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N°396 FÉVRIER 2015 WWW.NANTERRE.FR

Nanterre Info Février 15

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À LIRE ÉGALEMENTACTUALITÉ ∞ PAGE 7Budget 2015 : les raisonsd’une baisse des ressourcessans précédent

ACTUALITÉ ∞ PAGE 12Kery James, le rappeurqui a du cœur

ACTUALITÉ ∞ PAGE 14L’association Ensemble contre la récidive mène un chantier d’insertion à la maison d’arrêt

VIE DES QUARTIERS ∞ PAGE 30Le jeu, c’est sérieux à la Lud’Hoche

VIE DES QUARTIERS ∞ PAGE 31Une vie au foyer des Sorbiers

PORTRAIT ∞ PAGE 32Monique Hervo : la dame de cœur

À LA UNEDESSINONS L’AVENIR !En commandant un dessin sur le thème « Dessinons l’avenir » à Frédéric Deligne, illustrateur de presse qui collabore notamment avec L’Obs, Nanterre info a souhaité rendre hommage aux 17 victimes des attentats terroristes de début janvier. Un hommage qui, sur notre couverture, prend la forme d’un message de vivre ensemble et de solidarité. Lire aussi page 6.

DOSSIER ∞ PAGE 18

Chacun chercheson toit !Faire en sorte que chacun trouve, à Nanterre, un logement correspondant à ses besoins et à ses moyens : c’est le credo de la politique de l’habitat de la ville, mais aussi le sujet de notre dossier. Entre constructions, réhabilitations, solutions innovantes et grands projets, Nanterre info fait ce mois-ci le tour des actions en direction du logement.

ACTUALITÉ ∞ PAGE 10Arena : écologiquement vôtreLe chantier de l’Arena est exemplaire en matière de préservation de l’environnement, ce qui lui a valu le titre de « chantier à faibles nuisances ».

ACTUALITÉ ∞ PAGE 13Un réseau très socialDeux Nanterriennes, deux initiatives, mais un même outil : Facebook comme moyen de drainer un maximum de bonnes volontés pour changer la société.

ACTUALITÉ ∞ PAGE 15Philosophons à l’AgoraL’Agora, la maison des initiatives citoyennes, n’a jamais aussi bien porté son nom. Ce mois-ci, elle accueille la première édition de son café philo.

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ACTUALITÉ ∞ PAGE 16Nanterre-sur-ScèneAu théâtre des Amandiers, le spectacle Atlas a réuni, fin janvier, cent Nanterriens qui, sur scène, interprètent leurs vies. Une expérience inédite dans laquelle des trajectoires se croisent.

ACTUALITÉ ∞ PAGE 8Métropole du Grand Paris :le débat continueMercredi 21 janvier, les habitants étaient invités à cerner les enjeux du transfert des compétences logement et aménagement à la Métropole du Grand Paris.

SPORT ∞ PAGE 35Graines de championsReportage chez les jeunes footballeurs de l’Entente sportive de Nanterre (ESN) qui ne rigolent pas avec le ballon rond.

CULTURE ∞ PAGE 36Mamma mia !Les adhérents du Club amitié et loisirs des seniors s’apprêtent à monter sur scène pour jouer Mozart, l’âge d’or, une comédie musicale qu’ils ont montée de A à Z. Réjouissant !

CULTURE ∞ PAGE 37Comme un roman…Rencontre avec Issa Safa, militant, boxeur, journaliste et romancier qui signe Le Séparé, récit d’un nomade d’Iran, une épopée perse parue aux éditions l’Harmattan.

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PATRICK JARRYMaire de NanterreConseiller général des Hauts-de-Seine

Et maintenant ?Surtout, ne pas tourner la page et faire comme si rien ne s’était passé. Ne jamais oublier. Ni l’onde de choc des attentats, ni la magnifique riposte populaire du 11 janvier. Nanterre a réagi dès les premières heures. Des dizaines d’initiatives spontanées partout dans la ville. Des moments d’échange et d’hommage aux dix-sept victimes auxquels ont participé des milliers d’habitants et de salariés.

Et ce qui était le plus réconfortant dans tous ces rassem-blements, c’était de retrouver la diversité de Nanterre. Diversité d’âges, de quartiers, d’origines, d’opinions, de confessions. C’est la ville dans ce qu’elle a de plus de vivant, de plus actif et créatif, qui s’est mobilisée pour dire non ! Ce n’est pas possible ! On n’a pas le droit de tuer un homme ou une femme pour un dessin, ou parce qu’il est juif, ou parce qu’il est policier.

Et maintenant ? Bien sûr, il faut des mesures d’État à la hauteur de la gra-vité de la menace, sans déroger au droit et à nos valeurs. Mais nous savons aussi que pour combattre ces dérives vers la violence et le terrorisme, la réponse doit être également sociale, économique, éducative, diplomatique. Ce qui conduit aussi à poser certaines questions. Comment peut-on, par exemple, s’alarmer de la situation de quartiers minés par le chômage, l’échec scolaire, l’absence de perspectives et, dans le même temps, réduire les moyens permettant de combattre ces inégalités ?

À Nanterre, nous sommes encore plus déterminés à promouvoir le vivre ensemble. Le vivre ensemble n’est pas un mal nécessaire. Au contraire, c’est faire en sorte que chacun trouve sa place dans la ville, se sente reconnu et écouté. C’est considérer la diversité non pas comme un problème, mais d’abord comme une richesse. C’est la possibilité de construire des espaces de rencontres et d’échanges sur la base du respect mutuel. C’est apprendre des autres et apprendre aux autres. C’est refuser la violence et la loi du plus fort. C’est développer l’entraide et la solidarité. C’est favoriser toutes les formes d’émancipation humaine, notamment par l’éducation et la culture.

C’est ce vivre ensemble que nous nous attachons à construire à Nanterre. C’est difficile ? Oui, c’est difficile. Mais c’est la seule voie possible pour que nous puissions être à la fois fiers de nos diversités, et fiers de ce bien commun qu’est la République.

Ce magazine est imprimé sur du papier PEFC pour la couverture et l’agenda et sur du papier écologique pour l’intérieur. Il est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement et selon un processus de fabrication labellisé imprim’vert.

N° 396 Magazine municipal d’information130, rue du 8-Mai-1945 92 000 Nanterre Tél. : 39 92 Fax : 01 47 21 83  10 Mail : [email protected] de la publication : Hassan HmaniDirectrice de l’information : Stéphanie DeckerRédactrice en chef : Orlane RenouSecrétaire de rédaction : Laurence MosnierJournalistes : Sophie Bocard, Christelle Garancher, Isabelle Fruchard, Guillaume GesretPhotographes : Claire Macel, Mathias GlikmansCréation graphique :JBARéalisation graphique :

Publicité : HSP : 01  55  69  31  00Imprimerie : LNI : 01  40  85  74  85Tirage : 41 500 exemplairesPour la version sonore : mission handicap 39 92, [email protected] de couverture : Deligne

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HOMMAGE … Mais aussi Frédéric, Franck, Cabu, Elsa, Charb, Honoré, Bernard, Ahmed, Mustapha, Michel, Tignous, Wolinski, Clarissa, Philippe, Yohan, Yohav et François-Michel, les 17 victimes des attentats terroristes de début janvier.

Nanterre est Charlie…Mercredi 7 janvier, 400 Nanterriens se sont rassemblés à l’hôtel de ville pour rendre hommage aux policiers, journalistes, dessinateurs et personnel de Charlie Hebdo. « L’heure n’est pas au repli sur soi et à la peur de l’autre. L’heure est plus que jamais à l’affirmation des valeurs qui font la République et qui font la ville de Nanterre depuis des décennies : la liberté, la démocratie, la fraternité, le vivre ensemble », a souligné Patrick Jarry.

Mercredi 7 et vendredi 9 janvier, deux attentats tragiques ébranlent la France républicaine. Des actes d’une extrême violence, vivement condam-nés par Nanterre dont les élus et citoyens se sont immédiatement mobilisés pour dire non à la barbarie et rendre hommage aux victimes de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermar-ché casher de la porte de Vincennes. Au soir des attaques perpétrées contre l’hebdo-madaire satirique, un rassemblement spontané se tient dans le hall de l’hôtel de ville : « Le choc est immense, déclare alors, très ému, Patrick Jarry, le maire. Ce soir, c’est la société française dans son ensemble, c’est la ville de Nanterre dans toutes ses diversités qui sont bouleversées et ré-voltées par cet attentat. » Les jours suivants, la mobilisation s’amplifie avec l’observation d’une minute de silence à l’occasion de la journée de deuil national et le soutien du maire et des élus à la communauté juive nanterrienne. Dimanche 11 janvier, après s’être rassemblés sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, les Nanterriens ont rejoint la marche républicaine.

CHRISTELLE GARANCHERDevant l’hôtel de ville.

Du 14 au 21 janvier, le cinéma Les Lumières a bousculé sa programmation pour rendre hommage aux caricaturistes assassinés.

Dimanche 11 janvier, des Nanterriens se rassemblent sur l’esplanade Charles-de-Gaulle avant de rejoindre le cortège de la marche républicaine. Pour permettre la participation du plus grand nombre, le théâtre des Amandiers avance l’heure de sa représentation.

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Budget 2015 : une baisse des ressources sans précédentFINANCES. En septembre, à l’ouverture de la période de préparation budgétaire, il manquait à la ville 13 millions d’euros pour équilibrer son budget 2015. Cette situation financière difficile est le fruit de plusieurs facteurs, parmi lesquels la baisse des dotations de l’État, l’augmentation de la contribution de Nanterre aux fonds de solidarité entre communes et l’instabilité du produit de la fiscalité en direction des entreprises. Revue de détail.

- 4,6 MILLIONS D’EUROS

Baisse de la dotation de l’État. En 2015, la dota-tion de l’État à la ville est en baisse de 4,6 mil-lions d’euros et ce, au nom de la contribution des collectivités à l’effort de redressement des comptes publics. Or, il est à noter que les communes portent 22 % de cet effort, alors qu’elles ne représentent que 9,5 % de la dette française. En outre, cette baisse se reproduira en 2016 et 2017 ce qui, pour Nanterre, représente 11,7 millions d’euros de ressources en moins sur trois ans, c’est-à-dire l’équivalent de 300 postes d’agents communaux ou encore la totalité du budget sport ou culture.

- 1 MILLION D’EUROS

Suppression du reversement du fonds de péré-quation régional. En 2015, Nanterre ne bénéfi-ciera plus du fonds de péréquation régional, ce qui prive le budget communal d’ 1 million d’euros de recettes.

 + 2,7 MILLIONS D’EUROS

Augmentation de la contribution au fonds de péréquation national (FPIC) et au fonds de péréquation régional (FSRIF). Cette année, la contribution de la ville aux fonds de solidarité entre communes augmente de 2,7  millions d’euros, pour atteindre 10 millions d’euros, ce qui ampute le budget d’autant. Dans les faits, Nanterre est lourdement pénalisée par le mode de calcul de la péréquation. Principalement fondé sur le potentiel fiscal des communes au détriment de la situation sociale de leur popu-lation, ce mode de calcul favorise les villes riches fiscalement et socialement, à l’image de Paris ou de Neuilly-sur-Seine. Face à cette injustice, Nanterre s’est mobilisée et a obtenu la révision du mode de calcul, ce qui a fait baisser la note de 5 millions d’euros.

INSTABILITÉ DU PRODUIT DE LA FISCALITÉ DES ENTREPRISES

En 2011, la taxe professionnelle a été rempla-cée par la contribution économique territoriale (CET), un impôt très volatil. En 2013, cette taxe a rapporté à la ville 60 millions d’euros. En 2014, son produit est descendu à 56 millions. Légère remontée en 2015, puisque la CET représentera pour la ville une recette de 57,3 millions d’euros. On peut toutefois noter que le produit de la CET en 2015 ne parvient pas à se hisser au niveau de 2013, ce qui laisse supposer qu’en temps de crise cet impôt rapporte moins. En outre, la CET prive les villes de leur marge de manœuvre fiscale. Ainsi, avant 2011, lorsque Nanterre relevait ses taux d’imposition de 1 %, cela lui rapportait 1 mil-lion d’euros, provenant à hauteur de 75 % des entreprises. Aujourd’hui, le même relèvement ne rapporte plus que 350 000 euros, dont plus de 80 % provient des habitants.

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Une situation « injuste et intenable »Jeudi 22 janvier, Patrick Jarry, le maire, a suivi le mouvement de grève de nom-breux maires de France pour protester contre le tour de vis financier imposé par l’État aux communes. Ce jour-là, il a donc annulé ses activités habituelles pour recevoir, dans le hall de l’hôtel de ville, les usagers afin de leur exposer sa position face aux mesures étatiques qui privent Nanterre d’une part impor-tante de ses ressources. « Au moment où la société française a plus que jamais besoin d’une réduction des inégalités sociales, d’une lutte sans merci contre les exclusions, ce qui passe nécessaire-

ment par des services publics en capa-cité d’agir, imposer aux communes une austérité à marche forcée n’est pas la solution », estime-t-il. C’est pourquoi il demande la suspension de la réduction des dotations de l’État aux communes dès la prochaine loi de finances, la mo-dification du mode de calcul du fonds de solidarité régionale en faisant pas-ser le critère de la situation sociale des habitants de 20 à 25 % et la création d’un nouvel impôt territorial assis sur leur capital.

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MÉTROPOLE Les compétences « logement » et « aménagement » transférées à la Métropole du Grand Paris ? Un sujet qui fait aujourd’hui débat tant auprès des élus que des citoyens. Mercredi 21 janvier, les Nanterriens étaient invités à mieux comprendre les enjeux liés à ce transfert de compétences. Morceaux choisis.

Aménagement-logement : le grand pari

JEAN-PIERRE TROCHE, architecte urbaniste, gérant de Ville et Habitat et consultant sur les politiques publiques de l’habitat et du logement social.

« Oui, il faut une Métropole du Grand Paris pour essayer d’avan-

cer sur la question de l’habitat, car aujourd’hui nous sommes dans une période de sous-produc-tion chronique de logements en Île-de-France. Je suis persuadé que, sur cette question, il faut une gouvernance forte, qui devra être accompagnée de compétences qui s’imposeraient aux villes refusant de construire. On manque d’une action foncière forte. Elle peut venir de la métropole, mais la coordination devra être gérée au plus près des territoires. Car je ne vois pas comment, aujourd’hui, on peut résoudre tous les enjeux autour de l’habitat sans compétences partagées et coresponsabilité. Au-delà de ce débat tech-nocratique, il ne faut pas oublier de se poser la question des valeurs et de la mixité : avec le projet du Grand Paris, comment faire pour avoir un peu plus d’égalité territoriale ? »

MIREILLE FERRI, directrice générale de l’Atelier international du Grand Paris

« Une métropole a un sens si elle est uniforme dans sa struc-ture. Ici, ce n’est pas le cas, il n’y a pas de cohérence ni du

point de vue fonctionnel, ni de la forme urbaine. Toutefois, il y a quand même une institution qui nous promet enfin la disparition des inégalités entre groupes sociaux et territoires. Mais une cohérence administrative a-t-elle-déjà permis de fabriquer de la solidarité de façon uniforme ? Non ! C’est un projet politique et la seule chose dont on est à peu près certain aujourd’hui, c’est que la tonalité politique majoritaire de la future Métropole du Grand Paris ne sera peut-être pas la recherche de solidarité. Pour le moment, on a uniquement gagné un échelon administratif supplémentaire. L’empilement du mille-feuille et des outils administratifs donne le tournis. »

« Plus de transparence »« Une gouvernance forte » «Un échelon administratif supplémentaire »PATRICK JARRY,

maire de Nanterre

« Il est nécessaire qu’au niveau de la Métropole du Grand Paris, il existe un document contrac-tuel et opposable qui déter-mine, année par année, ce que

les communes doivent construire en logements, tant en nombre qu’en nature ou typologie. Celui-ci est nécessaire pour placer les communes face à leurs responsabilités. Cela doit être assorti de plus de transparence, car la question politique du logement ne peut progresser sans trans-parence. Les habitants doivent savoir, chaque année, qui construit quoi et où. Je suis persuadé qu’on ne pourra pas résoudre la question de la crise du logement en Île-de-France seulement avec de nouvelles institutions. Je le répète, il faut plus de transparence. »

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Une compétence à calibrer

Hélène Joinet, chargée d’études habitat à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France.

Hélène Joinet, chargée d’études habitat à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France (IAU-IdF) nous livre son point de vue sur le transfert de la compétence logement à la métropole.

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des moyens engendrera une force de frappe conséquente. Mais l’aspect quantitatif n’est pas tout. « Que construire et pour qui ? » reste un enjeu central pour préserver un parc financièrement accessible. De même, l’amélioration du parc existant est tout aussi essentielle.Cela étant, la phase de préfiguration est en cours et les sujets de négociation restent nombreux. L’élaboration des documents cadres prendra du temps et leur déclinaison opérationnelle ne viendra qu’après. Cette période de transition risque de susciter une prudence des acteurs de terrain et des reports dans le lancement des opérations.

Les villes perdront-elles leur compétence en matière d’attribution de logements ? H. J. : En ce domaine, rien n’est acté. Tout dépendra des règles du jeu établies entre la métropole, les territoires et les communes. Mais l’attachement des élus à un droit de regard sur le peuplement du parc HLM laisse à penser que la gestion d’une partie des réservations, contrepartie des garanties financières apportées par les collectivités, continuera de s’opérer à une échelle de proximité. PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE GARANCHER

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Pouvez-vous nous dessiner les contours de la compétence logement de la métropole du Grand Paris ? Hélène Joinet : La relance de la construc-tion sera au cœur des préoccupations de la métropole. L’urgence est patente : au cours des dix dernières années, on a construit en moyenne 41 000 logements par an en Île-de-France, alors que les besoins sont esti-més à 70 000. Pour ce faire, la métropole élaborera un plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement et pourra agir via les aides financières et actions en faveur du logement social. La métropole, ou les terri-toires qui la composent, pourront actionner des leviers opérationnels : créer des zones d’aménagement concertées comme engager des programmes d’intérêt général. Et, en tant qu’EPCI [établissement public de coo-pération intercommunale, NDLR], elle sera délégataire de compétences importantes comme la gestion des aides à la pierre pour le parc social, l’amélioration du parc privé ou la gestion de l’hébergement.

Y’a-t-il une réelle plus-value à confier la planification de la construction de logements à la métropole ? H. J. : Par son assise spatiale large, la Métro-pole pourra œuvrer à un rééquilibrage de l’offre de logement social. La mutualisation

Où en est-on ?Dans la nuit du 22 au 23 janvier, le Sénat a adopté un amendement gouvernemental précisant les compétences de la métropole et des territoires. Un texte qui a confirmé le transfert de la définition des plans locaux d’urbanisme des communes vers les territoires. Mais alors, quelles marges de manœuvre restera-t-il aux communes ? En matière d’aménagement, leurs compétences seraient réduites à la seule délivrance d’autorisations d’urbanisme, comme les permis de construire. Tout autre possibilité juridique d’inter-venir dans l’ensemble des domaines relevant de l’aménagement (définition, création et réalisation d’opérations d’aménagement ; action de restructura-tion urbaine ou de valorisation du patrimoine natu-rel et paysager ; constitution de réserves foncières…) appartiendrait aux territoires ou à la métropole.En matière de logement, relèveront de la métro-pole les opérations d’amélioration du parc immo-bilier existant, de réhabilitation et de résorption de l’habitat insalubre. Les politiques du logement, les aides financières, les actions pour le logement social, celles en faveur du logement des personnes défavorisées seront déléguées de façon transitoire aux territoires avant de rejoindre la métropole.

JULIEN SAGE, adjoint au maire délégué à l’aménagement et à l’urbanisme

« En France, on aime bien faire de grands projets pour résoudre de grands pro-blèmes. Sauf que, parfois, pour résoudre ces grands problèmes, il faut réfléchir

via des solutions locales. Alors, est-ce qu’une grande réglementation, un grand PLU à l’échelle d’une métro-pole, apportera quelque chose ? Non. Si les règles sont communes, si la production urbaine est standardisée, on ne respectera pas l’identité des territoires. D’autres métropoles, confrontées elles aussi à la problématique du logement, ont trouvé des solutions plus pertinentes que la recentralisation des outils. L’urbanisme ne se pense pas d’en haut, mais se réfléchit d’en bas. »

CHRISTELLE GARANCHER

Mercredi 11 février à 19h30, le débat se poursuit avec la question des

métropoles dans le monde. Agora, 20, rue de Stalingrad.

Pour tout savoir sur la métropole : www.nanterre.fr/la ville/Nanterre dans la métropole.

