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Si leur foi en Dieu peut être assez vivante pour
tirer du bien dans ce qui est mal, cela ne veut
pas dire que le mal peut être un bien. Dieu ne
se sert pas du mal à des fins
pédagogiques, car le mal ne serait plus mal et
Dieu en serait indirectement l'instigateur.
Non, le mal est mal, Dieu est Dieu, et nous
avons le droit de nous révolter devant le
mal, de ne pas nous résigner pour que la
justice triomphe, comme l'a si bien montré
Albert Camus. C'est la vie qui est plus
forte, non le mal.
(Jacques Gauthier - Animateur de l'émission télévisée "Le Jour du Seigneur" - SRC)
• Papa dit, — Mack, le fait que je tire un
bien incroyable d’insoutenables tragédies
ne signifie pas que j’orchestre ces drames.
Ne va pas croire que, si je me sers d’une
tragédie, cela signifie que je l’ai provoquée
ou qu’elle est indispensable à mes des-
seins, car tu te tromperais beaucoup sur
mon compte. La grâce ne dépend pas de
la souffrance pour exister, mais là où il y a
de la souffrance, tu trouveras plusieurs
facettes et plusieurs nuances de la grâce.(page 234)
« Or le désastre n'est pas (uniquement) naturel. Il est (éga-
lement) humain. Il se loge dans la négligence du réel :
constructions anarchiques, mépris des normes parasismi-
ques, densité insupportable de la population et avilissement
écologique des bassins versants. Ce dédain du réel est
ultimement l'expression d'une résistance têtue et d'une
énergie incontrôlable qui engendre une activité ininterrom-
pue. Les gens marchent, boivent, achètent, s'écartent, se
baissent, pavanent, prennent les tap-taps en marche: il est
impossible de convaincre les passants, véritables machines
humaines, de s'arrêter, de renoncer à leur toute-puissance.
Pourtant, il faudra bien procéder à une évacuation des villes
sinistrées pour pouvoir les reconstruire.
(Joël Des Rosiers - Écrivain, psychiatre – Le Devoir, 21 janvier 2010)
La foi n’exige pas l’abdication de la pensée
mais sa ré-orientation. C’est bien par un
acte de foi que l’on ne cherche plus
l’origine du mal mais la fonction du mal
dans l’existence : la pensée tente alors de
retrouver son Orient, ce qui peut la placer
dans une lumière qui ne vient pas d’elle-
même mais qui, par son
intermédiaire, donne sens à l’expérience
du mal.
(Lytta BASSET, Le pardon originel, Ed Labor et Fides 1995, page 42)
"Cependant si occupé que je fusse du problème du mal et
de la souffrance en ce monde, je ne me suis jamais
perdu en méditations mélancoliques à ce sujet. Je me
suis attaché à l'idée qu'il était donné à chacun de nous
de faire cesser un peu de cette souffrance. (...) Je suis
pessimiste aussi quant à la situation actuelle du monde.
Je n'arrive pas à me persuader qu'elle soit moins
mauvaise qu'elle ne parait.(...) Et cependant je demeure
optimiste. J'ai conservé la foi que j'avais dès mon
enfance, et dont je suis sûr qu'elle ne peut se perdre, en
vérité. J'ai confiance que l'esprit né de la vérité a plus de
puissance que la force des circonstances."
(Albert Schweitzer - médecin, théologien et musicologue français, Prix
Nobel de la Paix en 1952 - Ma vie et ma pensée, Albin Michel 1960)
Les gens qui ont peur de l’ENFER cherche
une religion; les gens qui passent par un
ENFER cherchent Dieu.
People who are afraid of HELL look for
religion; people who go through HELL look
for God.
Robert SCHULLER