La plupart des usages et services numériques actuels

ont été développés en s’appuyant sur les réseaux

actuels, c’est-à-dire essentiellement pensés pour la

téléphonie fixe, et qui ont été adaptés

(principalement aux nœuds de raccordement) pour

le transit d’Internet. Ces réseaux sont désormais

obsolètes et ne suffisent plus à répondre aux besoins

de débits, mais aussi d’équité territoriale et de qualité

de service.

C’est pour cette raison qu’a été créé le syndicat mixte

"La Fibre numérique 59-62", cofondé par la Région et

les deux Départements. Actuellement en phase

d’étude, il aura à gérer le déploiement progressif du

remplacement du réseau actuel par un réseau de

fibres optiques (uniquement dans la zone dite

d’initiative publique, les zones urbaines denses étant

confiées au déploiement par les opérateurs privés).

Il conviendra donc d’installer un cadre de dialogue

régulier avec le syndicat mixte afin de s’assurer de la

bonne équation entre le développement progressif

de l’offre de débit et les nouveaux besoins en débit

que certains usages ou services pourraient

nécessiter. Ainsi, certains déploiements pourraient

être priorisés pour des implantations sur des lieux

culturels ou touristiques, des centres de télétravail.

LA FORMATION : La formation au service du numérique recouvre

deux domaines :

• les métiers du numérique (que l’on retrouve dans

les entreprises du numérique ou dans des

entreprises classiques, dans les services en charge de

ces sujets comme les directions des systèmes

d’information),

• l’ensemble des autres métiers qui de fait incluent

de plus en plus une part d’usage des outils

numériques (infirmières, BTP, artisanat, commerce

de proximité…),

Les besoins de formations pour la filière du

numérique sont abordés dans le cadre de l’action

régionale sur l’économie numérique et du SRDE.

Ceux relatifs au très haut débit sont eux aussi déjà

traités dans le cadre du SDAN.

L’enjeu est ici, dans chacun des domaines concernés

par le SDUS, d’identifier les métiers impactés et les

besoins de formation qui semblent nécessaires.

LA RECHERCHE : Une part importante de la recherche sur le

numérique en région est destinée aux travaux sur

les technologies émergentes, situées très en amont

des usages et services numériques (mathématiques

utiles aux méthodes de calcul intensif, photonique et

optimisation des fibres optiques, réseaux de capteurs

embarqués…). Une autre part, incluant des travaux

plus appliqués et des expérimentations, est plus

directement en lien avec le développement actuel

des usages et services numériques. Ces travaux sont

en général des combinaisons d’efforts sur les aspects

technologiques et sur les aspects humains

(typiquement, les travaux de l’INRIA ou du Campus

intelligence ambiante).

Il conviendra donc de procéder à un état des lieux

des besoins de travaux de recherche ou

d’expérimentations dans les domaines thématiques

d’usages du SDUS. Il s'agira également de renforcer

Page 72: Schéma de Développement des Usages et Services numériques

ou mettre en place un cadre de dialogue régulier

favorisanr une mise en regard des travaux de

recherche et d’expérimentations technologiques

réalisés en région (particulièrement ceux financés

par l’institution) avec les besoins identifiés. Ce

dialogue devra permettre d’assurer que les travaux

de recherche pouvant être utiles ou transposables

dans ces thématiques pourront être diffusés et

employés ; de même les besoins de recherche

technologiques ou en sciences humaines et sociales

pourront être mis en relation avec des équipes de

recherche à même de répondre à leurs

interrogations.