Pour donner son avis : [email protected]. Vous pouvez également enregistrer votre contribution tous les jeudis, de 16h à 19h, à l’Agora, 20, rue de Stalingrad. Votre avis sera ensuite diffusé sur Radio Agora. http://radioagora-nanterre.fr

«L’urbanisme se réfléchit d’en bas »

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ARENA Limiter l’impact sur l’environnement tout en restant compatible avec les pratiques professionnelles du BTP, tel est l’enjeu d’un chantier à faibles nuisances comme celui de l’Arena Nanterre- La Défense.

Un chantier vertPour garantir la mise en œuvre de la démarche environnementale, Ouafa Mimouni (à gauche sur la photo), chargée de l’environnement et du développement durable, organise des réunions d’information et de sensibilisation sur le chantier.

déchets, la maîtrise des ressources en eau et en électricité ainsi que la limitation des nuisances (voir photos ci-dessous). « Quand on parle de nuisances, il s’agit du bruit, de la poussière, des odeurs, de l’état du chantier, du trafic et des risques de pollution. Le plan d’installation du chantier et les modes opératoires ont été étudiés de manière à limiter au maximum ces nuisances. » Ainsi, les abords et les véhicules sortant du chan-tier sont régulièrement nettoyés, la circulation se fait exclusivement en marche avant pour éviter le déclenchement des signaux de recul, certains éléments comme les gradins sont pré-fabriqués pour limiter l’utilisation du matériel de coffrage, des kits antipollution sont accessibles sur le chantier pour circonscrire rapidement un écoulement accidentel… Sur le terrain, Ouafa Mimouni travaille en étroite collaboration avec les équipes pour sensibiliser l’ensemble du personnel, compagnons, sous-traitants et fournisseurs dès leur arrivée sur le chantier. « Nous organisons également de courtes réunions mensuelles au cours desquelles ils sont invités à réfléchir et à s’exprimer sur un thème donné. » Elle regarde également les éventuelles remarques que pourraient faire les riverains via les outils mis à leur disposition : Numéro vert (0 800 746 568), adresse mail ([email protected]), comités de suivi et boîte aux lettres installée à l’entrée du chantier.

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traitantes, du maître d’ouvrage environnement et de l’Epadesa. C’est aussi à elle que revient la charge de faire respecter les obligations défi-nies dans ce domaine par VINCI Construction France, elles-mêmes fondées sur les exigences réglementaires, les référentiels de certification et les bonnes pratiques de la « maison ».

Une démarche labellisée« Cet engagement se traduit notamment par la mise en place d’une charte Chantier à faibles nuisances à tous les stades d’avancement des travaux », poursuit Ouafa Mimouni. Cette charte couvre le tri, la valorisation et le recyclage des

« Mon rôle consiste à veiller à ce que l’ensemble des intervenants sur le chantier prennent en compte l’environnement dans leurs tâches quo-tidiennes. » Après avoir exercé pendant quatre ans le métier de conductrice de travaux, Ouafa Mimouni s’est tournée vers le management en-vironnemental. La jeune femme est aujourd’hui chargée de l’environnement et du développe-ment durable sur le chantier de l’Arena. « Si les techniques de construction me passionnent toujours, j’aime la transversalité et la richesse de cette fonction », commente-t-elle. De fait, elle est l’interlocutrice régulière et privilégiée de l’encadrement de chantier, des entreprises sous-

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Gestion des déchets. Chaque grue a sa propre zone de bennes pour les inertes (gravats, béton, parpaing…), le bois, la ferraille et les déchets mélangés. Entre janvier et septembre 2014, 70 % des déchets ont été triés et 91 % de la matière valorisée.

Préservation des ressources. Cette unité de lavage de bennes à béton permet de récupérer et de réutiliser les eaux de lavage par filtration et décantation.

Limitation des nuisances sonores. Le niveau sonore est mesuré en permanence par un micro installé boulevard Aimé-Césaire. Le dépassement du seuil de 85 dB (A) déclenche une alerte et la mise en place de mesures correctives.

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École Paul-Langevin : des moyens maintenus

L’école Paul-Langevin continuera à recevoir des moyens adaptés à la situation sociale et sco-laire des élèves qui fréquentent l’établissement. Telle est en substance la réponse apportée par Philippe Wuillamier, directeur académique des services de l’Éducation nationale des Hauts-de-Seine, au maire de Nanterre, Patrick Jarry, et à Zacharia Ben Amar, l’adjoint en charge

des affaires scolaires. Les élus, alertés par la communauté enseignante sur le sort réservé à certains établissements dans le cadre de la réforme de l’éducation prioritaire, ont été reçus le 6 janvier. Le 9 décembre, un vœu avait été adopté à l’unanimité par le conseil municipal en faveur du maintien de l’école Paul-Langevin dans le nouveau réseau d’éducation prioritaire

Le 9 décembre, un vœu a été adopté par le conseil municipal pour le maintien de l’école Paul-Langevin dans le nouveau réseau d’éducation prioritaire.

ENSEIGNEMENT Qui entre dans les nouveaux réseaux d’éducation prioritaire (REP), qui y reste, qui en sort ? Les contours de la nouvelle carte des REP se précisent à Nanterre.

(REP), applicable à la rentrée 2015. Car c’est bien l’éventuelle exclusion de cet établissement qui pose problème.

REP et REP +Pour comprendre, un petit rappel s’impose. Chaque REP est constitué d’un collège « tête de réseau » et des écoles qui lui sont rattachées. Si le collège sort du dispositif, les écoles en sortent automatiquement. C’est le cas à Nan-terre du collège Jean-Perrin et donc de l’école Paul-Langevin. Or, pour les enseignants comme pour les élus, cette réorganisation ne tient pas suffisamment compte de la situation sociale des familles. Si le directeur académique s’est montré rassurant en confirmant que l’établis-sement continuerait à bénéficier de moyens adaptés pendant trois ans, les élus ont insisté sur l’importance de pérenniser les décharges de direction en primaire et en maternelle.Le collège République (précédemment associé au dispositif Collège ambition, innovation et réussite) rejoint quant à lui Victor-Hugo, Paul-Eluard, André-Doucet dans le classement REP et Evariste-Galois est classé en REP +, c’est-à-dire parmi les établissements pour lesquels les difficultés sociales ont des incidences fortes sur la réussite scolaire. « Nous resterons néan-moins attentifs à la dotation horaire de tous les collèges de la ville, précise Patrick Jarry dans un communiqué, celle-ci n’ayant fait que décroître ces dernières années. » Aucune révision de la carte des lycées n’est envisagée. Les moyens sont donc maintenus.

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Admission post-bac : le coup de pouce du CIOENSEIGNEMENT Bon à savoir à quelques jours du lancement de la procédure d’admission post-bac : le centre d’information et d’orientation (CIO) tient des permanences hebdomadaires à la Maison de l’emploi et de la formation (MEF).

Futurs bacheliers, vous avez jusqu’au 20 mars pour vous inscrire sur le portail Admission post-bac (admission-postbac.fr), formuler et hiérarchiser vos vœux pour le choix de votre

établissement supérieur. Cette plate-forme a été mise en place pour simplifier les dé-marches de préinscription dans l’enseigne-ment supérieur en regroupant sur un seul site plus de 10 000 formations publiques et privées. Il s’agit notamment de la première année de licence dans toutes les filières, de la première année commune aux études de santé, des classes préparatoires, des brevets de technicien supérieur (BTS), des diplômes de technicien supérieur (DUT)… C’est le passage obligé pour les élèves de terminale, les anciens bacheliers et les titulaires d’un diplôme équi-valent dès lors qu’ils ont moins de 26 ans. Si vous ne maîtrisez pas (encore) toutes les subtilités de la procédure, pas d’inquiétude.

Les conseillères d’orientation-psychologues du centre d’information et d’orientation (CIO) proposent depuis le mois de novembre des permanences hebdomadaires à la Maison de l’emploi et de la formation de Nanterre (MEF). Le calendrier des permanences du deuxième trimestre est disponible sur le site Isnternet de la MEF : www.mefnanterre.fr.

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Prochaines permanences :• Vendredi 13 février

(après-midi).• Lundi 2 mars (matin).Sur rendez-vous auprès du CIO : 01 47 21 47 80.Maison de l’emploi et de la formation,6, avenue Lénine.

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JEUNESSE Dans le cadre de sa tournée acoustique, le rappeur Kery James reverse une partie de ses cachets pour aider des jeunes à financer leurs études. Le 19 décembre dernier, Jasmine et Amina ont reçu cette bourse à l’issue du concert à la Maison de la musique.

Passe ton rap !

C’est le Comité local d’aide aux projets des jeunes (Clap : lire ci-dessous) qui lui a parlé de la bourse offerte par Kery James. Jasmine, étu-diante en master de microbiologie à l’institut Léonard-de-Vinci, s’est en effet rapprochée, il y a quelques semaines, du service municipal pour obtenir un soutien financier. « Mon école coûte 3 000 euros par année scolaire. J’avais jusqu’au mois de janvier pour verser cette somme. Mais malheureusement, je ne disposais pas de cet argent sur mon compte… » Cette jeune fille de 25  ans vit avec sa mère malade et ses deux frères dans le quartier du Vieux-Pont. « J’ai donc répondu à l’appel de l’association de Kery James en expliquant ma situation dans une vidéo de

trois minutes. » Les mots – simples et sincères – convainquent le jury, composé du rappeur, du comédien Omar Sy et de quelques agents municipaux. Lorsque Jasmine reçoit le coup de téléphone l’informant qu’elle est lauréate d’une bourse de 4 000 euros, elle n’arrive pas à y croire. « C’était un cadeau de Noël avant l’heure. J’ai res-senti un immense soulagement. J’allais pouvoir financer ma formation ! Mon ambition est de devenir attachée de recherche clinique dans une entreprise pharmaceutique. »

En route vers l’emploi ! Amina, 22 ans, est, quant à elle, en dernière année d’école de journalisme et se destine au

métier de reporter d’images. Mais, pour cela, il lui manque une ligne sur son CV : le permis de conduire. Car elle en est certaine : le petit carton rose l’aidera à trouver un emploi. Quand une amie la prévient à la dernière minute que Kery James propose une bourse dans le cadre de sa tournée, elle saisit aussitôt sa chance. « J’ai tourné une vidéo dans ma chambre. » Amina y raconte naturellement son histoire, sans trop croire qu’elle sera sélectionnée par le jury. Mais, fidèle à son credo : « Ça ne coûte rien d’essayer ! », elle se lance. Quelques jours plus tard, Kery James la contacte « en personne » par téléphone pour lui annoncer qu’une bourse de 2 000 euros lui est attribuée. « Je n’ai pas trop réalisé sur le coup, ce n’est que le jour de la rencontre avec Kery James que j’ai compris. » Amina et le rappeur ont discuté longuement la veille du concert. Elle qui n’écoutait pas Kery James avant le mois der-nier se met à apprécier les textes du rappeur. « Lors du concert à la Maison de la musique, je suis venue avec ma mère. À la fin du spectacle, elle a tenu à le remercier. Tout le monde était très ému… »

GUILLAUME GESRET

Jasmine et Amina (de gauche à droite), les deux Nanterriennes lauréates de la bourse d’étude octroyée par l’association de Kery James.

Le Clap joue les entremetteursC’est le Comité local d’aide aux projets des jeunes (Clap), dont la vocation est d’accom-pagner les projets des jeunes de la ville, qui a relayé l’initiative de Kery James. Quelques jours avant son concert à Nanterre, le Clap a effectué un travail de terrain pour repérer des jeunes Nanterriens susceptibles de répondre à l’appel lancé par le rappeur et son associa-

tion ACES pour Apprendre, comprendre, entre-prendre et servir. Les éducateurs ont mobilisé dix-sept candidats qui ont envoyé au jury une vidéo de présentation. « Nanterre était la pre-mière date de la tournée acoustique de Kery James. Il fallait communiquer sur cette initia-tive », explique David Azoulay, responsable du Clap. Les membres de la structure municipale

ont ensuite participé aux délibérations du jury. « Nous sommes très heureux qu’Amina et Jasmine aient obtenu la bourse, c’est un beau coup de pouce pour elles. »

G. G.

Renseignements : 39 92. Demander la direction de

l’action jeunesse.

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Troc en stock

La solidarité tisse sa toile

RÉSEAUX SOCIAUX Aurélie Machado vient de créer un groupe sur Facebook pour inciter les Nanterriens à échanger des vêtements, des denrées alimentaires ou encore des meubles.

RÉSEAUX SOCIAUX Comme Laëtitia Pelaud, de plus en plus de citoyens utilisent Facebook pour construire des réseaux de solidarité sur la toile mondiale.

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L’idée est aussi simple que pertinente. Aurélie Machado, étudiante en master de droit public à l’université de Nanterre, a lancé cet appel sur Facebook : « Et si on troquait nos affaires ? » En quelques jours, une quarantaine d’amis rejoignent le groupe sur le réseau social pour

« Quand j’ai voulu aider les sans-abri au début de l’hi-ver, mon réflexe a été de créer une page Facebook. Je voulais mobiliser mon entourage », explique Laëtitia Pelaud, une Nanterrienne de 31 ans. Très vite, les « demandes en ami » et les « like » affluent sur la page. En un mois, le groupe comptabilise près de 900 membres. « Facebook est un outil formidable pour lancer une initiative. Beaucoup de personnes désiraient se rendre utiles, mais ne savaient pas par où commencer. » Avec ses amis, Laëtitia commence par collecter des vêtements chauds pour les distri-

procéder aux premiers échanges. « J’habite dans la résidence de l’université depuis un an et demi. Nous autres, étudiants un peu fauchés, nous nous entraidons déjà. Par exemple, j’ai échangé l’autre jour une place de ciné contre des cahiers… » Aurélie souhaite à présent étendre ces trocs à

tous les habitants de Nanterre. Pour cela, ils sont attendus sur Facebook dans le « groupe de troc / don sur Nanterre ». « Avant d’arriver en région parisienne, je vivais à Pithiviers où un groupe semblable a réussi à réunir plus de 500 membres. Beaucoup de jeunes mamans y échangent des vêtements et des acces-soires pour leurs enfants. Les étudiants se sont également emparés de cette page pour troquer des ustensiles de cuisine ou des meubles au gré de leurs colocs. »

Vers une autre sociétéEn bonne juriste, la jeune femme a rédigé une charte de bienséance pour éviter les membres malintentionnés et pour rappeler que l’argent est totalement proscrit dans le groupe. Mais, au-delà de cet aspect pratique, cette initiative est une contribution à la société dont elle rêve. « L’échange et le don permettent de sortir de la so-ciété de consommation. J’ai toujours aimé chiner dans les brocantes, récupérer des meubles laissés sur le trottoir, plutôt que d’acheter tout le temps des objets neufs. » Pour Aurélie, cette alternative à la consomma-tion est aussi un moyen de créer du lien. Pas-sant beaucoup de temps à étudier, elle regrette de ne pas connaître plus de monde à Nanterre. « Ce groupe est une façon de m’intégrer à mon environnement. Dans la résidence de l’université, nous sommes un peu coupés des quartiers de Nanterre. J’aimerais bien sortir du campus et ren-contrer des Nanterriens », conclut-elle.

GUILLAUME GESRET Groupe de troc / don sur Nanterre.

buer aux SDF aux abords du Cash. Quelques jours plus tard, Laëtitia, Karima, Latifa et les autres pré-parent des repas chauds et des petits déjeuners complets grâce aux dons d’argent des membres du groupe Facebook. Karima, la bonne cuisinière de la troupe, s’occupe de la soupe, la fameuse chorba, et Latifa se charge de démarcher les com-merçants nanterriens pour collecter de la nourri-ture. « Nous avançons de manière artisanale, avec toute notre énergie, pour effectuer ces maraudes. L’autre dimanche, nous avons réussi à distribuer 200 repas. » Chaque week-end, le groupe d’amis s’élargit et s’organise pour transporter les repas dans une camionnette qui sillonne les rues de Nan-terre et de Paris. « Les sans-abri nous accueillent avec le sourire, certains commencent à nous reconnaître. »

GUILLAUME GESRET

 Aidons les SDF des Hauts-de-Seine et Paris.

Pendant une maraude du groupe Facebook « Aidons les SDF des Hauts- de-Seine et Paris ».

DR

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Des assos as de com’ASSOCIATIONS À l’Agora, les bénévoles des associations de la ville ont accès à des ateliers qui les familiarisent avec les outils de communication. En janvier, ils ont reçu une initiation à la wiki radio.

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Installés dans la mezzanine de l’Agora, les sept participants écoutent sagement Catherine, chef de projet de Radio Agora, qui dispose de deux heures pour leur présenter la ligne éditoriale de la wiki radio et les outils techniques indispen-

sables à la prise d’antenne. « Vous verrez, c’est très simple. L’utilisation des enregistreurs numé-riques et le logiciel de montage sont très intui-tifs », explique-t-elle d’emblée. Autour de la table, Raphaël, responsable de la section de Nanterre

PARTICIPEZ À LA RÉALISATION D’UNE FICTION RADIO

de la Ligue des droits de l’Homme, n’en perd pas une miette. « J’aimerais proposer une émission sur les droits et les devoirs de chacun. J’ai déjà le découpage du feuilleton radiophonique en tête, je viens ce matin pour apprendre à faire de la radio. » Rosemine, de l’association Diva, rêve elle aussi de réaliser une série d’interviews des « anciens » ayant connu l’époque des colonies françaises. « Ils ont des histoires à raconter, plein d’anecdotes qui pourraient éclairer les jeunes générations. » En attendant de diffuser leurs émissions, les uns et les autres apprivoisent le matériel. « J’ai suivi plusieurs ateliers associatifs depuis la ren-trée et chaque séance est très intéressante, confie Chantal, de l’association Parole vole. L’objectif est d’améliorer la communication de notre asso-ciation. Au départ, je voulais créer un blog mais je vous avoue que mes compétences en informa-tique étaient limitées… » Chantal a donc assisté aux cours sur le décryptage du paysage web, les logiciels libres, la messagerie gmail… « Ces ateliers m’ont appris beaucoup de choses, les différents intervenants, graphistes, communicants sont pédagogues », estime-t-elle. Pour l’heure, le blog de son association n’est pas encore en ligne. « J’y travaille, assure-t-elle. Mais ce matin, une autre idée m’est venue : pourquoi ne pas proposer une émission à Radio Agora ? »

GUILLAUME GESRET

Renseignements et inscriptions : Agora, 20, rue de Stalingrad. Tél. : 01 71 11 43 55.

La philosophie du vivre ensembleCITOYENNETÉ Un collectif nanterrien lance une série de débats sur le thème de la démocratie. Ce nouveau rendez-vous, appelé Agora philo, débute samedi 7 février.

La philosophie aide à se forger un esprit critique. Un collectif, réunissant des habitants et des enseignants de l’université populaire des Hauts-de-Seine, part de ce postulat pour proposer un cycle de débats philosophiques et citoyens. L’Agora philo réunira à chaque rendez-vous un philosophe et un spécialiste de la question sou-levée. Ils engageront un débat avec le public. Le tout sera enregistré et diffusé sur Radio Agora. Ces rencontres ne sont (surtout) pas réservées aux spécialistes de la philosophie – chacun étant libre d’intervenir avec ses mots et sa façon de raisonner. Le thème de la démocratie sera le

fil directeur des quatre Agora philo de l’année. Lors de la première soirée, samedi 7 février, le débat portera plus spécifiquement sur la laïcité. Le public sera dans un premier temps invité à découvrir le film Iranien de Mehran Tamadon, dans lequel ce réalisateur iranien athée réussit à convaincre quatre mollahs, partisans de la République islamique, de venir habiter et dis-cuter avec lui pendant deux jours. De ce huis clos émerge la problématique du vivre ensemble en dépit des antagonismes religieux. Patrick Gatignol, enseignant de l’université populaire des Hauts-de-Seine, apportera ensuite son éclai-rage philosophique et introduira la notion de laïcité pour amorcer le débat avec la salle, en présence du réalisateur.

G. G.Samedi 7 février à 20h30.Tarif : 5,30 euros.

Cinéma Les Lumières, 49, rue Maurice-Thorez.Renseignements : [email protected] ou 01 71 11 43 55.

Vous aimez écrire, vous aimez interpréter, vous aimez jouer avec les sons, vous voulez prêter votre voix, vous avez envie de participer à la réalisation d’une fiction radiophonique ? Alors, contactez l’Agora ! Radio Agora cherche en effet à monter une équipe afin de réaliser des fictions radiophoniques qui seront diffusées sur la wiki radio de Nanterre lors du festival Déclics en octobre 2015.

Renseignements : catherine.portaluppi@

mairie-nanterre.fr ou 01 71 11 43 53.

radioagora-nanterre.fr.

Les ateliers associatifs de l’Agora permettent aux associations de maîtriser leur communication et donc de mieux faire connaître leur action.

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SOCIAL En février et mars, un groupe de détenus de la maison d’arrêt de Nanterre va participer à la rénovation de son plateau sportif. Une initiative de l’association Ensemble contre la récidive, fondée en 2010 par l’homme d’affaires Pierre Botton, lui-même ancien détenu. Les explications d’Edith Bizot, responsable des actions de terrain.

« Apporter un peu d’humanité en prison »

Quel est l’objectif de ce projet ?Edith Bizot : Il s’agit d’apporter un peu d’huma-nité dans la prison et de permettre à des déte-nus de travailler en étant rémunérés au Smic. Nous allons refaire la piste d’athlétisme et le terrain de sport, planter des arbres et installer des bancs pour se reposer ou faire de la mus-culation. Les détenus, tous volontaires, seront sélectionnés par l’administration pénitentiaire et accompagnés par les entreprises en charge du chantier. Nous espérons qu’ils seront au moins douze. Nous avons mené le même type de projet à la prison de Fresnes, au printemps dernier. C’était un terrain vague infesté de rats qui a été complètement transformé, avec no-tamment la réalisation de fresques le long du mur d’enceinte.

Pourquoi le travail est-il si important pour prévenir la récidive ?E. B : Il apporte de l’estime de soi, de la recon-naissance et permet d’indemniser les victimes. C’est un temps qui devient utile pour des gens qui sont enfermés 23 heures sur 24, parfois à quatre dans une cellule de 9 m2. Une telle expérience provoque souvent un déclic : ils se rendent compte qu’on leur fait confiance, qu’ils sont capables de bien faire et ils ont envie de continuer.

Quels autres projets l’association Ensemble contre la récidive mène-t-elle ?E. B : Nous avons mis en place un dispositif contre le choc carcéral : diffusion en boucle d’un film expliquant toutes les étapes qui attendent la personne après sa garde à vue, apposition d’un panneau sur les droits de l’Homme, instal-lation de bancs dans les cellules, amélioration de l’hygiène des douches et des toilettes, etc. La maison d’arrêt de Nanterre a d’ailleurs été l’éta-blissement pilote en juillet 2010 et, aujourd’hui, vingt en France en bénéficient. Pour financer cela, nous sommes soutenus par plusieurs mécènes en contact avec Pierre Botton. Le chantier de Nanterre a reçu, quant à lui, une aide de 50 000 euros du Conseil général, via son appel à projets d’économie sociale et solidaire.

Est-ce difficile de faire changer les choses en prison ?E. B : Oui, c’est compliqué car la hantise de la sécurité domine. Heureusement, depuis un an et demi, nous avons la chance d’avoir une direc-trice de l’administration pénitentiaire, Isabelle Gorce, très ouverte et nous espérons étendre ces actions à d’autres établissements.

PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE FRUCHARD

ensemblecontrelarecidive.com.

EN BREF

Les commerçants seront de la partie ! ECOZONE Attention, écologie populaire, concrète et participative en vue ! Samedi 9 mai, Ecozone, le festival de l’écologie au quotidien, revient au parc des Anciennes-Mairies avec sa cohorte de bons plans, sa bonne humeur et ses stands ludiques recouvrant des thèmes aussi variés que l’écoconstruction, le jardinage, la consommation équitable ou encore la mobilité alternative. Nouveauté cette année : les commerçants sont invités à participer en tenant des stands de vente ou de conseil en lien avec l’écologie et le développement durable. Intéressé ? Alors contactez sans plus attendre la mission écologie urbaine au 39 92 ou envoyez un courriel à [email protected].

La 378 renforcéeTRANSPORTS La ligne de bus 378, qui relie la gare RER Nanterre-Ville aux Courtilles, à Asnières, s’est adaptée aux besoins des usagers. Depuis le début de l’année, sa fréquence de passage a été améliorée et ses horaires étendus en soirée. Désormais, du lundi au vendredi, un bus circule toutes les quatre minutes aux heures de pointe sur le tronçon Victor Basch- Les Courtilles. Pendant les heures creuses, un bus passe toutes les sept minutes sur toute la ligne et, du lundi au dimanche, le service est étendu jusque 0h30.

Petits mais triésENVIRONNEMENT Les consignes de tri concernant les petits emballages métalliques évoluent. Désormais, qu’ils soient petits ou grands, plus aucune différence ! Vos capsules, opercules, collerettes, bouchons en acier et en aluminium peuvent désormais être recyclés s’ils sont déposés dans le bac jaune. Si vous avez encore des doutes sur les consignes, un guide du tri est disponible à l’hôtel de ville, dans les mairies de quartier et est téléchargeable sur www.nanterre.fr, rubrique cadre de vie.

Edith Bizot, responsable des actions de terrain de l’association Ensemble contre la récidive.

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THÉÂTRE La scène du théâtre des Amandiers se peuple peu à peu d’une, dix, trente puis cent personnes, entrant sur le plateau comme sur un podium. Ce dimanche 25 janvier, les comédiens sont comptables, retraités, animateurs, consultants, SDF ou collégiens. Ces cent habitants de Nanterre, de tous âges et de toutes conditions sociales, ont accepté de se prêter, pendant une semaine, à une expérience hors du commun : participer à une performance théâtrale, conçue comme « une sculpture sociale » par un duo d’artistes portugais, Ana Borralho et João Galante. Inspiré d’une comptine pour enfants, ce spectacle est la cartographie d’une population, d’où jaillit des paroles de révolte et d’espoir. Créé en 2011 à Lisbonne, le spectacle a déjà tourné au Brésil, en Suède et en Italie. Atlas-Nanterre en est la 26e déclinaison. Retour en images sur une belle aventure collective et humaine.

ISABELLE FRUCHARD, PHOTOS MATHIAS GLIKMANS

La bourrasqueAtlas

Le principe d’Atlas est que, tour à tour, chaque participant décline sa profession, son statut social, ses coups de cœur, avec la même tournure de phrase. Magali murmure : « Si 58 danseuses en situation de handicap, contraintes de travailler à l’étranger faute de propositions artistiques en France, dérangent beaucoup de gens… »

Tiago Gandra, l’assistant son et lumière, entouré de Ana Borralho, à gauche, et de Catarina Gonçalves qui coordonne le groupe.

Dimanche 25 janvier, dernier échauffement avant le spectacle.

Première répétition, lundi 19 janvier. Sur la grande scène du théâtre des Amandiers, les participants se présentent et parlent de ce qui les anime. Au centre, le metteur en scène, Ana Borralho, et ses assistants collectent toutes ces informations.

« Le moment des histoires » : crescendo, puis decrescendo, les performers d’Atlas vont livrer leur histoire au public.

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Séances d’embrassades pour favoriser la bienveillance, l’absence de jugement et l’énergie positive du groupe.

Une partie du groupe pendant le spectacle. Avec Atlas, l’ambition d’Ana Borralho et João Galante est de créer « une sculpture sociale ».

Une danse endiablée comme moyen de conjurer le trac avant le spectacle.

À la fin du spectacle, les participants goûtent les applaudissements d’une salle pleine à craquer.

Mohamed, 33 ans, vendeur de thé ambulant et comédien d’un jour, offre à tous les participants une tournée générale après le spectacle.

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Pour vaincre la crise du logement et fluidifier les parcours résidentiels, la ville actionne tous les leviers. De la construction de logements sociaux, en accession libre ou encadrée à la rénovation du bâti ancien, en passant par des opérations de démolition-reconstruction et la recherche de solutions innovantes, petit tour d’horizon d’une politique qui vise à offrir à chacun un logement qui correspond à ses moyens et à ses besoins.

∞ Interview d’André Cassou, adjoint au maire délégué à l’habitat . . . . . . . . . . . . P 19

∞ 600 logements livrés en 2014 . . . . . . . . P 20

∞ Logement social : transparence et équité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 21

∞ Fini le loyer, vive la propriété ! . . . . . . . . P 22

∞ Deux générations, un même toit . . P 23

∞ Mon premier chez moi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 23

∞ Une aide gratuite pour rénover son logement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 24

∞ Aotep ne perd pas la Boule . . . . . . . . . . . . . P 25

∞ Démolir pour reconstruire . . . . . . . . . . . . . . . P 25

∞ En 2015 et 2016, la ville poursuit ses efforts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 26

LOGEMENT :MOBILISATION À TOUS LES ÉTAGES !

À LIRE DANS CE DOSSIER

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Nanterre est-elle une ville attractive ?André Cassou : Oui, Nanterre est une ville attrac-tive à plus d’un titre. Elle compte davantage d’emplois que d’habitants, elle est dotée d’un incomparable réseau de transports et elle pré-sente une offre de logements diversifiée que l’on ne trouve pas dans les villes limitrophes. Nan-terre dispose également de réserves foncières qui en font un véritable réservoir à projets.

La médaille de l’attractivité a-t-elle un revers ? A. C. : La pression sur le logement social et la spéculation financière en sont les principales conséquences. Nanterre compte 19 000 loge-ments sociaux et nous en attribuons environ 1 000 par an. Alors que les demandes sont en progression constante avec 80 demandeurs de plus par mois, la mobilité a fortement diminué en dix ans. Et nous savons, par le biais du nou-veau système d’enregistrement régional, que les demandes continuent et continueront à affluer (1). Deuxième point : l’augmentation des prix qui touche le secteur privé comme le public. Ainsi, 54 % des loyers sont conventionnés mais ils ne sont pas tous au même prix. Ils varient de 3 euros le m² pour une construction ancienne à 7 euros le m² dans le neuf, le tout sans les charges. Cela n’est pas à la portée de toutes les bourses et peut créer une rupture dans le parcours résidentiel, même dans le logement social. À l’achat, les prix du neuf sont passés de 2 500 euros à 5 300 euros le m² en dix ans et le coût d’un logement ancien n’est guère moins élevé.

Quelle politique la ville met-elle en œuvre pour faire en sorte que chacun puisse se loger à Nanterre ? A. C. : D’abord, Nanterre construit et construit beaucoup. En 2014, nous avons lancé 1 472 loge-ments. C’est, après Paris, la ville qui construit le plus en Île-de-France. Ensuite, nous appliquons le principe de la diversité sociale en proposant à la fois de l’accession à la propriété, libre et encadrée, du logement locatif avec priorité au social et du logement pour étudiants. Le par-cours résidentiel s’en trouve facilité. Nous allons également créer des logements locatifs inter-médiaires dans le cadre du programme local de l’habitat intercommunal. Quant au dispositif Nanterre Habitat Plus, destiné aux propriétaires de logements anciens, il permet de rénover les

habitations dégradées et de lutter contre la précarité énergétique.

Le conseil municipal a adopté un vœu pour étendre à Nanterre l’encadrement des loyers, une des dispositions de la loi Alur (2). Allez-vous être entendus ?A. C. : À long terme, nous aurons gain de cause car Nanterre n’est pas la seule ville à demander l’encadrement des loyers. À court terme, cela semble plus difficile. Seule Paris intra-muros a été agréé au motif qu’il n’y a pas d’observatoire capable de vérifier l’état des loyers en Île-de-France. Ce qui reste à prouver…

Qu’apporte le programme local de l’habitat intercommunal (PLHI) en matière de résorption de la crise du logement ?A. C. : Nous avons élaboré, avec Suresnes et Rueil, un programme d’investissement très am-bitieux. Il fixe à 12 000 le nombre de logements à construire dans les six prochaines années, dont 6 500 à Nanterre. S’il se doit de répondre aux besoins des habitants, l’objectif pour Nanterre est ambitieux : 1 000 logements par an, c’est 10 programmes à suivre simultanément ! Se pose également la question du financement du logement social auquel la ville apporte des subventions en plus du financement de la surcharge foncière. À la fin de l’année, c’est plusieurs millions d’euros pris sur le budget de la ville dans un contexte financier déjà très contraint.

Et le plan local d’urbanisme (PLU), actuellement en révision, comment peut-il agir en faveur du logement ? A. C. : Le PLU reprend toutes les orientations du PLHI : construction de logements diversifiés avec une part de 40 % de logements sociaux, mixité sociale, parcours résidentiel… Il fixe également des objectifs aux bailleurs sociaux en matière de rénovation de leur patrimoine.

Quand on parle réserve foncière à Nanterre, on pense immédiatement aux Groues. Concernant l’aménagement de ce secteur, quel est votre souhait ?A. C. : Que ce onzième quartier de Nanterre soit un quartier à échelle humaine : 4 500 logements d’ici 2025, cela nous semble raisonnable. Ces constructions nous permettraient de reloger des habitants du Parc-Sud et du Chemin-de-l’Île pour réintroduire de la mixité dans ces quartiers. C’est ce que nous avons fait au Petit-Nanterre et aux Provinces-Françaises, dans le cadre des opérations de rénovation urbaine.

PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE FRUCHARD

ET SOPHIE BOCARD

(1) 19 500 personnes ont cité Nanterre parmi leurs choix de résidence en Île-de-France.

(2) Loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur).

Entretien avec André Cassou, adjoint au maire délégué à l’habitat.

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André Cassou, adjoint au maire délégué à l’habitat.

« APRÈS PARIS,NANTERRE EST LA VILLE QUI CONSTRUIT LE PLUS EN ÎLE-DE-FRANCE »

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LIVRÉS EN 2014

500 m

La Défense

COLOMBES

LA GARENNE-COLOMBES

COURBEVOIE

SURESNES

CHATOU

RUEIL-MALMAISON

PUTEAUX

BEZONS

HOUILLES

CARRIÈRES-SUR-SEINE

Gare Nanterre-Université

Gare Nanterre-PréfectureGare

Nanterre-Ville

ParcAndré-

Malraux

Parc des Chènevreux

la Seine

N A N T E R R E

500 m

République

Chemin-de-l'Île

Vieux-Pont

Université

Parc Nord

ParcSudLa Boule-

ChampsPierreux

Centre

Plateau -Mont-Valérien

Petit Nanterre

République

Chemin-de-l'Île

Vieux-Pont

Université

Parc-Nord

Parc-Sud

La Boule-ChampsPierreux

Centre

Plateau -Mont-Valérien

Petit-Nanterre

UniversitéParis X

Hôtelde ville

Centrehospitalier

Max-Fourestier

Préfecture desHauts-de-Seine

Tribunalde grandeinstance

Hôtel dudépartement

600 logements livrés en 2014

LocatifsocialAccessionlibre

Accessionencadrée

Les logements livrés en 2014

À Nanterre, quand on parle construction de logements, on pense souvent aux Terrasses et aux quartiers de l’Université et du Petit-Nanterre béné�ciant de projets de renouvellement urbain et social (Prus). Pourtant, en 2014, ce sont d’autres programmes immobiliers, souvent de moindre importance et donc moins visibles, qui ont essaimé en ville. Que cela soit en accession libre à la propriété, en locatif social ou en accession encadrée, en 2014, 600 nouveaux appartements ont été livrés.

Rue de l’Avenir

6, rueAmpère

70, av.Hoch

Rue Germaine-Tillion

Rue deBezons

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Total

15155252

6728288282

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32325252

84

18183030

48

14

59-61rue Henri-Barbusse

2, rue deSaint-Cloud

24-26rue Pasteur

344-356av. Georges-Clemenceau

37376060

97

17175454

117117

188

20

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600 LOGEMENTS

À Nanterre, quand on parle construction de logements, on pense souvent aux Terrasses et aux quartiers de l’Université et du Petit-Nanterre bénéficiant de projets de renouvellement urbain et social (Prus). Pourtant, en 2014, ce sont d’autres programmes immobiliers, souvent de moindre importance et donc moins visibles, qui ont essaimé en ville. Que cela soit en accession libre à la propriété, en locatif social ou en accession encadrée, en 2014, 600 nouveaux appartements ont été livrés.

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TRANSPARENCE ET ÉQUITÉ

Beaucoup de candidats, peu de reçus. L’offre de logements sociaux en Île-de-France est très en deçà des besoins, et Nanterre n’échappe pas à cette situation. Malgré des efforts substantiels de la ville – qui compte 56 % de logements so-ciaux (1) et en prévoit 40 % dans chaque nouveau programme de construction (2) – , la liste des de-mandeurs s’allonge inexorablement. Ils étaient 3 390 en mai 2013, près de 300 de plus un an plus tard (3 670 en mai 2014). À cela s’ajoute une mobilité à l’intérieur du parc de logements sociaux beaucoup plus faible qu’auparavant, liée à la perte du pouvoir d’achat qui met un frein à l’évolution du parcours résidentiel. Cette pénurie rend d’autant plus importante la bonne compréhension des procédures d’attribution. Ainsi, la ville, qui est dite « réservataire », au même titre que d’autres organismes (Conseil gé-néral, bailleurs sociaux, 1 % logement …), dispose d’un certain nombre de logements à attribuer, en contrepartie de son effort de financement d’une partie des programmes de construction. Chargé de mission « parcours résidentiels » au service municipal de l’habitat, Benjamin Neuville

LOGEMENT SOCIAL :

Comment les logements sociaux sont-ils attribués ? Du côté de la ville comme de l’office municipal HLM, l’ancienneté de la demande reste le critère prédominant. Explications.

explique les différentes étapes qui garantissent l’équité dans le traitement des dossiers : « Les bailleurs sociaux (3) nous préviennent lorsqu’un logement se libère. Nous proposons trois candi-dats enregistrés dans notre logiciel, répondant à deux critères : les ressources qui doivent être au moins trois fois supérieures au loyer et la composition du ménage devant correspondre à la typologie du logement. Nous hiérarchisons ensuite ces candidats en fonction de l’ancienneté de leur demande et de l’urgence de leur situation. C’est ensuite le bailleur qui examine le dossier en commission d’attribution. »

Plus de transparenceÀ l’office municipal HLM, qui possède environ la moitié du parc social de la ville, le critère de l’ancienneté est également prédominant. Le fait d’habiter à Nanterre ou d’y travailler pèse égale-ment, l’objectif de la municipalité étant d’attri-buer 70 logements sur 100 à des Nanterriens. Afin d’améliorer la transparence dans ce qu’on appelle les mutations, c’est-à-dire les déména-gements au sein du parc social, l’office a mis en

place en 2013 un barème des mutations. « C’est un système de points dans lequel nous prenons en compte l’ancienneté dans le logement, mais également la suroccupation, les quartiers choisis et le nombre de secteurs demandés », indique Patrice Marchal, président de la commission d’attribution de l’office municipal HLM. Du côté de la ville, l’objectif est de mettre en place un nouveau système informatique permettant aux demandeurs de connaître l’avancée de leur dos-sier et de l’actualiser le cas échéant.

ISABELLE FRUCHARD

(1)  La loi « Duflot » du 18 janvier 2013 fixe à 25 % la part de logements sociaux dans les communes de plus de 1 500 habitants en Île-de-France.

(2)  40 % de logements sociaux pour tout programme de plus de 1 200 m2, à l’exception des grands quartiers d’habitat social.

(3)  Parmi les principaux, on peut citer l’office municipal HLM, Hauts-de-Seine Habitat et la Logirep.

Où adresser sa demande de logement ? Pour faire une demande de logement, il faut d’abord remplir deux formulaires. Le premier est un document national qui permet d’attribuer un numéro unique régional. Le second est un questionnaire spécifique à la mairie de Nanterre. Ces formulaires sont disponibles à l’accueil de l’hôtel de ville, dans les mairies et antennes de quartier, et sont téléchargeables sur le site Internet de la ville : www.nanterre.fr/cadre de vie/logement-habitat.Ensuite, pour constituer et déposer sa demande de logement, il faut s’adresser au service habi-tat. Deux conditions sont exigées pour y déposer un dossier : résider à Nanterre ou y travailler (en CDI) depuis plus d’un an.

I. F.Service habitat : niveau 1 de l’hôtel de ville, 88-118, rue du 8 Mai 1945. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 13h15, sauf le jeudi matin. Samedi matin uniquement sur

rendez-vous au 39 92.

Qui sont les demandeurs ? Environ 1 000 logements sociaux sont attri-bués chaque année. Parmi les 3 670 deman-deurs de logements sociaux, 1 000 ont fait leurs démarches depuis moins d’un an, 35 % sont sur la liste d’attente depuis un à trois ans et 35 % depuis plus de trois ans. 62 % des demandeurs sont déjà logés dans le parc social, dont la moitié sont des jeunes décohabitants. Sur l’ensemble des deman-deurs, 38 % ont moins de 30 ans et n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour accéder au logement social. 44 % sont en situation précaire (chômage, CDD, intérim) et 40 % ont des ressources très faibles.

I. F.

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Page 20: Nanterre Info Février 15

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VIVE LA PROPRIÉTÉ !

Devenir propriétaire grâce à un prix du mètre carré inférieur de 25 à 30 % par rapport à celui du marché : c’est le principe de l’accession encadrée. Depuis 2006 et conformément à l’objectif défini par le Programme local de l’habitat (PLH), la ville négocie une part (environ 10 %) de logements en accession encadrée dans un certain nombre de programmes de construction. Dans des secteurs

tels que les Terrasses, l’écoquartier Hoche, les ZAC Sainte-Geneviève ou encore Rouget-de-Lisle, ce dispositif est rendu possible grâce à un effort conjugué de la mairie et des aménageurs (Semna et Epadesa), ces derniers consentant à un prix de vente minoré des terrains. L’accession enca-drée est réservée aux ménages sous conditions de ressources, en priorité aux Nanterriens venus

du parc social. Précisons cependant, face aux nombreuses demandes infructueuses, qu’il est nécessaire d’avoir un apport personnel suffisant et des ressources régulières pour en bénéficier. En contrepartie, ces nouveaux propriétaires doivent se soumettre à des clauses antispécu-latives pendant sept ans, en cas de revente de leur logement. Par ailleurs, le bien est acheté à titre de résidence principale et ne peut pas être mis en location. Nouveauté depuis 2013, les pro-priétaires d’un logement en accession encadrée qui souhaitent acquérir un nouvel appartement peuvent rester dans le dispositif. Au total, 365 lo-gements en accession encadrée ont été livrés depuis 2006, et 101 autres devraient être com-mercialisés en 2015 (lire ci-dessous).

ISABELLE FRUCHARD

• L’inscription s’effectue par courrier dans lequel est précisé

que l’on habite ou travaille à Nanterre, adressé au service habitat de la ville qui transmet ensuite les demandes aux promoteurs. Depuis 2009, ce sont ces derniers qui instruisent les dossiers.Service habitat, hôtel de ville, BP 1406, 92014 Nanterre Cedex.

• L’Association départementale d’information sur le logement (Adil) propose des conseils gratuits pour élaborer un plan de financement avant l’achat d’un logement. Sur rendez-vous au 08 20 16 92 92. Adil, 17, rue Salvador-Allende.

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Sous certaines conditions, la ville donne un coup de pouce aux aspirants propriétaires. Gros plan sur l’accession encadrée.

Centre / Sainte-Geneviève5, rue de la CroixProgramme En Aparté, dans le cadre de l’opération de la ZAC Sainte-Geneviève15 logements

République• Rue Anatole-France /

avenue de la République Programme Les voiles blanches 43 logements

• Avenue Gallieni Dans le cadre de l’opération de l’usine du Docteur Pierre (site Natalys), 25 logements

Aspirants propriétaires, des programmes immobiliers comprenant une part de logements en accession encadrée sont en cours de construction. À bon entendeur…

FINI LE LOYER,

Vieux-PontRue Thomas-Lemaître (ex Bateau)58 logements

Petit-Nanterre• 353-357, avenue de la République

Programme Les passages République 31 logements

• 426, avenue de la République Programme Atrium 50 logements

• 450, avenue de la République 63 logements

Parc• Jardins de l’Arche, programme One,

9 logements

Université• 41, boulevard des Provinces-Françaises

Programme Quartett, dans le cadre de l’opération Cœur de quartier 18 logements

• Boulevard des Provinces-Françaises Programme Les Hauts de jardin, dans le cadre du projet de renouvellement urbain et social du quartier 49 logements

• Boulevard Emile-Zola / boulevard Honoré-de-Balzac Secteur dit des Bizis 70 logements

• Boulevard du 17 octobre 1961 / boulevard Soufflot Programme Green Home, Terrasse 9, dans le cadre de l’opération Seine-Arche 31 logements

LES PROGRAMMES À VENIR

Devenir propriétaire : un rêve qui peut devenir réalité avec l’accession encadrée.

Page 21: Nanterre Info Février 15

MON PREMIER

SOUS UN MÊME TOIT

CHEZ MOI

L’appartement est situé au quatrième étage d’un immeuble neuf donnant sur la place Nel-son-Mandela. Clair et spacieux, il accueille depuis six mois deux générations d’habitants et trois parcours de vie. Il y a là Moussa, 77 ans, retraité, dont la santé est fragile ; Aminata, 28 ans, mère célibataire de deux jeunes garçons et Aminata, 31 ans, employée intérimaire dans le secteur de la restauration collective. Jusqu’en août der-

nier, la jeune femme vivait chez ses parents. « Je voulais être autonome et je cherchais un T2 à Nanterre », explique-t-elle. Mais la décohabita-tion s’avère difficile compte tenu de l’irrégularité de ses revenus. « C’est une assistante sociale de la ville qui m’a proposé cette solution, poursuit Aminata. Au début, j’étais un peu réticente, je ne voyais pas les choses comme ça… Finalement, ça se passe super bien ! J’apprends à connaître mes colocs et je joue volontiers avec les enfants. »

SolidairesPour 300 euros par mois charges comprises et dans le cadre d’un bail d’un an, Aminata béné-ficie d’une chambre de 10 m² et de sanitaires qu’elle partage avec la seconde Aminata. Le logement compte trois chambres supplémen-taires – deux pour la petite famille et une pour Moussa – deux salles de bains, un salon-cuisine et un balcon. Le tout dans un appartement mo-derne et confortable, au pied de La Défense et à quelques mètres de la gare de RER Nanterre-Pré-fecture. « Chacun fait ses courses et s’occupe de son linge, précise Aminata. Pour le ménage, c’est deux fois par semaine à tour de rôle. Et pour les repas, ça dépend des occupations et du rythme de chacun. En semaine, nous dînons rarement

ensemble mais il nous arrive de partager un plat le week-end. Moi, j’aime bien cuisiner pour les autres ! »Pour favoriser le bon fonctionnement de la vie en collectivité, les colocataires signent une « charte du vivre ensemble » et les équipes de l’association Habitat et Humanisme, qui gère le logement, assurent un suivi, personnalisé si besoin. Pour certaines personnes, l’habitat intergénérationnel constitue une étape dans un parcours de vie fragilisé par l’isolement ou les accidents de la vie. Dans tous les cas, l’accom-pagnement encourage la solidarité entre les résidents.

SOPHIE BOCARD

Le saviez-vous ?Le concept est simple : faire cohabiter dans la même habitation des personnes de générations différentes pour résoudre les problèmes de logement et d’isole-ment. Une idée mise en pratique pour la première fois en 1997 en Espagne avec le programme « Vivir y convivir ». Depuis une dizaine d’années maintenant, il se développe en France, notamment grâce au travail de plusieurs associations.

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À peine les travaux achevés en novembre, la villa Clotaire a immédiatement trouvé preneurs. Il faut dire que ce foyer de jeunes travailleurs flambant neuf est idéalement situé en plein centre-ville. Géré par l’association Relais accueil du Vallona, qui dispose de deux autres foyers à Nanterre-Préfecture et à Courbevoie, la villa Clotaire comprend 24 logements, quinze studios simples et neuf doubles pour les couples. Ils sont réservés aux jeunes de 18 à 25 ans, en situation de travail, de recherche d’emploi ou de forma-tion, ayant entre 650 et 1 350 euros de ressources

Trouver un logement pas cher tout en tenant compagnie à quelqu’un qui en a besoin : le logement intergénérationnel, encore méconnu en France, rapproche les générations à Nanterre.

Le foyer de jeunes travailleurs : une solution temporaire et utile avant d’intégrer un logement vraiment autonome. L’exemple de la villa Clotaire qui vient d’être inaugurée.

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mensuelles. « C’est un hébergement temporaire, d’une durée d’un an, renouvelable une fois, une étape intermédiaire entre le départ de la famille et l’appartement pérenne », explique Jean-Baptiste Kieffer, directeur de l’association. Les jeunes y trouvent des services communs, cuisine, salon avec télévision et accès Internet, buanderie bon marché… Une équipe de conseillères en écono-mie sociale et familiale et de travailleurs sociaux est également à leur disposition.« C’est la même vie que dans un autre immeuble, avec des habitants très sages et d’autres plus fê-

tards », assure Jean-Baptiste Kieffer qui, parfois, doit rappeler les consignes en matière de vivre ensemble ou de consommation énergétique. Reste que, selon lui, une grande majorité de résidents sortent plus mûrs de cette expérience, avec un emploi stable ou un vrai projet profes-sionnel. Signes moins positifs, la durée moyenne de séjour, autour de vingt mois, comme le temps d’attente pour obtenir un studio, quatre mois, se sont allongés, symptômes d’une crise du loge-ment qui touche d’abord les jeunes.

ISABELLE FRUCHARD

DEUX GÉNÉRATIONS

Moussa et Aminata sont colocataires.

Page 22: Nanterre Info Février 15

En plein cœur du centre ancien, la cour Saint-Germain a bénéficié du dispositif communal OPAH-RU.

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UNE AIDE GRATUITEPOUR RÉNOVER SON LOGEMENT

Réaliser des devis, trouver le bon entrepreneur, financer son projet… Pour peu que l’on soit bien conseillé, faire des travaux dans son logement ne vire pas toujours au cauchemar. Avec Nan-terre Habitat Plus, opération animée par le Pact Paris / Hauts-de-Seine / Val-d’Oise, les Nanterriens peuvent bénéficier d’un accompagnement per-sonnalisé et de conseils techniques gratuits pour la réalisation de leur projet.

Pour qui ?Nanterre Habitat Plus s’adresse aux proprié-taires et copropriétaires privés, occupants ou bailleurs, qui prévoient des travaux d’améliora-tion de leur logement ou des parties communes de leur immeuble. Ce dispositif municipal, re-conduit au mois de septembre 2014 pour cinq ans, est soumis à conditions, parmi lesquelles le niveau de revenu pour les propriétaires occu-pants et le montant des loyers pratiqués pour les propriétaires bailleurs.

Pour quoi ? Au-delà de l’assistance gratuite pour la défini-tion du projet et des conseils tout au long de

la réalisation des travaux, le dispositif offre un accompagnement dans la recherche de finance-ments auprès des organismes publics.Tous types d’interventions de rénovation et d’amélioration de l’habitat sont éligibles à l’accompagnement technique. Toutefois, pour obtenir une aide financière, priorité est donnée aux travaux d’amélioration thermique permet-tant de réaliser des économies d’énergie, de réhabilitation de l’habitat dégradé et d’adapta-tion au vieillissement. Nouveauté cette année : un appel à candidature est lancé en direction des copropriétés voulant effectuer des travaux d’amélioration thermique ambitieux.

Comment ? Le Pact Paris / Hauts-de-Seine / Val d’Oise a été choisi par la ville pour animer l’opération. Pour bénéficier de son expertise, il suffit de prendre rendez-vous, du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h. L’équipe du Pact vous permettra de définir précisément votre projet, vous expliquera quelles sont les possibilités de financement et d’accompagnement.

CHRISTELLE GARANCHER

PACT Paris / Hauts-de-Seine /Val-d’Oise,

101, avenue Jules-Quentin à Nanterre. Renseignements et rendez-vous : 01 55 17 19 68 ou [email protected].

UN DISPOSITIF POUR LUTTER CONTRE L’INSALUBRITÉPour résorber l’habitat indigne qui touche principalement les logements privés et revitaliser le centre ancien, Nanterre a lancé en 2009 une opéra-tion programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain (OPAH-RU). L’objectif de ce dispositif, qui a pris fin en 2014, était d’éliminer l’habitat ancien dégradé tout en préser-vant le patrimoine bâti et d’améliorer le cadre de vie du quartier. En cinq ans, plus de 500 logements ont bénéficié du dispositif et plus 5 millions d’euros de travaux ont été engagés.

C. G.

DR

CLAI

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ACEL

Depuis 2001, 1 900 logements ont bénéficié de travaux de rénovation dans le cadre du dispositif Nanterre Habitat Plus. Le 28 janvier, la ville a lancé la quatrième édition de l’opération. Détails et nouveautés.

Dans cet immeuble du Mont-Valérien, des travaux d’isolation thermique ont été réalisés avec l’aide de Nanterre Habitat Plus.

Page 23: Nanterre Info Février 15

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RAOTEP

DÉMOLIR

NE PERD PAS LA BOULE

POUR RECONSTRUIRE

C’est un grand ensemble qui se vide. Bientôt, il laissera place à de nouveaux immeubles, plus petits, qui s’inscrivent dans la requalification globale de la place de la Boule, nouvelle entrée de ville en 2030 du fait de l’arrivée du métro Grand Paris Express. Ici, on l’appelle « la barre Aotep ». Situé à l’angle des avenues Joliot-Curie et Georges-Clemenceau, l’immeuble de 17 étages construit au début des années soixante sera bientôt démoli. Parce qu’une réhabilitation lourde du bâtiment, souf-frant de vétusté, n’aurait pas permis d’offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants, le bailleur social France Habitation et la ville ont signé, le 11 avril 2013, un protocole d’accord pour sa démolition-reconstruction. Une décision suivie de la signature d’une charte de relogement, le 9 juillet 2013, avec l’amicale de locataires CNL (Confédération nationale du logement). Ce document officiel, outil indispensable pour la prise en compte la plus fine des besoins des familles vivant dans les 289  appartements

de l’immeuble, a permis d’ouvrir une enquête sociale pour déterminer les attentes de chacun, du choix du quartier au type de logement, en passant par le niveau des loyers. Dix-huit mois plus tard, près de 130 ménages ont été relogés, la moitié dans des programmes immobiliers neufs situés à proximité, avenue Clemenceau et rue de Saint-Cloud, mais aussi dans le secteur Hoche.

Tourner la page ensembleMais, à l’heure du déménagement, abandonner lâchement leurs souvenirs et laisser l’âme de ce lieu emblématique se perdre dans les cartons

est impossible pour les habitants. Un projet mé-moire a donc été engagé pour garder une trace de ces cinq décennies qui ont vu défiler tant de familles nanterriennes. Porté par la ville et l’association de développement social de France Habitation, le projet Arbre vise à valoriser ce passé riche de vivre ensemble et à maintenir une vie sociale dans l’immeuble pendant le relo-gement. Actuellement en cours d’élaboration, en partenariat avec l’association Sangs Mêlés, il sera officiellement lancé, avec les habitants qui en deviendront les acteurs principaux, au printemps.

CHRISTELLE GARANCHER

Mieux comprendreL’Insee fait le distinguo entre popula-tion municipale, population comptée à part et population totale. La population municipale (90 722 habi-tants) comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le terri-toire, les personnes sans-abri et celles résidant dans une habitation mobile recensée dans la commune. La population comptée à part (2 016 habitants) comprend les per-sonnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire. La population totale (92  738 habi-tants) est la somme de la population municipale et de la population comp-tée à part.

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3 554. C’est le nombre de logements construits à Nanterre entre 2008 et 2013. Et ces trois dernières années, le phénomène s’est accéléré avec la livrai-son de 712 logements par an en moyenne. De son côté, la population municipale n’a augmenté que de 0,4 % par an. Ainsi, selon les chiffres de l’Insee publiés le 29 décembre, 90 722 personnes (lire enca-dré) vivaient à Nanterre au 1er janvier 2012. Étonnant ? Pas tant que ça ! Dans notre ville, les nouvelles constructions permettent en partie de reloger les familles concernées par les deux projets de renouvellement urbains et sociaux programmés

dans les quartiers du Petit-Nanterre et de l’Univer-sité. S’y ajoutent des opérations de démolition-re-construction plus ponctuelles, comme celle de la cité dite « du Bateau », mais aussi celle de l’immeuble de la place de La Boule (289 logements) et de l’allée Buffon (70 logements). Et, parfois, décohabitation des jeunes oblige, il faut trouver plusieurs logements pour une même famille ! Depuis 2007, plus d’un tiers des logements sociaux neufs construits l’ont été pour renouveler et améliorer le parc social de la ville.

CHRISTELLE GARANCHER

Vouée à la démolition, la barre de la place de la Boule voit ses habitants partir un à un. Pour ne pas oublier le passé de ce bâtiment emblématique, un projet mémoire est en cours d’élaboration.

Plus une ville construit de logements, plus sa population augmente : cette idée reçue a la dent dure . À Nanterre, les chiffres prouvent le contraire.

L’immeuble situé à l’angle des avenues Joliot-Curie et Georges-Clemenceau commence à se vider. Il sera démoli pour laisser place à de petites unités d’habitation.

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TRIMESTRE 1 TRIMESTRE 2 TRIMESTRE 3 TRIMESTRE 4

2015 2016TRIMESTRE 1 TRIMESTRE 2 TRIMESTRE 3 TRIMESTRE 4

1 34, rue Maurice-Thorez

2 Rue des Primevères

6 340, avenue Georges-Clemenceau

7 Bd Emile-Zola/bd Honoré-de-Balzac

8 12, rue Waldeck-Rochet

1 57, rue Jo�re

2 Bd du 17 Octobre 1961

4 Bd des Provinces-Françaises

5 353-357, av. de la République

6 121, rue des Trois-Fontanot

7 Rue Jean-Jaurès etrue Thomas-Lemaître

3 426, avenue de la République

4 41, bd des Provinces-Françaises

5 Rue Anatole-France/avenue de la République

3 5, rue de la Croix

Accessionencadrée

Locatifsocial

Accessionlibre

34, rue Maurice-Thorez

Rue des Primevères

41, bd des Provinces-FrançaisesBd Emile-Zola/

bd Honoré-de-Balzac

Rue Anatole-France/ avenue de la République

121, rue des Trois-Fontanot

18 logementsen accession libre

31 logementsen locatif privé

5, rue de la Croix

2

1

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5340, avenue

Georges-Clemenceau

6

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Programme Quartett dans le cadre de l’opération Cœur de quartier

Secteur des Bizis

Programme En Aparté

Programme Les Voiles Blanches

354 logements

157 logements

137 logements

57, avenue Jo�re 1

68 logements

44 logements

70 logements

Une résidence hôtelièreavec 104 studios

55Locatif social

Accessionencadrée

Accessionlibre

Accessionencadrée

Locatifsocial

Locatifsocial

Accessionlibre

LocatifsocialLocatif

social pourétudiants

47Résidencesocialepourjeunesactifs

50Locatif socialpour étudiants18

Accessionencadrée

66Accessionlibre

118Logementsprivés pourétudiants

+

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26

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18

2741

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8815

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Bd du 17 Octobre 19612

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Locatifsocial

Locatifsocial

Accession encadrée

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Bd des Provinces-Françaises

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Locatifsocial

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POURSUIT SES EFFORTSAperçu non exhaustif des programmes qui sortiront de terre en 2015 et 2016.

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2015 2016TRIMESTRE 1 TRIMESTRE 2 TRIMESTRE 3 TRIMESTRE 4

1 34, rue Maurice-Thorez

2 Rue des Primevères

6 340, avenue Georges-Clemenceau

7 Bd Emile-Zola/bd Honoré-de-Balzac

8 12, rue Waldeck-Rochet

1 57, rue Jo�re

2 Bd du 17 Octobre 1961

4 Bd des Provinces-Françaises

5 353-357, av. de la République

6 121, rue des Trois-Fontanot

7 Rue Jean-Jaurès etrue Thomas-Lemaître

3 426, avenue de la République

4 41, bd des Provinces-Françaises

5 Rue Anatole-France/avenue de la République

3 5, rue de la Croix

Accessionencadrée

Locatifsocial

Accessionlibre

34, rue Maurice-Thorez

Rue des Primevères

41, bd des Provinces-FrançaisesBd Emile-Zola/

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Rue Anatole-France/ avenue de la République

121, rue des Trois-Fontanot

18 logementsen accession libre

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5, rue de la Croix

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Georges-Clemenceau

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Programme Quartett dans le cadre de l’opération Cœur de quartier

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354 logements

157 logements

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Une résidence hôtelièreavec 104 studios

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Les Hauts de Jardin

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Un sourire et beaucoup d’altruismePETIT-NANTERRE ∞ Maïssa Goudy a lancé l’association Le sourire de Neyila pour venir en aide aux personnes hospitalisées et aux sans-abri.

Acteur de son quartierEN VILLE ∞ Les conseils de quartiers évoluent. Afin de renforcer la participation des habitants au collectif d’animation de ces instances participatives, un appel à volontaires est lancé.

Petit-Nanterre de 33 ans. Elle décide alors de déposer les statuts de sa propre association. « Je viens toujours en aide aux sans-abri mais, paral-lèlement, j’effectue des visites dans les hôpitaux auprès des personnes seules. » Maïssa Goudy appelle son association Le sourire de Neyila, en hommage à sa fille qui lui donne l’énergie de se battre tous les jours. Très vite, elle prend contact avec l’hôpital Max-Foures-tier et signe une convention de partenariat avec l’établissement qui se trouve à côté de chez elle. Entourée de quelques amis, Maïssa se rend deux fois par mois au chevet des patients. « Je lance aussi des appels de don sur Facebook quand je vois des enfants malades issus de familles défa-vorisées. » En quelques mois, une quarantaine de bénévoles la rejoignent. Tous effectuent également des maraudes pour apporter de la nourriture et des kits d’hygiène aux sans-abri. « Je suis très surprise de l’engouement autour de moi. Je reçois d’innombrables soutiens. »

GUILLAUME GESRET

 le sourire de Neyila

grâce à l’adaptation constante de ces rendez-vous aux attentes et aux nouveaux besoins des habitants, ainsi qu’aux enjeux de territoire en constante évolution.Cette année, le collectif d’animation chargé de veiller au bon fonctionnement des conseils de quartier, d’établir l’ordre du jour, de fixer les dates de réunions et d’assurer le suivi des points traités est remodelé. Désormais, un tiers d’élus, un tiers de citoyens tirés au sort et un tiers d’habitants volontaires le composent. Les habitants qui souhaitent se porter volontaires peuvent déposer leur candidature par mail. Une opportunité offerte à tous, pour porter la voix de son quartier.

CHRISTELLE GARANCHER

Dépôt des candidatures :[email protected].

En juin 1977, le conseil municipal de Nanterre crée les premiers conseils de quartiers d’Europe. Depuis bientôt quarante ans, ils permettent aux habitants de participer activement à la vie de leur quartier. Aménagement, équipements publics, gestion des déchets, transports… tous les sujets y sont abordés. Une longévité acquise

Il lui a fallu un déclic pour convertir ses bonnes intentions en actes. Maïssa a frôlé la mort l’an dernier. « La maladie m’a aidée à prendre du recul. Cela fait longtemps que je voulais aider les démunis, mais j’étais prise par le travail et les obligations vaines. » En sortant de l’hôpital, elle se rapproche d’un ami qui effectue béné-volement des maraudes dans les rues de Paris. « J’ai rencontré des personnes très humaines. On dit souvent que les gens sont égoïstes, mais ce n’est pas vrai ! En tout cas, pas tout le monde. J’ai discuté avec des bénévoles qui sont solidaires et généreux. Seulement, ils ne le crient pas sur les toits. » Cette vision positive de la société contri-bue au rétablissement de cette habitante du

L’association Le sourire de Neyila effectue des maraudes auprès des SDF et des visites aux malades du Cash.

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Homme-femme : mode d’emploi

Depuis deux ans, la compagnie du Théâtre du bout du monde travaille autour des relations filles-garçons via une pièce d’Aristophane, Lysistrata.

PETIT-NANTERRE/CHEMIN-DE-L’ÎLE ∞ La compagnie du Théâtre du bout du monde donne la parole aux jeunes de Nanterre, Asnières et Colombes dans une pièce qui aborde l’épineuse question des relations hommes-femmes. À découvrir samedi 28 février.

pouvoir. Une première version de la pièce a été donnée l’an dernier suite à une série d’ateliers menés avec les jeunes fréquentant le centre social Hissez Haut. Dans le spectacle présenté à la salle des fêtes de Nanterre, les adolescents donnaient la réplique à quatre comédiens pro-fessionnels et à quatre résidents du Cash. « Le

théâtre est une façon de valoriser la parole des jeunes. La mise en scène et le texte leur offrent en effet un cadre. Ils peuvent ainsi exprimer leurs points de vue », explique Philippe Guérin, direc-teur de la compagnie du Petit-Nanterre.

Plus loin pour l’égalitéDepuis la rentrée de septembre, la troupe du Théâtre du bout du monde a élargi son projet en associant le collectif Masques qui intervient auprès des adolescents de Colombes et d’As-nières. « Nos collègues travaillent davantage sur la comédie et le jeu de masque, poursuit Philippe Guérin. Notre sensibilité nous amène, de notre côté, à questionner la citoyenneté des jeunes et à leur offrir une place pour les exprimer. » Une trentaine d’adolescents de Nanterre, Co-lombes et Asnières participent au projet. Tous se rassembleront durant les vacances de février pour créer une forme théâtrale commune, qu’ils présenteront à la maison du Chemin-de-l’Île. « Lysistrata reste la trame du spectacle. Mais je peux affirmer que la pièce n’aura plus rien à voir avec la première version. Elle sera le fruit des improvisations et des histoires des jeunes des trois communes. »

GUILLAUME GESRET

Samedi 28 février à 16 heures, Maison du Chemin-de-l’Île,

61-63, bd du Général-Leclerc.Renseignements : 01 47 84 23 38.

Depuis deux ans, le directeur de la compagnie part d’une comédie grecque écrite en 411 avant Jésus-Christ pour réfléchir sur la discrimination et l’équilibre entre les garçons et les filles dans le monde. Lysistrata d’Aristophane met en effet en scène des femmes qui se révoltent contre la domination des hommes et prennent le

Cœur de quartier : les commerces doivent ouvrir en 2015 !UNIVERSITÉ ∞ L’Établissement public d’aménagement de La Défense Seine Arche (Epadesa), maître d’ouvrage de l’opération Cœur de quartier, épingle l’enseigne Casino qui semble retarder l’ouverture de sa moyenne surface.

de mise en exploitation.Dans un courrier daté du 17 décembre, l’Établis-sement public d’aménagement de La Défense Seine Arche, maître d’ouvrage de l’opération, a rappelé à l’enseigne Casino qu’il était impératif que le supermarché ainsi que les boutiques associées puissent ouvrir dans les meilleurs délais. « Tout retard supplémentaire mettrait en cause l’engagement pris par les différents acteurs du projet d’assurer la continuité commerciale du site », est-il précisé. Les commerces existants doivent en effet fermer au cours de l’année 2015.

S. B.

Nanterre info en faisait état dans son numéro de janvier : l’opération Cœur de quartier prévoit l’implantation de 5 390 m² de surfaces com-merciales acquises par Casino, comprenant un supermarché de taille moyenne et cinq surfaces plus petites.Initialement prévue en juin 2015, puis en sep-tembre, l’ouverture du supermarché au public serait désormais annoncée pour le mois de novembre. Sans compter que les autorisations administratives, notamment en ce qui concerne l’aménagement d’un établissement recevant du public (ERP), conditionnent également la date

Dans le quartier de l’Université, on devine déjà les coques commerciales de Cœur de quartier.

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La Mission locale en perm’CHEMIN-DE-L’ÎLE / UNIVERSITÉ ∞ La Mission locale ouvre deux permanences dans les quartiers pour aider les jeunes à entrer dans la vie active.

Place au jeu !

À la Lud’Hoche, trois matinées par semaine sont réservées aux assistantes maternelles et aux enfants dont elles s’occupent.

Nadia Dalal, conseillère à la Mission locale.

CHEMIN-DE-L’ÎLE ∞ Le jeu rassemble ! Démonstration à la Lud’Hoche, la nouvelle ludothèque du Chemin-de-l’Île.

Préciser son souhait de formation, se préparer à un entretien d’embauche, décrocher un premier emploi… Dans le parcours semé d’embûches que constitue pour les jeunes l’entrée dans la vie active, le soutien de la Mission locale est précieux. Afin de mieux faire connaître ce ser-vice, des permanences sont mises en place dans plusieurs quartiers. Après le Petit-Nanterre en 2003, le Parc en 2007, c’est au tour du Chemin-de-l’Île et de l’Université de bénéficier de ce nou-veau service. Un jeudi sur deux en alternance, au centre social et culturel des Acacias et à la maison Daniel-Féry, Nadia Dalal, conseillère en insertion professionnelle, reçoit individuelle-ment les jeunes pour les aider à construire leur projet professionnel. « Je m’efforce de les rendre autonomes dans leur recherche d’emploi ou de formation. Ils doivent comprendre que cela met du temps, mais qu’en général ça marche. D’ail-leurs, je croise régulièrement des jeunes que j’ai accompagnés et qui ont décroché un CDI. »Lorsque d’autres freins apparaissent, comme des soucis de santé ou de logement, Nadia oriente son jeune public vers les interlocuteurs

EN CHIFFRE2 007 jeunes ont été suivis par la Mission locale en 2014.

adaptés. Cette première phase de maturation conduit ensuite naturellement les 16-25 ans vers la maison mère : la MEF (Maison de l’emploi et de la formation). Place de la Boule, toute une série d’ateliers (simulation d’entretien, rédac-tion de la lettre de motivation et du CV, tech-niques de recherche d’emploi, etc.) sont là pour les booster. « Et si ils ne sentent pas à l’aise en groupe, ils peuvent toujours revenir me voir ! », ajoute Nadia. Les permanences de la mission locale sont ou-vertes à tous les 16-25 ans non scolarisés avec ou sans rendez-vous.

ISABELLE FRUCHARD

Les Perm’ de la Mission locale• Centre social et culturel

des Acacias, 1, rue des Sorbiers, un jeudi sur deux (semaine impaire), de 14h à 18h. Tél. : 01 47 29 13 12.• Maison Daniel-Féry, 10, boulevard Jules-Mansart, un jeudi sur deux (semaine paire), de 14h à 18h.

« Je propose le colonel Moutarde, avec un couteau dans la cuisine », formule lentement Saoudatou à ses trois camarades de jeu. Comme tous les mercredis, les quatre copines de 10 et 12 ans ne rateraient pour rien au monde leur après-midi jeu à la Lud’hoche. Elles y ont déjà appris toutes sortes de jeux, et ce jour là, avec le Cluedo, elles découvrent le plaisir de se glisser dans la peau du détective. À la table voisine, Sami et Aymen, cinq ans, s’en donnent à cœur joie pour appuyer le plus vite possible sur la sonnette d’Halli Galli, alors que leurs copains du centre de loisirs Arc en ciel ont jeté leur dévolu sur la trousse du docteur et la mallette de bricolage. Ouverte le 18 octobre dernier, au pied d’un des immeubles de l’écoquartier Hoche, la nouvelle Lud’hoche a conquis très vite son jeune public.

« Nous avons acheté beaucoup de jeux, plus de 500, et les enfants peuvent maintenant en em-prunter, explique Lucie Verrière, l’une des deux animatrices du lieu. En général, ils sont attirés par ceux qu’ils connaissent et c’est à nous de leur en faire découvrir de nouveaux. »En s’installant dans des locaux flambant neufs, la Lud’Hoche a grandement gagné en espace, en luminosité et a doublé ses horaires d’ouverture à destination des différents publics, enfants bien sûr, mais aussi parents et assistantes mater-nelles. Depuis le mois de janvier, elle sort aussi de ses murs et se rend le jeudi après-midi au foyer des Sorbiers et à la Maison du Chemin-de-l’Île, en alternance. Une façon de susciter des rencontres conviviales autour d’une bonne partie de dames ou de dominos !

ISABELLE FRUCHARD

La Lud’Hoche, espace Hoche, 31, avenue de la Commune-de-

Paris. Tél. : 09 53 14 07 18. Cotisation : 5 € par an.Soirée jeux de société ouverte à tous, vendredi 13 février de 18h à 21h.

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Son foyer, sa bataille

Arrivé en France à neuf ans, ce père de quatre enfants a dû quitter l’appartement familial de la cité Berthelot à la suite de son divorce. Depuis plus de quinze ans, Azouaou Aïd habite dans une petite chambre du foyer Adoma de la rue des Sorbiers, comme 520 autres rési-dents, pour la plupart travailleurs ou retraités

migrants. Deux tours de seize étages dont Azouaou Aïd connaît les moindres recoins et les nombreuses failles. Ce matin de début janvier, devant la porte obstinément ouverte d’un des deux ascenseurs du bâtiment A, ce retraité de 64 ans, originaire de Tizi Ouzou, se désespère. « Parfois, les deux ascenseurs sont

Azouaou Aïd (à gauche) devant un ascenseur en panne aux côtés d’un autre membre du comité de résidents, Taher Berzaque.

CHEMIN-DE-L’ÎLE ∞ Défendre les conditions de vie au foyer des Sorbiers : c’est la lourde tâche qui incombe à Azouaou Aïd, membre du comité de résidents.

en panne. L’autre jour, une infirmière est venue pour faire une piqûre d’insuline et a dû grimper quinze étages à pied. Je ne pense pas qu’elle re-vienne une deuxième fois… Il faudrait remplacer ces ascenseurs qui datent de 1969, mais on nous dit que c’est trop cher. Alors on fait du bricolage pour les réparer, mais ça ne tient pas longtemps. » Dans le vaste hall d’entrée, Azouaou salue deux messieurs âgés assis sur le radiateur, faute de sièges. « Avant, ici, c’était une salle de télévision avec des fauteuils. On y jouait aux dominos », soupirent-ils.

Au service de ses voisinsDepuis 2006, Azouaou Aïd est un intermédiaire précieux entre la société Adoma, propriétaire du foyer, et les résidents. Avec deux autres loca-taires, il participe au comité de résidents qui se tient chaque trimestre, parfois plus en fonction des urgences. À force de batailler, il obtient par-fois des petites victoires. Ainsi, depuis le mois de février, quatre agents de sécurité ont été recrutés entre 18 heures et 5 heures du matin pour empêcher les intrusions extérieures. « Je ne baisse jamais les bras », confie Azouaou qui a exercé toutes sortes de métiers : magasinier, agent de bureau, commercial… Son énergie tou-jours intacte, il la met aujourd’hui au service de ses nombreux voisins.

ISABELLE FRUCHARD

Le prix du loyer d’une chambre au foyer des Sorbiers va de

100 € à 471 € en fonction des revenus des résidents.

Les berges bucoliques entrent en SeineCHEMIN-DE-L’ÎLE / PETIT-NANTERRE ∞ Sur près de trois kilomètres, entre le pont de Bezons et Rueil-Malmaison, les berges de Seine nanterriennes se refont une beauté.

Les trois kilomètres de promenade plantée en bordure de fleuve retrouveront, d’ici à mai 2016, tout leur attrait. Le conseil général des Hauts-de-Seine vient en effet d’engager des travaux, cofinancés par la ville, de réhabilitation des berges de Seine qui cheminent à Nanterre. Ces aménagements se caractérisent par la revégéta-lisation des talus qui ont souffert de l’érosion, la réhabilitation de la promenade basse le long du fleuve (elle deviendra ainsi accessible à tous), la rénovation d’ouvrages existants pour offrir plus

de points de vue et la préservation des espaces naturels. En outre, 146 arbres, 21 111 arbustes et 139 m2 de surface parsemée de plantes semi-aquatiques seront plantés. Ce programme fait partie du projet de recon-quête des 39 kilomètres des berges de Seine du département. Les premiers travaux ont com-mencé en 2010 avec, entre autres chantiers, la construction de la passerelle piétonne au niveau de la darse de la ZAC des Guilleraies.

CHRISTELLE GARANCHER

4,5 millions d’euros (hors achats de végétaux), dont 1,327 million financé par la ville de Nanterre, ont été engagés pour rénover les berges de Nanterre. Sur cette photo, la passerelle piétonne construite lors de la première phase des travaux.

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La cause du logement

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Qui est cette femme qui vit dans une caravane à 150 km de Paris ? Qui est cette femme de 86 ans que le Consul d’Algérie vient voir, dans ce camping loin de tout, pour prendre des nouvelles ? Qui est cette femme qui a rompu avec sa famille et ses amis à l’âge de trente

ans pour vivre aux côtés des Algériens parqués dans le bidonville de Nanterre ? Pour le savoir, il faut rouler pendant deux heures en direction de Troyes. Monique Hervo habite au bord d’un étang, au milieu de grands arbres, dans une petite caravane équipée du strict mini-mum : un lit une place, un bureau et une kitchenette. « Les sanitaires sont à 50 mètres, c’est pratique ! » Cette femme ne possède rien, à l’exception d’une Fiat Panda d’occasion. « Le confort m’embarrasse, on perd du temps avec le matériel, la vie est ailleurs… » Sa vie, elle l’a consacrée aux immigrés. Tout débute en 1959, au moment où elle étudie aux Beaux-Arts de Paris et fréquente une bande d’amis qui connaît le sculpteur César. Monique Hervo découvre alors dans un quotidien du soir l’existence des bidonvilles aux portes de Paris. « J’ai décidé de m’y rendre avec des copines pour comprendre et discuter avec ceux qui vivent dans ces baraques. » Cette zone laissée à l’abandon, cernée par la police en pleine guerre d’Algérie, est décrite comme dangereuse. Monique, avec la détermination de ses 30 ans, franchit le seuil du bidonville où elle est reçue à bras ouverts par les familles qui lui offrent le thé et ne demandent qu’à rencontrer des Français. Dix mille personnes vivent là, sur le terrain vague de la Folie, entassées dans des cabanons sans eau, ni électricité. « Un incendie venait de se produire. J’ai voulu les aider à reconstruire les cabanes. » Le soir, Monique reste sur place. Elle ne le sait pas encore, mais elle va vivre douze ans dans le bidonville de Nanterre…

Partisane de l’indépendanceTrès vite, elle épouse la cause algérienne. « Je suis une enfant de la Seconde Guerre mondiale, l’occupation alle-mande à Paris m’a marquée. Je ne supportais pas que les Français occupent l’Algérie. » La guerre est omniprésente dans la vie de Monique Hervo. Depuis sa plus tendre enfance, elle entend son père ressasser ses souvenirs de 14-18. À 16 ans, elle brancarde les rescapés du camp de Buchenwald. « C’est là que j’ai découvert jusqu’où pouvait conduire la haine de l’autre. » En 1960, la jeune femme refuse de porter les valises pour le FLN. Elle préfère rester visible en aidant les familles dans le bidonville. La nuit, la pression policière est insoutenable. Les fouilles avec les bergers allemands sont quotidiennes. « Le 17 octobre 1961, les habitants des bidonvilles ont voulu manifester à Paris, mais la police les

attendait sur le pont de Neuilly. Ils ont tiré dans le tas : au moins 300 hommes ont été tués, certains jetés dans la Seine. » Monique Hervo a d’ailleurs témoigné en 1999 au procès de Maurice Papon, préfet de l’époque, décrivant les horreurs commises en ce jour funeste. Après la guerre d’Algérie, elle n’abandonne pas le bi-donville. « J’étais déterminée. J’ai tout quitté pour aider mes amis à trouver un logement, à vivre dignement. Je ne voyais plus mes parents et mes amis parisiens. Ils ne comprenaient pas mon engagement. » Elle passe ses journées à remplir des dossiers de demande de loge-ment et refuse de rejoindre une association, ou pire, un parti politique. « Je suis une femme libre, les associations dépendent des subventions et les partis politiques mani-pulent et louvoient ! » En 1971, le bidonville de la Folie est rasé. Elle a 42 ans, pas de mari, ni d’enfants. « J’ai fait des choix, je ne les regrette pas. » La Cimade lui offre alors son premier emploi. Celle qui n’avait jamais touché un salaire s’occupe de reloger les travailleurs africains rési-dant dans les hôtels meublés, puis de résorber les cités de transit de Nanterre. « Je me suis battue pour trouver des appartements pendant treize ans. »

Mémoire du bidonvilleÀ 57 ans, elle se retire en Savoie chez une amie pour se replonger dans ses notes et enregistrements audio réalisés dans le bidonville. Son premier livre – Nanterre en guerre d’Algérie, Chroniques du bidonville – sort aux éditions du Seuil. Quelques années plus tard, Actes Sud publie Demain, demain, Nanterre, bidonville de la Folie, 1962-1966, une bande dessinée dont elle est l’auteur avec Laurent Maffre : « C’est capital de laisser une trace de cette époque. Les Algériens, qu’ils vivent en France ou de l’autre côté de la Méditerranée, ne savent pas grand-chose de cette période. » Elle qui a vécu aux premières loges l’arrivée des popula-tions venues des anciennes colonies françaises estime, avec le recul, que l’intégration a très mal fonctionné. « Les Français n’ont pas dialogué, ils ont voulu mettre les immigrés dans un moule. Mais cela ne marche pas comme ça. Aujourd’hui, je constate que les gens ont peur, que les enfants d’immigrés sont frustrés. Les communautés se replient, les filles mettent le voile alors que leur mère ne le mettaient pas, et certains enfants de la troisième génération rejettent avec violence la société française. »À l’écart du monde, dans sa caravane, Monique prépare un nouveau livre pour revenir sur les problématiques du logement chez les immigrés. « À 86 ans, je préfère vivre à deux heures de Nanterre, sinon je serais toujours invitée à boire le thé chez des amis ! » Ici, Monique a au moins la tranquillité pour écrire et la nature pour rêver.

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Nanterre en guerre d’Algérie, Chroniques du bidonville paru au Seuil, 28,99 euros.

Demain, demain, Nanterre, bidonville de la Folie, 1962-1966, paru chez Actes Sud, 23,40 euros.

MONIQUE HERVOMONIQUE HERVO A VÉCU PENDANT DOUZE ANS DANS LE BIDONVILLE DE LA FOLIE, SOLIDAIRE DES FAMILLES MAGHRÉBINES QUI Y ÉTAIENT PARQUÉES.

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DATES CLÉS

1929Naissance à Paris

1959-1971Active dans le bidonville de Nanterre

1973-1979Salariée à la Cimade

1979-1986Mission de résorption des cités de transit à Nanterre

2001Parution du livre Chroniques du bidonville au Seuil

2012Diffusion et mise en ligne du documentaire http://bidonville-nanterre.arte.tv

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BASKET C’est sans filet, en toute honnêteté et avec volubilité que Pascal Donnadieu, le coach de la JSF Nanterre réputé pour sa discrétion, s’est prêté au jeu des petits papiers. La règle de l’interview est simple : un mot tiré au sort, une réaction.

Joueur français de légende « Alain Gilles d’abord, décédé il y a quelques semaines, parce que c’est un joueur qui, dans le contexte du basket actuel, aurait pu jouer dans un club européen ou en NBA. Et il a été fidèle à Villeurbanne avec qui il a tout gagné. Et puis Tony Parker. Un garçon au palmarès hors norme. »

Ambition« Notre faculté à Nanterre est d’avoir essayé de conserver un certain état d’esprit tout en ayant de l’ambition. Pour partir du niveau le plus bas et monter comme nous l’avons fait, il faut en avoir. Oui, j’ai beaucoup d’ambition, je ne supporte pas de perdre. Mais avoir de l’ambition ce n’est pas claironner à droite et à gauche qu’on veut gagner ci ou ça, c’est se donner les moyens d’aller tou-jours plus loin et le travail que l’on met en place avec les joueurs. »

Mam Jaiteh« C’est un garçon qui a énormément progressé et

nous lui souhaitons le meilleur. Nous faisons en sorte qu’il soit bon collectivement et qu’il s’épa-nouisse pour concrétiser ses ambitions : jouer en NBA. C’est un objectif très élevé et, aujourd’hui, je pense que sportivement il est dans les clous. »

En avant Guingamp « Cela fait partie des belles rencontres que l’on peut faire [l’an dernier, les staffs des deux clubs se sont rencontrés, NDLR]. Tout est parti de deux de nos supporters également supporters de Guingamp. Nos parcours respectifs et notre philosophie commune ont fait le reste. Le sport est un monde parfois superficiel et pas toujours très authentique, mais pas avec eux. Ça fait plai-sir. Et puis, étant Breton et très attaché à cette région, je pense que ça a renforcé les liens. »

Collectif« C’est un mot très important pour moi, car on peut assembler plein de joueurs sans que l’os-mose prenne. Ici, on a toujours considéré le col-

lectif comme capital. Il faut se donner les moyens d’avoir un collectif fort, et un collectif fort passe par le respect sur le terrain et en dehors mais aus-si par l’épanouissement des joueurs qui doivent se sentir bien dans leurs baskets. »

Co-leader« C’est notre situation actuelle [l’interview a été réalisée le 13 janvier, NDLR]. Se retrouver en tête avec Strasbourg et Limoges, deux équipes profi-lées pour l’Europe, et être suivi par des formations comme Villeurbanne et Levallois, c’est une grosse performance. Pas sûr que les gens s’en rendent compte et surtout qu’ils acceptent que l’on puisse rétrograder. De notre côté, nous restons lucides et savourons ce moment car ça peut vite changer. »

EuroChallenge« C’est une compétition que je prends très au sérieux. J’ai dit aux joueurs qu’une saison très réussie serait d’aller le plus loin possible en Euro-Challenge en participant au Final Four même si ça risque d’être compliqué. »

Formation« De tout temps à Nanterre, on a considéré que c’était important et c’est devenu une philosophie. Notre objectif est de permettre à plein de jeunes Nanterriens de jouer au basket, de s’éclater en faisant un sport collectif. J’estime que le sport c’est l’école de la vie. Nous remplissons là un rôle de coachs pour la partie technique mais aussi d’édu-cateurs. »

Leaders Cup« Le fait d’y participer est pour nous une première victoire, car seules les huit premières équipes des phases allers du championnat sont sélec-tionnées. Certains y voient une compétition au rabais mais, à quelques jours du rendez-vous, ils bataillent tous pour y être. Pas moi. C’est la seule compétition française, et elle est très élevée, que nous n’avons pas gagnée avec Nanterre. J’espère que cette année le public nanterrien se mobili-sera, contrairement à l’an dernier. J’étais déçu du manque de soutien. »

PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE GARANCHER

Leaders Cup : les 20, 21 et 22 février à Disneyland Paris. Renseignements abonnés

et non-abonnés auprès de [email protected].

EuroChallenge : dernier match du Last 16 à domicile contre Le Mans : mardi 17 février à 20h30. Places en vente sur wwww.jsfnanterre.com.

Pascal Donnadieu, coach de la JSF Nanterre.

Dans les petits papiers de Pascal Donnadieu

Page 33: Nanterre Info Février 15

Dan Carter en ciel et blancEn 2017, le Racing Métro 92 quittera son historique stade Yves-du-Manoir à Colombes pour fouler la pelouse synthétique de l’Arena à Nanterre (lire p. 10). Mais avant cela, le club connaî-tra un moment historique avec l’arrivée, fin 2015 après la coupe du monde, de l’ouvreur vedette des All Blacks, Dan Carter. À 32 ans, le joueur néo-zélandais, recordman des points inscrits en sélec-tion (1 457 en 102 matchs) s’est engagé pour trois saisons avec le club francilien. Dan Carter a déjà fréquenté le Top 14

en 2008-2009 sous les couleurs du club de Perpignan. Blessé au talon d’Achille, il n’avait pu disputer que cinq matchs, mais avait néanmoins hérité d’un titre de champion de France.

SOPHIE BOCARD

Prochain match Racing Métro 92 / ASM

Clermont, samedi 21 février, stade Yves-du-Manoir, 12, rue François-Faber à Colombes.

racing-metro92.com.

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Ils mesurent tout juste 1,50  m et font déjà quelques prouesses avec leurs crampons aux couleurs clinquantes. Tous ont un rêve : per-cer dans le football. Mais cela reste un rêve de gosse. En grandissant, ils prennent vite conscience que les élus se comptent sur les doigts de la main. Chez les apprentis de l’école

de football de l’ESN, qu’ils évoluent ou non en compétition, cela semble déjà assimilé. Ous-man Diaby et ses éducateurs sportifs se font un devoir de veiller à ce que leurs élèves gardent la tête sur les épaules. Sur le terrain du stade Gabriel-Péri, la grosse tête à l’entraînement ou après une victoire n’a pas sa place. Outre la tech-

Les jeunes pousses du ballon rond

FOOTBALL Depuis plusieurs années, l’école de foot de l’Entente sportive nanterrienne (ESN) fait le plein. Un succès lié à l’engouement national mais aussi à l’ambiance et aux valeurs insufflées par le club.

nique, l’équipe éducative est là pour « inculquer des valeurs, car leur transmission fait partie de notre travail », explique Djamel Layachi, l’un des quatre entraîneurs des catégories U12 et U13 (U signifiant Under ou « moins de », 12 et 13 ans en l’occurrence).

Rien que du plaisir !Le respect, le plaisir et le goût de l’effort sont le leitmotiv de chaque entraînement des U8, U9, U10, U11, U12 et U13. « Pour éviter la champion-nite aiguë, il n’y a pas de classement chez les plus petits. Cela commence chez les U12 seulement, continue Ousman Diaby, le responsable de l’école de foot. Pour eux, nous n’imposons au-cun objectif de résultat. Il faut juste qu’ils jouent sérieusement », poursuit-il.Ici, pas d’individualité qui vaille non plus ! Tout le monde a sa place dans l’équipe, le collectif étant la base du jeu. « Prendre les meilleurs, ce n’est pas notre politique. Nous voulons que tous les enfants jouent au moins une fois tous les deux matchs et sur les deux mi-temps à chaque fois », poursuit le coach. Mais, si rigueur et assiduité ne sont pas au rendez-vous lors des entraînements, la sanction peut tomber : suspension pour les prochains matchs ou entraînements. « L’état d’esprit, la combativité, c’est aussi ça le foot », justifie Djamel. Et la recette semble fonctionner puisque aujourd’hui les moins de 12 et 13 ans caracolent en tête de leur championnat en pre-nant du plaisir et en produisant du beau foot.

CHRISTELLE GARANCHER

Les U12 et U13 à l’entraînement au stade Gabriel-Péri.

Dan Carter, l’ouvreur vedette des All Blacks, rejoindra le Racing Métro 92 fin 2015. RA

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Le spectacle continue !

À un mois de la représentation, les répétitions vont bon train dans la grande salle de la maison du Chemin-de-l’Île. Le Club amitié et loisirs des seniors prépare Mozart, l’âge d’or. La deuxième partie de ce spectacle musical, initié en 2012, sera présentée à la fin du mois sur la scène de la Maison de la musique. « C’est un gros travail et un véritable défi pour les participants, insiste Carole Sainturat, l’animatrice, qui compte 17 spectacles à son actif. Mais ça leur apporte beaucoup. » Travail de la mémoire, confiance en soi, dynamisme… c’est aussi pour certains le moyen de traverser des périodes de deuil ou de maladie. « Les costumes et les décors sont entièrement réalisés par les adhérents, ajoute Eric Frémont, le directeur du club. C’est un pro-jet qui rassemble toutes les bonnes volontés. » Linda, 80 ans, montera sur scène pour la sixième fois avec son joli brin de voix : « J’ai toujours aimé chanter. L’an dernier, j’interprétais la mère de Mozart. Cette année, je chante le Requiem. » Quant à Gérard, 73 ans, un grand monsieur au regard rieur, il interprète l’intendant du roi. Il est également l’un des piliers de l’atelier théâtre qui assure cette année la première partie du spectacle musical. Il endossera donc plusieurs rôles et enchaînera les deux représentations de

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COMÉDIE MUSICALE Le deuxième opus de Mozart, l’âge d’or, le spectacle musical proposé par le Club amitié et loisirs des seniors sera joué le 28 février à la Maison de la musique. En attendant, en coulisses, c’est l’effervescence !

l’après-midi. « Ça va être physique mais, quand on est sur scène, on retrouve sa jeunesse. Et ça, c’est magnifique ! »

SOPHIE BOCARD

Dormez je le veux de Georges Feydeau et Mozart, l’âge d’or,

samedi 28 février à 14h et 18h, Maison de la musique,8, rue des Anciennes-Mairies.Réservation au Club des seniors : 01 46 69 96 35.

Pour le 17e spectacle du Club amitié et loisirs des seniors, Mozart, l’âge d’or, ils sont 35 à monter sur scène pour deux représentations.

Séance d’essayage. Les costumes, comme les décors, sont réalisés par les adhérents du club.

Inspiré de l’opéra rock Mozart, le spectacle mêle chant, comédie et danse.

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L’Hemingway iranienLITTÉRATURE Sa vie est une aventure et il pourrait être un personnage de roman. Entraîneur de boxe, réfugié politique, communiste, Issa Safa est aussi l’auteur de textes politiques sur l’Iran. Son dernier ouvrage, Le Séparé, récit d’un nomade d’Iran, est un roman qui rend hommage à la culture nomade perse. Rencontre.

les islamistes d’Iran ont volé la révolution au peuple de gauche. À Nanterre, notre homme, âgé de 59 ans, est surtout connu pour être entraîneur de boxe au gymnase Pablo-Picasso. Aujourd’hui, quand on le croise au pied des tours Aillaud, l’« Hemingway iranien » a le sourire. Avec son bel accent perse, il nous annonce qu’il vient de publier un roman aux éditions L’Harmattan. « Je reviens à mes pre-

mières amours, la littérature. Dans ce livre, je fais revivre la culture nomade de mon enfance… » Issa Safa est en effet né dans une grande tribu du Nord-Ouest de l’Iran, victime de la pression du gouvernement du Shah. « Les nomades sont un peuple rebelle, fier et insoumis », précise-t-il. En bon héritier de sa culture, il souhaite aujourd’hui perpétuer les belles histoires racontées en fa-mille, les chants et les danses au coucher du soleil. « J’ai imaginé une épopée héroïque d’un nomade vivant en Iran. Le récit mêle des faits réels, des personnages de ma famille et des his-toires imaginaires. »

Un autre regard sur l’IranLe récit d’Issa Safa nous plonge dans les pay-sages majestueux de l’Iran. Le style emprunte au réalisme magique où le héros croise des djinns et adopte des panthères. Jamais Le Séparé, récit d’un nomade d’Iran ne tombe dans la nostalgie cafardeuse. L’auteur porte au contraire un regard optimiste sur son héros, qui est certes coupé de sa tradition mais aspire à devenir un rebelle moderne. « À travers ce roman, j’ai envie d’aider les jeunes à rêver leur vie. » Ce livre parle à tous les déracinés, à tous les opprimés à qui on interdit de parler leur langue maternelle et de promouvoir leur culture ancestrale. « Je m’adresse à la fois aux Iraniens, qui ont accès à une traduction gratuite en perse sur Internet, pour leur redonner de l’espoir. Et j’écris aussi pour rappeler aux Français que tous les Iraniens ne sont pas des mollahs. À commencer par le peuple nomade qui accorde une grande place aux femmes et qui a un rapport que je qualifierais de folklorique à la religion. »

GUILLAUME GESRET

Le Séparé, récit d’un nomade d’Iran, éd. L’Harmattan, 18,50 €.

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Avec sa carrure massive, sa moustache fournie et sa chemise rouge, Issa Safa ne passe pas inaperçu. Ce réfugié iranien vit à Nanterre de-puis qu’il a fui le régime de l’ayatollah Khomei-ny en 1982. Engagé au parti communiste, il a publié d’innombrables articles politiques dans les journaux de la diaspora iranienne. Il est également l’auteur d’un livre remarquable sur Khomeiny, qui explique comment, en 1979,

Rock the Casbah !MUSIQUE DU MONDE Les samedis 7 et 14 février, la scène nanterrienne accueille un beau plateau de musique, tout droit venu d’Algérie.

met un point d’honneur à rendre hommage à sa région natale, la Kabylie. À travers ses textes et ses mélodies, il contribue à populariser la musique kabyle, méconnue du grand public. Il n’en demeure pas moins un artiste ouvert qui compose son propre style, le yal, enrichi de sonorités venues des quatre coins du monde. En bête de scène et chanteur généreux, Takfa-rinas électrisera, à n’en pas douter, la Maison de la musique.Une semaine plus tard, le 14 février, c’est la

musique de Reda Taliani, un subtil alliage de chaâbi, raï et autres styles musicaux tradition-nels du Maghreb, qui envoûtera le public de la Maison Daniel-Féry. Chanteur non consen-suel qui décrit la réalité des jeunes en Algérie, son pays natal, l’artiste sait également puiser ses influences chez James Brown, Santana ou encore Alpha Blondy.

CHRISTELLE GARANCHER

Takfarinas : samedi 7 février à 20h30 à la Maison de la

Musique, 8, rue des Anciennes-Mairies.Reda Taliani : samedi 14 février à 20h30 à la Maison Daniel-Féry, 10-14, boulevard Jules-Mansart.Réservations : 39 92 ou www.nanterre.fr.

Virtuose de la mandole, instrument qu’il a adapté à son jeu et à son style, Takfarinas, le plus rock des chanteurs kabyles, n’hésite pas à bousculer les frontières de la musique. L’artiste

Issa Safa, entraîneur de boxe, réfugié politique et écrivain.

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3e DÉBAT :Les métropoles dans le mondeMERCREDI 11 FÉV. 2015À 19H30 À L’AGORA, 20 rue de Stalingrad

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Les textes accueillis dans ces pages sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Nanterre est CharlieLes 7, 8 et 9 janvier, notre pays a traversé de ter-ribles événements. Face à ces actes lâches et ignobles, nous éprouvons horreur et révulsion. À Nanterre, comme partout ailleurs en France, plu-sieurs hommages ont été organisés en souvenir des 17 victimes innocentes de ces attentats ter-roristes.Des hommages nécessaires pour que chacun puisse réaffirmer son attachement aux valeurs de la République et adresser ses sincères condo-léances aux familles et aux proches des victimes.

Et maintenant ? Il ne faut pas sombrer dans le désespoir et céder à la peur. Nous avons un mandat pour rendre ce monde meilleur. Nous devons rétablir la culture de Paix dans la pratique du pouvoir, dans nos com-munes, et dans nos actes du quotidien car notre République est en crise. Ce travail, nous devons y réfléchir collectivement et élaborer un programme local d’actions civiques, pédagogiques, culturelles et sociales et s’assurer de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.Car, si nous sommes tous des Charlie, il faut que nous soyons tous plus fraternels.Chacun de nous a besoin d’apprendre à vivre en-semble. Cessons de nous dresser les uns contre les autres, de bâtir un mur de haine au cœur de notre République et luttons contre toutes les discrimi-

nations, notamment celles dont sont victimes de trop nombreux Nanterriens. Ce changement d’attitude, c’est l’affaire de tous et pas seulement celle des plus jeunes à qui on ré-pète sans cesse qu’ils doivent s’intégrer, faire des efforts, respecter les règles... Nous devons changer d’attitude, y compris les élus. Et, si ensemble nous changeons, alors les choses se débloqueront.

Des élus exemplaires, Nanterre y a aussi droit !En 2014, nous avons été la seule liste candidate à prendre clairement des engagements pour plus de transparence et d’éthique, en signant la charte de l’association Anticor. Ces engagements, au regard des dernières actualités politico-judiciaires dans notre ville, prennent tout leur sens.

Il n’est pas acceptable que les agissements d’élus isolés ternissent l’image de la majorité d’entre nous, mais quand de tels événements se déroulent au sein même de la majorité municipale, la responsa-bilité est d’autant plus grande.Nous invitons donc monsieur le maire à s’engager fermement pour remettre de l’ordre dans sa majo-rité. Nous suggérons, notamment, la mise en place d’« une commission éthique indépendante », com-prenant élus (majorité et opposition) et citoyens, à laquelle il ne participera pas, chargée entre autres de contrôler les déclarations d’intérêts privés et associatifs des élus. Monsieur le maire doit éga-lement s’engager publiquement à suspendre les fonctions exécutives et les délégations d’un élu dès lors que celui-ci est mis en examen, en parti-culier pour un délit d’atteinte à la probité dans l’exercice d’un mandat électif.Il ne s’agit ici que de deux propositions qui pour-raient être prises immédiatement mais nous sommes disposés à soutenir toute autre mesure qui permettra de vous redonner confiance dans les élus que nous sommes.

Maguy Edorh, Alexandre Ampilhac et Florence Boîtelet.

Pour nous retrouver : www.monnanterre.fr.Pour nous contacter : [email protected] 07 63 18 53 58.

Groupe l’Alternative, PRG et Citoyens

Nanterre et la France après #CharlieÀ l’heure où nous envoyons ces lignes pour publica-tion (le 19 janvier), la France vient de traverser un mo-ment exceptionnel de gravité et de dignité. Nous avons ressenti dans notre chair la douleur de ces femmes et hommes devenus héros, assassinés par la monstruosité terroriste. Nous avons été una-nimes, au conseil municipal, à nous rassembler pour la République. Ces événements ont également rap-pelé durement à notre ville l’assassinat de 8 conseil-lers municipaux en 2002. Nous pensons aussi à ceux qui ont vécu cette tragédie.En janvier, ceux qui sont morts étaient dessinateurs, journalistes, agent d’entretien, policiers, simples passants. Ils avaient le tort de parler fièrement, de faire dignement leur métier, d’exercer leur liber-té, d’être Juifs, et d’être là au mauvais moment, au mauvais endroit.À Nanterre, peut-être plus qu’ailleurs, dans notre belle ville populaire, nous savons combien la peur, le manque de respect et l’ignorance peuvent susci-ter la haine, l’angoisse ou l’amalgame. Nous savons les dangers du repli identitaire et communautaire. Nous savons que l’amour de notre pays doit être, plus que jamais, transmis aux jeunes générations.C’est pour cela que nous devons être fermes avec la défense de la République et de ses valeurs, sans

compromission : la laïcité qui permet à tous de prati-quer librement sa religion mais impose une réserve publique ; l’exemplarité, le respect de la Loi et la sé-curité, fondements de notre démocratie ; la liberté qui nous grandit ; l’égalité qui donne à chacun l’op-portunité de réussir ; la fraternité qui nous réunit.C’est aussi pour cela que nous devons plus que ja-mais être aux côtés de ceux qui font vivre ces valeurs au quotidien, dans leurs métiers : les policiers, les en-seignants et, de manière générale, les fonctionnaires. Nous devons les accompagner en exerçant chacun à notre place notre responsabilité : celle du maire est entre autres de mettre en place une police munici-pale, formée, armée, travaillant main dans la main avec la police nationale, afin de mieux protéger les citoyens et de faire respecter la loi. Nous avons aussi le devoir d’expliquer ce qu’il se passe, sans excuser ni justifier.

Contrairement à ce que dit le journal Cerises, re-layé par « Gauche citoyenne » (de M. Jarry et Mme Fraysse), nous ne croyons pas que les difficultés so-ciales conduisent à l’extrémisme : ce n’est pas parce qu’on grandit dans un quartier difficile qu’on est un fanatique en puissance ! Nous nous élevons forte-ment contre cette vision de la société, prête à tout excuser, y compris l’inexcusable ; prête à tout justi-fier, y compris l’injustifiable. C’est insulter tous ceux qui, ayant grandi dans des conditions difficiles, ont surmonté les obstacles, par leur travail et leur mé-rite, et sont devenus des citoyens exemplaires. Ils sont nombreux, ceux qui s’en sortent ! Ils sont ma-joritaires. Ne les trahissons pas.À Nanterre, peut-être plus qu’ailleurs, nous savons donc que l’École est un enjeu majeur. Nous en avons fait le cœur de notre combat politique, la première de nos priorités, en proposant la généralisation du soutien scolaire, l’ouverture de nouvelles écoles pour soulager les classes, ou en agissant concrètement par l’accompagnement scolaire.À Nanterre, nous devons faire vivre l’élan qui a pris forme le 11 janvier 2015, pour faire ensemble une ville qui montrera à la France que, riche de sa diver-sité, la République est grande !Camille Bedin, Gilles Norroy, Madeleine Maufrais, Michel Ripoteau, Marie Tran, Cedric Martins, Lorraine Régis, Alexandre Guillemaud

[email protected] - 50 bis, rue de Suresnes à Nanterre - 09 54 99 22 67.

Groupe d’union de l’opposition UMP-UDI-DVD

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Les attaques terroristes survenues au siège de Charlie Hebdo et dans l’Hyper Casher de Vincennes et à Montrouge, ont fait 17 morts. Nous redisons ici notre vive émo-tion et notre solidarité à l’ensemble des vic-times, aux familles, ainsi qu’à leurs proches et amis. Nous condamnons la barbarie de ces actes inhumains qui touchent aux fon-dements de notre démocratie.Les terroristes n’ont pas seulement tou-ché les familles des victimes auxquelles nous pensons particulièrement. Ils ont at-teint chacune et chacun d’entre nous, tous celles et ceux qui participent jour après jour à construire une société plus juste, plus fra-ternelle et plus solidaire.En réaction à ce drame, à Nanterre et par-tout en France des rassemblements histo-riques ont montré la volonté de toute la Nation de faire front ensemble pour dé-fendre la République et ses valeurs de li-berté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.En criant haut et fort « Nous sommes

tous Charlie ! », la France a vou-lu dire avec force que nous sommes libres et debout. Nous avons voulu affirmer avec une détermination iné-branlable que la li-berté d’expression

est une valeur fondamentale de notre so-ciété et que rien ne nous fera y renoncer. Nous faisons nôtres les paroles de VOL-TAIRE, philosophe engagé contre toute forme d’intolérance : « Je ne suis pas d’ac-cord avec ce que vous dites, mais je me bat-trai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »...Cet épisode effroyable ne peut que nous rappeler à quel point il est important de nous réunir et de défendre l’idée que la li-berté, la justice, la fraternité et la défense de la dignité humaine ont été au cœur de

multiples combats de celles et ceux qui n’ont jamais désespéré face à l’ignominie et à la barbarie, même lorsque leur vie ou celle de leur proche ont été malmenées.

Restons unis, ne laissons personne nous faire basculer dans la haine, le racisme, la xénophobie ou le rejet de telle ou telle re-ligion. Aucun extrémiste, aucun fanatique ne doit jamais mettre à mal notre fraternité.

Cette actualité tragique nous conduit à nous rappeler à quel point il est important de préserver ce qui est devenu notre bien le plus précieux dans notre démocratie et notre plus grande richesse : la volonté et la faculté de vivre ensemble.

Nanterre réunit une population à l’histoire et aux origines multiples. Cette diversité et notre solidarité sont une chance ; conti-nuons tous ensemble à faire vivre cet idéal sans aucune concession.

http://www.ps-nanterre.net.

Les événements de ce début d’année 2015 n’auront laissé personne indifférent. Ces attaques contre la liberté, qu’elle soit d’ex-pression, d’engagement ou de croyance, ont marqué le pays. Ces crimes, mais aussi tout ce qui en a découlé depuis, soulèvent de graves problèmes, d’importantes questions. Il ne s’agit pas de prétendre apporter ici toutes les réponses, mais plutôt de contri-buer à la réflexion qui ne peut être que col-lective, la plus large possible. D’abord, refusons l’amalgame qui as-similerait la jeunesse musulmane de notre pays avec les criminels. Toute réponse qui oublierait cela ferait le jeu du terrorisme. Il nous faut lutter contre toutes les dis-criminations, les divisions, les racismes, les fascismes et les haines religieuses. Ne pas renoncer aux valeurs de liberté, d’éga-lité, de fraternité, mais bien les faire vivre pleinement, et ainsi combattre toutes les haines. Dans le cadre de ma délégation

« mémoire et an-ciens combat-tants », j’ai enten-du de nombreux témoignages concernant l’une des périodes les plus sombres de notre histoire, et

c’est notamment en faisant persister ces valeurs, en les défendant, que la haine fut vaincue. Nous devons pouvoir décider, tous ensemble, de notre avenir et des choix de société pour (re)donner un sens à la Répu-blique. C’est un ensemble de droits qui ga-rantit l’égalité, la liberté, la fraternité. Souvenons-nous de notre histoire, elle est le témoin de nos erreurs, comme de nos victoires passées. Sachons l’analyser, et la questionner, y trouver la force d’agir. L’ignorance est un poison mortel pour la société, un levier absolu pour les fascistes

de tout genre. Soyons vigilants à ne pas prendre pour acquis tout ce qui nous est dit, montré. Continuons à défendre l’accès aux loisirs et à la culture pour tous et par tous, l’éducation de qualité, à développer les espaces et outils d’un véritable vivre ensemble, à lutter contre toutes formes de discriminations... Apprenons de nous-mêmes, des autres, du collectif. La diversi-té n’est pas une faiblesse, mais bien une ri-chesse pour la France.

« Vivre ensemble, c’est commencer par se comprendre et que le plus fort aide le faible. » Magyd Cherfi, écrivain et chan-

teur du groupe Zebda.

Le groupe CIC et moi-même adressons nos plus sincères condoléances aux

familles et proches de toutes les victimes. Une grande et profonde pensée aux

disparus et aux blessés, physiquement comme psychologiquement.

GWENN HERBIN

Groupe Communistes et initiative citoyenne

STÉPHANIE LAMORA

Groupe socialiste

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DEBOUT ET FIERS D’ÊTRE ENSEMBLE

Les événements dramatiques qui se sont déroulés du 7 au 9 janvier dernier nous ont tous bouleversés. Difficile d’exprimer en quelques mots notre tristesse, notre rage, nos peurs et notre incompréhension. Nous sommes tous Charlie, juifs, musul-mans, chrétiens, athées et policiers. Nous sommes tous des citoyens du monde que la violence et les morts heurtent au plus pro-fond. Les libertés d’expression, de pensée, de religion ont été noyées, encore une fois, dans le sang. Mais les marches citoyennes, dont celle du dimanche 11 janvier où de nombreux Nanterriens étaient présents, permettent d’espérer. Ces marches ont été des moments de convivialité républicaine où tous les Français, quelle que soit leur histoire, se sont rassemblés en un peuple uni et unanime pour dénoncer cette hor-

reur. Impossible pour nous de faire un des-sin dans cette tribune, aucun de nous n’a le talent d’un Cabu, d’un Charb, d’un Honoré, d’un Tignous, d’un Wolinski… Alors jouons avec les mots :

Faire retour à la RépubliqueL’année 2015 commence dans la douleur.Nos émotions sont encore incandescentes, mê-lées d’effroi, de colère et d’espoir. Dans notre mé-moire se bouscule la sauvagerie des attentats et des prises d’otages, mais aussi la splendide réaction nationale et internationale qui a suivi démontrant que la France n’était pas seulement un pays mais aussi une idée. Effroi, parce que l’on a assassiné des journalistes pour faire taire leurs idées, des policiers symboles de la loi et de l’ordre républicain, des juifs parce qu’ils étaient juifs.Colère, de voir resurgir la bête immonde de l’antisé-mitisme. Colère de voir bafouer l’héritage de la Ré-volution française que constitue la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen qui garantit la li-berté d’expression à l’article 11.Espoir, cette formidable explosion de patriotisme et d’unité nationale. La Marseillaise et les drapeaux tri-colores depuis trop longtemps confinés aux terrains de sport. Manifestation sans précédent de notre histoire contemporaine. La République et ses va-leurs, que certains avaient décrétées ringardes ont été revendiquées avec force et conviction. Le 11 jan-vier 2015, on a retrouvé le chemin qui va de la Ré-publique à la Nation, d’un parcours cela redevient un programme.

Quelles traces laisseront ces événements ? Vont-ils creuser des fossés ou bien au contraire permettre de transcender nos clivages, nos diversités d’origine ou de croyances ? L’histoire n’est pas écrite à l’avance. Il faut espérer mais surtout agir et nous montrer à la hauteur. Notre victoire sur la barbarie sera notre dignité, notre confiance dans la force des valeurs républicaines.La République ce n’est pas que de bons sentiments c’est aussi des exigences. C’est un effort, une disci-pline. La République, c’est la laïcité, c’est la liberté dans une société, de pratiquer sa religion et l’obliga-tion de laisser les autres pratiquer la leur. Ce n’est pas la mise en commun de tous les interdits. La laïcité, c’est le fait de dire que tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances ou non, sont libres et égaux. C’est la liberté de conscience et le principe de non-discrimination pour raison de religion. La laïcité fut un mot trop peu prononcé durant la dernière pé-riode et avec laquelle des « accommodements » ont été recherchés jusqu’à la remettre en cause.La République, c’est le refus des communautarismes. Cette doctrine étrangère à l’esprit français prétend que les individus appartiennent d’abord à leurs com-munautés originelles à base ethnique ou religieuse et que la Nation n’est que la fédération de ces commu-nautés. Le peuple de France a dit le 11 janvier 2015 qu’il n’en voulait pas, attaché à une France laïque qui ne reconnaît que des individus et non des commu-

nautés selon le mot célèbre du duc de Clermont Ton-nerre sous la Révolution « Il faut tout refuser aux juifs comme nation, et tout leur accorder comme individus. Il faut qu’ils soient citoyens. » La République ne recon-naît qu’une communauté : la communauté nationale.Enfin, la République, c’est l’éducation pour redon-ner des perspectives sociales à toute notre jeunesse et en faire des citoyens éclairés. Mais on ne peut pas demander à l’école de fabriquer l’esprit public en continuant à la concevoir comme un lieu d’ani-mation plutôt que d’instruction, condition indispen-sable à l’émancipation. On ne pourra pas non plus lutter contre l’exclusion sociale sans emploi et pour cela il faut rompre avec la démarche mortifère enga-gée par nos dirigeants en Europe. En imposant le gel de la croissance par l’austérité, ils ont accru le déses-poir des banlieues, l’exclusion des jeunes, l’angoisse de la précarité, des quartiers que l’on appelait « po-pulaires » et que l’on qualifie aujourd’hui de « sen-sibles », où souvent plus de 40 % des jeunes sont au chômage !Nous ressentons tous le caractère décisif de cette période d’où peut sortir le meilleur comme le pire.À Nanterre comme ailleurs, en tous points, il faut faire retour à la République. Cet idéal universaliste qui nous vient de la philosophie des Lumières. C’est autour de ces valeurs – et d’elles seules – que nous ferons société. Liberté, Égalité, Fraternité et Laïcité plus que jamais !

Les textes accueillis dans ces pages sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

ANDRÉ CASSOU ET FRANCIS MASANÈS

Groupe Mouvement républicain et citoyen

Groupe Europe Écologie / les Verts41

Chaleureux camaradesHumoristes impertinentsAnti-nucléairesRéactifs contre la bêtiseLibérés et sans complexesIntelligents humanistesEngagés citoyens

Complexité et modernitéHumanisme et fermetéAmour et religionsRépublique et engagements citoyensLaïcité et refus de tout amalgameInformation et libertésEcolos et éducation

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Le groupe des enfants espagnols venant d’arriver à Nanterre en 1937, parmi lesquels Conchita Gonzalez et Emilio Rubiera (photo prise devant l’actuelle médiathèque Flora-Tristan, rue des Anciennes-Mairies). Fonds Ochando.

En 1937, l’Espagne est en proie à la guerre civile provoquée, l’année précédente, par un coup d’État militaire. La République espagnole aux abois évacue de nombreux enfants, par bateau, en direction

de l’Union soviétique où ils sont attendus pour être pris en charge. L’un de ces bateaux est immobilisé sur les côtes françaises à cause d’une panne mécanique.Les enfants sont débarqués et acheminés vers la région parisienne où de nombreuses villes vont les accueillir et parmi elles, Nanterre, admi-nistrée depuis les élections municipales de 1935 par Raymond Barbet.

Sur la photographie ci-dessus, récemment retrouvée, nous avons reconnu deux enfants arrivant dans notre ville.Conchita Gonzalez, née en 1924 en Galice, est l’une des fillettes de ce regroupement. Elle est accueillie à Nanterre par la famille Robin, au 98, avenue de la République. Pierre Robin, cheminot, militant communiste, était à l’époque conseiller municipal. À la fin de la guerre, Conchita ren-contrera Antonio Ochando, rescapé du camp de Mauthausen où de nombreux espagnols « apa-trides » (c’est ainsi que les nazis appelaient les républicains vaincus) trouvèrent la mort. Ils se

En 1936, l’Espagne plonge dans la guerre civile suite au coup d’État du général Francisco Franco. La guerre d’Espagne opposera républicains et nationalistes putschistes et se terminera, en 1939, par la victoire de ces derniers. C’est au cours de cette guerre civile que de nombreux réfugiés espagnols, évacués, arrivent à Nanterre.

Réfugiés espagnols à Nanterremarient en 1947. Plus tard, Antonio Ochando ouvrira un salon de coiffure dans la rue Henri-Barbusse.Emilio Rubiera, né en 1927 dans les montagnes des Asturies, fait aussi partie de ce groupe d’enfants accueillis à Nanterre. Il sera élevé dans le quartier des Fontenelles, puis renvoyé en Espagne par les troupes allemandes durant l’Occupation. En 1956, de retour en France, c’est dans notre ville qu’il s’installera à nouveau, rue de la Source, avec sa femme Amor Roces et leurs trois filles. L’une d’elles, Maria Rubiera, devien-dra conseillère municipale de la ville, bien des années plus tard.

La ville de Nanterre n’est pas seulement un point de chute pour les « rojos » (les « rouges », nom donné aux combattants de la République espagnole), elle est aussi un appui précieux dans l’activité politique en leur faveur. Ainsi, entre 1937 et 1939, les jeunes communistes de Nan-terre organisent des collectes d’argent dans la rue de Saint-Germain (aujourd’hui rue Henri-Barbusse), et ce « tous les dimanches » comme le rappelle Vincent Pascucci, qui participait à cette activité.

Malgré les différentes expressions mondiales de soutien, la jeune République espagnole est

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J. A. Isla-Garcia a conservé son drapeau des combattants de la République espagnole, hérité de son grand-père Bernabe Dorrego.

La jeunesse militante de Nanterre organise le soutien matériel aux combattants de la République espagnole (devant la boucherie située au 27 de l’actuelle rue Henri-Barbusse). Fonds Pascucci.

Dessin original de Loïc Ramirez. Fonds Alonso.

vaincue par les troupes franquistes en avril 1939. Le parti communiste d’Espagne (PCE), interdit sur le sol ibérique, est condamné à l’exil. Il sur-vit en France grâce à l’aide du parti commu-niste français (PCF). Les militants espagnols se lancent alors dans une longue bataille politique clandestine contre la dictature de Franco, avec la France pour base arrière. En 1950, le gouver-nement français, qui craint la présence massive de « rouges armés » sur le sol national, prononce l’interdiction du PCE en France et organise une rafle policière qui débouche sur l’arrestation de plusieurs réfugiés républicains. Ceux qui en réchappent sont désormais condamnés à être des militants de l’ombre, des deux côtés des Pyrénées.

Le combattant Francisco Martinez Lopez, aujourd’hui résidant à Alicante, raconte : « À Nanterre, nous avions des relations avec la mu-nicipalité et la population. Pendant longtemps, on a même eu un local où l’on emmagasinait le matériel utilisé pour la Fête de l’Humanité et tout le reste. »

Francisco Sanchez, qui habite actuellement à Rueil-Malmaison, se souvient d’avoir aidé une femme à accoucher clandestinement : « Les ca-marades nous ont logés dans la rue des Alouettes

Réfugiés espagnols à Nanterreavec son mari qui était clandestin. Nous avons été là avec un médecin, du parti communiste lui aussi, qui nous soignait gratuitement. Ici, à Nanterre, avec l’ancien maire Barbet, on a été très bon avec nous ».

Gerardo Isla Garcia était également un militant du PCE. Il est arrivé après la guerre à Nanterre où il a rencontré Antonia Bernabe Gomez, qu’il a épousée. Les parents de celle-ci étaient des exilés, le père, Bernabe Dorrego, avait combattu les franquistes et travaillait dans une entreprise de plomberie.Antonia sera employée dans la boulangerie si-tuée au 5, rue du Castel-Marly, puis à la clinique de la Boule (actuellement centre de loisirs ma-ternel) puis au sein de l’entreprise Forvil (usine du Docteur-Pierre). Tous deux habitaient dans un des logements appartenant à l’entreprise Portier-Dielhy. Antonia supportait difficilement les allers-retours clandestins de Gerardo entre la France et l’Espagne, pour le PCE. Leur fils aîné habite toujours Nanterre.

Durant toute cette période d’exil, des Nanter-riens aideront ces Espagnols à traverser les Pyrénées, à transporter des tracts et des jour-naux. Il existait alors une intime et quasi secrète collaboration entre militants du PCF et du PCE.

En 1975, le dictateur meurt et s’ouvre ainsi pour l’Espagne une perspective de changement, de transition, qui verra la mise en place d’une mo-narchie parlementaire et le retour de figures importantes de l’exil républicain. À Nanterre les enfants de « rojos » restent pour la plupart dans la ville qui les a vus grandir. Quant aux parents qui, comme Emilio Rubiera, sont repartis, ils ont emmené avec eux un peu de cette ville au sud des Pyrénées.

LOÏC RAMIREZAuteur de l’ouvrage L’Espagne dans nos cœurs. Le parti communiste français dans la lutte antifranquiste, 1944-1975, éditions Atlantica, novembre 2012.

SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE NANTERRE

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44 LOISIRSFanfareLa fanfare de Nanterre organise son concert hiver-nal samedi 7 février 2015 à 20h, à la salle des fêtes. Dans un esprit festif et populaire, les musiciens amateurs de la fanfare municipale passent du jazz à la java, du funk au musette. Concert gratuit.Vous pouvez apporter pâtes, riz, pots pour bébés, etc., pour les Restos du cœur de Nanterre. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réser-vation conseillée au 06 11 66 86 46 ou par mail : [email protected] des fêtes, 2, rue des Anciennes-Mairies.

GospelL’association gospel J’ouvre mon cœur propose des ateliers de chant les lundi et vendredi dans la salle municipale Soufflot (à côté de la maternelle Soufflot), de 19h à 20h30. Inscriptions possibles toute l’année. L’association recherche également des musiciens.Contacter Josela au 06 25 14 58 62. Par mail : [email protected].

Loto, danse, handball et… AmapLe centre social et culturel Hissez Haut organise un loto samedi 7 mars à 14h, salle du parc des Anciennes-Mairies.Activités proposées par le centre : des cours de danse orientale le mardi soir de 19h à 20h à par-tir du mardi 4 mars, un atelier handball pour les enfants de 6 à 10 ans, le mercredi de 14h à 16h.Une Amap existe aussi dans le centre, en parte-nariat avec un maraîcher de l’Oise. La livraison des paniers est prévue tous les lundis entre 18h et 19h y compris pendant les vacances scolaires.Pour toute information, appelez Hissez Haut au 09 52 74 91 42.

Club de rireVous avez besoin de remettre du rire, de la joie et de la créativité dans votre vie quotidienne ? Stéphanie, rigologue, vous attend au Club de rire de Nanterre.Au programme : yoga du rire, jeux coopératifs, sti-mulation de la joie de vivre, détente, lâcher prise.Salle du parc des Anciennes-Mairies, les 1ers et 3es mardis du mois de 20h à 21h. Tarif : 10 € la séance (possibilité d’abonnement).Tous les renseignements sur :http://club.rire92.over-blog.com.Mail : [email protected]él. : 06 63 66 04 82.

Cours de zumbaLa Maison pour tous propose des cours de zumba le jeudi de 19h à 20h au Palais des sports et le samedi de 10h à 11h à la salle Pablo-Picasso, 75, avenue Pablo-Picasso.Tarifs : 120 € de janvier jusqu’à la fin de l’année, hors vacances scolaires.Tél. : 01 41 37 64 80 ou 06 69 39 28 38.Mail : [email protected].

Remise en forme pour tous !Jusqu’au 14 juin 2015, le dispositif Parc Courons Hauts-de-Seine propose, chaque semaine, un pro-gramme (gratuit) de remise en forme encadré par des éducateurs sportifs spécialisés. Neuf parcs des Hauts-de-Seine participent à cette opération qui a lieu le samedi et le dimanche matin, de 10h à 12h. Au programme, étirements, assouplisse-ments et jogging.À Nanterre, rendez-vous parc André-Malraux, près du poste de garde.Pour tout renseignement : site Parc Courons 2014/2015 dans les parcs des Hauts-de-Seine.

Chanter… parlerL’association Voix-E propose des ateliers pour tra-vailler la voix en petit groupe grâce à une méthode originale et efficace (exercices ludiques, prise de conscience de la relation corps-voix, relaxation). Le répertoire est individuel et varié. Il n’y a pas de limite d’âge et aucune connaissance particulière de la musique n’est requise. Les séances ont lieu en centre-ville, une heure par semaine, le jeudi entre 18 heures et 22 heures et le samedi entre 12h30 et 15h30. Cours d’essai sans engagement.Renseignements au 06 62 44 21 70. Mail : [email protected].

Qi gong, éventail, tai-chi-chuanAcqua-Toffana propose des cours de qi gong, d’éventail, de tai-chi-chuan, de remise en forme et d’autodéfense.∞ Qi gong et éventail : lundi de 19h30 à 21h et de 21h à 21h45, salle de danse du Palais des sports, 136, av. Joliot-Curie.∞ Remise en forme et autodéfense : lundi de 19h30 à 21h, mairie de quartier du Mont-Valérien, 207, rue Paul-Vaillant-Couturier.∞ Tai-chi-chuan : mardi de 19h30 à 21h, mairie de quartier du Mont-Valérien. ∞ L’association organise aussi des stages un dimanche par mois de 10h30 à 16h : qi gong, tai-chi, éventail. Prochain stage le 15 février au Palais des sports (salle de danse).Tarifs : 20 € annuels pour l’adhésion, 165 € annuels pour une activité hebdomadaire, tarif dégressif pour plusieurs activités hebdomadaires.Tél. : Jo au 06 16 13 70 60, Cathy au 01 39 69 64 29.Site : www.acquatoffana-qigong.org.

Gymnastique douce, relaxation, sophrologieAteliers de gymnastique douce, relaxation et sophrologie avec l’association Écoute en corps.∞ Séances hebdomadaires : le mercredi de 16h15 à 18h, de 18h à 19h30 et de 19h30 à 21h.La gymnastique douce s’inspire des méthodes Pilates et Feldenkrais et s’accompagne de tech-niques de relaxation, de sophrologie et de res-piration.∞ Séances individuelles sur rendez-vous, accom-pagnement personnalisé.

∞ Stage mensuel : le prochain a lieu samedi 7 février de 14h30 à 17h30.Les séances se déroulent salle Le Corbusier, à 2 mn du RER Nanterre-Préfecture.Contactez Gisèle Abécéra au 06 07 69 87 16.Site : http://ecoute.en.corps.free.fr.

Cours de zumbaet de baïlothérapieL’ART 17 (Association des résidents Terrasse 17) propose des cours de baïlothérapie et de zumba, tous les vendredis de 19h à 20h et de 20h à 21h jusqu’en juillet 2015 (y compris une semaine sur deux pendant les vacances scolaires).Salle le Corbusier, 49, esplanade Charles-de-Gaulle à 2 mn du RER A Nanterre-Préfecture.Pour tous renseignements, appelez au06 86 69 95 57 ou [email protected] cours d’essai gratuit.

Kung-fu wushuL’association Convergences kung-fu wushu pro-pose, depuis plus de douze ans, des cours de kung-fu wushu, autodéfense, shuai-jiao / shoubo (coups de pieds / poings, projections) et tai-chi-chuan.∞ Lundi de 18h30 à 19h30 pour les 10 / 15ans(Pass 92 accepté).∞ Lundi de 19h30 à 21h30 pour les adultes.Gymnase Voltaire, 44, rue de l’Union. Les cours sont encadrés par un professeur diplômé d’État. Stage de qi gong, dimanche 8 février de 10h à 13h.Site : http://association.convergences.over-blog.fr.Renseignements au 06 63 73 49 54.Mail : [email protected].

Ateliers bébés chanteursLe chant est un vecteur de communication très précieux avec les tout-petits. Cet atelier vous pro-pose de vivre avec eux des moments de détente autour des sons et des chansons… Séances de chant pour les 0-3 ans accompagnés d’un adulte, tous les vendredis de 10 heures à 11 heures. Salle de danse, 14, rue Salvador Allende.Association Grandir Ensemble 92Tél. : 06 63 96 09 99.

Ateliers danse du mondeCet atelier permet de découvrir les pas de base dans une ambiance détendue et joyeuse. Styles de danse très variés, en cercle ou en ligne.Tous les lundis de 14 heures à 15h30, salle de danse au 14, rue Salvador Allende.Association Grandir Ensemble 92Tél. : 06  63 96 09 99.

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45Formations gratuitesL’Afpa de Nanterre propose les formations sui-vantes, gratuites pour les personnes en contrat de sécurisation emploi ou déclarées travailleur handicapé :∞ Secrétaire assistant (niveau bac), employé administratif et d’accueil (niveau BEP) : 20 avril au 9 octobre 2015 (dont quatre semaines en entreprise).∞ Assistant ressources humaines (niveau BTS) : 2 mars au 18 septembre 2015 (dont quatre semaines en entreprise).∞ Gestionnaire de petite ou moyenne structure (niveau BTS) : 9 février au 9 septembre 2015, 13 avril au 6 novembre 2015 (dont cinq semaines en entreprise).La formation gestionnaire de petite ou moyenne structure est également gratuite pour les de-mandeurs d’emploi.Contactez [email protected]étail des formations sur www.afpa.fr.

Université de la culture permanenteDepuis trente ans, l’université de la culture permanente (UCP), à l’université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense, propose des cours ouverts à tous. Seule condition d’accès : votre curiosité. Aucun diplôme n’est délivré. De nombreuses disciplines sont accessibles : histoire de l’art, musique, littérature… Sont organisés des cours spécifiques, des cycles de conférences, des ate-liers en groupes restreints, des visites de musées et d’expositions, des voyages en Île-de-France ou à l’étranger… De plus, vous pouvez assister, sous réserve de places disponibles et avec l’accord de l’enseignant, aux cours magistraux. En vous inscrivant à l’UCP, vous avez accès au meilleur de la vie étudiante, le campus, les infrastructures, les cours… sans la pression des examens !Tous renseignements sur www.u-paris10.fr,rubrique formation / offre de formation / université de la culture permanente.

45FORMATIONPharmacies de garde

Dimanche 1er févrierALFANDARY76, route des Fusillés-de-la-RésistanceTél. : 01 42 04 28 93.

Dimanche 8 févrierBENEZRA15, rue de CourbevoieTél. : 01 47 21 17 42.

Dimanche 15 févrierCARNELOS25, rue Sadi-CarnotTél. : 01 47 21 32 94.

Dimanche 22 févrierLE BOURHIS123, rue de SuresnesTél. : 01 42 04 09 97.

Café des familles, ateliers sophrologie, gym douce, équilibre et mémoireEntre les démarches administratives, les rendez-vous médicaux, les soins à domicile, les préoccu-pations financières, les décisions à prendre, vous assumez parfois seul le quotidien de votre proche âgé, malade ou handicapé. Venez partager votre expérience et trouver du soutien auprès d’autres aidants.Le Clic (Centre local d’information et de coordina-tion gérontologique) organise, samedi 14 février de 10h15 à 12h à l’Agora, 20, rue de Stalingrad, un café des familles destiné aux aidants familiaux et ani-mé par Claire Saillour, psychologue clinicienne, sur le thème suivant : « L’agressivité de mon proche : je ne la comprends pas… Peut-elle être atténuée ? Où trouver des réponses ? »Le Clic met aussi en place des ateliers sophrologie, gym douce, équilibre et mémoire.Pour tous renseignements, téléphonezau Clic au 01 41 91 10 30.

SANTÉ

INFORMATIQUELimon@de et pixels∞ Comment accéder à distance à un ordinateur ?Samedi 28 février de 14h à 16hVous cherchez le moyen d’aider un ami à instal-ler un programme ? Découvrez Teamviewer, un logiciel gratuit permettant de manière sécurisée d’accéder à distance à une machine. Cela permet d’être dépanné, de se connecter à un ordinateur et de voir l’écran comme si vous étiez en face de celui-ci.

Ateliers gratuits, inscription obligatoire à l’Agora, 20, rue de Stalingrad. Tél : 39 92.

Initiations collectives∞ Découverte de l’ordinateur : 11, 12 et 13 février de 16h à 18hMatériel basique, périphériques, utilisation de la souris, le bureau, les fenêtres, les dossiers, appren-tissage du clavier, saisie de texte, enregistrement.∞ Découverte d’Internet : 17, 19 et 20 février de 16h à 18hLes principes, les usages et le fonctionnement, les annuaires et les moteurs de recherche, créer et utiliser sa boîte e-mail.

Initiations gratuites, inscriptions uniquement sur place à partir du vendredi 9 janvier à 14h.

Ateliers associatifs∞ S’initier à la réalisation d’émission de radio :samedi 7 février de 10h à 12h∞ Créer et animer un blog avec Wordpress : samedi 14 février de 10h à 13h et de 14h à 17h

Ateliers gratuits et sur inscription à destination des bénévoles associatifs.

EMPLOIClub des seniorsNaissance, jeudi 8 janvier 2015, du club des seniors à la Maison de l’emploi et de la formation. Après le succès du club Innov’elles, dédié aux femmes créatrices d’entreprises, le club des seniors accueil-lera les plus de 45 ans en recherche d’emploi ou désireux de créer une entreprise. De nombreuses actions sont en préparation. Pour tout renseignement, téléphonezà Laure Chaubaroux au 01 47 29 79 77.

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NAISSANCESDavid Carneiro, Daoud Ghorab, Benicio Pitard, Mohamed-Sadek Djari, Nouh Amrane, Rayhan Hasni, Lyam Yoyotte Remy, Abderrahmane Abdi, Wladimir Remérand Ramambason, Imran Amghar, Nolann Prigent, Mathéo Quément, Ayoub Moreau, Sarah Auguste, Harena Randriarimalala Rapanarivosoa, Basma Belfouzy, Anissa Mamou, Lina Fortin, Wijdane Ben Aoun, Rayan Tahiri, Lou Lacombe, Ketsiane Jean Pierre, Océane Antoniucci, Salih Rabah, Rayan Djaber, Léon Roger, Mohamed Rezig, Sanoussy Cissokho, Anass Mouchtahi, Proshu Lubanzadio Tambwe, Rayane Ndzeuko, Baptiste Leboucher, Ismaël Rezig, Sirine El Khal, Sofia Bencherrat, Meryem Latreche, Sana Sayah, Zeïnab Drame, Dominique Kinzonzi Bandzouzi, Heïzer Weigel, Chahine Zahzouh, Sarah Aoudjit, Ilyes Nita, Raphaël Martin, Nohlan Chahbi, Samy Houche, Jade Menasria, Louise Plansot Rigot, Helin Yosma, Malak Akhchoun, Jana Idali, Valentina Viana Jankovic, Jade Halloin, Killian Lawrence Desvergnes, Anaë Rakotosalama, Iliana Abadli, Wanis Abadli, Sirine Noubli, Morgane Dollet, Camille Fraillon, Sinem Köylü, Romain Sechaud, Ismaël Ben Boujemâa, Youssef En Nasri, Alicia Fontanel, Lucie Pires Alves, Lucas Ciocan, Carolina Da Silva De Sousa, Kiyan Di Prima, Jihane El Fekih, Zélie Tran, Charles Kerkaert, Manel Mohamed Ben-Ali, Yann Paquet, Cheikh Mangane, Elie Mao, Lila Rocher, Tasneem Said Bacar, Louise Bezi, Anna Braga Chauvire, Maflani Fofana, Lou Lunel, Fetiche Doerr, Eva Liu, Juliette Anton, Naël Meraouna, Raoul Popovici, Coralie Becquet Thomet, Amudan Ramaswamy, Noah Doucouré, Yeni Doucoure, Evan Lacoste, Souhayl Dribek, Kiana Kesri, Zoé Loyant, Paul Bourbon, Wayann Malabar, Louis Souillart, Jordan Trinchete Da Cunha, Mila Le Chanony, Dieynaba Toure Siracus, Eliakim Angbonou, Manon Le Goff, Wided Lemghaïrbat, Chahïn Asri, Elie Banzouzi Tchikouta, Lucia Lagha Serna, Nour-Hanaël Moali, Eva Vo Dinh, Chahd Zidane.

CARNETPÉRIODE DU 16 NOVEMBRE AU 15 DÉCEMBRE

NAISSANCESDavid Carneiro, Mohamed-Sadek Djari,Lyam Yoyotte Remy, Remérand Ramambason, Prigent, Auguste,Basma Belfouzy,Wijdane Ben Aoun, Ketsiane Jean Pierre,Rabah,Sanoussy Cissokho,Lubanzadio Tambwe,Leboucher,Bencherrat, Drame,Weigel,Raphaël Martin,Menasria, Akhchoun,Jade Halloin, Rakotosalama, Noubli,Köylü, Youssef En Nasri,Lucas Ciocan, Prima, Manel Mohamed Ben-Ali, Mangane, Louise Bezi, Lou Lunel,Naël Meraouna,Thomet,Yeni Doucoure, Kiana Kesri,Malabar, Mila Le Chanony,Angbonou,Chahïn Asri, Serna, Zidane.

EN BREF BÉNÉVOLATJournée portes ouvertesL’institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) organise une journée portes ouvertes mercredi 4 février de 14h à 18h.Ifsi, Immeuble Axe Seine, 1 à 3, rue du 1er Mai.Tél. : 01 49 03 41 70.

Permanence juridiqueLa prochaine permanence juridique gratuite aura lieu mercredi 11 février de 14h à 16h. Uniquement sur rendez-vous.Pour toute information ou pour prendre rendez-vous, appelez le centre social et culturel Hissez Haut au 09 52 74 91 42 ou au 01 47 24 23 07.

Un jour, une expoL’association Acri Liberté organise désormais une exposition d’un jour, un dimanche toutes les six semaines, intitulée « artistes en liberté ». Elle pro-pose aux artistes nanterriens l’usage gratuit de son espace d’exposition (jusqu’à une quarantaine d’œuvres de moyen format). L’Acri prend à sa charge le « pot » du vernissage et facilite la mise en place et le démontage de l’exposition.Renseignements : [email protected] Liberté, 28-40, rue Salvador-Allende.Tél. : 01 47 21 59 75 (pendant la permanence,le mercredi de 21h à 22h).Mail : [email protected].

Flash ton patrimoineVous avez entre six et 25 ans ? Partagez votre vi-sion du patrimoine en Île-de-France en participant, du 15 janvier au 15 mars 2015, au concours organisé par les conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) d’Île-de-France. Seul, en groupe ou avec votre classe, photographiez une maison, un paysage, un coin de rue, une usine, un fleuve… ou votre vieux voisin. Publiez vos photos sur le site www.flash-ton-patrimoine.fr et accom-pagnez-les d’un texte libre inspiré par votre sujet (poème, légende, dialogue, récit…). Tous les envois, même les plus décalés, construiront une carte inte-ractive illustrant le patrimoine de la région tel que vous vous le représentez. Les thèmes du concours sont les suivants : Grand Paris, sud du métro du Grand Paris, architecture, ville, paysage, patrimoine immatériel, autour de Le Corbusier.Remise des prix samedi 11 avril à 14h30 à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.

Attention à la fraude !Une société du nom de Veva contacte les habi-tants de Nanterre et se prétend, à tort, manda-tée par la ville pour vous permettre de réduire vos impôts. Cette société propose en fait des produits financiers avec des méthodes plus que discutables pour trouver des clients. Attention donc à ne pas accorder de crédit à ces appels mensongers.

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MARIAGESOlivier Bergeal et Cinthia Meunier, Noureddine Souici et Meriem Mzoughi, Youcef Derdega et Maria Dumitru, Arezki Belkessam et Yasmine Kadri, Imad Cherghou et Loubna Ettamiri, Samir Nait-Hamoud et Fatima Oukil, Farid Ayache et Madina Kenane, El Haoues Mehiri et Kelline Ilehmadne, Chakib Amouri et Maha Bitari, Eric Chuet et Cécile Menivier, Louis Zephir et Wilzlie Milord, Omar Entabi et Nora Fahham, Fares Boudjeddi et Imène Boudjedi.

DÉCÈSGeorges Butaux (90 ans), Fatima Karkouri (64 ans), Simonne Costenoble (72 ans), Ahmed Benzahra (64 ans), Danielle Yao (66 ans), Marianne Mazzocchi (83 ans), Gisèle Fillion (84 ans), Hippolyte Labry (79 ans), Paulette Marey (92 ans), Pierre Caillet (87 ans), Gérard Thierry (63 ans), Omar Ramdani (62 ans), Ginette Guessab (79 ans), Thérèse Patras (83 ans), Moussa Abed (68 ans), Ackah Zoukrou (52 ans), Kurusamuthu Joseph Antony (76 ans), Sami Boutar (45 ans), Corinne Laissaoui (51 ans), Brahim Yamani (85 ans), Christiane Gomis (72 ans), Patrick Martin (66 ans), Giselle Guiguen (101 ans), Paulette Duret (84 ans), Jacqueline Poubennec (69 ans), Joséphine Darré (90 ans), Michel Belligon (67 ans), Elena Trevisiol (95 ans), Zahia Labssi (73 ans), Daniel Lievin (66 ans), Micheline Sage (89 ans), Mohammed-Salah Khiri (73 ans), Mebarka Bakhati (83 ans), Chabha Hasniou (70 ans), Hervé Le Corre (55 ans).

Restos du cœurLes Restos du cœur de Nanterre recherchent des bénévoles pour la distribution et l’acceuil, les lundis, mardis, jeudis, vendredis, de 8h à 12h.Attention, l’adresse a changé ! Rendez-vous désor-mais au 95, avenue de la Liberté.Pour tous renseignements,appelez au 01 47 21 87 22.

Défense des consommateursL’association locale de défense des consommateurs UFC Que Choisir 92 Nord (11 communes du 92 Nord dont Nanterre) recrute des bénévoles pour le traite-ment des litiges de la consommation, des enquêtes de la consommation, de la rédaction de bulletins d’information, des représentations diverses, etc.Si vous êtes intéressés, envoyez un message à[email protected] en indiquant en objet : renseignement pour bénévolat UFC (suivi MD).Site : http://www.ufc-quechoisir-92nord.fr/

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250 RECRUTEURS À CONVAINCRE

GRANDE HALLE DE LA VILLETTE211 AVENUE JEAN JAURÈS, PARIS 19e

STATION PORTE DE PANTINENTRÉE LIBRE ET GRATUITE, SE MUNIR DE CV

JEUDI 12 FÉVRIER 2015 - 10 H / 18 H

INFORMEZ-VOUS : 01 53 95 15 15PRÉPAREZ-VOUS : WWW.GPS-EMPLOI.FR